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- MadameOcollegeNiveau 1
C'est tout à fait la vision que j'ai ; je me trompe peut-être mais le lycée me semble plus gratifiant, on y enseigne plus, on éduque moins. Au collège, on rappelle beaucoup les règles de vie, avec certaines classes, on "fait beaucoup de discipline" et c'est nécessaire pour instaurer un bon cadre de travail mais c'est parfois très usant. J'ai souvent ce sentiment qu'au lycée, je pourrais enfin mener, en classe, toutes les préparations faites en amont à la maison. C'est quand même sacrément valorisant pour un enseignant.
Cela m'embêterait de faire une carrière sans passer par la case lycée.
C'est le bon moment question points (rapprochement de conjoint, enfants) mais je pense de plus en plus que ce n'est pas le bon moment dans ma vie (enfants petits qui ont besoin de voir leur mère ailleurs qu'assise à son bureau...!). Je travaille déjà beaucoup pour le collège et, les corrections et les préparations étant plus importantes au lycée, je me connais, je risque de crouler sous les copies et tout le reste.
Alors, oui le lycée est aussi mon Graal personnel, oui je pense que j'aurai des regrets de ne pas le tenter et peut-être ne jamais y mettre les pieds (il faut être réaliste, les postes vacants ne sont pas si fréquents et le système actuel des mutations n'encourage pas vraiment la mobilité), mais je ne peux, aujourd'hui, prendre le risque de passer mon temps à travailler. J'ai également envie d'autre chose. Je ne veux pas être stressée ou énervée toute la semaine. Après mûre réflexion, j'en viens à me dire que le Graal pourrait rapidement se transformer en cauchemar!
J'ai pesé le pour et le contre.
J'espère donc obtenir un poste dans un bon collège où je pense que j'y serai bien, avec des élèves majoritairement agréables, un poste qui me permettra d'avoir un peu de temps pour ma famille, c'est important. Certainement le plus important.
Cela m'embêterait de faire une carrière sans passer par la case lycée.
C'est le bon moment question points (rapprochement de conjoint, enfants) mais je pense de plus en plus que ce n'est pas le bon moment dans ma vie (enfants petits qui ont besoin de voir leur mère ailleurs qu'assise à son bureau...!). Je travaille déjà beaucoup pour le collège et, les corrections et les préparations étant plus importantes au lycée, je me connais, je risque de crouler sous les copies et tout le reste.
Alors, oui le lycée est aussi mon Graal personnel, oui je pense que j'aurai des regrets de ne pas le tenter et peut-être ne jamais y mettre les pieds (il faut être réaliste, les postes vacants ne sont pas si fréquents et le système actuel des mutations n'encourage pas vraiment la mobilité), mais je ne peux, aujourd'hui, prendre le risque de passer mon temps à travailler. J'ai également envie d'autre chose. Je ne veux pas être stressée ou énervée toute la semaine. Après mûre réflexion, j'en viens à me dire que le Graal pourrait rapidement se transformer en cauchemar!
J'ai pesé le pour et le contre.
J'espère donc obtenir un poste dans un bon collège où je pense que j'y serai bien, avec des élèves majoritairement agréables, un poste qui me permettra d'avoir un peu de temps pour ma famille, c'est important. Certainement le plus important.
- MUTISExpert
MadameOcollege a écrit:C'est tout à fait la vision que j'ai ; je me trompe peut-être mais le lycée me semble plus gratifiant, on y enseigne plus, on éduque moins. Au collège, on rappelle beaucoup les règles de vie, avec certaines classes, on "fait beaucoup de discipline" et c'est nécessaire pour instaurer un bon cadre de travail mais c'est parfois très usant. J'ai souvent ce sentiment qu'au lycée, je pourrais enfin mener, en classe, toutes les préparations faites en amont à la maison. C'est quand même sacrément valorisant pour un enseignant.
Tout cela est assez relatif car ça dépend aussi du niveau de l'établissement. Dans un très bon collège (comme celui où j'ai la chance d'enseigner) tu peux enseigner et faire des cours intéressants avec des mômes motivés et certains même d'un très bon niveau.
Dans un lycée difficile, une classe de seconde peut être assez pénible à gérer et je ne suis pas sûr qu'on y enseigne vraiment des notions ou textes beaucoup plus intéressants. Il peut être très gratifiant d'enseigner à des mômes intéressés et reconnaissants dans un bon collège et beaucoup moins dans un lycée difficile avec des mômes hostiles.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- marjoDoyen
MUTIS a écrit:MadameOcollege a écrit:C'est tout à fait la vision que j'ai ; je me trompe peut-être mais le lycée me semble plus gratifiant, on y enseigne plus, on éduque moins. Au collège, on rappelle beaucoup les règles de vie, avec certaines classes, on "fait beaucoup de discipline" et c'est nécessaire pour instaurer un bon cadre de travail mais c'est parfois très usant. J'ai souvent ce sentiment qu'au lycée, je pourrais enfin mener, en classe, toutes les préparations faites en amont à la maison. C'est quand même sacrément valorisant pour un enseignant.
Tout cela est assez relatif car ça dépend aussi du niveau de l'établissement. Dans un très bon collège (comme celui où j'ai la chance d'enseigner) tu peux enseigner et faire des cours intéressants avec des mômes motivés et certains même d'un très bon niveau.
Dans un lycée difficile, une classe de seconde peut être assez pénible à gérer et je ne suis pas sûr qu'on y enseigne vraiment des notions ou textes beaucoup plus intéressants. Il peut être très gratifiant d'enseigner à des mômes intéressés et reconnaissants dans un bon collège et beaucoup moins dans un lycée difficile avec des mômes hostiles.
Complètement d'accord. J'ai eu une classe de seconde en début d'année dont le comportement et le niveau étaient proches de ceux d'une quatrième ZEP...
- User10247Niveau 8
MadameOcollege a écrit:C'est tout à fait la vision que j'ai ; je me trompe peut-être mais le lycée me semble plus gratifiant, on y enseigne plus, on éduque moins. Au collège, on rappelle beaucoup les règles de vie, avec certaines classes, on "fait beaucoup de discipline" et c'est nécessaire pour instaurer un bon cadre de travail mais c'est parfois très usant. J'ai souvent ce sentiment qu'au lycée, je pourrais enfin mener, en classe, toutes les préparations faites en amont à la maison. C'est quand même sacrément valorisant pour un enseignant.
Cela m'embêterait de faire une carrière sans passer par la case lycée.
C'est le bon moment question points (rapprochement de conjoint, enfants) mais je pense de plus en plus que ce n'est pas le bon moment dans ma vie (enfants petits qui ont besoin de voir leur mère ailleurs qu'assise à son bureau...!). Je travaille déjà beaucoup pour le collège et, les corrections et les préparations étant plus importantes au lycée, je me connais, je risque de crouler sous les copies et tout le reste.
Alors, oui le lycée est aussi mon Graal personnel, oui je pense que j'aurai des regrets de ne pas le tenter et peut-être ne jamais y mettre les pieds (il faut être réaliste, les postes vacants ne sont pas si fréquents et le système actuel des mutations n'encourage pas vraiment la mobilité), mais je ne peux, aujourd'hui, prendre le risque de passer mon temps à travailler. J'ai également envie d'autre chose. Je ne veux pas être stressée ou énervée toute la semaine. Après mûre réflexion, j'en viens à me dire que le Graal pourrait rapidement se transformer en cauchemar!
J'ai pesé le pour et le contre.
J'espère donc obtenir un poste dans un bon collège où je pense que j'y serai bien, avec des élèves majoritairement agréables, un poste qui me permettra d'avoir un peu de temps pour ma famille, c'est important. Certainement le plus important.
Oui, c'est une vision assez réaliste : cette impression décourageante qu'on doit consacrer le plus clair de son temps à des activités annexes (la discipline) pour avoir la possibilité d'accomplir sa mission première (enseigner).
D'autant que le programme est beaucoup plus intéressant au lycée qu'au collège (en général).
De ma petite expérience du collège, l'énergie qu'on gagne en correction on la perd en gestion de classe. Bon l'avantage, c'est que la gestion de classe se cantonne uniquement aux heures de cours alors que la correction, en plus de mobiliser ton énergie, mobilise également ton temps.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Ce que je trouve ahurissant, pour une profession comme la nôtre, prétendument intellectuelle, c'est le nombre de préjugés alignés par certains. La certitude incroyable avec laquelle ils énoncent des expériences personnelles comme des vérités absolues. Un peu d'orgueil, pour certains, dont le mépris vis-à-vis du boulot fait en collège me fait penser au mépris de certaines personnes pour les enseignants de primaire - et je trouve ça abject.
D'autres, à l'inverse, insistent sur le fait que tout est relatif, et que selon les classes, les types de collège, etc. les choses peuvent changer et les défis être différents. Et je suis assez proche de cette conception.
Je ne prétends pas tout savoir. Mais, moi qui travaille en collège, je lis ici des choses qui ne correspondent absolument pas à mon vécu (l'idée qu'on éduque plus qu'on enseigne, première nouvelle, l'idée qu'on ne fait rien de bien intéressant - ah pardon "gratifiant", l'idée qu'on fait énormément de discipline au détriment du fond, etc.) ; ça correspond peut-être au vécu de certains enseignants de collège, mais je me garderais bien de dire que tout ça est une vérité absolue (de même que mon vécu n'est pas forcément celui d'autres personnes, par définition).
D'autres, à l'inverse, insistent sur le fait que tout est relatif, et que selon les classes, les types de collège, etc. les choses peuvent changer et les défis être différents. Et je suis assez proche de cette conception.
Je ne prétends pas tout savoir. Mais, moi qui travaille en collège, je lis ici des choses qui ne correspondent absolument pas à mon vécu (l'idée qu'on éduque plus qu'on enseigne, première nouvelle, l'idée qu'on ne fait rien de bien intéressant - ah pardon "gratifiant", l'idée qu'on fait énormément de discipline au détriment du fond, etc.) ; ça correspond peut-être au vécu de certains enseignants de collège, mais je me garderais bien de dire que tout ça est une vérité absolue (de même que mon vécu n'est pas forcément celui d'autres personnes, par définition).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- MUTISExpert
Fires of Pompeii a écrit:Ce que je trouve ahurissant, pour une profession comme la nôtre, prétendument intellectuelle, c'est le nombre de préjugés alignés par certains. La certitude incroyable avec laquelle ils énoncent des expériences personnelles comme des vérités absolues. Un peu d'orgueil, pour certains, dont le mépris vis-à-vis du boulot fait en collège me fait penser au mépris de certaines personnes pour les enseignants de primaire - et je trouve ça abject.
D'autres, à l'inverse, insistent sur le fait que tout est relatif, et que selon les classes, les types de collège, etc. les choses peuvent changer et les défis être différents. Et je suis assez proche de cette conception.
Je ne prétends pas tout savoir. Mais, moi qui travaille en collège, je lis ici des choses qui ne correspondent absolument pas à mon vécu (l'idée qu'on éduque plus qu'on enseigne, première nouvelle, l'idée qu'on ne fait rien de bien intéressant - ah pardon "gratifiant", l'idée qu'on fait énormément de discipline au détriment du fond, etc.) ; ça correspond peut-être au vécu de certains enseignants de collège, mais je me garderais bien de dire que tout ça est une vérité absolue (de même que mon vécu n'est pas forcément celui d'autres personnes, par définition).
Pas la peine de s'énerver !
On demande à chacun son opinion et son expérience.
je suis d'accord avec vous, l'enseignement en collège peut être très intéressant et gratifiant, tout comme en lycée, je n'en doute pas...
Maintenant la hiérarchie des mépris est assez courante. Je me souviens d'un prof par exemple quand j'ai préparé l'agrégation à l'ENS Saint Cloud dans les années 80 qui considérait que l'enseignement dans le secondaire était une honte et vraiment méprisable. Nous faisions partie de "l'élite" et non de la piétaille du secondaire... Avec le temps et un peu de recul aujourd'hui j'ai rencontré des instituteurs ou des profs de collège qui me semblent beaucoup plus intéressants et curieux que certains universitaires qui les toisent pourtant de haut... Et quand je repense à certains cours auxquels j'ai assisté à Paris III dans les années 80, j'aurai honte de faire la même chose devant des gamins de collège !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- ProvenceEnchanteur
Et j'imagine qu'ils devaient être plus nombreux que dans une classe de 4e ZEP...marjolie.june a écrit:
Complètement d'accord. J'ai eu une classe de seconde en début d'année dont le comportement et le niveau étaient proches de ceux d'une quatrième ZEP...
Je trouve les programmes de collège globalement plaisants et motivants (même si les programmes actuels sont débiles dans l'esprit) parce qu'on a le moyen de faire lire et étudier des œuvres riches et d'enseigner systématiquement la grammaire (ce qui n'est pas d'un moindre intérêt).Florine98 a écrit:
D'autant que le programme est beaucoup plus intéressant au lycée qu'au collège (en général).
- User10247Niveau 8
Provence a écrit:Et j'imagine qu'ils devaient être plus nombreux que dans une classe de 4e ZEP...marjolie.june a écrit:
Complètement d'accord. J'ai eu une classe de seconde en début d'année dont le comportement et le niveau étaient proches de ceux d'une quatrième ZEP...Je trouve les programmes de collège globalement plaisants et motivants (même si les programmes actuels sont débiles dans l'esprit) parce qu'on a le moyen de faire lire et étudier des œuvres riches et d'enseigner systématiquement la grammaire (ce qui n'est pas d'un moindre intérêt).Florine98 a écrit:
D'autant que le programme est beaucoup plus intéressant au lycée qu'au collège (en général).
Effectivement, j'ai été un peu vite en besogne dans mon commentaire. Je ne voulais pas généraliser ou mettre dos à dos collège et lycée, l'important est que chacun puisse y trouver son compte, merci d'avoir nuancé mon propos.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
MUTIS a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Ce que je trouve ahurissant, pour une profession comme la nôtre, prétendument intellectuelle, c'est le nombre de préjugés alignés par certains. La certitude incroyable avec laquelle ils énoncent des expériences personnelles comme des vérités absolues. Un peu d'orgueil, pour certains, dont le mépris vis-à-vis du boulot fait en collège me fait penser au mépris de certaines personnes pour les enseignants de primaire - et je trouve ça abject.
D'autres, à l'inverse, insistent sur le fait que tout est relatif, et que selon les classes, les types de collège, etc. les choses peuvent changer et les défis être différents. Et je suis assez proche de cette conception.
Je ne prétends pas tout savoir. Mais, moi qui travaille en collège, je lis ici des choses qui ne correspondent absolument pas à mon vécu (l'idée qu'on éduque plus qu'on enseigne, première nouvelle, l'idée qu'on ne fait rien de bien intéressant - ah pardon "gratifiant", l'idée qu'on fait énormément de discipline au détriment du fond, etc.) ; ça correspond peut-être au vécu de certains enseignants de collège, mais je me garderais bien de dire que tout ça est une vérité absolue (de même que mon vécu n'est pas forcément celui d'autres personnes, par définition).
Pas la peine de s'énerver !
On demande à chacun son opinion et son expérience.
je suis d'accord avec vous, l'enseignement en collège peut être très intéressant et gratifiant, tout comme en lycée, je n'en doute pas...
Maintenant la hiérarchie des mépris est assez courante. Je me souviens d'un prof par exemple quand j'ai préparé l'agrégation à l'ENS Saint Cloud dans les années 80 qui considérait que l'enseignement dans le secondaire était une honte et vraiment méprisable. Nous faisions partie de "l'élite" et non de la piétaille du secondaire... Avec le temps et un peu de recul aujourd'hui j'ai rencontré des instituteurs ou des profs de collège qui me semblent beaucoup plus intéressants et curieux que certains universitaires qui les toisent pourtant de haut... Et quand je repense à certains cours auxquels j'ai assisté à Paris III dans les années 80, j'aurai honte de faire la même chose devant des gamins de collège !
Je suis très calme, pas de point d'exclamation dans mon message et j'énonce simplement mon étonnement devant ce que je lis. Bien suûr que la hiérarchie des mépris est courante ; est-elle toutefois souhaitable ?
Par ailleurs, vous dites qu'"on demande à chacun son opinion et son expérience" : oui, mais les réponses qui sont faites le sont sur le ton de vérité générale et pas d'expérience personnelle - je veux bien croire que c'est un problème de formulation plutôt que de pensée, mais comme disait l'autre, les deux vont de pair...
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- MUTISExpert
Fires of Pompeii a écrit:MUTIS a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Ce que je trouve ahurissant, pour une profession comme la nôtre, prétendument intellectuelle, c'est le nombre de préjugés alignés par certains. La certitude incroyable avec laquelle ils énoncent des expériences personnelles comme des vérités absolues. Un peu d'orgueil, pour certains, dont le mépris vis-à-vis du boulot fait en collège me fait penser au mépris de certaines personnes pour les enseignants de primaire - et je trouve ça abject.
D'autres, à l'inverse, insistent sur le fait que tout est relatif, et que selon les classes, les types de collège, etc. les choses peuvent changer et les défis être différents. Et je suis assez proche de cette conception.
Je ne prétends pas tout savoir. Mais, moi qui travaille en collège, je lis ici des choses qui ne correspondent absolument pas à mon vécu (l'idée qu'on éduque plus qu'on enseigne, première nouvelle, l'idée qu'on ne fait rien de bien intéressant - ah pardon "gratifiant", l'idée qu'on fait énormément de discipline au détriment du fond, etc.) ; ça correspond peut-être au vécu de certains enseignants de collège, mais je me garderais bien de dire que tout ça est une vérité absolue (de même que mon vécu n'est pas forcément celui d'autres personnes, par définition).
Pas la peine de s'énerver !
On demande à chacun son opinion et son expérience.
je suis d'accord avec vous, l'enseignement en collège peut être très intéressant et gratifiant, tout comme en lycée, je n'en doute pas...
Maintenant la hiérarchie des mépris est assez courante. Je me souviens d'un prof par exemple quand j'ai préparé l'agrégation à l'ENS Saint Cloud dans les années 80 qui considérait que l'enseignement dans le secondaire était une honte et vraiment méprisable. Nous faisions partie de "l'élite" et non de la piétaille du secondaire... Avec le temps et un peu de recul aujourd'hui j'ai rencontré des instituteurs ou des profs de collège qui me semblent beaucoup plus intéressants et curieux que certains universitaires qui les toisent pourtant de haut... Et quand je repense à certains cours auxquels j'ai assisté à Paris III dans les années 80, j'aurai honte de faire la même chose devant des gamins de collège !
Je suis très calme, pas de point d'exclamation dans mon message et j'énonce simplement mon étonnement devant ce que je lis. Bien suûr que la hiérarchie des mépris est courante ; est-elle toutefois souhaitable ?
Par ailleurs, vous dites qu'"on demande à chacun son opinion et son expérience" : oui, mais les réponses qui sont faites le sont sur le ton de vérité générale et pas d'expérience personnelle - je veux bien croire que c'est un problème de formulation plutôt que de pensée, mais comme disait l'autre, les deux vont de pair...
Ahurissant et abject, c'est vrai que les mots pour qualifier les opinions de collègues traduisent un calme... olympien.
Allez, on imprime une attestation et on va se promener ou respirer les arbustes en fleurs ! Quel beau soleil, il manque juste les degrés !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Bah ça peut se dire sans hystérie, "ahurissant" et "abject". C'est d'ailleurs bien plus fort ainsi.
On n'est pas toujours obligé d'être d'accord avec tout le monde et ce n'est pas parce qu'on ne l'est pas qu'on est énervé...
Ce n'est pas que je n'aime pas parler de mon état psychologique, hein, c'est passionnant, mais on dévie du sujet.
On n'est pas toujours obligé d'être d'accord avec tout le monde et ce n'est pas parce qu'on ne l'est pas qu'on est énervé...
Ce n'est pas que je n'aime pas parler de mon état psychologique, hein, c'est passionnant, mais on dévie du sujet.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- MUTISExpert
Ok Fires, dites-nous alors les sujets de satisfaction dans l'enseignement des belles Lettres au collège ! Ce sera utile à tous.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- AustrucheerranteHabitué du forum
Moi, je pense que je pourrais me satisfaire de l'enseignement en collège ; par contre, pas dans le mien.
- ProvenceEnchanteur
MUTIS a écrit:Ok Fires, dites-nous alors les sujets de satisfaction dans l'enseignement des belles Lettres au collège ! Ce sera utile à tous.
Et toi, Mutis? Qu'en penses-tu? Plutôt collège ou plutôt lycée? Tes sujets de satisfaction seront également utiles à tous.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
MUTIS a écrit:Ok Fires, dites-nous alors les sujets de satisfaction dans l'enseignement des belles Lettres au collège ! Ce sera utile à tous.
Avec plaisir.
Alors, pour ce qui me concerne, voici ce qui est gratifiant en collège.
On peut et même on doit dispenser un enseignement rigoureux de la grammaire. Tout n'est pas rose et ce n'est pas simple, mais quand je vois mes élèves capables d'analyser des phrases alors que quelque temps avant ils étaient comme des merlans quand je leur parlais d'objet (direct ou indirect ou second, peut importe, c'est le concept d'objet), eh bien j'y vois une réelle satisfaction. Sans cet enseignement systématique et progressif, on ne peut pas vraiment construire grand-chose par ailleurs. C'est une part de mon métier que je trouve passionnante, vraiment. Et qui, jusqu'à il y a peu, était absente au lycée (et même maintenant, en étant pris par le nombre d'études d'œuvres et de parcours à faire, je comprends que la grammaire en plus soit une angoisse).
Pour la littérature, comme pour la grammaire, tout dépend de l'exigence que l'on a envers ses élèves. Mais en ce qui me concerne je ne leur demande pas de me dire simplement qui fait quoi dans un texte. L'idée est de leur apprendre à voir comment la forme rend le fond non seulement compréhensible mais plus audible, plus sensible. À étudier ce qui fait la différence entre un manuel d'utilisation de micro-ondes, purement informatif, et les beaux textes qu'ils ont la chance de pouvoir lire (car les programmes, si on fait abstraction des thèmes idiots du genre "agir dans le monde"), nous permettent de faire lire de la belle littérature. Les jalons de toute l'analyse littéraire se posent en fait dès le collège (même si ce n'est pas forcément réussi pour tous les élèves, ça c'est un autre problème).
Pour la discipline, eh bien je suis dans un collège moyen. Transgression d'une règle = sanction. Passé le premier mois où ils testent, je n'ai quasiment plus de carnets à remplir (sauf pour les éternels réfractaires mais pour ceux-là ça va plus loin), et puis moi qui suis assez distante naturellement j'arrive à mieux connaître mes élèves et on travaille ensuite dans une ambiance sérieuse mais agréable (je crois).
Je ne nie pas qu'il puisse y avoir un côté bébé de certains 6e voire 5e, mais ça aussi ça dépend aussi du style de prof ; en ce qui me concerne je les fais "grandir" assez vite pour les questions de couleur d'écriture (en général si j'écris en rouge ce n'est pas pour faire joli), et je fonctionne beaucoup à l'ironie (qu'ils comprennent, ou finissent par comprendre, pour la plupart).
Je ne parle pas de l'enseignement du latin, mais voici ce que j'en retiens : amener ces élèves d'horizons si divers, d'origines diverses, autour de ce sujet si étrange, et leur faire faire du thème et de la version dès la 5e, leur faire lire des textes incroyablement riches (avec traduction), oui je trouve ça gratifiant. Cela me manquerait, au lycée, de ne plus pouvoir faire de grammaire avec mes latinistes.
Bref, oui, c'est gratifiant le collège.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Cléopatra2Guide spirituel
Vision extérieure : mes collègues de lettres au lycée sont épuisés. Je n'ai jamais vu mes collègues de lettres du collège (REP+) épuisés comme eux.
- NitaEmpereur
Je hais les lycéens.
Prétentieux, paresseux, poseurs.
Au moins, au collège, on n'est pas devant des veaux.
Comment ça, je généralise abusivement ? Moi ? Ja-mais.
(Et, ayant le bonheur d'être TZR en collège, comme en lycée, je vous garantis que selon l'établissement où l'on enseigne, on peut faire beaucoup, beaucoup, de discipline et d'éducation en lycée, et très peu en collège. Comment ça, j'enfonce des portes ouvertes ? Ce n'est pas ce qu'on fait sur ce fil ?)
Prétentieux, paresseux, poseurs.
Au moins, au collège, on n'est pas devant des veaux.
Comment ça, je généralise abusivement ? Moi ? Ja-mais.
(Et, ayant le bonheur d'être TZR en collège, comme en lycée, je vous garantis que selon l'établissement où l'on enseigne, on peut faire beaucoup, beaucoup, de discipline et d'éducation en lycée, et très peu en collège. Comment ça, j'enfonce des portes ouvertes ? Ce n'est pas ce qu'on fait sur ce fil ?)
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A clean house is a sign of a broken computer.
- PoupoutchModérateur
Ben du coup, en lycée, je fais le même boulot que FoP...
Sauf que je ne fais pas de latin, j'en serais même bien incapable.
Je n'ai jamais travaillé en collège, je ne suis pas certaine que j'aurais la patience quand je vois les collégiens de la cité scolaire. La différence ne me semble pas être tant une différence dans le travail ou dans la façon dont on enseigne qu'une différence de relation aux élèves.
Mais la raison principale pour laquelle j'ai voulu travailler en lycée, c'est qu'en lycée, on a beaucoup plus de place pour le théâtre, avec l'option et la spécialité, et aussi que, ayant travaillé en théâtre avec des collégiens et avec des lycéens, j'apprécie l'autonomie des derniers dans la construction de projets, même si j'ai toujours beaucoup apprécié la spontanéité des premiers.
Quant à la discipline, étant passée d'un lycée très calme de zone rurale à un lycée très mouvementé de la ville, je dirais qu'elle dépend moins du niveau scolaire ou de l'âge que de l'environnement de l'établissement.
Sauf que je ne fais pas de latin, j'en serais même bien incapable.
Je n'ai jamais travaillé en collège, je ne suis pas certaine que j'aurais la patience quand je vois les collégiens de la cité scolaire. La différence ne me semble pas être tant une différence dans le travail ou dans la façon dont on enseigne qu'une différence de relation aux élèves.
Mais la raison principale pour laquelle j'ai voulu travailler en lycée, c'est qu'en lycée, on a beaucoup plus de place pour le théâtre, avec l'option et la spécialité, et aussi que, ayant travaillé en théâtre avec des collégiens et avec des lycéens, j'apprécie l'autonomie des derniers dans la construction de projets, même si j'ai toujours beaucoup apprécié la spontanéité des premiers.
Quant à la discipline, étant passée d'un lycée très calme de zone rurale à un lycée très mouvementé de la ville, je dirais qu'elle dépend moins du niveau scolaire ou de l'âge que de l'environnement de l'établissement.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Poupoutch, je suis LC (je ne l'ai pas précisé), c'est pour ça que j'ai évoqué le latin mais effectivement ça n'entre pas vraiment dans le sujet.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- roxanneOracle
Attention sur cette charge de travail énorme , elle est aussi à relativiser . Cette année, il y a eu ce changement de programme, de nouvelles épreuves (qu'on ne va peut-être même pas faire passer !), c'était la course. L'année prochaine, ce programme va rester pour les 3 quarts au moins (et j'espère qu'au vu des circonstances, on va nous le laisser en entier), les cours seront globalement prêts, en seconde aussi. Restent les copies , c'est vrai, mais là aussi, on peut faire autrement. Cette année, j'ai (avais? ) 5 classes, 5 niveaux (seconde, 1eG, 1eSti, BTS1, BTS2). Bon, c'est du boulot (mais les BTS vont en stage , le programme change à moitié en deuxième année, en première année, le nombre d'étudiants diminuent), les STI2D étaient 23, copies à minima (c'est leur avantage !). Après deux classes de 35. Alors, j'ai fait des travaux de groupe, des exposés, travaillé un peu autrement, tout en maintenant des exigences bien-sûr. Pas de devoirs maisons puisque c'est de l'internet et ma foi, j'ai survécu. Mais, bon, je ne fais peut-être pas comme il faut , même si les moments de coordination des notes au bac m'incitent à penser que de toute façon, ça ne change pas grand chose. J'ai fait du collège, j'y ai eu des moments sympas, d'autres non. Je préfère tout de même le lycée, surtout sur le relationnel avec les élèves, le programme malgré tout (malgré cette course à la méthodologie et aux LL ). C'est vraiment personnel en fait et ça doit aussi dépendre des collèges et des lycées.
- PoupoutchModérateur
Pas plus que "mon" théâtre, mais ça peut aussi peser dans des choix : il y a peut-être encore plus de possibilités pour le latin en collège qu'en lycée ; chez nous, la spé LCA n'ouvre pas faute de volontaires (deux ou trois par an) et les options tendent à se clairsemer après la seconde, ce qui est fort dommage ; et comme nous avons 4 profs de LC, autant dire qu'ils ne font pas tous du latin tous les ans...Fires of Pompeii a écrit:Poupoutch, je suis LC (je ne l'ai pas précisé), c'est pour ça que j'ai évoqué le latin mais effectivement ça n'entre pas vraiment dans le sujet.
Bref, parler des options n'est pas absurde.
(et oui, entre le latin et le pseudo, j'avais peu de doutes sur le fait que tu sois LC )
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- e-WandererGrand sage
Tiens, c'est étonnant comme réflexion. J'ai eu l'impression pendant mes années lycée que le latin était précisément (avec l'allemand) une des matières où on continuait le plus facilement à faire de la grammaire au lycée.Fires of Pompeii a écrit:
Je ne parle pas de l'enseignement du latin, mais voici ce que j'en retiens : amener ces élèves d'horizons si divers, d'origines diverses, autour de ce sujet si étrange, et leur faire faire du thème et de la version dès la 5e, leur faire lire des textes incroyablement riches (avec traduction), oui je trouve ça gratifiant. Cela me manquerait, au lycée, de ne plus pouvoir faire de grammaire avec mes latinistes.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- Fires of PompeiiGuide spirituel
e-Wanderer a écrit:Tiens, c'est étonnant comme réflexion. J'ai eu l'impression pendant mes années lycée que le latin était précisément (avec l'allemand) une des matières où on continuait le plus facilement à faire de la grammaire au lycée.Fires of Pompeii a écrit:MUTIS a écrit:Ok Fires, dites-nous alors les sujets de satisfaction dans l'enseignement des belles Lettres au collège ! Ce sera utile à tous.
Je ne parle pas de l'enseignement du latin, mais voici ce que j'en retiens : amener ces élèves d'horizons si divers, d'origines diverses, autour de ce sujet si étrange, et leur faire faire du thème et de la version dès la 5e, leur faire lire des textes incroyablement riches (avec traduction), oui je trouve ça gratifiant. Cela me manquerait, au lycée, de ne plus pouvoir faire de grammaire avec mes latinistes.
Je me suis mal exprimée : oui on fait de la grammaire au lycée mais ce qui me manquerait c'est de ne plus pouvoir faire cette grammaire-là, ces premiers pas, en fait. Les amener de rien, à connaître les 5 déclinaisons, le présent, l'imparfait, le parfait, le futur, le plus-que-parfait, l'actif et le passif, les adjectifs, la coordination, la proposition subordonnée relative, etc., bref toutes ces choses qu'on fait au collège et qui les rend capables d'aligner des phrases latines et d'en traduire.
Disons que ce qui me satisfait c'est qu'en latin au collège on va de la base de la base à des choses plus évoluées et on voit assez vite la transformation de nos élèves en latinistes. C'est assez étonnant.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- MadameOcollegeNiveau 1
J'espère bien ne pas déclencher d'hystérie chez quiconque en demandant votre avis et en énonçant le mien. Ce serait bien dommage de se mettre dans un tel état.
Je tiens à souligner quelque chose d'important ici : il est bien plus intéressant de lire les avis de chacun sur les questions posées plutôt que des avis sur les avis des autres.
Il est plus pertinent, je trouve, d'annoncer son opinion plutôt que d'émettre des jugements sur celle des collègues. J'ai demandé votre avis sur certaines questions parce que votre point de vue m’intéresse et que j'avais envie de vous lire pour avoir des informations dans l'objectif de faire mes vœux intra en tenant compte de certains éléments auxquels,éventuellement, je n'aurais pas pensé.
Et je ne pense pas qu'il y ait "un problème de formulation " et encore moins "de pensée" dans tout ce que j'ai pu lire.
Nous sommes bien d'accord sur un point, nous ne sommes pas obligés d'être d'accord avec tout le monde, c'est même impossible et ce ne serait d'ailleurs pas souhaitable.
Personnellement, je n'ai pas eu l'idée d'annoncer de vérité absolue, j'ai donné ma vision, mon avis et j'ai utilisé plusieurs expressions pour nuancer mes propos. Je n'ai pas eu non plus le sentiment de lire ici des vérités générales.
Il est essentiel de ne pas déformer les propos de chacun.
J'ai évoqué certaines classes de collège dans lesquelles on fait beaucoup de discipline. Oui, c'est un fait.
Et je suis tout à fait consciente que dans certains lycées on peut également en faire beaucoup. D'ailleurs les retours à ce sujet de la part des collègues en lycée sont plutôt partagés. En revanche, j’ai souvent remarqué que plusieurs collègues évoquaient « une moindre tension » en classe, « moins de fatigue en cours », au lycée.
Le fait de dire que les enseignants du collège semblent passer moins de temps à préparer les cours et/ou à corriger des copies que leurs collègues au lycée n’a rien de péjoratif ni de dévalorisant. Pour le même salaire je dirais d’ailleurs que c’est un avantage. Et inversement, le fait que les enseignants du lycée semblent passer presque tout leur temps hors-classe à travailler n’est pas, je trouve, quelque chose de positif ou de particulièrement valorisant.
Evidemment, tout est relatif, certains travaillent vite, qu’ils soient au collège ou au lycée, d’autres ont besoin ou aiment prendre leur temps. Nous sommes tous différents, nous le savons.
Estimer le collège ou le lycée plus gratifiant ne signifie pas que tout le reste est méprisable ou méprisé. Parler de ses impressions, de son vécu ou de ses envies est possible sur ce site, il me semble.
Il est évident aussi que tous les collèges comme tous les lycées sont différents. Il y a des établissements beaucoup plus paisibles que d'autres. À savoir que beaucoup d'entre nous pourraient ainsi répondre à ma dernière question du sujet (préférez-vous le collège ou le lycée?) par "ça dépend du collège, ça dépend du lycée", certes, on s'en doute tous.
J'ai évoqué ma vision, comme d'autres, je trouve regrettable de lire des commentaires qui recherchent des manières "fortes" pour juger ce qui a été dit (avec ou sans point d'exclamation). C'est dommage, dans notre métier prétendument intellectuel comme lu plus haut, que certaines personnes affichent tant de rudesse. Mais ce n'est que mon avis.
Je tiens à souligner quelque chose d'important ici : il est bien plus intéressant de lire les avis de chacun sur les questions posées plutôt que des avis sur les avis des autres.
Il est plus pertinent, je trouve, d'annoncer son opinion plutôt que d'émettre des jugements sur celle des collègues. J'ai demandé votre avis sur certaines questions parce que votre point de vue m’intéresse et que j'avais envie de vous lire pour avoir des informations dans l'objectif de faire mes vœux intra en tenant compte de certains éléments auxquels,éventuellement, je n'aurais pas pensé.
Et je ne pense pas qu'il y ait "un problème de formulation " et encore moins "de pensée" dans tout ce que j'ai pu lire.
Nous sommes bien d'accord sur un point, nous ne sommes pas obligés d'être d'accord avec tout le monde, c'est même impossible et ce ne serait d'ailleurs pas souhaitable.
Personnellement, je n'ai pas eu l'idée d'annoncer de vérité absolue, j'ai donné ma vision, mon avis et j'ai utilisé plusieurs expressions pour nuancer mes propos. Je n'ai pas eu non plus le sentiment de lire ici des vérités générales.
Il est essentiel de ne pas déformer les propos de chacun.
J'ai évoqué certaines classes de collège dans lesquelles on fait beaucoup de discipline. Oui, c'est un fait.
Et je suis tout à fait consciente que dans certains lycées on peut également en faire beaucoup. D'ailleurs les retours à ce sujet de la part des collègues en lycée sont plutôt partagés. En revanche, j’ai souvent remarqué que plusieurs collègues évoquaient « une moindre tension » en classe, « moins de fatigue en cours », au lycée.
Le fait de dire que les enseignants du collège semblent passer moins de temps à préparer les cours et/ou à corriger des copies que leurs collègues au lycée n’a rien de péjoratif ni de dévalorisant. Pour le même salaire je dirais d’ailleurs que c’est un avantage. Et inversement, le fait que les enseignants du lycée semblent passer presque tout leur temps hors-classe à travailler n’est pas, je trouve, quelque chose de positif ou de particulièrement valorisant.
Evidemment, tout est relatif, certains travaillent vite, qu’ils soient au collège ou au lycée, d’autres ont besoin ou aiment prendre leur temps. Nous sommes tous différents, nous le savons.
Estimer le collège ou le lycée plus gratifiant ne signifie pas que tout le reste est méprisable ou méprisé. Parler de ses impressions, de son vécu ou de ses envies est possible sur ce site, il me semble.
Il est évident aussi que tous les collèges comme tous les lycées sont différents. Il y a des établissements beaucoup plus paisibles que d'autres. À savoir que beaucoup d'entre nous pourraient ainsi répondre à ma dernière question du sujet (préférez-vous le collège ou le lycée?) par "ça dépend du collège, ça dépend du lycée", certes, on s'en doute tous.
J'ai évoqué ma vision, comme d'autres, je trouve regrettable de lire des commentaires qui recherchent des manières "fortes" pour juger ce qui a été dit (avec ou sans point d'exclamation). C'est dommage, dans notre métier prétendument intellectuel comme lu plus haut, que certaines personnes affichent tant de rudesse. Mais ce n'est que mon avis.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Bon je vais reprendre tranquillement et en une phrase pour que ce soit plus clair.
Je trouve fort intéressant de lire les avis des uns et des autres, mais regrette que certains avis se présentent comme des vérités générales puisque comme vous l'avez souligné une telle chose en la matière n'existe pas.
J'espère avoir été claire cette fois. Au passage, nous sommes ensuite revenus au sujet, et on peut s'interroger sur l'opportunité de remettre une pièce dans le jukebox.
Mais quand je lis ceci : "Le fait de dire que les enseignants du collège semblent passer moins de temps à préparer les cours et/ou à corriger des copies que leurs collègues au lycée n’a rien de péjoratif ni de dévalorisant. Pour le même salaire je dirais d’ailleurs que c’est un avantage. Et inversement, le fait que les enseignants du lycée semblent passer presque tout leur temps hors-classe à travailler n’est pas, je trouve, quelque chose de positif ou de particulièrement valorisant.", je me dis que question vérité générale on n'est pas mal : connaissez-vous la manière de travailler de chacun ?
Personnellement je ne passe pas tout mon temps à travailler (il y a pas mal de tâches qui en effet peuvent être vite faites en collège, et j'utilise mes nombreuses heures de trou) ; mais j'approfondis bien plus que ce qui me sera utile en classe donc je ne peux pas non plus dire que préparer ne prend pas de temps (oui, le "papier" final, si je l'écris, sera vite écrit, mais la réflexion et l'approfondissement des recherches, si on a envie de le faire, ça prend du temps, c'est l'auto-formation). En fait tout dépend de ce que l'on entend par préparation de cours, effectivement si c'est seulement ce qui sera utilisé dans le cours ça peut être très rapide, en collège ou lycée - mais si on intègre le reste, évidemment c'est plus long. Après oui les dissertations du lycée, incontestablement, sont longues à corriger, c'est indéniable ; mais vu la multiplicité des devoirs en collège je serais bien en peine de dire qui fait le plus de corrections ; et puis ça dépend tellement de la pratique de chacun.
Ce n'est pas une question d'être péjoratif ou valorisant (je ne travaille que pour mes élèves et moi, pas pour les autres), c'est seulement invérifiable, le temps passé, c'est ça le problème. Personnellement je ne verrais, pour moi en tout cas, aucune gloire particulière à bosser 60h par semaine, et dans le cas contraire c'est pareil. Chacun fait comme il veut et peut. Donc il ne peut y avoir de jugement. Mais même sur la durée c'est impossible d'établir mieux qu'une tendance invérifiable.
J'espère aussi que mon avis sur l'intérêt que JE trouve à enseigner en collège aura pu apporter matière à réflexion, et je quitte ce fil
Bonne journée et bon courage
Je trouve fort intéressant de lire les avis des uns et des autres, mais regrette que certains avis se présentent comme des vérités générales puisque comme vous l'avez souligné une telle chose en la matière n'existe pas.
J'espère avoir été claire cette fois. Au passage, nous sommes ensuite revenus au sujet, et on peut s'interroger sur l'opportunité de remettre une pièce dans le jukebox.
Mais quand je lis ceci : "Le fait de dire que les enseignants du collège semblent passer moins de temps à préparer les cours et/ou à corriger des copies que leurs collègues au lycée n’a rien de péjoratif ni de dévalorisant. Pour le même salaire je dirais d’ailleurs que c’est un avantage. Et inversement, le fait que les enseignants du lycée semblent passer presque tout leur temps hors-classe à travailler n’est pas, je trouve, quelque chose de positif ou de particulièrement valorisant.", je me dis que question vérité générale on n'est pas mal : connaissez-vous la manière de travailler de chacun ?
Personnellement je ne passe pas tout mon temps à travailler (il y a pas mal de tâches qui en effet peuvent être vite faites en collège, et j'utilise mes nombreuses heures de trou) ; mais j'approfondis bien plus que ce qui me sera utile en classe donc je ne peux pas non plus dire que préparer ne prend pas de temps (oui, le "papier" final, si je l'écris, sera vite écrit, mais la réflexion et l'approfondissement des recherches, si on a envie de le faire, ça prend du temps, c'est l'auto-formation). En fait tout dépend de ce que l'on entend par préparation de cours, effectivement si c'est seulement ce qui sera utilisé dans le cours ça peut être très rapide, en collège ou lycée - mais si on intègre le reste, évidemment c'est plus long. Après oui les dissertations du lycée, incontestablement, sont longues à corriger, c'est indéniable ; mais vu la multiplicité des devoirs en collège je serais bien en peine de dire qui fait le plus de corrections ; et puis ça dépend tellement de la pratique de chacun.
Ce n'est pas une question d'être péjoratif ou valorisant (je ne travaille que pour mes élèves et moi, pas pour les autres), c'est seulement invérifiable, le temps passé, c'est ça le problème. Personnellement je ne verrais, pour moi en tout cas, aucune gloire particulière à bosser 60h par semaine, et dans le cas contraire c'est pareil. Chacun fait comme il veut et peut. Donc il ne peut y avoir de jugement. Mais même sur la durée c'est impossible d'établir mieux qu'une tendance invérifiable.
J'espère aussi que mon avis sur l'intérêt que JE trouve à enseigner en collège aura pu apporter matière à réflexion, et je quitte ce fil
Bonne journée et bon courage
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
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