Quand démissionner ?

Bonjour,
Après plusieurs années de réflexion, j'ai pris la décision de démissionner. J'ai cependant du mal à comprendre comment m'y prendre.
Je voudrais bien sûr toucher le plus de mois de salaires possibles, mais je n'ai pas non plus envie de mettre les élèves dans la panade en démissionnant en courant d'année. Dans l'idéal, j'aimerais recevoir mon salaire pour juillet et août, mais j'aimerais aussi qu'un prof puisse prendre ma place dès septembre.
Quand faut-il donc que je donne ma lettre à mon proviseur ? J'ai cru comprendre qu'il fallait 4 mois (!) pour que la démission soit actée ?
Merci d'avance pour vos réponses,
prenez soin de vous.

J'avais démissionné en juin pour septembre. Les mois d'été sont payés bien sûr.
Le courrier est à adresser au recteur, sous couvert du chef d' établissement.

Merci pour cette réponse. J'ai cru comprendre que la démission pourrait m'être refusée. Étant prof de maths dans l'académie de Créteil, une espèce en voie de disparition semble-t-il, est-ce quelque chose qui peut m'arriver ?

Dans la théorie, elle peut l'être.
Dans la pratique, je n'ai jamais vu ce cas de figure.
Bonne chance !

De toute façon, l'académie de Créteil n'est pas militaire, et elle ne fusille pas ses déserteurs. Le plus gros risque que l'on prend en abandonnant son poste si la démission est refusée est… de se faire licencier sans avoir droit à l'ARE.

@Mathador : j'ai cru comprendre que suite à un abandon de poste on pouvait se voir refuser l'accès à tout poste de fonctionnaire à vie ?

La page de service-public.fr sur le sujet ne dit rien de tel.

Marie-Henriette a écrit:Dans la théorie, elle peut l'être.
Dans la pratique, je n'ai jamais vu ce cas de figure.
Bonne chance !

Déjà vu : prof de lettres modernes. Finalement, elle est restée, j'imagine par peur de se voir refuser un poste de fonctionnaire à vie comme l'évoque @Krirkrirk

Mathador a écrit:La page de service-public.fr sur le sujet ne dit rien de tel.

Merci pour ton lien. Si je le comprends bien, l'administration a 2 choix en cas d'abandon de poste : soit elle procède à une radiation sans procédure disciplinaire, soit il y a procédure disciplinaire et donc révocation. Peut-être qu'après une demande de démission refusée, ils prennent la peine de la révocation qui doit avoir plus d'incidence sur l'éventuel souhait de repasser des concours de la fonction publique ? Abandonner son poste après une demande de démission refusée, c'est désobéir à la hiérarchie, ce n'est pas la même chose que la personne peu fiable qui a décidé de prendre 15 jours de vacances hors période scolaire car c'est moins cher...

Je ne vois pas l'administration s'embêter à réunir une CAP, permettre à l'agent abandonnant son poste de consulter son dossier, etc. juste pour l'empêcher de repasser des concours.

C'est pas faux, surtout quand la personne a demandé une dispo (refusée) puis une démission (refusée elle aussi)... L'administration ne se montre pas sous son meilleur jour...

Pour donner une idée de ce qu'il faut faire en pratique pour être révoqué:
https://www.carrieres-publiques.com/actualite-fonction-publique-la-fin-des-fonctions-dans-la-fonction-publique-entre-situations-ordinaires-et-obligations-de-quitter-l-emploi-public-d-303

En cas de faute grave (vol, détournement de fonds, ou encore acceptation de cadeaux, dons, voyages[26]), le fonctionnaire pourra être contraint de sortir de la fonction publique après révocation. Sanction disciplinaire la plus sévère, comme toute sanction, elle ne peut être prononcée, qu'après respect des différentes garanties de la procédure disciplinaire. Elle est toutefois rarement mise en oeuvre.

Sur 5 000 sanctions prononcées en 2002, 213 étaient des révocations (dont 110 pour détournements de fonds[27]).

ou encore, sur un cas particulier:
https://www.legavox.fr/blog/maitre-anthony-bem/revocation-fonctionnaire-pour-relations-conflictuelles-11955.htm

Cependant, la Cour administrative d'appel a annulé le jugement précité en considérant que :

« en révélant ainsi des éléments appartenant à la vie privée de MmeA..., alors qu'elle venait d'être nommée dans les fonctions de directrice des ressources humaines du département, M. C...a manifestement eu l'intention de nuire à sa réputation et à sa crédibilité professionnelle, de manière répétée, en portant des accusations désobligeantes dépassant la liberté de ton pouvant être tolérée dans le cadre de relations normales de travail ; que la divulgation des éléments de la vie privée de la directrice des relations humaines, par courrier électronique daté du 16 février 2010, à toutes les organisations syndicales du conseil général est constitutive d'une nouvelle faute professionnelle, de nature à justifier une sanction disciplinaire, dès lors que cette faute n'avait pas été sanctionnée par le blâme reçu par M. C...le 9 avril 2010 pour des faits différents ».

(malgré les faits sus-cités qui étaient avérés, la révocation avait été annulée au TA puis rétablie en appel).

Quand on a une solution de repli. C'est un très mauvais moment pour chercher un emploi. Il faut en tenir compte. Le reste, c'est surtout des tracas bureaucratiques.

krirkrirk a écrit:@Mathador : j'ai cru comprendre que suite à un abandon de poste on pouvait se voir refuser l'accès à tout poste de fonctionnaire à vie ?

...et la "retraite" ?...Pour nous Il s'agit d'une "pension " en réalité...une sorte de continuité de salaire finalement...ou du salaire différé...bref! On comprend comme on peut mais j'avoue m'être poser la question : si on refuse la démission de l'agent et qu'il déserte le poste, que devient sa pension? Ne peut on pas lui la faire perdre ?

Graisse-Boulons a écrit:

krirkrirk a écrit:@Mathador : j'ai cru comprendre que suite à un abandon de poste on pouvait se voir refuser l'accès à tout poste de fonctionnaire à vie ?

...et la "retraite" ?...Pour nous Il s'agit d'une "pension " en réalité...une sorte de continuité de salaire finalement...ou du salaire différé...bref! On comprend comme on peut mais j'avoue m'être poser la question : si on refuse la démission de l'agent et qu'il déserte le poste, que devient sa pension? Ne peut on pas lui la faire perdre ?

Apparemment, même en cas de révocation disciplinaire il n'est plus possible de sucrer les droits à pension d'un fonctionnaire.

Avant de s'affoler avec des histoires d' abandon de poste et de révocation, on fait une demande de démission par voie hiérarchique en bonne et due forme, et le plus probable est qu'elle soit acceptée.
On téléphone aussi à son gestionnaire pour lui faire part de cette démarche et s' assurer que le courrier n'est pas perdu dans la pampa.

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