- MUTISExpert
Dans notre établissement, nous avons une CDE parfaitement lucide.
Elle a envoyé un message aux parents qui stressaient et réagissaient devant la quantité de travail à gérer soudainement (et ceci dès le lundi !) et aux profs en leur expliquant que l'urgence actuelle était sanitaire non pédagogique. Que leur santé physique et psychique passait avant le reste.
Du coup, nous avons convenu (entre profs) de ne pas exiger de retour de devoirs dans des délais stricts, de ne pas surcharger les enfants et les familles car il leur est impossible d'encadrer les jeunes comme le font les professeurs 6/7 heures par jour. Et c'est une pression qui va vite devenir insupportable pour la plupart des familles.
Nous leur donnons un travail régulier et s'ils n'ont pas de notes sur cette période ce n'est pas si grave. Situation exceptionnelle qui suppose que le cadre habituel change. Il a déjà changé dans les faits. Mais chacun fait avec son expérience, sa sensibilité, son empathie et tout le monde fait ce qu'il peut.
Elle a envoyé un message aux parents qui stressaient et réagissaient devant la quantité de travail à gérer soudainement (et ceci dès le lundi !) et aux profs en leur expliquant que l'urgence actuelle était sanitaire non pédagogique. Que leur santé physique et psychique passait avant le reste.
Du coup, nous avons convenu (entre profs) de ne pas exiger de retour de devoirs dans des délais stricts, de ne pas surcharger les enfants et les familles car il leur est impossible d'encadrer les jeunes comme le font les professeurs 6/7 heures par jour. Et c'est une pression qui va vite devenir insupportable pour la plupart des familles.
Nous leur donnons un travail régulier et s'ils n'ont pas de notes sur cette période ce n'est pas si grave. Situation exceptionnelle qui suppose que le cadre habituel change. Il a déjà changé dans les faits. Mais chacun fait avec son expérience, sa sensibilité, son empathie et tout le monde fait ce qu'il peut.
- InvitéInvité
pogonophile a écrit:Sphinx a écrit:Bref il faut aussi faire un peu confiance aux profs et si certains se laissent emporter, conseiller aux parents de contacter l'enseignant ou le contacter soi-même pour dire "vous aviez donné tant de travail correspondant à cette heure de cours, Marie-Odile y a mis trois heures". Ne pas envoyer de mail général pour dire "y a trop de boulot, calmez-vous" parce que je peux vous dire que quand on travaille soi-même comme un chien pour que tout se passe bien et qu'on entend dire en gros qu'on est un tortionnaire d'enfants et qu'on emploierait mieux son temps à aller tailler ses géraniums, eh bien c'est extrêmement blessant (je ne dis pas que c'est ce que tu fais, hein, Pogonophile, c'est mon vécu récent à moi).
En fait c'est exactement ça que je veux éviter, parce que ça va énerver tout le monde, qui sera bien avancé ensuite : si on te dit "ça va pas" sans te dire "essaie ça," tu es juste critiqué sans avoir les moyens de faire mieux.
Je me demande comment faire pour encourager une coordination qui n'est pas apparue toute seule (et c'est bien normal, tout le monde essaie de s'adapter, de comprendre de nouveaux outils, échange, la coordination c'est un second temps).
Les retours de parents dans mon établissement, mais aussi ici, convergent tout de même pour dire qu'il y en a un peu trop, il y a donc un besoin de coordonner, et je suis convaincu que plus on cadre, plus on rassure les élèves.
Avant d'émettre une préconisation, il faut définir ce qui est trop et ce qui est approprié, trouver un juste milieu entre les devoirs de vacances, et l'accomplissement du programme.
Et il faut le faire sans renvoyer dans les cordes des enseignants qui suent et s'échinent.
Dans mon lycée c'est un thème qui est apparu spontanément dans les discussions entre professeurs, parfois amené par les collègues qui ont eux-même des enfants scolarisés, parfois même pas. On en a parlé en visioconf plénières (2 cette semaine) et sur une liste de discussion.
- henrietteMédiateur
Je crois que justement, le questionnement de pogonophile c'est comment faire lorsque, contrairement à ce qui s'est mis en place spontanément et naturellement entre toi et tes collègues, cette réflexion et cette décision commune n'a pas émané des enseignants eux-mêmes dans certains établissements.MUTIS a écrit:Dans notre établissement, nous avons une CDE parfaitement lucide.
Elle a envoyé un message aux parents qui stressaient et réagissaient devant la quantité de travail à gérer soudainement (et ceci dès le lundi !) et aux profs en leur expliquant que l'urgence actuelle était sanitaire non pédagogique. Que leur santé physique et psychique passait avant le reste.
Du coup, nous avons convenu (entre profs) de ne pas exiger de retour de devoirs dans des délais stricts, de ne pas surcharger les enfants et les familles car il leur est impossible d'encadrer les jeunes comme le font les professeurs 6/7 heures par jour. Et c'est une pression qui va vite devenir insupportable pour la plupart des familles.
Nous leur donnons un travail régulier et s'ils n'ont pas de notes sur cette période ce n'est pas si grave. Situation exceptionnelle qui suppose que le cadre habituel change. Il a déjà changé dans les faits. Mais chacun fait avec son expérience, sa sensibilité, son empathie et tout le monde fait ce qu'il peut.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RosanetteEsprit éclairé
Jenny a écrit:livie a écrit:Jenny a écrit:Ici, la consigne a été donnée d'avancer dans les programmes et de donner du travail pour le nombre d'heures prévues dans la semaine.
J'ai donné un peu moins et je les ai autorisé à coller les cours dans le cahier.
Je poste la correction des exercices quelques jours après.
C'est ce que je fais aussi, une activité par heure de cours normalement assurée. J'enseigne la même discipline que toi et c'est bien difficile de faire des révisions. Notre matière ne s'y prête pas, je trouve.
Mes collègues qui ont des 3e sont bien obligés d'avancer dans le programme puisqu'il n'est pas question de reporter/annuler/alléger les épreuves du brevet pour le moment.
Oui, j’ai fait des révisions sur les chiffres romains et les repères. Mais difficile de faire que des révisions.
Votre matière se prête aux révisions comme les autres dès l'instant qu'on a deux trimestres dans les jambes ; et comme les autres, effectivement viendra un moment où les révisions lasseront tout le monde, mais elles sont une bonne occasion de mettre en place des stratégies efficaces d'apprentissage et d'autonomie.
- JennyMédiateur
Toujours agréable de se faire donner des leçons par des collègues qui n’enseignent pas la matière...
- MalagaModérateur
En HG, nous avons un grand nombre de chapitres à faire et passer trois semaines (au minimum) à faire des révisions me semble assez inutile. Je préfère, pour ma part, avancer dans des chapitres plutôt simples à comprendre pour les élèves, en faisant du très guidé et en utilisant leur manuel qui est bien fichu.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- RosanetteEsprit éclairé
C'est pas une histoire de donner des leçons, mais à l'inverse on est quand même surpris de lire qu'il y aurait des matières où il n'y a pas besoin de réviser des acquis, comme si ce qui avait été vu en octobre était gravé dans le marbre pour tous les élèves ou n'avait plus à servir.
On sait bien que la majorité de nos élèves ont du mal avec la mémorisation à moyen et long terme et que les choses ont besoin d'être rebrassées. A l'inverse je ne compte pas dans ma matière revoir du lexique vu les mois précédents ad nauseam (mais j'estime que c'est un travail essentiel et qu'ils le font trop peu).
EDIT Personne n'a parlé de 3 semaines de révision, tout le monde s'y lasserait et dans toutes les matières.
A l'inverse, l'injonction "d'avancer" dans les conditions présentes et dans les premiers temps du confinement peut être discutée également.
On sait bien que la majorité de nos élèves ont du mal avec la mémorisation à moyen et long terme et que les choses ont besoin d'être rebrassées. A l'inverse je ne compte pas dans ma matière revoir du lexique vu les mois précédents ad nauseam (mais j'estime que c'est un travail essentiel et qu'ils le font trop peu).
EDIT Personne n'a parlé de 3 semaines de révision, tout le monde s'y lasserait et dans toutes les matières.
A l'inverse, l'injonction "d'avancer" dans les conditions présentes et dans les premiers temps du confinement peut être discutée également.
- gnafron2004Grand sage
Personnellement, j'aimerais avoir des nouvelles de ma CDE, déjà, tout simplement. Elle a répondu au mail que je lui ai envoyé concernant l'annulation d'un spectacle prévu en avril, mais elle pourrait nous envoyer un mail général, au moins deux fois par semaine, pour faire un bilan des informations qu'elle a (nous n'avons aucun contact avec les parents d'élèves) et peut être nous indiquer, si elle le sait, ce qui fonctionne bien ou pas.
Pour l'instant les collègues n'ont eu que des mails d'injonction à remplir les bulletins avant la date initialement prévue, alors que tout le monde se débat dans les problèmes techniques et familiaux. Chose que je sais via un groupe WhatsApp concernant le site internet du collège. Mais tout le monde n'est pas sur ce groupe. Je suis certaine que certains collègues n'ont eu aucune autre nouvelle du collège autre que les mails transférés du rectorat.
Pour l'instant les collègues n'ont eu que des mails d'injonction à remplir les bulletins avant la date initialement prévue, alors que tout le monde se débat dans les problèmes techniques et familiaux. Chose que je sais via un groupe WhatsApp concernant le site internet du collège. Mais tout le monde n'est pas sur ce groupe. Je suis certaine que certains collègues n'ont eu aucune autre nouvelle du collège autre que les mails transférés du rectorat.
- MUTISExpert
Dans ce cas-là, je pense que le CDE peut envoyer ses recommandations aux profs en les assurant de toute sa confiance, en leur suggérant de ne pas mettre une pression excessive ou particulière sur les familles et sans leur demander de justifier ceci ou cela. Mais à chacun de voir. ET en leur suggérant peut-être de discuter par classe sur la quantité demandée. Ce qui a été fait chez nous et a satisfait tout le monde : parents, professeurs, élèves.henriette a écrit:Je crois que justement, le questionnement de pogonophile c'est comment faire lorsque, contrairement à ce qui s'est mis en place spontanément et naturellement entre toi et tes collègues, cette réflexion et cette décision commune n'a pas émané des enseignants eux-mêmes dans certains établissements.MUTIS a écrit:Dans notre établissement, nous avons une CDE parfaitement lucide.
Elle a envoyé un message aux parents qui stressaient et réagissaient devant la quantité de travail à gérer soudainement (et ceci dès le lundi !) et aux profs en leur expliquant que l'urgence actuelle était sanitaire non pédagogique. Que leur santé physique et psychique passait avant le reste.
Du coup, nous avons convenu (entre profs) de ne pas exiger de retour de devoirs dans des délais stricts, de ne pas surcharger les enfants et les familles car il leur est impossible d'encadrer les jeunes comme le font les professeurs 6/7 heures par jour. Et c'est une pression qui va vite devenir insupportable pour la plupart des familles.
Nous leur donnons un travail régulier et s'ils n'ont pas de notes sur cette période ce n'est pas si grave. Situation exceptionnelle qui suppose que le cadre habituel change. Il a déjà changé dans les faits. Mais chacun fait avec son expérience, sa sensibilité, son empathie et tout le monde fait ce qu'il peut.
Et les CDE peuvent faire passer ce genre de message : ce qui suppose évidemment qu'ils soient présents (pour répondre à un message précédent) et bienveillants avec leurs profs, ce qui est le cas chez nous car la nouvelle CDE est consciente que l'établissement tourne très bien et a excellente réputation, depuis des années, grâce à l'équipe de profs...
Qu'en pensez-vous pogonophile ?
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- MalagaModérateur
Rosanette a écrit:C'est pas une histoire de donner des leçons, mais à l'inverse on est quand même surpris de lire qu'il y aurait des matières où il n'y a pas besoin de réviser des acquis, comme si ce qui avait été vu en octobre était gravé dans le marbre pour tous les élèves ou n'avait plus à servir.
On sait bien que la majorité de nos élèves ont du mal avec la mémorisation à moyen et long terme et que les choses ont besoin d'être rebrassées. A l'inverse je ne compte pas dans ma matière revoir du lexique vu les mois précédents ad nauseam (mais j'estime que c'est un travail essentiel et qu'ils le font trop peu).
EDIT Personne n'a parlé de 3 semaines de révision, tout le monde s'y lasserait et dans toutes les matières.
A l'inverse, l'injonction "d'avancer" dans les conditions présentes et dans les premiers temps du confinement peut être discutée également.
En 3e, quand la fermeture des collèges a été décidée, j'étais dans l'avant dernière partie d'un chapitre. Plutôt que de faire des révisions qui seraient venues comme un cheveu sur la soupe, j'ai choisi de terminer le chapitre, en le simplifiant, en donnant une vidéo à regarder, quand ils le pourraient aux élèves, en leur donnant des exercices très simples (étudier une carte, lire un texte et répondre à quelques questions). Cela m'a semblé bien plus pertinent que de demander aux élèves de revoir la Première Guerre mondiale (qu'ils ont de toute façon déjà révisé pour le brevet blanc du mois dernier (enfin, pour les plus sérieux ; les autres ne l'avaient pas fait et je doute que le confinement leur donne envie de le faire maintenant)).
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- JennyMédiateur
Rosanette : J'ai fini mon chapitre comme Malaga et entamé quelques révisions.
Mais on ne va pas y passer plus d'une semaine.
Je trouverais plus pénalisant pour eux de ne pas boucler le programme.
En 5e, ça voudrait par exemple dire qu'ils ne verraient pas l'absolutisme et Louis XIV. Pénalisant pour étudier les Lumières en 4e.
Je sélectionne des chapitres pas trop compliqués pour avancer malgré tout.
Mais on ne va pas y passer plus d'une semaine.
Je trouverais plus pénalisant pour eux de ne pas boucler le programme.
En 5e, ça voudrait par exemple dire qu'ils ne verraient pas l'absolutisme et Louis XIV. Pénalisant pour étudier les Lumières en 4e.
Je sélectionne des chapitres pas trop compliqués pour avancer malgré tout.
- RosanetteEsprit éclairé
Mais évidemment, il n'est pas question de tout planter et de ne pas finir ce qu'on est en train de faire pour embrayer brusquement vers des révisions. Mais ne serait-ce que sur nos chapitres en cours, il y a un volet révisions à mener, sur du vocabulaire et des notions culturelles.
On cherche tous à savoir ce qui sera le moins pénalisant pour les élèves et c'est bien normal que eux et nous nous posions la question du programme ; à l'inverse c'est aussi une période où on peut moins se mettre la pression sur cet aspect (parce que le programme va nécessairement en prendre un coup) pour insister sur la lecture, l'écriture et les stratégies d'autonomie. Les stratégies de mémorisation (et donc de révisions) en font intégralement partie mais personne ne va pas passer la période sur des révisions.
On cherche tous à savoir ce qui sera le moins pénalisant pour les élèves et c'est bien normal que eux et nous nous posions la question du programme ; à l'inverse c'est aussi une période où on peut moins se mettre la pression sur cet aspect (parce que le programme va nécessairement en prendre un coup) pour insister sur la lecture, l'écriture et les stratégies d'autonomie. Les stratégies de mémorisation (et donc de révisions) en font intégralement partie mais personne ne va pas passer la période sur des révisions.
- oreHabitué du forum
Pour mes enfants, le problème des impressions devient inquiétant. Les matières scientifiques et les langues sont les plus surchargées en fiches et docs en tout genre avec injonction de rendre telle date sinon mauvaises notes à la clé.
Il y a de l'abus chez des collègues mais tellement involontaires car ils croient bien faire.
Il y a de l'abus chez des collègues mais tellement involontaires car ils croient bien faire.
- RosanetteEsprit éclairé
C'est d'autant plus étonnant que chez moi une minorité de foyers ont une imprimante (je n'en ai plus depuis des années) et beaucoup d'élèves en lycée travaillent avec cahier et smartphone.
- JennyMédiateur
Ici, le travail de la première semaine a été imprimé dans l'établissement.
Pour la suite, on doit réduire le nombre de pages à imprimer.
Pour la suite, on doit réduire le nombre de pages à imprimer.
- julilibulleNiveau 10
Merci pour les voeux concernant mon mari : pour l'instant, symptômes comme une grosse grippe + poumons qui brûlent et très grande fatigue. Mais ça va le faire, je reste confiante.
Plusieurs choses me viennent en tête :
- tout d'abord, chez tous les élèves (même chez les adultes, j'avoue que je ne suis pas toujours sereine), le stress engendré par cette situation (même les plus "blasés" sont stressés, je l'ai vu vendredi dernier en leur parlant et hier par chat) fait que le cerveau se met en mode survie. Et le mode survie est difficilement compatible avec le mode "apprentissage". Donc pour certains élèves, il est normal d'être en incapacité à produire des choses correctes.
- du coup, au-delà de réduire nos documents de cours, il faut surtout arrêter la volonté de vouloir les évaluer à tout prix. Je viens d'écouter un des membres du conseil scientifique de Macron, il parle de 6 semaines minimum de confinement. Il faut faire comprendre à nos chefs qu'il va falloir envisager un trimestre blanc. On l'a fait en 68, c'est possible. Les élèves n'en sont pas morts.
- enfin, dans mon département, il s'attendait à une vague de cas ce we et effectivement, je commence à avoir écho de cas de parents d'élèves et d'élèves contaminés. Il sera difficile d'y échapper dans de nombreuses familles. Dans ces temps où exiger un certificat médical est pure folie (le médecin de ville n'a fait un arrêt de travail à mon mari que parce qu'elle nous connaît bien, sinon, il était censé aller à l'hôpital pour avoir un arrêt alors qu'il doit être confiné ), bon courage pour savoir qui va être malade ou pas, sans aucun contact désormais avec les familles (ou très peu, notamment dans certaines villes).
Et j'ai une connaissance dont le fils de 6 ans l'a contracté et il était KO. Alors qu'on nous a dit que les jeunes n'avaient pas de symptômes !
Nous savons peu de choses sur cette maladie, même si nous avançons. Je pense donc qu'il faut être humain (je ne parlerai même pas de bienveillance, désormais grâce à JM, je déteste ce mot).
Plusieurs choses me viennent en tête :
- tout d'abord, chez tous les élèves (même chez les adultes, j'avoue que je ne suis pas toujours sereine), le stress engendré par cette situation (même les plus "blasés" sont stressés, je l'ai vu vendredi dernier en leur parlant et hier par chat) fait que le cerveau se met en mode survie. Et le mode survie est difficilement compatible avec le mode "apprentissage". Donc pour certains élèves, il est normal d'être en incapacité à produire des choses correctes.
- du coup, au-delà de réduire nos documents de cours, il faut surtout arrêter la volonté de vouloir les évaluer à tout prix. Je viens d'écouter un des membres du conseil scientifique de Macron, il parle de 6 semaines minimum de confinement. Il faut faire comprendre à nos chefs qu'il va falloir envisager un trimestre blanc. On l'a fait en 68, c'est possible. Les élèves n'en sont pas morts.
- enfin, dans mon département, il s'attendait à une vague de cas ce we et effectivement, je commence à avoir écho de cas de parents d'élèves et d'élèves contaminés. Il sera difficile d'y échapper dans de nombreuses familles. Dans ces temps où exiger un certificat médical est pure folie (le médecin de ville n'a fait un arrêt de travail à mon mari que parce qu'elle nous connaît bien, sinon, il était censé aller à l'hôpital pour avoir un arrêt alors qu'il doit être confiné ), bon courage pour savoir qui va être malade ou pas, sans aucun contact désormais avec les familles (ou très peu, notamment dans certaines villes).
Et j'ai une connaissance dont le fils de 6 ans l'a contracté et il était KO. Alors qu'on nous a dit que les jeunes n'avaient pas de symptômes !
Nous savons peu de choses sur cette maladie, même si nous avançons. Je pense donc qu'il faut être humain (je ne parlerai même pas de bienveillance, désormais grâce à JM, je déteste ce mot).
- JennyMédiateur
julilibulle a écrit:Et j'ai une connaissance dont le fils de 6 ans l'a contracté et il était KO. Alors qu'on nous a dit que les jeunes n'avaient pas de symptômes !
On a eu une élève en réanimation dès fin février.
Certains jeunes peuvent développer une forme grave même si proportionnellement, ils sont moins touchés que d'autres tranches d'âge.
- julilibulleNiveau 10
Jenny a écrit:julilibulle a écrit:Et j'ai une connaissance dont le fils de 6 ans l'a contracté et il était KO. Alors qu'on nous a dit que les jeunes n'avaient pas de symptômes !
On a eu une élève en réanimation dès fin février.
Certains jeunes peuvent développer une forme grave même si proportionnellement, ils sont moins touchés que d'autres tranches d'âge.
de toute manière, je suis très en colère sur la désinformation qui a été faite depuis le début, mais j'essaie de le garder en moi et de ne pas l'exprimer (notamment sur ce fil ... )
- JennyMédiateur
Oui, ce n'est pas le sujet de ce fil... On va revenir au sujet.
- SphinxProphète
Mas pourquoi faire imprimer ? J'ai envoyé des fiches, j'ai demandé qu'ils les lisent, pas qu'ils en tapissent leur chambre Après ma foi qu'ils les lisent sur papier ou sur ordi c'est eux qui voient... Pour les exercices, ils ont le choix d'imprimer et de faire sur la fiche ou bien de lire l'énoncé et de faire sur une autre feuille (sur traitement de texte ou bien à la main sur papier). Comme d'habitude en fait. Tous mes élèves l'ont très bien compris. Quel est l'intérêt d'imprimer ? (Pas écolo du tout en plus !)
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- frimoussette77Guide spirituel
Tout le monde n'est pas capable d'analyser un document sur un écran.Sphinx a écrit:Mas pourquoi faire imprimer ? J'ai envoyé des fiches, j'ai demandé qu'ils les lisent, pas qu'ils en tapissent leur chambre Après ma foi qu'ils les lisent sur papier ou sur ordi c'est eux qui voient... Pour les exercices, ils ont le choix d'imprimer et de faire sur la fiche ou bien de lire l'énoncé et de faire sur une autre feuille (sur traitement de texte ou bien à la main sur papier). Comme d'habitude en fait. Tous mes élèves l'ont très bien compris. Quel est l'intérêt d'imprimer ? (Pas écolo du tout en plus !)
- DalvaVénérable
Je ne cite pas pour rester hors-sujet mais au contraire pour témoigner de ma situation. Mais d'abord, vous me faites flipper :Jenny a écrit:julilibulle a écrit:Et j'ai une connaissance dont le fils de 6 ans l'a contracté et il était KO. Alors qu'on nous a dit que les jeunes n'avaient pas de symptômes !
On a eu une élève en réanimation dès fin février.
Certains jeunes peuvent développer une forme grave même si proportionnellement, ils sont moins touchés que d'autres tranches d'âge.
- Spoiler:
- mon fils, vacciné contre la grippe, est très malade depuis le 10 mars. Il a déjà eu la grippe en étant vacciné, il a eu le V grippal typique, et aucun symptôme du Covid, donc on est parti sur une grippe. Une semaine plus tard il n'allait toujours pas mieux, s'était ajouté un énorme mal de gorge, impossible de manger, de déglutir, la fièvre qui ne baisse pas, et sans ibuprofène, galère. Verdict : énorme angine, antibiotiques. Nous en sommes à quatre jours d'antibiotiques, la fièvre est toujours là, le mal de gorge aussi. Le médecin l'a fait tester pour une mononucléose, mais toujours pas question de tester le covid, parce qu'il ne tousse pas (poumons vérifiés, quand même).
Bref, si c'est une mononucléose, on en a pour des semaines de fatigue. Et si c'est le Covid, j'aimerais le savoir, mon mari est lourdement asthmatique.
La situation étant celle-ci, je ne dors que peu la nuit puisque la fièvre réveille mon fils tout le temps. Je passe mon temps à me laver les mains, à lui apporter à boire, à me laver les mains, à lui donner un médicament, à me laver les mains... et surtout j'ai beau faire, je suis inquiète.
En tant que prof, j'ai donné du travail vendredi au moment de laisser les élèves, et un peu en début de semaine, mais je n'arrive pas à me concentrer. Je n'ai pas envoyé en temps et en heure les corrigés que j'avais prévu de mettre en ligne, j'ai redonné du travail bien plus tard que prévu et, pour certaines classes, bien peu. Aucun parent ni élève ne s'est plaint d'un manque de travail. Pour certains élèves, je n'ai aucun retour, je ne sais même pas s'ils se sont connectés une seule fois (surtout en 6e).
Mais surtout, côté parent, j'ai simplement enregistré au fur et à mesure le travail donné. Mon fils (en 6e) n'est même pas en capacité de se mettre devant un ordi pour jouer, il ne fait que dormir et regarder la télé, même lire une BD est au-dessus de ses forces. Nous rattraperons quand nous pourrons si nous pouvons.
Alors franchement, pour moi, côté prof comme côté élève, ce sera troisième trimestre sans notes, à moins qu'on reprenne vraiment en mai (je vous avoue que j'ai un doute).
J'ai envoyé aux troisièmes une proposition de programme pour la semaine, en leur précisant de ne pas dépasser 40 minutes (une heure pour ceux qui le souhaitent) de travail en français par jour, mais d'essayer de faire du français un peu tous les jours (cinq jours par semaine) et de lire.
Je sais que dans la majorité des familles, il y a un seul ordinateur pour l'ensemble des enfants et des parents, donc le travail sur ordi est quasi-impossible. L'infirmier libéral venu faire la prise de sang de mon fils par exemple : quatre enfants, un seul ordi dans la famille, et priorité à lui quand il doit faire ses comptes et autres machins administratifs.
Je donne donc au maximum dans les manuels. Et je dis aux élèves de faire ce qu'ils peuvent, de poser des questions s'ils veulent, et de prendre soin d'eux.
Ma fille en terminale a plusieurs cours en direct par jour, plus des travaux envoyés par les collègues qui ne font pas cours en ligne, plus les devoirs. Elle est grande et autonome, elle y passe ses journées, elle travaille autant que quand il y avait cours. En ce qui la concerne, ça la rassure, mais ça va parce qu'elle n'a pas besoin d'être accompagnée. Ils font cours sur Discord donc elle est en contact avec tous ses amis, ça aide.
Mais pour mon fils, il faudrait que je l'accompagne. On ne peut pas en même temps encadrer plusieurs heures par jour un (voire plusieurs) enfant et télétravailler, c'est ridicule.
Les enfants ne vont pas mourir et devenir idiots d'avoir une coupure de deux mois (même pas complète, la coupure). Ils l'ont chaque été et ne reviennent pas stupides en septembre.
- lalivrophileNiveau 6
livie a écrit:
C'est exactement ce qui s'est passé dans mon établissement et certains ont été blessés.
Oui, même type de message, alors que mes classes indiquent que je ne suis pas concernée. (Je parle à mes 4 classes en direct une fois par semaine, ils sont contents, échangent par mail et savent qu'ils doivent me dire si je donne trop).
- RosanetteEsprit éclairé
Dalva a écrit:
Les enfants ne vont pas mourir et devenir idiots d'avoir une coupure de deux mois (même pas complète, la coupure). Ils l'ont chaque été et ne reviennent pas stupides en septembre.
Alors dites au moins MES enfants car encore une fois, les enfants de prof ne sont pas ceux pour lesquels les enseignants sur le pont s'inquiètent, ceux pour lesquels ils s'efforcent de donner du travail et de la nourriture intellectuelle.
Les 2 mois de vacances, au-delà du fait qu'on parlerait ici de presque 4 mois, sont aussi un facteur d'inégalités, entre les enfants qui découvrent d'autres horizons, vont à l'étranger, lisent, font des musées, ont des devoirs de vacances et ceux qui n'ont rien ou si peu.
Vous imaginez bien que votre organisation (40 minutes/1h de français tous les jours + lecture) peut vite sembler également lourde si toutes les matières adoptent un fonctionnement similaire.
On tâtonne tous, en évitant de faire en sorte que les parents aient à se mettre dans un rôle de prof et pédagogue, mais devant le manque d'autonomie des élèves, la tâche est immense et on va se louper. Ce qui stresse et épuise certains parents c'est ce qu'on fait et connaît tous au boulot, expliciter une consigne en se contentant parfois de la lire à voix haute alors que tout est écrit noir sur blanc.
- VerduretteModérateur
On sait tous que cette coupure sera plus dure à rattraper pour les élèves en difficulté qui n'ont pas d'aide à la maison. S'il y a effectivement six semaines de confinement, sur lesquelles il y aurait eu deux semaines de vacances, cela fait un mois sans apprentissage. Peut-être plus. On en tiendra forcément compte pour la fin d'année et dans notre prochain début d'année scolaire.
Même les enfants de profs n'ont pas "l'école à la maison" en permanence, leurs parents travaillent pour leurs propres élèves, le stress touche tout le monde. Mais en l'occurrence il n'y a pas grand chose que nous puissions faire, là, maintenant, dans ces circonstances, pour lutter contre les inégalités.
Si nous retrouvons nos classes et nos élèves dans un avenir relativement proche, ce sera déjà très bien.
Même les enfants de profs n'ont pas "l'école à la maison" en permanence, leurs parents travaillent pour leurs propres élèves, le stress touche tout le monde. Mais en l'occurrence il n'y a pas grand chose que nous puissions faire, là, maintenant, dans ces circonstances, pour lutter contre les inégalités.
Si nous retrouvons nos classes et nos élèves dans un avenir relativement proche, ce sera déjà très bien.
- RosanetteEsprit éclairé
C'est vrai, les parents de profs n'ont pas l'école à la maison, mais enfin ils ont un cadre, des méthodes, un capital scolaire et culturel.
Si un collègue venait à dire "là Pioupiou a été malade ça va pas être possible, on reprendra comme on peut" ou "vraiment il y en a trop pour lui", je ne me formaliserais pas ni ne m'en inquièterais (ça renvoie à la question de la pertinence de l'évaluation).
A l'inverse il faut aussi se dire que les parents profs chercheront à ce que les devoirs soient tous faits, et bien faits, et même plus que bien faits, et ça peut jouer dans l'appréciation de la charge de boulot.
Si un collègue venait à dire "là Pioupiou a été malade ça va pas être possible, on reprendra comme on peut" ou "vraiment il y en a trop pour lui", je ne me formaliserais pas ni ne m'en inquièterais (ça renvoie à la question de la pertinence de l'évaluation).
A l'inverse il faut aussi se dire que les parents profs chercheront à ce que les devoirs soient tous faits, et bien faits, et même plus que bien faits, et ça peut jouer dans l'appréciation de la charge de boulot.
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