- User17095Érudit
Dans mon établissement comme dans la plupart, les enseignants ont été très réactifs et ont fait un gros travail d'adaptation pour maintenir la fameuse "continuité pédagogique." Ils n'ont pas été aidés par la catastrophe de l'ENT, particulièrement marquée dans plusieurs académies, mais nous avons pu trouver des solutions de contournement. Les élèves de leur côté ont joué le jeu, il faut dire qu'enfermés dans des appartements parisiens ils n'ont pas trop le choix. Petit à petit, ça se stabilise.
Maintenant, des parents commencent à demander, tout doucement, à voix très basse, "est-il possible de ralentir un tout petit peu le rythme ? Nous sommes contents et reconnaissants, mais nous n'arrivons plus à faire face au volume, et entre les trois enfants et le télé-travail, c'est trop difficile."
Je prends ça comme une bonne nouvelle, ça veut dire que vraiment, il y a la volonté de donner beaucoup.
L'autre bon côté que j'y vois, c'est que non content de faire travailler les élèves, on les occupe - et encore une fois, en milieu urbain, il n'y a pas trop de jardin où prendre l'air.
Mais si j'entends ça de familles sérieuses, avec des enseignants qui eux-mêmes sont noyés, j'imagine mal ce que ça donne chez les moins scolaires.
Comment coordonner les enseignants, ou les inviter à se coordonner eux-mêmes, pour que la quantité de travail soit plus adaptée ?
Quelle quantité de travail est adaptée, d'ailleurs ?
Avez-vous, collectivement, trouvé les moyens de répartir ?
Maintenant, des parents commencent à demander, tout doucement, à voix très basse, "est-il possible de ralentir un tout petit peu le rythme ? Nous sommes contents et reconnaissants, mais nous n'arrivons plus à faire face au volume, et entre les trois enfants et le télé-travail, c'est trop difficile."
Je prends ça comme une bonne nouvelle, ça veut dire que vraiment, il y a la volonté de donner beaucoup.
L'autre bon côté que j'y vois, c'est que non content de faire travailler les élèves, on les occupe - et encore une fois, en milieu urbain, il n'y a pas trop de jardin où prendre l'air.
Mais si j'entends ça de familles sérieuses, avec des enseignants qui eux-mêmes sont noyés, j'imagine mal ce que ça donne chez les moins scolaires.
Comment coordonner les enseignants, ou les inviter à se coordonner eux-mêmes, pour que la quantité de travail soit plus adaptée ?
Quelle quantité de travail est adaptée, d'ailleurs ?
Avez-vous, collectivement, trouvé les moyens de répartir ?
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Ce sont de très bonnes questions que tu poses.
Dans mon collège, j'avais prévenu mes élèves que je leur donnerais une quantité de travail suffisante sans exagérer (donc ils n'ont pas de devoirs à chaque heure de cours), parce que les frères et soeurs ont besoin de l'ordinateur aussi et que je considère qu'il est important de se servir de ce temps aussi pour être en famille et / ou consulter des ressources non-scolaires (nombreuses sont les ressources mises à disposition des élèves en ces temps de confinement, nombreux sont les livres à lire, etc.).
C'est dur de trouver un juste milieu, ça dépend des classes aussi. Moi je préfère laisser plus de temps pour faire les choses, c'est mon choix : surtout pour des leçons de grammaire que je ne peux expliquer à voix haute (il y a donc ce facteur rassurant en moins pour les élèves - mais on utilise Google Education depuis toujours dans notre collège, donc on peut commenter et partager les docs, je ne dépends pas de l'ENT) .
D'autres collègues ont décidé qu'il fallait faire "comme si" on était en cours et envoient plus de choses, qui s'ajoutent aux cours en visio (ce que je ne fais pas), avec un système cours + devoirs, comme d'habitude (mais pas autant que d'habitude pour les raisons pratiques que j'évoque et parce que nous avons aussi nos enfants...).
Bref dans tout ça, les élèves se sentent parfois noyés (et des collègues aussi, qui se sont fixé la barre trop haut).
Ici nous remplissons Pronote (le cahier de texte), donc on a une visibilité sur le travail donné aux élèves par l'équipe, ce qui fait que chaque enseignant peut réguler les choses. On a décidé de ce fonctionnement qui est souple et ne bouleverse pas trop nos habitudes. Les choses s'ajustent tranquillement, je trouve. On maintient le lien par mail entre nous si nécessaire. La PP d'une de mes classes a demandé un retour aux élèves sur la quantité de travail, leur sentiment à la fin de cette première semaine, c'est utile et pas intrusif (elle l'a fait dans une perspective d'ajustement et d'information, et ne nous a fait aucune injonction évidemment). C'est un bon moyen de communiquer.
Dans mon collège, j'avais prévenu mes élèves que je leur donnerais une quantité de travail suffisante sans exagérer (donc ils n'ont pas de devoirs à chaque heure de cours), parce que les frères et soeurs ont besoin de l'ordinateur aussi et que je considère qu'il est important de se servir de ce temps aussi pour être en famille et / ou consulter des ressources non-scolaires (nombreuses sont les ressources mises à disposition des élèves en ces temps de confinement, nombreux sont les livres à lire, etc.).
C'est dur de trouver un juste milieu, ça dépend des classes aussi. Moi je préfère laisser plus de temps pour faire les choses, c'est mon choix : surtout pour des leçons de grammaire que je ne peux expliquer à voix haute (il y a donc ce facteur rassurant en moins pour les élèves - mais on utilise Google Education depuis toujours dans notre collège, donc on peut commenter et partager les docs, je ne dépends pas de l'ENT) .
D'autres collègues ont décidé qu'il fallait faire "comme si" on était en cours et envoient plus de choses, qui s'ajoutent aux cours en visio (ce que je ne fais pas), avec un système cours + devoirs, comme d'habitude (mais pas autant que d'habitude pour les raisons pratiques que j'évoque et parce que nous avons aussi nos enfants...).
Bref dans tout ça, les élèves se sentent parfois noyés (et des collègues aussi, qui se sont fixé la barre trop haut).
Ici nous remplissons Pronote (le cahier de texte), donc on a une visibilité sur le travail donné aux élèves par l'équipe, ce qui fait que chaque enseignant peut réguler les choses. On a décidé de ce fonctionnement qui est souple et ne bouleverse pas trop nos habitudes. Les choses s'ajustent tranquillement, je trouve. On maintient le lien par mail entre nous si nécessaire. La PP d'une de mes classes a demandé un retour aux élèves sur la quantité de travail, leur sentiment à la fin de cette première semaine, c'est utile et pas intrusif (elle l'a fait dans une perspective d'ajustement et d'information, et ne nous a fait aucune injonction évidemment). C'est un bon moyen de communiquer.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- tchanq'Neoprof expérimenté
J'attaque lundi ma 4e semaine de confinement. J'avais déjà dit quelque part sur un fil que la première semaine, en voulant bien faire on donnait trop mais qu'il était extrêmement compliqué de trouver la juste dose. Mais je finis par penser que c'est une phase obigatoire pur montrer que nous sommes là et que la vie scolaire continue. On auto-régule mieux par la suite d'abord en laissant du temps supplémentaire pour faire le travail donné quand on voit que ça coince. On connait ses classes à ce stade de l'année et on se rend bien compte à certaines réactions que ça n'est pas pour tirer au flanc.
Dans mon lycée en milieu de 2e semaine, on a ouvert des agendas partagés (mais avons nous tous cette fonctionnalité?) pour indiquer aux élèves les moments de classes virtuelles. On a même écrit les quantités de travail en autonomie: je grise une période de 2h avec mes spé, ils savent qu'ils peuvent le faire n'importe quand mais que ça représente cette quantité de travail et chacun y va de même. Et on visualise tous ce que ça représente. C'est vraiment parlant!
On a aussi une salle des profs virtuelle, ou plutôt un fil sur un réseau social où on s'échange des informations utiles à tous. Je constate que ça aide à la régulation collective.
Dernier point, la correction ou prise en compte du travail fait est hyper chronophage pour l'enseignant également. Corriger sur écran c'est plus long qu'en format papier. On fini par lâcher un peu prise aussi pour ne pas être débordé parce que lorsque les élèves jouent le jeu de rendre le travail demandé ça s'entasse très vite. J'alterne désormais entre le travail corrigé et le travail "vu" où je demande juste une photo qui me prouve que c'est fait.
Dans mon lycée en milieu de 2e semaine, on a ouvert des agendas partagés (mais avons nous tous cette fonctionnalité?) pour indiquer aux élèves les moments de classes virtuelles. On a même écrit les quantités de travail en autonomie: je grise une période de 2h avec mes spé, ils savent qu'ils peuvent le faire n'importe quand mais que ça représente cette quantité de travail et chacun y va de même. Et on visualise tous ce que ça représente. C'est vraiment parlant!
On a aussi une salle des profs virtuelle, ou plutôt un fil sur un réseau social où on s'échange des informations utiles à tous. Je constate que ça aide à la régulation collective.
Dernier point, la correction ou prise en compte du travail fait est hyper chronophage pour l'enseignant également. Corriger sur écran c'est plus long qu'en format papier. On fini par lâcher un peu prise aussi pour ne pas être débordé parce que lorsque les élèves jouent le jeu de rendre le travail demandé ça s'entasse très vite. J'alterne désormais entre le travail corrigé et le travail "vu" où je demande juste une photo qui me prouve que c'est fait.
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Failure is not an option
- HélipsProphète
Collectivement, c'est compliqué. Mais si on se discipline tous en donnant un temps max de travail ? Tel exercice, j'estime qu'un élève de niveau standard est capable de le faire en 10min, donc pas plus de 15min dessus. Comme je le disais dans un autre fil, c'est une technique que j'utilise déjà en conditions usuelles, et ça marche bien, avec des durées courtes, ils ne papillonnent plus, et sont très contents d'eux quand ils ont réussi le truc en moitié moins de temps.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- tchanq'Neoprof expérimenté
Je suis en lycée mais je pense que la réponse est identique donc j'ai fait part de mon expérience quand même.
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Failure is not an option
- HélipsProphète
Ah j'aime beaucoup l'idée de l'agenda partagé !
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- tchanq'Neoprof expérimenté
Hélips a écrit:Ah j'aime beaucoup l'idée de l'agenda partagé !
C'est apparu sur l'ENT et celui qui l'ouvre peut partager avec tous les enseignants de la classe, les élèves, les parents et la direction. Vraiment c'est chouette !
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Failure is not an option
- frimoussette77Guide spirituel
Les élèves ne vont pas tous au même rythme et n'auront pas forcément le même ressenti face à la quantité donnée.
Par contre il ne faut pas oublier de prendre en compte la quantité de documents à imprimer; certains collègues font ou trouvent des fiches, un peu ça va mais parfois c'est exagéré. Hier j'ai dû imprimer 15 fiches pour un élève de seconde rien que pour le français et 8 pour les maths en deux jours. Nous n'allons pas tenir ce rythme-là longtemps, nous n'aurons bientôt plus d'encre.
Par contre il ne faut pas oublier de prendre en compte la quantité de documents à imprimer; certains collègues font ou trouvent des fiches, un peu ça va mais parfois c'est exagéré. Hier j'ai dû imprimer 15 fiches pour un élève de seconde rien que pour le français et 8 pour les maths en deux jours. Nous n'allons pas tenir ce rythme-là longtemps, nous n'aurons bientôt plus d'encre.
- sookieGrand sage
frimoussette77 a écrit:Les élèves ne vont pas tous au même rythme et n'auront pas forcément le même ressenti face à la quantité donnée.
Par contre il ne faut pas oublier de prendre en compte la quantité de documents à imprimer; certains collègues font ou trouvent des fiches, un peu ça va mais parfois c'est exagéré. Hier j'ai dû imprimer 15 fiches pour un élève de seconde rien que pour le français et 8 pour les maths en deux jours. Nous n'allons pas tenir ce rythme-là longtemps, nous n'aurons bientôt plus d'encre.
Et toutes les familles n'ont pas d'imprimante.
- meevadeborahNiveau 8
En tant qu'enseignante en collège (mathématiques) ET parent d'enfants (une en 6ème, une en CM1), je trouve qu'il y a déjà bien trop de travail en effet. Bien sûr, cela va se réguler, mais quelques réflexions :
Difficile de mettre ma grande au travail avec le stress, les premiers jours, de ne pas réussir à se connecter à l'ENT ou à pronote, avec les difficultés pour savoir où regarder le travail à faire, difficultés d'organisation...
Problème déjà sur les supports : je ne veux pas que ma fille passe 5h dans la journée sur l'ordinateur. Pour autant, je ne veux pas non plus que les écrans ne servent qu'au travail. Il leur faut de la détente aussi. Si on dit "maintenant, les écrans ce ne sera plus pour vos vidéo ou jeux" ils vont se braquer. Après ça va être la guerre pour faire les devoirs ou le travail. Et encore, nous avons un jardin, il a fait beau et ma grande est scolaire. Du coup je me dis que pour mes élèves plus grand, en 4ème, qui ne jouent pas dans le jardin (ou ceux qui n'en ont pas évidemment), qui sont plutôt en refus scolaire... c'est la même chose en bien pire.
Imprimer des fiches, c'est non, les cartouches se vident très vite (pour ceux qui ont une imprimante encore une fois), pas garanti d'en avoir d'autres..
J'en ai conclu pour ma pratique : de réduire fortement le nombre d'exercices que je prévois, d'utiliser au maximum le livre de maths ; je m'étais dit qu'ils pourraient utiliser labomep, que je trouverai des choses chouettes par internet, mais finalement je préfère laisser la priorité aux collègues qui n'ont pas de manuel et n'ont donc pas le choix.
Je suis déjà obligée de présenter les corrections par fichiers joints.
Je m'interroge sur cette soi-disant continuité, qui va en effet creuser l'écart entre les gens équipés et ceux qui ne le sont pas, entre les gamins suivis et ceux qui ne le sont pas...
Pour moi, il n'y aucune bonne solution et ça me désole complètement.
Difficile de mettre ma grande au travail avec le stress, les premiers jours, de ne pas réussir à se connecter à l'ENT ou à pronote, avec les difficultés pour savoir où regarder le travail à faire, difficultés d'organisation...
Problème déjà sur les supports : je ne veux pas que ma fille passe 5h dans la journée sur l'ordinateur. Pour autant, je ne veux pas non plus que les écrans ne servent qu'au travail. Il leur faut de la détente aussi. Si on dit "maintenant, les écrans ce ne sera plus pour vos vidéo ou jeux" ils vont se braquer. Après ça va être la guerre pour faire les devoirs ou le travail. Et encore, nous avons un jardin, il a fait beau et ma grande est scolaire. Du coup je me dis que pour mes élèves plus grand, en 4ème, qui ne jouent pas dans le jardin (ou ceux qui n'en ont pas évidemment), qui sont plutôt en refus scolaire... c'est la même chose en bien pire.
Imprimer des fiches, c'est non, les cartouches se vident très vite (pour ceux qui ont une imprimante encore une fois), pas garanti d'en avoir d'autres..
J'en ai conclu pour ma pratique : de réduire fortement le nombre d'exercices que je prévois, d'utiliser au maximum le livre de maths ; je m'étais dit qu'ils pourraient utiliser labomep, que je trouverai des choses chouettes par internet, mais finalement je préfère laisser la priorité aux collègues qui n'ont pas de manuel et n'ont donc pas le choix.
Je suis déjà obligée de présenter les corrections par fichiers joints.
Je m'interroge sur cette soi-disant continuité, qui va en effet creuser l'écart entre les gens équipés et ceux qui ne le sont pas, entre les gamins suivis et ceux qui ne le sont pas...
Pour moi, il n'y aucune bonne solution et ça me désole complètement.
- HermionyGuide spirituel
Effectivement, ce n'est pas simple à doser.
J'ai pris le parti depuis le début de donner le travail en une fois, pour toute la semaine, en leur demandant d'en faire un petit peu chaque jour. Cela évite les connexions journalières (pour ma matière en tout cas) sur l'ENT.
Pour ce qui est du travail à imprimer, c'est bien le problème, parce que passé les premiers temps où les élèves vont pouvoir travailler sur les polys donnés avant la fermeture, il faudra par la suite envoyer des cours qu'ils n'auront pas...J'envoie les corrections tapées, et déjà, ça nécessite une impression ou alors l'élève doit recopier à partir de l'écran...
Va se poser aussi le problème des livres. Mes élèves devaient se procurer le dernier livre de l'année, mais avec la fermeture des librairies et le confinement, c'est mort pour beaucoup d'entre eux...
J'ai pris le parti depuis le début de donner le travail en une fois, pour toute la semaine, en leur demandant d'en faire un petit peu chaque jour. Cela évite les connexions journalières (pour ma matière en tout cas) sur l'ENT.
Pour ce qui est du travail à imprimer, c'est bien le problème, parce que passé les premiers temps où les élèves vont pouvoir travailler sur les polys donnés avant la fermeture, il faudra par la suite envoyer des cours qu'ils n'auront pas...J'envoie les corrections tapées, et déjà, ça nécessite une impression ou alors l'élève doit recopier à partir de l'écran...
Va se poser aussi le problème des livres. Mes élèves devaient se procurer le dernier livre de l'année, mais avec la fermeture des librairies et le confinement, c'est mort pour beaucoup d'entre eux...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- HakuNiveau 5
Pour ma part, je fonctionne comme d'habitude: le cours est mis en ligne (en pdf donc consultable sur n'importe quel écran), les activités sont disponibles au format image et à faire dans le cahier, les corrections sont disponibles au format pdf et détaillées.
Les TP sont remplacés par des activités via des animations avec compte-rendu à déposer dans l'espace élève (pdf modifiable à me renvoyer).
S'il y a des vidéos, elles sont réduites au maximum: je ne laisse que des extraits courts de deux à trois minutes grand max'.
Au bout de deux-trois séances je mets un quizz en ligne via un site qui ne demande aucune authentification ou j'utilise le QCM de ProNote: tout dépend du format des questions et des réponses dont j'ai besoin pour vérifier la compréhension et/ou les acquis (trouver la bonne réponse, expliquer par une phrase, faire un schéma, ...). Mis à part le quizz/QCM, aucun autre travail n'est donné en parallèle sur cette séance.
Après une semaine: les quizzs sont appréciés par les élèves ainsi que les animations mises en ligne. Pas de questions quant à savoir ce qu'il faut recopier ou non puisqu'ils conservent leur façon de faire comme s'ils étaient en classe. Pas de retour quant à la quantité de travail donnée, pour le moment.
Bon courage à tous et prenez bien soin de vous !
EDIT: la correction des QCM se fait automatiquement à la fin de chaque question faite par l'élève.
Les TP sont remplacés par des activités via des animations avec compte-rendu à déposer dans l'espace élève (pdf modifiable à me renvoyer).
S'il y a des vidéos, elles sont réduites au maximum: je ne laisse que des extraits courts de deux à trois minutes grand max'.
Au bout de deux-trois séances je mets un quizz en ligne via un site qui ne demande aucune authentification ou j'utilise le QCM de ProNote: tout dépend du format des questions et des réponses dont j'ai besoin pour vérifier la compréhension et/ou les acquis (trouver la bonne réponse, expliquer par une phrase, faire un schéma, ...). Mis à part le quizz/QCM, aucun autre travail n'est donné en parallèle sur cette séance.
Après une semaine: les quizzs sont appréciés par les élèves ainsi que les animations mises en ligne. Pas de questions quant à savoir ce qu'il faut recopier ou non puisqu'ils conservent leur façon de faire comme s'ils étaient en classe. Pas de retour quant à la quantité de travail donnée, pour le moment.
Bon courage à tous et prenez bien soin de vous !
EDIT: la correction des QCM se fait automatiquement à la fin de chaque question faite par l'élève.
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- Spoiler:
"L'intelligence, ça n'est pas ce que l'on sait mais ce que l'on fait quand on ne sait pas", Jean PIAGET
- Prosper de BaranteHabitué du forum
En tant que PP, j'ai proposé aux collègues un agenda mais chacun est parti dans son fonctionnement propre... donc pas de coordination possible. J'aurai aimé que mon cde prenne les choses en main en imposant un minimum de coordination. L'autre problème est le contact avec les familles. En surveillant la dernière connexion ( possibilité sur Pronote), je constate qu'au lycée, très peu de parents se connectent et donc s'informent sur nos messages. Peut-être ce week end si ils ont le temps...
- AsarteLilithBon génie
Cours + exos mis sur padlet, avec travail à renvoyer contre correction. Donc je sais qui bosse et qui ne bosse pas (pour le moment...). Je mets des activités facultatives, des liens culturels sur le padlet également. Ce qui m'inquiète plus est le rythme au retour : qu isera en retard ? en avance ? Je compte donner du temps pour ceux qui n'auront pas bossé au retour, mais après, c'est évaluations.
J'ai très très peur également, car mon chapitre IV devait porter sur une OI...
Je pensais donner un temps de travail indicatif par morceau de cours : utile ?
L'ENT me sert à proposer un rythme (mais non obligatoire, c'est pour aider et me permettre à moi de voir ce que j'ai fait)
J'ai très très peur également, car mon chapitre IV devait porter sur une OI...
Je pensais donner un temps de travail indicatif par morceau de cours : utile ?
L'ENT me sert à proposer un rythme (mais non obligatoire, c'est pour aider et me permettre à moi de voir ce que j'ai fait)
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- DicloniaExpert
Hermiony, pour les livres, je change mon fusil d'épaule : je passe en audiolivres ou pdf gratuit...
mais je dois tout refaire !
mais je dois tout refaire !
- *Ombre*Grand sage
Il faut effectivement réduire fortement la quantité par rapport à ce que nous pourrions faire en classe : en autonomie, c'est plus long, plus compliqué, sans même parler des problèmes techniques.
La première semaine, j'ai surtout donné des exercices de grammaire en ligne, sous forme de quiz. Le temps passé s'affiche : une quinzaine de minutes en moyenne par élève et par jour (où ils auraient dû avoir cours de français).
Malgré cela, les écarts se creusent entre ceux qui font les exercices chaque jour et ceux qui sont plus irréguliers (j'en ai même, dans chaque classe, qui n'ont jamais rien rendu). C'est quelque chose qui me soucie. Le travail en autonomie défavorise évidemment les élèves les moins autonomes. Après cette première semaine, je vais aller encore plus lentement pour ne pas les perdre, ne pas trop creuser les écarts. Je commence à comprendre que tout ce que nous pouvons faire, c'est entretenir les connaissances, mais que nous ne pouvons pas réellement avancer, parce que sans la médiation de l'enseignant, certains élèves n'y arrivent pas du tout.
Donc, la semaine prochaine, je vais alléger encore, donner surtout des textes à écouter et laisser beaucoup plus de temps pour les petits exercices en ligne, pour que chacun avance à son rythme. Au-delà de la question de la quantité, celle du rythme me paraît aussi importante : laisser le temps de s'organiser, de faire les choses tranquillement.
La première semaine, j'ai surtout donné des exercices de grammaire en ligne, sous forme de quiz. Le temps passé s'affiche : une quinzaine de minutes en moyenne par élève et par jour (où ils auraient dû avoir cours de français).
Malgré cela, les écarts se creusent entre ceux qui font les exercices chaque jour et ceux qui sont plus irréguliers (j'en ai même, dans chaque classe, qui n'ont jamais rien rendu). C'est quelque chose qui me soucie. Le travail en autonomie défavorise évidemment les élèves les moins autonomes. Après cette première semaine, je vais aller encore plus lentement pour ne pas les perdre, ne pas trop creuser les écarts. Je commence à comprendre que tout ce que nous pouvons faire, c'est entretenir les connaissances, mais que nous ne pouvons pas réellement avancer, parce que sans la médiation de l'enseignant, certains élèves n'y arrivent pas du tout.
Donc, la semaine prochaine, je vais alléger encore, donner surtout des textes à écouter et laisser beaucoup plus de temps pour les petits exercices en ligne, pour que chacun avance à son rythme. Au-delà de la question de la quantité, celle du rythme me paraît aussi importante : laisser le temps de s'organiser, de faire les choses tranquillement.
- kiwiGuide spirituel
pogonophile a écrit:Dans mon établissement comme dans la plupart, les enseignants ont été très réactifs et ont fait un gros travail d'adaptation pour maintenir la fameuse "continuité pédagogique." Ils n'ont pas été aidés par la catastrophe de l'ENT, particulièrement marquée dans plusieurs académies, mais nous avons pu trouver des solutions de contournement. Les élèves de leur côté ont joué le jeu, il faut dire qu'enfermés dans des appartements parisiens ils n'ont pas trop le choix. Petit à petit, ça se stabilise.
Maintenant, des parents commencent à demander, tout doucement, à voix très basse, "est-il possible de ralentir un tout petit peu le rythme ? Nous sommes contents et reconnaissants, mais nous n'arrivons plus à faire face au volume, et entre les trois enfants et le télé-travail, c'est trop difficile."
Je prends ça comme une bonne nouvelle, ça veut dire que vraiment, il y a la volonté de donner beaucoup.
L'autre bon côté que j'y vois, c'est que non content de faire travailler les élèves, on les occupe - et encore une fois, en milieu urbain, il n'y a pas trop de jardin où prendre l'air.
Mais si j'entends ça de familles sérieuses, avec des enseignants qui eux-mêmes sont noyés, j'imagine mal ce que ça donne chez les moins scolaires.
Comment coordonner les enseignants, ou les inviter à se coordonner eux-mêmes, pour que la quantité de travail soit plus adaptée ?
Quelle quantité de travail est adaptée, d'ailleurs ?
Avez-vous, collectivement, trouvé les moyens de répartir ?
Rien n'est prévu entre nous. Pas de coordination particulière,
Pour ma part, je donne aux élèves l'équivalent de 20min de travail par séance de cours. Pas plus. C'est à dire, quelques questions sur un document, qui sera corrigé le lendemain. J'ai donné au 6ème un petit plan de travail, à me renvoyer pour dans une semaine soit 4 seances de cours. Ils s'organisent comme ils le veulent.
J'essaie de privilégier des outils simples qui ne nécessitent pas toujours un écran, comme le manuel par exemple. Et j'envoie le travail via le mail de l'ent. Je vais pas faire des trucs sortis tout droit de l'espace sur tchap via et autres discord, ou encore elea. Faisons simples.
L'ent fonctionne très bien maintenant, après quelques difficultés lundi surtout.
Donc selon moi, prévoir 20min max de travail par séance, utiliser des outils simples d'accès, ne pas exiger un retour systématique à une date butoir super serrée pour permettre aux élèves noyés de faire le travail le lendemain.
- Ma'amÉrudit
Prosper de Barante a écrit:En tant que PP, j'ai proposé aux collègues un agenda mais chacun est parti dans son fonctionnement propre... donc pas de coordination possible. J'aurai aimé que mon cde prenne les choses en main en imposant un minimum de coordination. L'autre problème est le contact avec les familles. En surveillant la dernière connexion ( possibilité sur Pronote), je constate qu'au lycée, très peu de parents se connectent et donc s'informent sur nos messages. Peut-être ce week end si ils ont le temps...
Témoignage de mère de lycéens, les comptes parents ont été désactivés pendant presque toute la semaine en IDF. Du coup on s'est connectés avec les identifiants des enfants mais ça ne veut pas dire qu'on ne s'est pas connectés.
- ZeSandmanFidèle du forum
Prosper de Barante a écrit:En tant que PP, j'ai proposé aux collègues un agenda mais chacun est parti dans son fonctionnement propre... donc pas de coordination possible. J'aurai aimé que mon cde prenne les choses en main en imposant un minimum de coordination.
Ahhhh ces collègues et leur fichu libre arbitre, cette "liberté pédagogique" qu'ils aiment tant brandir à toute occasion, une vraie plaie quand cela vient empêcher la mise en place des excellentes initiatives du PP !
Maintenant vous auriez souhaité que votre CDE impose vos bonnes idées, mais lui avez-vous seulement demandé de le faire, en lui glissant au passage dans l'oreille les noms des collègues récalcitrants ?
Pour revenir à la question de ce fil, je dirais que la bonne quantité de travail est a priori celle donnée par l'enseignant, dont on peut sans trop douter se dire qu'il y a réfléchi.
À titre personnel, la bonne quantité est le minimum strict, tant je sais le manque d'efficience de l'enseignement à distance.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- HermionyGuide spirituel
Diclonia a écrit:Hermiony, pour les livres, je change mon fusil d'épaule : je passe en audiolivres ou pdf gratuit...
mais je dois tout refaire !
J'ai dû aussi changer l'ordre de mes chapitres, je ne me vois pas lancer celui sur la Bible à distance ! Ce sera donc les Contes de Perrault et pour ceux qui n'auront pas le livre (beaucoup l'ayant acheté en avance, dès septembre), je suis en train de recenser les versions audio ou à lire sur écran ou pdf...Mais c'est long !
Pour les 5e, ils avancent dans Tristan et Iseut, il y en a au moins pour 4 semaines en découpant des petites sections. Après, ce sera l'île au Trésor, et là, je ne vois pas comment faire...Je table sur un retour à la toute fin avril (soit après nos vacances de la zone B), je croise les doigts...
J'ai réalisé un netboard sur le site du même nom pour rassembler tous les cours envoyés, semaine par semaine, ainsi que les conseils de livres audio.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- MUTISExpert
*Ombre* a écrit:Il faut effectivement réduire fortement la quantité par rapport à ce que nous pourrions faire en classe : en autonomie, c'est plus long, plus compliqué, sans même parler des problèmes techniques.
Je commence à comprendre que tout ce que nous pouvons faire, c'est entretenir les connaissances, mais que nous ne pouvons pas réellement avancer, parce que sans la médiation de l'enseignant, certains élèves n'y arrivent pas du tout.
Donc, la semaine prochaine, je vais alléger encore, donner surtout des textes à écouter et laisser beaucoup plus de temps pour les petits exercices en ligne, pour que chacun avance à son rythme. Au-delà de la question de la quantité, celle du rythme me paraît aussi importante : laisser le temps de s'organiser, de faire les choses tranquillement.
Oui !
Et ne pas oublier une chose : tous les parents ne sont pas profs et beaucoup ne peuvent pas aider leurs enfants.
Et l'urgence est d'abord sanitaire pas scolaire...
Enfin, il faut leur donner du travail régulièrement et des lectures si possible, parce que c'est aussi le moment de leur apprendre à se débrancher. Passer dix heures devant l'ordinateur pour rester connecté et assurer la pseudo "continuité pédagogique" est franchement malsain et néfaste.
Au passage cela permet de mesurer les limites (pour ne pas être méchant) d'outils comme ENT et de l'école dite numérique. On nous avait vendu un paquebot rutilant et post-moderne, il s'agit en fait du Radeau de la Méduse. Ceux qui pilotaient ont depuis longtemps quitté le navire avec les meilleures barques pour nous laisser ramer en pleine mer.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- julilibulleNiveau 10
alors deux réponses pour moi :
- côté prof : j'ai la chance d'avoir un cde très humain qui nous a très vite dit que le plus important était notre santé et celle de nos élèves et que nous devions tous nous préserver. Je suis dans un collège ancien REP avec un niveau très très hétérogène et beaucoup d'élèves ne sont pas dans des familles structurantes et aidantes. Certains n'ont pas d'ordi. J'ai fait un chat hier avec une douzaine d'élèves et même mes bons élèves sont perdus. Donc je réduis un max : je suis en lettres, du coup la grammaire que j'avais commencée et que j'aurais dû finir en 2 séances, je vais leur laisser 2 semaines pour finir de recopier la leçon et des exos sur le manuel, histoire qu'ils ne soient pas sur les écrans toute la journée (d'habitude, j'utilise peu le manuel). J'ai abandonné l'idée des devoirs à rendre, notre cde nous a dit "aucune évaluation". Je reste présente pour corriger ceux qui le veulent, mais entre ceux qui m'envoient sur la messagerie ENT ou ceux qui m'envoient sur mon mail académique, je suis un peu perdue moi-même (surtout que mon ENT plante encore pas mal).
- côté maman d'une élève de 4ème : je n'en peux plus et je commence à saturer. Surtout que mon mari est contaminé au corona et est donc en confinement total dans une pièce de la maison. Donc je gère tout, toute seule.
Et le collège de ma fille n'a pas encore compris que ça n'allait pas être possible : injonctions aux devoirs à faire (j'ai réussi à ouvrir son ENT hier, tu vois la liste de 10 devoirs à faire sur le côté avec des rendus informatiques), prévision d'évaluations ...
Je fais pourtant bosser ma fille : 2 heures le matin, 2 heures l'après-midi. Mais ça n'est pas possible, franchement. Et pourtant, c'est une des meilleures élèves de la classe.
J'ai envoyé un mail que j'espère correct pour les professeurs de ma fille, pour les prévenir de la situation particulière que nous rencontrons mais aussi du fait que même avec la meilleure volonté du monde, c'est juste impossible. Et très anxiogène pour les élèves de voir cette accumulation de devoirs à rendre, quand bien même on nous dit que bien sûr, vu la situation on le prendra en compte.
Clairement, il faut revoir nos attentes à la baisse. Pour moi, il faut partir dans l'idée qu'idéalement, il faudra un trimestre blanc. On ne sait pas quand on va reprendre (on parle de plus en plus de fin mai pour la fin du confinement). Faire des évaluations notées dans ces conditions ? Inadmissible selon moi.
C'est peut-être aussi l'occasion de revoir notre façon d'évaluer les progrès de nos élèves ...
- côté prof : j'ai la chance d'avoir un cde très humain qui nous a très vite dit que le plus important était notre santé et celle de nos élèves et que nous devions tous nous préserver. Je suis dans un collège ancien REP avec un niveau très très hétérogène et beaucoup d'élèves ne sont pas dans des familles structurantes et aidantes. Certains n'ont pas d'ordi. J'ai fait un chat hier avec une douzaine d'élèves et même mes bons élèves sont perdus. Donc je réduis un max : je suis en lettres, du coup la grammaire que j'avais commencée et que j'aurais dû finir en 2 séances, je vais leur laisser 2 semaines pour finir de recopier la leçon et des exos sur le manuel, histoire qu'ils ne soient pas sur les écrans toute la journée (d'habitude, j'utilise peu le manuel). J'ai abandonné l'idée des devoirs à rendre, notre cde nous a dit "aucune évaluation". Je reste présente pour corriger ceux qui le veulent, mais entre ceux qui m'envoient sur la messagerie ENT ou ceux qui m'envoient sur mon mail académique, je suis un peu perdue moi-même (surtout que mon ENT plante encore pas mal).
- côté maman d'une élève de 4ème : je n'en peux plus et je commence à saturer. Surtout que mon mari est contaminé au corona et est donc en confinement total dans une pièce de la maison. Donc je gère tout, toute seule.
Et le collège de ma fille n'a pas encore compris que ça n'allait pas être possible : injonctions aux devoirs à faire (j'ai réussi à ouvrir son ENT hier, tu vois la liste de 10 devoirs à faire sur le côté avec des rendus informatiques), prévision d'évaluations ...
Je fais pourtant bosser ma fille : 2 heures le matin, 2 heures l'après-midi. Mais ça n'est pas possible, franchement. Et pourtant, c'est une des meilleures élèves de la classe.
J'ai envoyé un mail que j'espère correct pour les professeurs de ma fille, pour les prévenir de la situation particulière que nous rencontrons mais aussi du fait que même avec la meilleure volonté du monde, c'est juste impossible. Et très anxiogène pour les élèves de voir cette accumulation de devoirs à rendre, quand bien même on nous dit que bien sûr, vu la situation on le prendra en compte.
Clairement, il faut revoir nos attentes à la baisse. Pour moi, il faut partir dans l'idée qu'idéalement, il faudra un trimestre blanc. On ne sait pas quand on va reprendre (on parle de plus en plus de fin mai pour la fin du confinement). Faire des évaluations notées dans ces conditions ? Inadmissible selon moi.
C'est peut-être aussi l'occasion de revoir notre façon d'évaluer les progrès de nos élèves ...
- scot69Modérateur
Julilibulle: bon rétablissement à ton mari
J'avoue, je suis moi-même tombé dans le piège, j'ai adapté tous mes cours en exploitant à fond pwp et les animations pour qu'ils fassent un travail autonomie avec auto-correction, et je résonnais en me disant: ça va leur prendre une heure, et c'est très bien car ils ont une heure d'anglais sans compter les devoirs qu'ils sont supposés faire à la maison. J'ai été pris à mon propre piège, à crouler sous les devoirs numériques, à imprimer, corriger, scanner, envoyer... J'ai énormément allégé et simplifié le travail. Par contre, pour ceux qui en réclament, j'ai des petits exercices complémentaires sous le coude.
J'avoue, je suis moi-même tombé dans le piège, j'ai adapté tous mes cours en exploitant à fond pwp et les animations pour qu'ils fassent un travail autonomie avec auto-correction, et je résonnais en me disant: ça va leur prendre une heure, et c'est très bien car ils ont une heure d'anglais sans compter les devoirs qu'ils sont supposés faire à la maison. J'ai été pris à mon propre piège, à crouler sous les devoirs numériques, à imprimer, corriger, scanner, envoyer... J'ai énormément allégé et simplifié le travail. Par contre, pour ceux qui en réclament, j'ai des petits exercices complémentaires sous le coude.
- frimoussette77Guide spirituel
Pas forcément, on ne se rend pas toujours compte.ZeSandman a écrit:Prosper de Barante a écrit:En tant que PP, j'ai proposé aux collègues un agenda mais chacun est parti dans son fonctionnement propre... donc pas de coordination possible. J'aurai aimé que mon cde prenne les choses en main en imposant un minimum de coordination.
Pour revenir à la question de ce fil, je dirais que la bonne quantité de travail est a priori celle donnée par l'enseignant, dont on peut sans trop douter se dire qu'il y a réfléchi.
Trop de choses pour mon plus jeune : des définitions à chercher en arts plastiques et 5 pages à imprimer, deux couplets d'une chanson à apprendre en musique et une recherche à faire, en EPS un quizz à faire après avoir lu un article en minuscule et posté de travers et accessible avec un code sur le drive, deux heures maths, une bonne heure de SVT avec des fiches à imprimer, pareil en physique avec des fiches à imprimer, les leçons d'histoire à recopier et des questions à faire ; un documentaire à regarder en français, répondre à des questions et faire seul une étude comparative de couvertures de presse (avec des fiches à imprimer). Il y a eu de l'anglais en quantité raisonnable (avec fiche à imprimer) et une affiche à finir en allemand.
Des documents sont à chercher sur l'ent dans la partie cahier de textes, d'autres dans la messagerie et d'autre sur le goggle drive avec des codes d'accès à trouver dans la messagerie de l'ent. Il y a de quoi perdre de nombreux parents.
Julilibulle: bon rétablissement à ton mari
- mistinguetteFidèle du forum
Pareil je peux répondre avec le double profil ( en plus fiston est dans mon collège)
- côté parents : au secours !! Avec l’ent qui a planté, les devoirs à chaque heure par matière c’est infernal, ça s’accumule, lorsque le jour est passé les devoirs ne sont plus visibles, les profs donnent des consignes par mail ou autres....et je télétravaille, 2 autres enfants, burn-out parentale!
-côté prof : au secours, référent numérique, je réponds au mail des collègues, aux listes de diffusions, aux élève qui s’inquiètent ou n’arrivent pas, aux parents qui s’inquiètent....j’ai tenté de remplacer mes activités par des vidéos, ramasser des devoirs, corriger des exercices.....enfer burn-out professionnel en préparation
Bilan:
- proposition de virer le cahier de texte, trop stressant et de passer à des plans de travail pour 1 semaine en alternant les matières, plan Disponible dans un espace commun visible par tous ceux de la classe (profs parents élèves)
-perso : je fais avec le livre et les exo du livres pour l’obligatoire. (Vu la bagarre pour les ordi à la maison je veux éviter le tout écran). Je commante la leçon du livre en audio et correction exo. Pour le reste, facultatif les quizz, activités vidéos et autres...je cherche des idées de manip familiale ou des conseils vidéos.
Voilà pour ce que je prévois.
- côté parents : au secours !! Avec l’ent qui a planté, les devoirs à chaque heure par matière c’est infernal, ça s’accumule, lorsque le jour est passé les devoirs ne sont plus visibles, les profs donnent des consignes par mail ou autres....et je télétravaille, 2 autres enfants, burn-out parentale!
-côté prof : au secours, référent numérique, je réponds au mail des collègues, aux listes de diffusions, aux élève qui s’inquiètent ou n’arrivent pas, aux parents qui s’inquiètent....j’ai tenté de remplacer mes activités par des vidéos, ramasser des devoirs, corriger des exercices.....enfer burn-out professionnel en préparation
Bilan:
- proposition de virer le cahier de texte, trop stressant et de passer à des plans de travail pour 1 semaine en alternant les matières, plan Disponible dans un espace commun visible par tous ceux de la classe (profs parents élèves)
-perso : je fais avec le livre et les exo du livres pour l’obligatoire. (Vu la bagarre pour les ordi à la maison je veux éviter le tout écran). Je commante la leçon du livre en audio et correction exo. Pour le reste, facultatif les quizz, activités vidéos et autres...je cherche des idées de manip familiale ou des conseils vidéos.
Voilà pour ce que je prévois.
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.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
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