[Sondage] Qui est tenu d'effectuer son service en établissement en pleine épidémie de coronavirus ?

Il semblerait que des chefs d'établissement obligent les collègues à effectuer leurs heures dans des établissements vides d'élèves. Voici donc un petit sondage afin d'estimer leur proportion.

J'ai déjà mis ce message sur un autre fil, mais il me semble qu'il a toute sa place ici.
Il peut-être utile si un chef d'établissement  inconscient exige que le personnel vienne dans l'établissement.
Communiqué du Snalc reçu à 19h30.

Le SNALC exige qu'on respecte la sécurité des personnels
Le SNALC a écouté les annonces du Président de la république ce jeudi et a participé ce vendredi au point d'étape, en présence du ministre de l'Éducation nationale.
Le SNALC invite tous les collègues ayant des questions à se rendre sur sa page d'information, qui contient tous les liens nécessaires. Il invite à contacter nos sections académiques en cas de question précise, même si nous n'aurons pas toutes les réponses : personne ne les a toutes. Le SNALC a demandé une communication précise de la part du ministère pour chaque catégorie de personnels.

Le SNALC rappelle que nous sommes dans une situation de pandémie, avec injonction à limiter au maximum les déplacements pour freiner la diffusion du virus. Il rappelle que la norme est le télétravail, ce qui a été redit par le ministère.

Le SNALC s'appuie donc sur les éléments fournis par le ministère ce jour pour inviter les personnels non nécessaires à la continuité administrative à ne pas se déplacer lundi prochain, notamment les enseignants, les AED et les AESH. La continuité pédagogique doit s'organiser, et le SNALC y aidera autant que possible. Mais elle doit s'organiser à distance, à l'aide d'e-mails, éventuellement de coups de fil, pourquoi pas d'audio ou de visioconférences si cela est possible. Le SNALC enjoint les personnels à refuser toute réunion pédagogique qui leur serait « imposée » dans leur école ou établissement. C'est DANGEREUX et IRRESPONSABLE.

En revanche, les collègues souhaitant individuellement récupérer des affaires où échanger avec le directeur ou le chef d'établissement peuvent bien entendu le faire, en respectant évidemment les gestes barrières. De même, l'accueil des enfants des personnels soignants dans leur école ou collège ordinaire doit être organisé afin de permettre à notre système de santé de fonctionner le mieux possible.

Dans mon lycée, maintien des conseils de classes, rassemblés sur 2 jours, et réunion exceptionnelle du CSSCT (je suis dans le privé). Sinon, personne dans l'établissement (y compris non enseignants) sauf directeur, cadres de la vie scolaire, une secrétaire. On peut aller y bosser mais on doit le prévenir. Au moins c'est clair et plein de bon sens !
Continuité pédagogique via l'ENT (totalement saturé...), ou via mail ou autre moyen à notre convenance mais il conseille de ne pas multiplier les dispositifs

Je viens de poster sur le fil "gestion de la crise …" mais je crois que j’aurais dû poster ici. Ce que le chef propose impose chez nous est, à mon avis, délirant …

Des réunions et conseils de classes prévus. Mais notre cde évoque aussi le fait de rester chez soi pour la garde d'enfants, situation particulière.

Ils sont fous dans les rectorats ? Blanquer dit qu'il fallait travailler de chez soi, que l'objectif est de limiter la propagation du virus. Remettre le pied dans les établissements, non désinfectés, sauf impossibilité de faire autrement, devrait être interdit. Même les conseils peuvent se dérouler autrement qu'en présentiel.

Personnellement, je ne bouge pas de chez moi pour aller au lycée !

A mon avis le souci n'est pas de remettre les pieds dans un établissement non désinfecté car la durée de vie du virus sur des surfaces inanimées est de l'ordre de quelques heures.
Logiquement lundi plus de virus dans un établissement avec le week end sans personne dedans.
Le souci c'est d'avoir des interractions sociales avec des collègues possiblement infectés. Dans un journal il était noté qu'il fallait que tout le monde divise ses interactions sociales par 4

Pas quelques heures, mais jusqu'à 9 jours sur les surfaces non absorbantes (métal, et surtout plastique, donc les téléphones, tables, ordinateurs...)
Par contre, un simple nettoyage à l'eau savonneuse suffit pour le désactiver (pas besoin de désinfection)

Les conseils sont maintenus mais étalés.
Nous avons une plénière lundi à 9h30, nous en saurons plus à ce moment-là, mais la possibilité de travailler à distance sera, je pense, retenue, avec, à l'occasion, une ou deux réunions... j'attends lundi pour en savoir plus.

Attention ! Nouveau compte rendu de la réunion du SNALC au ministère le 13 mars qui contredit les directives rectorales : https://syndicat-snalc.net/AWURTSJ67/3EEAEE9D831B4389AC8038563066FC9B.php

Cela fait déjà 15 jours que nous télétravaillons et que ça fonctionne plutôt bien. On se disait hier que si on devait nous imposer désormais d'aller au lycée, la continuité serait surement moins bonne. Pour le moment, le CdE nous a dit qu'on continuait de la même façon sauf s'il avait des consignes d'en haut.
Zut à la fin, depuis 15 jours on essuie les plâtres, on fait les remontées qui s'imposent par rapport aux outils de l'ENT (pour lesquels on a eu des formations en distanciel plutôt correctes) ! Mais surtout la direction nous a fait totalement confiance puisque c'est une situation inédite et que tout était à faire soi-même.
Et ça fonctionne, nos élèves sont de plus en plus présents, un rythme s'installe après quelques tatonnements, on a du distanciel en route pour la semaine prochaine. Pourquoi changer ce qui marche ? Pourquoi ne pas s'inspirer de notre façon de faire puisque ça fonctionne ?

Edit: Mon académie à l'air de s'engager vers le distanciel (donc chacun chez soi): https://www.ac-amiens.fr/2684-assurer-la-continuite-pedagogique.html

Après l'annonce choc avant-hier du président, on a eu hier des reculs incroyables, avec pour summum une lettre de la rectrice hier soir demandant à tous les personnels de rejoindre leur établissement lundi. Ceux qui ne peuvent pas doivent demander à leur chef d établissement une autorisation d absence. Vraiment l'impression de traiter les personnels comme des tire au flanc. La preuve : on nous demande dans la mesure du possible d'être présent sur le net à l'heure de nos cours mais en même temps on a une réunion dans l'établissement et en même temps je dois garder mes enfants et leur faire cours à la maison ( et je peux dire que les instits ont donné du boulot).

Mais c'est délirant. Notre présence dans l'établissement est liée aux cours à assurer pour nos élèves. Pas d'élève, pas de présence. Point.

Je suis hors-sujet, je le sais, mais tant pis : dans mon COLLÈGE, tout le personnel de l'établissement sans exception est convoqué pour lundi 8h30 pour une réunion d'information générale et de mise en commun du travail afin de favoriser le travail à domicile. Ensuite, et pour les jours suivants, il est demandé aux professeurs d'être présents dans l'établissement afin d'assurer la continuité pédagogique. Dans mon cas précis, le professeur-documentaliste est demandé à être sur le pont en permanence et à aider à la continuité pédagogique. Les collègues ont déjà annoncé qu'ils ne viendraient pas tous les jours car, eux aussi, ont des enfants. Les collègues d'EPS ont annoncé qu'ils ne viendront qu'à la réunion de lundi matin et feront le reste par cyber-collège (donner des exercices physiques et des consignes sportives).

Bref, je sens que je serai le seul professeur à être présent en permanence dans l'établissement.

Tu n'as pas à le faire.

Le président et le ministre ont dit que nous devions privilégier le télé travail en contradiction avec certains recteurs et certains chefs d'établissement.
Je pense qu'il ne faut pas y aller. Il ne t'arrivera rien

Le problème c'est que je suis contractuel, ça peut me retomber dessus.
L'avantage, c'est que mon contrat finit le vendredi 20 mars.

Ici, on est encore en vacances pour une semaine. Cela donnera peut-être le temps aux autorités de réfléchir un peu plus à ce qu'ils imaginent de la mise en place du bazar. Pour le moment, le préfet et le recteur ont donné des précisions sur les fermetures de crèche et d'université qui ne sont pas en vacances. Le courrier s'achève par cette phrase:

Il convient enfin de préciser que les écoles, les collèges et lycées, s’ils n’accueillent pas les élèves, restent fonctionnels de par la présence des équipes éducatives (continuité administrative et pédagogique)

Je crains de comprendre ce que cela signifie.

AE en lycée, je serai présente une journée par semaine de 7h45 à 18h30 pour assurer une permanence administrative, en rotation avec mes trois collègues AE. Un AE présent chaque jour, un CPE, un personnel de direction, des agents et une secrétaire. Conseils de classes, conseil pédagogique et CA maintenus, mais sans les élèves. Les profs peuvent venir travailler dans l'établissement s'ils le souhaitent mais le télétravail est de mise.

Ecoutez le podcast du JT de 20h sur France 2, à la fin, JM Blanquer dit clairement :
Garde d'enfants, personne à risque, malade : on reste chez soi.
Si Télétravail :de toute façon, on reste chez soi.
Il faut être pragmatique, les établissements scolaires sont fermés pour limiter la proposition du virus, donc le moins de contacts possibles, le moins de déplacements possibles.
https://snalc.fr/national/article/5444/

Le SNALC invite tous les collègues ayant des questions à se rendre sur sa page d'information, qui contient tous les liens nécessaires. Il invite à contacter nos sections académiques en cas de question précise, même si nous n'aurons pas toutes les réponses : personne ne les a toutes. Le SNALC a demandé une communication précise de la part du ministère pour chaque catégorie de personnels.

Le SNALC rappelle que nous sommes dans une situation de pandémie, avec injonction à limiter au maximum les déplacements pour freiner la diffusion du virus. Il rappelle que la norme est le télétravail, ce qui a été redit par le ministère.

Le SNALC s'appuie donc sur les éléments fournis par le ministère ce jour pour inviter les personnels non nécessaires à la continuité administrative à ne pas se déplacer lundi prochain, notamment les enseignants, les AED et les AESH. La continuité pédagogique doit s'organiser, et le SNALC y aidera autant que possible. Mais elle doit s'organiser à distance, à l'aide d'e-mails, éventuellement de coups de fil, pourquoi pas d'audio ou de visioconférences si cela est possible. Le SNALC enjoint les personnels à refuser toute réunion pédagogique qui leur serait « imposée » dans leur école ou établissement. C'est DANGEREUX et IRRESPONSABLE.

En revanche, les collègues souhaitant individuellement récupérer des affaires où échanger avec le directeur ou le chef d'établissement peuvent bien entendu le faire, en respectant évidemment les gestes barrières. De même, l'accueil des enfants des personnels soignants dans leur école ou collège ordinaire doit être organisé afin de permettre à notre système de santé de fonctionner le mieux possible.

Email reçu hier soir du principal à propos des sujets abordés lors de la grande réunion de lundi en présence de tous les personnels (gros collège de département plutôt rural) :

"  -- le temps de présence des personnels doit correspondre au temps de service habituel
   -- les personnels en collège ne sont pas éligibles au télétravail."
Il y a des lignes et des lignes sur l'organisation nonsensique de la chose mais je ne sais pas si je peux légalement mettre des extraits ici...

freakfeatherfall a écrit:Email reçu hier soir du principal à propos des sujets abordés lors de la grande réunion de lundi en présence de tous les personnels (gros collège de département plutôt rural) :

"  -- le temps de présence des personnels doit correspondre au temps de service habituel
   -- les personnels en collège ne sont pas éligibles au télétravail."
Il y a des lignes et des lignes sur l'organisation nonsensique de la chose mais je ne sais pas si je peux légalement mettre des extraits ici...

A garder pour preuve en cas de diffusion de l'épidémie dans le personnel pour procédure judiciaires si un proche décède par exemple ou garde des séquelles. Si bon nombre de cde ont un traitement pragmatique, professionnel, humain et réaliste de la crise, d'autres souffrent de la comparaison avec leurs collègues.

Fil spécial AC Versailles pour ceux qui sont concernés : https://www.neoprofs.org/t127942-covid19-gestion-de-la-crise-dans-l-ac-de-versailles#4888325

Face à des chefs qui restent sur une idéologie qu'il faut faire bosser et surveiller ces feignasses de professeurs, je rappelle ceci pour ceux qui sont parents : https://www.ameli.fr/assure/actualites/covid-19-des-arrets-de-travail-simplifies-pour-les-salaries-contraints-de-garder-leurs-enfants

Quid de ceux qui n'ont pas d'enfants mais qui ont un proche malade, âgé et fragile par exemple ? Par ailleurs, c'est abject de faire supporter le coût de ces arrêts de travail par la Sécu vu le contexte. C'est immoral de la part des gens qui nous obligent à prendre des risques inutiles alors que l'on peut faire autrement.

amalricu a écrit:

freakfeatherfall a écrit:Email reçu hier soir du principal à propos des sujets abordés lors de la grande réunion de lundi en présence de tous les personnels (gros collège de département plutôt rural) :

"  -- le temps de présence des personnels doit correspondre au temps de service habituel
   -- les personnels en collège ne sont pas éligibles au télétravail."
Il y a des lignes et des lignes sur l'organisation nonsensique de la chose mais je ne sais pas si je peux légalement mettre des extraits ici...

A garder pour preuve en cas de diffusion de l'épidémie dans le personnel pour procédure judiciaires si un proche décède par exemple ou garde des séquelles. Si bon nombre de cde ont un traitement pragmatique, professionnel, humain et réaliste de la crise, d'autres souffrent de la comparaison avec leurs collègues.

C'est complètement stupide, pour ne pas dire plus. Certains d'entre nous se sentent-ils tenus de se conformer à de telles injonctions ?