Combinaisons les plus choisies par les élèves de 2de

Par @erwincanard sur twitter :

Ça ressemble quand même beaucoup aux filières "actuelles" !

C'est le même mais en différent

Ce n'est effectivement qu'à partir du n°8 que l'on voit quelque chose de vraiment innovant par rapport aux filières. Personnellement je pense qu'on aurait eu le gros de la plus-value de la réforme en prenant les nouveaux programmes de maths et de SPC pour la 2^nde et la filière S, et en rajoutant la possibilité (selon l'avis du conseil de classe) pour des non-S de suivre les maths de S.

Evidemment. Autour de moi, quand je demande à des amis ou connaissances les spécialités choisies la réponse est "maths, physique, SVT" forcément. Quant à la combinaison "maths , humanité" qui aurait pu être la justification de la réforme, elle n'existe pas. Tout ça pour ça.

roxanne a écrit:Evidemment. Autour de moi, quand je demande à des amis ou connaissances les spécialités choisies la réponse est "maths, physique, SVT" forcément. Quant à la combinaison "maths , humanité" qui aurait pu être la justification de la réforme, elle n'existe pas. Tout ça pour ça.

C'est la conséquence d'un tronc commun littéraire, sans sciences (non, les 2 pauvres heures appelées "enseignement scientifique" ça n'est pas suffisant pour que beaucoup puissent se permettre de ne pas choisir de spécialités scientifiques qui seront du coup d'un trop haut niveau pour eux...)

"64 %" de maths, j'imagine que c'est bien plus faible qu'actuellement.

Ma fille, qui souhaite être architecte, après mûres réflexions, a choisi maths/ sciences physiques/arts. Dans son lycée, on lui a dit qu'elle saura à la rentrée si elle est acceptée en "art" (= traduction : s'ils arrivent à faire un emploi du temps pour qu'elle fasse "art" avec un profil de S, alors qu'ils ne doivent pas être nombreux à vouloir cette combinaison). Si elle ne peut pas, elle fera SVT. Elle aime les SVT et d'ailleurs était chagrinée de devoir les abandonner, mais elle a très peur de ne pas être prise en école d'architecture si elle n'a pas fait arts. Evidemment, elle n'a aucune idée de ce que les écoles d'architecture vont demander comme spécialités dans deux ans, pour la sélection sur parcours sup.... C'est un choix qui a été très compliqué à faire.

Aurait-on les chiffres pour le nombre d'élèves ayant choisi LCA ? Qu'on rigole (jaune)...

roxanne a écrit:Evidemment. Autour de moi, quand je demande à des amis ou connaissances les spécialités choisies la réponse est "maths, physique, SVT" forcément. Quant à la combinaison "maths , humanité" qui aurait pu être la justification de la réforme, elle n'existe pas. Tout ça pour ça.

Quand vous avez des Perdir qui convoquent individuellement les élèves osant le sacrilège de ne pas demander maths en spé pour les morigéner et les faire changer d'avis et qui disent en conseil de classe que les spécialités littéraires ne leur serviront pas, cela vous étonne ? Sans compter le lobbying de certains collègues scientifiques....

Les littéraires sont définitivement enterrés ! Tout cela avec l'aval des hautes sphères !!

Le communiqué du M.E.N. :
https://www.education.gouv.fr/cid143872/enseignements-de-specialite-au-lycee-des-parcours-plus-divers-et-plus-adaptes.html

Le ministre a dit (ou alors je n'étais pas réveillé) qu'ils avaient réussi à proposer NSI sur la moitié des établissements : on a des chiffres là-dessus, car ce n'est pas franchement ce que j'observe ? Il serait également intéressant de regarder la ventilation public/privé sur des enseignements plus rares et attrayants (arts, LLCE autre qu'anglais). Je sais que le lycée privé du coin bénéficie de la NSI et je trouve ça douteux alors qu'on l'a refusée à un autre bahut public.

-10% d'élèves en physique (baisse à peine plus légère en SVT)

+10% d'élèves en SES

Une bonne chose même si ça coûte des postes en physique (tiens tiens ça coïncide avec la seule année où le CAPES de physique chimie ne fait pas le plein et de très loin).
Ça fera moins d'élèves qui se retrouve la par hasard (par réputation du bac S plutôt) et sans aucune appétence pour les sciences

Aucune surprise, surtout lorsque des lycées ont imposé des triplettes pour faciliter les EDT.

Hypermnestre a écrit:Aurait-on les chiffres pour le nombre d'élèves ayant choisi LCA ? Qu'on rigole (jaune)...

Bientôt, là on cherche juste un microscope à balayage électronique, pour les trouver...

Il y a le petit NB qui essaie de ne pas faire l'impasse. Essaie.

Le résumé du MEN est intéressant mais il manque une donnée importante : la variation d'effectifs par rapport à l'ancien système.
J'aimerais bien trouver cette information.

nc33 a écrit:"64 %" de maths, j'imagine que c'est bien plus faible qu'actuellement.

Si on compare au pourcentage S+ES+option maths en L, oui c'est plus faible qu'actuellement ; mais si on compare seulement à la série S (environ 50%), alors ça fait plus.
Et comme le programme de la future spécialité maths est plus lourd que celui de S...

roxanne a écrit:Evidemment. Autour de moi, quand je demande à des amis ou connaissances les spécialités choisies la réponse est "maths, physique, SVT" forcément. Quant à la combinaison "maths , humanité" qui aurait pu être la justification de la réforme, elle n'existe pas. Tout ça pour ça.

Je crois que cette combinaison est surtout un phantasme de quelques catégories intellectuelles qui s'imaginent que les lycéens vont massivement choisir leurs spécialités par goût du savoir, mais elle ne correspond pas à une poursuite d'étude spécifique dans dans le supérieur et donc, dans une perspective utilitariste, elle ne peut que rester marginale (et socialement connotée).

Will.T a écrit:Le communiqué du M.E.N. :
https://www.education.gouv.fr/cid143872/enseignements-de-specialite-au-lycee-des-parcours-plus-divers-et-plus-adaptes.html

Le Ministère met en avant les 47% d'élèves qui ont fait des choix qu’ils n’auraient pas pu faire auparavant avec les séries S, ES et L pour montrer que la réforme permet des parcours plus divers, mais en réalité il faudrait attendre le choix des deux spécialités conservées en terminale pour pouvoir en juger.
La troisième spécialité de première offre une liberté apparente et la possibilité de faire un choix "original" sans véritable enjeu, mais en terminale, dans la majorité des cas, les couples de spécialités conservées reconstitueront inévitablement des versions tronquées des anciennes séries.

Zagara a écrit:Le résumé du MEN est intéressant mais il manque une donnée importante : la variation d'effectifs par rapport à l'ancien système.
J'aimerais bien trouver cette information.

Il manque aussi un lien entre le nombre de spécialités offertes dans les établissements et le nombre de combinaisons.

Moonchild a écrit:
La troisième spécialité de première offre une liberté apparente et la possibilité de faire un choix "original" sans véritable enjeu, mais en terminale, dans la majorité des cas, les couples de spécialités conservées reconstitueront inévitablement des versions tronquées des anciennes séries.

+1 (et je n'ai toujours vraiment pas compris l'intérêt de ces 2 spé aux horaires dopés en terminale, avec épreuves au moins de mars).

Rosanette a écrit:

Moonchild a écrit:
La troisième spécialité de première offre une liberté apparente et la possibilité de faire un choix "original" sans véritable enjeu, mais en terminale, dans la majorité des cas, les couples de spécialités conservées reconstitueront inévitablement des versions tronquées des anciennes séries.

+1 (et je n'ai toujours vraiment pas compris l'intérêt de ces 2 spé aux horaires dopés en terminale, avec épreuves au moins de mars).

Pouvoir garder 3 spécialités en terminales, dont pourquoi pas une en "mineur" à 4h/semaine aurait été très appréciable. Mais bon je rêve...

Ou au contraire n'avoir en permanence que 2 spécialités, mais cela aurait demandé, pour avoir un sens, d'intégrer les maths dans le tronc commun.

Encore et toujours le même mensonge :

"L’enseignement des mathématiques reste une matière structurante qui n’est plus choisie par défaut. La discipline est au cœur de l’enseignement scientifique dont bénéficient tous les élèves (tronc commun à hauteur  de deux heures par semaine ) et s’impose comme l’enseignement de spécialité le plus choisi (64 % des élèves). "

Mathador a écrit:Ou au contraire n'avoir en permanence que 2 spécialités, mais cela aurait demandé, pour avoir un sens, d'intégrer les maths dans le tronc commun.

Intégrer les maths dans le tronc commun reviendrait à ne plus vraiment en faire au secondaire ; déjà qu'avec 64% des élèves qui prendront cette spécialité en première, on ne va pas s'en sortir...