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- OsoreNiveau 1
Bonjour à toutes et tous,
Je me permets aujourd'hui de parler au nom de mon conjoint, professeur en LP dans l'Aisne.
Afin de compléter son service, dans son nouvel établissement, on lui a attribué une heure d'accompagnement personnalisé avec une classe de 37 élèves de Gestion Administration. S'il a quelques élèves dans un de ses cours d'anglais, il n'a pas la majorité des élèves présents.
Cette heure de cours hebdomadaire est devenue un véritable enfer pour lui. Comme il ne fait "que" de l'AP avec cette classe, les élèves ne lui reconnaissent aucune légitimité et sont intenables : ils parlent, se déplacent, utilisent leurs téléphone, s'interpellent, s'écharpent parfois à moitié, le prennent à parti, récriminent, et l'ont même filmé. Mon compagnon a beau faire des rapports, confisquer des téléphones, en parler au CPE et à la direction, rien ne change... Parce que personne ne fait rien. Le CPE lui a fait comprendre qu'il était lui-même responsable de sa situation par manque d'autorité (alors qu'il n'a pas ailleurs aucun problème avec toutes ses autres classes et que les collègues qui ont la 1GA rencontrent beaucoup de difficultés).
Mon conjoint est au bout du rouleau, il appréhende toute la semaine cette unique heure et tremble avant d'entrer en classe.
J'en ai assez de le voir se remettre en question personnellement, de se casser la tête pour trouver des activités qui puissent fonctionner un tant soit peu alors que j'ai juste le sentiment que l'institution lui marche dessus avec le sourire.
Cela n'est plus possible... Comment obtenir de l'aide ? Vers qui se tourner ?
Merci d'avance pour vos retours,
Osore
Je me permets aujourd'hui de parler au nom de mon conjoint, professeur en LP dans l'Aisne.
Afin de compléter son service, dans son nouvel établissement, on lui a attribué une heure d'accompagnement personnalisé avec une classe de 37 élèves de Gestion Administration. S'il a quelques élèves dans un de ses cours d'anglais, il n'a pas la majorité des élèves présents.
Cette heure de cours hebdomadaire est devenue un véritable enfer pour lui. Comme il ne fait "que" de l'AP avec cette classe, les élèves ne lui reconnaissent aucune légitimité et sont intenables : ils parlent, se déplacent, utilisent leurs téléphone, s'interpellent, s'écharpent parfois à moitié, le prennent à parti, récriminent, et l'ont même filmé. Mon compagnon a beau faire des rapports, confisquer des téléphones, en parler au CPE et à la direction, rien ne change... Parce que personne ne fait rien. Le CPE lui a fait comprendre qu'il était lui-même responsable de sa situation par manque d'autorité (alors qu'il n'a pas ailleurs aucun problème avec toutes ses autres classes et que les collègues qui ont la 1GA rencontrent beaucoup de difficultés).
Mon conjoint est au bout du rouleau, il appréhende toute la semaine cette unique heure et tremble avant d'entrer en classe.
J'en ai assez de le voir se remettre en question personnellement, de se casser la tête pour trouver des activités qui puissent fonctionner un tant soit peu alors que j'ai juste le sentiment que l'institution lui marche dessus avec le sourire.
Cela n'est plus possible... Comment obtenir de l'aide ? Vers qui se tourner ?
Merci d'avance pour vos retours,
Osore
- Hervé HervéFidèle du forum
A l'impossible nul n'est tenu, qu'il leur passe des documentaires.
Et si possible bien nuls que ça puisse les intéresser, genre 90 enquête...
Et si possible bien nuls que ça puisse les intéresser, genre 90 enquête...
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- roxanneOracle
Il les met en groupe, fait faire des dossiers, voir avec le CDI (mais à 37 c'est compliqué), documentaires, films
- IlonaHabitué du forum
Osore,
Il faut que votre compagnon cesse de se remettre en cause, cela mène à la mésestime de soi, et parfois à la dépression.
Pour préserver sa santé mentale, il convient dans ce cas de figure de "s'en foutre royalement" puisque l'institution le place dans une situation intenable.
Il faut que votre compagnon cesse de se remettre en cause, cela mène à la mésestime de soi, et parfois à la dépression.
Pour préserver sa santé mentale, il convient dans ce cas de figure de "s'en foutre royalement" puisque l'institution le place dans une situation intenable.
- Ajonc35Sage
oui, c'est une situation intenable non pas qu'il ne connaisse pas les élèves et donc leurs besoins mais surtout qu'ils soient 37. Cela s'appelle de l'AP et Accompagner cela veut dire quelque chose tandis que Personnalisé cela a aussi du sens. Accompagner un petit groupe d'élèves en fonction de leurs besoins et avec des exercices adaptés au plus près oui, à 37 non . Cela s'appelle "foutre de l'argent par les fenêtres" car cette heure est payée et elle coûte cher car elle est inutile pour les élèves et nuisible pour l'enseignant. Cette heure le met non seulement en difficulté mais cela peut rejaillir sur les autres heures qu'il a. Je ne comprends pas cette logique. Je l'ai vécue avec MES élèves mais en classe entière c'est difficile. A tel point que cette heure est refilée de prof en prof chaque année et ne sert à rien ou si peu. ON a beau dire qu'il vaut mieux un demie-heure et par petits groupes notre CDE adjoint ne veut rien entendre, pire il s'en fout mais ça fait bien sur l'EDT des élèves. On est dans la comm. Quel gaspillage!!!! Car cette heure bien utilisée serait bienvenue.Ilona a écrit:Osore,
Il faut que votre compagnon cesse de se remettre en cause, cela mène à la mésestime de soi, et parfois à la dépression.
Pour préserver sa santé mentale, il convient dans ce cas de figure de "s'en foutre royalement" puisque l'institution le place dans une situation intenable.
C'est IRRESPONSABLE!
- InvitéInvité
Ilona a écrit:Osore,
Il faut que votre compagnon cesse de se remettre en cause, cela mène à la mésestime de soi, et parfois à la dépression.
Pour préserver sa santé mentale, il convient dans ce cas de figure de "s'en foutre royalement" puisque l'institution le place dans une situation intenable.
Entièrement d'accord avec toi. Quant à la remarque du (ou de la, je ne sais plus) CPE, elle est tout simplement odieuse.
- Terpsichora51Niveau 1
De l'"accompagnement personnalisé" à 37, c'est non seulement absurde, mais avec des élèves en GA, c'est même complètement stupide. Il y a 3 ans, on m'avait collé une 1re ES en AP à 36. Une classe que par ailleurs je n'avais pas en cours. J'ai refusé de la faire en classe entière et j'ai obtenu qu'une AED prenne la moitié de la classe. Cela était loin d'être idéal, mais un peu plus proche de ce qu'on peut faire en "AP". Il peut écrire une lettre à son chef et à son inspecteur pour indiquer qu'il ne fera pas cette heure d'AP étant donné l'absence de conditions satisfaisantes pour ce qu'on ose appeler de l'accompagnement personnalisé... A force d'accepter tout type de situation, on finit par avoir ce genre de missions à faire. Mais on peut aussi user de notre rapport de force.
Qu'il fasse toutes ses heures de cours, sauf celle-ci. Qu'il pose ses conditions. Qu'il obtienne le soutien de collègues, notamment du conseil d'administration. Qu'il ne lâche rien. Courage ! Et pour le CPE, qu'il propose à ce dernier de faire l'heure tout seul puisqu'il est si malin.
Qu'il fasse toutes ses heures de cours, sauf celle-ci. Qu'il pose ses conditions. Qu'il obtienne le soutien de collègues, notamment du conseil d'administration. Qu'il ne lâche rien. Courage ! Et pour le CPE, qu'il propose à ce dernier de faire l'heure tout seul puisqu'il est si malin.
- Petit poisNiveau 9
J'ai vécu à peu la même chose l'année dernière ... Je devais prendre en charge une classe de Cinquième dans laquelle je n'enseignais pas, toutes les deux semaines. Ils étaient infernaux avec, en prime, un élève totalement ingérable : il m'a tout fait ! Empiler chaises et tables, hurler, chanter, s'enrouler et se moucher (!) dans les rideaux, menaces et violences envers les autres élèves, etc ... Signalements, exclusions, appels à l'aide (Cet enfant n'avait aucun suivi médical ...), etc ... Aucun effet. Je redoutais cette heure du vendredi.
Et ben cette année, je l'ai retrouvé dans une classe de Cinquième (Il a redoublé) et ... a remis ça, rendant impossible la tenue d'un cours normal. La Direction a aussi poussé le bouchon en mettant dans cette classe un deuxième élève TDH, tout aussi ingérable ...
J'ai beaucoup culpabilisé, ai tiré des sonnettes d'alarme, et ... me suis épuisée. Cela a été la goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà bien rempli.
Je suis en arrêt depuis novembre dernier et présente tous les signes d'un burn out. Je me demande même si je pourrai retourner à l'école ...
Cet élève est fortement perturbé et avait avoué qu'il ne pouvait pas me voir !!! Avec les autres profs, il était capable de déclencher une crise mais avec moi, c'était automatique ! Je dois lui rappeler quelqu'un ... J'avais prévenu en début d'année que je ne pourrai pas le gérer. Impossible de le changer de classe car "les parents avaient des exigences vis à vis des profs !" (SIC). On m'a répondu que l'établissement ne pouvait se permettre de perdre des élèves ,car ce sont des fratries nombreuses qui remplissent les effectifs.
De crainte de perdre des élèves, ils ont perdu une prof. Cela ne semble pas les déranger : personne de la Direction n'a pris de mes nouvelles depuis trois mois. Je suis remplacée par un prof beaucoup plus malléable.
Donc tout va bien.
Si j'ai un conseil : protégez vous ! Ne cherchez pas à vous battre contre un système qui se moque des élèves et des profs.
Et ben cette année, je l'ai retrouvé dans une classe de Cinquième (Il a redoublé) et ... a remis ça, rendant impossible la tenue d'un cours normal. La Direction a aussi poussé le bouchon en mettant dans cette classe un deuxième élève TDH, tout aussi ingérable ...
J'ai beaucoup culpabilisé, ai tiré des sonnettes d'alarme, et ... me suis épuisée. Cela a été la goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà bien rempli.
Je suis en arrêt depuis novembre dernier et présente tous les signes d'un burn out. Je me demande même si je pourrai retourner à l'école ...
Cet élève est fortement perturbé et avait avoué qu'il ne pouvait pas me voir !!! Avec les autres profs, il était capable de déclencher une crise mais avec moi, c'était automatique ! Je dois lui rappeler quelqu'un ... J'avais prévenu en début d'année que je ne pourrai pas le gérer. Impossible de le changer de classe car "les parents avaient des exigences vis à vis des profs !" (SIC). On m'a répondu que l'établissement ne pouvait se permettre de perdre des élèves ,car ce sont des fratries nombreuses qui remplissent les effectifs.
De crainte de perdre des élèves, ils ont perdu une prof. Cela ne semble pas les déranger : personne de la Direction n'a pris de mes nouvelles depuis trois mois. Je suis remplacée par un prof beaucoup plus malléable.
Donc tout va bien.
Si j'ai un conseil : protégez vous ! Ne cherchez pas à vous battre contre un système qui se moque des élèves et des profs.
- DeliaEsprit éclairé
Il me souvient que quand ce gadget de l'AP fut lancé, les textes précisaient que l'effectif ne devait pas dépasser 15 élèves. A vérifier, donc.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- Ajonc35Sage
N'est ce pas de la maltraitance? Cette maltraitance dans de nombreux domaines qui fait que les gens sont en arrêt. L'élève-roi, le client-roi, le patient-roi ou autres sur des critères économiques de court terme et de la communication. Chez nous on fait de l'AP 1 heure, deux heures par semaine. On appâte le client et on laisse tomber les personnes qui sont en face. Un "Débrouillez vous" injonctif. Sur le long terme que des déconvenues pour tous. Mais je vous rappelle que les ministres ne sont là que sur du court terme.Petit pois a écrit:J'ai vécu à peu la même chose l'année dernière ... Je devais prendre en charge une classe de Cinquième dans laquelle je n'enseignais pas, toutes les deux semaines. Ils étaient infernaux avec, en prime, un élève totalement ingérable : il m'a tout fait ! Empiler chaises et tables, hurler, chanter, s'enrouler et se moucher (!) dans les rideaux, menaces et violences envers les autres élèves, etc ... Signalements, exclusions, appels à l'aide (Cet enfant n'avait aucun suivi médical ...), etc ... Aucun effet. Je redoutais cette heure du vendredi.
Et ben cette année, je l'ai retrouvé dans une classe de Cinquième (Il a redoublé) et ... a remis ça, rendant impossible la tenue d'un cours normal. La Direction a aussi poussé le bouchon en mettant dans cette classe un deuxième élève TDH, tout aussi ingérable ...
J'ai beaucoup culpabilisé, ai tiré des sonnettes d'alarme, et ... me suis épuisée. Cela a été la goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà bien rempli.
Je suis en arrêt depuis novembre dernier et présente tous les signes d'un burn out. Je me demande même si je pourrai retourner à l'école ...
Cet élève est fortement perturbé et avait avoué qu'il ne pouvait pas me voir !!! Avec les autres profs, il était capable de déclencher une crise mais avec moi, c'était automatique ! Je dois lui rappeler quelqu'un ... J'avais prévenu en début d'année que je ne pourrai pas le gérer. Impossible de le changer de classe car "les parents avaient des exigences vis à vis des profs !" (SIC). On m'a répondu que l'établissement ne pouvait se permettre de perdre des élèves ,car ce sont des fratries nombreuses qui remplissent les effectifs.
De crainte de perdre des élèves, ils ont perdu une prof. Cela ne semble pas les déranger : personne de la Direction n'a pris de mes nouvelles depuis trois mois. Je suis remplacée par un prof beaucoup plus malléable.
Donc tout va bien.
Si j'ai un conseil : protégez vous ! Ne cherchez pas à vous battre contre un système qui se moque des élèves et des profs.
Delia, tu as raison c'est un gadget. Ca ne nourrit personne, ni les profs, ni les élèves.
- kritNiveau 5
Est-ce que remplir le RSST pourrait aider ?
- mafalda16Modérateur
Delia a écrit:Il me souvient que quand ce gadget de l'AP fut lancé, les textes précisaient que l'effectif ne devait pas dépasser 15 élèves. A vérifier, donc.
Ça fait bien longtemps que les textes ne précisent plus ce genre de choses malheureusement !
Comme les autres l’ont dit, à l’impossible nul n’est tenu. Les conditions décrites ne peuvent conduire au mieux qu’à un gardiennage organisé dans ce cas. Et surtout bien penser à toutes les autres heures de la semaine qui se passent bien. Bon courage à lui
- HélipsProphète
En LGT, l'effectif en AP n'a jamais été limité par les textes. C'est avant, pour l'aide individualisée, que c'était limité à 8 élèves. En lycée professionnel, je ne sais pas.mafalda16 a écrit:Delia a écrit:Il me souvient que quand ce gadget de l'AP fut lancé, les textes précisaient que l'effectif ne devait pas dépasser 15 élèves. A vérifier, donc.
Ça fait bien longtemps que les textes ne précisent plus ce genre de choses malheureusement !
(Et comme le dit mafalda, il n'y a plus de dédoublement obligatoire).
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- zigmag17Guide spirituel
A.P. avec 37 GA, je compatis et apporte tout mon soutien virtuel. L'hérésie commence avec le chiffre 37 accolé à une classe de LP. Hélas c'est monnaie courante aujourd'hui. L'hérésie continue avec le fait de devoir faire de l'A.P. dans ces conditions. Hélas, il existe je pense peu de moyens de se défendre ou de faire face à la situation. Si cette heure s'ajoute aux deux heures supplémentaires obligatoires, elle peut être refusée. Mais il m'étonnerait beaucoup que ce soit le cas, tout étant fait dans le système pour que devions plier l'échine et composer avec l'intolérable. Possibilité: faire un rapport circonstancié sur le comportement des élèves pendant cette heure, avec demande d'une mise au point du PP, de l'équipe pédagogique puis du CdE si le reste n'a pas suffi, pour que certaines mesures soient prises à l'encontre des gêneurs. Attendre qu'une réunion d'équipe ait lieu pour discuter du problème, et refuser de prendre la classe tant que le problème n'est pas posé et entendu pas tous. Si cela ne fonctionne pas, peut-être qu'une demande d'entretien avec le CdE en présence d'un représentant syndical peut améliorer les choses. En dernier recours, et si cela ne porte pas à conséquence (blâme ou retrait de salaire), se présenter devant la classe vendredi puis partir en expliquant aux élèves que ce n'est plus possible, que cette heure ne sera pas assurée au moins pour cette fois, en attendant de trouver une solution (je l'ai fait l'an dernier en d'autres circonstances, je ne le regrette pas, la classe cette année a changé à 180° mais j'ai eu le culot de refuser de leur faire cours une seule fois et le CdE m'a soutenue, sans quoi cela aurait été très dur ensuite).
Comme d'autres néo l'ont déjà dit, il faut se préserver au maximum, et réfléchir aux meilleurs moyens d'action pour continuer à avancer dans une relative sérénité, avant d'en arriver à une immense fatigue voire plus. Il faut aussi se persuader que l'institution marche sur la tête, et qu'il n'y a pas de raison que nous en fassions sans cesse les frais.
Courage
Comme d'autres néo l'ont déjà dit, il faut se préserver au maximum, et réfléchir aux meilleurs moyens d'action pour continuer à avancer dans une relative sérénité, avant d'en arriver à une immense fatigue voire plus. Il faut aussi se persuader que l'institution marche sur la tête, et qu'il n'y a pas de raison que nous en fassions sans cesse les frais.
Courage
- zigmag17Guide spirituel
Hélips a écrit:En LGT, l'effectif en AP n'a jamais été limité par les textes. C'est avant, pour l'aide individualisée, que c'était limité à 8 élèves. En lycée professionnel, je ne sais pas.mafalda16 a écrit:Delia a écrit:Il me souvient que quand ce gadget de l'AP fut lancé, les textes précisaient que l'effectif ne devait pas dépasser 15 élèves. A vérifier, donc.
Ça fait bien longtemps que les textes ne précisent plus ce genre de choses malheureusement !
(Et comme le dit mafalda, il n'y a plus de dédoublement obligatoire).
Dans mon LP , A.P. à 35. Je ne suis pas concernée cette année. Les collègues qui travaillent dans ces conditions ont les classes par ailleurs dans leurs matières disciplinaires. C'est tout sauf de l'A.P., et c'est tout sauf "confortable" (pour être gentille). Notre demande pour la prochaine DHG repose en partie aussi là-dessus: des dédoublements systématiques en A.P. Et encore, il serait logique de se dire que pour que ce soit efficace, travailler avec huit ou dix élèves par roulement serait plus judicieux. Cette dernière proposition, faut-il le dire, fait pousser des cris d'orfraie à la hiérarchie qui préfère voir souffrir ses enseignants (quel bénéfice?) au lieu de se fâcher avec le rectorat.
- HélipsProphète
Donc ça n'a pas l'air plus joyeux chez vous...
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- zigmag17Guide spirituel
Non, ce n'est joyeux nulle part je crois avec ces conditions de travail qui se délitent
- Pourquoi 3,14159Expert
Accompagnement personnalisé, soit 55/37=1'29" consacrée à chaque élève
J'ai honte de ce que l'EN est devenue.
J'ai honte de ce que l'EN est devenue.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- MathadorEmpereur
Tu n'as rien compris: l'accompagnement est personnalisé mais pas nécessairement individualisé .Pourquoi 3,14159 a écrit:Accompagnement personnalisé, soit 55/37=1'29" consacrée à chaque élève
Il consiste donc à faire progresser les élèves avec une séance qui s'adapte à la diversité des élèves. Autrement dit, à faire cours, mais avec une appellation différente pour inciter les élèves à la sédition.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- mafalda16Modérateur
Pourquoi 3,14159 a écrit:Accompagnement personnalisé, soit 55/37=1'29" consacrée à chaque élève
J'ai honte de ce que l'EN est devenue.
Et encore je te trouve bien optimiste sur les 55 min
- Ajonc35Sage
On pourrait déjà aller moins vite, faire autrement dans certains cours au lieu de dédier une heure ou deux à cette appellation. Une demi-heure de plus en français, en langues et en maths par exemple et quelques heures en plus pour d'autres matières dans l'année. On a des petits bouts d'heures avec des programmes géants et d'autant plus géants que certains élèves ne suivent pas faute de base et ne serait ce qu'en français. on demande à des jeunes qui chaussent du 35 de se déplacer avec des chaussures 46.Mathador a écrit:Tu n'as rien compris: l'accompagnement est personnalisé mais pas nécessairement individualisé .Pourquoi 3,14159 a écrit:Accompagnement personnalisé, soit 55/37=1'29" consacrée à chaque élève
Il consiste donc à faire progresser les élèves avec une séance qui s'adapte à la diversité des élèves. Autrement dit, à faire cours, mais avec une appellation différente pour inciter les élèves à la sédition.
- zigmag17Guide spirituel
Ajonc35 a écrit:On pourrait déjà aller moins vite, faire autrement dans certains cours au lieu de dédier une heure ou deux à cette appellation. Une demi-heure de plus en français, en langues et en maths par exemple et quelques heures en plus pour d'autres matières dans l'année. On a des petits bouts d'heures avec des programmes géants et d'autant plus géants que certains élèves ne suivent pas faute de base et ne serait ce qu'en français. on demande à des jeunes qui chaussent du 35 de se déplacer avec des chaussures 46.Mathador a écrit:Tu n'as rien compris: l'accompagnement est personnalisé mais pas nécessairement individualisé .Pourquoi 3,14159 a écrit:Accompagnement personnalisé, soit 55/37=1'29" consacrée à chaque élève
Il consiste donc à faire progresser les élèves avec une séance qui s'adapte à la diversité des élèves. Autrement dit, à faire cours, mais avec une appellation différente pour inciter les élèves à la sédition.
Pour filer la métaphore, c'est mettre un cautère sur une jambe de bois. Tout ça pour faire des zéconomies. L'humain ne vaut rien. Désolation.
- JacqGuide spirituel
Osore a écrit:Bonjour à toutes et tous,
Je me permets aujourd'hui de parler au nom de mon conjoint, professeur en LP dans l'Aisne.
Afin de compléter son service, dans son nouvel établissement, on lui a attribué une heure d'accompagnement personnalisé avec une classe de 37 élèves de Gestion Administration. S'il a quelques élèves dans un de ses cours d'anglais, il n'a pas la majorité des élèves présents.
Cette heure de cours hebdomadaire est devenue un véritable enfer pour lui. Comme il ne fait "que" de l'AP avec cette classe, les élèves ne lui reconnaissent aucune légitimité et sont intenables : ils parlent, se déplacent, utilisent leurs téléphone, s'interpellent, s'écharpent parfois à moitié, le prennent à parti, récriminent, et l'ont même filmé. Mon compagnon a beau faire des rapports, confisquer des téléphones, en parler au CPE et à la direction, rien ne change... Parce que personne ne fait rien. Le CPE lui a fait comprendre qu'il était lui-même responsable de sa situation par manque d'autorité (alors qu'il n'a pas ailleurs aucun problème avec toutes ses autres classes et que les collègues qui ont la 1GA rencontrent beaucoup de difficultés).
Mon conjoint est au bout du rouleau, il appréhende toute la semaine cette unique heure et tremble avant d'entrer en classe.
J'en ai assez de le voir se remettre en question personnellement, de se casser la tête pour trouver des activités qui puissent fonctionner un tant soit peu alors que j'ai juste le sentiment que l'institution lui marche dessus avec le sourire.
Cela n'est plus possible... Comment obtenir de l'aide ? Vers qui se tourner ?
Merci d'avance pour vos retours,
Osore
Mon Dieu pour ton conjoint. La première chose est que ce n'est pas lui qui doit se remettre en question, même si c'est facile à écrire, pas facile à faire dans la réalité. Est-il titulaire ou contractuel (tu peux me répondre par MP, comme pour les renseignements précis que je t'ai demandés et qu'il n'est pas bon d'écrire ici) ? Cela répondra au fait qu'il peut ou non refuser cette heure (contractuel, difficile, titulaire, jouable selon le nombre d'heures qu'il a par ailleurs).
La faute ?
La faute déjà une politique de cette académie qui autorise les classes de LP à monter à 36-37 alors que nous sommes dans une académie au faible niveau d'étude (à l'époque où j'enseignais dans cette académie c'était celle qui avait le plus faible taux de poursuite d'études supérieures à bac +3), ou les difficultés sont liées à une ruralité particulière (dont le département cité) et pour d'autres zones à une proximité avec l'IDF qui n'a guère à envier une partie des pires secteurs de l'IDF. Académie sinistrée (j'exagère un peu, c'est volontaire) dont le rectorat n'a rien à faire et qui, pour palier les pertes de postes depuis des années (en raison de la démographie), autorise des classes de LP à cette hauteur. Cela m'épate toujours lorsque j'entends mes anciens collègues de l'académie parler de leurs conditions d'enseignement alors que dans mon académie le maximum est 32 par classe depuis bien longtemps, et cela n'a pas varié.
La faute ensuite à M. Blanquer, eh bien oui, qui a effectué une réforme où l'on se retrouve à faire de "l'AP pour tous", c'est à dire que TOUS les élèves ont une heure d'AP de français et de math (deux tout) par semaine, ce qui implique une heure classe entière ! On ne cesse de le répéter, c'est du délire total, autant en LP que cela le serait en collège (ou secondaire). Mais l'essentiel pour M. Blanquer c'est de pouvoir l'écrire sur le papier, pas de s'inquiéter de l'application sur le terrain. Le but, ce sont les médias, pas les prof et encore moins les élèves. Ce qui m'étonne c'est que là on parle d'AP en classe de première alors que logiquement cela s'applique à une classe de première
Donc si ce n'est pas "la faute à Blanquer", comme ce n'est pas non plus la faute à Voltaire, il faut bien que ce soit la faute à quelqu'un. Sans connaître l'établissement (ne pas mentionner ici, merci) il y a un clair problème. Attribuer une heure d'AP classe entière à une classe de première, à un enseignant d'anglais (en seconde, l'AP c'est français et math, point final, bon, là ce serait de la première, ok) revient au conseil d'enseignement de la discipline (si on l'écoute) ou alors au chef d'établissement (s'il n'écoute pas le premier) lors de la répartition des classes en juin, ou alors d'un ajustement en septembre pour combler un temps jugé incomplet. C'est du délire complet, surtout avec une classe que le collègue n'a pas en disciplinaire (nous avons cela en seconde professionnel, un changement en septembre qui a été fait malgré nous, dans le dos de l'équipe péda, mais au moins c'est de l'AP en groupe chez nous - on ne respecte pas le texte de la réforme). C'est du délire de la direction ou, si cela vient de l'équipe péda, de l'équipe péda qui aurait décidé cela (mais je n'ose y croire).
Il n'y a rien à faire sans l'appui des collègues, à aller dire que ce n'est pas gérable. Si ce n'est qu'une question de complément d'heure pour ton conjoint il faut faire entendre raison (avec l'équipe péda) de la réalité et il faut que ce groupe classe soit en AP coupé en deux, dédoublé, et avoir une heure quinzaine pour chaque groupe. Pour cela il faut l'appui de l'équipe pédagogique. Il ne faut pas accepter par contre que l'on demande à ton conjoint de faire deux heures dédoublées payées une seule.
Bon courage à lui et il faut le rassurer : cette impasse n'est pas de son fait mais de celui d'un choix débile qui a été effectué.
- ChoubidouhNiveau 8
Pour être dans la même situation, au surplus avec une classe horrible à tous point de vue, j'ai adopté une stratégie alambiquée.
J'ai simplement pris attache avec un l'enseignant de management (que J'enseigne dans l'autre terminale), et nous construisons l'enseignement à deux. Autrement dit, je suis un second prof d'une autre matière, avec tout le package : évaluations comptant en management, cours/TD. Cette classe étant très faible, je reprend les chapitres de management un à un en faisant une mini synthèse (carte mentale...) avec eux en magistral participatif et des mini TD notes.2h à 3h par chapitre, ca me fait l'année.
Maigre consolation : ça devrait être la dernière année où nous avons une telle situation...
Par contre à mettre en place en cours d'année... Ça va hurler.
J'ai simplement pris attache avec un l'enseignant de management (que J'enseigne dans l'autre terminale), et nous construisons l'enseignement à deux. Autrement dit, je suis un second prof d'une autre matière, avec tout le package : évaluations comptant en management, cours/TD. Cette classe étant très faible, je reprend les chapitres de management un à un en faisant une mini synthèse (carte mentale...) avec eux en magistral participatif et des mini TD notes.2h à 3h par chapitre, ca me fait l'année.
Maigre consolation : ça devrait être la dernière année où nous avons une telle situation...
Par contre à mettre en place en cours d'année... Ça va hurler.
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