Comment faire si un élève s'exclut tout seul ?

Si tu es sur Pronote, tu peux tout à fait utiliser les "papillons" (la messagerie instantanée) à cet effet. Autrement un délégué avec un mot pour le CPE ou le CDE.
Pour le rapport, il doit y avoir un formulaire disponible sur l'ENT ou au secrétariat. Tu peux faire le rapport en sortant de cours, inutile de le faire immédiatement.
Si tu exclus l'élève toi-même, tu le fais évidemment accompagner par un élève de confiance.
Dans tous les cas, il faut t'assurer que la vie scolaire est au courant que tu l'as exclu ou qu'il a quitté ton cours sans autorisation.

Quand je pense à tous les trucs totalement inutiles qu'on fait à l'ESPE, et notamment sur la gestion de classe, quand jamais personne ne prend la peine de nous expliquer comment, concrètement, gérer l'aspect administratif qui accompagne la discipline...

Je pense que mes collègues ont tout dit pour ce qui est des formalités pour cette "auto-exclusion"
Je reviens juste sur un point qui m'a fait un peu tiquer. Tu as dit que tu l'as menacé d'heures de colle, mais que tu ne l'as pas fait au final. Fait extrêmement attention dans ce cas là, on prône souvient le fait de ne pas faire de menaces en l'air, car tu t'exposes au risque qu'il se dise "Mais, il m'a dit qu'il allait me coller, mais il ne l'a pas fait, donc je peux recommencer sans problèmes".

kero a écrit:Attention, si l'élève s'auto-exclut, il ne faut surtout pas prononcer une exclusion (ni sur Pronote ni ailleurs). Il faut juste prévenir l'administration et faire ensuite un rapport. Sinon, ça change totalement la signification de ce qu'il vient de se passer.

Je suis d'accord et, dans le rapport, ne pas parler d'auto-exclusion mais d'une sortie de cours sans autorisation, l'auto-exclusion risquant insidieusement de faire penser, malgré tout, à une action du professeur.

Et dans ce cas précis, ce n'est pas toi qui a un problème, que tu sois stagiaire ou pas n'y change rien, mais l'élève.

Pointàlaligne a écrit:S'auto-exclure de cours, cela n'existe pas. L'élève se sauve sans permission, ce n'est pas la même chose.

Toujours rédiger au plus vite le rapport d'incident, pour éviter que l'élève ne raconte n'importe quoi à la Vie Scolaire, par exemple que tu l'as exclu !

Nous avons des élèves qui, régulièrement, s'auto-excluent de cours : ils ne se présentent pas en classe et vont directement en permanence...
Ce petit jeu concerne quasiment une demi-douzaine d'élèves (pas forcément toujours les mêmes) à chaque heure de cours.
Plus un (situation un peu particulière...) qui vient au collège mais ne va jamais en cours...

Et, bien évidemment, ils ne subissent aucune conséquence. Donc les surveillants, consciencieusement, cochent "auto-exclusion"...

Jenny a écrit:Dans punition dans pronote, tu sélectionnes exclusion de cours et tu remplis.

Mon cde nous a retiré cette possibilité. Il refuse que nous cochions cette case car c'est à la vie scolaire/au CPE de le faire.
Nous avons des fiches (donc papier) d'exclusion de cours que l'élève accompagnant l'exclu remet au CPE/à la vie scolaire. C'est le cas idéal car, parfois, l'exclu prend la fiche à l'accompagnateur et la fait disparaître ou persuade l'accompagnateur de ne pas passer par le CPE/le bureau "vie scolaire". L'accompagnateur, souvent, n'ose pas nous dire ce qui s'est réellement passé et nous ignorons que l'exclusion n'a pas été prise en compte, à moins de vérifier, pendant notre heure de cours, que cette exclusion est effectivement enregistrée dans l'appel. Nous envoyons, souvent (mais parfois non à cause des problèmes de connexion ou du fait de devoir continuer à faire cours), un papillon dans le discussions pronote pour avertir la vie scolaire et les CPE. Mais leur charge de travail est telle que ces papillons peuvent être lus bien après notre signalement, voire le lendemain.

Pour revenir au problème initial, il faut préciser dans le rapport (papier avec une photocopie à garder - chez nous des rapports se perdent - ou une capture d'écran s'il est dématérialisé) qu'il s'agit d'un départ volontaire de l'élève sans exclusion de la part du prof.
La solution de dire à l'élève : "c'est moi qui t'exclus et non toi qui quitte le cours" n'est pas envisageable dans mon établissement puisqu'on nous reproche déjà le peu d'exclusions de cours que nous faisons (le cde allant jusqu'à ramener l'élève dans le cours de certains profs).

MC311 a écrit:L'accompagnateur, souvent, n'ose pas nous dire ce qui s'est réellement passé et nous ignorons que l'exclusion n'a pas été prise en compte, à moins de vérifier, pendant notre heure de cours, que cette exclusion est effectivement enregistrée dans l'appel.

Tu veux donc dire que la vie scolaire ne remet pas de récépissé à l'accompagnateur ?

MC311 a écrit:La solution de dire à l'élève : "c'est moi qui t'exclus et non toi qui quitte le cours" n'est pas envisageable dans mon établissement puisqu'on nous reproche déjà le peu d'exclusions de cours que nous faisons (le cde allant jusqu'à ramener l'élève dans le cours de certains profs).

Autrement dit, ton chefaillon sabote lui-même le bon déroulement des cours dans son établissement. Avec des alliés comme cela, nul besoin d'ennemis.
Qu'en pense l'inspection vie scolaire ?

Mathador a écrit:

MC311 a écrit:L'accompagnateur, souvent, n'ose pas nous dire ce qui s'est réellement passé et nous ignorons que l'exclusion n'a pas été prise en compte, à moins de vérifier, pendant notre heure de cours, que cette exclusion est effectivement enregistrée dans l'appel.

Tu veux donc dire que la vie scolaire ne remet pas de récépissé à l'accompagnateur ?

MC311 a écrit:La solution de dire à l'élève : "c'est moi qui t'exclus et non toi qui quitte le cours" n'est pas envisageable dans mon établissement puisqu'on nous reproche déjà le peu d'exclusions de cours que nous faisons (le cde allant jusqu'à ramener l'élève dans le cours de certains profs).

Autrement dit, ton chefaillon sabote lui-même le bon déroulement des cours dans son établissement. Avec des alliés comme cela, nul besoin d'ennemis.
Qu'en pense l'inspection vie scolaire ?

La vie scolaire est surchargée et, si l'exclu arrive en plein rush ou pendant qu'il faut gérer un autre problème, nous n'avons pas toujours le récépissé.

Connu comme le loup blanc par ses collègues, l'inspection, le rectorat ...., il n'arrive rien (ou, au moins, rien que nous ne sachions en tant que profs) à ce "chefaillon" (c'est le bon mot). L'un de ses adjoints a failli démissionner à cause de lui.

Chez nous il y a un système de cartons : quand tu exclus un élève, tu lui remets un carton rouge (si si...) et l'élève qui accompagne doit revenir de la vie sco avec un carton vert... (bon, ça vaut ce que ça vaut et tu as l'air bien c** quand tu sors ton carton, mais au moins on a confirmation que l'élève exclu est arrivé à destination).

Le élèves qui viennent pour aller en Perm, on en a aussi... De même que les élèves qui sèchent toute la semaine sauf le samedi matin... (j'en ai un qui ne vient que le samedi, et qui passe son temps à glander ou à bavarder. Je lui ai fait remarquer la semaine dernière que quitte à venir en cours, il pouvait au moins me f*** la paix, surtout qu'il n'a même pas l'excuse de la fatigue accumulée depuis le lundi).