Classes de BTS avec apprentis et scolaires

Bonjour,

Nous risquons d'avoir des classes de BTS avec une mixité du public car nous n'avons pas assez d'élèves en 2ème année.
Certains néos subissent-ils déjà cette merveilleuse innovation ?
L'organisation, la gestion de classe paraissent très compliquées, et nous avons l'impression que nous allons faire du "bénévolat" car, apparemment, aucune rémunération n'est versée en plus.
Nous avons également peur de l'annualisation des services, du style un EDT avec seulement les scolaires, un avec seulement les apprentis et un avec les deux publics.

Merci.

Dans « mon «  établissement on nous menace de cela, je croyais que cela n’avait pas ėtė encore mis en oeuvre., effectivement beaucoup de déperdition entre première et deuxième année ( ils abandonnent ou partent dans le privé en alternance). Annualisation = cela va entrainer quoi ? Va t-il y avoir des suppressions de poste ?

Je peux m'immiscer dans la conversation et expliquer le fonctionnement dit "de la mixité des publics" prévu en LP avec des bac pro "mixtes" (formation initiale + apprentis) mais je n'ai pas de BTS et ignore si ce sera étbali sur le même mode

Dites toujours! Cela sera certainement appliqué en BTS.

En bac pro, ce qui se prépare est l'obligation de s'adapter à un calendrier basé à la fois sur les vacances scolaires (élèves en formation intiale), et sur les congés payés des apprentis; et là, problème: selon la branche professionnelle dans laquelle ils sont inscrits, les congés ne tombent pas forcément au même moment (par exemple, mois d'été: les apprentis qui travaillent en restauration ne seront pas en congé, ils pourront se voir proposer d'autres périodes non travaillées; dans la vente, c'est très différent, par exemple c'est le rush à Noël dans les magasins, les patrons vont les faire travailler, ensuite il faudra bien compenser par des congés).
Faire coïncider les calendriers relève de la gageure. En découlent les cours que nous proposons - comment les organiser? Va-t-on vers une numérisation obligatoire? (cours en ligne; les apprentis rattrapent chez eux?); les visites de stage que nous effectuons (à quel moment exactement de l'année? pendant nos vacances scolaires?); l'obligation pour nous de rattraper toute heure non effectuée avec les apprentis (contrat annuel: tant d'heures pour tel type de formation, quand l'heure n'est pas effectuée il faut la rattraper alors que dans le système scolaire initial ce n'est pas obligatoire si l'on a été malade par exemple); soumission aux desiderata des maîtres d'apprentissage, qui seront en droit de nous demander en début d'année d'axer les contenus d'enseignement vers telle ou telle notion, parce qu'ils en ont besoin sur le terrain...
J'ai participé à un stage il y a peu sur la mixité des publics. Je ne voudrais pas être pessimiste mais en gros, en dépit de toutes ces aberrations (pour notre satut, entre autres), on a le droit de la fermer, point.
Je parle ici de ce qui nous attend avec un public d'élèves, non d'étudiants. Pour ces derniers, je ne sais pas.

Si c'est toujours intéressant, sinon je sens que l'on va rester à deux avec @issoire   car, visiblement, peu de neos sont concernés.

Pour les postes, pour les titulaires, cela ne change pas grand chose, on nous ajoute «seulement» des élèves dans les classes.
Par contre, les vacataires ou contractuels qui avaient l'alternance ne vont plus avoir d'heures.

zigmag17 a écrit:En bac pro, ce qui se prépare est l'obligation de s'adapter à un calendrier basé à la fois sur les vacances scolaires (élèves en formation intiale), et sur les congés payés des apprentis; et là, problème: selon la branche professionnelle dans laquelle ils sont inscrits, les congés ne tombent pas forcément au même moment (par exemple, mois d'été: les apprentis qui travaillent en restauration ne seront pas en congé, ils pourront se voir proposer d'autres périodes non travaillées; dans la vente, c'est très différent, par exemple c'est le rush à Noël dans les magasins, les patrons vont les faire travailler, ensuite il faudra bien compenser par des congés).
Faire coïncider les calendriers relève de la gageure. En découlent les cours que nous proposons - comment les organiser? Va-t-on vers une numérisation obligatoire? (cours en ligne; les apprentis rattrapent chez eux?); les visites de stage que nous effectuons (à quel moment exactement de l'année? pendant nos vacances scolaires?); l'obligation pour nous de rattraper toute heure non effectuée avec les apprentis (contrat annuel: tant d'heures pour tel type de formation, quand l'heure n'est pas effectuée il faut la rattraper alors que dans le système scolaire initial ce n'est pas obligatoire si l'on a été malade par exemple); soumission aux desiderata des maîtres d'apprentissage, qui seront en droit de nous demander en début d'année d'axer les contenus d'enseignement vers telle ou telle notion, parce qu'ils en ont besoin sur le terrain...
J'ai participé à un stage il y a peu sur la mixité des publics. Je ne voudrais pas être pessimiste mais en gros, en dépit de toutes ces aberrations (pour notre satut, entre autres), on a le droit de la fermer, point.
Je parle ici de ce qui nous attend avec un public d'élèves, non d'étudiants. Pour ces derniers, je ne sais pas.

Et, naturellement, tout cela gratuitement...primes pour la direction/chef de travaux apparemment.

Encore plus que gratuitement car les heures effectuées avec les apprentis sont moins bien rémunérées que les heures vouées aux scolaires, dixit les collègues qui enseignent déjà à des apprentis. D'ici à ce qu'il y ait alignement des salaires (vers le bas bien sûr) cela ne va pas s'améliorer. En plus il faudra être disponible, joignable, et of course "bienveillant".
Marre, zut. Primes, certainement, mais pas pour nous!

En bts, c'est 50 € de l'heure, je pense que c'est moins en bac.
Mais surtout si les apprentis sont ajoutés aux scolaires, il n'y a aucune rémunération.

Grosse arnaque. Et bonjour les conditions de travail. On pleure...

A mettre en parallèle avec le fil sur la modernisation du statut....

Oui

On nous reproche sans arrêt les stages des élèves ( sans voir le suivi, les « pépins » qui vont avec, et la double dose du suivi et des examens de BTS en Juin) cela va être un moyen de nous occuper. un établissement propose en BTS la première année de BTS avec des scolaires et une deuxième année en alternance dans le privė (l’établissement ou Delevoy était président honoraire), résultat il n’y a qu’un seul prof de l’EN, tous les autres postes de profs de l’EN ont ėté supprimés, au moment des examens il y a tous les étudiants du privé à faire passer ( les profs du privé viennent très peu) et il y a de moins en moins de prof de l’EN d’ou une surcharge de travail pour les profs de l’EN restant,mais c’est une autre histoire.
Sinon pour la mixité on va finir le 14 Juillet et recommencer le 20 Août, et tout au long de l’année scolaire il faudra être joignable a tout moment et a toute heure par le tuteur ( je dis cela car avant les vacances de Noël j’ai déjeuné (?) avec des collègues dont un qui est resté au télėphone avec un tuteur tout le long du repas, le tuteur n’ayant que ce créneau horaire pour lui parler des problèmes qu’il avait avec un étudiant en stage,).

Bon ici c'est bien acté donc mixité des publics.
Autant dire que les apprentis vont être obligés de suivre le rythme des scolaires donc beaucoup travailler chez eux.
Pour nous, c'est quasiment du bénévolat (2€ par apprenti par mois).
De plus cela entraîne des tensions avec les plp car certains intervenaient dans les classes d'apprentis mais là, c'est fini car les professeurs du LT ont les scolaires.
Une brillante innovation à tous les niveaux !

celitian a écrit:Bon ici c'est bien acté donc mixité des publics.
Autant dire que les apprentis vont être obligés de suivre le rythme des scolaires donc beaucoup travailler chez eux.
Pour nous, c'est quasiment du bénévolat (2€ par apprenti par mois).
De plus cela entraîne des tensions avec les plp car certains intervenaient dans les classes d'apprentis mais là, c'est fini car les professeurs du LT ont les scolaires.
Une brillante innovation à tous les niveaux !

Idem !
On fonctionne sur le rythme de la formation initiale (les scolaires) et les apprentis marchent ... ou crèvent. On vient d'en perdre qui n'arrivaient pas à rattraper le travail à faire pour les périodes où ils sont en alternance et les scolaires sont en cours. Le rythme est intense pour eux et ils ne s'en rendent pas compte quand on leur vend l'alternance.

Pour vous, ce sont des bacs pro ou des bts ? cela semble encore plus difficile pour les bacs pro car il y a plus de différence de semaines de cours.
Tu es en LP ou en LT ? j'ai aussi l'impression que cela pose encore plus de problèmes en LP LT avec les différents statuts de professeurs.
Le discours tenu par le professeur référent est que l'alternance, c'est super...nous passons derrière pour dire que c'est super, pour les élèves bosseurs scolairement et avec déjà des facilités scolaires.

Pour le moment la mixité de public se fait au niveau des BTS avec 3 ou 4 apprentis maximum par classe depuis 3 ou 4 ans car on est siège d'un CFA public pour les BTS et ça permet de garder nos élèves. Les collègues du LP seront impactés à la rentrée prochaine.
Pour les BTS, ici, comme on est un gros lycée général, technologique et professionnel, on officialise les services des collègues du LP en BTS ou des collègues du lycée en liaison bac pro par des CSD et CSR. Donc on fait en sorte que tout enseignant en BTS ait les heures qui rentrent dans son ORS et pas en heure sup' ou en bidouillage. ça s'est fait à la demande des collègues au départ et ça ne concerne qu'une part minime de notre DGH.

celitian a écrit:Bonjour,

Nous risquons d'avoir des classes de BTS avec une mixité du public car nous n'avons pas assez d'élèves en 2ème année.
Certains néos subissent-ils déjà cette merveilleuse innovation ?
L'organisation, la gestion de classe paraissent très compliquées, et nous avons l'impression que nous allons faire du "bénévolat" car, apparemment, aucune rémunération n'est versée en plus.
Nous avons également peur de l'annualisation des services, du style un EDT avec seulement les scolaires, un avec seulement les apprentis et un avec les deux publics.

Merci.

Notre EDT est celui des scolaires, les apprentis manquent 2 semaines avant chaque vacances et parfois 1 semaine au retour et sont en entreprise toutes les petites vacances. C'est un rythme de dingue pour eux.
Le seul élément qui diffère c'est qu'on doit 35h /semaine aux apprentis, même sur temps scolaire et que lorsqu'un enseignant est absent, il faut que le reste de l'équipe se débrouille pour les prendre 35h quoi qu'il arrive. Mais la direction n'est pas regardante sur les matières qui sont rattrapées. Par exemple, quand je suis partie en voyage scolaire, les apprentis sont allés à l'atelier avec les 2e année pris en charge par les profs d'atelier qui se sont donc partagé 1.36€ (net) par apprenti à ma place.