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- CelebornEsprit sacré
Jje remets ici deux messages pour qu'on puisse échanger sereinement entre gens qui ne sont pas forcément du même avis sur le sujet.
Celeborn a écrit:Là où ça se rejoint quand même, c'est que les grilles d'un endroit ne seront peut-être pas acceptées à un autre endroit ; les avis d'un inspecteur pour faire les grilles de telle façon seront peut-être contredit par l'inspecteur d'à-côté. D'où le conseil qui a été donné déjà à Finrod : il est urgent d'attendre et de voir comment c'est organisé dans son futur établissement.
milasaintanne a écrit:Le Socle commun n'a pas a être interprété différemment d'une académie à l'autre, il est le même pour tous, dans le respect de la liberté pédagogique des enseignants.
Tout ce qui est officiel sur le socle commun de connaissances et de compétences est là :
http://www.eduscol.education.fr/cid45625/socle-commun.html
Vous pouvez utilement jeter un œil aux "15 repères" qui sont téléchargeables en ligne et qui précisent le vocabulaire, comme ça tout le monde parlera de la même chose :
http://www.eduscol.education.fr/pid23228-cid52432/outils-pour-l-evaluation-des-competences.html
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- sabethNiveau 6
C'est une bonne idée... Je me permets de renvoyer à mon post, qui proposait de nourrir la réflexion par ce qui s'est pratiqué dans le monde francophone (Belgique, Québec) où l'évaluation par compétences est pratiquée depuis déjà quelques années. Cela permet, en comparant les pratiques, de réfléchir sur les avantages et les inconvénients de ce système.
C'était là:
https://www.neoprofs.org/t25746p120-socle-de-competences-concretement-en-college?highlight=socle
Je dois avouer que je ne suis a priori pas très favorable à l'évaluation par compétences mais je cherche à lire des bilans et études sur les pratiques ailleurs avant de me faire une idée définitive.
C'était là:
https://www.neoprofs.org/t25746p120-socle-de-competences-concretement-en-college?highlight=socle
Je dois avouer que je ne suis a priori pas très favorable à l'évaluation par compétences mais je cherche à lire des bilans et études sur les pratiques ailleurs avant de me faire une idée définitive.
- FantômetteHabitué du forum
Je remets aussi mon dernier message sur le fil de Finrod.
Effectivement le socle n'a pas à être interprété différemment d'une académie, d'un établissement à l'autre. Mais, dans les faits, il l'est bien. Chacun fait sa cuisine: dans mon collège, il y a eu une répartition complètement arbitraire des items de chaque compétence selon les disciplines, et leur attribution à telle discipline, leur évaluation à tel niveau, ne sont pas les mêmes dans d'autres collèges.
Par ailleurs, pour rappeler aussi le but tout aussi officiel du socle, je cite :
le socle « s’inscrit dans la construction d’une Europe de la connaissance [où] les systèmes éducatifs sont appelés à jouer le rôle de leviers de croissance » (rapport d'information sur la mise en oeuvre du socle par J. Grosperrin, p45) et « les compétences clés sont essentielles dans une société fondée sur la connaissance et garantissent davantage de souplesse de la main d’œuvre. (…). Elles constituent également un facteur essentiel d’innovation, de productivité et de compétitivité » (recommandation adoptée par le Conseil de l'Union européenne, citée dans le rapport sur les livrets de compétences par l'Inspection générale de l'Education nationale p8). Ce sont d'autres sources officielles qu'il ne faut pas négliger de lire, pour bien savoir ce qu'on fait en effet.
milasaintanne a écrit:Le Socle commun n'a pas a être interprété différemment d'une académie à l'autre, il est le même pour tous, dans le respect de la liberté pédagogique des enseignants.
Tout ce qui est officiel sur le socle commun de connaissances et de compétences est là :
http://www.eduscol.education.fr/cid45625/socle-commun.html
Vous pouvez utilement jeter un œil aux "15 repères" qui sont téléchargeables en ligne et qui précisent le vocabulaire, comme ça tout le monde parlera de la même chose :
http://www.eduscol.education.fr/pid23228-cid52432/outils-pour-l-evaluation-des-competences.html
Effectivement le socle n'a pas à être interprété différemment d'une académie, d'un établissement à l'autre. Mais, dans les faits, il l'est bien. Chacun fait sa cuisine: dans mon collège, il y a eu une répartition complètement arbitraire des items de chaque compétence selon les disciplines, et leur attribution à telle discipline, leur évaluation à tel niveau, ne sont pas les mêmes dans d'autres collèges.
Par ailleurs, pour rappeler aussi le but tout aussi officiel du socle, je cite :
le socle « s’inscrit dans la construction d’une Europe de la connaissance [où] les systèmes éducatifs sont appelés à jouer le rôle de leviers de croissance » (rapport d'information sur la mise en oeuvre du socle par J. Grosperrin, p45) et « les compétences clés sont essentielles dans une société fondée sur la connaissance et garantissent davantage de souplesse de la main d’œuvre. (…). Elles constituent également un facteur essentiel d’innovation, de productivité et de compétitivité » (recommandation adoptée par le Conseil de l'Union européenne, citée dans le rapport sur les livrets de compétences par l'Inspection générale de l'Education nationale p8). Ce sont d'autres sources officielles qu'il ne faut pas négliger de lire, pour bien savoir ce qu'on fait en effet.
- InvitéInvité
j'avais déposé ici une bibliographie. je la retire.
Si cela intéresse des gens, n'hésitez pas à me la demander en privé.
Si cela intéresse des gens, n'hésitez pas à me la demander en privé.
- CelebornEsprit sacré
Merci pour la bibliographie. Sa taille montre bien que c'est pas clair, d'ailleurs, puisqu'il faut écrire tout ça pour éventuellement savoir quoi faire.
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- InvitéInvité
Celeborn a écrit:Merci pour la bibliographie. Sa taille montre bien que c'est pas clair, d'ailleurs, puisqu'il faut écrire tout ça pour éventuellement savoir quoi faire.
N'importe quel travail de recherche sérieux comporte des dizaines de pages de bibliographie sans que cela soit interprété comme un signe de confusion, bien au contraire....
- PiliGrand sage
Milasaintanne, tu as eu le courage de lire tout ça ? :shock:
Moi désolée mais c'est au-dessus de mes moyens!
Moi désolée mais c'est au-dessus de mes moyens!
- CelebornEsprit sacré
Mais justement, on ne fait pas des travaux de recherches de cette taille sur les programmes scolaires. On a les textes des programmes, on a la liberté pédagogique, et voilà.
Là, le souci, c'est qu'on a la loi sur le socle commun (celle de 2005 si je ne m'abuse, bien floue), on a sa traduction dans l'institution sous forme du livret de compétences (en perpétuelle mutation depuis 3 ans), et on a… une immense glose sur ce qu'est une compétence, sur comment ça marche, sur comment ça s'enseigne, sur comment faut faire, sur à quoi ça sert… et au final, sur le terrain, c'est chacun se débrouille aussi bien dans l'interprétation du truc que dans sa répartition, son enseignement, son évaluation, sa validation. Il ne s'agit pas juste d'une méthode (qui là, effectivement relève de la liberté pédagogique, et c'est très bien comme ça), mais d'un objet mélangeant la méthode, le contenu, l'évaluation… Moi, ça me pose un vrai soucis par rapport à la dimension "nationale" de l'Éducation Nationale, justement. On est en train de fabriquer une sorte de "diplôme" dont, in fine, les modalités sont définies de manière complètement locale : on a déjà beaucoup échangé ici-même sur les messages totalement contradictoires sur le sujet d'une académie à l'autre, d'un inspecteur à l'autre.
Faut pas s'étonner que les collègues soient perdus. Je ne parle pas ici d'ailleurs de l'intérêt de la chose, juste de la façon dont ç'a été mis en place. Je dis que ç'a été mis en place n'importe comment (ce qui fait que même si c'est bien, on risque de ne pas s'en rendre compte).
Là, le souci, c'est qu'on a la loi sur le socle commun (celle de 2005 si je ne m'abuse, bien floue), on a sa traduction dans l'institution sous forme du livret de compétences (en perpétuelle mutation depuis 3 ans), et on a… une immense glose sur ce qu'est une compétence, sur comment ça marche, sur comment ça s'enseigne, sur comment faut faire, sur à quoi ça sert… et au final, sur le terrain, c'est chacun se débrouille aussi bien dans l'interprétation du truc que dans sa répartition, son enseignement, son évaluation, sa validation. Il ne s'agit pas juste d'une méthode (qui là, effectivement relève de la liberté pédagogique, et c'est très bien comme ça), mais d'un objet mélangeant la méthode, le contenu, l'évaluation… Moi, ça me pose un vrai soucis par rapport à la dimension "nationale" de l'Éducation Nationale, justement. On est en train de fabriquer une sorte de "diplôme" dont, in fine, les modalités sont définies de manière complètement locale : on a déjà beaucoup échangé ici-même sur les messages totalement contradictoires sur le sujet d'une académie à l'autre, d'un inspecteur à l'autre.
Faut pas s'étonner que les collègues soient perdus. Je ne parle pas ici d'ailleurs de l'intérêt de la chose, juste de la façon dont ç'a été mis en place. Je dis que ç'a été mis en place n'importe comment (ce qui fait que même si c'est bien, on risque de ne pas s'en rendre compte).
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- InvitéInvité
Pili a écrit:Milasaintanne, tu as eu le courage de lire tout ça ? :shock:
Moi désolée mais c'est au-dessus de mes moyens!
Un des privilèges de l'âge
Tu peux peut être commencer par en lire un :
- Zakhartchouk, Jean-Michel. (avec la collaboration de Rolande Hatem) Travail par compétences et socle commun CRDP d’Amiens et CRAP, 2009
Ou si tu es allergique au CRAP :
- Gérard, François-Marie. Évaluer des compétences, guide pratique Bruxelles, De Boeck, 2008.
- InvitéInvité
@Celeborn....
Je n'ai pas le temps de te répondre tout de suite, mais je vais le faire.
La recherche pédagogique dans le domaine de l'acquisition des connaissances et des compétences existe, heureusement.
Je n'ai pas le temps de te répondre tout de suite, mais je vais le faire.
La recherche pédagogique dans le domaine de l'acquisition des connaissances et des compétences existe, heureusement.
- InvitéInvité
@ Celeborn :
Et encore, rapidement, juste un mot pour dire que je sais bien que les collègues sont perdus.... et c'est même pour ça que je fais des formations.
Et encore, rapidement, juste un mot pour dire que je sais bien que les collègues sont perdus.... et c'est même pour ça que je fais des formations.
- CelebornEsprit sacré
milasaintanne a écrit:@Celeborn....
Je n'ai pas le temps de te répondre tout de suite, mais je vais le faire.
La recherche pédagogique dans le domaine de l'acquisition des connaissances et des compétences existe, heureusement.
AH mais je sais qu'elle existe, ne t'inquiète pas là-dessus (le fait de lutter contre pousse à s'informer, et j'ai peut-être + lu le site des cahiers péda que beaucoup de collègues nettement + pro-compétences que moi, au final ).
Prends tout ton temps : on n'est pas pressé, et on a besoin de contributions argumentées et précises pour mieux s'y retrouver, je pense.
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- Reine MargotDemi-dieu
je ne suis pas spécialiste du socle et je n'ai pas lu tous ces ouvrages, ni fait de formation, mais je m'inquiète des exigences disciplinaires et du niveau que la pédagogie du socle va donner à nos élèves.
- j'ai vu les piliers et les items et je constate que les savoirs et les savoirs-faire sont morcelés (d'où l'embrouillamini quand il s'agit de décider quel prof évalue quoi), ces compétences interdisciplinaires sont bien en deça des exigences disciplinaires qu'on avait. (savoir lire un texte à haute voix, savoir recopier sans faute...)
- Je constate également que cela nous amène à considérablement changer notre pédagogie, ce qui ne serait pas un mal, si préparer un cours et une évaluation n'avait pour autre objectif que la vérification d'un item. Avant le socle, un cours avait un contenu plus large et plus varié. bref, c'est l'idée de compétences contre l'idée de culture générale, qui suppose des liens, et une approche non utilitaire.
- enfin, il est clair que le socle a pour but de former de futurs employés sur le marché du travail (allusion je ne sais plus où à la souplesse des compétences, directement héritée du monde du travail); c'est à dire qu'il sera plus difficile de transmettre une véritable culture générale (qui par définition n'est pas utilitaire), et de former les esprits à la Raison.
Pour toutes ces raisons, je suis très sceptique sur le socle, qui me paraît grandement rabaisser les exigences en matière de savoirs...Mais je en demande qu'à être convaincue du contraire.
- j'ai vu les piliers et les items et je constate que les savoirs et les savoirs-faire sont morcelés (d'où l'embrouillamini quand il s'agit de décider quel prof évalue quoi), ces compétences interdisciplinaires sont bien en deça des exigences disciplinaires qu'on avait. (savoir lire un texte à haute voix, savoir recopier sans faute...)
- Je constate également que cela nous amène à considérablement changer notre pédagogie, ce qui ne serait pas un mal, si préparer un cours et une évaluation n'avait pour autre objectif que la vérification d'un item. Avant le socle, un cours avait un contenu plus large et plus varié. bref, c'est l'idée de compétences contre l'idée de culture générale, qui suppose des liens, et une approche non utilitaire.
- enfin, il est clair que le socle a pour but de former de futurs employés sur le marché du travail (allusion je ne sais plus où à la souplesse des compétences, directement héritée du monde du travail); c'est à dire qu'il sera plus difficile de transmettre une véritable culture générale (qui par définition n'est pas utilitaire), et de former les esprits à la Raison.
Pour toutes ces raisons, je suis très sceptique sur le socle, qui me paraît grandement rabaisser les exigences en matière de savoirs...Mais je en demande qu'à être convaincue du contraire.
- V.MarchaisEmpereur
Le problème, c'est qu'en demandant aux professeurs de chaque établissement de réfléchir à la mise en oeuvre du socle, on leur demande de faire le travail de l'IG. Or l'IG, comme son nom l'indique, est générale, nationale, alors que le travail des professeurs, qu'ils n'ont de toute façon pas le temps de faire, ne peut être que fragmentaire.
Par ailleurs, refuser de voir le contexte idéologique dans lequel s'inscrit le développement du SCCC, celui d'une Europe économique fort peu soucieuse de culture et de liberté, et la rupture que cela constitue avec une autre idéologie, celle des Lumières, qui a présidé à la fondation de l'école telle que nous l'avons connue, me semble un terrible aveuglement.
Par ailleurs, refuser de voir le contexte idéologique dans lequel s'inscrit le développement du SCCC, celui d'une Europe économique fort peu soucieuse de culture et de liberté, et la rupture que cela constitue avec une autre idéologie, celle des Lumières, qui a présidé à la fondation de l'école telle que nous l'avons connue, me semble un terrible aveuglement.
- PiliGrand sage
V.Marchais a écrit:Le problème, c'est qu'en demandant aux professeurs de chaque établissement de réfléchir à la mise en oeuvre du socle, on leur demande de faire le travail de l'IG. Or l'IG, comme son nom l'indique, est générale, nationale, alors que le travail des professeurs, qu'ils n'ont de toute façon pas le temps de faire, ne peut être que fragmentaire.
+1
- kensingtonEsprit éclairé
Le problème que soulève Celeborn est peut-être LE problème majeur que nous pose le socle: les modalités de l'évaluation de son acquisition. Les documents officiels qu'on a en restent souvent aux principes.
Puisque le socle est le minimum indispensable que tout élève de France se doit d'acquérir, son évaluation devrait se faire sur des critères de réussite nationaux qui en garantissent la fiabilité. Pour une performance donnée, un élève doit réussir (ou pas) de la même façon quel que soit l'endroit où il est évalué. Mais bon, le problème se pose déjà avec les harmonisations de notes au bac par exemple.
Puisque le socle est le minimum indispensable que tout élève de France se doit d'acquérir, son évaluation devrait se faire sur des critères de réussite nationaux qui en garantissent la fiabilité. Pour une performance donnée, un élève doit réussir (ou pas) de la même façon quel que soit l'endroit où il est évalué. Mais bon, le problème se pose déjà avec les harmonisations de notes au bac par exemple.
- FantômetteHabitué du forum
J'ai lu, et continue également à lire la documentation que je trouve sur le socle et la pédagogie par compétences, officielle ou non. Je pense qu'il faut lire les deux, "pro" compétences ou son contraire.
Je rajouterai à la bibliographie les références suivantes, déjà mentionnées dans d'autres posts mais autant tout centraliser et mutualiser :-)
http://www.skolo.org/spip.php?article1099&lang=fr
http://retraitbaseeleves.files.wordpress.com/2010/12/lpc-pour-les-nuls2010.pdf
http://retraitbaseeleves.files.wordpress.com/2010/12/2011_forum_du_4_decembre_paris.pdf
http://retraitbaseeleves.files.wordpress.com/2010/07/du-marche-du-travail-au-marche-des-travailleursv2.pdf
Quels que soient les problèmes de "forme", de mise en place du socle etc, je ne peux pour ma part dissocier la forme du fond. Ma conscience m'en empêche. J'attends toujours des arguments solides et convaincants sur le bien-fondé du socle: est-il légitime, moral..que l'école ait pour but de former une main d'œuvre souple pour le marché du travail? La longue liste des sources officielles ne semble pas y répondre, on y traite surtout du "comment", du "qu'est-ce que c'est".
Je rajouterai à la bibliographie les références suivantes, déjà mentionnées dans d'autres posts mais autant tout centraliser et mutualiser :-)
http://www.skolo.org/spip.php?article1099&lang=fr
http://retraitbaseeleves.files.wordpress.com/2010/12/lpc-pour-les-nuls2010.pdf
http://retraitbaseeleves.files.wordpress.com/2010/12/2011_forum_du_4_decembre_paris.pdf
http://retraitbaseeleves.files.wordpress.com/2010/07/du-marche-du-travail-au-marche-des-travailleursv2.pdf
Quels que soient les problèmes de "forme", de mise en place du socle etc, je ne peux pour ma part dissocier la forme du fond. Ma conscience m'en empêche. J'attends toujours des arguments solides et convaincants sur le bien-fondé du socle: est-il légitime, moral..que l'école ait pour but de former une main d'œuvre souple pour le marché du travail? La longue liste des sources officielles ne semble pas y répondre, on y traite surtout du "comment", du "qu'est-ce que c'est".
- JohnMédiateur
Qu'elle permette aux élèves de trouver à terme un travail, ça me semble important.est-il légitime, moral..que l'école ait pour but de former une main d'œuvre souple pour le marché du travail?
Mais elle n'a pas que ce rôle-là, d'où l'intérêt d'items comme la culture humaniste ou l'engagement citoyen.
Je dirais que ce n'est pas cette question-là qui permettra d'expliquer une opposition à l'idée de socle commun.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéInvité
les compétences clés sont essentielles dans une société fondée sur la connaissance et garantissent davantage de souplesse de la main d’œuvre. (…). Elles constituent également un facteur essentiel d’innovation, de productivité et de compétitivité » (recommandation adoptée par le Conseil de l'Union européenne, citée dans le rapport sur les livrets de compétences par l'Inspection générale de l'Education nationale p8). Ce sont d'autres sources officielles qu'il ne faut pas négliger de lire, pour bien savoir ce qu'on fait en effet.
Extrait à remettre dans son contexte : http://europa.eu/legislation_summaries/education_training_youth/lifelong_learning/c11090_fr.htm
On peut y lire également (la mise en gras est de moi) :
Huit compétences clés
Le présent cadre définit huit compétences clés et décrit les connaissances, aptitudes et attitudes essentielles qui sont attachées à chacune d'elles. Ces compétences clés sont :
* la communication dans la langue maternelle qui est la faculté d'exprimer et d'interpréter des concepts, pensées, sentiments, faits et opinions oralement et par écrit (écouter, parler, lire et écrire), et d'avoir des interactions linguistiques appropriées et créatives dans toutes les situations de la vie sociale et culturelle ;
* la communication en langues étrangères qui implique, au-delà des mêmes compétences de base que celles de la communication dans la langue maternelle, la médiation et la compréhension des autres cultures. Le degré de maîtrise dépend de plusieurs facteurs et des capacités d'écouter, de parler, de lire et d'écrire ;
* la compétence mathématique et les compétences de base en sciences et technologies. La compétence mathématique est l'aptitude à développer et appliquer un raisonnement mathématique en vue de résoudre divers problèmes de la vie quotidienne, l'accent étant mis sur le raisonnement, l'activité et le savoir. Les compétences de base en sciences et technologies renvoient à la maîtrise, à l'emploi et à l'application des connaissances et méthodologies servant à expliquer le monde de la nature. Elles supposent une compréhension des changements liés à l'activité humaine et à la responsabilité de tout individu en tant que citoyen ;
* la compétence numérique qui implique l'usage sûr et critique des technologies de la société de l'information (TSI) et, donc, la maîtrise des technologies de l'information et de communication (TIC) ;
* apprendre à apprendre liée à l'apprentissage, à la capacité à entreprendre et organiser soi-même un apprentissage à titre individuel ou en groupe, selon ses propres besoins, à avoir conscience des méthodes et des offres ;
* les compétences sociales et civiques. La compétence sociale renvoie aux compétences personnelles, interpersonnelles et interculturelles ainsi qu'à toutes les formes de comportement d'un individu pour participer de manière efficace et constructive à la vie sociale et professionnelle. Elle correspond au bien-être personnel et collectif. La compréhension des codes de conduite et des usages des différents environnements dans lesquels l'individu évolue est essentielle. Par ses compétences civiques, notamment sa connaissance des notions et structures sociales et politiques (démocratie, justice, égalité, citoyenneté et droits civils), un individu peut assurer une participation civique active et démocratique ;
* l'esprit d'initiative et d'entreprise qui consiste en la capacité de passer des idées aux actes. Il suppose créativité, innovation et prise de risques, ainsi que la capacité de programmer et de gérer des projets en vue de la réalisation d'objectifs. L'individu est conscient du contexte dans lequel s'inscrit son travail et est en mesure de saisir les occasions qui se présentent. Il est le fondement de l'acquisition de qualifications et de connaissances plus spécifiques dont ont besoin tous ceux qui créent une activité sociale ou commerciale ou qui y contribuent. Cela devrait inclure la sensibilisation aux valeurs éthiques et promouvoir la bonne gouvernance ;
* la sensibilité et l'expression culturelles qui implique la conscience de l'importance de l'expression créatrice d'idées, d'expériences et d'émotions sous diverses formes (musique, arts du spectacle, littérature et arts visuels).
- FantômetteHabitué du forum
V.Marchais a écrit: refuser de voir le contexte idéologique dans lequel s'inscrit le développement du SCCC, celui d'une Europe économique fort peu soucieuse de culture et de liberté, et la rupture que cela constitue avec une autre idéologie, celle des Lumières, qui a présidé à la fondation de l'école telle que nous l'avons connue, me semble un terrible aveuglement.
Oui j'ai sans doute mal formulé la question. Véronique Marchais a parfaitement exprimé ce que je pense.
- JohnMédiateur
Milasaintanne, mais tu es bien d'accord qu'on ne peut pas évaluer l'expression créatrice d'idées ou la sensibilisation aux valeurs éthiques ? C'est un non-sens. Et cette évaluation est impossible, que ce soit par des notes ou par des cases...
C'est comme mettre une note à Guernica ou cocher une case "Acquis" à Médecins sans frontières... Moi c'est l'impossibilité - voire l'illégitimité - de l'évaluation dans ces domaines qui me gène.
C'est comme mettre une note à Guernica ou cocher une case "Acquis" à Médecins sans frontières... Moi c'est l'impossibilité - voire l'illégitimité - de l'évaluation dans ces domaines qui me gène.
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- V.MarchaisEmpereur
Non, non, Fantômette, tu formules très bien toi-même, je me contente de passer la seconde couche... :lol:
Merci pour les liens vers d'autres analyses.
Merci pour les liens vers d'autres analyses.
- V.MarchaisEmpereur
John a écrit:Milasaintanne, mais tu es bien d'accord qu'on ne peut pas évaluer l'expression créatrice d'idées ou la sensibilisation aux valeurs éthiques ? C'est un non-sens. Et cette évaluation est impossible, que ce soit par des notes ou par des cases...
C'est comme mettre une note à Guernica ou cocher une case "Acquis" à Médecins sans frontières... Moi c'est l'impossibilité - voire l'illégitimité - de l'évaluation dans ces domaines qui me gène.
Yeap. Et ce n'est pas le moindre des paradoxe de l'évaluation par compétences que de glisser, précisément, de l'évaluation de compétences à proprement parler (n'est-ce pas déjà ce que nous évaluons quand nous notons un devoir de grammaire, de maths ou une rédac ?)à celle des individus.
Par ailleurs, il ne faut pas non plus se leurrer sur l'opportunité d'une telle banque de donnée sur les citoyens-travailleurs à l'heure d'Edwige and Co. Et c'est nous qui la renseignerions la bouche en coeur, cette banque de donnée qui concerne autant la souplesse et "l'éthique" du citoyen (??? mêmes réserves que toi, John) que les connaissances ?!
- InvitéInvité
John a écrit:Milasaintanne, mais tu es bien d'accord qu'on ne peut pas évaluer l'expression créatrice d'idées ou la sensibilisation aux valeurs éthiques ?
On ne peut pas l'"évaluer" mais on peut faciliter le contexte pour la faire naître.
C'est là l'essentiel de la démarche de l'enseignement par compétences....
Si on prend ces deux exemples qui portent sur l'initiation à la démarche scientifique, je pense que les enfants en sauront plus à l'issue de cette initiation que s'ils avaient eu à apprendre des formules par coeur.
http://danslapeaudunchercheur.ning.com/
http://www.culture-primaire.be/les-eleves-collaborent-avec-anh-tuan-du-podcast-scientifique-cest-pas-faux-tv/
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