- User12838Niveau 5
Bonjour à tous,
Les mots me manquent pour dire mon effroi à la lecture de ce rapport dont j’ai lu la partie éducation suite à un post de Kimberlite. Cirelli était membre de ce comité, entre parenthèses.
Pour ceux qui ne voudraient pas s’infliger cette purge, j’ai fait un florilège de ce qui y est préconisé pour l’éducation; et bqui a déjà commencé à être mis en application. Il m’est d’avis que si ne nous réveillons pas très vite, nous allons voir notre métier changer et nos conditions de travail se détériorer drastiquement. Cela dit, ils préparent déjà notre sortie, à nous les anciens, en nous préparant des portes de sortie... Je cite:
« Pour cela, notre ambition est de mobiliser tous les acteurs de l’éducation en :
► revalorisant le métier d’enseignant pour lui rendre son attractivité, avec une nouvelle vision de la carrière et du rôle dans l’équipe pédagogique.
Ces principes guident la proposition des réformes suivantes :
► mettre en place l’évaluation des établissements pour les responsabiliser,
Les évaluations porteraient sur un ensemble large de critères : résultats des élèves, conditions d’étude, sécurité et bien-être des élèves et des personnels, implication et animation des équipes, conditions matérielles, etc.
Par ailleurs, pour restaurer la confiance dans le système scolaire et donner du sens à ces évaluations, il est indispensable de procéder systématiquement à leur publication ;
► responsabiliser davantage les chefs d’établissement notamment en leur donnant plus de marges de manœuvre pour constituer leur équipe pédagogique et élargir les postes dits « à profil ».
Pour cela, il faut renforcer la professionnalisation des personnels de direction et des gestionnaires d’établissement (par un mode de recrutement plus ouvert et une formation adaptée à leurs fonctions) et leur assurer un déroulement de carrière plus attractif afin qu’ils jouent pleinement leur rôle de manager et d’accompagnement de leur équipe pédagogique.
responsabiliser davantage le niveau déconcentré. Le niveau déconcentré a vocation à devenir l’échelon le plus pertinent de pilotage opérationnel du système éducatif
renforcer le rôle de l’échelon départemental pour qu’il décline à son niveau les orientations régionales (stratégie d’animation pédagogique, accompagnement des établissements...) et mettre en place une gestion des carrières des enseignants
développer une fonction ressources humaines, mise en œuvre jusqu’au niveau départemental, pour accompagner les personnels des établissements. Cela permettrait notamment d’accompagner les personnels avant que les difficultés ne surgissent mais également d’ouvrir les enseignants vers d’autres environnements professionnels, etc. ;
revoir la formation des enseignants afin qu’elle favorise l’exercice du métier mais aussi les mobilités professionnelles et la diversité des carrières
la formation initiale doit être revue selon plusieurs modalités
la formation continue doit elle aussi être repensée, en rendant certaines
formations obligatoires, en laissant le choix aux enseignants pour les autres et en effectuant les formations en dehors des heures de cours tout en les valorisant pour que les enseignants qui s’y rendent.
La proposition est donc d’intégrer un temps réservé à la formation, de 3 à 5 jours, pleinement intégrée aux obligations réglementaires de service avec sa valorisation. Contrepartieindispensable au caractère contraignant des formations, il convient d’améliorer la qualité des formations offertes et ouvrir davantage la formation des enseignants, notamment par la recherche. Les formations gagneraient notamment à développer les nouvelles pratiques d’enseignement, laissant davantage de place à l’interaction entre élèves et professeurs, et moins à la transmission de contenus sous une forme descendante
Le numérique constitue une solution temporaire pour assurer des formations de remplacement en cas d’absence d’un enseignant dans le secondaire par exemple.
Un préalable est d’anticiper la transformation des métiers (mixité physique et digital, personnalisation,...) et de former les enseignants au numérique pour leur permettre d’en saisir les avantages et les limites ;
augmenter le temps d’enseignement des enseignants du secondaire actuels avec un recours à deux heures supplémentaires, ce qui conduira à améliorer leurs rémunérations, et créer pour cela un nouveau corps d’enseignants qui pourrait se substituer progressivement à celui de professeur certifié. Pour ce nouveau corps, que les enseignants pourraient rejoindre sur la base du volontariat, le temps d’enseignement serait supérieur à celui des professeurs certifiés mais la rémunération serait également supérieure. Par ailleurs, on pourrait leur proposer des dynamiques de carrière plus intéressantes. Ce corps serait soumis à des obligations supplémentaires (bivalence, annualisation d’une partie du temps d’enseignement, obligation de remplacement dans l’intérêt du service) qui offriraient plus de souplesse aux chefs d’établissement.
Cela ne passe pas par l’attribution de ressources supplémentaires – le Comité ayant d’ailleurs identifié 300 M€ d’économies dans ce domaine. »
Les mots me manquent pour dire mon effroi à la lecture de ce rapport dont j’ai lu la partie éducation suite à un post de Kimberlite. Cirelli était membre de ce comité, entre parenthèses.
Pour ceux qui ne voudraient pas s’infliger cette purge, j’ai fait un florilège de ce qui y est préconisé pour l’éducation; et bqui a déjà commencé à être mis en application. Il m’est d’avis que si ne nous réveillons pas très vite, nous allons voir notre métier changer et nos conditions de travail se détériorer drastiquement. Cela dit, ils préparent déjà notre sortie, à nous les anciens, en nous préparant des portes de sortie... Je cite:
« Pour cela, notre ambition est de mobiliser tous les acteurs de l’éducation en :
► revalorisant le métier d’enseignant pour lui rendre son attractivité, avec une nouvelle vision de la carrière et du rôle dans l’équipe pédagogique.
Ces principes guident la proposition des réformes suivantes :
► mettre en place l’évaluation des établissements pour les responsabiliser,
Les évaluations porteraient sur un ensemble large de critères : résultats des élèves, conditions d’étude, sécurité et bien-être des élèves et des personnels, implication et animation des équipes, conditions matérielles, etc.
Par ailleurs, pour restaurer la confiance dans le système scolaire et donner du sens à ces évaluations, il est indispensable de procéder systématiquement à leur publication ;
► responsabiliser davantage les chefs d’établissement notamment en leur donnant plus de marges de manœuvre pour constituer leur équipe pédagogique et élargir les postes dits « à profil ».
Pour cela, il faut renforcer la professionnalisation des personnels de direction et des gestionnaires d’établissement (par un mode de recrutement plus ouvert et une formation adaptée à leurs fonctions) et leur assurer un déroulement de carrière plus attractif afin qu’ils jouent pleinement leur rôle de manager et d’accompagnement de leur équipe pédagogique.
responsabiliser davantage le niveau déconcentré. Le niveau déconcentré a vocation à devenir l’échelon le plus pertinent de pilotage opérationnel du système éducatif
renforcer le rôle de l’échelon départemental pour qu’il décline à son niveau les orientations régionales (stratégie d’animation pédagogique, accompagnement des établissements...) et mettre en place une gestion des carrières des enseignants
développer une fonction ressources humaines, mise en œuvre jusqu’au niveau départemental, pour accompagner les personnels des établissements. Cela permettrait notamment d’accompagner les personnels avant que les difficultés ne surgissent mais également d’ouvrir les enseignants vers d’autres environnements professionnels, etc. ;
revoir la formation des enseignants afin qu’elle favorise l’exercice du métier mais aussi les mobilités professionnelles et la diversité des carrières
la formation initiale doit être revue selon plusieurs modalités
la formation continue doit elle aussi être repensée, en rendant certaines
formations obligatoires, en laissant le choix aux enseignants pour les autres et en effectuant les formations en dehors des heures de cours tout en les valorisant pour que les enseignants qui s’y rendent.
La proposition est donc d’intégrer un temps réservé à la formation, de 3 à 5 jours, pleinement intégrée aux obligations réglementaires de service avec sa valorisation. Contrepartieindispensable au caractère contraignant des formations, il convient d’améliorer la qualité des formations offertes et ouvrir davantage la formation des enseignants, notamment par la recherche. Les formations gagneraient notamment à développer les nouvelles pratiques d’enseignement, laissant davantage de place à l’interaction entre élèves et professeurs, et moins à la transmission de contenus sous une forme descendante
Le numérique constitue une solution temporaire pour assurer des formations de remplacement en cas d’absence d’un enseignant dans le secondaire par exemple.
Un préalable est d’anticiper la transformation des métiers (mixité physique et digital, personnalisation,...) et de former les enseignants au numérique pour leur permettre d’en saisir les avantages et les limites ;
augmenter le temps d’enseignement des enseignants du secondaire actuels avec un recours à deux heures supplémentaires, ce qui conduira à améliorer leurs rémunérations, et créer pour cela un nouveau corps d’enseignants qui pourrait se substituer progressivement à celui de professeur certifié. Pour ce nouveau corps, que les enseignants pourraient rejoindre sur la base du volontariat, le temps d’enseignement serait supérieur à celui des professeurs certifiés mais la rémunération serait également supérieure. Par ailleurs, on pourrait leur proposer des dynamiques de carrière plus intéressantes. Ce corps serait soumis à des obligations supplémentaires (bivalence, annualisation d’une partie du temps d’enseignement, obligation de remplacement dans l’intérêt du service) qui offriraient plus de souplesse aux chefs d’établissement.
Cela ne passe pas par l’attribution de ressources supplémentaires – le Comité ayant d’ailleurs identifié 300 M€ d’économies dans ce domaine. »
- CeladonDemi-dieu
kézako ?ouvrir les enseignants vers d’autres environnements professionnels, etc. ;
No commentil convient d’améliorer la qualité des formations offertes
Autrement dit : davantage de bazar dans les classes svpLes formations gagneraient notamment à développer les nouvelles pratiques d’enseignement, laissant davantage de place à l’interaction entre élèves et professeurs, et moins à la transmission de contenus sous une forme descendante
+ assigné à résidence professionnelle de 7 h à 19 h comme en GB sans doute...augmenter le temps d’enseignement des enseignants du secondaire actuels avec un recours à deux heures supplémentaires, ce qui conduira à améliorer leurs rémunérations, et créer pour cela un nouveau corps d’enseignants qui pourrait se substituer progressivement à celui de professeur certifié. Pour ce nouveau corps, que les enseignants pourraient rejoindre sur la base du volontariat, le temps d’enseignement serait supérieur à celui des professeurs certifiés mais la rémunération serait également supérieure.
Nous y voilà.Cela ne passe pas par l’attribution de ressources supplémentaires – le Comité ayant d’ailleurs identifié 300 M€ d’économies dans ce domaine. »
Il y aurait bien une première suggestion aux concepteurs et rédacteurs de cet immonde produit : celui d'aller dare-dare prendre des cours de français. Payants. De leur poche. Et chers.
:baoum:
- Dame TartineNeoprof expérimenté
C'est très exactement la feuille de route du sinistre de l'Educnat. Il n'y a plus qu'à rajouter les petites cases et à les cocher.
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J'peux pas, j'ai piscine !
- LaotziSage
Rappelons que le rapport CAP22 n'est pas un rapport indépendant, c'est un rapport commandé par le gouvernement dès sa prise de fonction à l'été 2017 pour établir la feuille de route des réformes de l'Etat. C'est le vrai programme Macron en quelque sorte.
Laurent Bigorne, directeur de l'Institut Montaigne, proche de Blanquer, était membre de ce comité. Toute la partie éducation est donc complètement reprise des idées de cet institut (qui s'accordent très bien avec les lubies de Science Po et évidemment du privé).
Laurent Bigorne, directeur de l'Institut Montaigne, proche de Blanquer, était membre de ce comité. Toute la partie éducation est donc complètement reprise des idées de cet institut (qui s'accordent très bien avec les lubies de Science Po et évidemment du privé).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- MathadorEmpereur
Combien de temps avant que cela ne devienne « décentralisé » comme par magie, ce qui implique de financer l'école des pauvres avec l'argent des pauvres et l'école des riches avec l'argent des riches ?Yallahsabah a écrit:responsabiliser davantage le niveau déconcentré. Le niveau déconcentré a vocation à devenir l’échelon le plus pertinent de pilotage opérationnel du système éducatif
renforcer le rôle de l’échelon départemental pour qu’il décline à son niveau les orientations régionales (stratégie d’animation pédagogique, accompagnement des établissements...) et mettre en place une gestion des carrières des enseignants
Techniquement, le déconcentré est déjà le niveau principal du pilotage du système dit éducatif puisque l'on gère l'essentiel du secondaire (à l'exception des décisions concernant les carrières des agrégés) dans les rectorats et l'essentiel du primaire dans les DSDEN.
Cette volonté de faire plus de déconcentré est donc au mieux suspecte.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Avatar des AbyssesNiveau 8
Merci beaucoup, ce petit message m'a permis de maigrir .
Ils comptent rendre le métier plus attractif en faisant travailler plus... Si je ne m'abuse la tendance générale de nos élèves ( et donc des futurs enseignants ) est plutôt en faire le moins possible pour gagner un max.
Ils comptent rendre le métier plus attractif en faisant travailler plus... Si je ne m'abuse la tendance générale de nos élèves ( et donc des futurs enseignants ) est plutôt en faire le moins possible pour gagner un max.
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Il y a 10 catégories de personnes ceux qui connaissent le binaire, ceux qui connaissent le ternaire... et les autres.
N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- nonorenoNiveau 9
Dame Tartine a écrit:Il n'y a plus qu'à rajouter les petites cases et à les cocher.
Les petites cases, c'est l'application smartphone pour surveiller les ministres.
Il y a quelques mois pour le MEN... Ils en étaient à 53%. Si la transformation n'est pas assez rapide, une pression est mise sur les ministres.
Et dans la COP22, on trouve, on trouve... le PDG de Blackrock France ! La boucle est bouclée.
- CeladonDemi-dieu
Et Verdier-Molinié, elle n'y est pas, Verdier-Molinié ??
- nonorenoNiveau 9
Celadon a écrit:Et Verdier-Molinié, elle n'y est pas, Verdier-Molinié ??
https://www.liberation.fr/checknews/2018/06/06/qui-sont-les-membres-du-cap-22-et-quel-est-leur-parcours_1656855
Pas encore...
Mais bon, vu qu'il y a des représentants de l'institut montaigne... c'est la même chose que l'IFRAP.
- RendashBon génie
Avatar des Abysses a écrit:
Ils comptent rendre le métier plus attractif en faisant travailler plus...
Pas tout à fait, non. Disons plutôt que ce que les gens comme eux considèrent comme du travail (comités de ci, commissions de mi, réunions diverses, branlettes collectives) viendra remplacer notre travail, le vrai travail. Pour des parasites pareils, une réunion de concertation d'un comité de pilotage pour une commission de suivi est du travail, tandis que la relecture de Balzac ou l'analyse d'une oeuvre d'art n'en est pas.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CeladonDemi-dieu
https://www.liberation.fr/checknews/2020/01/02/la-reforme-des-retraites-represente-t-elle-un-cadeau-de-70-milliards-pour-les-fonds-de-pension_1771508Quoi qu’il en soit, et avant toute mesure corrective du gouvernement, si les hauts cadres veulent maintenir leurs droits à pension au même niveau qu’avant la réforme, il y a de fortes chances qu’ils souscrivent à des plans d’épargne retraite par capitalisation. Et s’ils consacrent (avec la part employeur) la même proportion de leur revenu à leurs droits à pension au-delà de trois plafonds Sécu, ce seront bien 4,8 milliards par an de cotisations en moyenne entre 2025 et 2040 qui iraient vers la capitalisation, soit 72 milliards en cumulé sur cette période. Et ce, sans compter les autres salariés qui, potentiellement inquiets, à tort ou à raison, par la réforme à venir, pourraient eux aussi souscrire à des dispositifs par capitalisation, dont le développement a été récemment encouragé par la loi Pacte de mai 2019.
- TFSFidèle du forum
Celadon a écrit:https://www.liberation.fr/checknews/2020/01/02/la-reforme-des-retraites-represente-t-elle-un-cadeau-de-70-milliards-pour-les-fonds-de-pension_1771508Quoi qu’il en soit, et avant toute mesure corrective du gouvernement, si les hauts cadres veulent maintenir leurs droits à pension au même niveau qu’avant la réforme, il y a de fortes chances qu’ils souscrivent à des plans d’épargne retraite par capitalisation. Et s’ils consacrent (avec la part employeur) la même proportion de leur revenu à leurs droits à pension au-delà de trois plafonds Sécu, ce seront bien 4,8 milliards par an de cotisations en moyenne entre 2025 et 2040 qui iraient vers la capitalisation, soit 72 milliards en cumulé sur cette période. Et ce, sans compter les autres salariés qui, potentiellement inquiets, à tort ou à raison, par la réforme à venir, pourraient eux aussi souscrire à des dispositifs par capitalisation, dont le développement a été récemment encouragé par la loi Pacte de mai 2019.
Et cela, ce ne sont pas des "smarties", comme ose le dire ce matin la secrétaire d'état à l'Economie !
- LefterisEsprit sacré
Oui, il y a eu des posts sur le sujet . Toutes les lubies évoquées jusqu'ici, que tu trouves dans différents fils, ça et là, vont tomber sur les fonctionnaires, et particulièrement sur les enseignants, en même temps. Précarisation, destruction du statut voire transformation, augmentation des ORS et des servitudes annexes, recrutement au profil, annualisation, désossage des disciplines.Yallahsabah a écrit:Bonjour à tous,
Les mots me manquent pour dire mon effroi à la lecture de ce rapport dont j’ai lu la partie éducation suite à un post de Kimberlite. Cirelli était membre de ce comité, entre parenthèses.
Pour ceux qui ne voudraient pas s’infliger cette purge, j’ai fait un florilège de ce qui y est préconisé pour l’éducation; et bqui a déjà commencé à être mis en application. Il m’est d’avis que si ne nous réveillons pas très vite, nous allons voir notre métier changer et nos conditions de travail se détériorer drastiquement. Cela dit, ils préparent déjà notre sortie, à nous les anciens, en nous préparant des portes de sortie... Je cite:
« Pour cela, notre ambition est de mobiliser tous les acteurs de l’éducation en :
► revalorisant le métier d’enseignant pour lui rendre son attractivité, avec une nouvelle vision de la carrière et du rôle dans l’équipe pédagogique.
Ces principes guident la proposition des réformes suivantes :
► mettre en place l’évaluation des établissements pour les responsabiliser,
Les évaluations porteraient sur un ensemble large de critères : résultats des élèves, conditions d’étude, sécurité et bien-être des élèves et des personnels, implication et animation des équipes, conditions matérielles, etc.
Par ailleurs, pour restaurer la confiance dans le système scolaire et donner du sens à ces évaluations, il est indispensable de procéder systématiquement à leur publication ;
► responsabiliser davantage les chefs d’établissement notamment en leur donnant plus de marges de manœuvre pour constituer leur équipe pédagogique et élargir les postes dits « à profil ».
Pour cela, il faut renforcer la professionnalisation des personnels de direction et des gestionnaires d’établissement (par un mode de recrutement plus ouvert et une formation adaptée à leurs fonctions) et leur assurer un déroulement de carrière plus attractif afin qu’ils jouent pleinement leur rôle de manager et d’accompagnement de leur équipe pédagogique.
responsabiliser davantage le niveau déconcentré. Le niveau déconcentré a vocation à devenir l’échelon le plus pertinent de pilotage opérationnel du système éducatif
renforcer le rôle de l’échelon départemental pour qu’il décline à son niveau les orientations régionales (stratégie d’animation pédagogique, accompagnement des établissements...) et mettre en place une gestion des carrières des enseignants
développer une fonction ressources humaines, mise en œuvre jusqu’au niveau départemental, pour accompagner les personnels des établissements. Cela permettrait notamment d’accompagner les personnels avant que les difficultés ne surgissent mais également d’ouvrir les enseignants vers d’autres environnements professionnels, etc. ;
revoir la formation des enseignants afin qu’elle favorise l’exercice du métier mais aussi les mobilités professionnelles et la diversité des carrières
la formation initiale doit être revue selon plusieurs modalités
la formation continue doit elle aussi être repensée, en rendant certaines
formations obligatoires, en laissant le choix aux enseignants pour les autres et en effectuant les formations en dehors des heures de cours tout en les valorisant pour que les enseignants qui s’y rendent.
La proposition est donc d’intégrer un temps réservé à la formation, de 3 à 5 jours, pleinement intégrée aux obligations réglementaires de service avec sa valorisation. Contrepartieindispensable au caractère contraignant des formations, il convient d’améliorer la qualité des formations offertes et ouvrir davantage la formation des enseignants, notamment par la recherche. Les formations gagneraient notamment à développer les nouvelles pratiques d’enseignement, laissant davantage de place à l’interaction entre élèves et professeurs, et moins à la transmission de contenus sous une forme descendante
Le numérique constitue une solution temporaire pour assurer des formations de remplacement en cas d’absence d’un enseignant dans le secondaire par exemple.
Un préalable est d’anticiper la transformation des métiers (mixité physique et digital, personnalisation,...) et de former les enseignants au numérique pour leur permettre d’en saisir les avantages et les limites ;
augmenter le temps d’enseignement des enseignants du secondaire actuels avec un recours à deux heures supplémentaires, ce qui conduira à améliorer leurs rémunérations, et créer pour cela un nouveau corps d’enseignants qui pourrait se substituer progressivement à celui de professeur certifié. Pour ce nouveau corps, que les enseignants pourraient rejoindre sur la base du volontariat, le temps d’enseignement serait supérieur à celui des professeurs certifiés mais la rémunération serait également supérieure. Par ailleurs, on pourrait leur proposer des dynamiques de carrière plus intéressantes. Ce corps serait soumis à des obligations supplémentaires (bivalence, annualisation d’une partie du temps d’enseignement, obligation de remplacement dans l’intérêt du service) qui offriraient plus de souplesse aux chefs d’établissement.
Cela ne passe pas par l’attribution de ressources supplémentaires – le Comité ayant d’ailleurs identifié 300 M€ d’économies dans ce domaine. »
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Pourquoi 3,14159Expert
Et quand je vois le profil du contractuel qui est arrivé il y a à peine un an ; 50 ans viré de son ancien emploi pour incompétence notoire (Pas de bol je le connaissais depuis longtemps dans cette entreprise qui accueille nos élèves.), je pense que nos politiques ont le champ libre pour cette destruction.
Sincèrement, à part une révolte sanglante entre temps, je ne me fais aucune illusion sur l'avenir sombre qui nous attend.
Sincèrement, à part une révolte sanglante entre temps, je ne me fais aucune illusion sur l'avenir sombre qui nous attend.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- nigousseHabitué du forum
Une grande partie de ce rapport est appliqué au LP: compétences à la place des notes, tout numérique et depuis la rentrée la réforme du LP qui mène progressivement à l'annualisation/globalisation ( en matière générale nous sommes déjà bivalents) donc rien de nouveau sous le soleil, ce qui est écrit est devenu mon quotidien!
- KimberliteExpert
Merci d'avoir eu le courage de transcrire ce que contient ce rapport. Personnellement, il ne m'a pas surpris sur les idées (c'est dans la droite ligne de ce qu'on trouve ailleurs), mais par la clarté de ce qui est préconisé (généralement, pour faire sa "pédagogie", comme ils disent, ils y mettent plus de formes), et par l'empressement que l'on ressent à ce que cette feuille de route soit suivie.
Je trouve que, de plus en plus, nos dirigeants osent tout, même l'indécence...
Je trouve que, de plus en plus, nos dirigeants osent tout, même l'indécence...
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- Spoiler:
- IphigénieProphète
Cap 2022...
oui, en effet...ayons ce cap en vue.
Pas besoin de longs rapports pour dire qu’une économie conséquente et salutaire serait de supprimer tous ces comités de crânes d’œuf dont la seule fonction est de justifier leur inutilité par les nuisances qu’il rêvent d’infliger aux autres....
oui, en effet...ayons ce cap en vue.
Pas besoin de longs rapports pour dire qu’une économie conséquente et salutaire serait de supprimer tous ces comités de crânes d’œuf dont la seule fonction est de justifier leur inutilité par les nuisances qu’il rêvent d’infliger aux autres....
- CeladonDemi-dieu
Si l'on instituait comme règle première que rien ne puisse être voté qui ne puisse être appliqué au votant... ça limiterait pas mal la casse.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Petit rappel sur le rapport Cap 22...
Ça éclaire le fameux Grenelle...
Ça éclaire le fameux Grenelle...
- Monsieur_TeslaNiveau 10
La retraite dans 15 ans
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Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- AlcyoneFidèle du forum
User12838 a écrit:
Pour ce nouveau corps, que les enseignants pourraient rejoindre sur la base du volontariat, le temps d’enseignement serait supérieur à celui des professeurs certifiés mais la rémunération serait également supérieure.
Déjà qu'on commence par rémunérer décemment les vacataires et les contractuels d'aujourd'hui avant de penser aux remplaçants de demain. Et qu'on n'ait pas besoin d'attendre plus de deux ans pour toucher nos ISSR quand on est TZR, ça serait un grand pas en avant pour nous permettre d'apprécier nos remplacements situés dans les départements voisins au nôtre.
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