- TiberiusNiveau 8
Sans faire de politique ni en partager les idées (politiques également), je trouve le constat plutôt juste dans l'ensemble.
https://www.upr.fr/actualite/crise-du-recrutement-a-leducation-nationale/
https://www.upr.fr/actualite/crise-du-recrutement-a-leducation-nationale/
S’il était honnête, M. Blanquer pourrait répondre que cette crise des vocations enseignantes résulte directement des politiques menées en matière de recrutement, de formation et de traitement des professeurs, à tous les niveaux d’enseignement, couplées aux conditions de travail qui se dégradent.
- trompettemarineMonarque
Certains aspects de l'article sont intéressants.
Personnellement, je finis par penser que les derniers gouvernements ont cherché et cherchent purement et simplement à détruire l'éducation nationale. Le but, encore non avoué, est que l' éducation quitte le champ du public et ne soit que privée, livrée aux startup numériques et ''disruptives'' (ça jette) pour faire de la garderie faussement high tech.
Grenelle n'a pas fini de nous cracher dessus, de faire en sorte que nous posions notre démission et que personne ne souhaite être professeur.
Pour le moment, ça marche.
Je n'ai pas pu m'empêcher, j'espère à tort, de penser que certains politiques se sont réjouis du suicide des collègues.
Personnellement, je finis par penser que les derniers gouvernements ont cherché et cherchent purement et simplement à détruire l'éducation nationale. Le but, encore non avoué, est que l' éducation quitte le champ du public et ne soit que privée, livrée aux startup numériques et ''disruptives'' (ça jette) pour faire de la garderie faussement high tech.
Grenelle n'a pas fini de nous cracher dessus, de faire en sorte que nous posions notre démission et que personne ne souhaite être professeur.
Pour le moment, ça marche.
Je n'ai pas pu m'empêcher, j'espère à tort, de penser que certains politiques se sont réjouis du suicide des collègues.
- HORAHabitué du forum
Article très intéressant, merci.
Je partage ton opinion, Trompettemarine. S'il y avait une volonté consistante d'avoir un service public d'instruction à la hauteur de ses missions, il est évident que depuis longtemps il y aurait eu une stratégie en ce sens. On aurait été pragmatiques en matière de méthodes pédagogiques, on n'aurait pas déclassé les enseignants en les appauvrissant et en laissant des "experts", aussi déconnectés que bien payés, faire n'importe quoi avec leur métier et les culpabiliser de façon indécente. Quand on voit l'estimation du marché à 7000 milliards, tout s'éclaire.
Je partage ton opinion, Trompettemarine. S'il y avait une volonté consistante d'avoir un service public d'instruction à la hauteur de ses missions, il est évident que depuis longtemps il y aurait eu une stratégie en ce sens. On aurait été pragmatiques en matière de méthodes pédagogiques, on n'aurait pas déclassé les enseignants en les appauvrissant et en laissant des "experts", aussi déconnectés que bien payés, faire n'importe quoi avec leur métier et les culpabiliser de façon indécente. Quand on voit l'estimation du marché à 7000 milliards, tout s'éclaire.
- amalricuNeoprof expérimenté
Très bon article. On pourrait en citer des extraits entiers mais à quoi bon ?
A lire en entier.
A lire en entier.
- SimeonNiveau 10
Je ne crois pas vraiment aux explications en mode privatisation organisée sur le long terme.
On est plutôt sur une baisse des coûts pour pouvoir annoncer des baisses d'impôts parce que ça marche d'un point de vu électoral.
Parce qu'il est plus simple de faire des économies sur les dos des enseignants que de chercher à faire des économies qui ont du sens.
Parce qu'il est plus vendeur de parler de pratiques pédagogiques innovantes que d'assurer des pratiques qui marchent vraiment.
Parce que les classes moyennes et plus sont bien contentes d'un système à deux vitesses où leurs enfants vont dans les lycées généraux de centre ville ou dans le privé et que les classes populaires ne se rendent pas compte qu'elles sont totalement flouées sur l'éducation.
Bref, le problème ce n'est pas quelques types à la tête de fonds de pensions qui espèrent se faire de la tune sur une privatisation dans 20 ans mais l'égoïsme et l'individualisme de monsieur tout le monde qui ne veut pas payer pour l'éducation des enfants des autres, surtout si c'est pour donner une chance aux enfants des classes populaires de s'en sortir aussi bien que les siens.
(Je dis bref, mais il y aurait beaucoup d'autres chose à dire, comme par exemple la pression d'un électorat âgé qui se moque bien des dépenses rentables dans 20 - 30 ans, etc.)
On est plutôt sur une baisse des coûts pour pouvoir annoncer des baisses d'impôts parce que ça marche d'un point de vu électoral.
Parce qu'il est plus simple de faire des économies sur les dos des enseignants que de chercher à faire des économies qui ont du sens.
Parce qu'il est plus vendeur de parler de pratiques pédagogiques innovantes que d'assurer des pratiques qui marchent vraiment.
Parce que les classes moyennes et plus sont bien contentes d'un système à deux vitesses où leurs enfants vont dans les lycées généraux de centre ville ou dans le privé et que les classes populaires ne se rendent pas compte qu'elles sont totalement flouées sur l'éducation.
Bref, le problème ce n'est pas quelques types à la tête de fonds de pensions qui espèrent se faire de la tune sur une privatisation dans 20 ans mais l'égoïsme et l'individualisme de monsieur tout le monde qui ne veut pas payer pour l'éducation des enfants des autres, surtout si c'est pour donner une chance aux enfants des classes populaires de s'en sortir aussi bien que les siens.
(Je dis bref, mais il y aurait beaucoup d'autres chose à dire, comme par exemple la pression d'un électorat âgé qui se moque bien des dépenses rentables dans 20 - 30 ans, etc.)
- NellGuide spirituel
trompettemarine a écrit:Certains aspects de l'article sont intéressants.
Personnellement, je finis par penser que les derniers gouvernements ont cherché et cherchent purement et simplement à détruire l'éducation nationale. Le but, encore non avoué, est que l' éducation quitte le champ du public et ne soit que privée, livrée aux startup numériques et ''disruptives'' (ça jette) pour faire de la garderie faussement high tech.
Grenelle n'a pas fini de nous cracher dessus, de faire en sorte que nous posions notre démission et que personne ne souhaite être professeur.
Pour le moment, ça marche.
Je n'ai pas pu m'empêcher, j'espère à tort, de penser que certains politiques se sont réjouis du suicide des collègues.
Je pense aussi que l'éducation, comme la plupart des services publics, subit cette volonté de démolition de la part du gouvernement dans le but de faire du fric. D'abord, on déstructure, on pointe du doigt les défauts qu'on a crée et du coup, on sort la privatisation comme un remède magique. tout y passe...
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- MarxouHabitué du forum
Cette réforme ne ressemble plus à rien (si tant est qu'elle ait ressemblé à quelque chose un jour): le gvt, acculé, est en de (re)garantir des régimes spéciaux à tout va, à toutes les catégories ayant des moyens de pression: aiguilleurs, pilotes, etc....sauf bien entendu aux fonctionnaires n'en ayant pas (profs, personnel soignant), et au privé: le système "universel" et "égalitaire" vendu par Macron (avec en plus l'aspect punitif de l'âge pivot ne concernant que les professions n'ayant pas les moyens de bloquer le pays) est une vaste galégade, un foutage de gueule sans nom. Je serais de droite, je l'aurais très mauvaise. Etant de gauche, je l'ai encore plus: les profs, méprisés, seront carrément paupérisés.
- amalricuNeoprof expérimenté
Qui peut alors sauver notre peau politiquement ?
Quand on pense que Macron rassemblait la moitié des intentions de vote du "corps enseignant" au 1er tour ...
Sommes-nous à ce point aveugle de confier le pouvoir à nos fossoyeurs ?
Quand on pense que Macron rassemblait la moitié des intentions de vote du "corps enseignant" au 1er tour ...
Sommes-nous à ce point aveugle de confier le pouvoir à nos fossoyeurs ?
- SeiferÉrudit
Il y en a encore qui le défendent.
Un qui vient de me bloquer sur twitter, par ailleurs. Alors qu'il hurlait à la censure des gauchistes, je me marre.
Un qui vient de me bloquer sur twitter, par ailleurs. Alors qu'il hurlait à la censure des gauchistes, je me marre.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- VerduretteModérateur
C'est vrai que le modèle éducatif américain, c'est merveilleux et ça donne envie .....
- CeladonDemi-dieu
Beaucoup l'ont été, les autres se sont montrés bisounounours quand ils ont réalisé que Macron d'une part avait été banquier en fusions/acquisitions et pas n'importe où, d'autre part était en poste au gvt depuis presque 4 ans et avait fait voter la loi El Khomeri pour ne pas lui donner son nom pour ne pas le galvauder vu le parti qu'il comptait en tirer ...amalricu a écrit:Qui peut alors sauver notre peau politiquement ?
Quand on pense que Macron rassemblait la moitié des intentions de vote du "corps enseignant" au 1er tour ...
Sommes-nous à ce point aveugle de confier le pouvoir à nos fossoyeurs ?
Eyes wide shut.
Qu'attendre donc ?
Ce qui arrive aujourd'hui. Mais ça, il fallait l'entendre quand on (on était quand même quelques-uns ici) l'a prédit...
Et de toute façon vu ce qu'il faut mobiliser comme énergie pour faire réagir les enseignants alors que leur retraite est menacée et comment ! je ne sais même pas s'il est pertinent de commenter le vote enseignant qui n'est plus, et de loin, ce qu'il était.
- TFSFidèle du forum
amalricu a écrit:Très bon article. On pourrait en citer des extraits entiers mais à quoi bon ?
A lire en entier.
+1000
- Dame JouanneÉrudit
Si Macron peut nous achever aujourd'hui, c'est parce qu'il bénéficie d'un travail de sape qui remonte à bien avant. Il est tentant de le désigner comme l' unique responsable mais il y a un tas de mesures et de réformes qui ont été prises avant lui et qui amènent à la possibilité de la situation actuelle. Pour moi, il s'agit d'une politique de très long terme menée dans la haute administration (pilotée par Bercy ?) qui profite de ce que Macron est très réceptif à leur discours pour achever le processus. Pour eux nous ne sommes qu'un poste de dépense inutile alors que déléguer l'éducation au privé serait bien plus simple et rentable.Celadon a écrit:Beaucoup l'ont été, les autres se sont montrés bisounounours quand ils ont réalisé que Macron d'une part avait été banquier en fusions/acquisitions et pas n'importe où, d'autre part était en poste au gvt depuis presque 4 ans et avait fait voter la loi El Khomeri pour ne pas lui donner son nom pour ne pas le galvauder vu le parti qu'il comptait en tirer ...amalricu a écrit:Qui peut alors sauver notre peau politiquement ?
Quand on pense que Macron rassemblait la moitié des intentions de vote du "corps enseignant" au 1er tour ...
Sommes-nous à ce point aveugle de confier le pouvoir à nos fossoyeurs ?
Eyes wide shut.
Qu'attendre donc ?
Ce qui arrive aujourd'hui. Mais ça, il fallait l'entendre quand on (on était quand même quelques-uns ici) l'a prédit...
Et de toute façon vu ce qu'il faut mobiliser comme énergie pour faire réagir les enseignants alors que leur retraite est menacée et comment ! je ne sais même pas s'il est pertinent de commenter le vote enseignant qui n'est plus, et de loin, ce qu'il était.
- ProtonExpert
Les réformes de l'EN sont conçues dans des bureaux, les derniers arbitrages dans des milieux feutrés, autour de petits cafés, entre gens déconnectés n'ayant aucune connaissance du terrain.
Je pense que ces gens n'ont pas vraiment de vue à long terme. Leur prêter des intentions de privatisation cachée (en plus, le "vrai" privé en France est rare), c'est beaucoup trop élaboré pour eux. Ces gens n'ont tout simplement aucune idée des conséquences de leurs réformes. Il suffit de voir celle de Blanquer ou même celle de NVB (les fameux EPI ...).En fait, chaque ministre à sa marotte et il faut attendre son départ pour lisser un peu les dégâts de son entêtement (c'est le cas d'un peu tous les ministres de nos jours ... ils ne connaissent rien, se font influencer sur un thème, s'accrochent à une idée et vont la porter jusqu'au bout, même si on leur démontre par a + b que c'est idiot). Voilà comment tout fonctionne. On saupoudre le tout de pédagogisme, de oui-oui, de bisounours, et on obtient l'Éducation Nationale du XXIe siècle.
Mon CdE m'expliquait avant de partir en vacances qu'il espérait que ça explose un peu avec les E3C à venir car il en a marre de la mise en place de cette réforme. Mais voyez-vous, je suis malheureusement convaincu que rien ne va exploser. La réforme va continuer jusqu'au prochain ministre ...
En plus, avec la réforme Blanquer, on va résoudre le problème de recrutement en maths.
Je pense que ces gens n'ont pas vraiment de vue à long terme. Leur prêter des intentions de privatisation cachée (en plus, le "vrai" privé en France est rare), c'est beaucoup trop élaboré pour eux. Ces gens n'ont tout simplement aucune idée des conséquences de leurs réformes. Il suffit de voir celle de Blanquer ou même celle de NVB (les fameux EPI ...).En fait, chaque ministre à sa marotte et il faut attendre son départ pour lisser un peu les dégâts de son entêtement (c'est le cas d'un peu tous les ministres de nos jours ... ils ne connaissent rien, se font influencer sur un thème, s'accrochent à une idée et vont la porter jusqu'au bout, même si on leur démontre par a + b que c'est idiot). Voilà comment tout fonctionne. On saupoudre le tout de pédagogisme, de oui-oui, de bisounours, et on obtient l'Éducation Nationale du XXIe siècle.
Mon CdE m'expliquait avant de partir en vacances qu'il espérait que ça explose un peu avec les E3C à venir car il en a marre de la mise en place de cette réforme. Mais voyez-vous, je suis malheureusement convaincu que rien ne va exploser. La réforme va continuer jusqu'au prochain ministre ...
En plus, avec la réforme Blanquer, on va résoudre le problème de recrutement en maths.
- Dame JouanneÉrudit
Je pensais la même chose il y a quelques années : juste des gens déconnectés et des ministres ignorants mais désireux de laisser leur nom à une réforme. Et cela doit être en partie la réalité. Mais il y a aussi une grande continuité sur le fond de toutes les réformes : moins d'heures, plus d''élèves, une dévalorisation générale de notre travail du salaire à nos compétences,... C' est cette remarquable continuité qui me fait penser à un "projet" de déléguer peu à peu l'enseignement au privé, en gardant une éducation "de base" la moins chère possible pour ceux qui ne pourront pas mettre leurs enfants dans le privé et quelques écoles prestigieuses pour l'image de marque. Il n'y a pas forcément de complot derrière : le désir de présenter des belles colonnes de compte et une indifférence à la qualité de l'éducation donnée à la majorité des français peuvent suffire. Et cela n'empêche pas une absence de vue sur le très long terme : c'est d'ailleurs aussi à mon avis pourquoi cette politique d'économies n'est jamais remise en cause à chaque réforme.
- KimberliteExpert
J'aimerais croire que tout ceci n'est lié qu'à de la maladresse, des egos surdimensionnés et des lubies personnelles de nos dirigeants. Ceci dit, quand on réalise ce qu'est HEP Education, le fameux Think Tank pour lequel Delevoye travaillait, on voit les enjeux:
http://www.hep-education.com/
http://www.hep-education.com/membres/
Apprentissage, soutien scolaire, formation en alternance, orientation, et même formation des personnes en situation de handicap représentent des marchés pour ces gens-là!
http://www.hep-education.com/
http://www.hep-education.com/membres/
Apprentissage, soutien scolaire, formation en alternance, orientation, et même formation des personnes en situation de handicap représentent des marchés pour ces gens-là!
_________________
- Spoiler:
- Dame JouanneÉrudit
Une éducation de qualité coûte cher. Je pense que certains en haut lieu croient avoir trouvé la solution miracle : déléguer une grande partie de cette tâche au privé, conserver une éducation à minima pour les plus pauvres et ainsi diminuer largement les dépenses de l'état sur l'éducation. Et si en plus il y a moyen de faire du profit dans le marché de l'éducation qui s'ouvre... Je connais mal, mais la même politique semble à l'œuvre pour la santé. Ce qui est étrange c'est que cette politique est à l'opposé de celle suivie par les pays scandinaves que l'on nous cite si souvent en exemple...
- JacqGuide spirituel
Proton a écrit: [...]
Mon CdE m'expliquait avant de partir en vacances qu'il espérait que ça explose un peu avec les E3C à venir car il en a marre de la mise en place de cette réforme. Mais voyez-vous, je suis malheureusement convaincu que rien ne va exploser. La réforme va continuer jusqu'au prochain ministre ...
En plus, avec la réforme Blanquer, on va résoudre le problème de recrutement en maths.
J'aurais souhaité entendre le syndicat majoritaire des personnels de direction se prononcer clairement contre les réformes (général et pro) mais je n'ai rien entendu. A quoi sert ce syndicat ? Bon, pas la peine de me répondre, j'ai ma réponse toute faite.
Pour revenir à l'article.
Crise de recrutement certes, qui va s'accroître encore, certes... mais crise des vocations aussi. Lorsque j'entends dans mon petit établissement un collègue sur dix indiquer qu'il va quitter l'Education nationale ou le métier (certains souhaitant rester dans l'EN...) à cause des réformes toutes plus désastreuses les unes que les autres, on pourrait s'inquiéter plus largement. Ajoutons à ce à ce 1/10e (sur 50) 3 collègues qui sont déjà reconvertis ou en phase de reconversion. 8 sur une cinquantaine, cela fait beaucoup.
Tous sont des collègues aguerris, sérieux et désireux de transmettre un savoir, qu'il soit général ou en matières pro et qui sont dégoutés par la formation qu'ils offrent maintenant aux élèves et qui va empirer avec la réforme de l'enseignement professionnel et sa mascarade de mesures bidons, démagogiques, et totalement en inéquation avec le monde professionnel.
Il ne s'agit pas seulement de collègues des matières générales (qui se font le plus massacrées... encore à Noël lorsque l'on ma demandé gentiment "alors qu'est-ce que tu enseignes à tes élèves", j'ai répondu : "plus rien !") mais aussi des collègues de matières pro, venus du privé pour transmettre leurs compétences dans le métier qu'ils aiment (ce ne sont pas des chômeurs en reconversion par dépit ceux-là) et qui (au bout de cinq années seulement pour l'une) ne pensent plus qu'à une chose : repartir !
Mais ce sont des professionnels avec des exigences ! Oui mais l'exigence cela fait longtemps qu'elle n'est plus que sur le papier, le "flyer publicitaire destiné aux médias".
En plus, dans mon établissement, ne s'ajoute pas la question de la discipline comme dans certains, nous sommes dans un établissement réputé "facile" (même si ce n'est pas le cas pour toutes les classes, tout de même). Alors qu'est-ce cela pourrait être dans un établissement "dur" !
Les seuls enseignants qui continuent tranquillement sans jamais se plaindre de l'état de notre métier (outre de dire "le niveau baisse" et de gémir en salle des prof) sont les fainéants avérés qui attendent juste leur petit salaire en fin de mois et se moquent totalement de la formation professionnelle de leurs élèves.
Ce ne sont pas les dix milliards promis par Blanquer, étalés sur plus d'une dizaine d'années sans doute, qui ne vont toucher que certains, qui sont risibles (155 milliards de budget annuel pour l'EN ?) qui vont changer grand chose au recrutement.
Le lien évoque la formation des enseignants. Le problème n'est pas la formation des enseignants, leur apprendre à être de bons perroquets des Sciences de l'Edu, c'est la formation de base et disciplinaire. Donc c'est le niveau réel du bac, ce qui peut être enseigner réellement à la fac, le contenu de la licence et des masters bidons. Rien ne va. La seule chose que sait faire le ministère c'est de cacher la poussière sous le tapis.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jacq a écrit:
Le lien évoque la formation des enseignants. Le problème n'est pas la formation des enseignants, leur apprendre à être de bons perroquets des Sciences de l'Edu, c'est la formation de base et disciplinaire. Donc c'est le niveau réel du bac, ce qui peut être enseigner réellement à la fac, le contenu de la licence et des masters bidons. Rien ne va. La seule chose que sait faire le ministère c'est de cacher la poussière sous le tapis.
Je suis bien d'accord avec presque tout ce que tu dis, mais — vu le taux d'échec dans les licences, je ne suis vraiment pas certain que… bref…
_________________
Si tu vales valeo.
- JacqGuide spirituel
epekeina.tes.ousias a écrit:Jacq a écrit:
Le lien évoque la formation des enseignants. Le problème n'est pas la formation des enseignants, leur apprendre à être de bons perroquets des Sciences de l'Edu, c'est la formation de base et disciplinaire. Donc c'est le niveau réel du bac, ce qui peut être enseigner réellement à la fac, le contenu de la licence et des masters bidons. Rien ne va. La seule chose que sait faire le ministère c'est de cacher la poussière sous le tapis.
Je suis bien d'accord avec presque tout ce que tu dis, mais — vu le taux d'échec dans les licences, je ne suis vraiment pas certain que… bref…
Oui, mais le taux d'échec en licence vient aussi du niveau de nos bacheliers, généraux, techno, et professionnels !
- LefterisEsprit sacré
Je viens de voir ce fil (j'ai pas toujours internet en ce moment...) et je trouve que cet article balaie parfaitement , de manière référencée et argumentée, la quasi totalité des problèmes qui tuent ce métier.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- formateurTICENiveau 2
De mon côté avec 30 ans de moins je n'aurai jamais voulu devenir prof !
Un boulot ingrat et trop mal payé !!
Un boulot ingrat et trop mal payé !!
- Premier et second degrés : La crise du recrutement ne s'arrange pas
- Articles du Monde sur la crise du recrutement et l'engagement des enseignants
- Crise du recrutement, ça commence à se voir...
- Crise des vocations : bientôt un recrutement des enseignants à bac + 3 ?
- On ne peut pas parler de crise du recrutement en lettres classiques.
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