Neo défi lecture 2020 - Ici, on papote !

Pour le défi 2, un livre d'entretiens, et aussi pour le 20 (un livre qui parle d'écriture) : Un condamné à vivre s’est échappé d’Yves Navarre avec Pierre Salducci (1997).
  Cet ouvrage regroupe la retranscription de plusieurs prises de parole d’Yves Navarre en 1989 (année au cours de laquelle, déçu de la France, il va s’installer au Québec) : deux conférences données près de Lyon et à l’université de Montréal, et un entretien radiophonique. Il reproduit aussi un poème de 35 pages, « Le bureau des enfants perdus », et les questions-réponses qui l’accompagnaient lorsqu’il a été publié cette année-là dans la revue Nyx. C’est le directeur de cette revue, Pierre Salducci, qui a mis en forme ces différents textes après le suicide d’Yves Navarre (en 1994) et qui les présente ; il parle de leur auteur avec une grande justesse.
  Dans ces entretiens, Yves Navarre évoque notamment son Goncourt pour Le jardin d’acclimatation, l’AVC qui l’a paralysé pendant un an, son rejet du qualificatif d’«écrivain homosexuel», son rapport à l’écriture… Pour qui connaît l’œuvre et la personnalité d’Yves Navarre, c’est très intéressant. J’en avais déjà parlé ici, c’est un écrivain que j’aime beaucoup.

Pour le défi 28 : Femmes fortes, j'ai lu Sorcières : la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet.
Il s'agit d'un essai sur la figure de la sorcière. Après une intro dans laquelle l'auteur s'interroge sur ces femmes qui ont été accusées, torturées, éliminées (et où on apprend que contrairement aux idées reçues, c'est surtout pendant la Renaissance et non au Moyen Age que cette chasse a eu lieu, et que ce sont surtout des tribunaux civils et non les religieux qui se sont acharnés sur elles) et retient trois "types" de sorcières.
Elle évoque donc la femme indépendante (puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées), la femme sans enfant (puisque contrôler sa fécondité semblait diabolique) et la femme âgée (objet d'horreur).

C'est une amie qui m'a fait découvrir Mona Chollet et je ne peux que vous conseiller mille fois la lecture de cet essai. C'est passionnant, ça se dévore !

Je valide deux nouveaux défis:
13. Un livre qui évoque la chance ou la malchance. Tome III de La Passe-miroir, La mémoire de Babel., de Christelle Dabos.
J'ai vraiment bien aimé ces retrouvailles avec l'univers de Christelle Dabos, j'ai attaqué le tome IV et dernier.
Je l'aurais bien mis pour l'item "livre dans lequel se produit une métamorphose", mais j'avais déjà l'ouvrage de Rébéca Dautremer! Cela dit plusieurs personnages dans ce tome sont vraiment porteurs de poisse, donc cela convient pour cet item.
Pour ceux qui l'auraient déjà lu mais voudraient se rafraichir la mémoire avant d'attaquer le 4, je conseille les hilarants résumés en images:
http://www.passe-miroir.com/2019/11/15/resume-illustre-du-tome-3/

29. Pardonner (ou pas).Une maison de poupée, d'Ibsen
Je n'avais jamais lu cette pièce, je l'ai fait pour le boulot. J'ai beaucoup aimé et vraiment, la question du pardon est au cœur de la pièce. Qui doit pardonner à qui? Je l'ai lu pour préparer une sortie scolaire, qui n'aura pas lieu vu le contexte... Au moins j'ai découvert un classique!

Pour l'item, livre dans lequel se produit une métamorphose : Harry Potter et la chambre des secrets.
Quelqu'un veut un résumé ?

Écusette de Noireuil a écrit:Je valide deux nouveaux défis:

http://www.passe-miroir.com/2019/11/15/resume-illustre-du-tome-3/

29. Pardonner (ou pas).Une maison de poupée, d'Ibsen
Je n'avais jamais lu cette pièce, je l'ai fait pour le boulot. J'ai beaucoup aimé et vraiment, la question du pardon est au cœur de la pièce. Qui doit pardonner à qui? Je l'ai lu pour préparer une sortie scolaire, qui n'aura pas lieu vu le contexte... Au moins j'ai découvert un classique!

J'adore cette pièce; à mon avis elle convient aussi pour femme forte!

Défi 8, Un roman dont la trame se déroule sur plusieurs années : L'histoire comique de Francion, Charles Sorel

Sorel a écrit:J'estois entré au logis, et ayant trouvé Fleurance sur les degrez, qui me fit monter a sa garderobbe, où je la baisay tout a mon aise, la jettay sur son lict, et fis tant d'efforts que j'entray en un lieu serré et estroit, où je pense qu'il n'y avoit encore que ses doigts qui eussent marqué mon logis.
Mais la chance se tourne, et le destin se montre incontinent notre adverse partie. Luce ayant envie de pisser, sort de sa chambre et s'en vient a la garderobbe où nous estions, dont elle ouvre la porte avec un passe par tout, cependant que je suis fort fasché d'estre contraint par ceste surprise, de retirer le mien de la serreure de l'honneur de Fleurance que je crochetois.

Les aventures, souvent burlesques, d'un jeune noble au XVIIe siècle.
C'était plus sympa que je ne m'y attendais. C'est assez drôle, avec un humour souvent grivois, et ça donne un bon aperçu de ce à quoi pouvait ressembler la vie quotidienne à l'époque. Ça manque quand même d'un véritable intérêt dramatique à mon sens, j'avais l'impression de lire un enchaînement de scènes et de péripéties sans liens ni but. Si vous ne l'avez jamais lu, ce n'est sans doute pas une très grosse lacune, mais si vous avez l'occasion, n'hésitez pas.

Verdict : divertissant

Sinon, j'ai commencé aujourd'hui mon prochain défi (Le collier miraculeux, Martha Grimes, 1983), et je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager cette citation

Grimes a écrit:Un roulement ! hurla Racer. Je sais parfaitement qu'il existe un roulement. Mais Perkins est à l'hôpital et Jenkins est au lit avec une de ces grippes que les Chinetoques refilent à toute la planète.

Les coïncidences, parfois...

En parlant de lecture écho, j'ai vu que La Peste est sold out sur Amazon.

lulucastagnette a écrit:En parlant de lecture écho, j'ai vu que La Peste est sold out sur Amazon.

Idem pour Le Hussard sur le toit et Peste et choléra"

Sold out ?

Delia a écrit:Sold out ?

Épuisé.

En rupture de stock Délia.

Ryuzaki a écrit:Défi 8, Un roman dont la trame se déroule sur plusieurs années : L'histoire comique de Francion, Charles Sorel

Sorel a écrit:J'estois entré au logis, et ayant trouvé Fleurance sur les degrez, qui me fit monter a sa garderobbe, où je la baisay tout a mon aise, la jettay sur son lict, et fis tant d'efforts que j'entray en un lieu serré et estroit, où je pense qu'il n'y avoit encore que ses doigts qui eussent marqué mon logis.
Mais la chance se tourne, et le destin se montre incontinent notre adverse partie. Luce ayant envie de pisser, sort de sa chambre et s'en vient a la garderobbe où nous estions, dont elle ouvre la porte avec un passe par tout, cependant que je suis fort fasché d'estre contraint par ceste surprise, de retirer le mien de la serreure de l'honneur de Fleurance que je crochetois.

Les aventures, souvent burlesques, d'un jeune noble au XVIIe siècle.
C'était plus sympa que je ne m'y attendais. C'est assez drôle, avec un humour souvent grivois, et ça donne un bon aperçu de ce à quoi pouvait ressembler la vie quotidienne à l'époque. Ça manque quand même d'un véritable intérêt dramatique à mon sens, j'avais l'impression de lire un enchaînement de scènes et de péripéties sans liens ni but. Si vous ne l'avez jamais lu, ce n'est sans doute pas une très grosse lacune, mais si vous avez l'occasion, n'hésitez pas.

Verdict : divertissant

Sinon, j'ai commencé aujourd'hui mon prochain défi (Le collier miraculeux, Martha Grimes, 1983), et je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager cette citation

Grimes a écrit:Un roulement ! hurla Racer. Je sais parfaitement qu'il existe un roulement. Mais Perkins est à l'hôpital et Jenkins est au lit avec une de ces grippes que les Chinetoques refilent à toute la planète.

Les coïncidences, parfois...

Ryuzaki

Pour le défi 15 un livre avec une couverture multicolore et / ou bariolée, j'ai lu Rendez-vous avec le crime, tome 1 de la série les détectives du Yorkshire de Julia Chapman :


Je l'ai choisi exprès pour ce défi, sans connaître ni l'auteur ni la série, et ce fut une lecture agréable, pas le roman de l'année mais j'ai passé un bon moment. L'intrigue est simple mais bien ficelée et comme j'aime beaucoup l'atmosphère des petites villes anglaises j'ai pris plaisir à vivre quelques jours avec les habitants de Bruncliffe.

L'intrigue en quelques mots : policier, Samson revient dans sa ville natale Bruncliffe qu'il avait quittée 14 ans plus tôt. Il y ouvre une petite agence de détective et enquête rapidement sur le décès d'un jeune homme dont la mère ne croit pas au suicide. Rapidement il établit un lien avec d'autres morts d'abord passées pour accidentelles ...

Cette série s'améliore un peu avec les suivants; c'est agréable, ça détend mais ça ne laisse effectivement pas un souvenir impérissable...

J'aime bien cette série, comme celle des Agatha Raisin ou Hamish MacBeth. C'est sympa et ça détend.

Bonjour à tous,
merci le confinement, j'ai lu Au revoir là-haut de Pierre Lemaître qui remplit pour le moment le défi n°8 Un roman dont la trame se déroule sur plusieurs années (1918-1920). Le livre n'est sans doute plus à présenter, je suis toujours en retard avec les prix littéraires et les grands succès de librairie. J'ai beaucoup aimé le style, l'humour, je crois que j'ai ri à chaque page, malgré les moments sordides ou cruels, il reste toujours au moins une phrase tellement bien trouvée que c'en est un régal. Avantage du confinement : le temps de  lire. Inconvénient : faire avec les moyens du bord. La médiathèque était fermée dès samedi matin, je n'avais pas anticipé. Heureusement, il me reste un sac de documents empruntés.

C'est certainement le seul avantage à ce confinement. Je vais pouvoir me mettre à jour dans mes lectures. Ma bibliothèque personnelle regorge de livres que je n'ai pas encore lus et que je désespérais de pouvoir lire un jour.
Une fois mon devoir pédagogique quotidien accompli, je m'y mets:

lulucastagnette a écrit:J'aime bien cette série, comme celle des Agatha Raisin ou Hamish MacBeth. C'est sympa et ça détend.

Oui! pour moi
1) les Agatha Raisin
2) les Samson et Delilah
3) les Hamish (mais ils s'améliorent aussi plus ça avance je trouve)

Dans le même style: les enquêtes des soeurs Midford et "son espionne royale".

Achevé, pour le défi Nature Writing, La Route du retour, de Jim Harrison.
C'est une espèce de suite à Dalva, dont on retrouve les personnages à différentes périodes de leur vie. Le récit est composite, formé des journaux de plusieurs personnages. Mais l'intrigue est bien plus éclatée que dans Dalva qui, malgré sa construction particulière, se concentrait surtout sur l'histoire burlesque du professeur, celle, tragique, de l'ancêtre et sa relation aux Indiens, et les amours de Duane et Dalva, trois fils habilement tressés. Tout cela est repris dans La Route du retour, mais de façon très éclatée, trop à mon goût, avec de perpétuelles digressions, des souvenirs dans les souvenirs... Du coup, j'ai eu plus de mal à entrer dans l'histoire. Mais j'ai finalement apprécié les retrouvailles avec ces personnages forts et attachants, et leur vision du monde si particulière. Finalement, le roman parle surtout de la mort, des deuils et de la façon dont chacun invente un sens à une vie si passagère. Après Anna, soror, j'aurai eu ma dose de réflexion existentielle. L'épidémie de coronavirus peut sévir : je l'accueillerai avec la placidité du philosophe...
Convient aussi pour Roman dont l'histoire se déroule sur plusieurs années, femmes fortes.

Défi 38, Un livre dont le titre mentionne un vêtement ou un accessoire vestimentaire : Le collier miraculeux, Martha Grimes

Grimes a écrit:Elle tenta de l'écarter d'un coup de pied, car elle éprouvait à son égard une franche antipathie. Le chien prit ce geste malveillant pour une invitation à une petite partie entre amis. Il aboya et laissa tomber l'os à ses pieds. Miss Craigie s'apprêtait à le dégager à la manière d'un footballeur, quand sa chaussure s'immobilisa en plein vol. Elle venait de comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un os, mais d'un doigt.

Le paisible petit village de Littlebourne est en émoi : une des habitantes a été tuée alors qu'elle jouait du violon dans le métro londonien, des gens ont reçu des lettres anonymes et une jeune fille a été retrouvée morte dans la forêt, avec une main coupée. Pour résoudre ces énigmes, le commissaire Jury, assisté de son ami Melrose Plant, se rend sur les lieux.
Bon, vous l'aurez compris, il s'agit d'un roman policier on ne peut plus classique. Sa valeur réside surtout dans la peinture de personnages hauts en couleur, avec leurs manies. On passe un bon moment, sans toutefois avoir forcément envie de le relire une fois l'énigme résolue.

Verdict : fait passer le temps agréablement

Adren a écrit:Bonjour à tous,
merci le confinement, j'ai lu Au revoir là-haut de Pierre Lemaître qui remplit pour le moment le défi n°8 Un roman dont la trame se déroule sur plusieurs années (1918-1920). Le livre n'est sans doute plus à présenter, je suis toujours en retard avec les prix littéraires et les grands succès de librairie. J'ai beaucoup aimé le style, l'humour, je crois que j'ai ri à chaque page, malgré les moments sordides ou cruels, il reste toujours au moins une phrase tellement bien trouvée que c'en est un régal. Avantage du confinement : le temps de  lire. Inconvénient : faire avec les moyens du bord. La médiathèque était fermée dès samedi matin, je n'avais pas anticipé. Heureusement, il me reste un sac de documents empruntés.

Tu dois absolument lire la suite ! LEs couleurs de l'incendie, c'est encore plus grinçant...

Moi je suis frustrée je peux moins lire que d'habitude avec trois petits écoliers à faire travailler...

Merci Lulu, j'y compte bien, je l'ai aussi.

Bonjour,
Comme il faut bien s'occuper pendant cette période de confinement, je découvre des livres.
Donc ma dernière lecture est un livre d'une autrice autoédité.
Le livre à pour titre Lumière avec comme autrice Christelle Saïani.
Livre commandable sur pratiquement toutes les plateforme de commande en ligne.
Je vous souhaite de bonnes lectures durant ces temps complexes.
Courage à vous.

@roche Ce fil est réservé au défi lecture, il existe en revanche un fil « Nos dernières lectures » sur le forum.

Pour le défi n°16 (un livre représentatif du romantisme), j'ai lu, ou plutôt relu, l'incontournable et monumental Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.
J'ai été de nouveau transportée par le souffle de l'écriture, les personnages… Quelques considérations d'ordre historique un peu longuettes à mon goût; je trouve que cela brise un peu la fabula. L'impression d'ensemble est toutefois toujours aussi forte.