- VerduretteModérateur
France 2 a diffusé mercredi soir un documentaire glaçant sur l'accès des jeunes à la pornographie la plus trash, et quand je dis "jeunes" on parle d'enfants et non plus d'ados : la moyenne d'âge du premier contact avec la pornographie serait aujourd'hui de 10 ans. Des enfants de 8/9 ans vont visionner et se trouvent parfois entraînés sur des "chats" parallèles, faisant des photos d'eux-mêmes pour des adultes.
https://www.france.tv/documentaires/societe/1074755-pornographie-un-jeu-d-enfant.html
Les témoignages font froid dans le dos, surtout quand on se rend compte à quel point nos propres enfants qu'on pensait protéger /protégés peuvent y être confrontés à tout moment et sans forcément qu'on s'en rende compte tout de suite, car la honte ressentie les empêche souvent de venir en parler. Les professionnels présents rappellent à quel point c'est grave et inquiétant, avec de plus en plus de jeunes qui considèrent que le porno est représentatif de la vie amoureuse, qu'ils "doivent" faire ce qu'on y voit pour être un "bon coup". Le côté affectif disparaît de plus en plus au profit d'une culture de la performance. Des gamines de 11/12 ans, contraintes ou non, font des "nude", des vidéos qu'elles envoient inconsidérément sur Snapchat ou autres.
Des collèges font venir des professionnels pour aborder le sujet dès la 4ème suite à des fellations collectives dans les toilettes ...
Ils souhaiteraient une gestion des contenus via les les fournisseurs d'accès, l'interdiction du porno gratuit diffusé à tout va, mais ce n'est pas facile à obtenir, il en vient de partout y compris de zones non réglementées. Donc, en aval, ils conseillent évidemment l'usage du contrôle parental, la limitation des écrans, surtout dans la chambre, et la sensibilisation dès le plus jeune âge... à l'école pour que ça touche ceux que leurs parents ne protègent pas.
J'avoue l'idée de faire de l'éducation sexuelle, comme conseillé, à partir de la GS, me glace un peu. Je précise qu'il serait surtout question, à cet âge, du rapport fille-garçon, du respect du corps de l'autre, de la notion de refus ou d'acceptation. En même temps, il est important de faire passer le message que ce n'est pas ça, faire l'amour et aimer, avant ce fatidique premier contact avec le porno qui a maintenant presque toujours lieu à l'âge de l'élémentaire.
Comme pour la drogue ou l'alcool, 10% environ deviennent addicts. (et à ce propos un autre documentaire sur les addictions montre que certains jeunes ont commencé avec leurs parents. Je l'ignorais. C'est pareil, hélas, pour le porno. On faisait bien une croisade contre l'alcoolisme dans les écoles à la fin du XIXème siècle. Je comprends bien l'utilité de l'école dans cette histoire, mais je ne trouve pas évident d'aborder ce sujet bien plus intime, surtout avec de jeunes enfants.
Qu'en pensez-vous ?
https://www.france.tv/documentaires/societe/1074755-pornographie-un-jeu-d-enfant.html
Les témoignages font froid dans le dos, surtout quand on se rend compte à quel point nos propres enfants qu'on pensait protéger /protégés peuvent y être confrontés à tout moment et sans forcément qu'on s'en rende compte tout de suite, car la honte ressentie les empêche souvent de venir en parler. Les professionnels présents rappellent à quel point c'est grave et inquiétant, avec de plus en plus de jeunes qui considèrent que le porno est représentatif de la vie amoureuse, qu'ils "doivent" faire ce qu'on y voit pour être un "bon coup". Le côté affectif disparaît de plus en plus au profit d'une culture de la performance. Des gamines de 11/12 ans, contraintes ou non, font des "nude", des vidéos qu'elles envoient inconsidérément sur Snapchat ou autres.
Des collèges font venir des professionnels pour aborder le sujet dès la 4ème suite à des fellations collectives dans les toilettes ...
Ils souhaiteraient une gestion des contenus via les les fournisseurs d'accès, l'interdiction du porno gratuit diffusé à tout va, mais ce n'est pas facile à obtenir, il en vient de partout y compris de zones non réglementées. Donc, en aval, ils conseillent évidemment l'usage du contrôle parental, la limitation des écrans, surtout dans la chambre, et la sensibilisation dès le plus jeune âge... à l'école pour que ça touche ceux que leurs parents ne protègent pas.
J'avoue l'idée de faire de l'éducation sexuelle, comme conseillé, à partir de la GS, me glace un peu. Je précise qu'il serait surtout question, à cet âge, du rapport fille-garçon, du respect du corps de l'autre, de la notion de refus ou d'acceptation. En même temps, il est important de faire passer le message que ce n'est pas ça, faire l'amour et aimer, avant ce fatidique premier contact avec le porno qui a maintenant presque toujours lieu à l'âge de l'élémentaire.
Comme pour la drogue ou l'alcool, 10% environ deviennent addicts. (et à ce propos un autre documentaire sur les addictions montre que certains jeunes ont commencé avec leurs parents. Je l'ignorais. C'est pareil, hélas, pour le porno. On faisait bien une croisade contre l'alcoolisme dans les écoles à la fin du XIXème siècle. Je comprends bien l'utilité de l'école dans cette histoire, mais je ne trouve pas évident d'aborder ce sujet bien plus intime, surtout avec de jeunes enfants.
Qu'en pensez-vous ?
- VolubilysGrand sage
Vu le nombre d'enfants qui ont accès sans aucun contrôle à Internet, avec souvent leur propre tablette dès 4 ou 5 ans, cela ne m'étonne pas (même si je suis horrifiée/choquée).
Sinon sujet délicat à aborder avec des élèves d'élémentaire, et la réaction de certains parents risque d'être très violente aussi...
Sinon sujet délicat à aborder avec des élèves d'élémentaire, et la réaction de certains parents risque d'être très violente aussi...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- VerduretteModérateur
Je suis bien d'accord. Même si mes enfants sont adultes ou presque (pour la dernière) aujourd'hui, j'essaye de voir cela sous l'angle de parent. Pas évident. D'ailleurs la dernière est justement revenue un jour du collège (5ème, il y a donc 7 ans) en me demandant ce qu'était un 69, une de ses copines lui ayant aimablement conseillé d'en faire un avec un de leurs camarades... Nous avons eu une longue conversation, même si je n'étais pas ravie.
- sifiÉrudit
C'est vraiment terrible. On croit protéger ses enfants, on essaie de leur parler, et on se rend compte qu'ils sont exposés malgré tout. Je me souviens d'élèves de 5ème (12 ans!!) qui regardaient régulièrement Game of Thrones et en parlaient à tout va au collège, faisant passer ceux qui connaissaient pas pour des nuls... ou du fait que tous les 6èmes avaient déjà entendu parler de Jacquie et Michel...
- Thalia de GMédiateur
Je ne vais pas t'avancer si je donne mon témoignage.
Un soir en conseil de classe de 6e, j'ai évoqué l'accès trop facile des élèves à internet et j'ai dit d'un ton glacial que certains enfants avaient vu sans aucun doute plus de porno que moi. Silence horrifié des parents.
Je suis persuadée qu'il faut commencer par faire prendre à un certain nombre de parents conscience du phénomène et les amener à être vigilants. Ce n'est pas une mince affaire.
Un soir en conseil de classe de 6e, j'ai évoqué l'accès trop facile des élèves à internet et j'ai dit d'un ton glacial que certains enfants avaient vu sans aucun doute plus de porno que moi. Silence horrifié des parents.
Je suis persuadée qu'il faut commencer par faire prendre à un certain nombre de parents conscience du phénomène et les amener à être vigilants. Ce n'est pas une mince affaire.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- sifiÉrudit
De toute façon, dans la mesure où ils ont libre accès dans leur chambre à leur portable/ tablette/ ordinateur, les parents ne peuvent exercer aucun contrôle.
- ZagaraGuide spirituel
Ovidie a fait un excellent documentaire sur la consommation de pornographie par les pré-ado : à voir.
Il est plus mesuré que "halala la société s'effondre what about the children ?" tout en prenant au sérieux les formes et les conséquences réelles du phénomène. C'est un docu et pas du sensationnel.
Il est plus mesuré que "halala la société s'effondre what about the children ?" tout en prenant au sérieux les formes et les conséquences réelles du phénomène. C'est un docu et pas du sensationnel.
- NoukaExpert
En tant que maman, ce genre de reportage me terrifie, je n'arrive même pas à les regarder. Je ne sais pas comment vous faites pour parler de cela aussi ouvertement avec vos enfants. A quel âge ? Quels mots ? Le problème pour nos enfants que l'on essaie de tenir éloignés aussi longtemps que possible de ce sujet ou de les en protéger, est qu'ils finiront par y avoir accès par le biais des copains qui eux sont sur-connectés. Comment savoir ce qu'ils savent à l'instant T, comment savoir que c'est le moment, sans avoir l'air de les inciter ou de parler trop. Bref, chez moi c'est un sujet très difficile...
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En disponibilité
- DesolationRowEmpereur
Je trouve ça terrifiant. L'idée seule qu'il va falloir un jour où l'autre qu'on aborde ce genre de problème me fait frémir.
- ElaïnaDevin
Même chose ici.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DanskaProphète
N'ayant pas encore d'enfants, je ne suis pas directement concernée, mais rien qu'entendre les collégiens dans ma cité scolaire m'a toujours choquée. Beaucoup d'entre eux ont un vocabulaire que je ne maîtrise même pas, avec des mots d'une crudité redoutable et surtout un complet manque de recul sur la question. Pour eux, le porno est une représentation tout à fait fiable de la réalité, et puisqu'ils ont accès facilement au porno, dans leur esprit, ils doivent aussi avoir accès à la sexualité "dans la vraie vie". Une collègue du collège avait été passablement bouleversée quand une gamine de 5ème était venue lui demander si elle avait le droit, à son âge, de ne pas coucher avec son copain qui insistait - même pas pour demander des conseils ou savoir si c'était une bonne idée, juste pour savoir si elle pouvait refuser !
Etonnament, je rencontre moins ce phénomène parmi les lycéens, je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. En tout cas, à titre personnel, je serais plus que favorable à une politique efficace en matière de prévention et d'éducation sexuelle : dès le plus jeune âge, on peut apprendre, comme le disait Verdurette, à respecter les différences garçons-filles, à respecter le corps d'autrui, à appréhender la notion de consentement, etc. Plus âgé, c'est l'occasion d'aborder la prévention des grossesses non désirées, des MST, la représentation du sexe à travers la pornographie ; et plus tard encore, à l'adolescence, pourquoi pas la notion de désir ou de plaisir, le fait que la sexualité ne passe pas uniquement par la pénétration, qu'il existe d'autres formes de sexualité (l'occasion d'aborder l'homosexualité féminine et masculine, par exemple), qu'il ne s'agit pas non plus d'une course à l'orgasme/à la performance, que personne n'est "obligé" d'avoir une vie sexuelle conventionnelle ou même seulement active, etc.
Je sais bien que c'est plus facile à dire qu'à faire - problème des intervenants plus ou moins formés, du financement, du nombre d'heures à y consacrer, de la façon dont on aborde ces thèmes avec des groupes d'ados plus ou moins ricanants, etc. - mais quand on voit le coût financier et psychologique du manque d'information sur ce sujet, je trouve que ça en vaudrait la peine malgré tout.
Etonnament, je rencontre moins ce phénomène parmi les lycéens, je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. En tout cas, à titre personnel, je serais plus que favorable à une politique efficace en matière de prévention et d'éducation sexuelle : dès le plus jeune âge, on peut apprendre, comme le disait Verdurette, à respecter les différences garçons-filles, à respecter le corps d'autrui, à appréhender la notion de consentement, etc. Plus âgé, c'est l'occasion d'aborder la prévention des grossesses non désirées, des MST, la représentation du sexe à travers la pornographie ; et plus tard encore, à l'adolescence, pourquoi pas la notion de désir ou de plaisir, le fait que la sexualité ne passe pas uniquement par la pénétration, qu'il existe d'autres formes de sexualité (l'occasion d'aborder l'homosexualité féminine et masculine, par exemple), qu'il ne s'agit pas non plus d'une course à l'orgasme/à la performance, que personne n'est "obligé" d'avoir une vie sexuelle conventionnelle ou même seulement active, etc.
Je sais bien que c'est plus facile à dire qu'à faire - problème des intervenants plus ou moins formés, du financement, du nombre d'heures à y consacrer, de la façon dont on aborde ces thèmes avec des groupes d'ados plus ou moins ricanants, etc. - mais quand on voit le coût financier et psychologique du manque d'information sur ce sujet, je trouve que ça en vaudrait la peine malgré tout.
- titus06Habitué du forum
Danska a écrit:N'ayant pas encore d'enfants, je ne suis pas directement concernée, mais rien qu'entendre les collégiens dans ma cité scolaire m'a toujours choquée. Beaucoup d'entre eux ont un vocabulaire que je ne maîtrise même pas, avec des mots d'une crudité redoutable et surtout un complet manque de recul sur la question. Pour eux, le porno est une représentation tout à fait fiable de la réalité, et puisqu'ils ont accès facilement au porno, dans leur esprit, ils doivent aussi avoir accès à la sexualité "dans la vraie vie". Une collègue du collège avait été passablement bouleversée quand une gamine de 5ème était venue lui demander si elle avait le droit, à son âge, de ne pas coucher avec son copain qui insistait - même pas pour demander des conseils ou savoir si c'était une bonne idée, juste pour savoir si elle pouvait refuser !
Etonnament, je rencontre moins ce phénomène parmi les lycéens, je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. En tout cas, à titre personnel, je serais plus que favorable à une politique efficace en matière de prévention et d'éducation sexuelle : dès le plus jeune âge, on peut apprendre, comme le disait Verdurette, à respecter les différences garçons-filles, à respecter le corps d'autrui, à appréhender la notion de consentement, etc. Plus âgé, c'est l'occasion d'aborder la prévention des grossesses non désirées, des MST, la représentation du sexe à travers la pornographie ; et plus tard encore, à l'adolescence, pourquoi pas la notion de désir ou de plaisir, le fait que la sexualité ne passe pas uniquement par la pénétration, qu'il existe d'autres formes de sexualité (l'occasion d'aborder l'homosexualité féminine et masculine, par exemple), qu'il ne s'agit pas non plus d'une course à l'orgasme/à la performance, que personne n'est "obligé" d'avoir une vie sexuelle conventionnelle ou même seulement active, etc.
Je sais bien que c'est plus facile à dire qu'à faire - problème des intervenants plus ou moins formés, du financement, du nombre d'heures à y consacrer, de la façon dont on aborde ces thèmes avec des groupes d'ados plus ou moins ricanants, etc. - mais quand on voit le coût financier et psychologique du manque d'information sur ce sujet, je trouve que ça en vaudrait la peine malgré tout.
Si cela peut te rassurer, c'était aussi, dans une certaine mesure, le cas de ma génération (fin 80/début 90). Entre mecs le langage crue a toujours été de mise. La différence était l’accès plus limité (mais réel tout de même) au porno : magazines et films du samedi soir sur Canal + (que certains s'échangeaient en cassette). Mais je peux te dire que l'on en sortait des "horreurs"...
- lilith888Grand sage
sifi a écrit:De toute façon, dans la mesure où ils ont libre accès dans leur chambre à leur portable/ tablette/ ordinateur, les parents ne peuvent exercer aucun contrôle.
Chez moi (ado de 15 ans), il n'y a que deux écrans : mon PC dans mon bureau et la télé familiale. Problème réglé. Comme quoi, en fait, c'est possible, si si
Je ne crois pas en la fatalité, surtout quand elle est mercantile.
- PrezboGrand Maître
titus06 a écrit:
Si cela peut te rassurer, c'était aussi, dans une certaine mesure, le cas de ma génération (fin 80/début 90). Entre mecs le langage crue a toujours été de mise. La différence était l’accès plus limité (mais réel tout de même) au porno : magazines et films du samedi soir sur Canal + (que certains s'échangeaient en cassette). Mais je peux te dire que l'on en sortait des "horreurs"...
Il y a eu aussi de gros changement du type de pornographie consommée, avec une part croissante du porno amateur et des pratiques extrèmes. La facilité de production et de diffusion a créé un secteur qui me semble (désolé d'employer une vision cyniquement économique) très concurentiel, ce qui n'est sans doute pas sans effet sur les conditions de production et de tournage. (Pour dire les choses crûment : c'est plus les productions Marc Dorcel, avec leur esthétique pseudo-léchée.)
Le point qui permet de rester partiellement optimiste est qu'il me semble que l'EN comme une part croissante des parents ont intégré qu'il s'agissait d'un sujet. (De ce point de vue, les formations évoquées par Danska me semblent quand même assez largement mises en place, non ?)
- DanskaProphète
titus06 a écrit:Danska a écrit:N'ayant pas encore d'enfants, je ne suis pas directement concernée, mais rien qu'entendre les collégiens dans ma cité scolaire m'a toujours choquée. Beaucoup d'entre eux ont un vocabulaire que je ne maîtrise même pas, avec des mots d'une crudité redoutable et surtout un complet manque de recul sur la question. Pour eux, le porno est une représentation tout à fait fiable de la réalité, et puisqu'ils ont accès facilement au porno, dans leur esprit, ils doivent aussi avoir accès à la sexualité "dans la vraie vie". Une collègue du collège avait été passablement bouleversée quand une gamine de 5ème était venue lui demander si elle avait le droit, à son âge, de ne pas coucher avec son copain qui insistait - même pas pour demander des conseils ou savoir si c'était une bonne idée, juste pour savoir si elle pouvait refuser !
Si cela peut te rassurer, c'était aussi, dans une certaine mesure, le cas de ma génération (fin 80/début 90). Entre mecs le langage crue a toujours été de mise. La différence était l’accès plus limité (mais réel tout de même) au porno : magazines et films du samedi soir sur Canal + (que certains s'échangeaient en cassette). Mais je peux te dire que l'on en sortait des "horreurs"...
S'il n'y avait qu'entre mecs que ce genre de propos est lancé ! Là, c'est non seulement entre garçons mais aussi très souvent à l'adresse des filles ainsi qu'entre filles (ça me sidère toujours autant quand je les entends se traiter entre elle de "sal***", de "p*tes" ou pire encore, souvent sans réaliser ce qu'il y a derrière ces termes).
- DaphnéDemi-dieu
Il y a plus de 35 ans maintenant - internet n'était pas encore là - une copine institutrice en maternelle, je dis bien en maternelle, nous disait déjà que le lundi matin, pas mal de loupiots de son école racontaient les films pornos qu'ils avaient visionnés en famille le week-end !!
- Ramanujan974Érudit
lilith888 a écrit:sifi a écrit:De toute façon, dans la mesure où ils ont libre accès dans leur chambre à leur portable/ tablette/ ordinateur, les parents ne peuvent exercer aucun contrôle.
Chez moi (ado de 15 ans), il n'y a que deux écrans : mon PC dans mon bureau et la télé familiale. Problème réglé. Comme quoi, en fait, c'est possible, si si
Je ne crois pas en la fatalité, surtout quand elle est mercantile.
Je rejoins Lilith888 :
- qui paie le forfait Internet ?
- qu laisse un gamin de 10 ans seul avec un ordi/tablette ?
- qui donne un smartphone à son gamin ?
On fait tout un foin pour une fessée et on laisse ce genre de situation arriver.
N'y aurait-il pas une forme de maltraitante ou de défaut d'éducation ?
- lilith888Grand sage
Complètement : les enfants ne naissent pas avec un écran entre les mains, ce sont les adultes qui sont entièrement responsables de cette situation, qu'ils cautionnent inconsciemment. Vivre sans écran, c'est tout à fait possible, voire souhaitable. Je reste persuadée que d'ici 10 ans, on aura droit à un énorme scandale sanitaire concernant les écrans.
- laMissSage
Cela fait plus de 10 ans que je me heurte à l'incrédulité des gens quand j'aborde ce sujet. Pourtant, cela fait un moment que le phénomène et ses conséquences sont connus. La simple idée que certains parents aient pu découvrir seulement avant hier grâce à cette émission la gravité de ce problème me glace le sang. Mais mieux vaut tard que jamais, vraiment.
Il est grand temps que cela deviennent ENFIN un sujet et qu'on ouvre les yeux. Je suis effarée du temps que cela prend pour que les grands médias traitent ce sujet.
@Thalia de G : J'aime beaucoup ton intervention en conseil de classe. Il est clair qu'il faut frapper fort pour que les parents prennent conscience de tout cela.
Il est grand temps que cela deviennent ENFIN un sujet et qu'on ouvre les yeux. Je suis effarée du temps que cela prend pour que les grands médias traitent ce sujet.
@Thalia de G : J'aime beaucoup ton intervention en conseil de classe. Il est clair qu'il faut frapper fort pour que les parents prennent conscience de tout cela.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- ZagaraGuide spirituel
Ils ont mûri entre temps ? Le collège est un moment de la vie très spécial.Danska a écrit:
Etonnament, je rencontre moins ce phénomène parmi les lycéens, je ne sais pas vraiment comment l'expliquer.
J'ai envie de nuancer, parce que ça me choque moins que d'autres, je crois. Aussi parce que je trouve que certains posts font des mélanges bizarres. On part de la question de la démocratisation du porno, et ça arrive à des questions qui n'ont rien à voir, comme les injures, la violence, etc.
D'abord, partons d'un constat : d'aussi loin qu'il me souvienne, les collégiens sont en moyenne crus, idiots, en roue libre, pas finis. Outre les contextes sociaux, c'est aussi l'âge qui veut ça. C'est le temps du harcèlement, des injures gratuites, des blagues et jeux débiles, des bagarres. Bref, le collège est une sorte de jungle, où beaucoup d'élèves ne sont plus des enfants mignons mais pas encore des personnes douées de raison. C'est une période détestable pour tous ceux qui sortent un peu de la médiocrité médiane (mûr trop vite, trop faible, trop mignon, plus intelligent que la moyenne, ou autre).
Du coup, il me semble qu'il faut distinguer deux choses.
D'un côté, le factuel : oui le porno est plus facilement accessible qu'avant et oui plus de pré-ados en consomment. Oui cela a des effets sur la perception de la sexualité, sur les attentes des ados, sur leurs pratiques sexuelles aussi (démocratisation de la fellation plus jeune qu'avant, par exemple). Oui il semble que ça participe au maintien d'un sexisme très fort dans notre société.
Cela étant,je ne crois pas par exemple qu'une modification des pratiques sexuelles soit bonne ou mauvaise par essence, ou menace l'ordre social (font bien ce qu'ils veulent avec leur zgeg).
D'un autre côté : ce qui relève de la jungle inhérente au collège et qui se calme par la suite. La violence, les injures, les bagarres, c'est l'état normal d'une meute de collégiens livrée à elle-même. Il n'y a pas besoin d'assigner de causes externes à ce phénomène, qui est porté par une cause interne.
Bref je trouve que certains posts mélangent un peu tout. Je ne vois pas le rapport entre la démocratisation du porno et le fait que des collégiennes se traitent de putes : l'injure est un mode de communication ordinaire entre individus pas finis. D'ailleurs il y a des gens qui ne sont jamais finis et ne communiquent que par borborygmes et injures toute leur vie. La violence n'a non plus rien à voir avec le porno (en passant : il n'y a pas de lien entre la fréquentation jeune d'oeuvres représentant de la violence et une moindre qualité sociale de la personne. Cf tous les débats (nuls) autour des "mangasses" ou des jeux vidéo dits violents).
- LédisséEsprit sacré
Ben, le problème est en partie là : ils n'ont pas la maturité pour savoir ce qu'ils veulent. On mentionnait ci-dessus une jeune fille de 5e (douze ans, donc) qui se sentait obligée de coucher avec son copain. Le porno donne l'impression que la fille est toujours consentante (même quand elle dit non, elle pense un peu oui, cette garce). Même, d'ailleurs, si elle a l'impression de le vouloir, je doute que la gamine à peine pubère entraînée par ce qu'elle a vu (ou ce qu'on lui a dit) à faire des fellations en série dans les toilettes du collège en ressorte aussi épanouie et équilibrée que celle qui passe ses récrés à jouer dans la cour.Zagara a écrit:Ils ont mûri entre temps ? Le collège est un moment de la vie très spécial.Danska a écrit:
Etonnament, je rencontre moins ce phénomène parmi les lycéens, je ne sais pas vraiment comment l'expliquer.
J'ai envie de nuancer, parce que ça me choque moins que d'autres, je crois. Aussi parce que je trouve que certains posts font des mélanges bizarres. On part de la question de la démocratisation du porno, et ça arrive à des questions qui n'ont rien à voir, comme les injures, la violence, etc.
D'abord, partons d'un constat : d'aussi loin qu'il me souvienne, les collégiens sont en moyenne crus, idiots, en roue libre, pas finis. Outre les contextes sociaux, c'est aussi l'âge qui veut ça. C'est le temps du harcèlement, des injures gratuites, des blagues et jeux débiles, des bagarres. Bref, le collège est une sorte de jungle, où beaucoup d'élèves ne sont plus des enfants mignons mais pas encore des personnes douées de raison. C'est une période détestable pour tous ceux qui sortent un peu de la médiocrité médiane (mûr trop vite, trop faible, trop mignon, plus intelligent que la moyenne, ou autre).
Du coup, il me semble qu'il faut distinguer deux choses.
D'un côté, le factuel : oui le porno est plus facilement accessible qu'avant et oui plus de pré-ados en consomment. Oui cela a des effets sur la perception de la sexualité, sur les attentes des ados, sur leurs pratiques sexuelles aussi (démocratisation de la fellation plus jeune qu'avant, par exemple). Oui il semble que ça participe au maintien d'un sexisme très fort dans notre société.
Cela étant,je ne crois pas par exemple qu'une modification des pratiques sexuelles soit bonne ou mauvaise par essence, ou menace l'ordre social (font bien ce qu'ils veulent avec leur zgeg).
Oui, bon, mais se traiter de *** et se traiter de ***, ce n'est pas la même chose. (On est d'accord, un bon nombre d'insultes à l'égard des filles impliquent un rabaissement sexuel.)D'un autre côté : ce qui relève de la jungle inhérente au collège et qui se calme par la suite. La violence, les injures, les bagarres, c'est l'état normal d'une meute de collégiens livrée à elle-même. Il n'y a pas besoin d'assigner de causes externes à ce phénomène, qui est porté par une cause interne.
Il y a tout de même une question de maturité. Le même film ou jeu violent que l'on peut aborder majeur ne laissera pas indemne un ado, voire un enfant de maternelle, comme mentionné ci-dessus.Bref je trouve que certains posts mélangent un peu tout. Je ne vois pas le rapport entre la démocratisation du porno et le fait que des collégiennes se traitent de putes : l'injure est un mode de communication ordinaire entre individus pas finis. D'ailleurs il y a des gens qui ne sont jamais finis et ne communiquent que par borborygmes et injures toute leur vie. La violence n'a non plus rien à voir avec le porno (en passant : il n'y a pas de lien entre la fréquentation jeune d'oeuvres représentant de la violence et une moindre qualité sociale de la personne. Cf tous les débats (nuls) autour des "mangasses" ou des jeux vidéo dits violents).
Par ailleurs, il a été dit (moi je n'y connais rien, je fais confiance aux intervenants, sur ce fil et d'autre ) que le porno largement diffusé aujourd'hui était beaucoup plus violent que celui d'il y a vingt ou trente ans. Donc "la violence n'a rien à voir avec le porno", faut voir : en soi, on peut faire un porno non violent, mais dans les faits, il semble qu'il y ait beaucoup de violence dans le porno auquel les jeunes ont accès. Je serais heureuse d'être détrompée.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- titus06Habitué du forum
Zagara a écrit:Ils ont mûri entre temps ? Le collège est un moment de la vie très spécial.Danska a écrit:
Etonnament, je rencontre moins ce phénomène parmi les lycéens, je ne sais pas vraiment comment l'expliquer.
J'ai envie de nuancer, parce que ça me choque moins que d'autres, je crois. Aussi parce que je trouve que certains posts font des mélanges bizarres. On part de la question de la démocratisation du porno, et ça arrive à des questions qui n'ont rien à voir, comme les injures, la violence, etc.
D'abord, partons d'un constat : d'aussi loin qu'il me souvienne, les collégiens sont en moyenne crus, idiots, en roue libre, pas finis. Outre les contextes sociaux, c'est aussi l'âge qui veut ça. C'est le temps du harcèlement, des injures gratuites, des blagues et jeux débiles, des bagarres. Bref, le collège est une sorte de jungle, où beaucoup d'élèves ne sont plus des enfants mignons mais pas encore des personnes douées de raison. C'est une période détestable pour tous ceux qui sortent un peu de la médiocrité médiane (mûr trop vite, trop faible, trop mignon, plus intelligent que la moyenne, ou autre).
Du coup, il me semble qu'il faut distinguer deux choses.
D'un côté, le factuel : oui le porno est plus facilement accessible qu'avant et oui plus de pré-ados en consomment. Oui cela a des effets sur la perception de la sexualité, sur les attentes des ados, sur leurs pratiques sexuelles aussi (démocratisation de la fellation plus jeune qu'avant, par exemple). Oui il semble que ça participe au maintien d'un sexisme très fort dans notre société.
Cela étant,je ne crois pas par exemple qu'une modification des pratiques sexuelles soit bonne ou mauvaise par essence, ou menace l'ordre social (font bien ce qu'ils veulent avec leur zgeg).
D'un autre côté : ce qui relève de la jungle inhérente au collège et qui se calme par la suite. La violence, les injures, les bagarres, c'est l'état normal d'une meute de collégiens livrée à elle-même. Il n'y a pas besoin d'assigner de causes externes à ce phénomène, qui est porté par une cause interne.
Bref je trouve que certains posts mélangent un peu tout. Je ne vois pas le rapport entre la démocratisation du porno et le fait que des collégiennes se traitent de putes : l'injure est un mode de communication ordinaire entre individus pas finis. D'ailleurs il y a des gens qui ne sont jamais finis et ne communiquent que par borborygmes et injures toute leur vie. La violence n'a non plus rien à voir avec le porno (en passant : il n'y a pas de lien entre la fréquentation jeune d'oeuvres représentant de la violence et une moindre qualité sociale de la personne. Cf tous les débats (nuls) autour des "mangasses" ou des jeux vidéo dits violents).
Je souscris totalement à ce que tu dis, en particulièrement ce que j'ai graissé.
Les jeunes garçons, quand leurs hormones entrent "ébullition", ont envie de voir du porno. La différence c'est qu'avant, c'était nettement plus difficile que maintenant, c'est tout. Dès que l'occasion se présentait, on fonçait!
Et pour l'accès au porno via le net, c'est aux parents de jouer leur rôle de parents, en particulier avec les plus jeunes.
- AlykiGrand sage
La maîtresse Numéro 1, CM2, nous a dit de parler de pornographie avec nos enfants lors de la réunion parents professeurs car un certaine nombre d'élèves a déjà portable, tablette etc... Certains d'entre-eux emploient un vocabulaire très cru et "imagé". Elle nous a incité à faire cela au cas où les enfants tombent sur des vidéos de ce type, avec les copains ou les grands frères. Je crois qu'elle cherchait à ménager la susceptibilité de certains. J'avoue que j'étais très choquée. Autant au collège, il faut bien sûr parler de sexualité avec ses enfants autant, mon "bébé" de 10 ans
Nous l'avons fait avec son père, au cas où...
Nous l'avons fait avec son père, au cas où...
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Ἐρωτηθεὶς δὲ τί δεῖ μάλιστα μανθάνειν τοὺς ἐλευθέρους παῖδας, « Ταῦτ´ » ἔφη « ὅσαπερ ἂν αὐτοὺς ὠφελήσειεν ἄνδρας γενομένους. »
Interrogé sur ce qu'il valait mieux apprendre à des enfants libres, (Léotychidas) dit "ce qui pourra leur servir lorsqu'ils seront devenus des hommes" - Apophtegme laconien.
- ZagaraGuide spirituel
@Lédissé : Sur la question de l'aggravation de la "violence" dans le porno, c'est plus compliqué que ça.
En fait la différence majeure entre aujourd'hui et en 1995, c'est que la meilleure disponibilité se double d'une ramification du porno. La division en "tags" fait qu'on a immédiatement accès à n'importe quel contenu, du moins érotique au plus hardcore. Alors qu'en 1995, les consommateurs de porno étaient soumis à la ligne éditoriale des producteurs de VHS ou du programmateur de Canal+. Donc ce n'est pas que le porno est "plus violent" (le hardcore a toujours existé), c'est que sa partie hardcore est immédiatement accessible, alors qu'auparavant il fallait savoir qu'elle existait et volontairement aller la chercher.
Par contre, un point dont parle Ovidie : l'avènement des tags a fait passer les actrices de l'état de personnes à celui d'objets sexuels. Dans le porno à la papa, les spectateurs s'accrochaient à l'identité des actrices, connaissaient leur nom (je me souviens d'ailleurs avoir entendu le nom d'une actrice porno très connue à l'époque en primaire ; à l'époque je ne savais pas qui c'était et les camarades devaient juste avoir entendu le nom par leur grand frère, je pense). Avec les tags, les actrices sont devenues des tags : "la rousse", "la noire", "la gros cul", etc. La nouvelle industrie les a privées de leur identité. Cela rend peut-être le rapport des hommes aux femmes plus dur, plus "consommateurs de viande". Le mot-clef est cependant : "peut-être".
Cela étant, présupposer que voir de la violence rend violent, qu'il y aurait une sorte d'absorption des comportements par mimétisme avec la fiction, est une thèse-réflexe très fragile. Il faut vraiment nuancer ce genre de proposition facile et souvent inopérante.
En fait la différence majeure entre aujourd'hui et en 1995, c'est que la meilleure disponibilité se double d'une ramification du porno. La division en "tags" fait qu'on a immédiatement accès à n'importe quel contenu, du moins érotique au plus hardcore. Alors qu'en 1995, les consommateurs de porno étaient soumis à la ligne éditoriale des producteurs de VHS ou du programmateur de Canal+. Donc ce n'est pas que le porno est "plus violent" (le hardcore a toujours existé), c'est que sa partie hardcore est immédiatement accessible, alors qu'auparavant il fallait savoir qu'elle existait et volontairement aller la chercher.
Par contre, un point dont parle Ovidie : l'avènement des tags a fait passer les actrices de l'état de personnes à celui d'objets sexuels. Dans le porno à la papa, les spectateurs s'accrochaient à l'identité des actrices, connaissaient leur nom (je me souviens d'ailleurs avoir entendu le nom d'une actrice porno très connue à l'époque en primaire ; à l'époque je ne savais pas qui c'était et les camarades devaient juste avoir entendu le nom par leur grand frère, je pense). Avec les tags, les actrices sont devenues des tags : "la rousse", "la noire", "la gros cul", etc. La nouvelle industrie les a privées de leur identité. Cela rend peut-être le rapport des hommes aux femmes plus dur, plus "consommateurs de viande". Le mot-clef est cependant : "peut-être".
Cela étant, présupposer que voir de la violence rend violent, qu'il y aurait une sorte d'absorption des comportements par mimétisme avec la fiction, est une thèse-réflexe très fragile. Il faut vraiment nuancer ce genre de proposition facile et souvent inopérante.
- bénouNiveau 10
Il faut en tout cas abandonner l'illusion que l'"innocence" de nos rejetons soit préservée au delà de l'entrée au collège, ici aussi ma fille m'a demandé ce qu'était une fellation peu après sa rentrée de 6ème...
Rien que pour cela, l'interdiction des téléphones portables au collège me semble une bonne chose même si cela ne suffit pas.
En 4ème, ma fille - qui me parle beaucoup et librement - me racontait qu'ils allaient parfois chez l'un ou l'autre copain en cas de cours annulés, et que les garçons en profitaient pour se masturber collectivement devant Youporn !
Mais le plus perturbant pour moi était la façon dont ces collégiens envisageaient le sexe du fait de cette consommation de porno. Pour ma fille, comme pour les autres, l'acte sexuel devait obligatoirement suivre un rituel codifié : préliminaires (caresses), jeux de doigts, jeux de langue, pénétration. Voire sodomie. Or la sexualité, ce n'est pas un cérémonial, c'est quelque chose de naturel, de spontané. Il me semble qu'on étouffe tout désir, tout plaisir, en tout cas chez la jeune fille, par ces pratiques calculées, contraignantes et déconnectées des sentiments et sensation propres à chacun.
Rien que pour cela, l'interdiction des téléphones portables au collège me semble une bonne chose même si cela ne suffit pas.
En 4ème, ma fille - qui me parle beaucoup et librement - me racontait qu'ils allaient parfois chez l'un ou l'autre copain en cas de cours annulés, et que les garçons en profitaient pour se masturber collectivement devant Youporn !
Mais le plus perturbant pour moi était la façon dont ces collégiens envisageaient le sexe du fait de cette consommation de porno. Pour ma fille, comme pour les autres, l'acte sexuel devait obligatoirement suivre un rituel codifié : préliminaires (caresses), jeux de doigts, jeux de langue, pénétration. Voire sodomie. Or la sexualité, ce n'est pas un cérémonial, c'est quelque chose de naturel, de spontané. Il me semble qu'on étouffe tout désir, tout plaisir, en tout cas chez la jeune fille, par ces pratiques calculées, contraignantes et déconnectées des sentiments et sensation propres à chacun.
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