- Clelia_OuestJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
En pleine cogitation quant à une éventuelle reconversion / un éventuel détachement en tant que Professeure des écoles, alors que je suis aujourd'hui MCF à l'Université, je me demandais si des personnes parmi vous auraient connu ou envisagé une telle évolution ?
Une telle réflexion est peut-être infiniment rare, mais elle existe, et la grande difficulté est qu'il est très difficile de trouver des informations et des guides nous permettant de faire avancer notre réflexion...
Au plaisir de vous lire !!
Bien à vous,
En pleine cogitation quant à une éventuelle reconversion / un éventuel détachement en tant que Professeure des écoles, alors que je suis aujourd'hui MCF à l'Université, je me demandais si des personnes parmi vous auraient connu ou envisagé une telle évolution ?
Une telle réflexion est peut-être infiniment rare, mais elle existe, et la grande difficulté est qu'il est très difficile de trouver des informations et des guides nous permettant de faire avancer notre réflexion...
Au plaisir de vous lire !!
Bien à vous,
- yakaruJe viens de m'inscrire !
Bonjour Clelia,
Oui, moi aussi j'envisage une telle évolution ! Je suis aussi MCF, en langues, et plusieurs raisons m'amènent à envisager cette possibilité : 250 km entre mon domicile et mon université, pas de possibilité de mutation, discipline sabrée par l'éducation nationale et peu à peu désertée des étudiants, du mal à trouver ma place dans la recherche académique, et surtout : une grande envie d'enseigner, n'importe quelle matière, et l'amour des enfants. Autre possibilité: basculer dans le secondaire, dans le corps des agrégés, mais dans une autre matière (lettres) que ma matière d'origine.
Ce qui me fait hésiter à franchir le pas : le salaire, mes enfants encore petits que je ne pourrai plus aller chercher à l'école, la charge de travail et tout ce qu'on lit de négatif sur le métier de professeur des écoles...
En 2017 une collègue du forum (Ninja) a suivi la même évolution par le biais du détachement, mais elle n'a plus donné de nouvelles une fois détachée.
Au plaisir d'échanger avec vous !
Oui, moi aussi j'envisage une telle évolution ! Je suis aussi MCF, en langues, et plusieurs raisons m'amènent à envisager cette possibilité : 250 km entre mon domicile et mon université, pas de possibilité de mutation, discipline sabrée par l'éducation nationale et peu à peu désertée des étudiants, du mal à trouver ma place dans la recherche académique, et surtout : une grande envie d'enseigner, n'importe quelle matière, et l'amour des enfants. Autre possibilité: basculer dans le secondaire, dans le corps des agrégés, mais dans une autre matière (lettres) que ma matière d'origine.
Ce qui me fait hésiter à franchir le pas : le salaire, mes enfants encore petits que je ne pourrai plus aller chercher à l'école, la charge de travail et tout ce qu'on lit de négatif sur le métier de professeur des écoles...
En 2017 une collègue du forum (Ninja) a suivi la même évolution par le biais du détachement, mais elle n'a plus donné de nouvelles une fois détachée.
Au plaisir d'échanger avec vous !
- MathadorEmpereur
Le détachement se fait à l'indice égal ou supérieur dans la limite du grade donc si tu n'es pas trop avancée dans la grille des MCF tu n'y perds pas en traitement dans l'immédiat. Il reste le volet indemnitaire, mais il ne me semble pas qu'il soit mirobolant côté MCF. Ce que tu perds est surtout la marge d'avancement, et donc une partie de la retraite potentielle si la réforme des retraites ne passe pas.
Avec un détachement dans le corps des agrégés, tu serais même potentiellement gagnante en raison des HSA qui sont mieux payées que les HC.
Avec un détachement dans le corps des agrégés, tu serais même potentiellement gagnante en raison des HSA qui sont mieux payées que les HC.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- yakaruJe viens de m'inscrire !
Merci Mathador pour la réponse. Vu ce que me coûtent les trajets pour aller au boulot (essence, TGV, parking et hôtel), je crois aussi que je serais gagnante à revenir dans le corps des agrégés. Mais le salaire ne fait pas tout et je veux surtout me sentir bien dans ce que je fais. Je veux faire plus de suivi des élèves et de pédagogie. Le projet de loi de programmation pluriannuelle de recherche qui se prépare va durcir les conditions des enseignants-chercheurs, surtout s'ils sont plus enseignants que chercheurs-publiants. J'aurais aimé enseigner en classe prépa, d'où je viens, mais l'inspectrice générale de ma discipline m'a répondu que je n'avais aucune chance: trop peu de postes, et réservés aux enseignants du secondaire.
J'attends des témoignages de profs ayant eu la même démarche.
J'attends des témoignages de profs ayant eu la même démarche.
- christine02100Niveau 1
Bonjour,
Je vais vous faire de mon expérience. Je n'étais pas MCF, mais professeur titularisé dans le secondaire en BTS. J'ai décidé d'être professeur des écoles quand j'ai eu des enfants en bas âge en me disant que je pourrai mettre en place divers projets et que je me sentirai plus utile, etc. J'ai donc passé le concours en externe - car quand on est certifié - on n'a pas le droit de le passer en interne. J'y ai exercé cinq ans en testant toutes les classes et en décidant de revenir dans le secondaire. Pourquoi ? Déjà quand on est maman de jeunes enfants, et qu'on s'occupe de jeunes enfants, on a l'impression de faire du non stop. Ensuite, j'ai eu ma fille dans ma classe en maternelle qui m'a fait des crises de jalousie. Troisièmement, je n'adhère pas au fait qu'on donne des évaluations à des petits. Quatrièmement, malheureusement on voit déjà qui réussira et qui restera sur le banc de touche.Quand on est dans un village de campagne, on mesure bien la misère de certains, et comme je suis une éponge, je n'ai jamais réussi à me détacher des problèmes des enfants. Enfin, il faut mieux gérer des adolescents ou de jeunes adultes que des parents qui parfois ne sont pas tendres.
Je pense que le métier d'instit est un beau métier, mais il n'est pas fait pour tout le monde.
Je vais vous faire de mon expérience. Je n'étais pas MCF, mais professeur titularisé dans le secondaire en BTS. J'ai décidé d'être professeur des écoles quand j'ai eu des enfants en bas âge en me disant que je pourrai mettre en place divers projets et que je me sentirai plus utile, etc. J'ai donc passé le concours en externe - car quand on est certifié - on n'a pas le droit de le passer en interne. J'y ai exercé cinq ans en testant toutes les classes et en décidant de revenir dans le secondaire. Pourquoi ? Déjà quand on est maman de jeunes enfants, et qu'on s'occupe de jeunes enfants, on a l'impression de faire du non stop. Ensuite, j'ai eu ma fille dans ma classe en maternelle qui m'a fait des crises de jalousie. Troisièmement, je n'adhère pas au fait qu'on donne des évaluations à des petits. Quatrièmement, malheureusement on voit déjà qui réussira et qui restera sur le banc de touche.Quand on est dans un village de campagne, on mesure bien la misère de certains, et comme je suis une éponge, je n'ai jamais réussi à me détacher des problèmes des enfants. Enfin, il faut mieux gérer des adolescents ou de jeunes adultes que des parents qui parfois ne sont pas tendres.
Je pense que le métier d'instit est un beau métier, mais il n'est pas fait pour tout le monde.
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