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- MarcassinHabitué du forum
Posté par un(e) collègue de Toulouse : https://twitter.com/proflambda/status/1199967557228347392
Formation-grand messe de bassin des profs de lettres avec les IPR sur les nvx programmes de lycée.
1er scoop : il est possible que la DGESCO revienne sur l’objectif illusoire des 24 textes en explication linéaire étudiés en 1ère...
Et si la DGESCO décidait de modifier le nombre de textes au profit d’une fourchette, il est possible que ce changement soit mis en œuvre dès la session 2020. Quand aurons-nous connaissance de cet hypothétique changement ? Pas de réponse.
2ème scoop : la DGESCO semble prête à entendre qu’il faut plutôt changer les programmes du quart plutôt que de moitié chaque année. Grands seigneurs ! Une collègue intervient pour dire qu’elle n’a plus le temps de lire les œuvres avec ses élèves. C’est vrai que c’est bien le problème fondamental de cette réforme.
Ils sont forts en termes de rhétorique de la communication nos IPR. Qd une collègue pointe du doigt le pbe de l’accumulation de tâches et activités face à un horaire largement insuffisant, la réponse est toute faite : « Il ne s’agit pas de les accumuler mais de les articuler ».
Cette même collègue explique que les œuvres au programme sont totalement inaccessibles à la majorité de nos élèves. Au bout de 3 phrases auxquelles ils ne comprennent rien ils la laissent de côté et ds le meilleur des cas, vont aller chercher un résumé. Pas de réponse des IPR.
Autre question essentielle : quelle longueur pour les textes de lecture linéaire ? C’est problématique pour « Une charogne » ou les Fables.
Attention ! À l’écrit, on ne demande pas un commentaire linéaire ou littéraire, mais un « commentaire organisé ». En gros, on met tout type de commentaire sous cette appellation : linéaire, littéraire, lecture analytique...
De l’importance du retour de l’étude de la langue en lycée : les élèves ont des difficultés de syntaxe sur la phrase complète donc les prog abordent les relatives et les conjonctives. C’est vrai que ce sont les seules lacunes des élèves. Quelle faillite ! Quel constat d’échec !
Une collègue soulève le pbe de l’épreuve orale. Comment évaluer la prestation d’un élève sur une œuvre que l’examinateur n’aura pas lue.
Réponse hallucinante ! « Vous devez vous baser sur (sic) ce que dit l’élève ». Donnons le change, faisons illusion.
L’autre IPR enchaîne : « Ça vous est déjà arrivé de discuter d’une œuvre avec un collègue en salle des profs. Œuvre que lui avait lu et pas vu. Eh bien, vous avez donné le change, posé des questions sur les persos, l’intrigue... »
Il poursuit : si un élève n’a pas lu l’œuvre mais fait illusion, il faut lui reconnaître cette intelligence. Comme pour les modalités des anciennes EAF.
Autre scoop : les IGEN plaident pour que les élèves aient l’œuvre pour l’oral. Pas pendant la préparation. On est sauvé.
Comment contourner la tentation des élèves à ne lire qu’une des 4 œuvres ? « Élèves qui n’ont pas bcp de familiarité avec la littérature ». « C’est risqué ». « C’est de la provocation de la part des élèves ». « Il faut inciter les élèves à discuter des œuvres en famille ».
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- stenchMonarque
C'est un concours des plus grosses conneries à répondre ?
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- HypermnestreÉrudit
[HS et je pars : la bientôt défunte TL donnait un boulot incommensurable aux professeurs de lettres. Deux, et avant quatre œuvres (voire plus quand il y avait l'adaptation cinématographique) à maîtriser en deux, et avant quatre heures hebdomadaires, ainsi que la technique de la dissertation (dissert à produire en 1h10 et en 40 minutes brouillon compris (ah ah ah), si l'on voulait pouvoir se relire). Des œuvres plus qu'ambitieuses (Jaccottet…), un contenu d'agrèg à faire ingurgiter par des élèves parfois là bien plus par défaut que par goût de la littérature. Le programme était changé tous les ans par moitié. On se plaignait… mais tout le monde s'en moquait éperdument. "Arrête de prendre tant ton métier à cœur", "écoute, t'en prends, t'en laisses" pour toute compassion. Bref, un peu mal au cœur de voir que finalement on peut changer les choses quand on est nombreux à râler… un peu de solidarité nous aurait fait du bien à l'époque. Fin du HS]
- InvitéInvité
stench a écrit:C'est un concours des plus grosses conneries à répondre ?
Tu as tout compris...
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Ce sont des perspectives assez encourageantes: continuons à protester. En même temps, tant d'inconséquence et de mauvaise foi, c'est horripilant.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- prof du chaosNiveau 5
on va finir par dire en août ce qu'on aurait dû faire depuis septembre. Ca devient embarrassant non?
:facepalm1:
:facepalm1:
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ça me tiendra jamais jusqu'à la retraite
- glucheNiveau 10
Voilà un pseudo raccord avec la situationprof du chaos
- Monsieur_TeslaNiveau 10
Marcassin a écrit:Posté par un(e) collègue de Toulouse : https://twitter.com/proflambda/status/1199967557228347392
Formation-grand messe de bassin des profs de lettres avec les IPR sur les nvx programmes de lycée.
1er scoop : il est possible que la DGESCO revienne sur l’objectif illusoire des 24 textes en explication linéaire étudiés en 1ère...
Et si la DGESCO décidait de modifier le nombre de textes au profit d’une fourchette, il est possible que ce changement soit mis en œuvre dès la session 2020. Quand aurons-nous connaissance de cet hypothétique changement ? Pas de réponse.
2ème scoop : la DGESCO semble prête à entendre qu’il faut plutôt changer les programmes du quart plutôt que de moitié chaque année. Grands seigneurs ! Une collègue intervient pour dire qu’elle n’a plus le temps de lire les œuvres avec ses élèves. C’est vrai que c’est bien le problème fondamental de cette réforme.
Ils sont forts en termes de rhétorique de la communication nos IPR. Qd une collègue pointe du doigt le pbe de l’accumulation de tâches et activités face à un horaire largement insuffisant, la réponse est toute faite : « Il ne s’agit pas de les accumuler mais de les articuler ».
Cette même collègue explique que les œuvres au programme sont totalement inaccessibles à la majorité de nos élèves. Au bout de 3 phrases auxquelles ils ne comprennent rien ils la laissent de côté et ds le meilleur des cas, vont aller chercher un résumé. Pas de réponse des IPR.
Autre question essentielle : quelle longueur pour les textes de lecture linéaire ? C’est problématique pour « Une charogne » ou les Fables.
Attention ! À l’écrit, on ne demande pas un commentaire linéaire ou littéraire, mais un « commentaire organisé ». En gros, on met tout type de commentaire sous cette appellation : linéaire, littéraire, lecture analytique...
De l’importance du retour de l’étude de la langue en lycée : les élèves ont des difficultés de syntaxe sur la phrase complète donc les prog abordent les relatives et les conjonctives. C’est vrai que ce sont les seules lacunes des élèves. Quelle faillite ! Quel constat d’échec !
Une collègue soulève le pbe de l’épreuve orale. Comment évaluer la prestation d’un élève sur une œuvre que l’examinateur n’aura pas lue.
Réponse hallucinante ! « Vous devez vous baser sur (sic) ce que dit l’élève ». Donnons le change, faisons illusion.
L’autre IPR enchaîne : « Ça vous est déjà arrivé de discuter d’une œuvre avec un collègue en salle des profs. Œuvre que lui avait lu et pas vu. Eh bien, vous avez donné le change, posé des questions sur les persos, l’intrigue... »
Il poursuit : si un élève n’a pas lu l’œuvre mais fait illusion, il faut lui reconnaître cette intelligence. Comme pour les modalités des anciennes EAF.
Autre scoop : les IGEN plaident pour que les élèves aient l’œuvre pour l’oral. Pas pendant la préparation. On est sauvé.
Comment contourner la tentation des élèves à ne lire qu’une des 4 œuvres ? « Élèves qui n’ont pas bcp de familiarité avec la littérature ». « C’est risqué ». « C’est de la provocation de la part des élèves ». « Il faut inciter les élèves à discuter des œuvres en famille ».
je suis atterré, les IPR vivent sur un autre monde ...
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Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- LefterisEsprit sacré
Oui, celui de leur carrière, raison essentielle pour laquelle ils ont fui les classes. Comme ils ont le devoir de "loyauté" ( comprendre "petit doigt sur la couture"), ils manient la langue de bois dont on les a chargés pour tenir la valetaille.Monsieur_Tesla a écrit:
Autre scoop : les IGEN plaident pour que les élèves aient l’œuvre pour l’oral. Pas pendant la préparation. On est sauvé.
Comment contourner la tentation des élèves à ne lire qu’une des 4 œuvres ? « Élèves qui n’ont pas bcp de familiarité avec la littérature ». « C’est risqué ». « C’est de la provocation de la part des élèves ». « Il faut inciter les élèves à discuter des œuvres en famille ».
je suis atterré, les IPR vivent sur un autre monde ...
J'ai moi aussi entendu , véridique, juré craché : "on n'explique plus un texte, personne n'est capable de le faire, l'essentiel est que les élèves échangent entre eux sur leur "ressenti", vous êtes là pour les aider à rédiger la trace écrite". A la virgule près, j'ai pris des notes juste après. A la réforme de 2016, des masques sont tombés. Aucune hésitation à nous fusiller dans le dos. Quelques uns résistent peut-être avec leurs faibles moyens, mais la plupart servent aujourd'hui les nouveaux maîtres avec le même zèle.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéInvité
Lefteris a écrit:Oui, celui de leur carrière, raison essentielle pour laquelle ils ont fui les classes. Comme ils ont le devoir de "loyauté" ( comprendre "petit doigt sur la couture"), ils manient la langue de bois dont on les a chargés pour tenir la valetaille.Monsieur_Tesla a écrit:
Autre scoop : les IGEN plaident pour que les élèves aient l’œuvre pour l’oral. Pas pendant la préparation. On est sauvé.
Comment contourner la tentation des élèves à ne lire qu’une des 4 œuvres ? « Élèves qui n’ont pas bcp de familiarité avec la littérature ». « C’est risqué ». « C’est de la provocation de la part des élèves ». « Il faut inciter les élèves à discuter des œuvres en famille ».
je suis atterré, les IPR vivent sur un autre monde ...
J'ai moi aussi entendu , véridique, juré craché : "on n'explique plus un texte, personne n'est capable de le faire, l'essentiel est que les élèves échangent entre eux sur leur "ressenti", vous êtes là pour les aider à rédiger la trace écrite". A la virgule près, j'ai pris des notes juste après. A la réforme de 2016, des masques sont tombés. Aucune hésitation à nous fusiller dans le dos. Quelques uns résistent peut-être avec leurs faibles moyens, mais la plupart servent aujourd'hui les nouveaux maîtres avec le même zèle.
Un inspecteur de lettres qui parle de "ressenti" ? On touche le fond...
- LefterisEsprit sacré
Sic.maldoror1 a écrit:Lefteris a écrit:Oui, celui de leur carrière, raison essentielle pour laquelle ils ont fui les classes. Comme ils ont le devoir de "loyauté" ( comprendre "petit doigt sur la couture"), ils manient la langue de bois dont on les a chargés pour tenir la valetaille.Monsieur_Tesla a écrit:
Autre scoop : les IGEN plaident pour que les élèves aient l’œuvre pour l’oral. Pas pendant la préparation. On est sauvé.
Comment contourner la tentation des élèves à ne lire qu’une des 4 œuvres ? « Élèves qui n’ont pas bcp de familiarité avec la littérature ». « C’est risqué ». « C’est de la provocation de la part des élèves ». « Il faut inciter les élèves à discuter des œuvres en famille ».
je suis atterré, les IPR vivent sur un autre monde ...
J'ai moi aussi entendu , véridique, juré craché : "on n'explique plus un texte, personne n'est capable de le faire, l'essentiel est que les élèves échangent entre eux sur leur "ressenti", vous êtes là pour les aider à rédiger la trace écrite". A la virgule près, j'ai pris des notes juste après. A la réforme de 2016, des masques sont tombés. Aucune hésitation à nous fusiller dans le dos. Quelques uns résistent peut-être avec leurs faibles moyens, mais la plupart servent aujourd'hui les nouveaux maîtres avec le même zèle.
Un inspecteur de lettres qui parle de "ressenti" ? On touche le fond...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- sifiÉrudit
Un inspecteur de lettres qui parle de "ressenti" ? On touche le fond...
Il y a vraiment des gens qui ont vendu leur âme au diable... c'est impressionnant d'en arriver à se renier à ce point.
Il y a vraiment des gens qui ont vendu leur âme au diable... c'est impressionnant d'en arriver à se renier à ce point.
- XIIINeoprof expérimenté
Les enfants de cet IPR sont à coup sûr dans un établissement privé qui est bien loin de toutes ces "fantaisies"...
- Une passanteEsprit éclairé
sifi a écrit:maldoror1 a écrit:Lefteris a écrit:
Un inspecteur de lettres qui parle de "ressenti" ? On touche le fond...
Il y a vraiment des gens qui ont vendu leur âme au diable... c'est impressionnant d'en arriver à se renier à ce point.
Vous me faites rire J'ai encore en tête l'IPR dans les "ateliers" de feu IUFM qui nous expliquait qu'il fallait partir du "ressenti" des élèves et ne prêter aucune attention à la façon dont les élèves s'exprimaient, l'important étant qu'ils s'expriment...
Cette dame a sévi encore une bonne dizaine d'années par la suite, venant notamment m'inspecter !
- ErnstNiveau 6
Quel ramassis d'idioties. C'est un aveu d'échec sur toute la ligne. On s'achemine vers une épreuve-formalité du type : "Parlez-moi d'un livre que vous avez lu. Merci. Au revoir."
Vos procès d'intention à l'endroit des IA-IPR/IGEN me gêne un peu : ces types font leur boulot, qui consiste justement à appliquer les démagogies de l'institution, à s'en faire le relais. Qu'ils adhèrent ou non, c'est le job qu'ils ont choisi, eux aussi pour bouffer, avoir un toit sur la tête et, éventuellement, faire vivre une famille.
Je ne les crois pas tous idiots ; soumis par fonction, certes oui. Seulement, ils gardent pour eux les critiques. Ils font partie de ces professions "à deux visages".
Pour moi, un fonctionnaire est un peu comme un soldat : il s'exécute, c'est un peu la règle du jeu.
Paradoxalement, cette injonction augmente avec le niveau de responsabilité. De fait, c'est bien au sein de la base (les enseignants !) que la liberté de désobéir est la plus importante et que la "culture" de la soumission est la moins ancrée.
Vos procès d'intention à l'endroit des IA-IPR/IGEN me gêne un peu : ces types font leur boulot, qui consiste justement à appliquer les démagogies de l'institution, à s'en faire le relais. Qu'ils adhèrent ou non, c'est le job qu'ils ont choisi, eux aussi pour bouffer, avoir un toit sur la tête et, éventuellement, faire vivre une famille.
Je ne les crois pas tous idiots ; soumis par fonction, certes oui. Seulement, ils gardent pour eux les critiques. Ils font partie de ces professions "à deux visages".
Pour moi, un fonctionnaire est un peu comme un soldat : il s'exécute, c'est un peu la règle du jeu.
Paradoxalement, cette injonction augmente avec le niveau de responsabilité. De fait, c'est bien au sein de la base (les enseignants !) que la liberté de désobéir est la plus importante et que la "culture" de la soumission est la moins ancrée.
- VivivavaNiveau 10
Les pauvres. A croire qu'ils n'ont pas demandé à être là, au lieu de rester professeurs.Ernst a écrit:Quel ramassis d'idioties. C'est un aveu d'échec sur toute la ligne. On s'achemine vers une épreuve-formalité du type : "Parlez-moi d'un livre que vous avez lu. Merci. Au revoir."
Vos procès d'intention à l'endroit des IA-IPR/IGEN me gêne un peu : ces types font leur boulot, qui consiste justement à appliquer les démagogies de l'institution, à s'en faire le relais. Qu'ils adhèrent ou non, c'est le job qu'ils ont choisi, eux aussi pour bouffer, avoir un toit sur la tête et, éventuellement, faire vivre une famille.
Je ne les crois pas tous idiots ; soumis par fonction, certes oui. Seulement, ils gardent pour eux les critiques. Ils font partie de ces professions "à deux visages".
Pour moi, un fonctionnaire est un peu comme un soldat : il s'exécute, c'est un peu la règle du jeu.
Paradoxalement, cette injonction augmente avec le niveau de responsabilité. De fait, c'est bien au sein de la base (les enseignants !) que la liberté de désobéir est la plus importante et que la "culture" de la soumission est la moins ancrée.
Tu véhicules par ailleurs une drôle de vision des fonctionnaires comme ceux qui devraient s'exécuter. Heureusement que des fonctionnaires refusent de s'exécuter, parfois. Par exemple pour scolariser des enfants étrangers.
- gauvain31Empereur
Ernst a écrit:Quel ramassis d'idioties. C'est un aveu d'échec sur toute la ligne. On s'achemine vers une épreuve-formalité du type : "Parlez-moi d'un livre que vous avez lu. Merci. Au revoir."
Vos procès d'intention à l'endroit des IA-IPR/IGEN me gêne un peu : ces types font leur boulot, qui consiste justement à appliquer les démagogies de l'institution, à s'en faire le relais. Qu'ils adhèrent ou non, c'est le job qu'ils ont choisi, eux aussi pour bouffer, avoir un toit sur la tête et, éventuellement, faire vivre une famille.
Je ne les crois pas tous idiots ; soumis par fonction, certes oui. Seulement, ils gardent pour eux les critiques. Ils font partie de ces professions "à deux visages".
Pour moi, un fonctionnaire est un peu comme un soldat : il s'exécute, c'est un peu la règle du jeu.
Paradoxalement, cette injonction augmente avec le niveau de responsabilité. De fait, c'est bien au sein de la base (les enseignants !) que la liberté de désobéir est la plus importante et que la "culture" de la soumission est la moins ancrée.
C'est là que tu te trompes justement fondamentalement sur ce qu'est un fonctionnaire : nous travaillons pour une institution, pas pour un système. Il est du devoir d'un fonctionnaire de dénoncer les dérives ou les dysfonctionnement. Ce n'est pas pour rien que la désobéissance est inscrite dans les statuts.
- VivivavaNiveau 10
gauvain31 a écrit:Ernst a écrit:Quel ramassis d'idioties. C'est un aveu d'échec sur toute la ligne. On s'achemine vers une épreuve-formalité du type : "Parlez-moi d'un livre que vous avez lu. Merci. Au revoir."
Vos procès d'intention à l'endroit des IA-IPR/IGEN me gêne un peu : ces types font leur boulot, qui consiste justement à appliquer les démagogies de l'institution, à s'en faire le relais. Qu'ils adhèrent ou non, c'est le job qu'ils ont choisi, eux aussi pour bouffer, avoir un toit sur la tête et, éventuellement, faire vivre une famille.
Je ne les crois pas tous idiots ; soumis par fonction, certes oui. Seulement, ils gardent pour eux les critiques. Ils font partie de ces professions "à deux visages".
Pour moi, un fonctionnaire est un peu comme un soldat : il s'exécute, c'est un peu la règle du jeu.
Paradoxalement, cette injonction augmente avec le niveau de responsabilité. De fait, c'est bien au sein de la base (les enseignants !) que la liberté de désobéir est la plus importante et que la "culture" de la soumission est la moins ancrée.
C'est là que tu te trompes justement fondamentalement sur ce qu'est un fonctionnaire : nous travaillons pour une institution, pas pour un système. Il est du devoir d'un fonctionnaire de dénoncer les dérives ou les dysfonctionnement. Ce n'est pas pour rien que la désobéissance est inscrite dans les statuts.
C'est bien mieux que ce que j'ai écrit. Merci.
@ernst : tu dis exactement ce que le ministère voudrait que nous disions de nous. Mais le ministère oublie que nous travaillons pour le service public, ce qui est très différent d'être des exécutants.
- PoupoutchModérateur
Bonjour !
Alors, pour ceux que ça intéresse, le CR de notre rencontre avec notre IPR aujourd'hui...
Nombre de textes :
Demande remontée et examinée par comité de suivi de la réforme. Demande prise en compte, positionnement prochain sur un possible aménagement.
Nb est un horizon. Attendre réponses apportées. Pas de logique de contrôle comptable absolu (mais équité entre correcteurs, donc pas trop de différence).
Wait and see.
Question à se poser : pourquoi est-ce si angoissant de devoir étudier un tel nb de textes ? parce qu’on passe trop de temps => que 8 minutes pour parler du texte donc pas de scrupules, qui se font au détriment d’une approche plus transversale ou vivante de l’œuvre.
Conseil : se demander ce qu’on souhaiterait ne pas dire pr être moins angoissé par la question du temps.
LL peut être une justification de la mise en voix d’un texte
Pb :
- Attentes des collègues à l’oral sur l’exhaustivité
- Pb de la charge de travail en classe
- Pb d’une réduction trop tardive des textes pour l’équilibre des réformes.
Grammaire : esprit du programme.
Objectif question grammaire : rendre cpte du fonctionnement d’une phr ou d’un segment de phr. => Questions sur les 3 points au prog en 1è (PS circo, négation, interrogation) => A cibler dans les textes.
Si pas de point ds texte, question de manipulation/transformation.
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/FRANCAIS/86/6/RA19_Lycee_GT_2-1_FRA_ExplicationLineaire-exemple_1160866.pdf
Manque de temps : ça a tjs été, seule difficulté = nouveauté. C’est bcp néanmoins ils ne sont pas vierges (collège) => ne pas chercher la perfection, mais concevoir les activités comme davantage intriquées. S’approprier un oe, rendre cpte spécifiquement d’une EL, il faut s’approprier l’œuvre, donc c’est lié. Toutes activités sont liées.
Oral : cf. note de service : éléments évalués : qualité expression, com, précision et clarté. Montrer compréhension littérale (comprendre le sens global), analyse pertinente, mobilisation des savoirs linguistiques (proposer une interprétation appuyée sur points précis du texte SI POSSIBLE analysés – lolilol). Si l’élève propose une interprétation du texte et l’a compris, il aura réussi l’épreuve. Seul objectif est de faire en sorte que cette question invite les ens. A s’attarder plus explicitement sur certains points de langue.
Dissert : cf. note de service : dans quelle mesure l’élève est capable de montrer sa cnce de l’œuvre. Attendu n’est pas un attendu formel… pfff. Attente d’un devoir composé, mais évaluation qui est d’abord sur la capacité à rendre cpte de sa lecture.
Eviter les approches méthodologiques hors sol.
3 sujets fonction de l’objet d’étude. N.B : l’objet d’étude peut ne pas être le même entre commentaire et dissert.
Lourdeur des 4 œuvres qu’ils ne lisent pas : exigence de faire lire => comment ils se l’approprient ? 7 semaines par œuvre. Pas 3 h pour chaque EL. C’est cool parce que c’est stimulant…
Entrées dans l’œuvre peuvent varier. (reader’s digest, livres audio…). Et peut être qu’un jour ils liront plus, c’est l’enjeu…
Ecrit d’appropriation => place de l’invention, faire aimer la litté.
On est trop exigeants avec nous-mêmes
Intrication des activités.
Carnet de lecture à l’oral et Descriptifs :
Un modèle de descriptif sera proposé mais pas obligatoire : finalités desc. : clarifier attentes examinateur et travail en amont de l’élève. =>
Explic sur extrait issu du descriptif ; question grammaire ; épreuve sur appropriation de l’oe par l’élève. DONC descr. Le plus concis possible. 6 extraits étudiés et œuvre choisie par l’élève. Documents attendus pour l’oral : textes étudiés en double exemplaire, et œuvre qu’il va défendre. Carnet de lecture = travail en amont mais pas présent à l’oral.
Œuvres choisies : parmi les 8, OI et cursives. Attente : élève choisit, choisit le pt de vue qu’il défend et les questions ne portent que sur son exposé, donc pas contrôle de lecture, mais discussion.
Ex de l’acad de créteil : http://lettres.ac-creteil.fr/spip.php?article2058
Si texte plus long on peut raccourcir le texte pour l’EAF.
Correction dissertation : on corrige sur les 3 œuvres. Pas de souci parce que 1/ on est compétent, 2/ on juge des compétences et on ne contrôle pas la lecture, donc pas besoin d’avoir en tête le détail du texte.
Renouvellement du programme : question examinée par comité suivi réforme. Attendre réponse.
En conclusion : Vos craintes viennent de la nouveauté du programme, de ses ambitions dont il faut se réjouir, mais c’est normal, ça va passer.
Alors, pour ceux que ça intéresse, le CR de notre rencontre avec notre IPR aujourd'hui...
Nombre de textes :
Demande remontée et examinée par comité de suivi de la réforme. Demande prise en compte, positionnement prochain sur un possible aménagement.
Nb est un horizon. Attendre réponses apportées. Pas de logique de contrôle comptable absolu (mais équité entre correcteurs, donc pas trop de différence).
Wait and see.
Question à se poser : pourquoi est-ce si angoissant de devoir étudier un tel nb de textes ? parce qu’on passe trop de temps => que 8 minutes pour parler du texte donc pas de scrupules, qui se font au détriment d’une approche plus transversale ou vivante de l’œuvre.
Conseil : se demander ce qu’on souhaiterait ne pas dire pr être moins angoissé par la question du temps.
LL peut être une justification de la mise en voix d’un texte
Pb :
- Attentes des collègues à l’oral sur l’exhaustivité
- Pb de la charge de travail en classe
- Pb d’une réduction trop tardive des textes pour l’équilibre des réformes.
Grammaire : esprit du programme.
Objectif question grammaire : rendre cpte du fonctionnement d’une phr ou d’un segment de phr. => Questions sur les 3 points au prog en 1è (PS circo, négation, interrogation) => A cibler dans les textes.
Si pas de point ds texte, question de manipulation/transformation.
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/FRANCAIS/86/6/RA19_Lycee_GT_2-1_FRA_ExplicationLineaire-exemple_1160866.pdf
Manque de temps : ça a tjs été, seule difficulté = nouveauté. C’est bcp néanmoins ils ne sont pas vierges (collège) => ne pas chercher la perfection, mais concevoir les activités comme davantage intriquées. S’approprier un oe, rendre cpte spécifiquement d’une EL, il faut s’approprier l’œuvre, donc c’est lié. Toutes activités sont liées.
Oral : cf. note de service : éléments évalués : qualité expression, com, précision et clarté. Montrer compréhension littérale (comprendre le sens global), analyse pertinente, mobilisation des savoirs linguistiques (proposer une interprétation appuyée sur points précis du texte SI POSSIBLE analysés – lolilol). Si l’élève propose une interprétation du texte et l’a compris, il aura réussi l’épreuve. Seul objectif est de faire en sorte que cette question invite les ens. A s’attarder plus explicitement sur certains points de langue.
Dissert : cf. note de service : dans quelle mesure l’élève est capable de montrer sa cnce de l’œuvre. Attendu n’est pas un attendu formel… pfff. Attente d’un devoir composé, mais évaluation qui est d’abord sur la capacité à rendre cpte de sa lecture.
Eviter les approches méthodologiques hors sol.
3 sujets fonction de l’objet d’étude. N.B : l’objet d’étude peut ne pas être le même entre commentaire et dissert.
Lourdeur des 4 œuvres qu’ils ne lisent pas : exigence de faire lire => comment ils se l’approprient ? 7 semaines par œuvre. Pas 3 h pour chaque EL. C’est cool parce que c’est stimulant…
Entrées dans l’œuvre peuvent varier. (reader’s digest, livres audio…). Et peut être qu’un jour ils liront plus, c’est l’enjeu…
Ecrit d’appropriation => place de l’invention, faire aimer la litté.
On est trop exigeants avec nous-mêmes
Intrication des activités.
Carnet de lecture à l’oral et Descriptifs :
Un modèle de descriptif sera proposé mais pas obligatoire : finalités desc. : clarifier attentes examinateur et travail en amont de l’élève. =>
Explic sur extrait issu du descriptif ; question grammaire ; épreuve sur appropriation de l’oe par l’élève. DONC descr. Le plus concis possible. 6 extraits étudiés et œuvre choisie par l’élève. Documents attendus pour l’oral : textes étudiés en double exemplaire, et œuvre qu’il va défendre. Carnet de lecture = travail en amont mais pas présent à l’oral.
Œuvres choisies : parmi les 8, OI et cursives. Attente : élève choisit, choisit le pt de vue qu’il défend et les questions ne portent que sur son exposé, donc pas contrôle de lecture, mais discussion.
Ex de l’acad de créteil : http://lettres.ac-creteil.fr/spip.php?article2058
Si texte plus long on peut raccourcir le texte pour l’EAF.
Correction dissertation : on corrige sur les 3 œuvres. Pas de souci parce que 1/ on est compétent, 2/ on juge des compétences et on ne contrôle pas la lecture, donc pas besoin d’avoir en tête le détail du texte.
Renouvellement du programme : question examinée par comité suivi réforme. Attendre réponse.
En conclusion : Vos craintes viennent de la nouveauté du programme, de ses ambitions dont il faut se réjouir, mais c’est normal, ça va passer.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- stenchMonarque
Poupoutch a écrit:
En conclusion : Vos craintes viennent de la nouveauté du programme, de ses ambitions dont il faut se réjouir, mais c’est normal, ça va passer.
Tu diras merci à ton IPR. J'ai maintenant compris la chance que j'ai et je me réjouis !
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- gregforeverGrand sage
Je baigne dans le bonheur.
- Spoiler:
- non en fait :triste4: :pleurs:
- VivivavaNiveau 10
Merci pour ce compte-rendu.Poupoutch a écrit:
Question à se poser : pourquoi est-ce si angoissant de devoir étudier un tel nb de textes ? parce qu’on passe trop de temps => que 8 minutes pour parler du texte donc pas de scrupules, qui se font au détriment d’une approche plus transversale ou vivante de l’œuvre.
Conseil : se demander ce qu’on souhaiterait ne pas dire pr être moins angoissé par la question du temps.
LL peut être une justification de la mise en voix d’un texte
Pb :
- Attentes des collègues à l’oral sur l’exhaustivité
- Pb de la charge de travail en classe
- Pb d’une réduction trop tardive des textes pour l’équilibre des réformes.
Manque de temps : ça a tjs été, seule difficulté = nouveauté. C’est bcp néanmoins ils ne sont pas vierges (collège) => ne pas chercher la perfection, mais concevoir les activités comme davantage intriquées. S’approprier un oe, rendre cpte spécifiquement d’une EL, il faut s’approprier l’œuvre, donc c’est lié. Toutes activités sont liées.
Oral : cf. note de service : éléments évalués : qualité expression, com, précision et clarté. Montrer compréhension littérale (comprendre le sens global), analyse pertinente, mobilisation des savoirs linguistiques (proposer une interprétation appuyée sur points précis du texte SI POSSIBLE analysés – lolilol). Si l’élève propose une interprétation du texte et l’a compris, il aura réussi l’épreuve. Seul objectif est de faire en sorte que cette question invite les ens. A s’attarder plus explicitement sur certains points de langue.
Dissert : cf. note de service : dans quelle mesure l’élève est capable de montrer sa cnce de l’œuvre. Attendu n’est pas un attendu formel… pfff. Attente d’un devoir composé, mais évaluation qui est d’abord sur la capacité à rendre cpte de sa lecture.
Eviter les approches méthodologiques hors sol.
3 sujets fonction de l’objet d’étude. N.B : l’objet d’étude peut ne pas être le même entre commentaire et dissert.
Lourdeur des 4 œuvres qu’ils ne lisent pas : exigence de faire lire => comment ils se l’approprient ? 7 semaines par œuvre. Pas 3 h pour chaque EL. C’est cool parce que c’est stimulant…
Entrées dans l’œuvre peuvent varier. (reader’s digest, livres audio…). Et peut être qu’un jour ils liront plus, c’est l’enjeu…
Ecrit d’appropriation => place de l’invention, faire aimer la litté.
On est trop exigeants avec nous-mêmes
Intrication des activités.
Carnet de lecture à l’oral et Descriptifs :
Un modèle de descriptif sera proposé mais pas obligatoire : finalités desc. : clarifier attentes examinateur et travail en amont de l’élève. =>
Explic sur extrait issu du descriptif ; question grammaire ; épreuve sur appropriation de l’oe par l’élève. DONC descr. Le plus concis possible. 6 extraits étudiés et œuvre choisie par l’élève. Documents attendus pour l’oral : textes étudiés en double exemplaire, et œuvre qu’il va défendre. Carnet de lecture = travail en amont mais pas présent à l’oral.
Œuvres choisies : parmi les 8, OI et cursives. Attente : élève choisit, choisit le pt de vue qu’il défend et les questions ne portent que sur son exposé, donc pas contrôle de lecture, mais discussion.
Ex de l’acad de créteil : http://lettres.ac-creteil.fr/spip.php?article2058
Si texte plus long on peut raccourcir le texte pour l’EAF.
Correction dissertation : on corrige sur les 3 œuvres. Pas de souci parce que 1/ on est compétent, 2/ on juge des compétences et on ne contrôle pas la lecture, donc pas besoin d’avoir en tête le détail du texte.
Renouvellement du programme : question examinée par comité suivi réforme. Attendre réponse.
En conclusion : Vos craintes viennent de la nouveauté du programme, de ses ambitions dont il faut se réjouir, mais c’est normal, ça va passer.
Je retrouve un discours désormais éculé sur les fausses représentations des professeurs à propos des attendus et leur manque d'appropriation du nouvel esprit insufflé dans ces programmes.
Je me demande qui a de fausses représentations...
Et mine de rien, on semble accepter que des élèves soient des cobayes pour les cohortes futures ("peut-être qu'un jour ils liront plus").
- trompettemarineMonarque
Il faut croire que les éléments de langage sont les mêmes partout !
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