Une collègue et un principal poursuivis suite à un accident lors d'une manipulation

Un élève de 5e avait été gravement brûlé lors d'une expérience en 2017 lors d'un EPI : il s'agissait d'extraire des pigments de plantes grâce à de l'éthanol, à chaud. (vidéo sous l'article)
https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/manche/saint-lo/accident-lors-cours-physique-chimie-saint-lo-enfant-11-ans-grievement-brule-1265231.html

Le parquet de Coutances a poursuivi l’enseignante de SVT et le principal du collège saint-lois de l’époque

https://www.ouest-france.fr/normandie/saint-lo-50000/proces-pour-l-eleve-brule-ses-parents-veulent-interdire-l-ethanol-au-college-6588861
Le procès, initialement prévu ce 6 novembre a été reporté. Certains articles parlent plutôt d'un collègue de chimie que de SVT poursuivi.

Les parents souhaitent voir interdit l'éthanol en collège et témoignent, lancent des pétitions etc.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/manche/saint-lo/eleve-brule-lors-experience-au-college-proces-parents-temoignent-1744585.html

Cela nous rappelle la dangerosité de manipuler des produits pourtant "courants", et l'attention constante que nous devons porter à la sécurité. Je me demande également pourquoi le principal peut être poursuivi. Les collègues n'avaient peut-être pas les moyens financiers pour se payer un dispositif sécurisé (avec réfrigérant à eau) ? Vu le maigre budget alloué aux labos des collèges ? Ou était-il responsable d'un taux d'encadrement trop élevé ? Est-il défini, ce taux d'encadrement permettant d’assurer la sécurité ? Je me pose la question de ce qui peut conduire le parquet à le poursuivre (et je n'oublie pas que poursuivit ne veut pas dire condamné).
Je vais suivre l'actualité pour connaitre les suites.

Il est possible que ce soit le collège, représenté par le principal, qui soit attaqué - et le journaliste, en bon représentant de la PQR, aura confondu.

A quel titre le collège peut-il être poursuivi ? Le prof est "libre" de choisir ses manips dans la limite des programmes et du matériel disponible (et en EPI, elles peuvent être larges, ces limites, pour ce que j'en connais)

L'accident a eu lieu dans le collège, donc il faut démontrer que les règles de sécurité sont conformes, que le blessé a été pris en charge correctement, etc, le motif n'est pas explicite mais ça doit tourner autour de ça.

anthracite a écrit:A quel titre le collège peut-il être poursuivit ? Le prof est "libre" de choisir ses manips dans la limite des programmes et du matériel disponible (et en EPI, elles peuvent être larges, ces limites, pour ce que j'en connais)

L'EPI a peut-être été validé par la direction et on lui reproche de ne pas avoir tenu compte de la dangerosité potentielle de la manipulation ?

Le chef est toujours responsable de ce que font les personnels de l'établissement. Il se retourne vers l'Etat - protection juridique - vers le vrai responsable éventuellement, s'il y a faute ; mais celui qui est en première ligne, c'est le chef ! Responsable, mais pas coupable.... enfin, ça, c'est le jugement qui le dira !

C'était une drôle d'idée de faire chauffer de l'éthanol... mais de là à vouloir l'interdire complètement. Bientôt, à part l'eau et le sel, on ne pourra plus rien utiliser.

A l'époque, je ne sais pas ce qu'il en était de la réglementation, mais depuis cet accident, nous recevons tous les ans une lettre de rappel sur la sécurité :

En ce qui concerne une activité pratique concernée par un grave accident, ayant eu lieu l’année scolaire précédente dans une autre académie, plus précisément la mise en évidence de la production de matière organique par les végétaux verts avec décoloration des feuilles de Pélargonium à l'alcool bouillant puis test au soluté de lugol, nous insistons auprès de vous que conformément aux dispositions règlementaires relatives à la manipulation des produits chimiques (tableau page 8 des dispositions de l'ONS en accès par le lien ci-dessus), il est expressément demandé de réaliser en laboratoire, en amont de la séance de TP et en dehors de la présence des élèves, la décoloration des feuilles à l'éthanol bouillant sous hotte aspirante, avec une colonne de distillation (qui est disponible au laboratoire de chimie). Les personnes impliquées dans cette manipulation doivent être munies des équipements de protection individuelle (EPI) (cf. aussi le document ONS)  

Dame Jouanne a écrit:C'était une drôle d'idée de faire chauffer de l'éthanol... mais de là à vouloir l'interdire complètement. Bientôt, à part l'eau et le sel, on ne pourra plus rien utiliser.

J'enseigne depuis 25 ans, c'est fou ! On interdit toutes les substances chimiques. Même le sel présente des dangers, irritation de la peau pour des solutions saturées.

Lunettes de sécurité et blouse obligatoires même pour des manip. avec de l'eau.

:missT2: :missT2:

Entre les "principes de précaution", et nos élèves qui ont de moins en moins le sens du danger, on ne pourra bientôt plus rien faire: plus possible de disséquer des pelotes de réjection de rapaces (suite à la grippe aviaire, alors que le danger est probablement bien plus grand en mangeant du poulet...), plus possible d'avoir des squelettes véritables, je ne pleure pas les dissections de souris (la boucherie nous fournit un matériel suffisant...), mais on ne peut plus rien faire chauffer, plus cultiver grand chose (dans mon labo, il y avait un matériel hallucinant pour faire des cultures de cellules, évidemment on ne peut plus...
Quand je vois que mes élèves ne savent plus utiliser des thermomètres sans les casser (et là, j'ai réalisé qu'on avait des thermomètres au mercure... ça craint), se brûlent en utilisant mes vieilles lampes qui chauffent (utilisée pour une manip modélisant les volcans... il faut donc que ça chauffe, d'ailleurs j'ai dû lancer un appel autour de moi pour récupérer des ampoules à filament), et cassent de plus en plus de lames quand on fait de la microscopie...
J'ai une élève qui a réussi à planter des ciseaux à dissection dans l'arcade sourcilière de son voisin (même pas vraiment en chahutant! Juste en bavardant, en se retournant, tout en gardant les ciseaux à hauteur de visage). J'en ai qui ont cassé des lamelles et se sont coupés avec...

Les parents me font bien marrer avec la volonté d'interdire l'éthanol... faire chauffer l'éthanol, là, oui, je comprends... mais s'il faut supprimer l'éthanol, on va devoir bientôt supprimer le vinaigre (suffit qu'un élève s'en prenne dans l’œil...), le bleu de méthylène... et même le monoxyde de dihydrogène...

K.

Kimberlite a écrit:Entre les "principes de précaution", et nos élèves qui ont de moins en moins le sens du danger, on ne pourra bientôt plus rien faire: plus possible de disséquer des pelotes de réjection de rapaces (suite à la grippe aviaire, alors que le danger est probablement bien plus grand en mangeant du poulet...), plus possible d'avoir des squelettes véritables, je ne pleure pas les dissections de souris (la boucherie nous fournit un matériel suffisant...), mais on ne peut plus rien faire chauffer, plus cultiver grand chose (dans mon labo, il y avait un matériel hallucinant pour faire des cultures de cellules, évidemment on ne peut plus...
Quand je vois que mes élèves ne savent plus utiliser des thermomètres sans les casser (et là, j'ai réalisé qu'on avait des thermomètres au mercure... ça craint), se brûlent en utilisant mes vieilles lampes qui chauffent (utilisée pour une manip modélisant les volcans... il faut donc que ça chauffe, d'ailleurs j'ai dû lancer un appel autour de moi pour récupérer des ampoules à filament), et cassent de plus en plus de lames quand on fait de la microscopie...
J'ai une élève qui a réussi à planter des ciseaux à dissection dans l'arcade sourcilière de son voisin (même pas vraiment en chahutant! Juste en bavardant, en se retournant, tout en gardant les ciseaux à hauteur de visage). J'en ai qui ont cassé des lamelles et se sont coupés avec...

Les parents me font bien marrer avec la volonté d'interdire l'éthanol... faire chauffer l'éthanol, là, oui, je comprends... mais s'il faut supprimer l'éthanol, on va devoir bientôt supprimer le vinaigre (suffit qu'un élève s'en prenne dans l’œil...), le bleu de méthylène... et même le monoxyde de dihydrogène...

K.

Ils seraient fichus de se noyer.

Kimberlite a écrit:Entre les "principes de précaution", et nos élèves qui ont de moins en moins le sens du danger, on ne pourra bientôt plus rien faire: plus possible de disséquer des pelotes de réjection de rapaces (suite à la grippe aviaire, alors que le danger est probablement bien plus grand en mangeant du poulet...), plus possible d'avoir des squelettes véritables, je ne pleure pas les dissections de souris (la boucherie nous fournit un matériel suffisant...), mais on ne peut plus rien faire chauffer, plus cultiver grand chose (dans mon labo, il y avait un matériel hallucinant pour faire des cultures de cellules, évidemment on ne peut plus...
Quand je vois que mes élèves ne savent plus utiliser des thermomètres sans les casser (et là, j'ai réalisé qu'on avait des thermomètres au mercure... ça craint), se brûlent en utilisant mes vieilles lampes qui chauffent (utilisée pour une manip modélisant les volcans... il faut donc que ça chauffe, d'ailleurs j'ai dû lancer un appel autour de moi pour récupérer des ampoules à filament), et cassent de plus en plus de lames quand on fait de la microscopie...
J'ai une élève qui a réussi à planter des ciseaux à dissection dans l'arcade sourcilière de son voisin (même pas vraiment en chahutant! Juste en bavardant, en se retournant, tout en gardant les ciseaux à hauteur de visage). J'en ai qui ont cassé des lamelles et se sont coupés avec...

Les parents me font bien marrer avec la volonté d'interdire l'éthanol... faire chauffer l'éthanol, là, oui, je comprends... mais s'il faut supprimer l'éthanol, on va devoir bientôt supprimer le vinaigre (suffit qu'un élève s'en prenne dans l’œil...), le bleu de méthylène... et même le monoxyde de dihydrogène...

K.

Oh y en a qui en ont peur !

Kimberlite a écrit:Entre les "principes de précaution", et nos élèves qui ont de moins en moins le sens du danger, on ne pourra bientôt plus rien faire: plus possible de disséquer des pelotes de réjection de rapaces (suite à la grippe aviaire, alors que le danger est probablement bien plus grand en mangeant du poulet...), plus possible d'avoir des squelettes véritables, je ne pleure pas les dissections de souris (la boucherie nous fournit un matériel suffisant...), mais on ne peut plus rien faire chauffer, plus cultiver grand chose (dans mon labo, il y avait un matériel hallucinant pour faire des cultures de cellules, évidemment on ne peut plus...
Quand je vois que mes élèves ne savent plus utiliser des thermomètres sans les casser (et là, j'ai réalisé qu'on avait des thermomètres au mercure... ça craint), se brûlent en utilisant mes vieilles lampes qui chauffent (utilisée pour une manip modélisant les volcans... il faut donc que ça chauffe, d'ailleurs j'ai dû lancer un appel autour de moi pour récupérer des ampoules à filament), et cassent de plus en plus de lames quand on fait de la microscopie...
J'ai une élève qui a réussi à planter des ciseaux à dissection dans l'arcade sourcilière de son voisin (même pas vraiment en chahutant! Juste en bavardant, en se retournant, tout en gardant les ciseaux à hauteur de visage). J'en ai qui ont cassé des lamelles et se sont coupés avec...

Les parents me font bien marrer avec la volonté d'interdire l'éthanol... faire chauffer l'éthanol, là, oui, je comprends... mais s'il faut supprimer l'éthanol, on va devoir bientôt supprimer le vinaigre (suffit qu'un élève s'en prenne dans l’œil...), le bleu de méthylène... et même le monoxyde de dihydrogène...

K.

J'ai mis un temps avant de comprendre (je suis une littéraire, pas taper)... et je me suis souvenue de mes cours de physique-chimie où je manipulais de l'éthanol, utilisais des bec bunsen et manipulai même, lors de mon premier TP (si, si), du chlorure de sodium  et du monoxyde de dihydrogène. En 4e. Une vraie tête brûlée, ma prof .

D'où la dangerosité des EPI !

Autant je trouve que l'on prend souvent des précautions absurdes, autant manipuler de l'alcool bouillant avec un élève de 5ème, il me semble que certains aiment prendre des risques. C'est la manip qui inquiétait notre technicienne alors que c'est vraiment une professionnelle en or.

Étrange prise de risque. Je viens de faire extraire des pigments végétaux à 3 classes de première. Il ne me serait pas venu à l'esprit une seconde de chauffer. Trois feuilles d'épinards, deux cuillères à souper d'éthanol, une pincée de gros sel ou de sable, broyer au mortier et filtrer, c'est rigolo et ça marche très bien. Où est le besoin de chauffer ?

La manip interdite citée par @Amethyste est tout autre: décoloration d'une feuille pour mettre ensuite en évidence la production de matière organique par coloration à l'eau iodée. Là, il faut de l'éthanol bouillant, avec beaucoup de précautions et un matériel compliqué (chauffage à reflux et sous hotte). C'est à la suite de l'explosion d'un professeur que cette manip avait été interdite. Si je veux des feuilles décolorées, je les demande décolorées au technicien, je n'irai pas jouer moi-même avec l'éthanol bouillant, encore moins devant des élèves.

l'explosion d'un professeur

Ah oui carrément. C'est dangereux ce truc !

A côté de ça, certains labos contiennent encore des trucs peu recommandables...
https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/vannes-nouvelle-decouverte-de-flacons-d-acide-picrique-dans-un-lycee-5820773
https://www.dailymotion.com/video/x6louo3

(lors de l'explosion d'un établissement  cause de ce produit, j'ai réalisé qu'au collège, une fois que je m'étais brûlée, bêtement, avec un bec bunsen, la prof m'avait plongé le pouce dans de l'acide picrique, car c'était un produit indiqué à l'époque pour les brûlures... on en avait une belle bouteille! Évidemment, concernant la brûlure, il ne nous serait jamais venu à l'idée, ni à moi, ni à mes parents, de faire des histoires...).

Chez nous, on a des reste de quelques produits peu recommandables, ou du moins interdits (Diiode, chlorure de baryum, je crois, bocaux de bestioles conservées dans on ne sait pas trop quoi...), mais au moins pas explosifs. On a signalé au gestionnaire, et ça attend depuis plus de 5 ans, sagement entreposé dans la hotte à produits chimiques (avouons qu'on les a planqués, de même que notre vieux squelette, lors d'une récente inspection...

Je me rappelle que mon prof de PC nous avait fait l'expérience du sodium dans l'eau en nous disant qu'en théorie c'était interdit maintenant mais que c'était le seul moyen de s'en débarrasser.

Kimberlite a écrit:A côté de ça, certains labos contiennent encore des trucs peu recommandables...
https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/vannes-nouvelle-decouverte-de-flacons-d-acide-picrique-dans-un-lycee-5820773
https://www.dailymotion.com/video/x6louo3

(lors de l'explosion d'un établissement  cause de ce produit, j'ai réalisé qu'au collège, une fois que je m'étais brûlée, bêtement, avec un bec bunsen, la prof m'avait plongé le pouce dans de l'acide picrique, car c'était un produit indiqué à l'époque pour les brûlures... on en avait une belle bouteille! Évidemment, concernant la brûlure, il ne nous serait jamais venu à l'idée, ni à moi, ni à mes parents, de faire des histoires...).

J'avoue mal comprendre cette phrase. Le fils de ce couple a droit à plusieurs mois d'hospitalisation pour des greffes de peau. Ses parents ont craint pour sa vie. Leur réaction suite à plusieurs accidents du même type me paraît plus que légitime.

Je me souviens d'un tp en TC.
Une expérience sur un cycle aromatique (pas taper, c'est loin...). Le prof - toujours calme, posé avec un langage chatié - avait bien insisté sur l'absolue nécessité de maintenir la réaction dans un bain de glace et de compléter si elle venait à manquer
Il passe entre les groupes et découvre les 2 mariolles de la classe qui n'avaient évidemment pas respecté la consigne.
Donc ce modèle de prof "sévère mais juste" se met à beugler "Barrez vous ! Ca va sauter !" en balançant l'intégralité du seau de glace sur le tp des comiques.

On n'est jamais aussi vite sorti du labo, on n'en menait pas large. Au final on  a attendu un bon quart d'heure par sécurité et les 2 couillons se sont pris une sacrée soufflante.

Bonsoir,

je ne connais pas plus que ce quand a dit la presse à l'époque, mais chauffer sans précaution de l'éthanol c'est faire preuve d'inconscience et d'incompétence... mais laissons la justice trancher.

Gaston

doubledecker a écrit:

Kimberlite a écrit:A côté de ça, certains labos contiennent encore des trucs peu recommandables...
https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/vannes-nouvelle-decouverte-de-flacons-d-acide-picrique-dans-un-lycee-5820773
https://www.dailymotion.com/video/x6louo3

(lors de l'explosion d'un établissement  cause de ce produit, j'ai réalisé qu'au collège, une fois que je m'étais brûlée, bêtement, avec un bec bunsen, la prof m'avait plongé le pouce dans de l'acide picrique, car c'était un produit indiqué à l'époque pour les brûlures... on en avait une belle bouteille! Évidemment, concernant la brûlure, il ne nous serait jamais venu à l'idée, ni à moi, ni à mes parents, de faire des histoires...).

J'avoue mal comprendre cette phrase. Le fils de ce couple a droit à plusieurs mois d'hospitalisation pour des greffes de peau. Ses parents ont craint pour sa vie. Leur réaction suite à plusieurs accidents du même type me paraît plus que légitime.

Oh, on se calme. Je n'ai pas dit que pour le cas du début de cette discussion il y avait une plainte infondée, hein. Tout comme je n'ai pas dit que la manip avec de l'éthanol chauffé serait de la gnognotte (au contraire, personnellement je n'oserais pas, même sans être en cours... déjà, la rare fois où j'ai fait flamber quelque chose, une crêpe je crois, je ne faisais pas la maline...).

Non, c'est juste que, dans le contexte actuel, un élève qui se fait le moindre bobo (petit, hein, je le redis), c'est un gros risque d'avoir des ennuis avec les parents.

Chauffer de l'éthanol en présence d'élèves.....

Kimberlite a écrit:A côté de ça, certains labos contiennent encore des trucs peu recommandables...
https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/vannes-nouvelle-decouverte-de-flacons-d-acide-picrique-dans-un-lycee-5820773
https://www.dailymotion.com/video/x6louo3

(lors de l'explosion d'un établissement  cause de ce produit, j'ai réalisé qu'au collège, une fois que je m'étais brûlée, bêtement, avec un bec bunsen, la prof m'avait plongé le pouce dans de l'acide picrique, car c'était un produit indiqué à l'époque pour les brûlures... on en avait une belle bouteille! Évidemment, concernant la brûlure, il ne nous serait jamais venu à l'idée, ni à moi, ni à mes parents, de faire des histoires...).

Chez nous, on a des reste de quelques produits peu recommandables, ou du moins interdits (Diiode, chlorure de baryum, je crois, bocaux de bestioles conservées dans on ne sait pas trop quoi...), mais au moins pas explosifs. On a signalé au gestionnaire, et ça attend depuis plus de 5 ans, sagement entreposé dans la hotte à produits chimiques (avouons qu'on les a planqués, de même que notre vieux squelette, lors d'une récente inspection...

Je suis perplexe. On en a aussi et on l'utilise en TP.