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- René ChicheNiveau 5
Bonjour,
Ce message pour informer de la parution de "La désinstruction nationale" aux éditions Ovadia (novembre 2019).
Comme je le dis dès le premier § de l'avant-propos, il aurait pu tout aussi bien être écrit par la plupart des 780 000 professeurs que l'éducation nationale emploie, malgré eux, à faire le contraire de ce pour quoi elle les a recrutés.
Voici le texte de la quatrième de couverture, suivi de la table des matière.
"Professeur, j’hérite en Terminale d’élèves qui ne maîtrisent pas l’accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s’il s’agissait d’une langue étrangère, en usant du « donc » et du « parce que » à la façon d’un joueur qui cherche à deviner les numéros gagnants d'une loterie. En lisant leurs copies, j’ai trop souvent l’impression de me trouver face à des enfants malnutris, voire dénutris, à qui je dois d’abord donner une bouillie protéinée parce qu’ils ne sont pas en état d’avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas ? Beaucoup trop. Une grande partie de mes élèves obtiennent le baccalauréat alors qu’ils sont dans un état de quasi-illettrisme. C’est un fait : si l’on quittait jadis l’école primaire en sachant lire et écrire, on entre aujourd'hui à l’Université en éprouvant les plus grandes difficultés pour lire et en ne sachant plus du tout écrire. De cette catastrophe, tous sont complices : ministres de passage qui ne rendent jamais compte de leurs méfaits, chroniqueurs hors-sol qui les encensent du haut de leur ignorance, intellectuels qui abandonnent la cause de l’école pour de vains mais plus juteux bavardages, professeurs, aussi, qui distribuent sans conviction, uniquement pour qu’on leur « fiche la paix », des notes auxquelles nul ne croit. La société tout entière semble enfin indifférente au préjudice subi par d’innombrables jeunes gens qu’elle consent à voir priver de lettres et d’instruction pourvu qu’on les gratifie de diplômes en chocolat après leur avoir promis la « réussite » depuis le berceau. Le mensonge sur cette situation ne peut plus durer. J’ai décidé de révéler au public l'ampleur alarmante de la désinstruction nationale, d’en fournir des preuves et en indiquer les causes, dans la conviction qu'il nous est encore possible de nous relever collectivement de ce désastre."
Table des matières
Avant-propos
1 – « Bac à l’oréat "
2 – De l’importance de la langue
3 – « Hupo toutou »
4 – « Ma religion me l’interdit »
5 – L’instituteur de Malicornay
6 – De la laïcité
7 – La classe de philosophie
8 – « Affichage sauvage »
9 – Jean
10 – « Je snu, tu snu, il snu »
11 – Le club Tupperware
12 – Les boutons de manchette
13 – Condorcet
14 – « La seule blanche de l’école »
Ce message pour informer de la parution de "La désinstruction nationale" aux éditions Ovadia (novembre 2019).
Comme je le dis dès le premier § de l'avant-propos, il aurait pu tout aussi bien être écrit par la plupart des 780 000 professeurs que l'éducation nationale emploie, malgré eux, à faire le contraire de ce pour quoi elle les a recrutés.
Voici le texte de la quatrième de couverture, suivi de la table des matière.
"Professeur, j’hérite en Terminale d’élèves qui ne maîtrisent pas l’accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s’il s’agissait d’une langue étrangère, en usant du « donc » et du « parce que » à la façon d’un joueur qui cherche à deviner les numéros gagnants d'une loterie. En lisant leurs copies, j’ai trop souvent l’impression de me trouver face à des enfants malnutris, voire dénutris, à qui je dois d’abord donner une bouillie protéinée parce qu’ils ne sont pas en état d’avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas ? Beaucoup trop. Une grande partie de mes élèves obtiennent le baccalauréat alors qu’ils sont dans un état de quasi-illettrisme. C’est un fait : si l’on quittait jadis l’école primaire en sachant lire et écrire, on entre aujourd'hui à l’Université en éprouvant les plus grandes difficultés pour lire et en ne sachant plus du tout écrire. De cette catastrophe, tous sont complices : ministres de passage qui ne rendent jamais compte de leurs méfaits, chroniqueurs hors-sol qui les encensent du haut de leur ignorance, intellectuels qui abandonnent la cause de l’école pour de vains mais plus juteux bavardages, professeurs, aussi, qui distribuent sans conviction, uniquement pour qu’on leur « fiche la paix », des notes auxquelles nul ne croit. La société tout entière semble enfin indifférente au préjudice subi par d’innombrables jeunes gens qu’elle consent à voir priver de lettres et d’instruction pourvu qu’on les gratifie de diplômes en chocolat après leur avoir promis la « réussite » depuis le berceau. Le mensonge sur cette situation ne peut plus durer. J’ai décidé de révéler au public l'ampleur alarmante de la désinstruction nationale, d’en fournir des preuves et en indiquer les causes, dans la conviction qu'il nous est encore possible de nous relever collectivement de ce désastre."
Table des matières
Avant-propos
1 – « Bac à l’oréat "
2 – De l’importance de la langue
3 – « Hupo toutou »
4 – « Ma religion me l’interdit »
5 – L’instituteur de Malicornay
6 – De la laïcité
7 – La classe de philosophie
8 – « Affichage sauvage »
9 – Jean
10 – « Je snu, tu snu, il snu »
11 – Le club Tupperware
12 – Les boutons de manchette
13 – Condorcet
14 – « La seule blanche de l’école »
- ZenxyaGrand sage
Mis dans ma liste au Père Noël !
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- Gaston68Niveau 1
Les extraits publiés montrent un style lourdingue et pompeux. On passe sur la mégalomanie de l'auteur étalée sur twitter où le pauvre bougre se fait bâcher au sujet de son melon ou de ses chevilles...
Il a un homonyme qui publie des choses sûrement tout aussi intéressantes sur Cyril Hanouna.
Il a un homonyme qui publie des choses sûrement tout aussi intéressantes sur Cyril Hanouna.
- VioletEmpereur
Pas très sympa...
Pour ma part, ce livre me semble intéressant, mais j'ai peur qu'il ne me déprime...
Pour ma part, ce livre me semble intéressant, mais j'ai peur qu'il ne me déprime...
- NLM76Grand Maître
Cher Gaston68,
je ne vous connais guère, mais je peine à comprendre où est le style pompeux dans l'extrait publié ci-dessus... Il m'arrive assez souvent d'être en désaccord avec les propos lapidaires de René Chiche sur Twitter, mais comme il le dit lui-même, nous aurions tous pu écrire ce livre, parce que nous avons tous l'expérience de la catastrophe qu'il décrit. Je n'achèterai sans doute pas ce livre, qui ne m'apprendra rien. Mais j'ai idée que son contenu peut être utile au débat public.
Cela dit, avec mes compagnons du Grip, nous pensons qu'il est plus utile encore de travailler à des livres qui aideront à remonter la pente, et en particulier à des manuels dignes de ce nom. Voyez www.instruire.fr et www.grip-editions.fr
je ne vous connais guère, mais je peine à comprendre où est le style pompeux dans l'extrait publié ci-dessus... Il m'arrive assez souvent d'être en désaccord avec les propos lapidaires de René Chiche sur Twitter, mais comme il le dit lui-même, nous aurions tous pu écrire ce livre, parce que nous avons tous l'expérience de la catastrophe qu'il décrit. Je n'achèterai sans doute pas ce livre, qui ne m'apprendra rien. Mais j'ai idée que son contenu peut être utile au débat public.
Cela dit, avec mes compagnons du Grip, nous pensons qu'il est plus utile encore de travailler à des livres qui aideront à remonter la pente, et en particulier à des manuels dignes de ce nom. Voyez www.instruire.fr et www.grip-editions.fr
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Padre P. LucasNiveau 10
NLM76 a écrit:
Cela dit, avec mes compagnons du Grip, nous pensons qu'il est plus utile encore de travailler à des livres qui aideront à remonter la pente, et en particulier à des manuels dignes de ce nom. Voyez www.instruire.fr et www.grip-editions.fr
Pour compléter ce qu'a écrit NLM, il faut préciser que, depuis 15 ans, le GRIP a largement contribué à la dénonciation de la "débâcle scolaire" à travers les écrits de Guy Morel, Michel Delord, Rudolf Bkouche, Gilbert Molinier, Rachel Boutonnet, Marc Le Bris ... Notre site, quand il le pourra, continuera de relayer les analyses critiques qui sont publiées ailleurs. Mais notre travail sur les manuels prend beaucoup de temps et les ouvriers sont peu nombreux. Si vous avez une occasion de donner un coup de main, n'hésitez pas à nous contacter legrip@hotmail.fr
- Gaston68Niveau 1
NLM76 a écrit:Cher Gaston68,
je ne vous connais guère, mais je peine à comprendre où est le style pompeux dans l'extrait publié ci-dessus... Il m'arrive assez souvent d'être en désaccord avec les propos lapidaires de René Chiche sur Twitter, mais comme il le dit lui-même, nous aurions tous pu écrire ce livre, parce que nous avons tous l'expérience de la catastrophe qu'il décrit. Je n'achèterai sans doute pas ce livre, qui ne m'apprendra rien. Mais j'ai idée que son contenu peut être utile au débat public.
Cela dit, avec mes compagnons du Grip, nous pensons qu'il est plus utile encore de travailler à des livres qui aideront à remonter la pente, et en particulier à des manuels dignes de ce nom.
Une demi-page qui peut se résumer à ouin-ouin, c'était mieux avant, j'appelle ça pompeux et lourdingue. De plus asséner "C’est un fait : si l’on quittait jadis l’école primaire en sachant lire et écrire" alors que c'est juste faux et le résultat d'un biais... bof. Le monsieur se fait du business misérabiliste. Ca paye, mais ça ne produit rien.
- NLM76Grand Maître
Certes le propos manque de précision. Quant à dire que c'est juste faux, c'est au moins aussi inexact que ce propos imprécis.
Précisons donc. En 1960, 75% d'une génération quittait l'école primaire avec un assez haut niveau de maîtrise des connaissances et connaissances scolaires de base. Soit ils avaient réussi l'examen d'entrée en 6e, soit ils avaient obtenu le certificat d'études primaires.
C'était certes imparfait, mais bien au- dessus des compétences de 75% des jeunes gens de 16 ans aujourd'hui, nés en 2013.
Il est vrai qu'en revanche, le niveau en 1860, par exemple, des jeunes gens nés en 1844, était bien plus faible, quand bien même ils avaient été scolarisés...
Précisons donc. En 1960, 75% d'une génération quittait l'école primaire avec un assez haut niveau de maîtrise des connaissances et connaissances scolaires de base. Soit ils avaient réussi l'examen d'entrée en 6e, soit ils avaient obtenu le certificat d'études primaires.
C'était certes imparfait, mais bien au- dessus des compétences de 75% des jeunes gens de 16 ans aujourd'hui, nés en 2013.
Il est vrai qu'en revanche, le niveau en 1860, par exemple, des jeunes gens nés en 1844, était bien plus faible, quand bien même ils avaient été scolarisés...
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
Il m'arrive parfois de me demander, fugitivement, si Allègre n'avait pas raison, en fait avec son mammouth: tant les réactions, les décisions, les attitudes et les projets sont affaires de clans institutionnels qui rendent impossibles tout diagnostic sincère et surtout efficace dans l'éduc...en fait que ce soit pour dire que c'était mieux ou moins bien, on pense toujours l'école "d'avant" et jamais celle d'aujourd'hui, telle qu'elle est vraiment...
Et la maison brûle comme dirait l'autre.
Et la maison brûle comme dirait l'autre.
- René ChicheNiveau 5
Gaston68 a écrit:
Une demi-page qui peut se résumer à ouin-ouin, c'était mieux avant, j'appelle ça pompeux et lourdingue.
Cher collègue, il faut une pénétration d'esprit d'une espèce rare pour juger le contenu d'un livre d'après la quatrième de couverture. Faites bon usage de la vôtre. Juste une citation du chapitre premier concernant les "c'était mieux avant", pour éviter de dire n'importe quoi :
"Il est très facile de se payer de mots et raconter n’importe quoi lorsqu’on ne sait pas de quoi on parle. Il est très facile, face à des professeurs pourtant de plus en plus nombreux à se plaindre des copies qu’ils sont forcés de lire, d’en disqualifier le témoignage, soit en l’ignorant purement et simplement, soit en leur collant sur le front l’étiquette de « nostalgiques aigris » ou de « déclinistes grincheux ». Certains, qui font les malins, vont jusqu’à exhiber des « C’était mieux avant » qu’ils prétendent avoir été proférés dans les années 60. D’autres usent de leur piètre talent pour en dénicher de même farine au début du siècle précédent. Les uns et les autres entendent établir par là qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, que les professeurs passent leur temps à se plaindre, qu’ils entonnent de toute éternité le même refrain de l’affaissement, toujours sans précédent, du niveau de maîtrise de la langue parlée aussi bien qu’écrite, afin de ne pas mettre en question leur pédagogie. Ce n’est là qu’une forme banale et des plus pathétiques, quoique bruyante, du déni concernant une réalité qui dérange. Il est le fait de gens qui, soit n’ont jamais vraiment lu la moindre copie, soit connaissent l’ampleur du mal mais en tirent profit d’une manière ou d’une autre. Le cas des seconds est évidemment sans remède, comme celui de la poignée de militants de la désinstruction à qui je déconseille fortement de lire la suite. Elle sera en revanche plus utile aux premiers ainsi qu’à tous ceux qui savent confusément, et ils sont de plus en plus nombreux, que le niveau scolaire fait l’objet du plus gros mensonge d’Etat de notre temps.
Ayant moi-même accumulé une expérience significative à l’issue d’une trentaine d’années d’enseignement et de participation aux jurys du baccalauréat, pour ne rien dire de la lecture au cours d’une telle période d’environ trente-six mille copies, soit quelques cent quatre-vingt mille pages, on voudra bien s’abstenir de mettre en doute avec légèreté mon témoignage. On s’épargnera également le ridicule de me ranger dans le camp de la réaction parce que je déclare haut et fort que les choses en sont venues à un point où il n’est plus permis de se taire ni faire l’autruche. Je n’ai ma carte nulle part. Je suis sur le terrain et me contente de dire ce qui s’y passe réellement, que cela plaise ou non. J’observe mieux qu’une machine la baisse du niveau et me demande si l’on peut encore parler de niveau. Le fait est que je n’ai jamais lu autant de copies indigentes que ces derniers temps. Et je n’emploie pas ce mot à la légère ni pour qualifier de simples « perles » qui font habituellement sourire."
La désinstruction nationale, chap.1, pp. 17-18
- Padre P. LucasNiveau 10
Cher Gaston 68, René Chiche aurait cherché un complice pour lui servir les plats qu'il n'aurait pas trouvé mieux !
Ne changez rien.
Ne changez rien.
- LouisBarthasExpert
Vous avez raison, on ne quittait pas jadis l’école primaire en sachant lire et écrire, moi et la quasi-totailté de mes camarades issus de milieux pauvres l'avons quittée en sachant faire bien plus que simplement lire et écrire.Gaston68 a écrit:
Une demi-page qui peut se résumer à ouin-ouin, c'était mieux avant, j'appelle ça pompeux et lourdingue. De plus asséner "C’est un fait : si l’on quittait jadis l’école primaire en sachant lire et écrire" alors que c'est juste faux et le résultat d'un biais... bof. Le monsieur se fait du business misérabiliste. Ca (sic) paye, mais ça ne produit rien.
:colereage:
Et comme nombre de contempteurs de ceux qui posent un regard lucide sur le désastre de l'enseignement, à défaut d'arguments - pouvez-vous décrire le "biais" que vous invoquez pour qu'on en discute ?- vous leur imputez la basse cupidité comme motif de leur cri d'alarme.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- User17095Érudit
Moi j'aime bien, ça me détend.
Après une journée avec une équipe engagée et consciencieuse, avec des élèves aussi fatigants qu'attachants et admirables dans leur diversité, tous réclamant une énergie colossale pour être à la hauteur de leur valeur, je lis que tout s'effondre ailleurs et qu'on va tous mourir d'abjection, ça me fait redescendre d'un enthousiasme épuisant.
Et puis j'aime bien les hyperboles indignées, comme "le niveau scolaire fait l’objet du plus gros mensonge d’Etat de notre temps", le charme de l'ironie du vice-président d'Action & Démocratie CFE-CGC, "Je n’ai ma carte nulle part" (c'est vrai, c'est assez similaire, quand on y songe), les ordres de grandeur qui me rappellent ces documentaires américains où on mesure les longueurs en terrains de foot, "environ trente-six mille copies, soit quelques cent quatre-vingt mille pages."
Je l'achèterais bien si la perspective de le subventionner m'était supportable ; bah, j'attendrai qu'il approche du pilon pour le récupérer à deux euros, ça m'occupera le temps d'une terrasse.
Après une journée avec une équipe engagée et consciencieuse, avec des élèves aussi fatigants qu'attachants et admirables dans leur diversité, tous réclamant une énergie colossale pour être à la hauteur de leur valeur, je lis que tout s'effondre ailleurs et qu'on va tous mourir d'abjection, ça me fait redescendre d'un enthousiasme épuisant.
Et puis j'aime bien les hyperboles indignées, comme "le niveau scolaire fait l’objet du plus gros mensonge d’Etat de notre temps", le charme de l'ironie du vice-président d'Action & Démocratie CFE-CGC, "Je n’ai ma carte nulle part" (c'est vrai, c'est assez similaire, quand on y songe), les ordres de grandeur qui me rappellent ces documentaires américains où on mesure les longueurs en terrains de foot, "environ trente-six mille copies, soit quelques cent quatre-vingt mille pages."
Je l'achèterais bien si la perspective de le subventionner m'était supportable ; bah, j'attendrai qu'il approche du pilon pour le récupérer à deux euros, ça m'occupera le temps d'une terrasse.
- gauvain31Empereur
Ah .. un autre serveur de plat : Quel succès René !
- PhoceaNiveau 6
pogonophile a écrit:Moi j'aime bien, ça me détend.
Après une journée avec une équipe engagée et consciencieuse, avec des élèves aussi fatigants qu'attachants et admirables dans leur diversité, tous réclamant une énergie colossale pour être à la hauteur de leur valeur, je lis que tout s'effondre ailleurs et qu'on va tous mourir d'abjection, ça me fait redescendre d'un enthousiasme épuisant.
Et puis j'aime bien les hyperboles indignées, comme "le niveau scolaire fait l’objet du plus gros mensonge d’Etat de notre temps", le charme de l'ironie du vice-président d'Action & Démocratie CFE-CGC, "Je n’ai ma carte nulle part" (c'est vrai, c'est assez similaire, quand on y songe), les ordres de grandeur qui me rappellent ces documentaires américains où on mesure les longueurs en terrains de foot, "environ trente-six mille copies, soit quelques cent quatre-vingt mille pages."
Je l'achèterais bien si la perspective de le subventionner m'était supportable ; bah, j'attendrai qu'il approche du pilon pour le récupérer à deux euros, ça m'occupera le temps d'une terrasse.
Je ne vois pas l'utilité d'une telle intervention. Peut-être le seul moyen pour vous de vous détendre ?
- AnaxagoreGuide spirituel
Certainement.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- NLM76Grand Maître
Cher collègue,pogonophile a écrit:Moi j'aime bien, ça me détend.
Après une journée avec une équipe engagée et consciencieuse, avec des élèves aussi fatigants qu'attachants et admirables dans leur diversité, tous réclamant une énergie colossale pour être à la hauteur de leur valeur, je lis que tout s'effondre ailleurs et qu'on va tous mourir d'abjection, ça me fait redescendre d'un enthousiasme épuisant.
Et puis j'aime bien les hyperboles indignées, comme "le niveau scolaire fait l’objet du plus gros mensonge d’Etat de notre temps", le charme de l'ironie du vice-président d'Action & Démocratie CFE-CGC, "Je n’ai ma carte nulle part" (c'est vrai, c'est assez similaire, quand on y songe), les ordres de grandeur qui me rappellent ces documentaires américains où on mesure les longueurs en terrains de foot, "environ trente-six mille copies, soit quelques cent quatre-vingt mille pages."
Je l'achèterais bien si la perspective de le subventionner m'était supportable ; bah, j'attendrai qu'il approche du pilon pour le récupérer à deux euros, ça m'occupera le temps d'une terrasse.
dire que le niveau en français, en maths, en histoire, en géographie, en langues, en sciences a, sur l'ensemble territoire atteint des profondeurs abyssales ne signifie pas que les équipes ne sont pas engagées et consciencieuses, que les élèves ne sont pas attachants, qu'ils ne sont pas admirables dans leur diversité, qu'ils ne possèdent pas une valeur incommensurable. Je sais; j'écris cela en vain. Tous ceux qui ne veulent pas regarder la réalité en face le font parce qu'ils y a dans leurs oreilles un filtre qui traduit "le niveau de notre enseignement est indigne, du fait en particulier de programmes délirants, et globalement en chute libre" en "les élèves d'aujourd'hui sont des nuls, des générations méprisables, paresseuses imbéciles et ineptes". Bon ; je le redis encore une fois : ce n'est pas du tout la même chose. Je sais: cela ne sert pas à grand-chose ; de toutes façons nous appartenons à la catégorie "vieux grincheux réactionnaires obsédés par un âge d'or fantasmé de l'école". Nous ne pouvons pas avoir posé ce constat depuis notre position de pédagogues qui souhaitons de toutes nos forces que nos élèves apprennent et s'élèvent autant qu'il leur est possible, qui savons l'incroyable étendue de leurs capacité, qui savons que le progrès technologique nous apporte des moyens tout à fait extraordinaires pour que nos élèves apprissent encore mieux qu'il y a quelques décennies, si nous les utilisions à bon escient. Mais comme la répétition est la mère de toute pédagogie, je répète. Oui, le niveau a baissé, d'une façon faramineuse, scandaleuse, ignoble pour nos élèves qui subisse notre nullité systémique avec une violence indicible quand ils finissent par faire face à la réalité.
Oui, il y a des solutions pour remonter la pente, et même pour aller plus haut encore que ce que l'école de Ferdinand Buisson a réussi à faire. Et cela commence par des programmes dignes de ce nom, tels que ceux que le Grip a élaborés pour l'école primaire, en maths et en grammaire.
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Sites du grip :
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AnaxagoreGuide spirituel
pogonophile a écrit:Tant et plus !
Pappataci!
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- gauvain31Empereur
@NLM76 : Ne lui réponds-pas surtout NLM76 , il n'attend que ça , il en joue(it) même; il sait parfaitement que le niveau a baissé; il veut juste ne pas le reconnaître par pure provocation ou par déni de ce qui lui est insupportable : la faillite de l'institution qu'il sert.
- Gaston68Niveau 1
Le dire ne le prouve pas. Le prouver n'est pas simple, certes, mais le dire en prétendant une évidence est malhonnête. Se baser sur une observation personnelle est un biais.NLM76 a écrit:dire que le niveau en français, en maths, en histoire, en géographie, en langues, en sciences a, sur l'ensemble territoire atteint des profondeurs abyssales
C'est surtout un bon moyen de se convaincre soi-même. Un mensonge répété mille fois devient une vérité, qu'on attribue ça à Lovecraft, aux chinois ou à ma belle mère, on s'en fout justement : suffit de répéter que c'est un dicton chinois pour que ça le soit. Il suffit aussi de répéter que le niveau baisse...NLM76 a écrit:Mais comme la répétition est la mère de toute pédagogie, je répète.
- Volo'Neoprof expérimenté
Gaston68 a écrit:Le dire ne le prouve pas. Le prouver n'est pas simple, certes, mais le dire en prétendant une évidence est malhonnête. Se baser sur une observation personnelle est un biais.NLM76 a écrit:dire que le niveau en français, en maths, en histoire, en géographie, en langues, en sciences a, sur l'ensemble territoire atteint des profondeurs abyssalesC'est surtout un bon moyen de se convaincre soi-même. Un mensonge répété mille fois devient une vérité, qu'on attribue ça à Lovecraft, aux chinois ou à ma belle mère, on s'en fout justement : suffit de répéter que c'est un dicton chinois pour que ça le soit. Il suffit aussi de répéter que le niveau baisse...NLM76 a écrit:Mais comme la répétition est la mère de toute pédagogie, je répète.
Conclusion : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
- Gaston68Niveau 1
Non, raison de plus pour ne pas inventer des problèmes supplémentaires ni même pleurnicher sur le passé.Volo' a écrit:Conclusion : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?[/justify]
- User17095Érudit
Volo' a écrit:Conclusion : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
En fait, personne n'a dit ça ni rien d'approchant.
Par contre, la posture doloriste du prédicateur de l'apocalypse, elle n'apporte rien par elle-même puisqu'elle ne propose aucun autre remède que l'impossible "c'était mieux avant donc retournons-y" (le monde a quelque peu changé), elle idéalise un fantasme par posture réactionnaire, et enfin bon sang, rien de nouveau sous le soleil, y a déjà Brighelli et Zemmour sur ce marché, aller se faire du fric sur ce marché, franchement !
La posture du "je suis sur le terrain", on en parle ? Les autres aussi, ils y sont, et pour beaucoup, plus près même, parce que pas en fin de parcours scolaire.
Je n'ai guère d'affection pour le GRIP et ses propositions, mais au moins il a ceci d'intéressant qu'il essaie de se rendre utile, en proposant, en construisant.
Les pages et les pages de déploration avec des chapitres plus outranciers les uns que les autres (vous les avez lus ? on se croirait chez Ring !), que produisent-elles au juste ? Le 32157ème constat que "ouh la la ma bonne dame, aujourd'hui c'est plus comme avant, et c'est moins bien hein" ? La belle affaire !
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