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- Baie d'OrNiveau 5
Bonjour à tous, je viens encore poser mes questions de débutante ici ! Le sujet a peut-être déjà été abordé mais je n'ai pas trouvé de fil qui en parlait.
J'ai un souci avec un élève au lycée. Il est bien au dessus du reste de sa classe dans ma matière et trouve que tout ce qu'on fait est trop facile. Soit. Je vais lui préparer des activités différenciées pour qu'il puisse progresser de son côté. Cependant, il est très désagréable et me reprend sans cesse. Dès que je donne un nouveau mot à la classe par exemple, il vient me contredire, m'expliquer que ça ne veut pas vraiment dire ça, etc etc. En gros il fait le malin parce qu'il se dit qu'il n'a pas besoin de moi. De mon côté je sais que je n'ai pas de leçon à recevoir de cet élève, mais je pense qu'aux yeux de ses camarades, mon autorité et ma légitimité peuvent prendre un coup. Aujourd'hui après un énième commentaire de sa part, je me suis interrompu pour dire "dis donc tu vas essayer de discuter comme ça à chaque fois que je dis quelque chose ?" et il a juste répondu "non non" avec un sourire ironique (mais c'est peut être moi qui interprète), et à continué ses réflexions en marmonant dans sa moustache pendant le reste du cours.
On est d'accord que cette attitude frise l'insolence ? J'avoue que je ne sais pas bien comment réagir car malgré ça, il n'est pas "pénible" (c'est à dire qu'il ne bavarde pas, il prend le cours... Bref c'est un élève sérieux, et ce n'est pas le cas de tous les élèves de cette classe avec qui je dois régulièrement faire la police).
Il me tape vraiment sur les nerfs mais j'ai peur que si je fais quelque chose lui ou ses camarades prennent ça comme un aveu de faiblesse ou d'incompétence de ma part. Encore une fois j'interprète sûrement trop mais cette histoire me met vraiment mal. C'est la première fois que je suis confrontée à ce genre de cas (même mon élève anglophone native de l'an dernier ne se permettait pas ce genre de commentaires, au contraire elle était un bon appui pour faire avancer le cours) et cela me rend malade car j'ai peur que cet élève arrive à me pourrir l'ambiance de classe à lui tout seul.
Merci à ceux qui auront tout lu et qui auront des idées. Cette histoire me met vraiment dans tous mes états même si j'ai conscience de me faire une montagne de pas grand chose
J'ai un souci avec un élève au lycée. Il est bien au dessus du reste de sa classe dans ma matière et trouve que tout ce qu'on fait est trop facile. Soit. Je vais lui préparer des activités différenciées pour qu'il puisse progresser de son côté. Cependant, il est très désagréable et me reprend sans cesse. Dès que je donne un nouveau mot à la classe par exemple, il vient me contredire, m'expliquer que ça ne veut pas vraiment dire ça, etc etc. En gros il fait le malin parce qu'il se dit qu'il n'a pas besoin de moi. De mon côté je sais que je n'ai pas de leçon à recevoir de cet élève, mais je pense qu'aux yeux de ses camarades, mon autorité et ma légitimité peuvent prendre un coup. Aujourd'hui après un énième commentaire de sa part, je me suis interrompu pour dire "dis donc tu vas essayer de discuter comme ça à chaque fois que je dis quelque chose ?" et il a juste répondu "non non" avec un sourire ironique (mais c'est peut être moi qui interprète), et à continué ses réflexions en marmonant dans sa moustache pendant le reste du cours.
On est d'accord que cette attitude frise l'insolence ? J'avoue que je ne sais pas bien comment réagir car malgré ça, il n'est pas "pénible" (c'est à dire qu'il ne bavarde pas, il prend le cours... Bref c'est un élève sérieux, et ce n'est pas le cas de tous les élèves de cette classe avec qui je dois régulièrement faire la police).
Il me tape vraiment sur les nerfs mais j'ai peur que si je fais quelque chose lui ou ses camarades prennent ça comme un aveu de faiblesse ou d'incompétence de ma part. Encore une fois j'interprète sûrement trop mais cette histoire me met vraiment mal. C'est la première fois que je suis confrontée à ce genre de cas (même mon élève anglophone native de l'an dernier ne se permettait pas ce genre de commentaires, au contraire elle était un bon appui pour faire avancer le cours) et cela me rend malade car j'ai peur que cet élève arrive à me pourrir l'ambiance de classe à lui tout seul.
Merci à ceux qui auront tout lu et qui auront des idées. Cette histoire me met vraiment dans tous mes états même si j'ai conscience de me faire une montagne de pas grand chose
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Fear no more, says the heart.
- DanskaProphète
Première idée qui me vient : à la prochaine remarque de ce genre, tu le fais venir devant toute la classe (s'il y a une estrade, c'est encore mieux), tu lui dis de faire cours à ta place et tu le laisses poireauter pendant cinq bonnes minutes avant de le renvoyer à sa place.
À éviter si tu penses qu'il risque d'en profiter pour faire le clown, mais sinon c'est souverain :diable:
Variante plus soft : prochaine remarque, tu te penches au-dessus de lui, les deux mains sur sa table, et tu lui demandes bien fort à quelle date il a passé le CAPES et/ou le concours pour être IPR, avant de l'informer que puisqu'il n'a pas eu ces concours, il peut garder ses opinions pour lui.
À éviter si tu penses qu'il risque d'en profiter pour faire le clown, mais sinon c'est souverain :diable:
Variante plus soft : prochaine remarque, tu te penches au-dessus de lui, les deux mains sur sa table, et tu lui demandes bien fort à quelle date il a passé le CAPES et/ou le concours pour être IPR, avant de l'informer que puisqu'il n'a pas eu ces concours, il peut garder ses opinions pour lui.
- JennyMédiateur
On est d'accord sur l'insolence.
Le prendre à part pour faire le point, un appel aux parents ?
Le prendre à part pour faire le point, un appel aux parents ?
- HélipsProphète
Et abonder dans son sens, mais en allant plus loin, histoire de montrer que ben oui, tu sais, ça va merci ? Mon année de stage, un élève avait joué à ça avec moi. Ben ok, tu veux causer des cardinaux des ensembles, on y va, comment ça tu ne comprends plus ? Ça avait été souverain.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- menerveOracle
Danska a écrit:Première idée qui me vient : à la prochaine remarque de ce genre, tu le fais venir devant toute la classe (s'il y a une estrade, c'est encore mieux), tu lui dis de faire cours à ta place et tu le laisses poireauter pendant cinq bonnes minutes avant de le renvoyer à sa place.
À éviter si tu penses qu'il risque d'en profiter pour faire le clown, mais sinon c'est souverain :diable:
Variante plus soft : prochaine remarque, tu te penches au-dessus de lui, les deux mains sur sa table, et tu lui demandes bien fort à quelle date il a passé le CAPES et/ou le concours pour être IPR, avant de l'informer que puisqu'il n'a pas eu ces concours, il peut garder ses opinions pour lui.
Je validerai la version plus soft....pour avoir une fille grande gamelle qui était largement au dessus des autres en Allemand....à la question du prof "Peut-être veux tu faire le cours à ma place?", elle y est allée et a fait un cours tout en Allemand en faisant noter à ses camarades de terminale un tas de vocabulaire...Elle est revenue à la maison enchantée en disant "Les copains n'ont jamais autant rempli leur cahier d'Allemand". Je lui ai quand même fait remarquer que son attitude était insolente et pas du tout sympa pour le prof.
Donc méfiance....si c'est un beau parleur, il peut aussi tenter de te ridiculiser en assumant parfaitement le rôle du prof. Je conseillerai plutôt de le brosser dans le sens du poil et de l'utiliser en le flattant..."Machin, truc n'a pas compris ce que je viens d'expliquer, tu pourrais aller le lui réexpliquer s'il te plait?" Pendant qu'il sera occupé, il ne songera pas à faire des réflexions pour te déstabiliser. Il faut parfois savoir être manipulateur....
- Lord StevenExpert
Enseignant la même matière que vous j'essaie de comprendre la situation. J'avoue que j'ai du mal à comprendre ce que cet élève conteste. D'où lui viennent ses connaissances? Sont elles légitimes? Encore une fois je ne comprends pas ce qu'il vient contredire, sauf si, bien sûr (example idiot) eu égard à la polysémie lexicale anglo saxonne, vous donnez "strawberry" dans le sens de fraise et que lui vient vous dire que "strawberry blond" veut dire blond vénitien. Au final il a raison ou il a tort. S'il a raison, il suffit de mettre calmement les choses au point avec la classe en expliquant que vous ne voyez que les termes en contexte (vous êtes l'enseignante, vous faites vos choix pédagogiques) et que même s'il existe d'autres acceptions blablabla, soit il a tort et vous lui dites non moins gentiment devant toute la classe que vous lui sauriez gré de cesser ses âneries.
Maintenant du point de vue de l'élève attention de ne pas le braquer s'il n'est pas perturbateur. Je me retrouve un peu dans la description de votre élève. Au collège j'étais passionné d'histoire de la musique et je trouvais que les cours ne faisaient qu'effleurer le sujet. Bref j'intervenais, non dans un souci de me mettre en avant, mais parce que je trouvais qu'il y avait plus à dire. Ma prof de l'époque a sans doute eu la même réaction incomprise que vous et a eu la même attitude que certains conseils donnés supra. Au final, je suis rentré dans ma coquille et je n'ai plus rien fait de l'année, un comble pour quelqu'un capable de lire une partition dans les sept clés. J'aurais préféré qu'elle me dise simplement qu'elle me remerciait mais que, par exemple, le temps manquait pour aller plus loin. Un eleve, s'il n'est pas volontairement provocateur ou perturbateur, peut être fragile. Vous seule pouvez en juger. Mais au final, une remarque blessante peut avoir sur lui l'effet inverse de l'effet escompté.
Maintenant du point de vue de l'élève attention de ne pas le braquer s'il n'est pas perturbateur. Je me retrouve un peu dans la description de votre élève. Au collège j'étais passionné d'histoire de la musique et je trouvais que les cours ne faisaient qu'effleurer le sujet. Bref j'intervenais, non dans un souci de me mettre en avant, mais parce que je trouvais qu'il y avait plus à dire. Ma prof de l'époque a sans doute eu la même réaction incomprise que vous et a eu la même attitude que certains conseils donnés supra. Au final, je suis rentré dans ma coquille et je n'ai plus rien fait de l'année, un comble pour quelqu'un capable de lire une partition dans les sept clés. J'aurais préféré qu'elle me dise simplement qu'elle me remerciait mais que, par exemple, le temps manquait pour aller plus loin. Un eleve, s'il n'est pas volontairement provocateur ou perturbateur, peut être fragile. Vous seule pouvez en juger. Mais au final, une remarque blessante peut avoir sur lui l'effet inverse de l'effet escompté.
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- DanskaProphète
menerve a écrit:Je validerai la version plus soft....pour avoir une fille grande gamelle qui était largement au [rand]dessus[/rand] des autres en Allemand....à la question du prof "Peut-être veux tu faire le cours à ma place?", elle y est allée et a fait un cours tout en Allemand en faisant noter à ses camarades de terminale un tas de vocabulaire...Elle est revenue à la maison enchantée en disant "Les copains n'ont jamais autant rempli leur cahier d'Allemand". Je lui ai quand même fait remarquer que son attitude était insolente et pas du tout sympa pour le prof.
Donc méfiance....si c'est un beau parleur, il peut aussi tenter de te ridiculiser en assumant parfaitement le rôle du prof. Je conseillerai plutôt de le brosser dans le sens du poil et de l'utiliser en le flattant..."Machin, truc n'a pas compris ce que je viens d'expliquer, tu pourrais aller le lui réexpliquer s'il te plait?" Pendant qu'il sera occupé, il ne songera pas à faire des réflexions pour te déstabiliser. Il faut parfois savoir être manipulateur....
C'est bien pour ça que j'ai précisé "à éviter si tu penses qu'il risque d'en profiter pour faire le clown". Bien sûr que ça dépend du profil de l'élève :on ne traite pas de la même façon un insolent qui veut frimer devant ses camarades, un élève sincèrement désireux d'aller plus loin ou réellement curieux ou encore un élève qui n'a simplement pas compris en quoi son attitude pouvait être gênante.
Mais dans le cas présent, le comportement de l'élève est ressenti, à tort ou à raison, comme de l'insolence, d'où les idées qui ont été données.
- ProvenceEnchanteur
Tu dois apprendre à te faire confiance. Si tu as trouvé le sourire ironique, c'est qu'il avait de fortes chances de l'être. Et si ce n'était pas intentionnel de la part de l'élève, il a intérêt à très vite apprendre à adopter la posture qui convient. En fait, "non, non" avec un sourire, ce n'est pas la bonne réponse à apporter à ta question. Un "excusez-moi, madame" aurait été mieux. Je le trouve insolent, clairement.Baie d'Or a écrit: il a juste répondu "non non" avec un sourire ironique (mais c'est peut être moi qui interprète)
Tu ne l'as pas puni?et à continué ses réflexions en marmonant dans sa moustache pendant le reste du cours.
Non. Cette attitude ne frise pas l'insolence, elle est insolente.On est d'accord que cette attitude frise l'insolence ?
Il te teste. Remets-le à sa place quand il est grossier.Il me tape vraiment sur les nerfs mais j'ai peur que si je fais quelque chose lui ou ses camarades prennent ça comme un aveu de faiblesse ou d'incompétence de ma part.
- meevadeborahNiveau 8
Je crois que je le remettrais effectivement à sa place, sans chercher forcément à être cassante. Cela dit, il est peut-être aussi possible de lui parler en fin d'heure, en lui faisant remarquer comment son attitude est perçue de ta part. S'il continue dans les prochains cours sans faire d'efforts sur son attitude, c'est clairement de la provoc. Et pas d'hésitation pour sévir. S'il y a des efforts de faits, c'est peut-être involontaire. Et cela permet un peu de tolérance après.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Je ne crois pas qu'il faille se faire des nœuds à la tête quand il s'agit de reprendre une attitude irrespectueuse. Quelles que soient les intentions réelles ou la psychologie de l'élève, son comportement enfreint les règles les plus élémentaires, qu'il s'agisse des règles de vie d'une classe ou plus largement des codes de politesse.
Donc, je le remettrais fermement à sa place. Et il est probable que je le garderais en fin d'heure, aussi bien pour lui rappeler ces règles que pour lui signifier que je n'ai évidemment rien de personnel contre lui et que j'aurais plaisir à travailler avec lui s'il s'amende.
Donc, je le remettrais fermement à sa place. Et il est probable que je le garderais en fin d'heure, aussi bien pour lui rappeler ces règles que pour lui signifier que je n'ai évidemment rien de personnel contre lui et que j'aurais plaisir à travailler avec lui s'il s'amende.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
meevadeborah a écrit:Je crois que je le remettrais effectivement à sa place, sans chercher forcément à être cassante. Cela dit, il est peut-être aussi possible de lui parler en fin d'heure, en lui faisant remarquer comment son attitude est perçue de ta part. S'il continue dans les prochains cours sans faire d'efforts sur son attitude, c'est clairement de la provoc. Et pas d'hésitation pour sévir. S'il y a des efforts de faits, c'est peut-être involontaire. Et cela permet un peu de tolérance après.
- Baie d'OrNiveau 5
Lord Steven a écrit:Enseignant la même matière que vous j'essaie de comprendre la situation. J'avoue que j'ai du mal à comprendre ce que cet élève conteste. D'où lui viennent ses connaissances? Sont elles légitimes? Encore une fois je ne comprends pas ce qu'il vient contredire, sauf si, bien sûr (example idiot) eu égard à la polysémie lexicale anglo saxonne, vous donnez "strawberry" dans le sens de fraise et que lui vient vous dire que "strawberry blond" veut dire blond vénitien. Au final il a raison ou il a tort. S'il a raison, il suffit de mettre calmement les choses au point avec la classe en expliquant que vous ne voyez que les termes en contexte (vous êtes l'enseignante, vous faites vos choix pédagogiques) et que même s'il existe d'autres acceptions blablabla, soit il a tort et vous lui dites non moins gentiment devant toute la classe que vous lui sauriez gré de cesser ses âneries.
J'ignore d'où lui viennent ses connaissances, mais elles sont impressionnantes. En effet, quand il a raison, c'est souvent lié à la polysémie des mots, et dans ce cas on explique, mais ce qui me dérange c'est 1) le fait que ce soit systématique avec lui, et 2) qu'au lieu de dire, pour reprendre l'exemple, "mais strawberry, ça ne veut pas dire blond vénitien ?", il va direct attaquer avec une phrase du type "mais n'importe quoi, ça ne veut pas dire ça !". Il marmonne ce genre de réflexion tout seul quand il ne conteste pas ouvertement. De plus, quand il a tort, il va se braquer et refuser que sa réponse ne soit pas recevable ou alors approximative (ou encore une fois, marmonner son désaccord tout seul dans sa barbe), et pour lui, j'ai tort, il a raison, point.
Je ne devrais pas accorder d'importance à ce genre de remarques, et je comprends qu'il s'ennuie et qu'il soit frustré car ce qu'on fait est beaucoup trop facile pour lui, même si malgré cette relative facilité ses camarades ont beaucoup de mal. Je pense sincèrement qu'il n'agit pas par volonté de faire le clown, par contre je suis sûre qu'il me provoque. Je n'ai pas envie de le braquer car un élève avec de telles capacités pourrait être un allié, un atout dans la classe, justement en aidant les autres par exemple. Mais vu comment les choses sont parties avec lui, ça semble mal engagé. Je pense que justement si je lui demandais de "venir faire cours à ma place", il serait trop content qu'on lui tende la perche.
menerve a écrit:Je conseillerai plutôt de le brosser dans le sens du poil et de l'utiliser en le flattant..."Machin, truc n'a pas compris ce que je viens d'expliquer, tu pourrais aller le lui réexpliquer s'il te plait?" Pendant qu'il sera occupé, il ne songera pas à faire des réflexions pour te déstabiliser.
meevadeborah a écrit:Cela dit, il est peut-être aussi possible de lui parler en fin d'heure, en lui faisant remarquer comment son attitude est perçue de ta part. S'il continue dans les prochains cours sans faire d'efforts sur son attitude, c'est clairement de la provoc. Et pas d'hésitation pour sévir. S'il y a des efforts de faits, c'est peut-être involontaire. Et cela permet un peu de tolérance après.
Ventre-Saint-Gris a écrit:Et il est probable que je le garderais en fin d'heure, aussi bien pour lui rappeler ces règles que pour lui signifier que je n'ai évidemment rien de personnel contre lui et que j'aurais plaisir à travailler avec lui s'il s'amende.
Je vais essayer de lui en toucher deux mots en tête à tête la prochaine fois alors, c'est sûrement la bonne solution, et en effet ça permettra au moins de mettre les choses au clair et de lui donner une chance de se corriger. Je ne veux surtout pas le frustrer davantage ou le braquer, ça ne ferait qu'empirer la situation.
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Fear no more, says the heart.
- DalvaVénérable
Étant donné la description plus précise donnée dans le dernier message, je pencherais plutôt pour un élève ayant un problème tout court. Avant de t'affoler ou de le réprimander, tu pourrais demander à tes collègues comment il est dans leurs cours, et même aller voir ses bulletins du collège : ce genre de comportement insupportable mais apparemment irrépressible chez l'élève ressort dans les appréciations des collègues, en général.
Par ailleurs, je pense que la classe risque de le prendre en grippe lui plutôt que toi.
Une discussion avec lui en fin d'heure permettrait de savoir s'il est capable de se retenir et, sinon, quelles pourraient être les solutions à mettre en place dans le cours pour l'empêcher de le perturber (garder ses objections à l'écrit et venir te les présenter en fin d'heure, de voir répondre qu'on n'a pas le temps tout de suite mais qu'on en reparlera, etc.). Ce n'est plus de l'insolence, là, c'est de l'obsession.
Par ailleurs, je pense que la classe risque de le prendre en grippe lui plutôt que toi.
Une discussion avec lui en fin d'heure permettrait de savoir s'il est capable de se retenir et, sinon, quelles pourraient être les solutions à mettre en place dans le cours pour l'empêcher de le perturber (garder ses objections à l'écrit et venir te les présenter en fin d'heure, de voir répondre qu'on n'a pas le temps tout de suite mais qu'on en reparlera, etc.). Ce n'est plus de l'insolence, là, c'est de l'obsession.
- Lord StevenExpert
effectivement s'il vous dit que c'est n'importe quoi, cela mérite un recadrage en règle à la fin du cours.
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- RendashBon génie
Baie d'Or a écrit: il va direct attaquer avec une phrase du type "mais n'importe quoi, ça ne veut pas dire ça !"
Ce qui règle clairement la question de l'insolence : il n'a certainement pas à balancer des choses comme ça, quelles que puissent être ses connaissances et le contexte. Pour ma part, je le choperais en fin d'heure bugne à bugne, histoire de lui expliquer deux ou trois règles élémentaires de savoir-vivre, sans pour autant lui donner une tribune (les autres n'ont pas que ça à foutre en classe). Comme Dalva, j'irais jeter un noeil aux bulletins, et je prendrais éventuellement langue avec un ou deux collègues si je remarquais quelque chose d'intéressant dans les appréciations.
Cela dit, s'il s'ennuie et qu'il est réellement très au-dessus, tu dois certainement pouvoir trouver de quoi l'occuper.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- PointàlaligneExpert
Baie d'Or a écrit:
J'ignore d'où lui viennent ses connaissances, mais elles sont impressionnantes. En effet, quand il a raison, c'est souvent lié à la polysémie des mots, et dans ce cas on explique, mais ce qui me dérange c'est 1) le fait que ce soit systématique avec lui, et 2) qu'au lieu de dire, pour reprendre l'exemple, "mais strawberry, ça ne veut pas dire blond vénitien ?", il va direct attaquer avec une phrase du type "mais n'importe quoi, ça ne veut pas dire ça !". Il marmonne ce genre de réflexion tout seul quand il ne conteste pas ouvertement. De plus, quand il a tort, il va se braquer et refuser que sa réponse ne soit pas recevable ou alors approximative (ou encore une fois, marmonner son désaccord tout seul dans sa barbe), et pour lui, j'ai tort, il a raison, point.
[...]
Je vais essayer de lui en toucher deux mots en tête à tête la prochaine fois alors, c'est sûrement la bonne solution, et en effet ça permettra au moins de mettre les choses au clair et de lui donner une chance de se corriger. Je ne veux surtout pas le frustrer davantage ou le braquer, ça ne ferait qu'empirer la situation.
Ces attitudes et réactions, telles que tu les analyses, me font penser aux élèves HPI que j'ai pu côtoyer. Certains pouvaient avoir beaucoup de connaissances intellectuelles, et un déficit en compétences sociales qui les faisaient passer pour arrogants et insolents quand ils n'étaient que maladroits... Le "non non" avec le sourire n'est pas forcément un trait d'ironie, cela peut être juste du malaise quand ils se rendent compte qu'ils ne savent pas se comporter.
Un entretien avec l'infirmière et /ou les parents te dira peut-être s'il existe un diagnostic allant dans ce sens.
En le prenant à part, tu pourras lui dire que tu apprécies ses qualités dans ta matière, mais qu'il doit apprendre à les présenter de manière socialement acceptable, et que ce n'est pas négociable. (Evidemment, il doit aussi apprendre qu'il n'a pas toujours raison... mais c'est nettement plus compliqué !)
En tout cas, je pense comme menerve qu'il faut arriver à lui donner un rôle positif dans le cours.
Bon courage !
- DalvaVénérable
Pas forcément HPI. Un élève qui, au lycée, est incapable de retenir un "Mais c'est n'importe quoi !", expression d'une colère (comme si la découverte d'une erreur possible dans le cours était insupportable), ça relève plutôt de l'incompétence sociale et psycho-affective (quelle qu'en soit la cause, autisme, absence d'éducation, incapacité à gérer la frustration...) que d'un quelconque degré d'intelligence. Pour le dire autrement, on peut être insolent (involontairement) et colérique, qu'on soit con comme la lune ou intelligent comme Einstein.
- Mrs HobieGrand sage
Moi aussi ça me fait penser à un HPI potentiel, la piste est à explorer (Statistiquement, il y en a en moyenne 1 par classe, quand même ... et tous ne sont pas identifiés. Si rien n'a été signalé, ça ne veut pas dire qu'il ne l'est pas).
Un(e) HPI est justement plus facilement incompétent socialement qu'une personne "lambda", même encore au lycée (et encore à l'âge adulte ) et si HPI, la mise au point soft devrait bien arranger les choses (et si pas HPI, car rien n'assure qu'il le soit, sans doute aussi )
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- buttersNiveau 4
Je ne vois pas pourquoi tu voudrais ne pas le braquer vu ce qu'il se permet.
Puisqu'il se croit malin (qu'il le soit ou pas n'est pas la question) il faut le piéger gentiment. Un beau blanc après ses interventions et un But Why? avec le gif qui l'accompagne à l'écran ou un 'cool story bro' en mode 'merci mais non merci'.
https://secure.meetupstatic.com/photos/event/3/b/a/1/600_479835265.jpeg
Il faut le troller en anglais. Bon après il va pas être content mais bon, il cherche un peu.
Puisqu'il se croit malin (qu'il le soit ou pas n'est pas la question) il faut le piéger gentiment. Un beau blanc après ses interventions et un But Why? avec le gif qui l'accompagne à l'écran ou un 'cool story bro' en mode 'merci mais non merci'.
https://secure.meetupstatic.com/photos/event/3/b/a/1/600_479835265.jpeg
Il faut le troller en anglais. Bon après il va pas être content mais bon, il cherche un peu.
- Cléopatra2Guide spirituel
A éviter au début de l'année, les vannes, quand on ne connaît ni l'élève ni la classe.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Pourquoi aller se demander si c'est un HPI ? Le résultat est le même : il est insolent, c'est tout.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ipomeeGuide spirituel
Fires of Pompeii a écrit:Pourquoi aller se demander si c'est un HPI ? Le résultat est le même : il est insolent, c'est tout.
+1
- HélipsProphète
Parce que, comme l'indique MrsHobie, ça s'accompagne parfois d'une incompétence sociale. J'en ai déjà eu un comme ça, insupportable à cause de ses interventions, mais tout autant incapable de se retenir qu'un élève en fauteuil de monter les escaliers.ipomee a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Pourquoi aller se demander si c'est un HPI ? Le résultat est le même : il est insolent, c'est tout.
+1
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Non mais j'ai bien compris mais ça ne change rien : il doit être repris et apprendre à se maîtriser. On ne va pas le laisser faire parce qu'il serait HPI.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- DalvaVénérable
Oui, rappelons tout de même que HPI ne rime pas avec incompétence sociale. Les cabinets de psy sont pleins d'enfants qui se comportent ainsi, HPI ou pas. Évidemment, les HPI qui savent se contenir (de même que les non HPI qui savent se contenir) ne fréquentent pas les cabinets (de psy...) et on ne fait pas de thèse sur eux.
Lecture essentielle me semble-t-il, conseillée par Olympias :
https://frblogs.timesofisrael.com/dialogue-avec-caroline-goldman/
Merci pour tous les HPI (et pas HPI) pas casse-pieds de s'en souvenir.
Lecture essentielle me semble-t-il, conseillée par Olympias :
https://frblogs.timesofisrael.com/dialogue-avec-caroline-goldman/
Merci pour tous les HPI (et pas HPI) pas casse-pieds de s'en souvenir.
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