- lolv0736Niveau 5
Bonjour à tous,
Je me tourne vers quelques uns d'entre vous qui auraient davantage d'expérience que moi en recherche, pour trouver de quoi me rassurer... Voilà: je viens d'obtenir l'agreg interne de lettres modernes, et dans la foulée, j'ai eu envie de poursuivre. Je me suis inscrite en M2, en vue de continuer en thèse, et l'on m'a aussi proposé un TD à donner pour des licences. Par ailleurs, je bosse à plein temps en collège, j'ai dû prendre deux heures sup + un atelier théâtre et je suis encore prof principale.
J'ai beaucoup travaillé durant l'été pour trouver mon sujet, et j'ai continué à ce rythme à la rentrée, mais là, je suis au bord du gouffre: les copies, les réunions parents-profs, les conseils de classe, les bulletins, les allers-retours à la fac pour aller en BU (à plus d'une heure de mon collège), sans compter le TD que je surprépare... Je n'ai plus une minute pour avancer mon travail de recherche, d'ailleurs je n'ai plus une minute pour rien, et je déprime sec. Je ne me souviens pas d'avoir tant peiné en préparant l'agrégation. Il est vrai que j'étais à mi-temps, mais c'est surtout la charge mentale que représente la recherche qui me pèse. J'ai l'impression de m'enliser dans les lectures critiques, de ne pas avancer en terme de réflexion sur le sujet, d'oublier ce que j'ai déjà engrangé... Et tout cela, au détriment de ma vie de famille! Je suis démotivée, intellectuellement découragée.
Ce qui me plombe, c'est de me dire que si je ne parviens pas à trouver un équilibre, je vais devoir renoncer à cet à côté qui pourtant me comble de bonheur lorsque je peux à y consacrer le temps nécessaire pour avancer. Ces problèmes sont-ils le lot commun des chercheurs qui travaillent par ailleurs? Comment négocier entre toutes ces exigences intellectuelles et y trouver autre chose que des frustrations?
Merci d'avance pour vos réponses!
Je me tourne vers quelques uns d'entre vous qui auraient davantage d'expérience que moi en recherche, pour trouver de quoi me rassurer... Voilà: je viens d'obtenir l'agreg interne de lettres modernes, et dans la foulée, j'ai eu envie de poursuivre. Je me suis inscrite en M2, en vue de continuer en thèse, et l'on m'a aussi proposé un TD à donner pour des licences. Par ailleurs, je bosse à plein temps en collège, j'ai dû prendre deux heures sup + un atelier théâtre et je suis encore prof principale.
J'ai beaucoup travaillé durant l'été pour trouver mon sujet, et j'ai continué à ce rythme à la rentrée, mais là, je suis au bord du gouffre: les copies, les réunions parents-profs, les conseils de classe, les bulletins, les allers-retours à la fac pour aller en BU (à plus d'une heure de mon collège), sans compter le TD que je surprépare... Je n'ai plus une minute pour avancer mon travail de recherche, d'ailleurs je n'ai plus une minute pour rien, et je déprime sec. Je ne me souviens pas d'avoir tant peiné en préparant l'agrégation. Il est vrai que j'étais à mi-temps, mais c'est surtout la charge mentale que représente la recherche qui me pèse. J'ai l'impression de m'enliser dans les lectures critiques, de ne pas avancer en terme de réflexion sur le sujet, d'oublier ce que j'ai déjà engrangé... Et tout cela, au détriment de ma vie de famille! Je suis démotivée, intellectuellement découragée.
Ce qui me plombe, c'est de me dire que si je ne parviens pas à trouver un équilibre, je vais devoir renoncer à cet à côté qui pourtant me comble de bonheur lorsque je peux à y consacrer le temps nécessaire pour avancer. Ces problèmes sont-ils le lot commun des chercheurs qui travaillent par ailleurs? Comment négocier entre toutes ces exigences intellectuelles et y trouver autre chose que des frustrations?
Merci d'avance pour vos réponses!
- Une passanteEsprit éclairé
lolv0736 a écrit:Bonjour à tous,
Je me tourne vers quelques uns d'entre vous qui auraient davantage d'expérience que moi en recherche, pour trouver de quoi me rassurer... Voilà: je viens d'obtenir l'agreg interne de lettres modernes, et dans la foulée, j'ai eu envie de poursuivre. Je me suis inscrite en M2, en vue de continuer en thèse, et l'on m'a aussi proposé un TD à donner pour des licences. Par ailleurs, je bosse à plein temps en collège, j'ai dû prendre deux heures sup + un atelier théâtre et je suis encore prof principale.
J'ai beaucoup travaillé durant l'été pour trouver mon sujet, et j'ai continué à ce rythme à la rentrée, mais là, je suis au bord du gouffre: les copies, les réunions parents-profs, les conseils de classe, les bulletins, les allers-retours à la fac pour aller en BU (à plus d'une heure de mon collège), sans compter le TD que je surprépare... Je n'ai plus une minute pour avancer mon travail de recherche, d'ailleurs je n'ai plus une minute pour rien, et je déprime sec. Je ne me souviens pas d'avoir tant peiné en préparant l'agrégation. Il est vrai que j'étais à mi-temps, mais c'est surtout la charge mentale que représente la recherche qui me pèse. J'ai l'impression de m'enliser dans les lectures critiques, de ne pas avancer en terme de réflexion sur le sujet, d'oublier ce que j'ai déjà engrangé... Et tout cela, au détriment de ma vie de famille! Je suis démotivée, intellectuellement découragée.
Ce qui me plombe, c'est de me dire que si je ne parviens pas à trouver un équilibre, je vais devoir renoncer à cet à côté qui pourtant me comble de bonheur lorsque je peux à y consacrer le temps nécessaire pour avancer. Ces problèmes sont-ils le lot commun des chercheurs qui travaillent par ailleurs? Comment négocier entre toutes ces exigences intellectuelles et y trouver autre chose que des frustrations?
Merci d'avance pour vos réponses!
Tu étais à mi-temps et ce que tu considères comme un "à côté" représente un gros travail (entre le mi-temps et le temps plein dirais-je pour le travail de recherche et la préparation du TD).
Ajoute à cela les heures supplémentaires (tu ne fais donc pas seulement 15 heures de cours), comment voudrais-tu ne pas être débordée ?
On dirait que tu commets la même erreur que ceux qui croient que nous ne faisons que 15 ou 18 heures de travail par semaine.
Désolée, ce n'est probablement pas la réponse attendue (qui serait plus de l'ordre de l'organisation, élément clé pour tout cumuler sans rien sacrifier, excepté peut-être sa vie personnelle, mais bon, c'est un choix qui peut s'entendre).
- RogerMartinBon génie
Concrètement, il faut contacter votre directeur de recherche pour lui expliquer tout de suite la situation et vous assurer qu'il vous "reprendra" l'an prochain. A priori, les nouvelles modalités du master l'imposent plus ou moins.
Ce que je vous conseillerais si j'étais votre directeur : le TD, vous ne pouvez pas le laisser tomber, il faut le continuer jusqu'à la fin du semestre. Essayez de voir si vous pouvez vous dédire pour le 2e semestre, il n'est pas trop tard peut-être pour que la fac trouve quelqu'un d'autre. Éventuellement, suggérez un vacataire potentiel si vous connaissez quelqu'un qui pourrait faire l'affaire.
Pour ce qui est du master, contentez-vous de ne pas perdre le contact avec votre sujet, et repartez dessus pendant l'été ou à partir de la rentrée prochaine.
Pour vous faciliter la vie l'an prochain -- Votre BU ne propose pas de ressources électroniques à distance ? Envisagez une inscription à la BNF, qui propose l'accès à distance à la plupart des grandes revues, etc. Elle est de droit si vous êtes en M2. Il faut vous y rendre en personne pour faire la carte.
https://www.bnf.fr/fr/centre-d-aide/comment-sinscrire-en-bibliotheque-de-recherche-0
Est-ce que l'atelier théâtre vous incombera à nouveau l'an prochain ? Pourquoi vous en charger si vous envisagez de faire un M2 puis un doctorat ? Ce sont des activités très prenantes, considérées comme des temps complets, qui ne vous permettront pas de vous impliquer dans grand chose. Les combiner avec un service complet d'enseignement dans le secondaire est déjà une douce folie, je ne comprends pas que votre DR ne vous ait pas prévenue.
Ce que je vous conseillerais si j'étais votre directeur : le TD, vous ne pouvez pas le laisser tomber, il faut le continuer jusqu'à la fin du semestre. Essayez de voir si vous pouvez vous dédire pour le 2e semestre, il n'est pas trop tard peut-être pour que la fac trouve quelqu'un d'autre. Éventuellement, suggérez un vacataire potentiel si vous connaissez quelqu'un qui pourrait faire l'affaire.
Pour ce qui est du master, contentez-vous de ne pas perdre le contact avec votre sujet, et repartez dessus pendant l'été ou à partir de la rentrée prochaine.
Pour vous faciliter la vie l'an prochain -- Votre BU ne propose pas de ressources électroniques à distance ? Envisagez une inscription à la BNF, qui propose l'accès à distance à la plupart des grandes revues, etc. Elle est de droit si vous êtes en M2. Il faut vous y rendre en personne pour faire la carte.
https://www.bnf.fr/fr/centre-d-aide/comment-sinscrire-en-bibliotheque-de-recherche-0
Est-ce que l'atelier théâtre vous incombera à nouveau l'an prochain ? Pourquoi vous en charger si vous envisagez de faire un M2 puis un doctorat ? Ce sont des activités très prenantes, considérées comme des temps complets, qui ne vous permettront pas de vous impliquer dans grand chose. Les combiner avec un service complet d'enseignement dans le secondaire est déjà une douce folie, je ne comprends pas que votre DR ne vous ait pas prévenue.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- lolv0736Niveau 5
A vrai vrai, là où je n'ai pas bien évalué les choses, c'est concernant le TD. C'est mon directeur qui me l'a proposé, et j'ai pensé que ça ne me demanderait pas plus de travail puisque le sujet recoupe en grande partie celui de mon M2. Mais en réalité, cela me prend beaucoup de temps, et ce n'est pas fini. Je ne compte pas l'abandonner: d'ailleurs, ce ne serait pas possible. Mais je pense expliquer à mon directeur qu'il me faut suspendre mes recherches personnelles, au moins jusqu'à ce que je termine la préparation du cours.
Abandonner le master, j'ai du mal à m'y résoudre. La question est: si je m'y remets après les vacances de février, et en soutenant en septembre, pourrais-je le boucler? Je n'en ai aucune idée...
Merci pour les infos sur la BNF, j'ignorais complètement qu'elle proposait des accès en ligne. Je vais me renseigner.
Enfin, pour l'an prochain, à compter que j'arrive à terminer mon M2 dans les temps, je suis très refroidie quant à la perspective d'une thèse, même si le M2 était censé en être les prolégomènes.
Abandonner le master, j'ai du mal à m'y résoudre. La question est: si je m'y remets après les vacances de février, et en soutenant en septembre, pourrais-je le boucler? Je n'en ai aucune idée...
Merci pour les infos sur la BNF, j'ignorais complètement qu'elle proposait des accès en ligne. Je vais me renseigner.
Enfin, pour l'an prochain, à compter que j'arrive à terminer mon M2 dans les temps, je suis très refroidie quant à la perspective d'une thèse, même si le M2 était censé en être les prolégomènes.
- RogerMartinBon génie
Le concept de TD annuel, ça n'existe plus, ça... Si vous expliquez la situation à votre directeur, il connaît peut-être quelqu'un qui pourrait reprendre le créneau au deuxième semestre. Vous n'êtes pas la seule à enseigner ce TD, il n'y aurait pas moyen de mutualiser un peu certaines préparations ?
Pour le master, oui, il y a septembre, mais à des étudiants dans votre cas j'ai plus souvent proposé d'envisager une deuxième inscription, tout en leur relisant quelques pages à la fin du premier été -- cela revenait en fait à étirer l'année sur 2 ans, la plupart des M n'écrivent qu'au 2e semestre. Mieux vaut travailler correctement en s'organisant et sortir un beau mémoire que de se gâcher l'existence pour un résultat moins bon.
EDIT Pour ce qui est d'une thèse, vous avez touché le problème principal, celui du temps ; à moins que le directeur ne vous garantisse un financement, le cumul avec le secondaire représentera une très grosse charge de travail, sur plusieurs années.
Pour le master, oui, il y a septembre, mais à des étudiants dans votre cas j'ai plus souvent proposé d'envisager une deuxième inscription, tout en leur relisant quelques pages à la fin du premier été -- cela revenait en fait à étirer l'année sur 2 ans, la plupart des M n'écrivent qu'au 2e semestre. Mieux vaut travailler correctement en s'organisant et sortir un beau mémoire que de se gâcher l'existence pour un résultat moins bon.
EDIT Pour ce qui est d'une thèse, vous avez touché le problème principal, celui du temps ; à moins que le directeur ne vous garantisse un financement, le cumul avec le secondaire représentera une très grosse charge de travail, sur plusieurs années.
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- ZagaraGuide spirituel
Tu as essayé de cumuler 3 équivalents temps plein. C'est au dessus des forces d'un être humain, quel qu'il soit. Il me paraît évident que tu t'es trop surchargée. En plus, la recherche demande un état mental assez apaisé pour être menée efficacement ; on ne peut pas faire de recherche en étant en burn out.
Il me semble qu'il te faut faire des choix.
Il me semble qu'il te faut faire des choix.
- lolv0736Niveau 5
Oui Zagara, je comprends aujourd'hui à quoi cela équivaut en terme de temps plein. Mais j'avais toujours eu l'impression de pouvoir faire autre chose en plus, une prépa agreg, un master, un TD pourquoi pas... Mais tout en même temps, plus une reprise à 18h, oui, c'est trop!
Merci RogerMartin pour ces conseils: mon TD n'aura lieu qu'au second semestre, je ne suis qu'en train de le préparer actuellement. Ce n'est que 2h par semaine en plus à partir de fin janvier. Mais je pense que la préparation sera plus chronophage que le cours à donner en lui-même. Même si c'est vrai, cela me sucre encore une demie journée de travail. Et je ne peux pas m'en débarrasser car je suis effectivement la seule à le préparer, et puis je n'y tiens pas. C'est une chance aussi de pouvoir découvrir l'enseignement d'université!
Oui, pourquoi pas envisager de réaliser le master en deux ans. C'est ce que m'avais conseillé une amie qui l'avait fait en deux ans alors qu'elle bossait par ailleurs. Mais mon directeur ne me l'a pas proposé, et j'avais envie de vite commencer la thèse. Le plus important me semble cependant de réaliser le meilleur travail possible, surtout si je poursuis en thèse, car le M2 en constituera les bases.
Enfin, la question du financement est épineuse. ATER, ce n'est guère avantageux, mi-temps dans le secondaire, pourquoi pas, mais je sacrifie beaucoup aussi, même en cumulant avec diverses vacations à la fac qui seront de toute façon prenantes. Y a-t-il une autre solution?
Merci RogerMartin pour ces conseils: mon TD n'aura lieu qu'au second semestre, je ne suis qu'en train de le préparer actuellement. Ce n'est que 2h par semaine en plus à partir de fin janvier. Mais je pense que la préparation sera plus chronophage que le cours à donner en lui-même. Même si c'est vrai, cela me sucre encore une demie journée de travail. Et je ne peux pas m'en débarrasser car je suis effectivement la seule à le préparer, et puis je n'y tiens pas. C'est une chance aussi de pouvoir découvrir l'enseignement d'université!
Oui, pourquoi pas envisager de réaliser le master en deux ans. C'est ce que m'avais conseillé une amie qui l'avait fait en deux ans alors qu'elle bossait par ailleurs. Mais mon directeur ne me l'a pas proposé, et j'avais envie de vite commencer la thèse. Le plus important me semble cependant de réaliser le meilleur travail possible, surtout si je poursuis en thèse, car le M2 en constituera les bases.
Enfin, la question du financement est épineuse. ATER, ce n'est guère avantageux, mi-temps dans le secondaire, pourquoi pas, mais je sacrifie beaucoup aussi, même en cumulant avec diverses vacations à la fac qui seront de toute façon prenantes. Y a-t-il une autre solution?
- ElleDriverNiveau 6
Bonjour,
Deux activités équivalentes à deux temps complets - notamment le cumul thèse+temps plein dans le secondaire -, cela se fait, même si c'est difficile, mais trois, pour ma petite personne, cela paraît tout simplement ingérable.
Ceci posé, de quel genre de TD s'agit-il? Je m'étonne (peut-être naïvement) qu'il vous faille un semestre entier de si lourdes préparations. Peut-être surévaluez-vous les attentes (ce qui est usuel pour un premier enseignement en TD en université dans les premiers semestres de L). N'y a-t-il pas possibilité de contacter la ou les personnes qui l'assuraient jusqu'ici?
Pour l'avenir, si vous entendez poursuivre, il faudra effectivement réduire vos implications dans le secondaire. Pour le reste, je dirais que cela dépend principalement de la réponse à cette question: pourquoi envisager la recherche? Dans une perspective de carrière universitaire? Des postes spécifiques? Pour le plaisir?
Bon courage en tout cas, peut-être aussi vous faut-il faire le dos rond en cette période très usante et reprendre la recherche une fois qu'elle sera passée et la fatigue moins pesante.
Deux activités équivalentes à deux temps complets - notamment le cumul thèse+temps plein dans le secondaire -, cela se fait, même si c'est difficile, mais trois, pour ma petite personne, cela paraît tout simplement ingérable.
Ceci posé, de quel genre de TD s'agit-il? Je m'étonne (peut-être naïvement) qu'il vous faille un semestre entier de si lourdes préparations. Peut-être surévaluez-vous les attentes (ce qui est usuel pour un premier enseignement en TD en université dans les premiers semestres de L). N'y a-t-il pas possibilité de contacter la ou les personnes qui l'assuraient jusqu'ici?
Pour l'avenir, si vous entendez poursuivre, il faudra effectivement réduire vos implications dans le secondaire. Pour le reste, je dirais que cela dépend principalement de la réponse à cette question: pourquoi envisager la recherche? Dans une perspective de carrière universitaire? Des postes spécifiques? Pour le plaisir?
Bon courage en tout cas, peut-être aussi vous faut-il faire le dos rond en cette période très usante et reprendre la recherche une fois qu'elle sera passée et la fatigue moins pesante.
- ZybulkaHabitué du forum
Salut,
Effectivement, j'imagine que cette désillusion ne doit pas être facile à vivre... Il va falloir faire des choix, pour savoir où tu mets tes priorités.
A ta place, voilà ce que je ferais :
- Diminuer le temps de préparation du TD (et ne pas tout préparer en amont : tu adapteras aussi face aux étudiant·e·s que tu auras en face de toi, tu es probablement trop ambitieuse !)
- Attendre l'été pour reprendre la recherche, tout en lisant un article de temps en temps histoire de ne pas perdre le fil : tu auras difficilement le temps de faire plus, donc ça ne sert à rien de compter dessus et d'être frustrée chaque semaine de ne pas avoir fait ce que tu avais prévu ! Le tout en prévenant effectivement ton DR !
- Pour l'an prochain, baisser au max ton temps de travail : abandonner atelier théâtre et PP, et si tu peux te le permettre, passer à 80% (payé 85%), ce qui te permettrait d'avoir 12h de cours sans HS, ce qui pour le coup laisse du temps à côté.
- Réfléchir aux raisons qui te poussent à vouloir faire de la recherche : je le dis un peu crûment, mais si c'est pour avoir un poste de MCF, abandonne, il n'y en a plus. Si c'est pour le plaisir, alors ça peut valoir la peine, mais c'est de gros sacrifices (pour lesquels tu n'obtiendras aucune reconnaissance, voire des bâtons dans les roues au taf), donc à bien réfléchir en amont pour voir si c'est vraiment ce que tu souhaites.
- Demander un congé formation (si tu n'en as pas déjà eu un rémunéré) pour faire une thèse, et le redemander chaque année. Ca te libèrerait une année de tes obligations de prof, en étant rémunérée correctement.
Cela dit, c'est comme ça que moi j'envisagerais les choses à ta place, à toi de voir ce qui te correspond ! Bon courage en tout cas !
Effectivement, j'imagine que cette désillusion ne doit pas être facile à vivre... Il va falloir faire des choix, pour savoir où tu mets tes priorités.
A ta place, voilà ce que je ferais :
- Diminuer le temps de préparation du TD (et ne pas tout préparer en amont : tu adapteras aussi face aux étudiant·e·s que tu auras en face de toi, tu es probablement trop ambitieuse !)
- Attendre l'été pour reprendre la recherche, tout en lisant un article de temps en temps histoire de ne pas perdre le fil : tu auras difficilement le temps de faire plus, donc ça ne sert à rien de compter dessus et d'être frustrée chaque semaine de ne pas avoir fait ce que tu avais prévu ! Le tout en prévenant effectivement ton DR !
- Pour l'an prochain, baisser au max ton temps de travail : abandonner atelier théâtre et PP, et si tu peux te le permettre, passer à 80% (payé 85%), ce qui te permettrait d'avoir 12h de cours sans HS, ce qui pour le coup laisse du temps à côté.
- Réfléchir aux raisons qui te poussent à vouloir faire de la recherche : je le dis un peu crûment, mais si c'est pour avoir un poste de MCF, abandonne, il n'y en a plus. Si c'est pour le plaisir, alors ça peut valoir la peine, mais c'est de gros sacrifices (pour lesquels tu n'obtiendras aucune reconnaissance, voire des bâtons dans les roues au taf), donc à bien réfléchir en amont pour voir si c'est vraiment ce que tu souhaites.
- Demander un congé formation (si tu n'en as pas déjà eu un rémunéré) pour faire une thèse, et le redemander chaque année. Ca te libèrerait une année de tes obligations de prof, en étant rémunérée correctement.
Cela dit, c'est comme ça que moi j'envisagerais les choses à ta place, à toi de voir ce qui te correspond ! Bon courage en tout cas !
- lolv0736Niveau 5
Il est évident que je surprépare le TD: j'ai consacré une semaine de vacances entière à réaliser 5 séances de 2h. Il m'en reste 7. N'ayant jamais eu d'élèves de ce niveau, je me prépare au pire et je suis perfectionniste. Mais je pense que je vais alléger pour la suite, en proposant de la méthode et des exercices d'entrainement en classe. Et oui, je vais aussi adapter en fonction des étudiants.
La recherche, c'est pour le plaisir d'avoir un à côté un peu stimulant, mais aussi la perspective d'un avenir en université, je l'avoue. Je sais que les postes sont rares, très rares, je le lis partout, mais je me dis que... peut-être... un jour... Comme beaucoup de collègues, j'ai bien du mal à m'imaginer enseigner les temps de l'indicatif et la ponctuation pendant encore 30 ans! Je me sens quand même sous-employée. Quand j'ai pris l'initiative de passer l'agreg, c'était pour envisager le lycée dans de bonnes conditions. Aujourd'hui, quand je constate le niveau des élèves qu'on envoie en seconde et la somme de travail que nous impose la réforme, je me dis que le lycée n'est plus une échappatoire. Voilà pourquoi je me suis tournée vers l'université. Ce n'est sans doute pas la bonne voie, mais il me faut en faire le deuil, encore un... En tous les cas, ça ne remet pas forcément en question mon désir de recherche qui me permet de garder un contact exigent avec ce que j'aime: la littérature.
Le 80% est une idée que je dois méditer: j'y avais déjà songé. 12h tout juste, seulement trois classes, et quand même payé à 85%. A condition que ce soit accepté.
Merci à vous pour ces contributions! En parler m'a permis de relativiser, d'envisager des solutions, même à long terme, et si je ne boucle pas le master en un an, tant pis, ce sera en deux, et ce ne sera pas déshonorant (enfin j'espère!).
La recherche, c'est pour le plaisir d'avoir un à côté un peu stimulant, mais aussi la perspective d'un avenir en université, je l'avoue. Je sais que les postes sont rares, très rares, je le lis partout, mais je me dis que... peut-être... un jour... Comme beaucoup de collègues, j'ai bien du mal à m'imaginer enseigner les temps de l'indicatif et la ponctuation pendant encore 30 ans! Je me sens quand même sous-employée. Quand j'ai pris l'initiative de passer l'agreg, c'était pour envisager le lycée dans de bonnes conditions. Aujourd'hui, quand je constate le niveau des élèves qu'on envoie en seconde et la somme de travail que nous impose la réforme, je me dis que le lycée n'est plus une échappatoire. Voilà pourquoi je me suis tournée vers l'université. Ce n'est sans doute pas la bonne voie, mais il me faut en faire le deuil, encore un... En tous les cas, ça ne remet pas forcément en question mon désir de recherche qui me permet de garder un contact exigent avec ce que j'aime: la littérature.
Le 80% est une idée que je dois méditer: j'y avais déjà songé. 12h tout juste, seulement trois classes, et quand même payé à 85%. A condition que ce soit accepté.
Merci à vous pour ces contributions! En parler m'a permis de relativiser, d'envisager des solutions, même à long terme, et si je ne boucle pas le master en un an, tant pis, ce sera en deux, et ce ne sera pas déshonorant (enfin j'espère!).
- ElleDriverNiveau 6
Si vous envisagez la recherche comme possibilité d'évolution vers le Supérieur, je pense qu'il ne faudra pas balayer la possibilité d'exercer en tant qu'ATER. C'est un sacrifice financier important, évidemment, nous sommes nombreuses et nombreux à l'avoir fait, mais qui paraît malheureusement nécessaire. Devant la rareté des postes et la rude concurrence pour le recrutement, avoir un pied solidement ancré à l'Université est un impondérable dans nombre de sections.
Quant au niveau des étudiants, il se peut effectivement que vous visiez trop haut surtout si votre TD est en L1. Si vous avez solidement préparé les premières séances en ayant en tête le programme global du semestre, vous pouvez sans nul doute maintenant attendre la première séance pour confronter la préparation à la réalité du groupe que vous aurez en face de vous.
Quant au niveau des étudiants, il se peut effectivement que vous visiez trop haut surtout si votre TD est en L1. Si vous avez solidement préparé les premières séances en ayant en tête le programme global du semestre, vous pouvez sans nul doute maintenant attendre la première séance pour confronter la préparation à la réalité du groupe que vous aurez en face de vous.
- Monsieur_TeslaNiveau 10
lolv0736 a écrit:Bonjour à tous,
Je me tourne vers quelques uns d'entre vous qui auraient davantage d'expérience que moi en recherche, pour trouver de quoi me rassurer... Voilà: je viens d'obtenir l'agreg interne de lettres modernes, et dans la foulée, j'ai eu envie de poursuivre. Je me suis inscrite en M2, en vue de continuer en thèse, et l'on m'a aussi proposé un TD à donner pour des licences. Par ailleurs, je bosse à plein temps en collège, j'ai dû prendre deux heures sup + un atelier théâtre et je suis encore prof principale.
J'ai beaucoup travaillé durant l'été pour trouver mon sujet, et j'ai continué à ce rythme à la rentrée, mais là, je suis au bord du gouffre: les copies, les réunions parents-profs, les conseils de classe, les bulletins, les allers-retours à la fac pour aller en BU (à plus d'une heure de mon collège), sans compter le TD que je surprépare... Je n'ai plus une minute pour avancer mon travail de recherche, d'ailleurs je n'ai plus une minute pour rien, et je déprime sec. Je ne me souviens pas d'avoir tant peiné en préparant l'agrégation. Il est vrai que j'étais à mi-temps, mais c'est surtout la charge mentale que représente la recherche qui me pèse. J'ai l'impression de m'enliser dans les lectures critiques, de ne pas avancer en terme de réflexion sur le sujet, d'oublier ce que j'ai déjà engrangé... Et tout cela, au détriment de ma vie de famille! Je suis démotivée, intellectuellement découragée.
Ce qui me plombe, c'est de me dire que si je ne parviens pas à trouver un équilibre, je vais devoir renoncer à cet à côté qui pourtant me comble de bonheur lorsque je peux à y consacrer le temps nécessaire pour avancer. Ces problèmes sont-ils le lot commun des chercheurs qui travaillent par ailleurs? Comment négocier entre toutes ces exigences intellectuelles et y trouver autre chose que des frustrations?
Merci d'avance pour vos réponses!
Je ne suis qu'un humble professeur de collège, PP de 5ème. Tu n'es pas "superman" ... il va falloir laisser tomber soit la recherche, soit le collège.
Si tu continues les deux ... burn out assuré ....
Bon courage
_________________
Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
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