Temps partiel et surcotisation ?

J'aimerais, pour le 1ère fois, demander un temps partiel (80%) pour raisons personnelles. Savez-vous s'il est facilement accordé? Qui a le dernier mot? Le CDE ou le rectorat?

Et quid de la surcotisation pour la retraite? Quelqu'un a t-il déjà essayé? Est-ce que ça plombe vraiment le salaire?

Marxou a écrit:J'aimerais, pour le 1ère fois, demander un temps partiel (80%) pour raisons personnelles. Savez-vous s'il est facilement accordé? Qui a le dernier mot? Le CDE ou le rectorat?

Et quid de la surcotisation pour la retraite? Quelqu'un a t-il déjà essayé? Est-ce que ça plombe vraiment le salaire?

Le temps partiel est facilement accordé si cela arrange l'établissement et le rectorat. Par exemple si cela permet de caser un stagiaire dans un grand lycée de centre ville, il n'y aura pas de problème. En revanche si cela oblige à trouver quelqu'un pour effectuer un complément de service dans un collège rural isolé, il y a de grandes chances que ce soit niet. Tu as peut être aussi des collègues qui seraient ravis d'avoir des heures supplémentaires..Vois avec eux.
Quant à la surcotisation, oui cela plombe vraiment le salaire pour un gain hypothétique. Il suffit de faire le calcul ( C'est comme racheter des années d'études ).

Merci pour ta réponse Lisa!

Et oui, je me doutais bien que la surcotisation était un plan foireux, surtout en ces temps obscurs de réforme...

Oui, plusieurs centaines d'euros de surcotisation (200 au bas mot). C'est le rectorat qui décide, et il vaut mieux avoir l'aval du chef d'ét. Dans les matières déficitaires (maths, techno...) c'est la croix et la bannière pour l'obtenir, même avec certif médical à l'appui (je parle bien du temps partiel sur autorisation).

Towanda a écrit:Oui, plusieurs centaines d'euros de surcotisation (200 au bas mot). C'est le rectorat qui décide, et il vaut mieux avoir l'aval du chef d'ét. Dans les matières déficitaires (maths, techno...) c'est la croix et la bannière pour l'obtenir, même avec certif médical à l'appui (je parle bien du temps partiel sur autorisation).

Cela ne dépend pas forcément de la matière mais de la structure de l'établissement. Dans le mien, deux collègues à temps partiel sur autorisation permettent depuis des années la présence d'un stagiaire. Cela arrange tout le monde ( les deux collègues + le tuteur + le stagiaire )...donc c'est oui.

Dans mon académie, TOUS les profs de maths qui ont obtenu un TP sur autorisation avec reconduction tacite sur 3 ans doivent depuis quelques années fournir TOUS les ans une lettre de motivation étayée pour tenter de conserver ledit TP d'une année sur l'autre, y compris pendant ces 3 ans après avis favorable initial. Malgré des attestations médicales (réelles, pas de complaisance), plusieurs collègues se sont vu refuser le maintien de leur temps partiel. "On" gère la pénurie sans considération aucune pour les motifs des demandes, même avec l'appui soutenu du chef d'ét,, et il faut batailler dur pour obtenir satisfaction (pour mon cas, c'est l'intervention de mon IPR qui a finalement permis que le rectorat plie...)

Towanda a écrit:Dans mon académie, TOUS les profs de maths qui ont obtenu un TP sur autorisation avec reconduction tacite sur 3 ans doivent depuis quelques années fournir TOUS les ans une lettre de motivation étayée pour tenter de conserver ledit TP d'une année sur l'autre, y compris pendant ces 3 ans après avis favorable initial. Malgré des attestations médicales (réelles, pas de complaisance), plusieurs collègues se sont vu refuser le maintien de leur temps partiel. "On" gère la pénurie sans considération aucune pour les motifs des demandes, même avec l'appui soutenu du chef d'ét,, et il faut batailler dur pour obtenir satisfaction (pour mon cas, c'est l'intervention de mon IPR qui a finalement permis que le rectorat plie...)

C'est vraiment lamentable... tout salarié (prof ou non) devrait avoir le droit inconditionnel au temps partiel!Merde!

Marxou a écrit:

Towanda a écrit:Dans mon académie, TOUS les profs de maths qui ont obtenu un TP sur autorisation avec reconduction tacite sur 3 ans doivent depuis quelques années fournir TOUS les ans une lettre de motivation étayée pour tenter de conserver ledit TP d'une année sur l'autre, y compris pendant ces 3 ans après avis favorable initial. Malgré des attestations médicales (réelles, pas de complaisance), plusieurs collègues se sont vu refuser le maintien de leur temps partiel. "On" gère la pénurie sans considération aucune pour les motifs des demandes, même avec l'appui soutenu du chef d'ét,, et il faut batailler dur pour obtenir satisfaction (pour mon cas, c'est l'intervention de mon IPR qui a finalement permis que le rectorat plie...)

C'est vraiment lamentable... tout salarié (prof ou non) devrait avoir le droit inconditionnel au temps partiel!Merde!

Surtout à partir d'un certain âge. On nous a supprimé la CPA, en même temps que la retraite à 60 ans . Le temps partiel devrait être de droit à partir de 55 ans. Quid de l'intérêt des élèves qui ont devant eux un sexagénaire épuisé?

Je suis bien d'accord! Tous les ans c'est le stress pendant des mois en attendant la réponse, sans parler de l'exaspération à devoir batailler pied à pied pour obtenir ce qui devrait être de droit! Pas comme si on était payé à temps plein! Si on CHOISIT de bosser moins et gagner moins, quel qu'en soit le motif, c'est notre vie, nos choix! Eh bien non. Et même avec des raisons médicales légitimes, on peut crever sous le harnais, ils n'en ont rien à foutre, il faut donner l'illusion que la machine tourne, ou la faire tourner coûte que coûte à moindre coût (économique) et quel qu'en soit le coût (humain).
Bonne chance pour ta demande!

J'ai même cru lire que le rectorat  demande des justificatifs et des documents  pour une demande pour convenance personnelle! Je me trompe? Si c'est le cas, c'est hallucinant! Si j'ai envie de me consacrer à la peinture sur soie ou glander/souffler, en quoi l'EN est-elle légitime pour  juger de cette demande, et même d'exiger les raisons de mon temps partiel?? :missT2: A fortiori, quand ce sont des raisons médicales, comme pour toi.


Non, j'ai dû mal lire, rassurez-moi...

Ah non non, tu n'as pas mal lu!

Actuellement, dans mon coin, et dans ma matière, sans justification d'ordre médical  - ce qui est mon cas: j'ai été il y a plusieurs années en longue maladie, puis à mi temps de droit lorsque j'ai repris, et je poursuis depuis à temps partiel CHOISI, donc sur autorisation, donc payé au prorata des heures faites (car les séquelles ne justifient pas un temps partiel de droit, mais font que je suis tout de même trop fatigable et fatiguée pour poursuivre à temps plein avec HS à gogo en prime, sans replonger, et non merci!) - sans justification disais-je (courrier détaillé du médecin traitant, convocation devant toubib du rectorat pour entretien), tu peux te brosser!

Et encore, je suis "chanceuse":
pour cette année, la toubib qui m'a convoquée a été très humaine et à l'écoute, et a validé.

Mais l'année d'avant, avec seulement le courrier de mon toubib et pas de convoc, le service du rectorat qui prend la décision a refusé!
("Pour besoins de service", alors que mon chef d'ét m'appuyait, et que mes collègues acceptent d'absorber les heures sup, connaissant ma situation), et ils ne voulaient rien entendre.
Mon chef d'ét a fait appel de la décision, nouveau refus! Il a fait le forcing, s'est engueulé avec eux, ils lui ont répondu en à peine plus poli d'aller se faire voir, et ce n'est que qd il a exposé ma situation à mon IPR, qui a appuyé mon dossier, qu'ils ont enfin cédé.
J'ai vu sur des comptes-rendus syndicaux que d'autres collègues, même avec des motifs médicaux, n'ont pas obtenu gain de cause.

Alors la peinture sur soie, tu penses bien...

Oui, je veux me consacrer pleinement, enfin partiellement, à la peinture sur soie! Ma nouvelle passion

Plus sérieusement, le refus d'un temps partiel est inadmissible: d'ailleurs, est-ce vraiment  légal?? De quel droit peut-on empêcher un salarié de moins travailler? De disposer librement de son temps de travail?
Et même, au-delà des considérations  purement médicales, la suppression de la CPA est un scandale. On ne peut clairement faire ce boulot à plein temps, pendant les 43 ans, voire plus, exigés,  tant il demande de l'énergie, même avec des élèves "gentils". (je ne vous dis pas l'usure mortelle dans un bahut difficile). Qu'est-ce qu'ils veulent enfin? Qu'on pète  définitivement les plombs?

Marxou a écrit:J'aimerais, pour le 1ère fois, demander un temps partiel (80%) pour raisons personnelles. Savez-vous s'il est facilement accordé? Qui a le dernier mot? Le CDE ou le rectorat?

Et quid de la surcotisation pour la retraite? Quelqu'un a t-il déjà essayé? Est-ce que ça plombe vraiment le salaire?

C'est la 3ème année que je suis à temps partiel - un temps partiel pour convenance personnelle. Je n'ai pas eu de mal à l'obtenir et dans mon collège, tous ceux qui l'ont demandé l'ont obtenu sans problèmes.
J'ai choisi de ne pas surcotiser et quand je vois mon salaire actuelle, je m'en félicite car ça aurait été plus que compliqué de joindre les deux bouts si ça avait été le cas!

Marxou a écrit: Qu'est-ce qu'ils veulent enfin? Qu'on pète  définitivement les plombs?

D'aucuns pourraient sournoisement penser que OUI?

Quand les derniers des Mohicans auront lâché l'affaire, ils pourront embaucher exclusivement  et virer à leur guise pour trois francs six sous n'importe qui pour faire n'importe quoi (essentiellement de la garderie), tandis que ceux qui en auront encore les moyens mettront leurs gosses dans le privé...

Marxou a écrit:Oui, je veux me consacrer pleinement, enfin partiellement, à la peinture sur soie! Ma nouvelle passion

Plus sérieusement, le refus d'un temps partiel est inadmissible: d'ailleurs, est-ce vraiment  légal?? De quel droit peut-on empêcher un salarié de moins travailler? De disposer librement de son temps de travail?
Et même, au-delà des considérations  purement médicales, la suppression de la CPA est un scandale. On ne peut clairement faire ce boulot à plein temps, pendant les 43 ans, voire plus, exigés,  tant il demande de l'énergie, même avec des élèves "gentils". (je ne vous dis pas l'usure mortelle  dans un bahut difficile). Qu'est-ce qu'ils veulent enfin? Qu'on pète  définitivement les plombs?

Ils veulent que les gens se barrent, n'en pouvant plus, avec moins de pension. C'est aussi simple que ça. J'ajoute que ce n'est pas limité à l'EN. Une de mes connaissances, dans l'administration territoriale, me dit qu'on demande tous les jours à certains "anciens" quand ils comptent partir. Ils ont leurs droits ouverts, mais avec décote, n'ayant pas le total des annuités. Comme ils ne veulent pas perdre 5% par an (eh oui, la décote est calculée sur l'âge limite, donc 67 ans ) , ils restent le plus possible. Mais on leur fait tous les jours comprendre qu'un jeune [contractuel] serait mieux, on les déplace en permanence parce qu'ils ne sont plus capables sur le même poste.

Marxou a écrit:Oui, je veux me consacrer pleinement, enfin partiellement, à la peinture sur soie! Ma nouvelle passion

Qu'est-ce qu'ils veulent enfin? Qu'on pète définitivement les plombs?

Oui, ça coûte moins cher.....

Bonsoir,
J'arrive bien des mois après alors que je me pose aussi des questions sur la demande de TP.
Quelques mois en arrière, sur ce forum, on m'a dit le contraire, qu'il ne fallait surtout pas fournir de motif médical pour obtenir un TP sur autorisation, que seul un temps partiel thérapeutique pourrait être approprié dans ces circonstances, et qu'un TP sur autorisation me serait refusé.
Du coup, à la lecture de ce message, je reste perplexe.!

Towanda a écrit:Dans mon académie, TOUS les profs de maths qui ont obtenu un TP sur autorisation avec reconduction tacite sur 3 ans doivent depuis quelques années fournir TOUS les ans une lettre de motivation étayée pour tenter de conserver ledit TP d'une année sur l'autre, y compris pendant ces 3 ans après avis favorable initial. Malgré des attestations médicales (réelles, pas de complaisance), plusieurs collègues se sont vu refuser le maintien de leur temps partiel. "On" gère la pénurie sans considération aucune pour les motifs des demandes, même avec l'appui soutenu du chef d'ét,, et il faut batailler dur pour obtenir satisfaction (pour mon cas, c'est l'intervention de mon IPR qui a finalement permis que le rectorat plie...)