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- KsieznicaNiveau 1
Bonsoir à toutes et à tous,
La semaine dernière fut assez éprouvante de mon côté. Je suis en CFA, et nous n'avons pas de CPE en cette rentrée scolaire. Je joue donc plus ou moins son rôle en attendant son retour, et j'ai reçu, à ce titre, plusieurs élèves dans "mon" bureau cette semaine.
Ils se sont tous plaint d'un formateur. Ils remettent en cause ses méthodes pédagogiques et son investissement, ils lui reprochent de trop souvent perdre patience, d'arriver en retard, de ne pas donner d'exercices, de ne faire que des cours magistraux, etc. L'enseignante qui était avec moi a approuvé, elle me dit que ce n'est pas la première fois que quelqu'un se plaint de lui, que la direction en est informée mais qu'on ne peut rien faire.
Par ailleurs, l'autre jour, il a exclu un élève de classe. En discutant avec l'élève en question, il me dit qu'il lui a dit : "Ferme ta gu**le". Surprise, je lui ai demandé de me certifier que c'était bien vrai, que s'il me mentait, ça n'allait pas être le même son de cloche ; il m'a promis que c'était bien vrai. Après discussions avec d'autres collègues, ce ne serait pas la première fois.
Plusieurs questions :
- que répondre aux élèves qui se plaignent de ses méthodes pédagogiques ? L'équipe pédagogique a l'air d'accord avec eux ... Mais c'est difficile de se positionner "contre" un enseignant.
- qu'est-il possible de faire concernant cet enseignant ?
J'ai peur que mes questions paraissent maladroites, mais ce sont de réelles interrogations.
Je vous remercie pour l'aide que vous pourrez m'apporter.
Belle soirée à vous
La semaine dernière fut assez éprouvante de mon côté. Je suis en CFA, et nous n'avons pas de CPE en cette rentrée scolaire. Je joue donc plus ou moins son rôle en attendant son retour, et j'ai reçu, à ce titre, plusieurs élèves dans "mon" bureau cette semaine.
Ils se sont tous plaint d'un formateur. Ils remettent en cause ses méthodes pédagogiques et son investissement, ils lui reprochent de trop souvent perdre patience, d'arriver en retard, de ne pas donner d'exercices, de ne faire que des cours magistraux, etc. L'enseignante qui était avec moi a approuvé, elle me dit que ce n'est pas la première fois que quelqu'un se plaint de lui, que la direction en est informée mais qu'on ne peut rien faire.
Par ailleurs, l'autre jour, il a exclu un élève de classe. En discutant avec l'élève en question, il me dit qu'il lui a dit : "Ferme ta gu**le". Surprise, je lui ai demandé de me certifier que c'était bien vrai, que s'il me mentait, ça n'allait pas être le même son de cloche ; il m'a promis que c'était bien vrai. Après discussions avec d'autres collègues, ce ne serait pas la première fois.
Plusieurs questions :
- que répondre aux élèves qui se plaignent de ses méthodes pédagogiques ? L'équipe pédagogique a l'air d'accord avec eux ... Mais c'est difficile de se positionner "contre" un enseignant.
- qu'est-il possible de faire concernant cet enseignant ?
J'ai peur que mes questions paraissent maladroites, mais ce sont de réelles interrogations.
Je vous remercie pour l'aide que vous pourrez m'apporter.
Belle soirée à vous
- MarxouHabitué du forum
Par principe, je soutiens bien sûr toujours fermement les collègues: on connaît les élèves...Mais il arrive qu'il y ait (très rarement) des problèmes structurels, récurrents,plus ou moins connus de tous, d'un collègue dans sa manière de faire et là, il est vrai, c'est plus compliqué...Peut-être en parler avec le collègue concerné? C'est très délicat.
- MC311Niveau 10
Ksieznica a écrit:La semaine dernière fut assez éprouvante de mon côté. Je suis en CFA, et nous n'avons pas de CPE en cette rentrée scolaire. Je joue donc plus ou moins son rôle en attendant son retour, et j'ai reçu, à ce titre, plusieurs élèves dans "mon" bureau cette semaine.
Ils se sont tous plaint d'un formateur. Ils remettent en cause ses méthodes pédagogiques et son investissement, ils lui reprochent de trop souvent perdre patience, d'arriver en retard, de ne pas donner d'exercices, de ne faire que des cours magistraux, etc. L'enseignante qui était avec moi a approuvé, elle me dit que ce n'est pas la première fois que quelqu'un se plaint de lui, que la direction en est informée mais qu'on ne peut rien faire.
Par ailleurs, l'autre jour, il a exclu un élève de classe. En discutant avec l'élève en question, il me dit qu'il lui a dit : "Ferme ta gu**le". Surprise, je lui ai demandé de me certifier que c'était bien vrai, que s'il me mentait, ça n'allait pas être le même son de cloche ; il m'a promis que c'était bien vrai. Après discussions avec d'autres collègues, ce ne serait pas la première fois.
Plusieurs questions :
- que répondre aux élèves qui se plaignent de ses méthodes pédagogiques ? L'équipe pédagogique a l'air d'accord avec eux ... Mais c'est difficile de se positionner "contre" un enseignant.
- qu'est-il possible de faire concernant cet enseignant ?
J'ai peur que mes questions paraissent maladroites, mais ce sont de réelles interrogations.
Je vous remercie pour l'aide que vous pourrez m'apporter.
Belle soirée à vous
Si j'ai bien compris, tu n'es pas CPE. Pourquoi joues-tu plus ou moins son rôle ?
Si les enseignants et la direction sont au courant et ne font rien, je ne vois pas ce que tu pourrais faire de plus.
- KsieznicaNiveau 1
Je suis animatrice pédagogique, et je travaille en relation étroite avec le CPE. En son absence, il a semblé logique que je reprenne quelques une de ses missions, notamment celles en lien avec la discipline.
C'est, en effet, très délicat d'aller en discuter avec l'enseignant. D'autant plus qu'on a déjà eu des discussions informelles avec lui et qu'il remet la faute sur les élèves. Ma question sur le "que faire" n'attendait finalement pas de solution miracle. Je me questionne plus sur l'attitude à adopter face aux apprenants. Il me semble logique d'aller dans le sens des enseignants et de ne pas commencer à créer une faille, alors même qu'il y en a bien d'autres ailleurs ; mais il est difficile de défendre son cas. Comment les élèves peuvent ne pas se sentir incompris ou "non-écoutés" dans ce genre de situation ?
C'est, en effet, très délicat d'aller en discuter avec l'enseignant. D'autant plus qu'on a déjà eu des discussions informelles avec lui et qu'il remet la faute sur les élèves. Ma question sur le "que faire" n'attendait finalement pas de solution miracle. Je me questionne plus sur l'attitude à adopter face aux apprenants. Il me semble logique d'aller dans le sens des enseignants et de ne pas commencer à créer une faille, alors même qu'il y en a bien d'autres ailleurs ; mais il est difficile de défendre son cas. Comment les élèves peuvent ne pas se sentir incompris ou "non-écoutés" dans ce genre de situation ?
- User17095Érudit
Il n'y a jamais que deux possibilités : soit les élèves disent n'importe quoi (pour quelque motif), soit l'enseignant dysfonctionne.
Aller le voir et en parler te met instantanément en porte-à-faux. Ton rôle dans une situation pareille, comme celui du CPE, c'est de passer le relais au CdE. C'est le seul à avoir la légitimité institutionnelle et symbolique pour pouvoir vérifier (ce qui suppose de prêter un crédit à ce qui a été signalé) et prendre les décisions opportunes.
Aller le voir et en parler te met instantanément en porte-à-faux. Ton rôle dans une situation pareille, comme celui du CPE, c'est de passer le relais au CdE. C'est le seul à avoir la légitimité institutionnelle et symbolique pour pouvoir vérifier (ce qui suppose de prêter un crédit à ce qui a été signalé) et prendre les décisions opportunes.
- DeliaEsprit éclairé
Un CDE est fondé à trouver à redire sur les retards.
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- KsieznicaNiveau 1
Je vais aller voir mon CdE lundi alors. Il a déjà été informé, d'après ma collègue enseignante. Je ne sais pas s'il a reçu l'information comme quoi les élèves se plaignent de lui. Et je ne sais pas s'il sera prêt à en parler avec lui. Mais ta réponse confirme que mon rôle n'est pas de prendre position dans cette situation.
Delia, j'étais dans son bureau le jour où il lui a reproché l'un de ses retards. Réponse de l'intéressé : "Oh ça va 10 minutes, c'est rien" ... Et le directeur de continuer comme si de rien n'était ...
Delia, j'étais dans son bureau le jour où il lui a reproché l'un de ses retards. Réponse de l'intéressé : "Oh ça va 10 minutes, c'est rien" ... Et le directeur de continuer comme si de rien n'était ...
- RogerMartinBon génie
La tâche de CPE doit être bien légère dans cet établissement, si la surveillance des enseignants est la principale préoccupation. Personnellement, je mettrais ce sujet en réserve pour le CPE qui prendra le poste, charge à lui de s'en soucier s'il le trouve nécessaire, et je me recentrerais sur le cœur de la mission.
- KsieznicaNiveau 1
Le sujet est sorti d'une discussion avec un élève que nous avions convoqué pour des problèmes de comportement. Nous en avons reçu trois à la suite et les trois ont fait ressortir, au cours de nos échanges, les problèmes cités plus haut. Evidemment que nous ne passons pas notre temps à "surveiller" les enseignants.
- AurevillyHabitué du forum
Cela confirme, d'une part, que ton action serait très délicate à mener et, d'autre part, que l'intéressé se sent inattaquable (pour quelle raison ?) et peut éventuellement continuer à dysfonctionner sans crainte.Ksieznica a écrit:Delia, j'étais dans son bureau le jour où il lui a reproché l'un de ses retards. Réponse de l'intéressé : "Oh ça va 10 minutes, c'est rien" ... Et le directeur de continuer comme si de rien n'était ...
- oreHabitué du forum
Ksieznica a écrit:Le sujet est sorti d'une discussion avec un élève que nous avions convoqué pour des problèmes de comportement. Nous en avons reçu trois à la suite et les trois ont fait ressortir, au cours de nos échanges, les problèmes cités plus haut. Evidemment que nous ne passons pas notre temps à "surveiller" les enseignants.
Bonsoir,
Bon courage quand tu vas aller voir le cde pour lui dire que des élèves perturbateurs reprochent à un professeur ses retards alors que le dit cde est déjà au courant. Je voudrais bien être là pour voir ça.
- FeynNiveau 7
Plusieurs choses m'interpellent dans ce post. Tout d'abord, même si je ne travaille pas en CFA, je m'interroge sur cette "mode" qui consiste à laisser dire aux élèves tout ce qu'ils considèrent ne pas aller chez un enseignant. Sont-ils à même de juger de ce qu'un enseignant doit faire dans le cadre pédagogique ? Bien sûr que tout le monde a un point de vue, mais ils n'ont aucune légitimité pour juger de cela. Et s'ils en sont venus à dire qu'ils considèrent que l'enseignant ne donne pas assez d'exercice par exemple, je crois bien que la brèche est ouverte depuis longtemps... Le simple fait de juger un enseignant sans sa présence est un signal envoyé aux élèves, et un très mauvais signal à mon avis.
Que des élèves relatent des faits très problématiques (l'insulte peut en faire partie mais j'imagine sans doute que l'élève en question s'est comporté comme un ange jusqu'au moment où il s'est fait renvoyer...), c'est une chose, que tu permettes de les laisser critiquer tout et n'importe quoi, c'en est une autre bien plus questionnable à mon avis.
Quant au fait que d'autres enseignants s'y mettent... Les rares établissements où j'ai travaillé et où des enseignants étaient dans cet état d'esprit dysfonctionnaient de façon générale...
Que des élèves relatent des faits très problématiques (l'insulte peut en faire partie mais j'imagine sans doute que l'élève en question s'est comporté comme un ange jusqu'au moment où il s'est fait renvoyer...), c'est une chose, que tu permettes de les laisser critiquer tout et n'importe quoi, c'en est une autre bien plus questionnable à mon avis.
Quant au fait que d'autres enseignants s'y mettent... Les rares établissements où j'ai travaillé et où des enseignants étaient dans cet état d'esprit dysfonctionnaient de façon générale...
- LédisséEsprit sacré
Tous ? C'est tout de même étrange ; ils ne seraient pas en train de se trouver une occupation, en profitant du fait que tu "fais fonction" ?Ksieznica a écrit:Ils se sont tous plaint d'un formateur.
Deux choses qu'ils ne sont pas en mesure ni en position d'évaluer. (Je te dis ce que tu peux leur répondre.)Ils remettent en cause ses méthodes pédagogiques et son investissement,
Et que font-ils pour qu'il perde patience ? (Comme pour le "ferme ta g***" cité plus bas ; que, certes, je désapprouve, mais puisque, comme tu dis, un membre de l'équipe pédagogique ne doit jamais se montrer devant les élèves en désaccord avec un autre membre de cette équipe, ne prends pas position là-dessus : réponds plutôt que s'il a dit cela, c'est que, peut-être, mademoiselle parlait sans autorisation. Donc aller critiquer les méthodes et l'investissement de son enseignant, lorsqu'on n'est même pas un élève capable de se comporter correctement...)ils lui reprochent de trop souvent perdre patience,
Un adulte peut avoir des raisons légitimes d'arriver en retard et n'a pas à se justifier auprès des élèves ; certes, si c'est récurrent, on est d'accord que c'est problématique : mais là encore, la réponse est toute trouvée : ce n'est pas ton affaire, qu'ils aillent en parler au CDE, qui seul a la légitimité de parler à l'enseignant de cela.d'arriver en retard,
On ne peut pas dire que ce soit normal, mais ils sont grands, ils peuvent peut-être se débrouiller ? Ils ont un manuel ? ils peuvent se procurer des annales (corrigées) ?... Bref, les solutions ne manquent pas. Et là encore, l'interlocuteur, c'est le CDE, pas le CPE.de ne pas donner d'exercices,
Et alors ? Il y a une loi contre les cours magistraux ? Une étude révolutionnaire a été publiée, prouvant par a+b que les cours magistraux étaient moins efficaces que les autres ? Les élèves se prennent-ils pour des experts en pédagogie, sachant mieux que l'enseignant comment faire son métier ? Peut-être que les cours leur apporteraient davantage s'ils étaient attentifs et partaient du principe qu'ils peuvent y apprendre quelque chose, plutôt que de se braquer a priori contre une forme de cours à laquelle ils ne sont pas habitués.de ne faire que des cours magistraux
Ben dis donc, pas devant les élèves, j'espère...L'enseignante qui était avec moi a approuvé,
C'est facile à dire derrière un écran, la situation est toujours délicate, mais selon moi, la bonne réaction aurait été "Cela m'étonne bien, mais dans tous les cas, ce n'est pas à moi qu'il faut dire cela mais au CDE ; dis-moi plutôt, que faisais-tu quand il t'a dit ça ? etc." (Voir ne pas discuter du tout, surtout si tu constates que c'est une pente glissante lorsque c'est cet enseignant qui exclut : l'élève est exclue, elle travaille en vie scolaire, point, pas besoin de faire une analyse de la situation.)Par ailleurs, l'autre jour, il a exclu un élève de classe. En discutant avec l'élève en question, il me dit qu'il lui a dit : "Ferme ta gu**le". Surprise, je lui ai demandé de me certifier que c'était bien vrai, que s'il me mentait, ça n'allait pas être le même son de cloche ; il m'a promis que c'était bien vrai.
Je dois te paraître un peu sèche dans mes réponses, mais ce n'est pas contre toi J'imagine bien la délicatesse de la situation, et la difficulté de répondre aux élèves "veux pas l'savoir" si tu penses qu'en effet, il y a un souci. Mais comme tu le dis toi-même, si tu te prêtes si peu que ce soit à leur discours, ils vont s'enfoncer dans la brèche.
On sait très bien qu'il y a des enseignants qui arrivent en retard, qui sont grossiers, bref qui se comportent de manière anormale (le terme "dysfonctionner" me hérisse, en revanche - qu'il s'agisse d'un enseignant ou d'un élève ; un être humain n'a pas à "fonctionner", bien ou mal). Mais ce n'est pas de ton ressort, et il y a des chances pour qu'un cercle vicieux s'enclenche : un enseignant est en difficulté à un moment, ou son style ne plaît pas à ses élèves / à ses collègues ou les deux, il est mal vu, les élèves le sentent (parce qu'on ne les remet pas avec assez d'assurance en place lorsqu'ils se plaignent de ce professeur), ils comprennent qu'ils peuvent se lâcher avec ce professeur qui n'a pas la confiance de ses collègues, la situation empire, le collègue devient plus agressif et moins investi en effet (à quoi bon), etc. Quelle que soit la situation, même par souci que les élèves ne se sentent pas ignorés si leurs plaintes sont légitimes (et si plusieurs parmi celles citées le semblent, d'autres pas du tout), le front uni (avec renvoi de la question au CDE) est la seule bonne option.
- J'y vais de mon anecdote personnelle :
- Une année où j'arrivais dans un établissement, une classe s'est braquée contre moi ; j'ai crié (sans être grossière certes), j'ai exclu à tour de bras (j'étais désespérée), parfois pour de petites choses (puisque j'avais brandi la menace "si tu recommences tu sors", il fallait bien que je l'applique) ; je me suis mal fait voir de la vie scolaire (forcément, les collègues plus expérimentés, présents depuis dix ou vingt ans, avaient moins besoin d'exclure) ; le CPE m'a dit par la suite "non mais tu comprends, machin et truc m'ont dit que tu les avais exclus alors qu'ils n'avaient rien fait, et l'élève qui les accompagnait était d'accord, alors qu'est-ce que je peux leur répondre ?" (en substance). Une fois, un élève que j'avais exclu pendant la première heure où j'avais la classe est remonté à la deuxième heure, en clamant haut et fort que le CPE lui avait dit qu'il ne ferait pas le travail que je lui avais donné. Le CPE m'a assuré par la suite n'avoir pas dit cela, et je le crois, mais l'élève a certainement senti que le CPE était énervé de cette exclusion, trouvait que c'était moi qui ne savais pas gérer et excluais trop, avait peut-être lâché un "ah oui c'est long ce travail", et il s'est engouffré là-dedans. Plus tard, la moitié de la classe, en groupe, est allée voir la direction pour se plaindre de moi. Je t'assure que je n'étais jamais en retard, que je n'étais pas grossière, ni injuste, bref que leurs doléances (d'ailleurs vagues) étaient tout à fait infondées. Mais il en faut peu, parfois, pour un effet "boule de neige" ; et le manque de soutien de la vie scolaire a beaucoup joué dans ce que se sont permis ces élèves.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer...[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] etc._ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- RogerMartinBon génie
Ledissé a donné la réponse détaillée que j'avais eu la paresse d'écrire. Je trouve pour le moins maladroit de rentrer dans une logique où les élèves se sentent en droit de venir se lâcher sur un enseignant auprès d'une instance qui de toute façon n'est pas la bonne, au lieu de s'expliquer sur leur comportement problématique. Et sans nier d'emblée la valeur de leur parole, je ne vois pas l'intérêt, puisque vous occupez ce poste de manière temporaire, de vous laisser entraîner à juger de ce qui n'est pas de votre ressort, et ne le serait pas davantage si vous étiez CPE en titre.Ksieznica a écrit:Le sujet est sorti d'une discussion avec un élève que nous avions convoqué pour des problèmes de comportement. Nous en avons reçu trois à la suite et les trois ont fait ressortir, au cours de nos échanges, les problèmes cités plus haut. Evidemment que nous ne passons pas notre temps à "surveiller" les enseignants.
Je suis coordinatrice d'année à la fac. Lorsqu'un étudiant se plaint auprès de moi d'un enseignant, je lui explique assez vite que cela ne m'intéresse pas le moins du monde, mais que s'il a des soucis par ailleurs on peut essayer de l'aider. Je suis surprise, alors que l'équipe enseignante au sein de laquelle je travaille est d'une qualité plutôt élevée, de voir que de plus en plus de "jeunes" étudiants cherchent à se plaindre de leurs enseignants auprès de collègues, sans toujours savoir à quel point nous nous connaissons et échangeons sur nos méthodes de travail. Les plaintes sont à 99% inversement proportionnelles à la qualité de leurs résultats. J'en ai pris mon parti, et j'estime, peut-être à tort, que c'est là un des éléments de la secondarisation à laquelle notre bon ministère aspire. Votre témoignage conforte cette hypothèse.
- KimberliteExpert
Quand des élèves commencent à rouspéter dans ce style, à propos d'un collègue ou un autre, je leur explique que les élèves de Monsieur machin n'a pas un taux d'échec supérieur à ses collègues au brevet. Je leur dis aussi qu'on a le droit de ne pas aimer tout le monde, mais qu'en l'occurrence, leur prof est hiérarchiquement supérieur, et que ça les prépare à leur avenir (savoir s'adapter...). Enfin, je leur explique que j'ai parfois détesté des profs, que je les trouvais nuls... mais que des années après j'ai réalisé que j'avais quand même appris des trucs avec eux qui m'ont ensuite été utile (là, je repense à un vieux prof de fac qui radotait un peu, cherchait parfois ses mots... finalement, j'ai réalisé des années après que son cours était très structuré, même s'il était ennuyeux, et que certains aspects de son cours étaient très intéressants...).
Donc, non, ne pas se laisser aller à jouer le jeu des élèves, ce n'est pas dans leur intérêt.
Quant au "ferme ta gueule"... bof... c'est pas joli, mais est-ce vraiment si grave. Souvent, les élèves ne sont pas capables de faire la différence entre une injure (une vraie) et des paroles un peu "musclées". Il m'est arrivé de dire "ferme ta bouche" à un élève: réaction offusquée de la classe. Certains considéraient ça comme une insulte. Par contre, eux, se permettent des attitudes totalement déplacées sans souvent y voir quelque chose de mal (répondre systématiquement, couper la parole, ...).
Déjà, il faudrait être certain que le terme "gueule" ait été prononcé (avec les élèves, la réalité subit parfois des torsions). C'est du registre familier, mais ça n'a jamais été une insulte, à mon sens.
Personnellement, j'ai toujours trouvé sain que les élèves côtoient différents types d'enseignants. Si tous les enseignants étaient formatés de la même façon, quel ennui...
Donc, non, ne pas se laisser aller à jouer le jeu des élèves, ce n'est pas dans leur intérêt.
Quant au "ferme ta gueule"... bof... c'est pas joli, mais est-ce vraiment si grave. Souvent, les élèves ne sont pas capables de faire la différence entre une injure (une vraie) et des paroles un peu "musclées". Il m'est arrivé de dire "ferme ta bouche" à un élève: réaction offusquée de la classe. Certains considéraient ça comme une insulte. Par contre, eux, se permettent des attitudes totalement déplacées sans souvent y voir quelque chose de mal (répondre systématiquement, couper la parole, ...).
Déjà, il faudrait être certain que le terme "gueule" ait été prononcé (avec les élèves, la réalité subit parfois des torsions). C'est du registre familier, mais ça n'a jamais été une insulte, à mon sens.
Personnellement, j'ai toujours trouvé sain que les élèves côtoient différents types d'enseignants. Si tous les enseignants étaient formatés de la même façon, quel ennui...
- zigmag17Guide spirituel
Pour moi "gueule" est du registre vulgaire et je ne me permettrais jamais de parler de cette façon à un élève aussi pénible soit-il sous peine de me voir revenir comme un boomerang l'utilisation d'un terme non professionnel en classe. Je mets un point d'honneur (en tant que prpofesseur de français en plus) à toujours - mais vraiment: toujours- utiliser un vocabulaire correct en classe, même si les noms d'oiseaux défilent sous mon crâne à vitesse V et que je me lâche en salle des profs comme pas permis.
Cela n'excuse aucunement le comportement de ces élèves ou étudiants qui maintenant, comme cela a déjà été dit, se permettent des jugements sur quelque chose qui les dépasse, se mettent de facto au même niveau que les adultes, et ont oublié depuis longtemps ce qu'était la préséance.
Cela n'excuse aucunement le comportement de ces élèves ou étudiants qui maintenant, comme cela a déjà été dit, se permettent des jugements sur quelque chose qui les dépasse, se mettent de facto au même niveau que les adultes, et ont oublié depuis longtemps ce qu'était la préséance.
- KimberliteExpert
Gueule est aussi un joli nom, quand c'est utilisé en héraldique
Et aller se jeter dans la gueule du loup n'est pas nécessairement vulgaire...
Je suis d'accord que ce n'est pas joli, mais c'est quand même différend de traiter un élève d'***, par exemple, ou de dire "nique ta mère".
Bref, ce genre de truc, j'évite. Mais j'ai eu des élèves qui m'ont dit avoir été "insultés" par d'autres profs, et une fois que j'ai su ce qui avait été dit, ben ce n'était tout bonnement pas une insulte.
Enfin voilà, moi si un élève me rapporte ça, je dédramatise (définition d'insulte: qu'est-ce qui en est une, qu'est-ce qui est d'un registre familier...), et j'explique qu'il n'y a certainement pas de fumée sans feu, et que si quelque chose de ce genre a été dit, il devait y avoir des raisons.
Et aller se jeter dans la gueule du loup n'est pas nécessairement vulgaire...
Je suis d'accord que ce n'est pas joli, mais c'est quand même différend de traiter un élève d'***, par exemple, ou de dire "nique ta mère".
Bref, ce genre de truc, j'évite. Mais j'ai eu des élèves qui m'ont dit avoir été "insultés" par d'autres profs, et une fois que j'ai su ce qui avait été dit, ben ce n'était tout bonnement pas une insulte.
Enfin voilà, moi si un élève me rapporte ça, je dédramatise (définition d'insulte: qu'est-ce qui en est une, qu'est-ce qui est d'un registre familier...), et j'explique qu'il n'y a certainement pas de fumée sans feu, et que si quelque chose de ce genre a été dit, il devait y avoir des raisons.
- User17095Érudit
- VerduretteModérateur
Ca m'aurait choquée qu'un professeur dise "ferme ta g.." à une de mes filles. Je ne cautionne évidemment pas les grossièretés et mauvais comportements des élèves, mais en toutes circonstances le professeur est l'adulte, et il est en charge d'une certaine exemplarité. Le fait d'être le professeur n'autorise pas à mal se comporter impunément devant les élèves.
Personne n'est à l'abri d'une parole déplacée sous l'effet de l'énervement, de la colère, de la fatigue, mais si c'est un comportement habituel, et si d'autres enseignants confirment les dires des élèves, ça ne devrait pas être acceptable.
Personne n'est à l'abri d'une parole déplacée sous l'effet de l'énervement, de la colère, de la fatigue, mais si c'est un comportement habituel, et si d'autres enseignants confirment les dires des élèves, ça ne devrait pas être acceptable.
- KsieznicaNiveau 1
Lédissé, merci pour cette réponse des plus complètes, que je ne prends pas mal, bien au contraire. J'ai d'autres chats à fouetter, mais cette situation-là a quand même été source d'une grande réflexion chez moi après l'entretien avec les élèves. D'où mon post et mes questionnements.
L'ensemble de vos réponses me faire dire que :
1) Les élèves issus de ce groupe classe ne sont clairement pas des anges (ce n'est pas pour rien que nous en avons convoqué 3-4) et que tout est prétexte à leur défense, aussi bancale soit elle.
2) Il est vrai que j'accorde beaucoup d'intérêt à ce que me rapporte les élèves, je ne cesse de leur rappeler que je suis à leur écoute, etc. et que si dans ma tête, j'accorde du crédit à ce qu'ils disent, je dois toujours rester ferme et envoyer comme message que je ne remets pas en question la décision de leur enseignant (notamment en ce qui concerne les exclusions). Mon jugement personnel ne doit jamais être visible.
3) Vos réponses m'ont fait creuser dans mes "souvenirs" et je me souviens avoir reçu un mail d'un étudiant qui se plaignait d'avoir mathématiques en fin de journée. Il m'écrivait d'un ton assuré que des études avaient prouvé que ce n'était pas le moment idéal pour faire ce cours, que leurs cerveaux étaient moins réceptifs. Je n'avais même pas répondu tellement j'avais trouvé le propos inapproprié de sa part. Finalement, c'est plus ou moins la même chose qui s'est passé vendredi dernier.
4) Je suis d'accord sur la déformation des propos dans la tête des élèves. Il a très bien pu lui dire "ferme ta bouche", et l'élève a interprété cela comme un "ferme ta g**eule", c'est même fort probable. Tout est prétexte à rébellion de nos jours.
J'en arrive à la conclusion (personnelle) que de nombreuses tensions existent au sein de ce centre de formation, et qu'elles se manifestent de différentes manières. Mais dans tous les cas, il faut que l'ensemble de l'équipe éducative fasse bloc face aux élèves. C'est primordial de ne laisser s'ouvrir aucune brèche.
L'ensemble de vos réponses me faire dire que :
1) Les élèves issus de ce groupe classe ne sont clairement pas des anges (ce n'est pas pour rien que nous en avons convoqué 3-4) et que tout est prétexte à leur défense, aussi bancale soit elle.
2) Il est vrai que j'accorde beaucoup d'intérêt à ce que me rapporte les élèves, je ne cesse de leur rappeler que je suis à leur écoute, etc. et que si dans ma tête, j'accorde du crédit à ce qu'ils disent, je dois toujours rester ferme et envoyer comme message que je ne remets pas en question la décision de leur enseignant (notamment en ce qui concerne les exclusions). Mon jugement personnel ne doit jamais être visible.
3) Vos réponses m'ont fait creuser dans mes "souvenirs" et je me souviens avoir reçu un mail d'un étudiant qui se plaignait d'avoir mathématiques en fin de journée. Il m'écrivait d'un ton assuré que des études avaient prouvé que ce n'était pas le moment idéal pour faire ce cours, que leurs cerveaux étaient moins réceptifs. Je n'avais même pas répondu tellement j'avais trouvé le propos inapproprié de sa part. Finalement, c'est plus ou moins la même chose qui s'est passé vendredi dernier.
4) Je suis d'accord sur la déformation des propos dans la tête des élèves. Il a très bien pu lui dire "ferme ta bouche", et l'élève a interprété cela comme un "ferme ta g**eule", c'est même fort probable. Tout est prétexte à rébellion de nos jours.
J'en arrive à la conclusion (personnelle) que de nombreuses tensions existent au sein de ce centre de formation, et qu'elles se manifestent de différentes manières. Mais dans tous les cas, il faut que l'ensemble de l'équipe éducative fasse bloc face aux élèves. C'est primordial de ne laisser s'ouvrir aucune brèche.
- LédisséEsprit sacré
Non, pas du tout.pogonophile a écrit:Si je comprends bien, peu importent les problèmes décrits par des élèves, le fait qu'ils se permettent (mais comment osent-ils !?) de le faire les disqualifie ?
Oui, des retards répétés, des propos grossiers, le fait de ne pas fournir de travail, tout cela est anormal.
Seulement :
1) les élèves peuvent mentir, ou exagérer ; vérification s'impose
2) le CPE, ou tout autre collègue, n'est pas l'interlocuteur "habilité" en ce cas ; donc la seule réponse à faire, c'est grosso modo "s'il y a un problème, un vrai problème, vous vous adressez au CDE ; moi, tout ce que je veux savoir, c'est si vous êtes irréprochables en cours" ; parce que toute autre attitude, même si les accusations sont parfaitement fondées (ce qu'elles ne sont pas forcément, mais même en ce cas), encourage les élèves en général à se permettre de juger les enseignants (ou les adultes de l'établissement) en général, de se mettre à leur niveau ; ce qu'ils ne sont pas
3) de manière générale, on constate que de plus en plus d'élèves se permettent de se mettre au niveau de l'enseignant, de lui demander de se justifier (je dis bien : se justifier ; pas une explication légitime, une curiosité, une envie de comprendre, "monsieur, vous pourriez nous expliquer pourquoi on procède de telle manière ?", mais plutôt "ça sert à rien ce truc" ; l'attitude est clairement différente) ; alors forcément, on se hérisse un peu Tu remarqueras d'ailleurs que tu parles de "décrire un problème", alors qu'il s'agit ici de "se plaindre" ; l'image qui me vient face à chaque expression est très différente : dans le premier cas, des élèves soucieux de leur scolarité qui expriment une inquiétude sincère ; dans le deuxième, des élèves pénibles, ou tout simplement "moyens" (dans l'attitude, je ne parle pas du niveau), qui n'ont donc que moyennement envie de travailler, choisissent un enseignant qui leur revient moins que d'autres, en profitant de certaines failles, et lui tombent dessus.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
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- KimberliteExpert
Il n'est marqué nulle part que c'est un comportement habituel! C'est juste une parole rapportée par des élèves.Verdurette a écrit:Ca m'aurait choquée qu'un professeur dise "ferme ta g.." à une de mes filles. Je ne cautionne évidemment pas les grossièretés et mauvais comportements des élèves, mais en toutes circonstances le professeur est l'adulte, et il est en charge d'une certaine exemplarité. Le fait d'être le professeur n'autorise pas à mal se comporter impunément devant les élèves.
Personne n'est à l'abri d'une parole déplacée sous l'effet de l'énervement, de la colère, de la fatigue, mais si c'est un comportement habituel, et si d'autres enseignants confirment les dires des élèves, ça ne devrait pas être acceptable.
On n'est même pas dans le même établissement, et on voit déjà ici les enseignants se lâcher sur un comportement rapporté, extrapoler (ben oui, quoi, le collègue dysfonctionne...).
Ici, on voit bien comment les choses peuvent mal tourner dans un établissement... ça commence par des rumeurs, par des collègues pas en phase avec un collègue. On continue par des élèves qui se sentent soutenus. L'enseignant n'en peut plus... on lui reproche tout et n'importe quoi. L'entourage attise encore. Ce genre de chose peut mal se finir.
- User5455Niveau 5
Feyn a écrit:Plusieurs choses m'interpellent dans ce post. Tout d'abord, même si je ne travaille pas en CFA, je m'interroge sur cette "mode" qui consiste à laisser dire aux élèves tout ce qu'ils considèrent ne pas aller chez un enseignant. Sont-ils à même de juger de ce qu'un enseignant doit faire dans le cadre pédagogique ? Bien sûr que tout le monde a un point de vue, mais ils n'ont aucune légitimité pour juger de cela. Et s'ils en sont venus à dire qu'ils considèrent que l'enseignant ne donne pas assez d'exercice par exemple, je crois bien que la brèche est ouverte depuis longtemps... Le simple fait de juger un enseignant sans sa présence est un signal envoyé aux élèves, et un très mauvais signal à mon avis.
Que des élèves relatent des faits très problématiques (l'insulte peut en faire partie mais j'imagine sans doute que l'élève en question s'est comporté comme un ange jusqu'au moment où il s'est fait renvoyer...), c'est une chose, que tu permettes de les laisser critiquer tout et n'importe quoi, c'en est une autre bien plus questionnable à mon avis.
Quant au fait que d'autres enseignants s'y mettent... Les rares établissements où j'ai travaillé et où des enseignants étaient dans cet état d'esprit dysfonctionnaient de façon générale...
Je partage totalement ce point de vue, et en particulier les parties en gras.
- scot69Modérateur
Je suis 100% OK avec ce que dit Lédissé, j'ajouterais à cela qu'aller dans le sens de l'enseignant ne pourra que vous servir sur le long terme: les élèves verront la cohérence de l'équipe. Si on commence à cautionner les critiques sur un enseignant, il n'aura plus aucune crédibilité, on pourra se permettre ensuite de contester les notes, les devoirs en se disant que la vie scolaire tiendra compte de nos revendications.
Notre CPE a récemment annulé la retenue qu'un collègue avait mise à un élève qui dessinait des obscénités sur les tables en arguant que le collègue pourrait lui donner une deuxième chance et que si le cours était moins ennuyeux, l'élève n'en viendrait pas à faire ça. Résultat, le collègue a décrété que désormais, il ne tiendrait plus compte des remarques du CPE, l'élève se lâche car il pense pouvoir esquiver les sanctions... c'est la guerre ouverte et la CDE a réagi maladroitement en défendant le CPE "par principe".
J'ajoute une phrase que m'avait dit une formatrice il y a fort longtemps: "un prof qui se laisse déborder, ça va arranger tout le monde à 3 niveaux:
- les élèves car ils pourront se défouler pendant ce cours
- les collègues car ça les rassure sur leur autorité et leur tenue de classe + ils savent que les gamins ont pu se défoulés et seront donc plus concentrés
- la direction car ça leur fait un bouc émissaire pour justifier les éventuels soucis de l'établissement auprès des parents
SAUF QUE, tout cela ne peut pas fonctionner sur le long-terme, c'est une brèche dans la cohérence d'une équipe"
Maintenant, je ne dis pas que les soucis réels avec des enseignants n'existent pas, nous en avons tous eu (en tant qu'élève, collègue, parents...), je pense à un de mes profs de facs dont l'heure de cours durait en tout 10 minutes... et là, j'avoue, je ne sais pas comment il faudrait réagir face à ces problèmes effectifs.
Notre CPE a récemment annulé la retenue qu'un collègue avait mise à un élève qui dessinait des obscénités sur les tables en arguant que le collègue pourrait lui donner une deuxième chance et que si le cours était moins ennuyeux, l'élève n'en viendrait pas à faire ça. Résultat, le collègue a décrété que désormais, il ne tiendrait plus compte des remarques du CPE, l'élève se lâche car il pense pouvoir esquiver les sanctions... c'est la guerre ouverte et la CDE a réagi maladroitement en défendant le CPE "par principe".
J'ajoute une phrase que m'avait dit une formatrice il y a fort longtemps: "un prof qui se laisse déborder, ça va arranger tout le monde à 3 niveaux:
- les élèves car ils pourront se défouler pendant ce cours
- les collègues car ça les rassure sur leur autorité et leur tenue de classe + ils savent que les gamins ont pu se défoulés et seront donc plus concentrés
- la direction car ça leur fait un bouc émissaire pour justifier les éventuels soucis de l'établissement auprès des parents
SAUF QUE, tout cela ne peut pas fonctionner sur le long-terme, c'est une brèche dans la cohérence d'une équipe"
Maintenant, je ne dis pas que les soucis réels avec des enseignants n'existent pas, nous en avons tous eu (en tant qu'élève, collègue, parents...), je pense à un de mes profs de facs dont l'heure de cours durait en tout 10 minutes... et là, j'avoue, je ne sais pas comment il faudrait réagir face à ces problèmes effectifs.
- VerduretteModérateur
Rassurez-vous, je suis d'accord avec l'essentiel de vos posts, oui, bien sûr, la parole des élèves est à vérifier, je me plains suffisamment des récriminations des parents pour ne pas donner un blanc-seing aux grands élèves pour tout et n'importe quoi.
Il n'en demeure pas moins que je n'apprécie pas qu'un professeur parle grossièrement à ses élèves. C'est inapproprié, et on ne peut pas demander le respect à des élèves tout en leur parlant mal. Même le "j'en ai marre" ou "je m'en fous" me paraissent inadaptés, c'est vous dire si je suis chatouilleuse sur la question.
Il n'en demeure pas moins que je n'apprécie pas qu'un professeur parle grossièrement à ses élèves. C'est inapproprié, et on ne peut pas demander le respect à des élèves tout en leur parlant mal. Même le "j'en ai marre" ou "je m'en fous" me paraissent inadaptés, c'est vous dire si je suis chatouilleuse sur la question.
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