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- pseudo-intelloSage
L'espagnol n'est pas considéré comme plus utile, seulement comme "plus facile" par les élèves... qui ne partent d'ailleurs pas en vacances en Espagne, parce que c'est loin.
A part ça, je fais la marchande de poisson quand même, parce que si ce 'était pas le cas, je n'aurais même plus à me battre pour mes heures : je n'aurais plus d'élèves. Et outre le fait que je n'ai pas envie de faire 18h de français par semaine (et les copies qui vont avec), je n'ai pas non plus envie de perdre mon poste et d'être baladée je ne sais où pour en retrouver un autre, dans ma riante région où les établissements peuvent vite être distants, et ne font clairement pas tous rêver (litote).
A part ça, je fais la marchande de poisson quand même, parce que si ce 'était pas le cas, je n'aurais même plus à me battre pour mes heures : je n'aurais plus d'élèves. Et outre le fait que je n'ai pas envie de faire 18h de français par semaine (et les copies qui vont avec), je n'ai pas non plus envie de perdre mon poste et d'être baladée je ne sais où pour en retrouver un autre, dans ma riante région où les établissements peuvent vite être distants, et ne font clairement pas tous rêver (litote).
- mafalda16Modérateur
gauvain31 a écrit:Personnellement je serais pour une LV2 débutant en 4ème mais en récupérant évidemment les heures de LV2 de 5ème.
Il faut bien deux années pour déjà permettre aux élèves qui entrent au collège et qui sont en difficulté de se remettre à niveau en Français. Ça laisserait un peu plus de réflexion pour ceux qui hésitent entre l'allemand et l'espagnol.
Malheureusement l'Allemand va finir comme le Russe.... un langue "exotique". Un seul lycée toulousain de centre ville enseigne encore à ma connaissance cette langue: notre collègue de Russe dans mon RAD est partie à la retraite, remplacée par un collègue de Chinois, très chouchouté car il attire les bons élèves hors secteur.
Il y a quelques années un TZR Russe, était affecté sur 3 établissements : Toulouse, Albi et Tarbes. Notre PA dans sa grande intelligence a cassé l'arrêté d'affectation pour Tarbes
Effectivement. Et tous les profs d'espagnol avec lesquels j'en ai parlé disent la même chose. On ne voit aucune plus-value au commencement de la LV2 un an plus tôt. Il faudrait garder des bi-langues pour les élèves de 6e qui ont faim et laisser les autres finir de maîtriser les bases du français et des autres matières avant d'introduire une LV2. Pour résumer supprimer cette fichue réforme du collège
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- mafalda16Modérateur
pseudo-intello a écrit:L'espagnol n'est pas considéré comme plus utile, seulement comme "plus facile" par les élèves...
A part ça, je fais la marchande de poisson quand même, parce que si ce 'était pas le cas, je n'aurais même plus à me battre pour mes heures : je n'aurais plus d'élèves. Et outre le fait que je n'ai pas envie de faire 18h de français par semaine (et les copies qui vont avec), je n'ai pas non plus envie de perdre mon poste et d'être baladée je ne sais où pour en retrouver un autre, dans ma riante région où les établissements peuvent vite être distants, et ne font clairement pas tous rêver (litote).
Et ils déchantent face aux tableaux de conjugaisons :diable:
- ElaïnaDevin
Ça me désole... Mais ça ne m'étonne pas. De même qu'au Japon on ferme des départements de lettres parce que ça ne sert à rien...
(Dit celle qui a fait allemand contrainte et forcée par ses parents profs - l'espagnol c'est pour les nuls, ça sert à rien, pour bosser c'est l'allemand qui est demandé... Bon résultat je me suis grosso modo emmerdée à mourir à lire des textes sur la pollution et l'intégration des Turcs pendant sept ans, pour ne jamais m'en servir passé la terminale. Et au final apprendre l'espagnol toute seule parce que j'en avais besoin pour ma thèse et que c'est la langue d'origine de mon mari).
(Dit celle qui a fait allemand contrainte et forcée par ses parents profs - l'espagnol c'est pour les nuls, ça sert à rien, pour bosser c'est l'allemand qui est demandé... Bon résultat je me suis grosso modo emmerdée à mourir à lire des textes sur la pollution et l'intégration des Turcs pendant sept ans, pour ne jamais m'en servir passé la terminale. Et au final apprendre l'espagnol toute seule parce que j'en avais besoin pour ma thèse et que c'est la langue d'origine de mon mari).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Lowpow29Neoprof expérimenté
mafalda16 a écrit:pseudo-intello a écrit:L'espagnol n'est pas considéré comme plus utile, seulement comme "plus facile" par les élèves...
A part ça, je fais la marchande de poisson quand même, parce que si ce 'était pas le cas, je n'aurais même plus à me battre pour mes heures : je n'aurais plus d'élèves. Et outre le fait que je n'ai pas envie de faire 18h de français par semaine (et les copies qui vont avec), je n'ai pas non plus envie de perdre mon poste et d'être baladée je ne sais où pour en retrouver un autre, dans ma riante région où les établissements peuvent vite être distants, et ne font clairement pas tous rêver (litote).
Et ils déchantent face aux tableaux de conjugaisons :diable:
Haha exact, quand j'ai commencé le portugais, je me suis sentie vraiment avantagée par rapport aux hispanistes qui devaient mémoriser toutes ces conjugaisons pour ser/estar sans s'emmêler les pinceaux...!!
Bref, dommage que les élèves d'aujourd'hui n'aient plus accès à une offre de langues étrangères aussi diversifiée qu'avant.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- Ruggera7Neoprof expérimenté
Je suis ce fil avec intérêt, ayant discuté il y a peu avec mon neveu élève de terminale, anglais/allemand et qui fait du chinois depuis la seconde. C'est un très bon élève. Demander une hypokhâgne l'an prochain et y être accepté, revient à un choix déterminant et difficile pour lui: garder ses deux premières langues vivantes, ou remplacer allemand par chinois, puisqu'il en a la possibilité dans la CPGE qu'il envisage? Il me dit qu'autour de lui, il entend des arguments pour les deux possibilités.
A moi il semble difficile de permuter sa LV2 et sa LV3 et d'obtenir vite un aussi bon niveau (certes, il est apparemment brillant en LV3 et a déjà obtenu un bon résultat à une sorte de certification, dont j'ai oublié le nom, mais reconnaît aussi beaucoup aimer l'allemand et très bien réussir dans cette matière); mais le chinois a le vent en poupe et ses parents se posent nettement la question de la rentabilité de ce choix. Le terme rentabilité ici, à leur sens, est plutôt à entendre comme critère de réussite pour obtenir -pourquoi pas- une école de traduction ou d'interprétariat, une grande école de commerce...
Franchement, je n'ai pas su leur répondre. J'ai tellement aimé étudier l’allemand moi-même... Mais la façon dont il me présentait ce dilemme m'a amenée à me poser aussi la question.
A moi il semble difficile de permuter sa LV2 et sa LV3 et d'obtenir vite un aussi bon niveau (certes, il est apparemment brillant en LV3 et a déjà obtenu un bon résultat à une sorte de certification, dont j'ai oublié le nom, mais reconnaît aussi beaucoup aimer l'allemand et très bien réussir dans cette matière); mais le chinois a le vent en poupe et ses parents se posent nettement la question de la rentabilité de ce choix. Le terme rentabilité ici, à leur sens, est plutôt à entendre comme critère de réussite pour obtenir -pourquoi pas- une école de traduction ou d'interprétariat, une grande école de commerce...
Franchement, je n'ai pas su leur répondre. J'ai tellement aimé étudier l’allemand moi-même... Mais la façon dont il me présentait ce dilemme m'a amenée à me poser aussi la question.
- HermionyGuide spirituel
Mon petit frère est dans le commerce (de luxe) et il a dû apprendre le chinois au cours de sa formation...
Maintenant, tout dépend de son projet aussi (comme toi, je pense que permuter lv2 et lv3 n'est pas une bonne idée).
Maintenant, tout dépend de son projet aussi (comme toi, je pense que permuter lv2 et lv3 n'est pas une bonne idée).
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Ruggera7Neoprof expérimenté
C'est une voie à laquelle pense mon neveu... Il a dû apprendre le chinois une fois admis en école de commerce? Ou l'a-t-il appris pendant ses années de prépa pour présenter cette langue au concours et peut-être alors rendre son profil plus intéressant? C'est tout à fait la question que la famille se pose. Drôle de choix tout de même. Il me disait qu'on lui conseille d'être stratégique.
- ZazkFidèle du forum
Je crois qu'au niveau utilité de la langue pour les affaires, le chinois, qui est encore une rareté, est un atout. Cependant l'allemand reste plus utile que l'espagnol : c'est une des langues les plus parlées en Europe, et spécialement en Europe de l'Est où l'allemand est plus connu que l'anglais, langue habituelle des touristes. (J'avais pu me faire comprendre en allemand à Prague alors que mes compagnons de voyage n'avaient pas été compris en anglais.)
Malheureusement, l'allemand continue à être considéré comme une langue difficile donc à éviter ...
Malheureusement, l'allemand continue à être considéré comme une langue difficile donc à éviter ...
- Mrs HobieGrand sage
Dans l'industrie, après l'anglais, il vaut mieux avoir appris l'allemand que l'espagnol ...
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- Ruggera7Neoprof expérimenté
Zazk, c'est l'argument que j'évoquais: faire la différence avec d'autres candidats grâce à une langue rare. Et pourtant, arrêter l'allemand??? Hélas en prépa, pas 36 possibilités: une LVA et une LVB. Point.
- ElaïnaDevin
Etre stratégique dans le cas de ton neveu, Ruggera, c'est à mon avis privilégier ce qui lui permettra d'intégrer le plus facilement son école. S'il est balèse en allemand et un peu moins en chinois, autant tabler sur l'allemand, et il apprendra le chinois en école. S'il a plus de chance de briller en chinois, tabler sur le chinois.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- OlympiasProphète
Alors que c'est une langue recherchée.Zazk a écrit:Je crois qu'au niveau utilité de la langue pour les affaires, le chinois, qui est encore une rareté, est un atout. Cependant l'allemand reste plus utile que l'espagnol : c'est une des langues les plus parlées en Europe, et spécialement en Europe de l'Est où l'allemand est plus connu que l'anglais, langue habituelle des touristes. (J'avais pu me faire comprendre en allemand à Prague alors que mes compagnons de voyage n'avaient pas été compris en anglais.)
Malheureusement, l'allemand continue à être considéré comme une langue difficile donc à éviter ...
- LeclochardEmpereur
Elaïna a écrit:Ça me désole... Mais ça ne m'étonne pas. De même qu'au Japon on ferme des départements de lettres parce que ça ne sert à rien...
(Dit celle qui a fait allemand contrainte et forcée par ses parents profs - l'espagnol c'est pour les nuls, ça sert à rien, pour bosser c'est l'allemand qui est demandé... Bon résultat je me suis grosso modo emmerdée à mourir à lire des textes sur la pollution et l'intégration des Turcs pendant sept ans, pour ne jamais m'en servir passé la terminale. Et au final apprendre l'espagnol toute seule parce que j'en avais besoin pour ma thèse et que c'est la langue d'origine de mon mari).
Et la Seconde Guerre Mondiale, et le Mur de Berlin... ! Bizarrement des grands artistes, d'oeuvres majeures, des faits historiques dont on ne parlait jamais.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- CzarNiveau 9
Dans un gros établissement privé sous contrat que je connais, une des raisons du maintien de l'allemand est l’existence d'une classe LV1 allemand dès la 6e. Choisir cette langue étant alors une stratégie familiale afin d'essayer d'assurer une place pour leur enfant dans l'établissement.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
J'ai lu cet article — et je suis tout de même frappé parce qu'il ne dit pas… Car s'il y a bien, d'une part, une diminution des effectifs en allemands (mais ça n'est pas la seule discipline qui peut se trouver dans le cas, et ça varie suivant les U.), il y a aussi, d'autre part, des modifications de structures (les effets à long terme du LMD et des “responsabilités élargies”). Certaines U. sont asphyxiées par la partie salaires de leur masse financière (pendant que la partie “fluide” ne diminue pas, au contraire), et ce, pendant que, de l'autre côté, elles ont à faire face à des flux non négligeables: cela avive la tentation d'une “saine gestion” (=rationalisation dans l'usage des locaux et dans le % CM/TD/TP, donc: élimination des “petits groupes”). Certes, on peut comprendre que, quand l'enveloppe budgétaire est insuffisante on soit contraint de “faire des économies”: mais la question “jusqu'où?” semble rarement posée (jamais entendue de mon côté).
Ajoutons-y que les différentes composantes ont un besoin vital de s'adosser à un labo si elles veulent avoir un cursus complet et donc se maintenir: or les “crédits labo récurrents” sont en cours d'effacement (normalement ça doit être fait dans toutes les U.). Entendons par là que les crédits labo ne viennent désormais plus du MES, mais des établissements (une U. ou une comue etc.): avec une réduction drastique à la clef. J'ai eu l'occasion d'assister à une réunion de directeurs de labo (heureusement, je n'y étais que comme observateur et je n'avais pas à m'exprimer — ça m'aura évité de me faire “remarquer”!): la masse dégagée par les différents établissements est ensuite répartie entre les labos suivant un coefficient à trois termes, dont des indicateurs de “performances” (calés d'après les évaluations hceres revues par des “experts”) qui permettent de dégrever entre 5% et 20% à la somme allouée (sur la base des anciens crédits récurrents). Puis, comme même en procédant ainsi l'enveloppe globale excédait la somme disponible de 20%, on a… diminué chaque allocation de 20%! Une collègue d'anthropologie expliquant qu'avec ce qui leur était alloué, ça n'était pas demain la veille qu'ils pourraient faire du terrain, surtout lointain, et donc améliorer leur “performance”, a obtenu cette réponse du VP recherche qui dirigeait la réunion: il faut cesser de miser sur les crédits stables en provenance de l'Etat et apprendre à lever des fonds auprès du monde économique……
On me dira que ça n'a aucun rapport… Sauf que ce type de gestion frappe en premier lieu le secteur SHS et que les départements comme ceux d'enseignement des langues, surtout ceux qui travaillent dans une direction non technique mais culturelle, sont forcément très maltraités: de là pour les labos d'appui une quasi impossibilité de travailler (par ex. les directions de thèses ne sont plus rémunérées pour les directeurs de thèse, mais qui plus est, il y a une chute des contrats doctoraux et une tendance à ne financer que ceux qui sont “utiles”, par ex. soutenus par la région: les autres thèses dites “sèches” sont pointées comme un embarras; mais qui plus est, il est de plus en plus difficile de financer le déplacement d'un jury…). Comment faire, dans ces conditions pour “attirer des étudiants” (= en fait, pour ne pas les faire fuir!), ça reste un mystère à mes yeux…
Ajoutons-y que les différentes composantes ont un besoin vital de s'adosser à un labo si elles veulent avoir un cursus complet et donc se maintenir: or les “crédits labo récurrents” sont en cours d'effacement (normalement ça doit être fait dans toutes les U.). Entendons par là que les crédits labo ne viennent désormais plus du MES, mais des établissements (une U. ou une comue etc.): avec une réduction drastique à la clef. J'ai eu l'occasion d'assister à une réunion de directeurs de labo (heureusement, je n'y étais que comme observateur et je n'avais pas à m'exprimer — ça m'aura évité de me faire “remarquer”!): la masse dégagée par les différents établissements est ensuite répartie entre les labos suivant un coefficient à trois termes, dont des indicateurs de “performances” (calés d'après les évaluations hceres revues par des “experts”) qui permettent de dégrever entre 5% et 20% à la somme allouée (sur la base des anciens crédits récurrents). Puis, comme même en procédant ainsi l'enveloppe globale excédait la somme disponible de 20%, on a… diminué chaque allocation de 20%! Une collègue d'anthropologie expliquant qu'avec ce qui leur était alloué, ça n'était pas demain la veille qu'ils pourraient faire du terrain, surtout lointain, et donc améliorer leur “performance”, a obtenu cette réponse du VP recherche qui dirigeait la réunion: il faut cesser de miser sur les crédits stables en provenance de l'Etat et apprendre à lever des fonds auprès du monde économique……
On me dira que ça n'a aucun rapport… Sauf que ce type de gestion frappe en premier lieu le secteur SHS et que les départements comme ceux d'enseignement des langues, surtout ceux qui travaillent dans une direction non technique mais culturelle, sont forcément très maltraités: de là pour les labos d'appui une quasi impossibilité de travailler (par ex. les directions de thèses ne sont plus rémunérées pour les directeurs de thèse, mais qui plus est, il y a une chute des contrats doctoraux et une tendance à ne financer que ceux qui sont “utiles”, par ex. soutenus par la région: les autres thèses dites “sèches” sont pointées comme un embarras; mais qui plus est, il est de plus en plus difficile de financer le déplacement d'un jury…). Comment faire, dans ces conditions pour “attirer des étudiants” (= en fait, pour ne pas les faire fuir!), ça reste un mystère à mes yeux…
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Si tu vales valeo.
- pseudo-intelloSage
On attirera difficilement des étudiants, si les effectifs de germanistes continuent à fondre. Nous avons fermé notre section il y a 5 ans. D'autres collèges l'ont fait avant nous, le feront bientôt ou ne la maintiennent que grâce à la bilangue.
Le problème est toujours le même, que l'on parle du latin, du grec, de l'allemand ou du soutien scolaire hors heures de cours : les familles choisissent. Et, généralement, choisissent en fonction de ce que leur enfant veut. Leur enfant étant un enfant, 8 ou 9 fois sur 10, ce qu'il veut, c'est ne pas se fouler : donc pas de latin, pas de langues anciennes, et en LV2, cette fameuse langue où rho, c'est pas bien compliqué, on met des o et des a et ça passe (ils ne connaissent pas l'existence de l'imparfait du subjonctif). Et pourtant, tant qu'on avait de l'allemand, j'avais des 6e et j'expliquais aux élèves, et à leurs parents, les arguments en faveur de l'allemand (CV, emplois, industrie, bref).
On ne peut pas demander à l'école de se focaliser toujours et avant toute autre chose sur le bien de l'élève, à partir du moment où même les familles dédaignent l'intérêt de l'élève au profit de son bon plaisir immédiat.
Le problème est toujours le même, que l'on parle du latin, du grec, de l'allemand ou du soutien scolaire hors heures de cours : les familles choisissent. Et, généralement, choisissent en fonction de ce que leur enfant veut. Leur enfant étant un enfant, 8 ou 9 fois sur 10, ce qu'il veut, c'est ne pas se fouler : donc pas de latin, pas de langues anciennes, et en LV2, cette fameuse langue où rho, c'est pas bien compliqué, on met des o et des a et ça passe (ils ne connaissent pas l'existence de l'imparfait du subjonctif). Et pourtant, tant qu'on avait de l'allemand, j'avais des 6e et j'expliquais aux élèves, et à leurs parents, les arguments en faveur de l'allemand (CV, emplois, industrie, bref).
On ne peut pas demander à l'école de se focaliser toujours et avant toute autre chose sur le bien de l'élève, à partir du moment où même les familles dédaignent l'intérêt de l'élève au profit de son bon plaisir immédiat.
- ElleDriverNiveau 6
epekeina.tes.ousias a écrit:J'ai lu cet article — et je suis tout de même frappé parce qu'il ne dit pas… Car s'il y a bien, d'une part, une diminution des effectifs en allemands (mais ça n'est pas la seule discipline qui peut se trouver dans le cas, et ça varie suivant les U.), il y a aussi, d'autre part, des modifications de structures (les effets à long terme du LMD et des “responsabilités élargies”). Certaines U. sont asphyxiées par la partie salaires de leur masse financière (pendant que la partie “fluide” ne diminue pas, au contraire), et ce, pendant que, de l'autre côté, elles ont à faire face à des flux non négligeables: cela avive la tentation d'une “saine gestion” (=rationalisation dans l'usage des locaux et dans le % CM/TD/TP, donc: élimination des “petits groupes”). Certes, on peut comprendre que, quand l'enveloppe budgétaire est insuffisante on soit contraint de “faire des économies”: mais la question “jusqu'où?” semble rarement posée (jamais entendue de mon côté).
C'est tout à fait exact, et c'est bien pour cela que je pense qu'une fois que les Etudes germaniques auront subi le sort des Lettres classiques, c'est-à-dire dans un avenir très proche, d'autres disciplines suivront le même chemin et ne devraient pas se satisfaire trop rapidement du re-fléchage devenu presque systématique des postes jusque là alloués aux EG vers d'autres disciplines. Mais la logique concurrentielle de gestion de la pénurie à court terme "fonctionne" souvent parfaitement bien.
- fifi51Fidèle du forum
Probablement, mais je soupçonne qu'il y ait, dans les années futures, un afflux d'étudiants dans les filières Lettres-Sciences Humaines et Droit, compte tenu du nombre de lycéens qui abandonnent les mathématiques en première.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- epekeina.tes.ousiasModérateur
ElleDriver a écrit:C'est tout à fait exact, et c'est bien pour cela que je pense qu'une fois que les Etudes germaniques auront subi le sort des Lettres classiques, c'est-à-dire dans un avenir très proche, d'autres disciplines suivront le même chemin et ne devraient pas se satisfaire trop rapidement du re-fléchage devenu presque systématique des postes jusque là alloués aux EG vers d'autres disciplines. Mais la logique concurrentielle de gestion de la pénurie à court terme "fonctionne" souvent parfaitement bien.
Oui — et je ne diffère de ton opinion que sur un point: en réalité, c'est déjà en route depuis quelques années via le regroupement des établissements en “grandes universités”, qui produit mécaniquement un assèchement des SHS (pas seulement de l'allemand, même s'il se trouve qu'ils trinquent nettement).
fifi51 a écrit: Probablement, mais je soupçonne qu'il y ait, dans les années futures, un afflux d'étudiants dans les filières Lettres-Sciences Humaines et Droit, compte tenu du nombre de lycéens qui abandonnent les mathématiques en première.
Tout à fait. Et avec tous les effets délétères d'un processus conduisant à ne faire des études que par défaut et à des fins purement décoratives…
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Si tu vales valeo.
- HermionyGuide spirituel
Ruggera7 a écrit:C'est une voie à laquelle pense mon neveu... Il a dû apprendre le chinois une fois admis en école de commerce? Ou l'a-t-il appris pendant ses années de prépa pour présenter cette langue au concours et peut-être alors rendre son profil plus intéressant? C'est tout à fait la question que la famille se pose. Drôle de choix tout de même. Il me disait qu'on lui conseille d'être stratégique.
Il n'est pas passé par la case prépa, il a suivi un cursus dans une école de marketing privée. C'est donc là qu'il a dû apprendre le chinois.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- LouvieNiveau 2
Désolée pour le hors sujet par rapport au thread, mais que ça me fait plaisir de lire cela !mafalda16 a écrit:gauvain31 a écrit:Personnellement je serais pour une LV2 débutant en 4ème mais en récupérant évidemment les heures de LV2 de 5ème.
Il faut bien deux années pour déjà permettre aux élèves qui entrent au collège et qui sont en difficulté de se remettre à niveau en Français. Ça laisserait un peu plus de réflexion pour ceux qui hésitent entre l'allemand et l'espagnol.
Malheureusement l'Allemand va finir comme le Russe.... un langue "exotique". Un seul lycée toulousain de centre ville enseigne encore à ma connaissance cette langue: notre collègue de Russe dans mon RAD est partie à la retraite, remplacée par un collègue de Chinois, très chouchouté car il attire les bons élèves hors secteur.
Il y a quelques années un TZR Russe, était affecté sur 3 établissements : Toulouse, Albi et Tarbes. Notre PA dans sa grande intelligence a cassé l'arrêté d'affectation pour Tarbes
Effectivement. Et tous les profs d'espagnol avec lesquels j'en ai parlé disent la même chose. On ne voit aucune plus-value au commencement de la LV2 un an plus tôt. Il faudrait garder des bi-langues pour les élèves de 6e qui ont faim et laisser les autres finir de maîtriser les bases du français et des autres matières avant d'introduire une LV2. Pour résumer supprimer cette fichue réforme du collège
Toutes mes craintes se sont confirmées, or dans mon collège je suis la seule à n'y voir aucune plus-value, bien au contraire... Et ce d'autant plus qu'on nous impose les heures d'AP en demi-groupe par quinzaine qui font que nous n'avons plus que deux heures de cours parfois mal réparties pour pouvoir réellement faire cours et avancer sans faire du sur-place (nos élèves ne sachant pas s'organiser quel profit tirent-ils d'un exercice à faire pour dans un mois, ce qui est le cas quand il y a les vacances qui s'intercalent voire un jour férié) ... Là encore, aucune réelle plus-value pour les élèves, bref beaucoup à redire !
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