- totoroMonarque
Dans la lettre 85 : "car enfin, quand il n'y aurait pas de l'inhumanité à affliger la conscience des autres, quand il n'en résulterait aucun des mauvais effets qui en germent à milliers, il faudrait être fou pour d'en aviser.", à quoi renvoie le pronom "en" de la principale ? De quoi pourrait-on "s'aviser" ?
Je ne sais pas ce qui me bloque, mais j'ai beau retourner la phrase dans tous les sens, je ne vois plus rien. J'ai l'impression que la signification littérale de toute la phrase m'échappe...
Merci pour vos lumières.
Je ne sais pas ce qui me bloque, mais j'ai beau retourner la phrase dans tous les sens, je ne vois plus rien. J'ai l'impression que la signification littérale de toute la phrase m'échappe...
Merci pour vos lumières.
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- AphrodissiaMonarque
car enfin, quand il n'y aurait pas de l'inhumanité à affliger la conscience des autres,
quand il ne résulterait du fait d'affliger la conscience des autres aucun des mauvais effets
qui germent à milliers du fait d'affliger la conscience des autres
, il faudrait être fou pour s'aviser d'affliger la conscience des autres.
Qu'en penses-tu? Cela pourrait être ça?
quand il ne résulterait du fait d'affliger la conscience des autres aucun des mauvais effets
qui germent à milliers du fait d'affliger la conscience des autres
, il faudrait être fou pour s'aviser d'affliger la conscience des autres.
Qu'en penses-tu? Cela pourrait être ça?
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- totoroMonarque
Donc il faudrait être fou d'affliger la conscience des autres, même si cela n'avait aucune cause (inhumanité) ou conséquence (mauvais effet)... Ce serait enfin plus clair...
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- OrlandaFidèle du forum
Oui, je le comprends ainsi. Affliger la conscience des autres est inhumain, et entraîne des mauvais effets par milliers. Mais même sans cela, le simple fait de s'en aviser est une folie.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- totoroMonarque
Merci pour votre aide, je ne m'en sortais plus...
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- IphigénieProphète
Oui c’est ça ! il faudrait être fou pour s’aviser de faire changer quelqu’un de religion par la force car ça suppose que nous mêmes pourrions accepter de changer la nôtre dans les mêmes circonstances: autrement dit c’est méconnaître la force de la foi, des autres comme la sienne propre, en voulant la défendre: c’est une idée qu’on trouve chez Voltaire aussi je ne sais plus où.( et en y réfléchissant: à moins que ce ne soit chez Montaigne ?? En tout cas je l’ai lu quelque part ailleurs :lol: )
- IphigénieProphète
Bon à toutes fins utiles, j'ai retrouvé où cette idée est exprimée: ce n'est ni Montaigne ni Voltaire, mais dans l'article "Réfugiés" de l'Encyclopédie (que Voltaire reprend dans l'Ingénu, à moins que ce ne soit l'inverse, je n'ai pas les dates en tête...)
"Ceux qui croient que la violence peut ébranler la foi des autres donnent une opinion bien méprisable de leurs sentiments et de leur propre constance.^"
C'est l'idée que donne Montesquieu juste après la phrase que tu cites et qui explicite pourquoi "il faudrait être fou" de s'aviser d'"infliger la conscience des autres".
C'est une de ces idées qui marquent l'esprit philosophique en étant reprise par tous les philosophes des lumières, chacun à sa sauce:
...." il faudrait être fou pour s'en aviser. Celui qui veut me faire changer de religion ne le fait sans doute que parce qu'il ne changerait pas la sienne quand on voudrait l'y forcer : il trouve donc étrange que je ne fasse pas une chose qu'il ferait lui-même, peut-être pour l'empire du monde."
"Ceux qui croient que la violence peut ébranler la foi des autres donnent une opinion bien méprisable de leurs sentiments et de leur propre constance.^"
C'est l'idée que donne Montesquieu juste après la phrase que tu cites et qui explicite pourquoi "il faudrait être fou" de s'aviser d'"infliger la conscience des autres".
C'est une de ces idées qui marquent l'esprit philosophique en étant reprise par tous les philosophes des lumières, chacun à sa sauce:
...." il faudrait être fou pour s'en aviser. Celui qui veut me faire changer de religion ne le fait sans doute que parce qu'il ne changerait pas la sienne quand on voudrait l'y forcer : il trouve donc étrange que je ne fasse pas une chose qu'il ferait lui-même, peut-être pour l'empire du monde."
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