- Mamz'elleNiveau 7
Bonsoir,
Si vous en veniez à juger qu un enfant ou plusieurs sont en danger dans votre etablissement et que la réponse administrative vous semble (à vous et à plusieurs) plus que dérisoire (commission éducative pour des faits que d autres chefs jugent graves), quelles options s offriraient encore à vous ?
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Si vous en veniez à juger qu un enfant ou plusieurs sont en danger dans votre etablissement et que la réponse administrative vous semble (à vous et à plusieurs) plus que dérisoire (commission éducative pour des faits que d autres chefs jugent graves), quelles options s offriraient encore à vous ?
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- VerduretteModérateur
Je n'en vois qu'une : appeler le 119.
Et un conseil (né de l'expérience) : sans donner ton nom ni même ta qualité.
Et un conseil (né de l'expérience) : sans donner ton nom ni même ta qualité.
- User17095Érudit
En théorie tu peux faire un signalement à la CRIP (cellule de recueillement des informations préoccupantes), mais ça doit se faire en informant la famille, ce qui te met dans une position délicate si tu es seule.
Il vaut mieux que tu passes par l'assistant social et que tu lui proposes de le faire.
En fait, ça dépend de ce que tu entends par "en danger"...
Il vaut mieux que tu passes par l'assistant social et que tu lui proposes de le faire.
En fait, ça dépend de ce que tu entends par "en danger"...
- VerduretteModérateur
On peut faire un signalement à la CRIP sans prévenir la famille (nous l'avons fait l'an passé, avec une famille injoignable car absentéiste, et une mère très agressive de surcroît quand elle était visible), une case est d'ailleurs prévue à cet effet dans le formulaire.
Mais peut-être n'est-ce pas vrai dans le secondaire.
Sincèrement, le 119 est une bonne formule, je l'ai (hélas) utilisée trois fois, on est écouté attentivement, on précise bien qu'on a des doutes, pas qu'on "accuse" qui que ce soit, et les suites sont relativement rapides. On passe le flambeau à des personnes plus qualifiées que nous pour faire la lumière sur nos doutes. C'est un soulagement moral, et cela évite aussi que les dossiers mettent des siècles à remonter la sacro-sainte "voie hiérarchique", parfois bloqués par une personne qui ne veut pas "faire de vagues". C'est du vécu.
Cela m'a permis d'éviter les foudres que j'ai dû subir quand j'ai fait mes premiers signalements en "court-circuitant" des supérieurs que je jugeais trop timorés ou mollassons. Or malheureusement, à chaque fois que je l'ai fait, passant outre cette force d'inertie décourageante, j'ai eu raison. Donc je ne regrette pas. Mais le 119 anonyme m'a permis de faire la même chose de façon plus confortable pour moi, et aussi efficace (voire plus) pour les enfants concernés.
Mais peut-être n'est-ce pas vrai dans le secondaire.
Sincèrement, le 119 est une bonne formule, je l'ai (hélas) utilisée trois fois, on est écouté attentivement, on précise bien qu'on a des doutes, pas qu'on "accuse" qui que ce soit, et les suites sont relativement rapides. On passe le flambeau à des personnes plus qualifiées que nous pour faire la lumière sur nos doutes. C'est un soulagement moral, et cela évite aussi que les dossiers mettent des siècles à remonter la sacro-sainte "voie hiérarchique", parfois bloqués par une personne qui ne veut pas "faire de vagues". C'est du vécu.
Cela m'a permis d'éviter les foudres que j'ai dû subir quand j'ai fait mes premiers signalements en "court-circuitant" des supérieurs que je jugeais trop timorés ou mollassons. Or malheureusement, à chaque fois que je l'ai fait, passant outre cette force d'inertie décourageante, j'ai eu raison. Donc je ne regrette pas. Mais le 119 anonyme m'a permis de faire la même chose de façon plus confortable pour moi, et aussi efficace (voire plus) pour les enfants concernés.
- User17095Érudit
Le 119 peut aussi être une bonne ressource, et un bon conseil de toute façon - je crois comprendre que Mam'zelle ne souhaite pas entrer dans les détails ici, et la démarche adéquate dépend du type de situation.
Le fait d'informer la famille pour une IP est obligatoire tant que c'est possible, et que ça ne rajouter pas du danger, par exemple un défaut de soin médical ; si c'est pour de la violence à la maison, bien sûr ça risquerait de faire déraper la situation, donc on peut se passer de le faire savoir.
En tout cas, tu as bien raison de t'inquiéter même si tout le monde n'est pas d'accord. Il vaut mieux alerter pour rien que risque de passer à côté.
Le fait d'informer la famille pour une IP est obligatoire tant que c'est possible, et que ça ne rajouter pas du danger, par exemple un défaut de soin médical ; si c'est pour de la violence à la maison, bien sûr ça risquerait de faire déraper la situation, donc on peut se passer de le faire savoir.
En tout cas, tu as bien raison de t'inquiéter même si tout le monde n'est pas d'accord. Il vaut mieux alerter pour rien que risque de passer à côté.
- CassiusNiveau 6
pogonophile a écrit:Le 119 peut aussi être une bonne ressource, et un bon conseil de toute façon - je crois comprendre que Mam'zelle ne souhaite pas entrer dans les détails ici, et la démarche adéquate dépend du type de situation.
Le fait d'informer la famille pour une IP est obligatoire tant que c'est possible, et que ça ne rajouter pas du danger, par exemple un défaut de soin médical ; si c'est pour de la violence à la maison, bien sûr ça risquerait de faire déraper la situation, donc on peut se passer de le faire savoir.
En tout cas, tu as bien raison de t'inquiéter même si tout le monde n'est pas d'accord. Il vaut mieux alerter pour rien que risque de passer à côté.
Les démarches où on prévient la famille sont l'aboutissement d'une situation qui n'a pu en avoir. Dans le cas d'un défaut de soin, lorsque la famille n'a pu ou voulu participer à leur mise en place. Dans le cas où il est "préférable de ne pas le faire savoir", les violences par exemple, le 119 est un moyen fiable surtout quand on se retrouve seul(e) en raison de frilosité administrative.
- Mamz'elleNiveau 7
Merci pour vos réponses.
En effet, pas envie d etaler par respect pour l élève.
Disons juste que dans la loi on appelle cela des attouchements à caractère répété commis par un camarade.
En effet, pas envie d etaler par respect pour l élève.
Disons juste que dans la loi on appelle cela des attouchements à caractère répété commis par un camarade.
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"Le sommet de la courbe du raté" ; "Comment faire un bout de chemin en société ? En baisant la gueule des débiles..."
- ProvenceEnchanteur
Le 119, je l’ai appelé une fois et j’ai été prise pour une idiote par mon interlocutrice qui m’a sagement expliqué que c’était aux parents d’agir et qu’il fallait que je me détende. Le problème a été réglé, mais autrement et tardivement.
- TardisNiveau 9
J'ai signalé à l'ancienne assistante sociale de mon collège qu'une élève était en danger (ses parents menaçaient de la violer si elle avait un mot de plus dans le carnet...). Cette personne m'a dit que mon signalement n'était pas du tout approprié et que j'aurais du passer par la CPE avant !!
- Natacha RostovNiveau 3
Pour une situation similaire, j'avais appelé le 119 l'an dernier. J'ai eu la chance de tomber sur quelqu'un d'extra. J'avais choisi de garder l'anonymat pour éviter qu'on me reproche de ne pas avoir respecté la hiérarchie (tout le monde avait les éléments, personne n'a bougé) et par crainte que le père ne vienne m'attendre à la sortie du collège. Une autre collègue a procédé de manière identique pour le même élève. La situation de l'ado a fini par évoluer favorablement.
Avant de téléphoner au 119, j'avais appelé la CRIP, qui m'avait renvoyée vers l'assistante sociale du DASEN, laquelle m'avait renvoyée à son tour vers l'infirmière du collège qui ne faisait rien.
Avant de téléphoner au 119, j'avais appelé la CRIP, qui m'avait renvoyée vers l'assistante sociale du DASEN, laquelle m'avait renvoyée à son tour vers l'infirmière du collège qui ne faisait rien.
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