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- Reine MargotDemi-dieu
Etant donné le succès du post sur "arrêter les discussions", je lance quelques exemples de situations qu'on connait tous, comment les gérez-vous?
A- Dans la classe une élève assez pétasse (jolie, mais look provocant) vous regarde depuis longtemps d'un oeil noir: elle ne vous aime pas c'est certain. Peu vous chaut, mais la demoiselle bavarde (ou autre), et il va falloir la remettre en place. Vous la reprenez et c'est l'escalade, elle vous prend de haut, répond...
Vous appliquez la technique Ysabellienne du "tais-toi" et haussez le ton, mais plus vous montez le ton plus elle aussi. Que faites-vous?
B- Vous êtes face à une classe peu bosseuse, et d'ailleurs assez faible. Vous remplaçez et évidemment avec l'autre prof c'était moins dur, on avait moins de devoirs, on n'écrivait pas autant...Vous dites bien à la classe qu'avec vous c'est comme ça et pas autrement et que vous n'êtes pas la prof précédente mais visiblement la classe rame, ils ne comprennent pas, mélange de feignantise et de niveau faible. Vous faites de cours plus basiques (un peu de Bled, révisions de grammaire, etc) mais la classe devient de pire en pire. Que faites-vous?
C- C'est un(e) bon(nne) élève, ses résultats sont bons et ses interventions en cours souvent pertinentes et d'ailleurs vous vous appuyez sur lui/elle pour faire avancer le cours. Seulement cet(tte) élève a une tendance à faire de l'humour en cours et à prendre la parole facilement, à lancer une plaisanterie...lorsque vous punissez c'est le cri à l'injustice et les collègues ne comprennent pas que vous vous plaigniez de cet(te) élève modèle...
Proposez vous aussi des situations et comment réagir!
A- Dans la classe une élève assez pétasse (jolie, mais look provocant) vous regarde depuis longtemps d'un oeil noir: elle ne vous aime pas c'est certain. Peu vous chaut, mais la demoiselle bavarde (ou autre), et il va falloir la remettre en place. Vous la reprenez et c'est l'escalade, elle vous prend de haut, répond...
Vous appliquez la technique Ysabellienne du "tais-toi" et haussez le ton, mais plus vous montez le ton plus elle aussi. Que faites-vous?
B- Vous êtes face à une classe peu bosseuse, et d'ailleurs assez faible. Vous remplaçez et évidemment avec l'autre prof c'était moins dur, on avait moins de devoirs, on n'écrivait pas autant...Vous dites bien à la classe qu'avec vous c'est comme ça et pas autrement et que vous n'êtes pas la prof précédente mais visiblement la classe rame, ils ne comprennent pas, mélange de feignantise et de niveau faible. Vous faites de cours plus basiques (un peu de Bled, révisions de grammaire, etc) mais la classe devient de pire en pire. Que faites-vous?
C- C'est un(e) bon(nne) élève, ses résultats sont bons et ses interventions en cours souvent pertinentes et d'ailleurs vous vous appuyez sur lui/elle pour faire avancer le cours. Seulement cet(tte) élève a une tendance à faire de l'humour en cours et à prendre la parole facilement, à lancer une plaisanterie...lorsque vous punissez c'est le cri à l'injustice et les collègues ne comprennent pas que vous vous plaigniez de cet(te) élève modèle...
Proposez vous aussi des situations et comment réagir!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ysabelDevin
marquisedemerteuil a écrit:
A-
Vous appliquez la technique Ysabellienne du "tais-toi" et haussez le ton, mais plus vous montez le ton plus elle aussi. Que faites-vous?
:lol!:
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- Reine MargotDemi-dieu
Rendons à César... :lol!:
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- arriaNiveau 10
marquisedemerteuil a écrit:
C- C'est un(e) bon(nne) élève, ses résultats sont bons et ses interventions en cours souvent pertinentes et d'ailleurs vous vous appuyez sur lui/elle pour faire avancer le cours. Seulement cet(tte) élève a une tendance à faire de l'humour en cours et à prendre la parole facilement, à lancer une plaisanterie...lorsque vous punissez c'est le cri à l'injustice et les collègues ne comprennent pas que vous vous plaigniez de cet(te) élève modèle...
j'en parle avec l'élève en particulier, lui expliquant qu'il doit garder une certaine tenue et respecter les règles (j'enrobe le tout)
si je punis et qu'il crie à l'injustice, je lui réponds que la vie est injuste et qu'il vaut mieux l'apprendre tôt
et pour les collègues, je m'en lave les mains
- Invité24Vénérable
pour le 1, dans la situation telle que décrite, je ne vois pas d'autre issue que de demander à l'élève de quitter le cours....mais c'est déjà un échec, car il est à mon sens vain d'utiliser la technique ysabellienne et le haussement de ton avec ce type d'élève....comme tu dis c'est l'escalade, c'set donc que la situation est mal gérée dès le début.
pour le 2, je ne fais pas de cours plus basique type bled. la classe est devenue de pire en pire car le professeur n'a pas su trouver un équilibre entre ce qu'il avait prévu et qui s'est avéré trop difficile et la démission totale qui consiste à faire de la grammaire systématique de la sorte. Donc, pour ma part, je m'efforce de m'adapter au niveau tout en proposant un contenu réel, et je laisse faire le temps.
pour le 3, ça m'est arrivé souvent: je vanne, je finis par punir si necessaire et j'em****** les collègues qui y voient à redire.
pour le 2, je ne fais pas de cours plus basique type bled. la classe est devenue de pire en pire car le professeur n'a pas su trouver un équilibre entre ce qu'il avait prévu et qui s'est avéré trop difficile et la démission totale qui consiste à faire de la grammaire systématique de la sorte. Donc, pour ma part, je m'efforce de m'adapter au niveau tout en proposant un contenu réel, et je laisse faire le temps.
pour le 3, ça m'est arrivé souvent: je vanne, je finis par punir si necessaire et j'em****** les collègues qui y voient à redire.
- Reine MargotDemi-dieu
rose a écrit:pour le 1, dans la situation telle que décrite, je ne vois pas d'autre issue que de demander à l'élève de quitter le cours....mais c'est déjà un échec, car il est à mon sens vain d'utiliser la technique ysabellienne et le haussement de ton avec ce type d'élève....comme tu dis c'est l'escalade, c'set donc que la situation est mal gérée dès le début. alors comment bien gérer?
pour le 2, je ne fais pas de cours plus basique type bled. la classe est devenue de pire en pire car le professeur n'a pas su trouver un équilibre entre ce qu'il avait prévu et qui s'est avéré trop difficile et la démission totale qui consiste à faire de la grammaire systématique de la sorte (uniquement à la fin et pour une heure, pour le reste j'ai terminé par des rédactions sur le sujet de la séquence). Donc, pour ma part, je m'efforce de m'adapter au niveau tout en proposant un contenu réel, et je laisse faire le temps.
pour le 3, ça m'est arrivé souvent: je vanne, je finis par punir si necessaire et j'em****** les collègues qui y voient à redire.
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- Invité24Vénérable
je n'avais pas compris que tu parlais de situation personnelle marquise, il me semblait que c'était des situations type mais fictive. c'est pour cela que mon ton est un peu sec. j'ai l'impression que tu te sens blessée, excuse moi.
- ysabelDevin
Plus sérieusement.
Pour le A ; ça m'est déjà arrivé. Une chiantissime morveuse qui me gonflait toutes les heures : alors l'élève je l'envoie au tableau et là... :malmaisbien: je lui demande de répéter grosso-modo les 10 dernières minutes de cours Avouez la difficulté de la question
Et je me lache (oh je reste très correcte) mais ça cingle.
Elle a finit en larmes... je ne l'ai plus entendu - torture morale me direz vous... oui, et j'assume parfaitement.
Le B, je n'ai jamais été dans le cas tzr j'étais toujours en afa mais comme bcp j'ai eu les élèves qui se plaignaient : oui mais avec Madame X l'an dernier !
La première fois, zen, j'explique qu'on est tous différents après ça se gâte pour l'élève je me montre très désagréable (euphémisme)
pour le C. J'ai eu le cas cette année... pfff et je vais sans doute le récupérer en 1ère... re-pff ! alors j'oscille entre remarque humoristique sur la nullité de sa blague (sauf que parfois elle était bonne et alors c'est dur de se montrer sévère quand on rit). j'ai eu la paix quand une fois alors qu'il criait à l'injustice j'ai envoyé : c'est parce que tu es un garçon ! :Gné: il est resté médusé ( je m'amuse souvent à me moquer, gentiment des garçons - plus lents etc. - et ça me permet dans la majorité des cas d'avoir les filles de mon côté - je suis machiavélique ). Le même, une fois en fin d'heure il vient se plaindre que je suis toujours après lui... et il parle, il parle pfff ! je l'interromps et lui dit : mais tu n'as rien compris, tu es bête ou quoi ? Il est parti presque en courant. Ensuite j'étais tranquille... et les collègues je les emm... non pas de pb dans ce sens, on est toujours plusieurs à trouver le même pb sur le même élève.
Pour le A ; ça m'est déjà arrivé. Une chiantissime morveuse qui me gonflait toutes les heures : alors l'élève je l'envoie au tableau et là... :malmaisbien: je lui demande de répéter grosso-modo les 10 dernières minutes de cours Avouez la difficulté de la question
Et je me lache (oh je reste très correcte) mais ça cingle.
Elle a finit en larmes... je ne l'ai plus entendu - torture morale me direz vous... oui, et j'assume parfaitement.
Le B, je n'ai jamais été dans le cas tzr j'étais toujours en afa mais comme bcp j'ai eu les élèves qui se plaignaient : oui mais avec Madame X l'an dernier !
La première fois, zen, j'explique qu'on est tous différents après ça se gâte pour l'élève je me montre très désagréable (euphémisme)
pour le C. J'ai eu le cas cette année... pfff et je vais sans doute le récupérer en 1ère... re-pff ! alors j'oscille entre remarque humoristique sur la nullité de sa blague (sauf que parfois elle était bonne et alors c'est dur de se montrer sévère quand on rit). j'ai eu la paix quand une fois alors qu'il criait à l'injustice j'ai envoyé : c'est parce que tu es un garçon ! :Gné: il est resté médusé ( je m'amuse souvent à me moquer, gentiment des garçons - plus lents etc. - et ça me permet dans la majorité des cas d'avoir les filles de mon côté - je suis machiavélique ). Le même, une fois en fin d'heure il vient se plaindre que je suis toujours après lui... et il parle, il parle pfff ! je l'interromps et lui dit : mais tu n'as rien compris, tu es bête ou quoi ? Il est parti presque en courant. Ensuite j'étais tranquille... et les collègues je les emm... non pas de pb dans ce sens, on est toujours plusieurs à trouver le même pb sur le même élève.
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- Invité24Vénérable
ysabel a écrit:
pour le C. J'ai eu le cas cette année... pfff et je vais sans doute le récupérer en 1ère... re-pff ! alors j'oscille entre remarque humoristique sur la nullité de sa blague (sauf que parfois elle était bonne et alors c'est dur de se montrer sévère quand on rit). j'ai eu la paix quand une fois alors qu'il criait à l'injustice j'ai envoyé : c'est parce que tu es un garçon ! :Gné: il est resté médusé ( je m'amuse souvent à me moquer, gentiment des garçons - plus lents etc. - et ça me permet dans la majorité des cas d'avoir les filles de mon côté - je suis machiavélique ). Le même, une fois en fin d'heure il vient se plaindre que je suis toujours après lui... et il parle, il parle pfff ! je l'interromps et lui dit : mais tu n'as rien compris, tu es bête ou quoi ? Il est parti presque en courant. Ensuite j'étais tranquille...
ah... si elle est bonne, parfois, j'avoue, je m'incline... :lol!:
- KilmenyEmpereur
Pour le 3, une bonne discussion en fin de cours devrait suffire.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Reine MargotDemi-dieu
C'est difficile, je trouve, de "casser", vanner les élèves...je ne dois pas y aller assez fort puisque mes vannes les font rire généralement, donc j'opte généralement pour un ton sec et l'autorité "pure".
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- lene75Prophète
Pour la A, je complète : lorsque vous voulez mettre fin à la discussion en envoyant la jeune fille au tableau ou en la renvoyant de cours, la jeune fille en question refuse de vous obéir (soutenue, bien sûr, par une partie de ses camarades tandis qu'une autre partie la regarde avec mépris en faisant à voix basse des petites remarques du style "mais qu'est-ce qu'elle fait en terminale ?", "franchement, c'est incroyable d'être gamin comme ça", "vraiment, ils n'ont aucune éducation")
Situation D : quand vous vous retournez, quelqu'un s'amuse à faire des petits bruits (ou à faire sonner son téléphone, etc.), vous ne savez pas qui c'est.
Situation D : quand vous vous retournez, quelqu'un s'amuse à faire des petits bruits (ou à faire sonner son téléphone, etc.), vous ne savez pas qui c'est.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Reine MargotDemi-dieu
Situation A: je crois qu'il faut éviter l'escalade sans pour autant céder et c'est là que je ne sais pas trop. Je crois que j'essaierais de la voir seule en fin de cours, quitte à l'exclure une fois.
D: annoncer que l'on va dorénavant tout dicter (comme en fac c'est à dire pas mot à mot) jusqu'à ce que ça s'arrête. En insistant sur le fait qu'ils sont trop gamins pour qu'on puisse leur tourner le dos. Je l'ai fait, et les élèves étaient tellement dégoutés que ça s'est arrêté.
D: annoncer que l'on va dorénavant tout dicter (comme en fac c'est à dire pas mot à mot) jusqu'à ce que ça s'arrête. En insistant sur le fait qu'ils sont trop gamins pour qu'on puisse leur tourner le dos. Je l'ai fait, et les élèves étaient tellement dégoutés que ça s'est arrêté.
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- miss teriousDoyen
Pour le A, je ne laisse pas la discussion s'entamer. S'il y a un souci, il se règle à la fin du cours. En attendant, la gamine se tait - ou alors je la mets dehors.
J'ai l'avantage d'avr une porte vitrée : je peux donc surveiller. Et puis je suis méchante : l'élève sorti de cours doit rester debout au milieu du couloir, face à la porte ; hors de question qu'il se balade ou qu'il s'appuie contre le mur. Il ne rentre en classe que quand je le décide - ça peut être au bout de 5 minutes, comme durer l'heure. Et, bien sûr, il doit me présenter le cours rattrapé à la séance suivante.
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- lene75Prophète
Bon, et si je rajoute, plus précisément, pour la situation A que c'est en général quand je voulais exclure l'élève (qui par exemple lisait son roman, faisait des maths, jouait avec son téléphone, etc., ou un truc qui m'énerve vraiment : quand je lui dis de se taire, me regarde avec mépris en soupirant, puis tourne la tête et reparle exprès immédiatement à sa voisine) que je me retrouvais confrontée à ce genre d'escalade, à cause justement du refus de l'élève en question de sortir. Dans ce cas, exclure ne résout pas le problème, puisque le problème a démarré d'une tentative d'exclusion.
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- sandGuide spirituel
Cas A
Il faut éviter l'affrontement direct avec les élèves impossibles à maîtriser, mais parfois, on ne peut pas faire autrement. J'ai eu l'an dernier deux filles plutôt bonnes élèves qui avaient fait craquer leur prof de français l'année précédente en organisant de beaux chahuts. Autant dire que je n'étais pas très à l'aise. J'ai géré au jour le jour. Je les ai traitées avec une bienveillance feinte, les ai valorisées lorsqu'elles le méritaient, mais j'ai braillé au moindre bavardage. Elles sont restées correctes, voire agréables.
Par contre j'ai exclu deux fois cette brute de Dylan et j'ai même appelé son père. Ca ne marche pas à tous les coups !
Il faut éviter l'affrontement direct avec les élèves impossibles à maîtriser, mais parfois, on ne peut pas faire autrement. J'ai eu l'an dernier deux filles plutôt bonnes élèves qui avaient fait craquer leur prof de français l'année précédente en organisant de beaux chahuts. Autant dire que je n'étais pas très à l'aise. J'ai géré au jour le jour. Je les ai traitées avec une bienveillance feinte, les ai valorisées lorsqu'elles le méritaient, mais j'ai braillé au moindre bavardage. Elles sont restées correctes, voire agréables.
Par contre j'ai exclu deux fois cette brute de Dylan et j'ai même appelé son père. Ca ne marche pas à tous les coups !
- ysabelDevin
marquisedemerteuil a écrit:C'est difficile, je trouve, de "casser", vanner les élèves...je ne dois pas y aller assez fort puisque mes vannes les font rire généralement, donc j'opte généralement pour un ton sec et l'autorité "pure".
je pense que ça doit dépendre des tempéraments. A chaque "type de tempérament" va correspondre une certaine technique.
Je suis très cassante naturellement (parfois ça peut même me poser des petits pb dans la vie courante, parfois au contraire rendre service) donc je n'ai pas à me forcer en cours.
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- sandGuide spirituel
Tandis que moi, je ne suis peste qu'en classe. Dans la vie, je suis un vrai bonheur ! :lol:
- ysabelDevin
lene75 a écrit:Pour la A, je complète : lorsque vous voulez mettre fin à la discussion en envoyant la jeune fille au tableau ou en la renvoyant de cours, la jeune fille en question refuse de vous obéir (soutenue, bien sûr, par une partie de ses camarades tandis qu'une autre partie la regarde avec mépris en faisant à voix basse des petites remarques du style "mais qu'est-ce qu'elle fait en terminale ?", "franchement, c'est incroyable d'être gamin comme ça", "vraiment, ils n'ont aucune éducation")
Situation D : quand vous vous retournez, quelqu'un s'amuse à faire des petits bruits (ou à faire sonner son téléphone, etc.), vous ne savez pas qui c'est.
Je n'ai jamais vraiment connu cette situation (A) ; le refus reste très bref, heureusement pour ces qq élèves...
le D : je fais comme si je n'entendais rien, je localise le bruit et au bout de 2 ou 3 fois alors que j'écris au tableau je lance : Kévin, 4 verbes pour demain...
Cette dernière année avec des 2des, vers la fin d'année, (classe sympa) à chaque fois que je me retournais j'entendais des bruits bizarres... j'ai fini par les voir en train de se lancer des trucs l'un vers l'autre pour savoir qui se ferait prendre (parce que ça, il ne doutait pas de se faire prendre ) C'était ambiance bon enfant, on a ri un peu et repris le boulot.
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- DinaaaExpert spécialisé
A- Dans la classe une élève assez pétasse (jolie, mais look provocant) vous regarde depuis longtemps d'un oeil noir: elle ne vous aime pas c'est certain. Peu vous chaut, mais la demoiselle bavarde (ou autre), et il va falloir la remettre en place. Vous la reprenez et c'est l'escalade, elle vous prend de haut, répond...
Vous appliquez la technique Ysabellienne du "tais-toi" et haussez le ton, mais plus vous montez le ton plus elle aussi. Que faites-vous?
->> je refuse d'entrer dans son jeu : je lui réponds hyper gentiment, comme si je n'avais pas compris qu'elle était incorrecte, mais sans lâcher le morceau pour autant. Les élèves gèrent bien moins leurs nerfs que moi, et souvent ils s'énervent et s'auto-discréditent alors que je garde un sourire impeccable (et je tiens le bureau à 2 mains pour ne pas lui en coller une !)
B- Vous êtes face à une classe peu bosseuse, et d'ailleurs assez faible. Vous remplaçez et évidemment avec l'autre prof c'était moins dur, on avait moins de devoirs, on n'écrivait pas autant...Vous dites bien à la classe qu'avec vous c'est comme ça et pas autrement et que vous n'êtes pas la prof précédente mais visiblement la classe rame, ils ne comprennent pas, mélange de feignantise et de niveau faible. Vous faites de cours plus basiques (un peu de Bled, révisions de grammaire, etc) mais la classe devient de pire en pire. Que faites-vous?
->> je les valorise; c'est p-e démago, je sais pas, mais souvent les élèves qui refusent tout travail en ont surtout marre de rien comprendre de la journée. Alors on bosse, pour de vrai, mais sur des choses simples (il m'est arrivé de piller un manuel de CM2 pour faire bosser des 5e !). Et puis progressivement, j'essaie de revenir à un niveau plus correct.
C- C'est un(e) bon(nne) élève, ses résultats sont bons et ses interventions en cours souvent pertinentes et d'ailleurs vous vous appuyez sur lui/elle pour faire avancer le cours. Seulement cet(tte) élève a une tendance à faire de l'humour en cours et à prendre la parole facilement, à lancer une plaisanterie...lorsque vous punissez c'est le cri à l'injustice et les collègues ne comprennent pas que vous vous plaigniez de cet(te) élève modèle...
->> Si c'est un élève intelligent, une discussion devrait résoudre le pbl rapidement, sinon, c'est un élève comme un autre, et la punition est méritée donc justifiée, point final. Les collègues, franchement... on s'en tape !
Autre cas de figure, l'année dernière : il est gentil, il a 11 ans et vient d'entrer en 6e, seulement voilà, il est insupportable : lèche-botte, il rit ostensiblement à la moindre de mes plaisanteries, bavard, il commente chaque minute du cours à son voisin, distrait, il laisse tomber sa trousse 5 x par heure, nerveux, il se balance sur sa chaise en permanence, idiot, il s'imagine qu'en levant la main pour balancer une bêtise dès que je pose une question fait de lui un bon élève... il pleure quand je le gronde, Môman vient le défendre en RDV à la première punition, il ne comprend désespérément pas ce que je lui reproche... Je sollicite votre aide parce que j'ai bien peur de le retrouver en 5e cette année
Vous appliquez la technique Ysabellienne du "tais-toi" et haussez le ton, mais plus vous montez le ton plus elle aussi. Que faites-vous?
->> je refuse d'entrer dans son jeu : je lui réponds hyper gentiment, comme si je n'avais pas compris qu'elle était incorrecte, mais sans lâcher le morceau pour autant. Les élèves gèrent bien moins leurs nerfs que moi, et souvent ils s'énervent et s'auto-discréditent alors que je garde un sourire impeccable (et je tiens le bureau à 2 mains pour ne pas lui en coller une !)
B- Vous êtes face à une classe peu bosseuse, et d'ailleurs assez faible. Vous remplaçez et évidemment avec l'autre prof c'était moins dur, on avait moins de devoirs, on n'écrivait pas autant...Vous dites bien à la classe qu'avec vous c'est comme ça et pas autrement et que vous n'êtes pas la prof précédente mais visiblement la classe rame, ils ne comprennent pas, mélange de feignantise et de niveau faible. Vous faites de cours plus basiques (un peu de Bled, révisions de grammaire, etc) mais la classe devient de pire en pire. Que faites-vous?
->> je les valorise; c'est p-e démago, je sais pas, mais souvent les élèves qui refusent tout travail en ont surtout marre de rien comprendre de la journée. Alors on bosse, pour de vrai, mais sur des choses simples (il m'est arrivé de piller un manuel de CM2 pour faire bosser des 5e !). Et puis progressivement, j'essaie de revenir à un niveau plus correct.
C- C'est un(e) bon(nne) élève, ses résultats sont bons et ses interventions en cours souvent pertinentes et d'ailleurs vous vous appuyez sur lui/elle pour faire avancer le cours. Seulement cet(tte) élève a une tendance à faire de l'humour en cours et à prendre la parole facilement, à lancer une plaisanterie...lorsque vous punissez c'est le cri à l'injustice et les collègues ne comprennent pas que vous vous plaigniez de cet(te) élève modèle...
->> Si c'est un élève intelligent, une discussion devrait résoudre le pbl rapidement, sinon, c'est un élève comme un autre, et la punition est méritée donc justifiée, point final. Les collègues, franchement... on s'en tape !
Autre cas de figure, l'année dernière : il est gentil, il a 11 ans et vient d'entrer en 6e, seulement voilà, il est insupportable : lèche-botte, il rit ostensiblement à la moindre de mes plaisanteries, bavard, il commente chaque minute du cours à son voisin, distrait, il laisse tomber sa trousse 5 x par heure, nerveux, il se balance sur sa chaise en permanence, idiot, il s'imagine qu'en levant la main pour balancer une bêtise dès que je pose une question fait de lui un bon élève... il pleure quand je le gronde, Môman vient le défendre en RDV à la première punition, il ne comprend désespérément pas ce que je lui reproche... Je sollicite votre aide parce que j'ai bien peur de le retrouver en 5e cette année
- Reine MargotDemi-dieu
De l'ironie, se moquer de lui un peu genre "Ah pauvre Caliméro..." en montrant son manque d'autonomie (ça a l'air d'un manque de maturité et d'autonomie, cf recours à Moman), faire en sorte que les autres rient de le voir se comporter comme un bébé...ça le fera réagir pe.
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- DinaaaExpert spécialisé
marquisedemerteuil a écrit:De l'ironie, se moquer de lui un peu genre "Ah pauvre Caliméro..." en montrant son manque d'autonomie (ça a l'air d'un manque de maturité et d'autonomie, cf recours à Moman), faire en sorte que les autres rient de le voir se comporter comme un bébé...ça le fera réagir pe.
Voui, un peu d'humiliation publique devrait être efficace... mais n'ayant AUCUN humour, le bougre prend tout au premier degré, et pleure de plus belle... allez, p-e qu'en 5e il arrêtera de pleurer !
- lene75Prophète
Je n'ai jamais vraiment connu cette situation (A) ; le refus reste très bref, heureusement pour ces qq élèves...
Bouh, moi j'ai eu des refus définitifs, à chaque fois (3 fois dans l'année, je crois), j'ai envoyé la déléguée chercher quelqu'un (surveillant, CPE), mais bon, c'est franchement galère, surtout quand la déléguée en question n'est pas du tout coopérative. Le pire que j'ai eu : j'ai dit que je ne ferais pas cours tant que la fille ne sortirait pas et cette pét** de déléguée est revenue me dire qu'il n'y avait personne, je lui ai dit d'aller chercher le proviseur et elle est revenue... au bout de 20 minutes !!!! avec un surveillant, et ben pendant 20 minutes, l'autre pét** de service n'est pas sortie et n'a pratiquement pas arrêté de faire des commentaires, et je n'ai pas fait cours, et une fois le surveillant arrivé, il a eu un mal de chien à la faire sortir. Enfin, je ne me plains pas (enfin si...) : pour une collègue, avec des STG, le petit jeu a duré une heure elle a refusé un garçon parce qu'il était en retard, et monsieur a refusé de sortir.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- HamletteFidèle du forum
J'aurais pu écrire la même chose : élève intelligent = exception, voire paradoxeDinaaa a écrit:
->> Si c'est un élève intelligent, une discussion devrait résoudre le pbl rapidement, sinon, c'est un élève comme un autre, et la punition est méritée donc justifiée, point final.
Mais bon sang que je suis triste d'en arriver à de telles affirmations
- Reine MargotDemi-dieu
Sinon pour la A, vous avez des idées pour gérer ça sans escalade? Ou alors le tais-toi jusqu'à exclusion, tant pis?
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