- DesolationRowEmpereur
En plus là, franchement, contester la légitimité du droit de retrait... C'est vraiment une honte.
- User17095Érudit
Une passante a écrit:Lors des intempéries, il y obligation de se rendre dans son établissement, à ses risques et périls (et on peut déplorer quelque accidents du travail réguliers). Seul le CDE peut autoriser les enseignants à ne pas venir, notamment lorsque les transports scolaires n'ont pas lieu. Mais même dans ce dernier cas, sauf arrêté préfectoral annonçant la fermeture des établissements, il faut y aller.
Je suppose que lors de l'incendie récent à Rouen, avec les fermetures d'établissement, les collègues n'ont pas eu à se déplacer.
Le problème ici est le même (mais nouveau pour les collègues qui ne sont pas dans des régions à risque, et ne connaissent pas la neige l'hiver , il arrive parfois qu'on nous autorise à rattraper nos cours si nous n'avons pas pu venir, mais ce n'est pas systématique. Dura lex, sed lex...
C'est un vieux hiatus, avoir d'un côté le préfet qui annule les transports scolaires (donc considère que la route est dangereuse pour un transport en commun), et les autres employeurs (EN mais pas seulement) qui restent ouverts.
Pour les établissements, cela peut s'expliquer par l'obligation de continuité du service public, et donc d'accueil - qui reste valable en cas de grève des personnels par exemple. Le CdE ne peut pas déclarer l'établissement fermé, parce que l'établissement en lui-même est pratiquable... même si on ne peut pas y accéder.
Je soupçonne qu'il y a aussi une question de responsabilité, que personne ne veut prendre en cas d'accident du car de ramassage, alors qu'un automobiliste qui se plante c'est son problème à lui.
Ben oui, c'est pour ça que je fais car de ramassage les jours de grève, avec un petit café pour chacun à l'arrière.Ramanujan974 a écrit:Il me semble quand même que le CDE est responsable du fait que ses employés arrivent à bon port.
Enfin pour revenir à la question de départ, le problème au cœur, c'est que chacun choisit son lieu de résidence librement, donc est tenu d'assumer le choix : si untel fait le choix de vivre en rase campagne parce qu'il aime le chant des oiseaux, libre à lui, mais il se débrouille pour venir.
De même, le fait de travailler dans une zone aux loyers hors de prix n'est pas considéré comme une raison suffisante, parce qu'il y a un mini pourcentage de compensation (je ne sais plus comment ça s'appelle, "indemnité de résidence" peut-être ?). Elle est dérisoire mais elle existe, donc l'Etat-employeur n'a rien à se reprocher...
Donc en théorie, une grève des transports n'est pas une raison légitime pour ne pas arriver sur son lieu de travail, justifie un retrait sur salaire, et pourrait même être considéré comme un refus de service.
En pratique, considérant que chacun fait ce qu'il peut et est de bonne volonté, il est habituel de ne pas chercher des noises à ceux qui arrivent en retard, ou démontrent que vraiment ce n'est pas possible ; au plus exigeant, on peut demander de rattraper quelques heures là où c'est possible. La finalité, c'est que les élèves aient leurs cours.
- User20401Vénérable
La partie graissée n'est pas vraie pour les TZR sur plusieurs établissements (ou les collègues qui ont des CDS). Et très limite pour les collègues TZR affectés à l'année, qui donc seraient supposés déménager chaque année…pogonophile a écrit:Une passante a écrit:Lors des intempéries, il y obligation de se rendre dans son établissement, à ses risques et périls (et on peut déplorer quelque accidents du travail réguliers). Seul le CDE peut autoriser les enseignants à ne pas venir, notamment lorsque les transports scolaires n'ont pas lieu. Mais même dans ce dernier cas, sauf arrêté préfectoral annonçant la fermeture des établissements, il faut y aller.
Je suppose que lors de l'incendie récent à Rouen, avec les fermetures d'établissement, les collègues n'ont pas eu à se déplacer.
Le problème ici est le même (mais nouveau pour les collègues qui ne sont pas dans des régions à risque, et ne connaissent pas la neige l'hiver , il arrive parfois qu'on nous autorise à rattraper nos cours si nous n'avons pas pu venir, mais ce n'est pas systématique. Dura lex, sed lex...
C'est un vieux hiatus, avoir d'un côté le préfet qui annule les transports scolaires (donc considère que la route est dangereuse pour un transport en commun), et les autres employeurs (EN mais pas seulement) qui restent ouverts.
Pour les établissements, cela peut s'expliquer par l'obligation de continuité du service public, et donc d'accueil - qui reste valable en cas de grève des personnels par exemple. Le CdE ne peut pas déclarer l'établissement fermé, parce que l'établissement en lui-même est pratiquable... même si on ne peut pas y accéder.
Je soupçonne qu'il y a aussi une question de responsabilité, que personne ne veut prendre en cas d'accident du car de ramassage, alors qu'un automobiliste qui se plante c'est son problème à lui.Ben oui, c'est pour ça que je fais car de ramassage les jours de grève, avec un petit café pour chacun à l'arrière.Ramanujan974 a écrit:Il me semble quand même que le CDE est responsable du fait que ses employés arrivent à bon port.
Enfin pour revenir à la question de départ, le problème au cœur, c'est que chacun choisit son lieu de résidence librement, donc est tenu d'assumer le choix : si untel fait le choix de vivre en rase campagne parce qu'il aime le chant des oiseaux, libre à lui, mais il se débrouille pour venir.
De même, le fait de travailler dans une zone aux loyers hors de prix n'est pas considéré comme une raison suffisante, parce qu'il y a un mini pourcentage de compensation (je ne sais plus comment ça s'appelle, "indemnité de résidence" peut-être ?). Elle est dérisoire mais elle existe, donc l'Etat-employeur n'a rien à se reprocher...
Donc en théorie, une grève des transports n'est pas une raison légitime pour ne pas arriver sur son lieu de travail, justifie un retrait sur salaire, et pourrait même être considéré comme un refus de service.
En pratique, considérant que chacun fait ce qu'il peut et est de bonne volonté, il est habituel de ne pas chercher des noises à ceux qui arrivent en retard, ou démontrent que vraiment ce n'est pas possible ; au plus exigeant, on peut demander de rattraper quelques heures là où c'est possible. La finalité, c'est que les élèves aient leurs cours.
- User17095Érudit
Cicyle a écrit:La partie graissée n'est pas vraie pour les TZR sur plusieurs établissements (ou les collègues qui ont des CDS). Et très limite pour les collègues TZR affectés à l'année, qui donc seraient supposés déménager chaque année…
Oui tu as tout à fait raison, j'ai omis cet aspect.
A priori à Paris c'est un non sujet... même si on voit chaque année des TZR refuser des affectations parce que ce n'est pas sur la même ligne de métro, et que ça va demander trente minutes de transport.
- JennyMédiateur
A Paris, beaucoup de professeurs n’habitent pas l’académie.
Ce n’est pas l’indemnité de résidence qui aide à s’y loger.
Ce n’est pas l’indemnité de résidence qui aide à s’y loger.
- FenrirFidèle du forum
Mais faites grève bon sang. Quel est l'intérêt de vouloir aller au travail coute que coute ?
La nuit écourtée ?
Les heures supplémentaires de transport stressantes ?
Les classes vides ou presque ?
Devoir pondre des séances adaptées au débotté ?
Le risque de se voir quand même retirer une journée de salaire ?
Devoir éventuellement rattraper des heures ?
Briser la grève ?
Honnêtement ça me dépasse.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- henrietteMédiateur
Ne pas avoir les moyens de se permettre de perdre une journée de salaire lorsqu'on finit le mois quasi à découvert, peut-être. Tu ne connais pas la situation de tout le monde, tu sais.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Pourquoi 3,14159Expert
Malheureusement cette situation n'ira pas en s'améliorant si on reste la tête dans le sable.henriette a écrit:Ne pas avoir les moyens de se permettre de perdre une journée de salaire lorsqu'on finit le mois quasi à découvert, peut-être. Tu ne connais pas la situation de tout le monde, tu sais.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- henrietteMédiateur
Absolument. Mais si grève veut dire rejet de PA, découvert, etc. on ne peut pas jeter la pierre aux collègues en question qui préféreront pouvoir payer leurs traites et ne pas avoir encore plus d'agios.
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- SphinxProphète
Et puis bon, on parle de grève illimitée quand même. Moi je serai en grève le 5, peut-être plusieurs jours si les syndicats appellent à reconduire, mais je ne peux certainement pas me permettre les quinze jours jusqu'aux vacances et je sais que certains peuvent se permettre bien moins que moi, et puis ça n'a pas l'air prévu chez nous de faire une grève par roulement. Du coup, le 5, OK, quelques autres jours, OK, mais comment aller travailler le reste du mois ? Je ne me plains pas, je suis en RP, je sais qu'il y a toujours moyen quitte à se lever bien plus tôt ou à arriver en retard, je l'ai déjà fait et sans râler car je soutiens les grévistes (même l'année apocalyptique où on a enchaîné grève dure et chute d'arbre sur ma voie). Mais je sais aussi qu'il y a des coins où c'est quand même plus compliqué, et qu'en cas de grève la direction de la SNCF a tendance à privilégier les lignes rentables quitte à couper totalement les lignes TER qui servent aux gens à aller travailler dans les zones plus défavorisées.
Quant aux élèves, je suis en collège et les miens viendront, sauf si la RATP et les compagnies locales affiliées au STIF s'y mettent aussi.
Quant aux élèves, je suis en collège et les miens viendront, sauf si la RATP et les compagnies locales affiliées au STIF s'y mettent aussi.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- liroxNiveau 6
henriette a écrit:Absolument. Mais si grève veut dire rejet de PA, découvert, etc. on ne peut pas jeter la pierre aux collègues en question qui préféreront pouvoir payer leurs traites et ne pas avoir encore plus d'agios.
+1000
Les donneurs de leçons me semblent toujours aussi détestables, quel que soit leur camp, surtout quand ils sont méprisants.
- ZagaraGuide spirituel
C'pour ça que y'a des caisses de grève. Pratique peu développée dans l'enseignement, malheureusement.henriette a écrit:Absolument. Mais si grève veut dire rejet de PA, découvert, etc. on ne peut pas jeter la pierre aux collègues en question qui préféreront pouvoir payer leurs traites et ne pas avoir encore plus d'agios.
Ce qui rend les grèves faibles ces dernières années, c'est la désorganisation des structures qui permettent de faire grève l'esprit serein : cellules syndicales, caisses de grève, réunions, etc.
- trompettemarineMonarque
Je plussoie Cicyle. Nous avons été mutés chacun à un bout du département. Cela fait quinze ans qu'on fait chacun une heure trente de route, quinze ans qu'on demande notre mutation. Vivre près de l'un des établissements est hors de notre salaire.pogonophile a écrit:Cicyle a écrit:La partie graissée n'est pas vraie pour les TZR sur plusieurs établissements (ou les collègues qui ont des CDS). Et très limite pour les collègues TZR affectés à l'année, qui donc seraient supposés déménager chaque année…
Oui tu as tout à fait raison, j'ai omis cet aspect.
A priori à Paris c'est un non sujet... même si on voit chaque année des TZR refuser des affectations parce que ce n'est pas sur la même ligne de métro, et que ça va demander trente minutes de transport.
Ça fait un peu mal de lire qu'on a choisi de vivre loin de notre établissement pour notre petit confort personnel...
Enfin, depuis que je suis dans le sud quatre élèves ou étudiants sont morts à cause des intempéries. J'étais là à chaque fois...
Mon mari lui-même a failli y passer. Alors quand il y a alerte orange, on ne va plus bosser. On rattrape et si on ne peut pas, on préfère rester vivants et ne pas être payés que de faire plaisir aux injonctions d'un supérieur bien en sécurité sur place.
Donc non, on ne choisit pas forcément son lieu de résidence pour écouter le chant des oiseaux...
- henrietteMédiateur
Dans l'absolu, oui. Mais là, dans la vraie pour la grève à partir du 5, tu en es certaine ? Cela a été évoqué, mais est-ce devenu autre chose qu'un voeu pieux ?Zagara a écrit:C'pour ça que y'a des caisses de grève.henriette a écrit:Absolument. Mais si grève veut dire rejet de PA, découvert, etc. on ne peut pas jeter la pierre aux collègues en question qui préféreront pouvoir payer leurs traites et ne pas avoir encore plus d'agios.
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- ZagaraGuide spirituel
Comme je l'ai ajouté, tu as sûrement raison : il n'y aura pas de caisses de grève déployées partout, donc baisse du potentiel de mobilisation ; et de manière générale, le mouvement syndical enseignant a perdu sa fonction et ses moyens concrets de défense des personnels.
Si on était dans un monde parfait, chaque établissement aurait une caisse de grève où les plus riches (agrégés bardés de HS) mettraient de l'argent pour les plus en difficulté. Dans un monde parfait, les collègues riches assumeraient par exemple de payer leurs journées de grève double (1 fois retrait sur salaire, 1 fois dans la caisse), ce qui permettrait de soutenir un collègue pauvre. Le monde n'est pas parfait.
Si on était dans un monde parfait, chaque établissement aurait une caisse de grève où les plus riches (agrégés bardés de HS) mettraient de l'argent pour les plus en difficulté. Dans un monde parfait, les collègues riches assumeraient par exemple de payer leurs journées de grève double (1 fois retrait sur salaire, 1 fois dans la caisse), ce qui permettrait de soutenir un collègue pauvre. Le monde n'est pas parfait.
- User17095Érudit
trompettemarine a écrit:Je plussoie Cicyle. Nous avons été muté chacun à un bout du département. Cela fait quinze ans qu'on fait chacun une heure trente de route, quinze ans qu'on demande notre mutation. Vivre près de l'un des établissements est hors de notre salaire.
Ça fait un peu mal de lire qu'on a choisi de vivre loin de notre établissement pour notre petit confort personnel...
Personne ne dit que c'est forcément un choix de confort (on s'installe où on peut, effectivement), mais c'est considéré comme tel par l'institution.
@Zagara
Je n'ai pas souvenir que les caisses de grève aient été une pratique courante dans l'EN, hormis pour les AED ou les AESH ?
- pseudo-intelloSage
Je sais que c'est dur pour certains, et pour moi, ça l'a été pendant 4 ans, mais c'est justement parce que nous sommes une profession insuffisamment combative que notre pouvoir d'achat s'est amenuisé au point que pour certains, un ou deux jours de grève, c'est compliqué.
Là, la grève est prévue deux mois à l'avance, dont trois mois grand minimum avant le retrait de salaire ; dites-vous que de toutes manières, au rythme ou vont les choses, dans quelques années, votre pouvoir d'achat sera encore amputé, et la perte liée à cette grève sera plutôt anodine par rapport à l'affaissement progressif du pouvoir 'achat et du niveau de vie.
Là, la grève est prévue deux mois à l'avance, dont trois mois grand minimum avant le retrait de salaire ; dites-vous que de toutes manières, au rythme ou vont les choses, dans quelques années, votre pouvoir d'achat sera encore amputé, et la perte liée à cette grève sera plutôt anodine par rapport à l'affaissement progressif du pouvoir 'achat et du niveau de vie.
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- VanGogh59Expert spécialisé
Donc à la SNCF, on est payé tellement plus grassement qu'à l'EN qu'on peut se permettre de faire, non pas un jour de grève, mais plusieurs jours... Ne nous voilons pas la face, dans le refus de faire grève, il y a surtout énormément d'égoïsme et d'individualisme. Aucune vision à long terme non plus car la réforme des retraites nous assure, pour le coup, des futurs fins de mois bien difficiles à gérer dans nos vieux jours...henriette a écrit:Absolument. Mais si grève veut dire rejet de PA, découvert, etc. on ne peut pas jeter la pierre aux collègues en question qui préféreront pouvoir payer leurs traites et ne pas avoir encore plus d'agios.
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- henrietteMédiateur
Je n'avais pas vu l'ajout, Zagara.
Hélas oui, c'est tout à fait ça. Et on va en crever.
Hélas oui, c'est tout à fait ça. Et on va en crever.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ZagaraGuide spirituel
Je ne crois pas non plus, mais c'est aussi qu'avant l'an 2000, il n'y en avait pas besoin. Le salaire était suffisamment élevé pour se permettre des journées perdues (alors qu'il a perdu entre 10 et 20% depuis, en parité de pouvoir d'achat), et les syndicats avaient encore assez de relais et de puissance pour entraver le MEN.pogonophile a écrit:
@Zagara
Je n'ai pas souvenir que les caisses de grève aient été une pratique courante dans l'EN, hormis pour les AED ou les AESH ?
Pour le coup, les cheminots ont une vraie culture de la caisse de grève, qui leur permet de tenir un peu mieux que les autres professions.VanGogh59 a écrit:Donc à la SNCF, on est payé tellement plus grassement qu'à l'EN qu'on peut se permettre de faire, non pas un jour de grève, mais plusieurs jours...henriette a écrit:Absolument. Mais si grève veut dire rejet de PA, découvert, etc. on ne peut pas jeter la pierre aux collègues en question qui préféreront pouvoir payer leurs traites et ne pas avoir encore plus d'agios.
- User17095Érudit
pseudo-intello a écrit:Là, la grève est prévue deux mois à l'avance, dont trois mois grand minimum avant le retrait de salaire ; dites-vous que de toutes manières, au rythme ou vont les choses, dans quelques années, votre pouvoir d'achat sera encore amputé, et la perte liée à cette grève sera plutôt anodine par rapport à l'affaissement progressif du pouvoir 'achat et du niveau de vie.
Encore faudrait-il avoir la certitude qu'elle aura un effet...
- CleroliDoyen
Ceux qui ne font pas grève dans mon lycée ne sont pas dans le besoin. C'est plutôt un état d'esprit lorsqu'on discute ensemble de leur position (j'ai déjà entendu des réponses du style "je n'aime pas prendre les élèves en otage", "je ne vais pas pouvoir boucler mon programme", "de toute façon, vous êtes déjà assez nombreux à la faire"). Je peux accepter leur position mais j'ai du mal lorsque quelques temps plus tard, je les entends déplorer leurs conditions de travail (je trouve méprisant de ne pas faire grève tout en comptant sur les autres pour obtenir des avancées).lirox a écrit:henriette a écrit:Absolument. Mais si grève veut dire rejet de PA, découvert, etc. on ne peut pas jeter la pierre aux collègues en question qui préféreront pouvoir payer leurs traites et ne pas avoir encore plus d'agios.
+1000
Les donneurs de leçons me semblent toujours aussi détestables, quel que soit leur camp, surtout quand ils sont méprisants.
- CleroliDoyen
L'avenir n'est pas écrit, en effet, l'immobilité l'est en revanche.pogonophile a écrit:pseudo-intello a écrit:Là, la grève est prévue deux mois à l'avance, dont trois mois grand minimum avant le retrait de salaire ; dites-vous que de toutes manières, au rythme ou vont les choses, dans quelques années, votre pouvoir d'achat sera encore amputé, et la perte liée à cette grève sera plutôt anodine par rapport à l'affaissement progressif du pouvoir 'achat et du niveau de vie.
Encore faudrait-il avoir la certitude qu'elle aura un effet...
- VanGogh59Expert spécialisé
C'est sûr qu'en ne faisant rien, c'est certain qu'on va réussir à changer les chosespogonophile a écrit:pseudo-intello a écrit:Là, la grève est prévue deux mois à l'avance, dont trois mois grand minimum avant le retrait de salaire ; dites-vous que de toutes manières, au rythme ou vont les choses, dans quelques années, votre pouvoir d'achat sera encore amputé, et la perte liée à cette grève sera plutôt anodine par rapport à l'affaissement progressif du pouvoir 'achat et du niveau de vie.
Encore faudrait-il avoir la certitude qu'elle aura un effet...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- pseudo-intelloSage
Zagara a écrit:C'pour ça que y'a des caisses de grève. Pratique peu développée dans l'enseignement, malheureusement.henriette a écrit:Absolument. Mais si grève veut dire rejet de PA, découvert, etc. on ne peut pas jeter la pierre aux collègues en question qui préféreront pouvoir payer leurs traites et ne pas avoir encore plus d'agios.
Ce qui rend les grèves faibles ces dernières années, c'est la désorganisation des structures qui permettent de faire grève l'esprit serein : cellules syndicales, caisses de grève, réunions, etc.
On cause de caisses de grèves, par chez moi. Dans mon syndicat, en tout cas, où de nombreux membres ont déjà une paire de journée de grève de l'an dernier dans le fondement (pour ma part, 8 pour l'année 2018 / 2019), et cotisent depuis de longues années (j'ai toujours été syndiquée sauf mon année de T1) dans un syndicat par ailleurs économe ; le trésor de guerre ainsi amassé peut être partiellement resdistribué.
PS : idem chez moi, les non-grévistes sont rarement les plus nécessiteux ; et les quelques-uns qui prétendent "ne pas pouvoir se le permettre" financièrement peuvent largement, en réalité ; ils ont l'impression de ne pas pouvoir se le permettre parce que leur niveau de vie a baissé par rapport aux année 90 / 2000. Parce qu'en fait, aujourd'hui, ils vivent tous les mois avec le même pouvoir d'achat qu'auparavant les mois où ils recevaient un traitement amputé de quelques trentièmes. Mais clairement, ils peuvent. D'ailleurs, les historiques non-grévistes par chez moi sont plutôt assez proches de la retraite et seront donc les moins touchés.
Quand les professions savaient se mobiliser plus largement et qu'elles remportaient la grève, les jours de grève n'étaient pas tirés... j'ai ceci dit du mal à y croire en 2019. Mais après tout, c'est déjà arrivé, et il n'y a pas SI longtemps...
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- henrietteMédiateur
Je ne sais pas ce qu'il en est a la SNCF, s'ils ont des caisses de grève.VanGogh59 a écrit:Donc à la SNCF, on est payé tellement plus grassement qu'à l'EN qu'on peut se permettre de faire, non pas un jour de grève, mais plusieurs jours... Ne nous voilons pas la face, dans le refus de faire grève, il y a surtout énormément d'égoïsme et d'individualisme. Aucune vision à long terme non plus car la réforme des retraites nous assure, pour le coup, des futurs fins de mois bien difficiles à gérer dans nos vieux jours...henriette a écrit:Absolument. Mais si grève veut dire rejet de PA, découvert, etc. on ne peut pas jeter la pierre aux collègues en question qui préféreront pouvoir payer leurs traites et ne pas avoir encore plus d'agios.
Mais des jeunes collègues seules avec deux enfants, qui tirent littéralement le diable par la queue et doivent compter tout tout le temps, pour qui le jour de carence si elles sont malades veut dire des courses alimentaires réduites le mois où c'est retiré, oui, j'en connais.
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