Demain, serons-nous trop a b r u t i s pour lire ?

Vous n’arrivez plus à « lire comme avant » ? Pour certains chercheurs, cela ne fait aucun doute : l’ère numérique de la distraction perpétuelle a modifié nos cerveaux. Et les générations futures s’apprêtent à le payer cher. Est-ce une explication trop simple ou une menace réelle ? Quelle que soit la réponse, la question de la résistance se pose.

Danska a écrit:Le lien conduit à une page d'erreur, pas à l'article.

Danska a écrit:C'est noté, mais ç'aurait pu être précisé dès le premier message

Une autre perspective a été proposée il y a dix ans par Katherine Hayles, professeure de littérature à l’université de Duke, après avoir mené une première carrière de chercheuse en chimie. N’opposons pas, réclame Hayles, l’« attention profonde » à ce qu’elle appelle « l’hyper-attention », caractéristique de celui qui parcourt des pages sur le Web. La première est « essentielle pour faire face à des phénomènes complexes tels que les théorèmes mathématiques ou les œuvres littéraires difficiles », quand la seconde est utile « pour alterner en souplesse entre différents flux d’information, saisir rapidement l’essentiel des matériaux et permettre de circuler rapidement à la fois dans les textes et entre eux », détaille-t-elle dans Lire et penser en milieux numériques (UGA Éditions, 2016). Chaque forme d’attention a ses avantages propres. Maryanne Wolf appelle de son côté à développer un cerveau lecteur « bi-literate », à varier le médium selon l’objet de la lecture, et à ne surtout pas se débarrasser du texte imprimé.

pseudo-intello a écrit:Quand je vois mes élèves, je me dis que "demain", c'est aujourd'hui.

Une partie grandissante d'entre eux est vraiment trop a b r u t i e pour lire un tableau à double entrée, une consigne avec plusieurs morceaux, un texte de plus de 10 lignes surtout s'il est écrit en langage relativement soutenu (voire courant, pour certains).

Les enfants de riches et les enfants de prof vont bientôt avoir un canyon d'avance sur à peu près tous les autres.

Remi G a écrit:

pseudo-intello a écrit:Quand je vois mes élèves, je me dis que "demain", c'est aujourd'hui.

Une partie grandissante d'entre eux est vraiment trop a b r u t i e pour lire un tableau à double entrée, une consigne avec plusieurs morceaux, un texte de plus de 10 lignes surtout s'il est écrit en langage relativement soutenu (voire courant, pour certains).

Les enfants de riches et les enfants de prof vont bientôt avoir un canyon d'avance sur à peu près tous les autres.

Bien d'accord. Le constat général que je fais dans mes classes, c'est que le fossé entre ceux qui savent lire/écrire correctement et ceux qui n'y arrivent pas se creuse toujours plus. Et ce n'est pas la pédagogie différenciée qui va remédier à ça.