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- ycombeMonarque
Au cas où ça intéresserait quelqu'un, si un technicien ascensoriste constate que la ligne téléphonique d'un ascenseur ne fonctionne pas il est obligé, par mesure de sécurité, de mettre l'ascenseur en panne. Le client peut le faire redémarrer en signant une décharge.Verdurette a écrit:
J'ai oublié de préciser que nous n'avions pas de téléphone depuis la rentrée, aussi. Il sera peut-être réparé cette semaine ... Donc en cas de problème, on appelle avec nos téléphones personnels.
Ici, la sécurité des enfants ne peut pas être assuré sans téléphone. Exigez un ordre écrit sans quoi vous refusez de prendre les élèves. On ne peut pas exiger de vous d'avoir un téléphone personnel.
- roxanneOracle
Sinon, on peut aussi parfois tirer un enseignement d’un accident. Par exemple, dans l'école de mon fils, depuis l’accident, les CP. Ce1 sont séparés aux récréations. Bon, là, peut-être revoir la gestion du toboggan (ou pas s’il est bon).
- XIIINeoprof expérimenté
On pourrait aussi arrêter de mettre 30 petits de 3 ans dans une classe...Ce qui est, selon moi, plus maltraitant que 5 minutes de plus à la récré.
- VerduretteModérateur
La mairie le sait et s'en tamponne.ycombe a écrit:Au cas où ça intéresserait quelqu'un, si un technicien ascensoriste constate que la ligne téléphonique d'un ascenseur ne fonctionne pas il est obligé, par mesure de sécurité, de mettre l'ascenseur en panne. Le client peut le faire redémarrer en signant une décharge.Verdurette a écrit:
J'ai oublié de préciser que nous n'avions pas de téléphone depuis la rentrée, aussi. Il sera peut-être réparé cette semaine ... Donc en cas de problème, on appelle avec nos téléphones personnels.
Ici, la sécurité des enfants ne peut pas être assuré sans téléphone. Exigez un ordre écrit sans quoi vous refusez de prendre les élèves. On ne peut pas exiger de vous d'avoir un téléphone personnel.
L'IEN le sait et s'en balance.
Sauf pour râler : "Vous n'avez pas répondu à tel message", " les parents se plaignent qu'on ne peut pas vous joindre !"
C'est parce qu'on fait la sieste !!!! :baoum:
- may68Expert
XIII a écrit:On pourrait aussi arrêter de mettre 30 petits de 3 ans dans une classe...Ce qui est, selon moi, plus maltraitant que 5 minutes de plus à la récré.
Voilà !
30 enfants dans une classe de PS, c'est de la malveillance !
Et je pèse mes mots.
Comment s'étonner que les récréations se prolongent un peu quand il faut retourner s'enfermer dans des locaux souvent inadaptés à l'accueil des jeunes enfants. Les 2 conjugués ("surpopulation" qui créée de l'agitation et piètres locaux) font que l'enseignement ne se déroule pas dans de bonnes conditions.
Lire ou relire "La dimension cachée" de E.T Hall qui démontre à quel point la privation ou le manque d'espace personnel et intime génère des comportements violents dans les groupes d'hommes comme chez les animaux.
- BoubouleDoyen
may68 a écrit:XIII a écrit:On pourrait aussi arrêter de mettre 30 petits de 3 ans dans une classe...Ce qui est, selon moi, plus maltraitant que 5 minutes de plus à la récré.
Voilà !
30 enfants dans une classe de PS, c'est de la malveillance !
Et je pèse mes mots.
Comment s'étonner que les récréations se prolongent un peu quand il faut retourner s'enfermer dans des locaux souvent inadaptés à l'accueil des jeunes enfants. Les 2 conjugués ("surpopulation" qui créée de l'agitation et piètres locaux) font que l'enseignement ne se déroule pas dans de bonnes conditions.
Lire ou relire "La dimension cachée" de E.T Hall qui démontre à quel point la privation ou le manque d'espace personnel et intime génère des comportements violents dans les groupes d'hommes comme chez les animaux.
C'est vrai et pourtant par ici je vois plein de parents entasser leurs enfants dans l'école privée à plus de 30 pendant que le public est à 20-22... Et pour connaître les deux, je ne vois pas la différence à part ces effectifs. C'était juste une incidente puisque j'avais l'occasion de livrer mon étonnement très local.
- A reboursEsprit éclairé
Ici dans l'école publique de ma fille, ils sont 26 en PS/MS.
Je m'interroge quant à cet effectif que je trouve un peu élevé, d'autant que l'école a perdu une classe il y a deux ans...
Je m'interroge quant à cet effectif que je trouve un peu élevé, d'autant que l'école a perdu une classe il y a deux ans...
- maikreeeesseGrand sage
Mais ce n'est rien ! Avec un effectif comme cela, des écoles à Grenoble sont menacées de fermeture. Ici, hors REP, pour ouvrir il faut une moyenne de plus de 32 par classe en maternelle et il me semble (c'est tellement loin la dernière ouverture que je me demande si ce n'est pas une légende) que c'est plus de 28 en élémentaire.Comme on compte l'ensemble de l'effectif, autant dire que lorsqu'on subit une fermeture, c'est cuit pour plusieurs années, sauf immobilier particulier ou caserne et base non loin.
- A reboursEsprit éclairé
Eh bien c'est définitif, je n'aime pas les manières de l'EN.
- VolubilysGrand sage
relativisons les effectifs de maternelle. J'ai une série de livre de pédagogie pour l'école maternelle des années 1950/60, où on vous explique comment gérer une classe de 40 à 50 enfants de petite section avec juste une dame de service pour les passages aux toilettes...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
eglogue a écrit:Merci pour ta réponse ! Je sais qu'il faut pas faire traîner la récré, surtout qu'au bout d'un certain temps ils sont surexcités et les accidents s'accumulent mais je débarque dans l'école donc je me plie aux usages après celle-ci avait traîné car une des maîtresses de service était occupée à soigner un autre élève qui s'était pris un gnon dans le nez... Je vais essayer de parler avec la maman lundi oui, mais elle m'a carrément crié dessus en disant qu'elle en resterait pas là et j'espère qu'elle sera plus tranquille cette fois parce que je manque un peu de répondant !
Disons qu'à mon sens, il y a plusieurs points de vue à considérer:
- d'une part le “devoir de vigilance et de surveillance constante”: lequel, dans l'incident que tu rapportes, me paraît avoir été strictement observé, non seulement pas toi, mais par l'école — tu ne peux pas les voir tous constamment en même temps, mais tu as immédiatement repéré l'accident et tu es intervenue tout de suite, les parents ont été contactés, etc.;
- d'autre part, la récréation qui est “allongée”: OK, ça se discute, dans la mesure où ça n'est pas tout à fait “conforme” aux prescriptions officielles, mais, comme tu le dis, il y a les usages de l'école et le bien-être des enfants (lequel, dans ma conception de la déontologie passe au premier rang) — et de toute façon, il n'y a pas de rapport de cause à effet entre les deux: c'est un accident qui aurait pu arriver dans les premières 15mn de la récréation et qui n'est pas du tout engendré par quelque “mise en danger” que ce soit;
- sur la réaction “de l'école”: je continue à penser qu'il est toujours préférable de faire un rapport d'incident, quand bien même ça ne “servirait à rien”, mais parce que ça pourrait servir à quelque chose, et aussi pour dire de faire ce qu'il y a à faire “dans les règles”;
- sur la réaction de la maman: pour ma part, je peux parfaitement comprendre qu'elle crie, ou qu'elle dise que “ça n'en restera pas là” — à chaud, ça me semble relever du fait qu'elle a eu peur pour son enfant; ça n'est que la réaction “après coup” qu'il faut regarder, mais sans trop de “passion” côté enseignants, à mon avis en se disant que “il y a des parents qui…”, et plutôt en faisant jouer une attitude collective de l'équipe de l'école (ne pas rester “seule”).
Sur un plan plus général: je suis totalement d'accord avec ce que tu dis à propos du rapport entre le nombre des enfants dans une classe et les conséquences sur leur bien-être. Je ne suis pas un “fana de la bienveillance”: d'abord parce que c'est culpabilisant (des instits de mat' qui ne se soucieraient pas du bien-être de leurs enfants?…… Ben voyons!! ), et ensuite parce que c'est un fait avéré et que ça n'est pas nouveau! Comme si les tenants de la pédagogie institutionnelle (par ex.) n'avaient jamais rien écrit sur les conséquences des classes de masse dans les années 50!… J'ai pu discuter avec des instits qui avaient débuté leur carrière, en mat' au début des années 60 (sections I et II): et qui avaient des classes de…… 80 à 90 enfants! C'était carrément horrible et immoral: l'une d'entre elles m'avaient dit: “il a fallu que j'apprenne à supporter ça; qu'est-ce que j'ai été contente quand ça a cessé d'être comme ça”…
D'autre part, oui: les accidents ça arrive! On peut et on doit faire attention ensemble, mais ça peut toujours arriver. C'est (en gros) l'idée que j'essaie de faire passer auprès de mes stagiaires PE. Certes, les parents n'en sont pas toujours conscients (parfois même, chez eux…): mais il y a tout de même une énorme différence entre “mettre des enfants en danger” (par inadvertance, par absence de surveillance, en laissant subsister des possibilités de danger, etc.) et “il se produit un accident”. Mais pour le dire franchement, je peux admettre théoriquement qu'il peut bien exister des instits qui “ne font pas attention”: j'en reste quand même à l'opinion contraire, à savoir que très massivement, les instits de mat' (et d'élémentaire) sont au contraire extrêmement attentives et totalement investies sur ce terrain là. Par ex., il y a quasi 20 ans de ça, je me souviens d'avoir visité une maternelle dans laquelle aucune porte n'avait de soufflet de protection du côté des gonds! Les instits de l'école en éprouvaient une énorme angoisse (ça s'entendait au ton de leur voix!): elles avaient beau avoir bloqué, à l'aide de cales, toutes les portes possibles, il n'en restait pas moins celles qu'on ne pouvait pas bloquer (salles de classe, portes de sortie etc.)… Et, côté mairie, pas de mauvaise volonté, évidemment, mais restait encore à trouver les crédits pour mettre tout ça à norme! Ce qui s'est fait à la rentrée suivante — au grand soulagement de toutes. Et ça n'est qu'un exemple. Et puis, je ne me souviens pas d'avoir rencontré des collègues instits “inconscientes”: c'est même tout le contraire!
Là, il s'agit d'un tobogan. Alors, oui, on peut toujours ne pas en mettre dans la cour de récréation: ça dépend du contexte et de la disposition des lieux. Mais je pense qu'il ne faut pas rêver et qu'il n'y a pas de solution miracle, qu'on ne peut pas “tout supprimer”: un enfant peut aussi courir et (mal) tomber; il peut se cogner; il peut prendre un coin de table dans la figure, etc. etc. OK, il faut sécuriser les lieux autant qu'il est possible, OK, il faut faire son devoir, etc. Mais ensuite, à l'impossible nulle n'est tenue!
Cdlt
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Si tu vales valeo.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Volubilys a écrit:relativisons les effectifs de maternelle. J'ai une série de livre de pédagogie pour l'école maternelle des années 1950/60, où on vous explique comment gérer une classe de 40 à 50 enfants de petite section avec juste une dame de service pour les passages aux toilettes...
N.B. L'instit dont je viens juste de parler (elle a eu 78 ans l'été passé) m'a expliqué, plus précisément: qu'elle en avait 82, répartis sur 3 salles (portes de communication enlevées entre les salles), c'était en 1961, elle sortait tout juste de l'EN, une section I-II (disons PS+MS actuelles), sans “ATSEM” dans la classe, et que, encore l'année d'avant, les enfants étaient 95 (et que c'était “monté” à 117 dans la fin des 50's)…… :missT2:
- VolubilysGrand sage
epekeina.tes.ousias a écrit:Volubilys a écrit:relativisons les effectifs de maternelle. J'ai une série de livre de pédagogie pour l'école maternelle des années 1950/60, où on vous explique comment gérer une classe de 40 à 50 enfants de petite section avec juste une dame de service pour les passages aux toilettes...
N.B. L'instit dont je viens juste de parler (elle a eu 78 ans l'été passé) m'a expliqué, plus précisément: qu'elle en avait 82, répartis sur 3 salles (portes de communication enlevées entre les salles), c'était en 1961, elle sortait tout juste de l'EN, une section I-II (disons PS+MS actuelles), sans “ATSEM” dans la classe, et que, encore l'année d'avant, les enfants étaient 95 (et que c'était “monté” à 117 dans la fin des 50's)…… :missT2:
:missT2: :missT2: :missT2: Quelle horreur!
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- CeladonDemi-dieu
Ben... pas forcément. Les enfants étaient élevés par des parents assez peu j'm'en foutistes à cette époque-là...
- VolubilysGrand sage
même bien élevé, 90 enfants de 3 et 4 ans pour un seul adulte...
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Celadon a écrit:Ben... pas forcément. Les enfants étaient élevés par des parents assez peu j'm'en foutistes à cette époque-là...
Ben…… tu sais, quand j'étais môme, dans la cité minière où j'étais, on se disait entre gosse: les pères qui sont méchants, c'est ceux qui frappent avec le ceinturon, mais côté boucle (bon: pas mes parents — car j'ai eu beaucoup de chance, des gifles, assez régulièrement, mais ça, c'est trois fois rien).
Je veux dire qu'on ne peut absolument pas comparer avec maintenant: c'est vraiment une autre époque — et il n'y a rien à regretter de cette époque là.
En revanche, qu'il y ait des parents désaxés, ça, c'est vrai. C'est comme si on était passé d'une époque durant laquelle la pathologie la plus commune était l'excès de répression, avec brutalité, à une pathologie rigoureusement inverse: des adultes devenus incapables d'inculquer des normes. Et pas seulement comme les pathologies de délinquance, dont parlait Erik Erikson il y a 50 ou 60 ans, dans les groupes soumis à des formes intenses de ségrégation et de répression sociale, dans lesquels les parents sont réellement humiliés et rabaissés, ce qui les empêche de faire valoir ces normes (un psychanalyste dirait: d'en permettre l'introjection). Mais “un peu partout”.
J'essaie de lire un peu ce que je peux trouver là-dessus depuis 5/6 ans: mais je n'arrive pas à savoir si c'est réellement un phénomène “général”. À ma connaissance, non: c'est plutôt, tantôt un phénomène de type “classe sociale moyenne ou classe sup en milieu urbain”, tantôt un phénomène de type “classe inférieure et zone de relégation”.
Cdlt
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