- vera.lynnNiveau 1
Bonjour,
Je m'interroge depuis quelques années (et davantage encore depuis que je suis en REP cette année) sur la manière de mener les séances d'écriture avec les élèves, comment procédez-vous une fois le sujet d'écriture donné?
Voici comment je procède :
1ere heure :
- lecture du sujet ensemble, explication et réponse aux questions si besoin
- chacun se met au travail au brouillon, je circule pour répondre aux éventuelles demandes qui viendraient au fil de l'écriture. Ils ont le dictionnaire à disposition.
- je ramasse le brouillon à la fin de l'heure, je l'annote / donne des conseils pour améliorer.
Si certains ont fini leur brouillon avant la fin de l'heure, je corrige et annote directement et l'élève commence les corrections après que je sois passée le voir.
2e heure (pas toujours, mais le plus souvent je le fais)
- séance de remédiation sur certains points de langue ou d'orthographe, enrichissement du vocabulaire, revoir la mise en forme du dialogue, etc... (C'est selon les sujets)
3e heure :
Les élèves corrigent et améliorent leur brouillon (à l'aide de la séance de remédiation notamment) et mise au propre.
Mon problème vient surtout du fait que les élèves se démobilisent facilement lorsque je suis avec l'un d'entre eux en particulier, le reste du groupe se relâche et se met à bavarder, certains ne font rien et attendent que j'arrive derrière eux pour se mettre à écrire (ou à faire semblant...). La 1ere heure est donc souvent à la fois peu efficace et assez bruyante...
Les brouillons sont donc rarement finis en fin d'heure, et la 3e heure ne suffit parfois pas à terminer ou à recopier entièrement, je me retrouve donc avec des élèves qui recopient à la maison, ce que j'aimerais éviter.
Alors que faire, ne plus les aider individuellement / ne plus répondre aux questions une fois passée la phase d'explication avant de se mettre à écrire?
Avez-vous d'autres méthodes à partager, qui permettraient d'éviter ce genre d'écueil?
Je m'interroge depuis quelques années (et davantage encore depuis que je suis en REP cette année) sur la manière de mener les séances d'écriture avec les élèves, comment procédez-vous une fois le sujet d'écriture donné?
Voici comment je procède :
1ere heure :
- lecture du sujet ensemble, explication et réponse aux questions si besoin
- chacun se met au travail au brouillon, je circule pour répondre aux éventuelles demandes qui viendraient au fil de l'écriture. Ils ont le dictionnaire à disposition.
- je ramasse le brouillon à la fin de l'heure, je l'annote / donne des conseils pour améliorer.
Si certains ont fini leur brouillon avant la fin de l'heure, je corrige et annote directement et l'élève commence les corrections après que je sois passée le voir.
2e heure (pas toujours, mais le plus souvent je le fais)
- séance de remédiation sur certains points de langue ou d'orthographe, enrichissement du vocabulaire, revoir la mise en forme du dialogue, etc... (C'est selon les sujets)
3e heure :
Les élèves corrigent et améliorent leur brouillon (à l'aide de la séance de remédiation notamment) et mise au propre.
Mon problème vient surtout du fait que les élèves se démobilisent facilement lorsque je suis avec l'un d'entre eux en particulier, le reste du groupe se relâche et se met à bavarder, certains ne font rien et attendent que j'arrive derrière eux pour se mettre à écrire (ou à faire semblant...). La 1ere heure est donc souvent à la fois peu efficace et assez bruyante...
Les brouillons sont donc rarement finis en fin d'heure, et la 3e heure ne suffit parfois pas à terminer ou à recopier entièrement, je me retrouve donc avec des élèves qui recopient à la maison, ce que j'aimerais éviter.
Alors que faire, ne plus les aider individuellement / ne plus répondre aux questions une fois passée la phase d'explication avant de se mettre à écrire?
Avez-vous d'autres méthodes à partager, qui permettraient d'éviter ce genre d'écueil?
- ernyaFidèle du forum
Je fais globalement comme toi.
Pour les presser un peu lors de la première heure, tu peux éventuellement dire que tu noteras le 1er jet (respect des consignes globales, le texte est fini et achevé). Le 2e jet peut alors évaluer toute la partie réécriture (enrichissement du lexique, correction grammaticale, remise en forme d'un dialogue, etc).
Je pratique aussi régulièrement l'écriture en binôme qui est très bénéfique pour les gamins en difficulté qui bloquent souvent sur "je sais pas quoi dire".
Je pense qu'il faut instaurer un moment de silence obligatoire pour aider à al concentration. Ceux qui sont en grosses difficultés, tu peux les faire venir au bureau pour continuer à pouvoir surveiller tout le monde. Je réserverai mon énergie pour les élèves en grosses difficultés qui comprennent mal les consignes ou tout simplement bloquent sur la première phrase.
Après, personnellement, quand je décide de prendre du temps pour une rédaction notée, eh bien, j'accepte que ça me prenne du temps. Mais je ne note pas tous les exercices d'écriture et je ne leur demande pas toujours de produire quelque chose de long. Dans ce cas, je ne corrige pas tous les cahiers et je ne fais pas de reprise. Je fais lire les volontaires, on en discute un peu ensemble et on enchaîne sur la suite. On fait un travail d'écriture "longue" par séquence avec deuxième jet, notation et tutti quanti mais je distille plusieurs petits moments d'écriture (où je demande une dizaine ou une quinzaine de lignes) tout au long des séquences.
Pour les presser un peu lors de la première heure, tu peux éventuellement dire que tu noteras le 1er jet (respect des consignes globales, le texte est fini et achevé). Le 2e jet peut alors évaluer toute la partie réécriture (enrichissement du lexique, correction grammaticale, remise en forme d'un dialogue, etc).
Je pratique aussi régulièrement l'écriture en binôme qui est très bénéfique pour les gamins en difficulté qui bloquent souvent sur "je sais pas quoi dire".
Je pense qu'il faut instaurer un moment de silence obligatoire pour aider à al concentration. Ceux qui sont en grosses difficultés, tu peux les faire venir au bureau pour continuer à pouvoir surveiller tout le monde. Je réserverai mon énergie pour les élèves en grosses difficultés qui comprennent mal les consignes ou tout simplement bloquent sur la première phrase.
Après, personnellement, quand je décide de prendre du temps pour une rédaction notée, eh bien, j'accepte que ça me prenne du temps. Mais je ne note pas tous les exercices d'écriture et je ne leur demande pas toujours de produire quelque chose de long. Dans ce cas, je ne corrige pas tous les cahiers et je ne fais pas de reprise. Je fais lire les volontaires, on en discute un peu ensemble et on enchaîne sur la suite. On fait un travail d'écriture "longue" par séquence avec deuxième jet, notation et tutti quanti mais je distille plusieurs petits moments d'écriture (où je demande une dizaine ou une quinzaine de lignes) tout au long des séquences.
- *Ombre*Grand sage
Ma révolution, dans l'organisation du travail d'écriture, il y a une dizaine d'années, ça a été de penser à une chose toute bête, mais que je n'avais jamais vue pratiquer : donner aux élèves les éléments nécessaires pour réussir avant le début du travail de rédaction, et pas une fois qu'ils ont commencé, parfois dans une mauvaise direction.
Par exemple, si les élèves doivent raconter un combat entre deux chevaliers, travailler d'abord le vocabulaire. On pense à celui des armes, bien sûr, mais pas assez aux verbes, pourtant fondamentaux dans un tel devoir : asséner, décocher, fracasser plutôt que casser, projeter, transpercer... Travailler en amont sur le rythme des phrase et la ponctuation, pour mettre en valeur l'action. Et bien sûr, réfléchir au plan, au découpage attendu (les élèves ont souvent beaucoup de mal à délimiter leur récit, cherchant à raconter une histoire complète).
Donc maintenant, quand je prévois une rédaction, j'essaie d'anticiper les principaux points dont les élèves auront besoin, en vocabulaire comme en syntaxe et de travailler ces points en amont. Je motive en expliquant que les phrases réussies pourront être réemployées telles quelles dans la rédaction. Et c'est seulement quand nous avons fait ce travail (au moins deux heures) que nous nous lançons dans la rédaction proprement dite. Nous analysons le sujet, élaborons un plan commun, reprenons nos exercices et voyons à quel moment il va falloir reprendre tel ou tel point (voir des phrases des exercices, donc). Nous passons toujours par une étape de brainstorming où nous mettons des idées en commun à l'oral. Cela a le mérite de recadrer tout de suite les mauvaises idées, et d'expliquer pourquoi elles ne conviennent pas, et de donner un canevas aux éternels élèves qui bloquent parce que Madaaame j'ai pas d'idées.
J'ai mis des années à arriver à cette façon de faire, mais à présent, il me paraîtrait impossible d'en changer, tant cela me paraît plus cohérent, plus formateur, de donner les éléments d'apprentissage et les moyens de se les approprier avant d'évaluer, et non après - ni même pendant, ce qui ne laisse pas le temps de bien s'en emparer.
Par exemple, si les élèves doivent raconter un combat entre deux chevaliers, travailler d'abord le vocabulaire. On pense à celui des armes, bien sûr, mais pas assez aux verbes, pourtant fondamentaux dans un tel devoir : asséner, décocher, fracasser plutôt que casser, projeter, transpercer... Travailler en amont sur le rythme des phrase et la ponctuation, pour mettre en valeur l'action. Et bien sûr, réfléchir au plan, au découpage attendu (les élèves ont souvent beaucoup de mal à délimiter leur récit, cherchant à raconter une histoire complète).
Donc maintenant, quand je prévois une rédaction, j'essaie d'anticiper les principaux points dont les élèves auront besoin, en vocabulaire comme en syntaxe et de travailler ces points en amont. Je motive en expliquant que les phrases réussies pourront être réemployées telles quelles dans la rédaction. Et c'est seulement quand nous avons fait ce travail (au moins deux heures) que nous nous lançons dans la rédaction proprement dite. Nous analysons le sujet, élaborons un plan commun, reprenons nos exercices et voyons à quel moment il va falloir reprendre tel ou tel point (voir des phrases des exercices, donc). Nous passons toujours par une étape de brainstorming où nous mettons des idées en commun à l'oral. Cela a le mérite de recadrer tout de suite les mauvaises idées, et d'expliquer pourquoi elles ne conviennent pas, et de donner un canevas aux éternels élèves qui bloquent parce que Madaaame j'ai pas d'idées.
J'ai mis des années à arriver à cette façon de faire, mais à présent, il me paraîtrait impossible d'en changer, tant cela me paraît plus cohérent, plus formateur, de donner les éléments d'apprentissage et les moyens de se les approprier avant d'évaluer, et non après - ni même pendant, ce qui ne laisse pas le temps de bien s'en emparer.
- vera.lynnNiveau 1
Merci pour vos idées, je vais tester le moment de silence obligatoire en début d'écriture, et faire venir les élèves au bureau plutôt que de me déplacer moi.
Je fais un travail de vocabulaire préparatoire, mais effectivement, un travail plus poussé sur la syntaxe, rédiger des phrases employables telles quelles dans la rédaction me paraît aussi une très bonne idée !
Je fais un travail de vocabulaire préparatoire, mais effectivement, un travail plus poussé sur la syntaxe, rédiger des phrases employables telles quelles dans la rédaction me paraît aussi une très bonne idée !
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