- mamieprofExpert spécialisé
Une élève est revenue après les vacances avec environ 15/20 kg en moins.
J'étais sa PP en première et je suis l'un des 2 PP de terminale.
Elle a littéralement fondu pendant les vacances. Elle était très sportive (Hand ball 2 fois par semaine) mais a du arrêter le sport début 2019 suite à un accident (fracture à la jambe qui a été opérée en 2 temps) et est encore dispensée d'EPS. Je l'ai questionnée sur sa perte de poids qui inquiète aussi les collègues. Elle m'explique que, privée de sport, elle a décidé de moins manger, par crainte d'une prise de poids importante avec sa nouvelle vie moins active. Cependant en juin elle était encore avec son poids "d'avant", c'est à dire une jeune fille bien proportionnée avec des formes. A présent elle est très maigre. J'ai prévenu l'infirmière et 2 collègues l'ont prévenue également. Celle-ci me dit qu'elle ne peut rien faire et que nous avons de plus en plus d'élèves avec des troubles alimentaires mais sommes impuissants.
Vous feriez quoi à ma place ? L'explication de mon élève me laisse perplexe. J'ai déjà eu par le passé 2 élèves anorexiques (j'étais leur PP) et les parents m'avaient briefée et ces élèves étaient suivies à l’hôpital.
J'étais sa PP en première et je suis l'un des 2 PP de terminale.
Elle a littéralement fondu pendant les vacances. Elle était très sportive (Hand ball 2 fois par semaine) mais a du arrêter le sport début 2019 suite à un accident (fracture à la jambe qui a été opérée en 2 temps) et est encore dispensée d'EPS. Je l'ai questionnée sur sa perte de poids qui inquiète aussi les collègues. Elle m'explique que, privée de sport, elle a décidé de moins manger, par crainte d'une prise de poids importante avec sa nouvelle vie moins active. Cependant en juin elle était encore avec son poids "d'avant", c'est à dire une jeune fille bien proportionnée avec des formes. A présent elle est très maigre. J'ai prévenu l'infirmière et 2 collègues l'ont prévenue également. Celle-ci me dit qu'elle ne peut rien faire et que nous avons de plus en plus d'élèves avec des troubles alimentaires mais sommes impuissants.
Vous feriez quoi à ma place ? L'explication de mon élève me laisse perplexe. J'ai déjà eu par le passé 2 élèves anorexiques (j'étais leur PP) et les parents m'avaient briefée et ces élèves étaient suivies à l’hôpital.
- KimberliteExpert
Là je suis assez étonnée... la perte que tu décris est loin d'être anodine. Il faudrait voir ce que ça donne comme IMC, mais c'est préoccupant.
Je trouve vraiment étonnant que l'infirmière ne se bouge pas (la nôtre est surchargée car on est un très gros établissement et elle n'est là que deux jours par semaine, mais elle prend en compte le moindre signalement, et on a eu plusieurs fois des hospitalisations pour conduite suicidaire... l'anorexie, ça n'est pas loin, et il y a également possibilité d'hospitalisation si c'est trop grave ou associé à des tendances suicidaires).
Je viens de trouver ce récent document qui indique ce qu'il faut faire (d'après notre grand ministère, dont Blanquer est le prophète...): https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=18&ved=2ahUKEwjHlv2BmMfkAhUJ0uAKHTqKA_QQFjARegQIABAC&url=http%3A%2F%2Fclsm-ccoms.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2019%2F05%2FVademecum_repere-orienter-eleve-souffrance-psychique_WEB.pdf&usg=AOvVaw26yfl_dmooUvqUdXQeIRbG
K.
Je trouve vraiment étonnant que l'infirmière ne se bouge pas (la nôtre est surchargée car on est un très gros établissement et elle n'est là que deux jours par semaine, mais elle prend en compte le moindre signalement, et on a eu plusieurs fois des hospitalisations pour conduite suicidaire... l'anorexie, ça n'est pas loin, et il y a également possibilité d'hospitalisation si c'est trop grave ou associé à des tendances suicidaires).
Je viens de trouver ce récent document qui indique ce qu'il faut faire (d'après notre grand ministère, dont Blanquer est le prophète...): https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=18&ved=2ahUKEwjHlv2BmMfkAhUJ0uAKHTqKA_QQFjARegQIABAC&url=http%3A%2F%2Fclsm-ccoms.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2019%2F05%2FVademecum_repere-orienter-eleve-souffrance-psychique_WEB.pdf&usg=AOvVaw26yfl_dmooUvqUdXQeIRbG
K.
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- Spoiler:
- maikreeeesseGrand sage
Si cette élève est dans le déni, il ne vaut mieux pas t'adresser directement à elle. Tu lui as dit que tu était préoccupée (et non dupe d'une certaine manière), elle l'a entendu. Plus, tu t'exposes à une réaction très violente de sa part car elle peut se sentir acculée. Elle sait au fond d'elle que tu es une personne sur qui elle pourrait éventuellement compter. Parfois il est bon de parler de ses inquiétudes aux parents qui peuvent eux aussi négliger ou minimiser le problème. Sur le plan scolaire les résultats de l'élèves peuvent être excellents voire progresser ce qui n'aide pas au dialogue puisque "tout va bien" . Ensuite la prise en charge doit être médicale et psychologique. (La réaction de l'infirmière me paraît étonnante.)
- CeladonDemi-dieu
A moi aussi. D'autant que le document dont la référence est postée par Kimberlite précise bien la conduite à tenir en pareil cas.
- cléliaFidèle du forum
Pour moi aussi, la réaction de l'infirmière est étonnante. Si j'étais à ta place (c'est-à-dire face à la même absence de réaction), j'en parlerais à quelqu'un d'autre, le CPE par exemple.
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- mamieprofExpert spécialisé
Merci de vos réponses, je vais imprimer le doc de @Kimberlite dont je n'avais pas connaissance et revenir vers l'infirmière que mon collègue d'EPS qui a croisé l'élève dans la cour a contacté l'infirmière et aussi la Cpe ; Il fait toujours ça me dit-il quand il sent l'élève en danger, de dos en la croisant il n'avait pas reconnu l'élève si amaigrie.
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