- InvitéInvité
Extrait :
Avec notamment l'apparition de nouvelles spécialités scientifiques, l'Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques (UPS) demeure vigilante sur la réforme du lycée. Les prépas scientifiques vont devoir s’adapter tout en travaillant en coordination avec les écoles d’ingénieurs. Entretien avec Mickaël Prost, président de l’UPS.
Vous avez été renouvelé en juin dernier dans vos fonctions de président de l'UPS. Quels sont les projets que votre association va mener pour les prochaines années à venir ?
Ces deux dernières années ont été synonymes de réformes de grande envergure au sein de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, avec la refonte de l'accès à l'enseignement supérieur à travers la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants (ORE) et la mise en place de la plate-forme Parcoursup.
Sur le volet lycée, nous avons mené des travaux importants sur la question des programmes scientifiques au lycée en partenariat avec des associations disciplinaires. Il nous reste à poursuivre le chemin que nous avons emprunté pour l'adaptation de nos classes préparatoires à la réforme du lycée. Réforme structurelle avec la création d'une nouvelle voie scientifique mais aussi refonte des contenus disciplinaires initiée en octobre prochain pour l'ensemble des filières : l'UPS va participer à la réflexion en partenariat avec nos deux ministères de tutelle et les écoles d'ingénieurs.
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- Ramanujan974Érudit
Il ne parle que de diversification des parcours, d'opportunités et d'informatique.
A aucun moment il ne fait le constat du niveau alarmant en maths, du manque de bases et de travail de la plupart des lycéens.
A aucun moment il ne fait le constat du niveau alarmant en maths, du manque de bases et de travail de la plupart des lycéens.
- BoubouleDoyen
Tu crois que dans un article sur les CPGE il va dire à ses futurs élèves "vous êtes nuls, vous n'avez pas le niveau ?". Je trouve qu'il a assez fait le constat auparavant et tu conviendras que le nouveau programme est plus exigeant. Evidemment, après, il y a ce qu'on en fera mais il est probablement conscient de ça.
Il avait par ailleurs fortement appelé à une différentiation des spécialités de mathématiques pour tenir compte des écarts de niveaux dans le secondaire.
Il avait par ailleurs fortement appelé à une différentiation des spécialités de mathématiques pour tenir compte des écarts de niveaux dans le secondaire.
- Ramanujan974Érudit
Il dit quand même : "Les classes préparatoires scientifiques doivent permettre d’accueillir tous les élèves qui souhaitent devenir ingénieur".
Je ne sais pas comment prendre cette phrase.
Comment si vouloir = pouvoir = avoir...
Je ne sais pas comment prendre cette phrase.
Comment si vouloir = pouvoir = avoir...
- SimeonNiveau 10
Ramanujan974 a écrit:Il dit quand même : "Les classes préparatoires scientifiques doivent permettre d’accueillir tous les élèves qui souhaitent devenir ingénieur".
Je ne sais pas comment prendre cette phrase.
Comment si vouloir = pouvoir = avoir...
L'idée à mon avis c'est plutôt de dire qu'entre une MPSI à Louis Le Grand et une TSI de voisinage les prépas couvrent beaucoup profils différents.
Il faudrait surtout dire dans l'article qu'ils sont en échec sur l'informatique pour le moment. Les profs de maths/info de l'UPS ont l'air de vouloir une MPI avec un fort contenu en informatique, et pour le moment on s'oriente vers un truc avec totalement surdimensionné en SI et moins d'heures d'infos qu'en terminale..
- muonNiveau 6
La fameuse antienne "on manque cruellement d'ingénieurs et de scientifiques " est à nouveau de sortie. Il faudrait préciser de quoi on manque exactement:
-de thésards avec postdoc en sciences fondamentales -maths, physique,chimie,biologie- qui finissent par passer l'agreg spéciale ou le CAPES, faute de postes dans la recherche?
-d'ingénieurs chimistes, agroalimentaire, matériaux, biologistes....qui peinent à trouver un job, ou à peine au-dessus du smic, dans des secteurs bouchés?
-d'ingénieurs qui acceptent de faire des boulots naguère dévolus à des techniciens, du fait du glissement généralisé du niveau?
-d'ingénieurs à haut niveau scientifique après prépa+grande école parisienne, ou d'ingénieurs de terrain (supertechnicien) après BTS/DUT et petite école, car il peut y avoir un gouffre entre ces 2 dénominations d'ingenieurs ?
Si on manquait tant que ça de scientifiques et d'ingénieurs, et que les salaires suivent par conséquent, il n'y aurait pas de 20 à 30 % des promotions des grandes écoles qui débutent leur carrière à l'etranger
-de thésards avec postdoc en sciences fondamentales -maths, physique,chimie,biologie- qui finissent par passer l'agreg spéciale ou le CAPES, faute de postes dans la recherche?
-d'ingénieurs chimistes, agroalimentaire, matériaux, biologistes....qui peinent à trouver un job, ou à peine au-dessus du smic, dans des secteurs bouchés?
-d'ingénieurs qui acceptent de faire des boulots naguère dévolus à des techniciens, du fait du glissement généralisé du niveau?
-d'ingénieurs à haut niveau scientifique après prépa+grande école parisienne, ou d'ingénieurs de terrain (supertechnicien) après BTS/DUT et petite école, car il peut y avoir un gouffre entre ces 2 dénominations d'ingenieurs ?
Si on manquait tant que ça de scientifiques et d'ingénieurs, et que les salaires suivent par conséquent, il n'y aurait pas de 20 à 30 % des promotions des grandes écoles qui débutent leur carrière à l'etranger
- MathadorEmpereur
Ramanujan974 a écrit:Il dit quand même : "Les classes préparatoires scientifiques doivent permettre d’accueillir tous les élèves qui souhaitent devenir ingénieur".
Je ne sais pas comment prendre cette phrase.
Comment si vouloir = pouvoir = avoir...
On peut essayer ?
Je veux être chaire sup en MP* ou en PC*.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ar_angarNiveau 9
muon a écrit:La fameuse antienne "on manque cruellement d'ingénieurs et de scientifiques " est à nouveau de sortie. Il faudrait préciser de quoi on manque exactement:
-de thésards avec postdoc en sciences fondamentales -maths, physique,chimie,biologie- qui finissent par passer l'agreg spéciale ou le CAPES, faute de postes dans la recherche?
-d'ingénieurs chimistes, agroalimentaire, matériaux, biologistes....qui peinent à trouver un job, ou à peine au-dessus du smic, dans des secteurs bouchés?
-d'ingénieurs qui acceptent de faire des boulots naguère dévolus à des techniciens, du fait du glissement généralisé du niveau?
-d'ingénieurs à haut niveau scientifique après prépa+grande école parisienne, ou d'ingénieurs de terrain (supertechnicien) après BTS/DUT et petite école, car il peut y avoir un gouffre entre ces 2 dénominations d'ingenieurs ?
Si on manquait tant que ça de scientifiques et d'ingénieurs, et que les salaires suivent par conséquent, il n'y aurait pas de 20 à 30 % des promotions des grandes écoles qui débutent leur carrière à l'etranger
C'est presque marrant/navrant mais je me retrouve assez bien dans ce que tu décris...
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C'est en forgeant qu'on devient forgeron.. Vous allez rire, j'ai un marteau !
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Ah bon ? Les écoles d'ingénieurs restent attachées aux dernières filières qui leurs fournissent des candidats au niveau adéquat et qui ont pris l'habitude de travailler efficacement et régulièrement ?...Ah bah ça alors ! Décidément, les français sont réfractaires aux changements !
- KimberliteExpert
Le plus effarant, c'est que dans les grosses SSI, par exemple, ceux qui se taillent la grande part du gâteau ne sont pas les scientifiques, mais les commerciaux, qui vendent des prestations souvent mal calibrées et laissent ensuite les ingénieurs se démerder avec. Eux, touchent des primes pour leurs ventes, tandis que, derrière, les réalisateurs du projet se trouvent pénalisés car ils ne peuvent pas raisonnablement par exemple tenir le temps de travail vendu...ar_angar a écrit:muon a écrit:La fameuse antienne "on manque cruellement d'ingénieurs et de scientifiques " est à nouveau de sortie. Il faudrait préciser de quoi on manque exactement:
-de thésards avec postdoc en sciences fondamentales -maths, physique,chimie,biologie- qui finissent par passer l'agreg spéciale ou le CAPES, faute de postes dans la recherche?
-d'ingénieurs chimistes, agroalimentaire, matériaux, biologistes....qui peinent à trouver un job, ou à peine au-dessus du smic, dans des secteurs bouchés?
-d'ingénieurs qui acceptent de faire des boulots naguère dévolus à des techniciens, du fait du glissement généralisé du niveau?
-d'ingénieurs à haut niveau scientifique après prépa+grande école parisienne, ou d'ingénieurs de terrain (supertechnicien) après BTS/DUT et petite école, car il peut y avoir un gouffre entre ces 2 dénominations d'ingenieurs ?
Si on manquait tant que ça de scientifiques et d'ingénieurs, et que les salaires suivent par conséquent, il n'y aurait pas de 20 à 30 % des promotions des grandes écoles qui débutent leur carrière à l'etranger
C'est presque marrant/navrant mais je me retrouve assez bien dans ce que tu décris...
J'ai vu le même genre de schéma en plus petite entreprise.
K.
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- Spoiler:
- FenrirFidèle du forum
Je confirme ce que dis Kimberlite, même si on voit apparaitre des ingénieurs qui ont la double casquette (technico-commercial) pour calmer les ardeurs des vieux commerciaux (pas toujours certes) qui n'y connaissent rien.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- ZagaraGuide spirituel
Ramanujan974 a écrit:Il ne parle que de diversification des parcours, d'opportunités et d'informatique.
A aucun moment il ne fait le constat du niveau alarmant en maths, du manque de bases et de travail de la plupart des lycéens.
Parce qu'il ne voit pas les mauvais.
Le système français est très inégalitaire : il produit une minorité d'excellents et une masse de mauvais. En prépa, on croise surtout les excellents, bons, et au pire ceux qui ont du potentiel encore inutilisé. Du coup, évidemment qu'il ne parle que d'opportunités : les gens sélectionnés en prépa, public auquel il s'adresse, sont ceux pour qui toutes les portes restent ouvertes.
- pseudo-intelloSage
... et la minorité d'excellents doit souvent son excellence davantage à ses parents qu'à son école, pas à cause des profs (quoique, quand on voit le niveau de recrutement lié à la pénurie de candidats, on ne prend pas que des bons), mais à cause de la baisse constante des heures de vraies cours, au profit de projets, dispositifs, éducation à, interventions en tout genre, informatique, etc. Et à cause de méthodes débiles qui restent encore trop souvent présentées comme le nec plus ultra pédagogique.
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- PlutarqueNiveau 10
Zagara a écrit:Ramanujan974 a écrit:Il ne parle que de diversification des parcours, d'opportunités et d'informatique.
A aucun moment il ne fait le constat du niveau alarmant en maths, du manque de bases et de travail de la plupart des lycéens.
Parce qu'il ne voit pas les mauvais.
Le système français est très inégalitaire : il produit une minorité d'excellents et une masse de mauvais. En prépa, on croise surtout les excellents, bons, et au pire ceux qui ont du potentiel encore inutilisé. Du coup, évidemment qu'il ne parle que d'opportunités : les gens sélectionnés en prépa, public auquel il s'adresse, sont ceux pour qui toutes les portes restent ouvertes.
C'est très injuste de dire ça de Mickaël Prost qui est loin de n'avoir vu passer que des bons élèves lorsqu'il enseignait en TSI.
Venez faire un petit tour en prépa TSI, et vous changerez complètement votre point de vue sur les prépas.
- Ramanujan974Érudit
Plutarque a écrit:
Venez faire un petit tour en prépa TSI, et vous changerez complètement votre point de vue sur les prépas.
Pour beaucoup de gens, prépa signifie MPSI/PCSI ou ECS. On pense aux grandes écoles (X, ENS, HEC, ESSEC).
On oublie les TSI et ECT, qui permettent aussi d'y accéder.
Chaque année, quelques élèves sortant de STMG finissent à HEC. C'est quand même énorme.
- PlutarqueNiveau 10
Clairement l'enseignement en CPGE n'est pas du tout, mais alors pas du tout, le même en TSI qu'en MP. J'invite qui le souhaite à venir faire un petit tour dans une TSI "de voisinage" (pour reprendre le terme de @Simeon ) pour s'en rendre compte. Ce n'est pas du tout le mot "excellence" qui vient à l'esprit en premier, et les étudiants en sont toujours les premiers surpris : "Ah Monsieur, nous on avait une image élitiste de la prépa, on a mis le vœu un peu par folie en pensant que ça allait être élitiste, ben en fait la TSI c'est la continuité de la STI2D !"
- liliepingouinÉrudit
Du point de vue du travail et du comportement aussi ou seulement du niveau de départ ?
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- PlutarqueNiveau 10
Dans une TSI "de voisinage", on recrute des STI2D qui ont eu entre 10 et 13 au bac, donc je pense que tout le monde peut se faire une idée du niveau de départ.
Après, au niveau du travail, c'est très difficile de les mettre au travail, car ils ont toujours été habitués à ne pas faire beaucoup d'efforts.
Au niveau du comportement par contre, ils comprennent vite qu'ils sont en CPGE, alors en début de sup ça peut chauffer de temps en temps, mais très vite ils prennent le pli et comprennent qu'ils ont besoin d'être un minimum sérieux s'ils veulent avoir une école.
Après, au niveau du travail, c'est très difficile de les mettre au travail, car ils ont toujours été habitués à ne pas faire beaucoup d'efforts.
Au niveau du comportement par contre, ils comprennent vite qu'ils sont en CPGE, alors en début de sup ça peut chauffer de temps en temps, mais très vite ils prennent le pli et comprennent qu'ils ont besoin d'être un minimum sérieux s'ils veulent avoir une école.
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