Certification pix obligatoire en 3e à compter de la rentrée 2020-2021

Bonsoir,

Je ne sais pas si je poste mon message au bon endroit et m'en excuse d'avance.
Nous avons une réunion plénière pour nous présenter la certification PIX à laquelle toutes les disciplines doivent participer afin de préparer les élèves à la passer. L'an dernier, elle était facultative mais cette année, PIX devient obligatoire...

D'autres académies et collègues ont-ils déjà eu connaissance et participé à cette certification svp ?

Merci pour vos retours.

Gallia

Bonsoir,

Tu es en College ou en lycée ?
Dans mon collège on l’a fait l’an dernier, même si ce n’était pas obligatoire.
Il faut en gros un responsable qui va sur une plateforme pour créer des parcours (i.e choisir parmi la liste de parcours sur une ou plusieurs compétences). Ensuite cela donne un code qu’il faut transmettre aux élèves. Ils doivent avoir au moins le niveau 1 dans les 5 domaines pour pouvoir être certifiable et passer la certification au printemps. Le travail est donc de motiver les gamins pour qu’ils y aillent et contrôler qu’ils fassent tous les 5 domaines.

Je profite du fil pour demander s'il y a des collègues responsables de Pix et s'ils ont déjà créé les parcours de rentrée des élèves. Je ne me souviens plus du moment auquel on a commencé l'an dernier.

Les responsables ont déjà free certains parcours chez nous

Les parcours de rentrée peuvent être donnés oui. Nous on a décidé de donner des parcours par domaine de compétence.

Nous aussi nous avons commencé les parcours de rentrée.
Pour info, la documentation pix indique que celui de 5e dure une vingtaine de minutes, celui de 4e environ une heure et celui de 3e environ 50 minutes.

*Fifi* a écrit:Bonsoir,

Tu es en College ou en lycée ?
Dans mon collège on l’a fait l’an dernier, même si ce n’était pas obligatoire.
Il faut en gros un responsable qui va sur une plateforme pour créer des parcours (i.e choisir parmi la liste de parcours sur une ou plusieurs compétences). Ensuite cela donne un code qu’il faut transmettre aux élèves. Ils doivent avoir au moins le niveau 1 dans les 5 domaines pour pouvoir être certifiable et passer la certification au printemps. Le travail est donc de motiver les gamins pour qu’ils y aillent et contrôler qu’ils fassent tous les 5 domaines.

Bonjour Fifi,

Je suis en collège et PP de 5° et l'information est tombée jeudi dernier en réunion - jusqu'à présent, aucune explication de PIX chez nous.
Je m'inquiète un peu car je ne suis pas numérique du tout (cela ne m'intéresse pas) et je ne vois pas vraiment comment ma manière de concevoir mes cours et d'enseigner l'HGEMC va me permettre de me positionner sur une ou plusieurs compétences.  

Quand je vois des collègues créer des parcours, je suis entre l'admiration et la crainte qu'on ne me demande de le faire aussi.

Bref, je crois que j'en ai assez de toutes ces certifications qui se rajoutent année après année.

Alors petite précision : on ne crée pas vraiment des parcours PIX, on en choisit un tout fait qui correspond soit à sa discipline (PIX propose un parcours pour chaque discipline, dans ton cas donc un parcours Histoire-Géographie-EMC), soit à une compétence (par exemple : "Mener une recherche et une veille d'information", "Traiter des données", "Développer des documents textuels", "Programmer", "Protéger les données personnelles et la vie privée"...).
Si tu n'es pas administratrice de l'espace PIX de ton EPLE, il te suffit de demander à un administrateur de créer la campagne pour toi : il te donnera alors un code, à diffuser à tes élèves.
Ensuite, les élèves saisissent ce code, sont alors inscrits à ce parcours et le réalisent en autonomie. PIX est une plateforme d'E-learning, donc ils disposent à la fois d'aide et de tutoriel lorsqu'ils ne parviennent pas à faire quelque chose.
Pour t'en rendre compte, le mieux est de te créer un compte sur pix.fr (avec ton mail aca) et de regarder à quoi cela ressemble.

Gallia a écrit:

*Fifi* a écrit:Bonsoir,

Tu es en College ou en lycée ?
Dans mon collège on l’a fait l’an dernier, même si ce n’était pas obligatoire.
Il faut en gros un responsable qui va sur une plateforme pour créer des parcours (i.e choisir parmi la liste de parcours sur une ou plusieurs compétences). Ensuite cela donne un code qu’il faut transmettre aux élèves. Ils doivent avoir au moins le niveau 1 dans les 5 domaines pour pouvoir être certifiable et passer la certification au printemps. Le travail est donc de motiver les gamins pour qu’ils y aillent et contrôler qu’ils fassent tous les 5 domaines.

Bonjour Fifi,

Je suis en collège et PP de 5° et l'information est tombée jeudi dernier en réunion - jusqu'à présent, aucune explication de PIX chez nous.
Je m'inquiète un peu car je ne suis pas numérique du tout (cela ne m'intéresse pas) et je ne vois pas vraiment comment ma manière de concevoir mes cours et d'enseigner l'HGEMC va me permettre de me positionner sur une ou plusieurs compétences.  

Quand je vois des collègues créer des parcours, je suis entre l'admiration et la crainte qu'on ne me demande de le faire aussi.

Bref, je crois que j'en ai assez de toutes ces certifications qui se rajoutent année après année.

Si j'ai bien compris, il s'agit de compétences numériques et pas de lien direct avec celle du socle.
Je ne suis plus en activité,  mais je connais l'état des salles informatiques chez nous et entre salles très petites calibrées  pour 30, 25 ou 20 mais dans la réalité y travailler avec la moitié de l'effectif est déjà difficile et le faible nombre de possibilités horaires vus que ce sont d'abord les cours prioritaires qui y sont placés.
Donc pas de panix ( je n'ai pas inventé le mot, il est dans les présentations videos).
Tu as raison, on pourrait envisager une certification EMC....🤪
Henriette est plus rapide et mieux informée.

Je le répète, les campagnes n'ont pas vocation à être faites en classe sous la supervision d'un enseignant. C'est de l'autoformation.
L'idée de l'ancrage disciplinaire est plutôt la suivante : dans le cadre de mon enseignement, je demande aux élèves de faire quelque chose mettant en œuvre des compétences numériques. Les élèves ne les maitrisent pas. PIX permet de palier cela de façon assez ludique.
Par exemple, je leur demande de réaliser un document sur traitement de texte, avec une mise en forme correcte. Je constate en relevant le travail demandé que la plupart des élèves ne sait absolument pas utiliser correctement un traitement de texte. Je leur explique rapidement avec des exemples de ce qu'ils ont fait ce qui ne va pas, puis je leur propose une campagne PIX pour apprendre à utiliser cet outil. Cette campagne sera à faire de chez eux, ils auront x semaines pour la réaliser.
Autre possibilité : je réalise, parce que j'ai donné des recherches à faire sur tel ou tel thème, que les élèves sont incapables de faire la part des choses entre un site fiable et un site qui ne l'est pas. Je leur explique rapidement ce qu'il faut faire pour s'assurer de la crédibilité d'un site, et je leur propose une campagne pour apprendre cela.

henriette a écrit:Je le répète, les campagnes n'ont pas vocation à être faites en classe sous la supervision d'un enseignant. C'est de l'autoformation.
L'idée de l'ancrage disciplinaire est plutôt la suivante : dans le cadre de mon enseignement, je demande aux élèves de faire quelque chose mettant en œuvre des compétences numériques. Les élèves ne les maitrisent pas. PIX permet de palier cela de façon assez ludique.
Par exemple, je leur demande de réaliser un document sur traitement de texte, avec une mise en forme correcte. Je constate en relevant le travail demandé que la plupart des élèves ne sait absolument pas utiliser correctement un traitement de texte. Je leur explique rapidement avec des exemples de ce qu'ils ont fait ce qui ne va pas, puis je leur propose une campagne PIX pour apprendre à utiliser cet outil. Cette campagne sera à faire de chez eux, ils auront x semaines pour la réaliser.
Autre possibilité : je réalise, parce que j'ai donné des recherches à faire sur tel ou tel thème, que les élèves sont incapables de faire la part des choses entre un site fiable et un site qui ne l'est pas. Je leur explique rapidement ce qu'il faut faire pour s'assurer de la crédibilité d'un site, et je leur propose une campagne pour apprendre cela.

Dans ce sens ou dans l'autre !
Exemple :
Dans mon enseignement, sans rien changer, j'utilise le tableur pour traiter des données, alors je travaille avec les élèves de manière discrète la compétence idoine sur PIX.

Une question : des collègues me disent que les parcours de rentrée ne seront plus accessibles après les vacances de la Toussaint, c'est vrai ça ?

Non, l'an passé ils sont restés accessibles toute l'année pour créer des campagnes. Par contre, à l'interne, il est possible qu'il ait été décidé que les campagnes ouvertes devaient être achevées avant la rentrée de Toussaint, car ensuite elles seront archivées par l'administrateur. Mais ça, c'est une décision interne.

OK merci.

Merci pour vos renseignements.

henriette a écrit:Je le répète, les campagnes n'ont pas vocation à être faites en classe sous la supervision d'un enseignant. C'est de l'autoformation.

Tu as parfaitement raison, c'est la perspective de PIX (et des compétences en général).
Mais, encore une fois, notamment au collège, je suis plus que circonspect (pour ne pas dire opposé). Il est illusoire de croire que tous les élèves vont autoformer en autonomie, y consacrer du temps en dehors de l'école sans temps en classe pour le faire.
Le problème est que le système scolaire doit assurer pleins de choses (savoir-faire, connaissances + parcours and co). Il va falloir penser à réaugmenter le temps de présence de l'élève réduite à 26 heures de cours à cause de la contre-réforme de NVB : aux 26 heures de cours disciplinaires (et pourquoi pas plus) y ajouter 2 à 4 heures pour tout ce que l'école doit faire (parcours citoyen, artistique et culturel, orientation, PIX and co) avec un enseignant en face.

Rouletabille a écrit:

henriette a écrit:Je le répète, les campagnes n'ont pas vocation à être faites en classe sous la supervision d'un enseignant. C'est de l'autoformation.

Tu as parfaitement raison, c'est la perspective de PIX (et des compétences en général).
Mais, encore une fois, notamment au collège, je suis plus que circonspect (pour ne pas dire opposé). Il est illusoire de croire que tous les élèves vont autoformer en autonomie, y consacrer du temps en dehors de l'école sans temps en classe pour le faire.
Le problème est que le système scolaire doit assurer pleins de choses (savoir-faire, connaissances + parcours and co). Il va falloir penser à réaugmenter le temps de présence de l'élève réduite à 26 heures de cours à cause de la contre-réforme de NVB : aux 26 heures de cours disciplinaires (et pourquoi pas plus) y ajouter 2 à 4 heures pour tout ce que l'école doit faire (parcours citoyen, artistique et culturel, orientation, PIX and co) avec un enseignant en face.

Bonjour,
je suis tout à fait d'accord. Mais l'autoformation permet d'accentuer les inégalités...
Pour les heures de cours, rétablir la demi-heure de technologie, perdue en 3ème en 2015 par exemple (Et je ne sais pas, PIX, c'est quand même beaucoup beaucoup de compétences de techno...)
Ah mais, si on fait ça (rétablir une demi-heure de cette discipline), fini le plan social de dégraissage de cette masse d'enseignants du "technique" et coup double, finie la mise en place pernicieuse d'éléments non officiellement disciplinaires à faire assurer par les enseignants justement quel que soit leur discipline...(primarisation du collège).
Mais bon, chacun sait que quand on sait conduire, on peut enseigner la conduite...
TrucOuBidule
(A transposer pour les collègues de pôle "arts" (plastiques et éducation musicale etc et le PAC)).

Ma fille fait du Pix depuis 2 ans. Mais pas avec ses profs de techno en cours : ils lui mettent un parcours, avec un code, sur Pronote, qu'elle entre sur une appli de l'ENT - monlycee.net, à la maison, et c'est parti.

Cela présuppose que chaque élève a un ordinateur et une connexion wifi à la maison, mais aussi qu'il sait déjà à peu près se servir de l'ordinateur, d'Internet, des tableurs, traitements de texte, réseaux sociaux, puisque c'est bien de ça dont il s'agit dans ces fameux parcours Pix.

A l'issue du parcours, l'élève obtient une note sur 100, convertie par ses profs en note sur 20 et intégrée à la moyenne de techno. Autant vous dire que ma fille me demande d'être présente à ses côtés quand elle fait du Pix, pour ne pas se prendre une taule. Je fournis les explications. Le parcours est validé petit à petit pour atteindre différents niveaux. Régulièrement, l'élève peut voir ses erreurs et les corrigés, et donc, en effet, il peut s'auto-former, s'il en a envie... Ici encore, on creuse les inégalités. Quid des parents qui travaillent beaucoup, qui sont allophones, ne savent ni lire ni écrire ou ne pigent rien en informatique ?

Être aidé par ses parents pour faire les parcours, c'est totalement contreproductif, voire dangereux pour le candidat : lors de la certification PIX, il doit savoir refaire seul ce qu'il a fait auparavant. Si son niveau réel est en-dessous de ce qui apparaît dans son profil PIX, alors la certification est rejetée.
Mettre donc la pression des notes pour ces parcours me semble vraiment une très très mauvaise idée.

albertine123 a écrit:Ma fille fait du Pix depuis 2 ans. Mais pas avec ses profs de techno en cours : ils lui mettent un parcours, avec un code, sur Pronote, qu'elle entre sur une appli de l'ENT - monlycee.net, à la maison, et c'est parti.

Cela présuppose que chaque élève a un ordinateur et une connexion wifi à la maison, mais aussi qu'il sait déjà à peu près se servir de l'ordinateur, d'Internet, des tableurs, traitements de texte, réseaux sociaux, puisque c'est bien de ça dont il s'agit dans ces fameux parcours Pix.

A l'issue du parcours, l'élève obtient une note sur 100, convertie par ses profs en note sur 20 et intégrée à la moyenne de techno. Autant vous dire que ma fille me demande d'être présente à ses côtés quand elle fait du Pix, pour ne pas se prendre une taule. Je fournis les explications. Le parcours est validé petit à petit pour atteindre différents niveaux. Régulièrement, l'élève peut voir ses erreurs et les corrigés, et donc, en effet, il peut s'auto-former, s'il en a envie... Ici encore, on creuse les inégalités. Quid des parents qui travaillent beaucoup, qui sont allophones, ne savent ni lire ni écrire ou ne pigent rien en informatique ?

Collège ou lycée (simple question en rapport avec le nom de monlycee.net) ? Sinon, je trouve que c'est un peu facile de compter cela dans la moyenne de techno...
Mais c'est bien cela, on creuse les inégalités par l'imposition non assumée de l'usage des outils permettant de se "former" (comme cela a été amorcé avec le confinement et le travail à distance) puisqu'on externalise auprès du milieu d'origine.
Et je suis sérieuse quand je parle de demi-heure perdue en techno lors de la réforme du collège.
Accessoirement, c'est aussi en techno que les élèves avaient l'occasion d'utiliser un PC (car il y a cela aussi, le smartphone/tablette ne peuvent pas être les seuls outils autour des usages num) et l'inégalité est là aussi. Rien de mieux que les usages répétés sur du long terme pour éviter les erreurs, avec explications d'un.. enseignant dont c'est/c'était le métier.
Et après seulement, on fait passer la certif.
En effet, pour les allophones etc, ce que l'on nomme "illectronisme", c'est aussi un illettrisme (en plus d'une méconnaissance du fonctionnement de ces appareils et réseaux, notions toujours du ressort de la techno collège).

Complètement d'accord avec toi Henriette. Mais qui va leur apprendre à se servir d'un traitement de texte, d'un tableur ou comment aller remplir un agenda, si ce n'est un adulte qui sait le faire ? Pix ne donne pas de cours (ou alors la fonction m'a échappée), on entre le code et le questionnaire démarre. Pas d'explication ou de capsule pour montrer à l'élève comment il faut faire AVANT la batterie de questions.

Quant aux questions sur Twitter ou Facebook ("Truc a-t-il liké ou épinglé ou supprimé le sujet ?") alors là, les bras m'en tombent. Enfin c'est un autre sujet.

Finalement, on est un peu dans la même logique que l'ASSR avec les questionnaires corrigés en ligne...

albertine123 a écrit:Complètement d'accord avec toi Henriette. Mais qui va leur apprendre à se servir d'un traitement de texte, d'un tableur ou comment aller remplir un agenda, si ce n'est un adulte qui sait le faire ? Pix ne donne pas de cours (ou alors la fonction m'a échappée), on entre le code et le questionnaire démarre. Pas d'explication ou de capsule pour montrer à l'élève comment il faut faire AVANT la batterie de questions.

Quant aux questions sur Twitter ou Facebook ("Truc a-t-il liké ou épinglé ou supprimé le sujet ?") alors là, les bras m'en tombent. Enfin c'est un autre sujet.

Finalement, on est un peu dans la même logique que l'ASSR avec les questionnaires corrigés en ligne...

Si, PIX propose des tutoriels pour chaque difficulté rencontrée.

Collège ou lycée (simple question en rapport avec le nom de monlycee.net

Collège

Si, PIX propose des tutoriels ppur chaque difficulté.

Au moment de la correction, après la validation des réponses de l'élève si j'ai bien compris ?

albertine123 a écrit:

Collège ou lycée (simple question en rapport avec le nom de monlycee.net

Collège

Si, PIX propose des tutoriels ppur chaque difficulté.

Au moment de la correction, après la validation des réponses de l'élève si j'ai bien compris ?

Oui, il y a un bilan toutes les 5 questions.
On peut les archiver pour se créer une bibliothèque de tutoriels. Et la plateforme repropose ensuite des variantes des exercices ratés. C'est franchement plutôt bien fichu.

On peut les archiver pour se créer une bibliothèque de tutoriels. Et la plateforme repropose ensuite des variantes des exercices ratés. C'est franchement plutôt bien fichu.

Merci Henriette, je vais regarder ça au prochain "samedi Pix"