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- AustrucheerranteHabitué du forum
lucB a écrit:Une heure par niveau, chez nous. C'était ça ou rien. C'est ça. Avec l'aval de l'IPR.
:missT2:
marjolie.june a écrit:Franchement, entre une heure par semaine ou rien, je choisirais rien. Comment faire le moindre travail qui ressemble à qqchose dans ces conditions ?
Je suis d'accord ; à moins que ce soit pour éviter une suppression de poste à quelqu'un (ou un partage, ou...), si on me propose ça, je suis à peu près convaincu que je refuserai. Même à l'époque où j'étais élève, ça aurait été intenable, mais avec nos élèves actuels et leurs lacunes en grammaire française et en concentration, c'est tout simplement du foutage de gueule.
- LefterisEsprit sacré
Elle n'a jamais dû faire de latin pour imaginer un truc pareil, ou alors elle fait partie des pédagos hostiles qui veulent flinguer cette discipline sans le dire ouvertement. OU qui veut favoriser d'autres disciplines/collègues.pseudo-intello a écrit:Bonjour à tous,
je rentre de la pré-rentrée totalement :baoum: :baoum: , car ma nouvelle chef m'a dit que le latin, n'est qu'un enseignement de complément, et qu'à ce titre, l'an prochain, je n'airais plus qu'une heure par semaine.
Il est vrai que j'ai été, à ma grande surprise, particulièrement gâtée cette année, puisque la précédente chef m'a remis ma huitième heure de latin (je tournais à 7 heures depuis deux ou trois ans), et m'en a même remis une neuvième ! Très bonne surprise en ouvrant mon Pronote hier !
J'ai donc trois heures par niveau cette année, et ça va être très chouette.
L'explication : je pense qu'elle ne savait pas quoi faire de moi pour compléter mon service, et que payée pour payée, autant m'affecter un cours que du rien (je suis à 80% ; elle ne pouvait donc m'affecter des heures supplémentaires).
Ma nouvelle chef a signalé que c'était n'importe quoi (c'est vrai que c'est peu commun, mais bon), et m'a fait part de son intention de sabrer le tout à une heure par niveau l'an prochain. Or, personne, à ma connaissance, n'a un horaire si bas.
Qu'en est-il, par chez vous ?
Ameute tout le monde par principe, même s'il ne faut pas se faire d'illusions : associations, parents d'élèves, inspection, syndicats... Histoire de ne pas rendre les armes sans bouger. Que je sens de rudes combats...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- pseudo-intelloSage
Faudra que je lui demande, tiens, si elle a fait du latin...
Je ne pense pas qu'elle cherche à favoriser disciplines, car c'est un mot qui a été totalement absent de ses discours de vendredi ; elle nous a parlé des tutorer des élèves médiateurs, de prendre les élèves collés, d'appeler les parents avant de coller, de déterminer des élèves méritants à récompenser "pour autre chose que du scolaire" (mais on est à l'école !) de faire plein de trucs divers et variés, mais de cours, il n'a jamais été question.
En revanche, effectivement, elle va vouloir privilégier des "HSA à convertir en HSE pour financer les dispositifs qui vont probablement émerger au cours de l'année", ce qui l'a fait grimacer quand des collègues sont venues lui en réclamer 3 pour obtenir les groupes qui leur avaient été promis.
Le syndicat doit être plus ou moins au courant, puisque des collègues en sont, et on a un conseil très bientôt. L'IPR sera au courant (mais je ne me fais pas d'illusion à leur sujet, sauf si du sang neuf est venu enrichir les troupes depuis) si les textes ne paraissent pas suffire.
J'ai retrouvé la circulaire de début de 2018 dans laquelle il est très très conseillé de remettre les 7 heures. De mémoire, il y avait également une missive de Jean-Mimi, mais je n'ai pas retrouvé sa trace.
Je ne pense pas qu'elle cherche à favoriser disciplines, car c'est un mot qui a été totalement absent de ses discours de vendredi ; elle nous a parlé des tutorer des élèves médiateurs, de prendre les élèves collés, d'appeler les parents avant de coller, de déterminer des élèves méritants à récompenser "pour autre chose que du scolaire" (mais on est à l'école !) de faire plein de trucs divers et variés, mais de cours, il n'a jamais été question.
En revanche, effectivement, elle va vouloir privilégier des "HSA à convertir en HSE pour financer les dispositifs qui vont probablement émerger au cours de l'année", ce qui l'a fait grimacer quand des collègues sont venues lui en réclamer 3 pour obtenir les groupes qui leur avaient été promis.
Le syndicat doit être plus ou moins au courant, puisque des collègues en sont, et on a un conseil très bientôt. L'IPR sera au courant (mais je ne me fais pas d'illusion à leur sujet, sauf si du sang neuf est venu enrichir les troupes depuis) si les textes ne paraissent pas suffire.
J'ai retrouvé la circulaire de début de 2018 dans laquelle il est très très conseillé de remettre les 7 heures. De mémoire, il y avait également une missive de Jean-Mimi, mais je n'ai pas retrouvé sa trace.
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- LefterisEsprit sacré
Je crois entrevoir le genre de personne dont vous écopez...pseudo-intello a écrit:Faudra que je lui demande, tiens, si elle a fait du latin...
Je ne pense pas qu'elle cherche à favoriser disciplines, car c'est un mot qui a été totalement absent de ses discours de vendredi ; elle nous a parlé des tutorer des élèves médiateurs, de prendre les élèves collés, d'appeler les parents avant de coller, de déterminer des élèves méritants à récompenser "pour autre chose que du scolaire" (mais on est à l'école !) de faire plein de trucs divers et variés, mais de cours, il n'a jamais été question.
En revanche, effectivement, elle va vouloir privilégier des "HSA à convertir en HSE pour financer les dispositifs qui vont probablement émerger au cours de l'année", ce qui l'a fait grimacer quand des collègues sont venues lui en réclamer 3 pour obtenir les groupes qui leur avaient été promis.
Le syndicat doit être plus ou moins au courant, puisque des collègues en sont, et on a un conseil très bientôt. L'IPR sera au courant (mais je ne me fais pas d'illusion à leur sujet, sauf si du sang neuf est venu enrichir les troupes depuis) si les textes ne paraissent pas suffire.
J'ai retrouvé la circulaire de début de 2018 dans laquelle il est très très conseillé de remettre les 7 heures. De mémoire, il y avait également une missive de Jean-Mimi, mais je n'ai pas retrouvé sa trace.
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- pseudo-intelloSage
Oui. Nous avons manifestement un DASEN facétieux, qui a organisé ce genre de "mariage". Ou revanchard. Bref.
Il faut s'organiser immédiatement, sans quoi nous allons beaucoup souffrir.
Il faut s'organiser immédiatement, sans quoi nous allons beaucoup souffrir.
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- musaNeoprof expérimenté
L'an dernier, j'avais 3/2/2. Cette année, j'ai proposé un truc pour essayer d'éviter que les profs de langue ne me piquent tous les élèves (option anglais et allemand européen).
En effet, depuis l'an dernier, la direction a interdit le cumul des options (j'ai poussé des cris d'orfraie en vain). Du coup, on a dit aux élèves en fin de 6è "si vous prenez latin en 5è, vous ne pourrez pas choisir anglais/allemand européen en 4è". Résultat: moi qui avais jusqu'à présent plus d'une vingtaine d'élèves, j'ai eu un effectif de 4 d'élèves très faibles de surcroît!!
J'ai proposé un nouveau truc. Comme il y a 6 classes de 5è, je prends chaque classe entière une heure pendant un trimestre. Ca me fait 2h dans mon emploi du temps consacrées aux 5è mais eux n'ont que 12 heures dans l'année pour une petite initiation. Après, j'ai 3h en 4è et 2h en 3è.
L'inconvénient c'est que globalement, les latinistes auront fait beaucoup moins de latin à la sortie du collège (5h30 environ contre 7h).
L'avantage, c'est que je pourrai faire ma pub de manière non bénévole (marre de faire l'article gratos dans les classes de 6è), que je pourrai repérer ceux qui sont susceptibles de profiter du latin et décourager les autres (y a pas de mal à se faire du bien), que je peux envoyer dans leurs cordes ceux qui me jalousent sur l'air de "évidemment toi avec tes petits effectifs d'élèves triés sur le volet" et que je permets au chef de se faire mousser "dans notre collège, tous les élèves bénéficient du latin, pas d'élitisme bla bla" (et comme on est à l'ère de la comm, personne n'ira creuser pour voir que 12h c'est vraiment du pipi de chat). J'en ai déjà tiré bénéfice j'ai l'impression,avec un emploi du temps nettement moins pourri que l'an dernier. A suivre....
En effet, depuis l'an dernier, la direction a interdit le cumul des options (j'ai poussé des cris d'orfraie en vain). Du coup, on a dit aux élèves en fin de 6è "si vous prenez latin en 5è, vous ne pourrez pas choisir anglais/allemand européen en 4è". Résultat: moi qui avais jusqu'à présent plus d'une vingtaine d'élèves, j'ai eu un effectif de 4 d'élèves très faibles de surcroît!!
J'ai proposé un nouveau truc. Comme il y a 6 classes de 5è, je prends chaque classe entière une heure pendant un trimestre. Ca me fait 2h dans mon emploi du temps consacrées aux 5è mais eux n'ont que 12 heures dans l'année pour une petite initiation. Après, j'ai 3h en 4è et 2h en 3è.
L'inconvénient c'est que globalement, les latinistes auront fait beaucoup moins de latin à la sortie du collège (5h30 environ contre 7h).
L'avantage, c'est que je pourrai faire ma pub de manière non bénévole (marre de faire l'article gratos dans les classes de 6è), que je pourrai repérer ceux qui sont susceptibles de profiter du latin et décourager les autres (y a pas de mal à se faire du bien), que je peux envoyer dans leurs cordes ceux qui me jalousent sur l'air de "évidemment toi avec tes petits effectifs d'élèves triés sur le volet" et que je permets au chef de se faire mousser "dans notre collège, tous les élèves bénéficient du latin, pas d'élitisme bla bla" (et comme on est à l'ère de la comm, personne n'ira creuser pour voir que 12h c'est vraiment du pipi de chat). J'en ai déjà tiré bénéfice j'ai l'impression,avec un emploi du temps nettement moins pourri que l'an dernier. A suivre....
- pseudo-intelloSage
Les heures de promotion en classe de 6e m'ont toujours été payées en HSE.
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Pareil, je me fais payer en HSE pour les heures passées avec chaque classe de 6e.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- henrietteMédiateur
C'était le cas avant pour moi aussi. Mais le nouveau chef m'a dit que si je voulais passer dans les classes faire ma promo, c'était mon choix, mon problème, donc sur mon temps libre...
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ZazkFidèle du forum
henriette a écrit:C'était le cas avant pour moi aussi. Mais le nouveau chef m'a dit que si je voulais passer dans les classes faire ma promo, c'était mon choix, mon problème, donc sur mon temps libre...
C'est gonflé !!! Et très inquiétant pour l'estime portée aux langues anciennes, donc pour leur avenir dans l'établissement...
- LédisséEsprit sacré
Idem qu'henriette. Cela n'a même pas été dit : je l'ai compris au fait que mon chef voulait que ça se fasse sur une seule heure commune, sur la pause de midi, où seuls les 6e intéressés viendraient voir la présentation ; il arguait qu'en passant dans les classes, je prenais sur des heures de cours, empêchant les collègues de faire tout leur programme, n'est-ce pas (enfin ce n'était pas lui qui pensait ça, mais les parents qui risquaient de râler ; bien sûr bien sûr). (Du coup, je suis passée sur les heures des PP, qui pouvaient faire passer ça en heure de vie de classe.)
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- SphinxProphète
J'ai toujours fait la promo sur mon temps libre en prenant une heure avec chaque classe de 6e. L'an dernier, impossible pour cause d'emploi du temps (et surtout de date d'inscription avancée pour des raisons qui m'échappent un peu), je me suis contentée de passer dix minutes dans chaque classe, expliquer vite fait, voir s'il y avait des questions et donner les documents d'explication habituels. Cette année nombre d'inscrits légèrement supérieur à l'an dernier. Je crois que je vais arrêter de me prendre la tête.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- henrietteMédiateur
Je passe 20 minutes par classe : à raison de 8 classes de 6e pour le latin, et 8 classes de 4e pour le grec, je ne peux pas me permettre plus.
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- Agrippina furiosaFidèle du forum
J'ai, pour la 2ème année consécutive et grâce à mon nouveau chef, 2/3/2. Et ça me va bien.
Pour la pub, je passe 1h dans chaque 6ème, on en a 2 ou 3 suivant les années. Et ces heures-la sont pour ma pomme, et l'ont toujours été.
Pour la pub, je passe 1h dans chaque 6ème, on en a 2 ou 3 suivant les années. Et ces heures-la sont pour ma pomme, et l'ont toujours été.
- LefterisEsprit sacré
3h en 4e et 3h en 3e. Progrès par rapport à 2,5 + 2,5. La réforme du collège a supprimé le latin en 5e. Donc, en remettant une heure en 5e, on pénalisait ceux qui avaient déjà commencé en leur enlevant encore plus d'heures.
On ne se relèvera jamais de cette réforme, d’autant plus qu'avec 1h30 de moins de français en 6e et entre 1/2 H et une heure de moins en 5e ( en REP nous avions plus que ces nouveaux horaires "plafond") ils arrivent sans rien savoir des fonctions grammaticales, et que le décollage est encore plus lent qu'avant. Bientôt, en établissement défavorisé, on sera amené à ne plus étudier que la grammaire, pas le temps pour autre chose, entre la lenteur, les retards d'apprentissages, et l'indiscipline qui ampute les cours.
Je ne fais donc plus le tour des classes, je jette l'éponge. L'Etat n'en veut plus, je ne vais pas être plus royaliste que le roi. Je fais du latin hors de l'EN (et du grec par une association) , comme avant d'y entrer. Cette année, 12 élèves débutants. Jamais vu ça. Fut un temps ou j'avais 2 voire trois classes de 5e avec près de 60 élèves. L'EN a tiré un trait sur les humanités, il faut bien le comprendre et nous nous usons dans cette lutte qui passe pour une défense de chapelle individuelle.
On ne se relèvera jamais de cette réforme, d’autant plus qu'avec 1h30 de moins de français en 6e et entre 1/2 H et une heure de moins en 5e ( en REP nous avions plus que ces nouveaux horaires "plafond") ils arrivent sans rien savoir des fonctions grammaticales, et que le décollage est encore plus lent qu'avant. Bientôt, en établissement défavorisé, on sera amené à ne plus étudier que la grammaire, pas le temps pour autre chose, entre la lenteur, les retards d'apprentissages, et l'indiscipline qui ampute les cours.
Je ne fais donc plus le tour des classes, je jette l'éponge. L'Etat n'en veut plus, je ne vais pas être plus royaliste que le roi. Je fais du latin hors de l'EN (et du grec par une association) , comme avant d'y entrer. Cette année, 12 élèves débutants. Jamais vu ça. Fut un temps ou j'avais 2 voire trois classes de 5e avec près de 60 élèves. L'EN a tiré un trait sur les humanités, il faut bien le comprendre et nous nous usons dans cette lutte qui passe pour une défense de chapelle individuelle.
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- PuckVénérable
Je suis d’accord avec Lefteris. J’en ai assez de batailler et je ne vois pas pourquoi j’irais tapiner pour ma matière. On en a déjà parlé sur le forum. Cela induit un plus l’idée pour certains élèves que c’est eux qui nous font une faveur. J’ai de bons horaires mais même mon cde me voit comme la professeur de latin plutôt que comme la professeur de Lettres. J’ai l’impression, en 30 ans d’enseignement, de m’être quasiment battue chaque année. Les horaires, les classes, les rivalités, etc. La réforme du collège a été l’injection létale au terme d’une longue agonie. Je suis extrêmement reconnaissante à mes enseignants, à l’école de la RP mais ce temps n’existe plus. J’ai plus de plaisir à faire cours en français avec les 6e qu’en latin avec les 4e et 3e où je corrige les apprentissages de français : qui / que / dont... : conjonctions de subordination, « enivré » langage familier, « mon, ton, son... » pronoms personnels, etc, etc.
Et je le fais parce que cela m’embête en latin, que je suis assez XXX pour le faire discrètement (par indifférence maintenant), bref, le latin et le grec c’est pour mon plaisir en dehors du bahut.
Et je le fais parce que cela m’embête en latin, que je suis assez XXX pour le faire discrètement (par indifférence maintenant), bref, le latin et le grec c’est pour mon plaisir en dehors du bahut.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- AustrucheerranteHabitué du forum
Puck a écrit:Je suis d’accord avec Lefteris. J’en ai assez de batailler et je ne vois pas pourquoi j’irais tapiner pour ma matière. On en a déjà parlé sur le forum. Cela induit un plus l’idée pour certains élèves que c’est eux qui nous font une faveur. J’ai de bons horaires mais même mon cde me voit comme la professeur de latin plutôt que comme la professeur de Lettres. J’ai l’impression, en 30 ans d’enseignement, de m’être quasiment battue chaque année. Les horaires, les classes, les rivalités, etc. La réforme du collège a été l’injection létale au terme d’une longue agonie. Je suis extrêmement reconnaissante à mes enseignants, à l’école de la RP mais ce temps n’existe plus. J’ai plus de plaisir à faire cours en français avec les 6e qu’en latin avec les 4e et 3e où je corrige les apprentissages de français : qui / que / dont... : conjonctions de subordination, « enivré » langage familier, « mon, ton, son... » pronoms personnels, etc, etc.
Et je le fais parce que cela m’embête en latin, que je suis assez XXX pour le faire discrètement (par indifférence maintenant), bref, le latin et le grec c’est pour mon plaisir en dehors du bahut.
Là-dessus, je suis catégorique : ce sont les élèves qui ont la chance de nous avoir ; pas l'inverse. S'ils ne veulent pas saisir cette chance, tant pis pour eux.
En fin d'année, nous passons en sixième (gratuitement... mais ma collègue a souvent des sixièmes, donc ça diminue un peu) et nous exposons clairement nos exigences : le latin, c'est une vraie matière, c'est très bien, mais si on ne travaille pas, ça ne sert à rien.
(je suis persuadé, au passage, qu'à moyen terme tout autre discours serait contreproductif : un cours de latin où on se la coule douce, les bons élèves vont assez vite se dire que c'est du temps perdu et ne plus y aller, et les glandeurs se rendre compte qu'ils glanderaient encore mieux chez eux plutôt que dans l'établissement quand tous leurs potes sont partis ou sont passés plus tôt au self)
- lou gaiaNiveau 5
1h par niveau chez nous. Il y a deux ans, 4e 3e regroupés avec plus d'heures mais cela ne convenait pas à l'enseignante.
Quand j'étais collégienne, c'était 3h/semaine. Et ça ne remonte pas au Moyen Age...
Quand j'étais collégienne, c'était 3h/semaine. Et ça ne remonte pas au Moyen Age...
- LefterisEsprit sacré
Voilà. Je ne tiens pas une boutique, ils ne me font pas une faveur de venir, il y en a même, pénibles ou geignards, à qui je dis que je ne leur ai rien demandé, et que si on les a obligés, je ne suis pas concerné par les disputes familiales d'ados à table qui veulent faire le moins possible. De plus, pour les six malheureuses heures qui me restent, je ne vais pas faire quelque chose qui contrevient au vrai apprentissage du latin, à mes valeurs, qui pénalise l'élève qui veut apprendre et qui éventuellement continuera en lycée (j'en ai eu deux ou trois cette année, passionnés). Je préfère voir le latin disparaître (ce qui de toute manière arrivera, comme le grec) que me livrer à des contorsions serviles, à de la démagogie. La société via ses politiciens, l'organisation de l'EN , l'idéologie du "pratique", les mesures économistes, sont les seuls responsables. On ne me fera jamais le coup de la culpabilité.Puck a écrit:Je suis d’accord avec Lefteris. J’en ai assez de batailler et je ne vois pas pourquoi j’irais tapiner pour ma matière. On en a déjà parlé sur le forum. Cela induit un plus l’idée pour certains élèves que c’est eux qui nous font une faveur. J’ai de bons horaires mais même mon cde me voit comme la professeur de latin plutôt que comme la professeur de Lettres. J’ai l’impression, en 30 ans d’enseignement, de m’être quasiment battue chaque année. Les horaires, les classes, les rivalités, etc. La réforme du collège a été l’injection létale au terme d’une longue agonie. Je suis extrêmement reconnaissante à mes enseignants, à l’école de la RP mais ce temps n’existe plus. J’ai plus de plaisir à faire cours en français avec les 6e qu’en latin avec les 4e et 3e où je corrige les apprentissages de français : qui / que / dont... : conjonctions de subordination, « enivré » langage familier, « mon, ton, son... » pronoms personnels, etc, etc.
Et je le fais parce que cela m’embête en latin, que je suis assez XXX pour le faire discrètement (par indifférence maintenant), bref, le latin et le grec c’est pour mon plaisir en dehors du bahut.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Lefteris a écrit:Voilà. Je ne tiens pas une boutique, ils ne me font pas une faveur de venir, il y en a même, pénibles ou geignards, à qui je dis que je ne leur ai rien demandé, et que si on les a obligés, je ne suis pas concerné par les disputes familiales d'ados à table qui veulent faire le moins possible. De plus, pour les six malheureuses heures qui me restent, je ne vais pas faire quelque chose qui contrevient au vrai apprentissage du latin, à mes valeurs, qui pénalise l'élève qui veut apprendre et qui éventuellement continuera en lycée (j'en ai eu deux ou trois cette année, passionnés). Je préfère voir le latin disparaître (ce qui de toute manière arrivera, comme le grec) que me livrer à des contorsions serviles, à de la démagogie. La société via ses politiciens, l'organisation de l'EN , l'idéologie du "pratique", les mesures économistes, sont les seuls responsables. On ne me fera jamais le coup de la culpabilité.Puck a écrit:Je suis d’accord avec Lefteris. J’en ai assez de batailler et je ne vois pas pourquoi j’irais tapiner pour ma matière. On en a déjà parlé sur le forum. Cela induit un plus l’idée pour certains élèves que c’est eux qui nous font une faveur. J’ai de bons horaires mais même mon cde me voit comme la professeur de latin plutôt que comme la professeur de Lettres. J’ai l’impression, en 30 ans d’enseignement, de m’être quasiment battue chaque année. Les horaires, les classes, les rivalités, etc. La réforme du collège a été l’injection létale au terme d’une longue agonie. Je suis extrêmement reconnaissante à mes enseignants, à l’école de la RP mais ce temps n’existe plus. J’ai plus de plaisir à faire cours en français avec les 6e qu’en latin avec les 4e et 3e où je corrige les apprentissages de français : qui / que / dont... : conjonctions de subordination, « enivré » langage familier, « mon, ton, son... » pronoms personnels, etc, etc.
Et je le fais parce que cela m’embête en latin, que je suis assez XXX pour le faire discrètement (par indifférence maintenant), bref, le latin et le grec c’est pour mon plaisir en dehors du bahut.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- LouiseetcieNiveau 4
J'enseigne le latin en lycée. Pour l'instant (car ça risque de ne pas durer), 2h pour chacun des trois niveaux.
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