Dans quel état d'esprit sont les professeurs avant la rentrée ?

almuixe a écrit:Je pensais que la rentrée ne m'affecterait pas. Mais quand ma très gentille voisine, ayant appris par mon mari que je reprenais des études, m'a demandé comment je me sentais et ce que je comptais faire, j'ai failli fondre en larmes. Je réalise que j'ai deuil à faire, celui d'un métier qui me portait et à avaler l'injustice de me retrouver piégée dans une situation où le rendement d'études brillantes se retrouvent réduit à néant.
A ce propos, j'ai une collègue d'ens, agrégée de physique-chimie qui démissionne sec avec son compagnon (son mari a hérité de studios qui leur assurent un revenu de base). Le rectorat n'est pas encore prévenu (c'est la seule chose jubilatoire dans ce désastre).

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:



Non. Seul juillet est un mois de vacances. Août est consacré à l'appréhension de la rentrée.
De même, dans un week-end, seul le vendredi soir et le samedi font partie du week-end. Le dimanche est consacré à l'appréhension du lundi, à la nostalgie du samedi et à l'espoir du vendredi soir.

almuixe a écrit:Je pensais que la rentrée ne m'affecterait pas. Mais quand ma très gentille voisine, ayant appris par mon mari que je reprenais des études, m'a demandé comment je me sentais et ce que je comptais faire, j'ai failli fondre en larmes. Je réalise que j'ai deuil à faire, celui d'un métier qui me portait et ainsi qu'à avaler l'injustice de me retrouver piégée dans une situation où le rendement d'études brillantes se retrouvent réduit à néant.
A ce propos, j'ai une collègue d'ens, agrégée de physique-chimie qui démissionne sec avec son compagnon (son mari a hérité de studios qui leur assurent un revenu de base). Le rectorat n'est pas encore prévenu (c'est la seule chose jubilatoire dans ce désastre).

ar_angar a écrit:Je me sens comme un stagiaire de 3e...

Ilona a écrit:

almuixe a écrit:Je pensais que la rentrée ne m'affecterait pas. Mais quand ma très gentille voisine, ayant appris par mon mari que je reprenais des études, m'a demandé comment je me sentais et ce que je comptais faire, j'ai failli fondre en larmes. Je réalise que j'ai deuil à faire, celui d'un métier qui me portait et ainsi qu'à avaler l'injustice de me retrouver piégée dans une situation où le rendement d'études brillantes se retrouvent réduit à néant.
A ce propos, j'ai une collègue d'ens, agrégée de physique-chimie qui démissionne sec avec son compagnon (son mari a hérité de studios qui leur assurent un revenu de base). Le rectorat n'est pas encore prévenu (c'est la seule chose jubilatoire dans ce désastre).

Bonjour almuixe,

Moi aussi, je donnerais cher pour pouvoir contempler l'expression faciale de son IPR et celles des membres de la direction de son établissement lorsqu'ils prendront connaissance de la chose.
Tout cela va créer un joli foutoir dans son établissement en ce début d'année scolaire.

Olympias a écrit:J'ai des problèmes personnels assez importants alors la rentrée...

Paddy a écrit:Dans 7 semaines, les vacances de Toussaint. Voilà mon état d'esprit.

Fesseur Pro a écrit:

Ilona a écrit:

almuixe a écrit:Je pensais que la rentrée ne m'affecterait pas. Mais quand ma très gentille voisine, ayant appris par mon mari que je reprenais des études, m'a demandé comment je me sentais et ce que je comptais faire, j'ai failli fondre en larmes. Je réalise que j'ai deuil à faire, celui d'un métier qui me portait et ainsi qu'à avaler l'injustice de me retrouver piégée dans une situation où le rendement d'études brillantes se retrouvent réduit à néant.
A ce propos, j'ai une collègue d'ens, agrégée de physique-chimie qui démissionne sec avec son compagnon (son mari a hérité de studios qui leur assurent un revenu de base). Le rectorat n'est pas encore prévenu (c'est la seule chose jubilatoire dans ce désastre).

Bonjour almuixe,

Moi aussi, je donnerais cher pour pouvoir contempler l'expression faciale de son IPR et celles des membres de la direction de son établissement lorsqu'ils prendront connaissance de la chose.
Tout cela va créer un joli foutoir dans son établissement en ce début d'année scolaire.

Mouais...
Je ne vois pas ce qu'il y a de réjouissant.

Paddy a écrit:Dans 7 semaines, les vacances de Toussaint. Voilà mon état d'esprit.

Ilona a écrit:
Vous n'êtes donc pas au courant que la technostructure de cette institution nous a déclaré la guerre ? Alors réjouissons-nous des petits victoires.

zeprof a écrit:pour ma part : je ne lis plus les journaux, n'écoute pas la radio, ne regarde pas la télé.
je ne supporte plus la façon dont nous sommes considérés.
cet été, j'étais en vacances avec de la famille dont un jeune en terminale, ami de la famille, qui a été choqué quand je lui dit que je ne conseillais le métier à personne : c'est vrai : je maintiens.
j'adore mon boulot mais aujourd'hui je ne conseillerais à aucun jeune de l'embrasser.... Il est trop mal considéré...
je me sens dans une situation très ambivalente :  je suis contente d'etre en classe, avec mes élèves.
Je m'y éclate, je m'y sens utile même si je sais que notre boulot a perdu son sens, qu'on nous dénigre, que nous n'avons pas la reconnaissance que nous méritons... je m'en fiche : quand je suis en classe, je sais que je suis à ma place et même si j'ai moins d'heures, que les conditions sont déplorables et vont en empirant, je ne me vois pas faire autre chose... la reconnaissance de mes élèves me suffit (pour l'instant) je pense être encore utile à quelque chose....
pour combien de temps ?

Jacq a écrit:Je suis d'accord avec toi, j'ai le même ressenti. Mes élèves sont la première motivation, la seule  même (c'est pas notre salaire qui va en être une).
Mais je ne peux plus faire les réunions avec les parents, avec les élèves et leur mentir concernant le niveau du diplôme, leur intégration future dans le monde du travail. Je ne veux plus mentir  et relayer les mensonges du pouvoir politique.  J'ai déjà rencontré ce problème lors des portes ouvertes du lycée : comment raconter n'"importe quoi à des parents ? Je suis désolé, je ne suis pas  ministre, recteur ou proviseur, mon intérêt n'est pas ma carrière mais dans celle de  mes élèves ! A la rentrée je vais devoir aller à la réunion de la classe de terminale dont je suis PP...  Et je vais devoir mentir. Je suis obligé d'y aller puisque je suis PP. Ma classe de première, avec d'excellents élèves et parents.... je ne vais pas y aller. Je laisse les autres mentir à ma place. Ce sera sans moi. Moi je ne  veux plus assumer les mensonges de ma hiérarchie. Ma classe de seconde professionnelle : je n'y vais  pas ! Il faudrait que j’explique à des parents que nous allons faire de l'accompagnement PERSONNALISE mais en classe entière !  On se moque de moi, le ministre se moque de nous (certain) mais il faudrait que moi j'aille me moquer des élèves et mentir à leurs parents ? La réunion de classe de début d'année ce fera sans moi, et sans doute la prérentrée. Je suis tenu d'être au lycée mais pas obligatoirement d'assister à la réunion... je peux aller dégueuler aux chiottes toute la matinée... qui pourra me le reprocher ?