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- AbernathyJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
J’essaierai d’être le plus concise possible dans mon récit bien que je craigne que ce soit un peu long ^^
Tout a commencé lorsque j’ai été contactée par le rectorat fin août afin de passer une espèce d’entretien collectif en vue d’être embauchée comme enseignant contractuel d’économie gestion. Nous étions bien une vingtaine de personnes, et l’entretien – si je peux le nommer en tant que tel – consistait à nous expliquer très globalement les contours de la profession puis de nous faire passer l’un après l’autre auprès des différents personnes qui le présidait, sous forme de « job dating » (!) de 5 a 10 mn. Lorsque mon tour vint, j’ai uniquement présenté de manière très brève mon parcours, puis l’on m’a interrogée sur quelles zones géographiques je souhaitais exercer et sur quel volume horaire. Je me disais que c’était tellement expéditif que je n’avais aucune chance d’être prise.
Pourtant je reçois un appel en tout début de soirée par l’un des inspecteurs qui me propose un poste dans un lycée technologique situé à une quarantaine de kilomètres de ma commune, m’assurant que des moyens de transports existent bien ainsi qu’un système de covoiturage entre professeurs (j’ai précisé que je n’étais pas véhiculée). Il m’indiqua que la réunion de pré-rentrée était le lendemain à 10 heures (un vendredi) ; prise de court j’acceptai néanmoins le poste.
C’est une fois arrivée sur place que je constatai que cette dernière a commencé en réalité bien plus tôt. Je me présentai ensuite auprès de mes autres collègues ; de par ma nomination très tardive, personne n’était au courant de la présence même d’un autre professeur. Je suis la seule du groupe n’ayant jamais enseigné, on me conseille d’ores et déjà d’être particulièrement sévère et intraitable avec les élèves dès le premier jour et de surtout, n’indiquer ni auprès d’eux, ni auprès des parents que je n’ai jamais enseigné auparavant, de ne même pas leur sourire, de ne pas montrer mon stress. Que le 1er jour était absolument déterminant, que si je loupais le coche j’allais passer une année absolument horrible et la terminer en arrêt maladie. Bien que me semblant bien avisés, il s’avère qu’à contrario cela a aussi fortement contribué à démultiplier mon stress et mon appréhension de par l’image que tout le monde me donnait de mes futurs élèves, tous de filière STMG donc. Deux d’entre eux me proposent dès le lendemain par mail d’être professeur principal (!) ; je décline poliment au motif de mon inexpérience totale...
La principale conséquence fut que de par l’énorme trac qui me rongeait je n’ai pu, de fait, tenir absolument aucun de ses conseils. L’un des premiers cours que j’ai eu à donner de la journée a été celui de l’accompagnement personnalisé où j’ai été mise totalement en déroute, n’ayant eu moi-même qu’une vague idée de ce en quoi cela consistait (on m’a dit « d’en faire de ce que je voulais »). Une fois les fameuses fiches de renseignement rendues j’essaie de faire parler de parcoursup, des formations envisagées, mais ils ne s’en intéressent absolument pas, tout prend une tournure pitoyable.
Juste avant j’ai donné un cours avec les trois quarts des élèves présents, le premier quart étant d’ores et déjà parti car je n’étais pas présente dès les deux premières minutes et pensant que j’étais en grève…
J’ai déjà envie de jeter l’éponge. J’ai un nouvel élan d’énergie et de motivation le lendemain mais je perds de nouveau pied avec l’une des spécialités que je suis censée enseigner, la mercatique. Il s’avère que j’avais pourtant sollicité l’option RH. J’essaie désespérement de la travailler quitte à ne quasiment pas en dormir la nuit mais je craque en finissant par exposer la situation auprès de mes collègues et supérieurs : je ne peux pas enseigner cette matière de manière décente, je n’y connais quasiment rien. Je pensais que l’on m’accorderait alors au moins une ou deux journées « blanches » afin de me mettre à niveau (initiative fort idéaliste, je sais bien). Il a finalement été décidé (et non pas de mon gré) d’intervertir cette spécialité en la confiant à une autre personne s’étant portée volontaire mais ne connaissant pas plus la matière que moi (!). J’aurai en « échange » l’option RH qu’elle enseignait alors : j’ai alors le sentiment terrible d’être non seulement le canard boiteux du groupe, mais aussi d’être mise en porte-à-faux dans une telle situation. D’autres personnes ont déjà enseigné, à l’opposé de ma collègue, la mercatique mais n’ont pas souhaité la récupérer.
Une semaine après les réunions parents-profs commencent ; l’accueil est un peu sec me concernant. Visiblement les élèves comme les parents sont sceptiques et ne comprennent pas le changement d’enseignant. Une de mes élèves qui y’assistait lève les yeux au ciel en gloussant devant sa mère dès que je prends la parole... Le professeur principal vient me voir le lendemain en me confiant qu’avant mon arrivée au sein de la réunion, les élèves qui étaient là se sont plaints de mon premier cours, que je n’interagissais pas avec eux et que je les faisais trop écrire... Pourtant je leur demandais régulièrement s’ils avaient des questions. Quand je leur demande des explications le lendemain, j’ai droit à une évaluation collective comme si j’étais l’élève. Je recadre ensuite une élève durant la pause et peu de temps après, elle me demande d’un air narquois quel est le nom exact du lycée où j’ai enseigné avant, car elle s’est renseignée et n’a jamais entendu parler de moi dans le coin. Je m’embourbe niveau discipline dans les autres classes, je suis épuisée. Je m’en tiens à ce qu’on m’a dit de leur dire mais il est clair que ce que je raconte ne tient pas du tout debout, et elle le voit. Je paie les conséquences de mon attitude, je ne me suis pas imposée à temps, j’ai perdu toute main mise sur eux, je le sens immédiatement.
Matériellement, et on m'avait également prévenue, les conditions sont difficiles : j’ai mis un temps infini à obtenir les ouvrages qu’il me fallait, ainsi que l’accès au réseau et Pronote. Quant aux transports, contrairement à ce qui m'a été annoncé c'est la croix et la bannière: il y'a un car par heure, je termine souvent à 18 heures, or c’est le seul créneau où je dois attendre près d’une heure et demie avant qu'il arrive et de reprendre le tram, ce qui me fait arriver chez moi… Vers 21 heures, avant de devoir me lever à 5 heures le lendemain car là je commence souvent à 8 heures. Le covoiturage tant promis n’a réellement fonctionné que deux fois ; il y'a des jours où j'ai carrément appelé un taxi ce qui m'a coûté un bras...
Le lendemain, je m’effondre. Je dois revoir cette même classe dès 8 heures jusque 11 heures et je fais un blocage total. Je ne peux pas y’aller. Je suis clouée au lit. Je dors extrêmement mal depuis un moment, mange peu. Je ne fais qu’éclater continuellement en sanglots. Je vois le médecin un peu plus tard, lui explique la situation ; je pensais qu’il allait m’arrêter pour la journée seulement mais m’arrête toute la semaine, je reprends lundi prochain.
J’en informe bien sûr l’établissement ainsi que mes collègues. J’explique donc que je suis clouée au lit et me sens mal. L’un d’entre eux redemande par deux fois pourquoi plus précisément je ne suis pas là ; il s’agit, d’un autre contractuel comme moi mais qui a déjà exercé auparavant et qui par ailleurs est le beau-frère du proviseur, ils sont très proches et se retrouve toujours dans son bureau en fin de journée. J’ai jugé cela pour le moins intrusif et ai fini par prétexter que j’étais grippée et faisant l’objet d’une extrême fatigue (ce qui n’était pas faux non plus). Il m’a alors dit qu’il souhaitait récupérer mes élèves de rh durant mon absence pour leur parler du projet, « car ils sont très angoissés pour leur bac et les a rassurés comme il a pu ». Je lui ai dit que c’était gentil de sa part mais que je pouvais gérer ça à mon retour, comme je reviens dans une semaine. Il m’a alors rétorqué qu’il y’a un impact sur les élèves qui passent leur bac cette année, que le début d’année avait déjà mal commencé pour moi et qu’un problème de crédibilité se posait à l’égard des parents d’où le fait qu’il veuille aussi les gérer (et enterrer définitivement tout semblant d’autorité que j’ai sur eux je présume)… J’ai appris que d’autres contractuels auraient eu affaire à cette personne l’an passé et, coïncidence ou pas, ne sont pas revenues dans l’établissement...
Il s'avère qu'après trois semaines je n’en peux déjà plus, je n’ai pas pu rouvrir un seul ouvrage depuis mon absence et jusqu’hier matin j’ai très sérieusement envisagé de ne jamais y remettre les pieds et de déposer une démission en bonne et due forme (à noter que je me sens dépassée tant au niveau de la discipline, que du contenu même de certains cours et des conditions matérielles). Même si mon ressenti s’est légèrement modifié depuis, et que je suis parfois animée d’un élan d’espoir et de persévérance dans la réussite de cette année (si je puis dire), la simple idée de me revoir là-bas ce lundi, à l’aube, en train de les attendre commence déjà à me tenailler l’estomac.
En réalité je ne sais définitivement que faire, et je me suis rendue sur ce forum afin de savoir si, à l’aune de ces informations ainsi que de certains de vos conseils, je peux objectivement considérer que la situation est rattrapable, ou s’il vaudrait mieux cesser de pénaliser tout le monde en cessant les frais maintenant.
Merci par avance
J’essaierai d’être le plus concise possible dans mon récit bien que je craigne que ce soit un peu long ^^
Tout a commencé lorsque j’ai été contactée par le rectorat fin août afin de passer une espèce d’entretien collectif en vue d’être embauchée comme enseignant contractuel d’économie gestion. Nous étions bien une vingtaine de personnes, et l’entretien – si je peux le nommer en tant que tel – consistait à nous expliquer très globalement les contours de la profession puis de nous faire passer l’un après l’autre auprès des différents personnes qui le présidait, sous forme de « job dating » (!) de 5 a 10 mn. Lorsque mon tour vint, j’ai uniquement présenté de manière très brève mon parcours, puis l’on m’a interrogée sur quelles zones géographiques je souhaitais exercer et sur quel volume horaire. Je me disais que c’était tellement expéditif que je n’avais aucune chance d’être prise.
Pourtant je reçois un appel en tout début de soirée par l’un des inspecteurs qui me propose un poste dans un lycée technologique situé à une quarantaine de kilomètres de ma commune, m’assurant que des moyens de transports existent bien ainsi qu’un système de covoiturage entre professeurs (j’ai précisé que je n’étais pas véhiculée). Il m’indiqua que la réunion de pré-rentrée était le lendemain à 10 heures (un vendredi) ; prise de court j’acceptai néanmoins le poste.
C’est une fois arrivée sur place que je constatai que cette dernière a commencé en réalité bien plus tôt. Je me présentai ensuite auprès de mes autres collègues ; de par ma nomination très tardive, personne n’était au courant de la présence même d’un autre professeur. Je suis la seule du groupe n’ayant jamais enseigné, on me conseille d’ores et déjà d’être particulièrement sévère et intraitable avec les élèves dès le premier jour et de surtout, n’indiquer ni auprès d’eux, ni auprès des parents que je n’ai jamais enseigné auparavant, de ne même pas leur sourire, de ne pas montrer mon stress. Que le 1er jour était absolument déterminant, que si je loupais le coche j’allais passer une année absolument horrible et la terminer en arrêt maladie. Bien que me semblant bien avisés, il s’avère qu’à contrario cela a aussi fortement contribué à démultiplier mon stress et mon appréhension de par l’image que tout le monde me donnait de mes futurs élèves, tous de filière STMG donc. Deux d’entre eux me proposent dès le lendemain par mail d’être professeur principal (!) ; je décline poliment au motif de mon inexpérience totale...
La principale conséquence fut que de par l’énorme trac qui me rongeait je n’ai pu, de fait, tenir absolument aucun de ses conseils. L’un des premiers cours que j’ai eu à donner de la journée a été celui de l’accompagnement personnalisé où j’ai été mise totalement en déroute, n’ayant eu moi-même qu’une vague idée de ce en quoi cela consistait (on m’a dit « d’en faire de ce que je voulais »). Une fois les fameuses fiches de renseignement rendues j’essaie de faire parler de parcoursup, des formations envisagées, mais ils ne s’en intéressent absolument pas, tout prend une tournure pitoyable.
Juste avant j’ai donné un cours avec les trois quarts des élèves présents, le premier quart étant d’ores et déjà parti car je n’étais pas présente dès les deux premières minutes et pensant que j’étais en grève…
J’ai déjà envie de jeter l’éponge. J’ai un nouvel élan d’énergie et de motivation le lendemain mais je perds de nouveau pied avec l’une des spécialités que je suis censée enseigner, la mercatique. Il s’avère que j’avais pourtant sollicité l’option RH. J’essaie désespérement de la travailler quitte à ne quasiment pas en dormir la nuit mais je craque en finissant par exposer la situation auprès de mes collègues et supérieurs : je ne peux pas enseigner cette matière de manière décente, je n’y connais quasiment rien. Je pensais que l’on m’accorderait alors au moins une ou deux journées « blanches » afin de me mettre à niveau (initiative fort idéaliste, je sais bien). Il a finalement été décidé (et non pas de mon gré) d’intervertir cette spécialité en la confiant à une autre personne s’étant portée volontaire mais ne connaissant pas plus la matière que moi (!). J’aurai en « échange » l’option RH qu’elle enseignait alors : j’ai alors le sentiment terrible d’être non seulement le canard boiteux du groupe, mais aussi d’être mise en porte-à-faux dans une telle situation. D’autres personnes ont déjà enseigné, à l’opposé de ma collègue, la mercatique mais n’ont pas souhaité la récupérer.
Une semaine après les réunions parents-profs commencent ; l’accueil est un peu sec me concernant. Visiblement les élèves comme les parents sont sceptiques et ne comprennent pas le changement d’enseignant. Une de mes élèves qui y’assistait lève les yeux au ciel en gloussant devant sa mère dès que je prends la parole... Le professeur principal vient me voir le lendemain en me confiant qu’avant mon arrivée au sein de la réunion, les élèves qui étaient là se sont plaints de mon premier cours, que je n’interagissais pas avec eux et que je les faisais trop écrire... Pourtant je leur demandais régulièrement s’ils avaient des questions. Quand je leur demande des explications le lendemain, j’ai droit à une évaluation collective comme si j’étais l’élève. Je recadre ensuite une élève durant la pause et peu de temps après, elle me demande d’un air narquois quel est le nom exact du lycée où j’ai enseigné avant, car elle s’est renseignée et n’a jamais entendu parler de moi dans le coin. Je m’embourbe niveau discipline dans les autres classes, je suis épuisée. Je m’en tiens à ce qu’on m’a dit de leur dire mais il est clair que ce que je raconte ne tient pas du tout debout, et elle le voit. Je paie les conséquences de mon attitude, je ne me suis pas imposée à temps, j’ai perdu toute main mise sur eux, je le sens immédiatement.
Matériellement, et on m'avait également prévenue, les conditions sont difficiles : j’ai mis un temps infini à obtenir les ouvrages qu’il me fallait, ainsi que l’accès au réseau et Pronote. Quant aux transports, contrairement à ce qui m'a été annoncé c'est la croix et la bannière: il y'a un car par heure, je termine souvent à 18 heures, or c’est le seul créneau où je dois attendre près d’une heure et demie avant qu'il arrive et de reprendre le tram, ce qui me fait arriver chez moi… Vers 21 heures, avant de devoir me lever à 5 heures le lendemain car là je commence souvent à 8 heures. Le covoiturage tant promis n’a réellement fonctionné que deux fois ; il y'a des jours où j'ai carrément appelé un taxi ce qui m'a coûté un bras...
Le lendemain, je m’effondre. Je dois revoir cette même classe dès 8 heures jusque 11 heures et je fais un blocage total. Je ne peux pas y’aller. Je suis clouée au lit. Je dors extrêmement mal depuis un moment, mange peu. Je ne fais qu’éclater continuellement en sanglots. Je vois le médecin un peu plus tard, lui explique la situation ; je pensais qu’il allait m’arrêter pour la journée seulement mais m’arrête toute la semaine, je reprends lundi prochain.
J’en informe bien sûr l’établissement ainsi que mes collègues. J’explique donc que je suis clouée au lit et me sens mal. L’un d’entre eux redemande par deux fois pourquoi plus précisément je ne suis pas là ; il s’agit, d’un autre contractuel comme moi mais qui a déjà exercé auparavant et qui par ailleurs est le beau-frère du proviseur, ils sont très proches et se retrouve toujours dans son bureau en fin de journée. J’ai jugé cela pour le moins intrusif et ai fini par prétexter que j’étais grippée et faisant l’objet d’une extrême fatigue (ce qui n’était pas faux non plus). Il m’a alors dit qu’il souhaitait récupérer mes élèves de rh durant mon absence pour leur parler du projet, « car ils sont très angoissés pour leur bac et les a rassurés comme il a pu ». Je lui ai dit que c’était gentil de sa part mais que je pouvais gérer ça à mon retour, comme je reviens dans une semaine. Il m’a alors rétorqué qu’il y’a un impact sur les élèves qui passent leur bac cette année, que le début d’année avait déjà mal commencé pour moi et qu’un problème de crédibilité se posait à l’égard des parents d’où le fait qu’il veuille aussi les gérer (et enterrer définitivement tout semblant d’autorité que j’ai sur eux je présume)… J’ai appris que d’autres contractuels auraient eu affaire à cette personne l’an passé et, coïncidence ou pas, ne sont pas revenues dans l’établissement...
Il s'avère qu'après trois semaines je n’en peux déjà plus, je n’ai pas pu rouvrir un seul ouvrage depuis mon absence et jusqu’hier matin j’ai très sérieusement envisagé de ne jamais y remettre les pieds et de déposer une démission en bonne et due forme (à noter que je me sens dépassée tant au niveau de la discipline, que du contenu même de certains cours et des conditions matérielles). Même si mon ressenti s’est légèrement modifié depuis, et que je suis parfois animée d’un élan d’espoir et de persévérance dans la réussite de cette année (si je puis dire), la simple idée de me revoir là-bas ce lundi, à l’aube, en train de les attendre commence déjà à me tenailler l’estomac.
En réalité je ne sais définitivement que faire, et je me suis rendue sur ce forum afin de savoir si, à l’aune de ces informations ainsi que de certains de vos conseils, je peux objectivement considérer que la situation est rattrapable, ou s’il vaudrait mieux cesser de pénaliser tout le monde en cessant les frais maintenant.
Merci par avance
- FeuchtwangerNiveau 9
La première chose à faire c'est de prendre soin de toi. Si tu continues comme cela tu risques de te rendre malade, or aucun travail au monde ne justifie de se rendre malade.
Je n'ai pas d'expérience de ces situations difficiles donc je ne peux que te donner des conseils généraux. Ce qui est évident à la lecture de ton post, c'est que c'est toi la victime de dysfonctionnements à la chaîne qui te sont imposés par des cadres à tous les niveaux incompétents. A partir, de là il faut prendre avec beaucoup de cynisme tout ce qui peut arriver. A aucun moment tu n'es responsable, les responsables sont ceux qui t'ont mis dans cette situation et qui en plus ne perdent pas une occasion de te savonner la planche. Tu n'as aucun engagement de ton côté à respecter, puisqu'on ne respecte que ce qui est respectable.
Les élèves sont par définition immatures et leur avis n'a aucune espèce d'importance. Si tu pars, contrairement à ce qu'ils croient, ils n'auront personne pour te remplacer. Peut-être même que c'est ce qu'ils souhaitent pour pouvoir glander au café du coin. Tes collègues ne veulent pas prendre sur leurs épaules les problèmes créés par le système et cela peut se comprendre également. Donc, il faut que tu penses à ton simple intérêt.
A partir de là, il faut que tu vois par rapport à ta situation et tes besoins financiers. Personnellement, cela me fait beaucoup de peine de te voir écrire en milieu de nuit ce que tu racontes et j'ai peur que cela soit le signe que cela commence à te miner et à t'atteindre. Il faut à tout prix éviter cela et c'est la première chose à considérer.
Bon courage et je penserai à toi dans les prochains jours à défaut de pouvoir donner des avis plus techniques.
Je n'ai pas d'expérience de ces situations difficiles donc je ne peux que te donner des conseils généraux. Ce qui est évident à la lecture de ton post, c'est que c'est toi la victime de dysfonctionnements à la chaîne qui te sont imposés par des cadres à tous les niveaux incompétents. A partir, de là il faut prendre avec beaucoup de cynisme tout ce qui peut arriver. A aucun moment tu n'es responsable, les responsables sont ceux qui t'ont mis dans cette situation et qui en plus ne perdent pas une occasion de te savonner la planche. Tu n'as aucun engagement de ton côté à respecter, puisqu'on ne respecte que ce qui est respectable.
Les élèves sont par définition immatures et leur avis n'a aucune espèce d'importance. Si tu pars, contrairement à ce qu'ils croient, ils n'auront personne pour te remplacer. Peut-être même que c'est ce qu'ils souhaitent pour pouvoir glander au café du coin. Tes collègues ne veulent pas prendre sur leurs épaules les problèmes créés par le système et cela peut se comprendre également. Donc, il faut que tu penses à ton simple intérêt.
A partir de là, il faut que tu vois par rapport à ta situation et tes besoins financiers. Personnellement, cela me fait beaucoup de peine de te voir écrire en milieu de nuit ce que tu racontes et j'ai peur que cela soit le signe que cela commence à te miner et à t'atteindre. Il faut à tout prix éviter cela et c'est la première chose à considérer.
Bon courage et je penserai à toi dans les prochains jours à défaut de pouvoir donner des avis plus techniques.
- arcturus38Niveau 5
Abernathy a écrit:
En réalité je ne sais définitivement que faire, et je me suis rendue sur ce forum afin de savoir si, à l’aune de ces informations ainsi que de certains de vos conseils, je peux objectivement considérer que la situation est rattrapable
Franchement, je ne sais pas, et j'ai bien conscience de ne pas t'aider sur ce coup là
Abernathy a écrit:
ou s’il vaudrait mieux cesser de pénaliser tout le monde en cessant les frais maintenant.
Cesse immédiatement de te culpabiliser ! Tu ne "pénalise" personne, le système est devenu complètement fou et il ne tient plus que part des "bouts de ficelle"
Mon fils m'a apporté un éclairage sur nos compétences professionnelles :
L'entreprise qui te recrute a choisi "le meilleur candidat"
Si tu ne fais pas l'affaire, c'est le recruteur qui a merdé !
Petite curiosité personnelle : établissement public ou privé ?
_________________
http://cgt-educ-action-26.ouvaton.org
- arcturus38Niveau 5
Feuchtwanger a écrit:La première chose à faire c'est de prendre soin de toi. Si tu continues comme cela tu risques de te rendre malade, or aucun travail au monde ne justifie de se rendre malade.
Je n'ai pas d'expérience de ces situations difficiles donc je ne peux que te donner des conseils généraux. Ce qui est évident à la lecture de ton post, c'est que c'est toi la victime de dysfonctionnements à la chaîne qui te sont imposés par des cadres à tous les niveaux incompétents. A partir, de là il faut prendre avec beaucoup de cynisme tout ce qui peut arriver. A aucun moment tu n'es responsable, les responsables sont ceux qui t'ont mis dans cette situation et qui en plus ne perdent pas une occasion de te savonner la planche. Tu n'as aucun engagement de ton côté à respecter, puisqu'on ne respecte que ce qui est respectable.
Les élèves sont par définition immatures et leur avis n'a aucune espèce d'importance. Si tu pars, contrairement à ce qu'ils croient, ils n'auront personne pour te remplacer. Peut-être même que c'est ce qu'ils souhaitent pour pouvoir glander au café du coin. Tes collègues ne veulent pas prendre sur leurs épaules les problèmes créés par le système et cela peut se comprendre également. Donc, il faut que tu penses à ton simple intérêt.
A partir de là, il faut que tu vois par rapport à ta situation et tes besoins financiers. Personnellement, cela me fait beaucoup de peine de te voir écrire en milieu de nuit ce que tu racontes et j'ai peur que cela soit le signe que cela commence à te miner et à t'atteindre. Il faut à tout prix éviter cela et c'est la première chose à considérer.
Bon courage et je penserai à toi dans les prochains jours à défaut de pouvoir donner des avis plus techniques.
J'ai découvert ta réponse après avoir posté la mienne (je ne tape pas très vite...)
Je ne peux que plussoyer à TOUT ce que tu dis !
Il est quand même désespérant (c'est un euphémisme) de voir comment sont accueilli/soutenu/épaulés... les nouveaux collègues.
Heureux de n'avoir plus que 3 rentrées à faire dans ce merdier, et toute mes pensées à ceux et celles qui sont contraint d'y rester.
_________________
http://cgt-educ-action-26.ouvaton.org
- PofekkoNiveau 7
Courage Abernethy! Reviens en classe avec des règles précises: ponctualité, comportements, attendus...Pour ma part j'ai une note de classe, et je retire un point à l'élève chaque fois qu'il ne répond pas aux attentes (qui ont été préalablement clairement indiquées). Une fois le cadre posé, on peut commencer le travail!
Envisage ton retour comme ta vraie rentrée. Demande aux collègues de la même discipline leurs propres cours. S'ils sont sympas ils te les donneront. Par exemple, le contractuel de mon lycée dans ma matière utilise mes cours que je lui ai donné en version prof et élèves. On les a préalablement regardé ensemble et zou. Il bosse à côté, pas trop le temps de préparer et payé à coup de lance-pierre. J'essaie donc de l'aider comme je peux. Tes collègues peuvent faire de même. Du concret en fait! Si tu n'as plus à préparer, tu peux te concentrer sur ton apprentissage de la posture.
Bon courage.
Envisage ton retour comme ta vraie rentrée. Demande aux collègues de la même discipline leurs propres cours. S'ils sont sympas ils te les donneront. Par exemple, le contractuel de mon lycée dans ma matière utilise mes cours que je lui ai donné en version prof et élèves. On les a préalablement regardé ensemble et zou. Il bosse à côté, pas trop le temps de préparer et payé à coup de lance-pierre. J'essaie donc de l'aider comme je peux. Tes collègues peuvent faire de même. Du concret en fait! Si tu n'as plus à préparer, tu peux te concentrer sur ton apprentissage de la posture.
Bon courage.
- RandoNiveau 2
Bonjour,
j'enseigne dans un collège en éducation prioritaire. Même si ce n'est pas le même cadre que le tien, j'aimerais vraiment te dire que les nouveaux professeurs sont rarement accueillis avec joie par les élèves ! Ils les testent et ont un comportement très désagréable avec eux. Visiblement, tu n'y échappes pas! Ce qui est dommage, c'est que tes collègues n'ont pas été très sympas non plus : ils pourraient de filer des cours afin que tu gagnes du temps et que tu voies comment ils les organisent. Dans mon collège, on incite même les nouveaux arrivants à aller voir des cours avec des classes qu'ils n'ont pas afin d'échanger sur nos pratiques. Bref, tout cela pour t'inciter à prendre du recul et à ne pas culpabiliser. Tu n'es quand même pas responsable du fait que des élèves se soient barrés dès le premier cours au bout de 2 minutes !!! Cela montre en tout cas le bel état d'esprit de certains !
Perso, je mets beaucoup les élèves en activité, quitte à ce que certaines soient notées. Evite le cours dialogué si tu sens que l'état d'esprit général n'est pas cordial. Quand je prépare un cours, je me mets un max dans la peau de l'élève (que va-t-il faire en début de cours ? Que va-t-il faire durant l'activité ? Qu'est-ce qu'il doit retenir du cours?
Il n'existe pas de forum, ou de site académique, où tu pourrais piocher des séquences toutes prêtes? Ce n'est pas l'idéal je sais, mais c'est parfois bien utile !
Bon courage,
j'enseigne dans un collège en éducation prioritaire. Même si ce n'est pas le même cadre que le tien, j'aimerais vraiment te dire que les nouveaux professeurs sont rarement accueillis avec joie par les élèves ! Ils les testent et ont un comportement très désagréable avec eux. Visiblement, tu n'y échappes pas! Ce qui est dommage, c'est que tes collègues n'ont pas été très sympas non plus : ils pourraient de filer des cours afin que tu gagnes du temps et que tu voies comment ils les organisent. Dans mon collège, on incite même les nouveaux arrivants à aller voir des cours avec des classes qu'ils n'ont pas afin d'échanger sur nos pratiques. Bref, tout cela pour t'inciter à prendre du recul et à ne pas culpabiliser. Tu n'es quand même pas responsable du fait que des élèves se soient barrés dès le premier cours au bout de 2 minutes !!! Cela montre en tout cas le bel état d'esprit de certains !
Perso, je mets beaucoup les élèves en activité, quitte à ce que certaines soient notées. Evite le cours dialogué si tu sens que l'état d'esprit général n'est pas cordial. Quand je prépare un cours, je me mets un max dans la peau de l'élève (que va-t-il faire en début de cours ? Que va-t-il faire durant l'activité ? Qu'est-ce qu'il doit retenir du cours?
Il n'existe pas de forum, ou de site académique, où tu pourrais piocher des séquences toutes prêtes? Ce n'est pas l'idéal je sais, mais c'est parfois bien utile !
Bon courage,
- Flo44Érudit
Abernethy, tu es dans une situation difficile, mais je suis d'accord avec les collègues, tu es surtout victime d'une série de dysfonctionnements.
Pour commencer, les cours : demande aux collègues leurs cours (peut-être pas au beau-frère du principal, mais aux autres). Demande des conseils et du soutien au CPE ( en stage, la CPE m'a bien aidée à comprendre les difficultés que j'avais avec les élèves, et m'a soutenue tout du long). Commence par la demande de conseils, cela fait plaisir à la personne à qui tu demande, et montre que tu as envie de t'améliorer. Si tu as des collègues sympathiques, de n'importe quelle matière, demande-leur des conseils, voire d'assister à leur cours (ou qu'ils viennent dans le tien). Je trouve que c'est ce qui fait le plus progresser dans la gestion de classe. Tu trouveras certainement des collègues pour t'ouvrir leur porte. Dans ce cas regarde bien comment ils se tiennent (la posture physique), où dans la classe selon les moments, le ton de leur voix selon les moments aussi, leur regard (très important).
Essaie d'organiser ton cours pour que tu puisses regarder les élèves le plus possible (projette, fais-leur des fiches... évite d'écrire au tableau). S'il râlent parce qu'il faut copier, tu leur dit (sans t'énerver) que c'est comme cela. Mais rappelle-toi que tu as des élèves qui étaient probablement en difficulté, voire en grande difficulté en seconde. Généralement ils arrivent par défaut en STMG. Ne prends même pas pour acquis qu'ils comprennent quelque chose aux pourcentages, par exemple. Il faut que tu arrives à leur redonner confiance, quitte à faire du très simple pour commencer, et les valoriser. S'ils n'y arrivent pas, il faut les aider juste assez pour qu'ils pensent avoir trouvé tout seuls... a contrario s'ils ne comprennent rien, ils ne se remettront pas en question, ce sera forcément de ta faute... ce sont des ados. Mais tu n'arriveras sans doute pas à ce que tous comprennent. Si tu as les 2/3 ou les 3/4 de la classe qui sont au point, avance. Sinon les meilleurs s'ennuient et font le bazar. Dès que tu les as en plus petit groupe, profites-en pour valoriser les meilleurs, en les faisant aider les autres à condition qu'ils se comportent bien (tu leur explique avant ce que tu attends d'eux, par exemple : se déplacer dans le calme, aider l'élève que tu as choisi sans discuter, donner des conseils mais ne pas faire à la place, parler doucement...).
Tu ne parles pas du proviseur adjoint : quelles sont tes relations avec lui / elle ?
Pour les transports, reste au lycée le soir pour travailler au lieu d'attendre le tram dehors : demande à l'accueil l'heure de fermeture. Parfois il y a moyen de s'arranger avec le gardien pour terminer même un peu plus tard (explique-lui).
Demande des modifications d'emploi du temps au proviseur adjoint : regarde sur pronote l'emploi du temps de tes classes, et essaie de voir s'il n'y a pas moyen de mettre tes heures qui posent problème dans les "trous" des élèves, ou en première ou dernière heure. S'il/elle est réticent(e), explique-lui tes soucis de transport. Si tu finis tard et commence tôt, il y a peut-être moyen de dormir sur place pour pas cher à l'internat (ou dans l'internat d'un établissement voisin), demande à ton principal adjoint ou au gestionnaire.
Pour commencer, les cours : demande aux collègues leurs cours (peut-être pas au beau-frère du principal, mais aux autres). Demande des conseils et du soutien au CPE ( en stage, la CPE m'a bien aidée à comprendre les difficultés que j'avais avec les élèves, et m'a soutenue tout du long). Commence par la demande de conseils, cela fait plaisir à la personne à qui tu demande, et montre que tu as envie de t'améliorer. Si tu as des collègues sympathiques, de n'importe quelle matière, demande-leur des conseils, voire d'assister à leur cours (ou qu'ils viennent dans le tien). Je trouve que c'est ce qui fait le plus progresser dans la gestion de classe. Tu trouveras certainement des collègues pour t'ouvrir leur porte. Dans ce cas regarde bien comment ils se tiennent (la posture physique), où dans la classe selon les moments, le ton de leur voix selon les moments aussi, leur regard (très important).
Essaie d'organiser ton cours pour que tu puisses regarder les élèves le plus possible (projette, fais-leur des fiches... évite d'écrire au tableau). S'il râlent parce qu'il faut copier, tu leur dit (sans t'énerver) que c'est comme cela. Mais rappelle-toi que tu as des élèves qui étaient probablement en difficulté, voire en grande difficulté en seconde. Généralement ils arrivent par défaut en STMG. Ne prends même pas pour acquis qu'ils comprennent quelque chose aux pourcentages, par exemple. Il faut que tu arrives à leur redonner confiance, quitte à faire du très simple pour commencer, et les valoriser. S'ils n'y arrivent pas, il faut les aider juste assez pour qu'ils pensent avoir trouvé tout seuls... a contrario s'ils ne comprennent rien, ils ne se remettront pas en question, ce sera forcément de ta faute... ce sont des ados. Mais tu n'arriveras sans doute pas à ce que tous comprennent. Si tu as les 2/3 ou les 3/4 de la classe qui sont au point, avance. Sinon les meilleurs s'ennuient et font le bazar. Dès que tu les as en plus petit groupe, profites-en pour valoriser les meilleurs, en les faisant aider les autres à condition qu'ils se comportent bien (tu leur explique avant ce que tu attends d'eux, par exemple : se déplacer dans le calme, aider l'élève que tu as choisi sans discuter, donner des conseils mais ne pas faire à la place, parler doucement...).
Tu ne parles pas du proviseur adjoint : quelles sont tes relations avec lui / elle ?
Pour les transports, reste au lycée le soir pour travailler au lieu d'attendre le tram dehors : demande à l'accueil l'heure de fermeture. Parfois il y a moyen de s'arranger avec le gardien pour terminer même un peu plus tard (explique-lui).
Demande des modifications d'emploi du temps au proviseur adjoint : regarde sur pronote l'emploi du temps de tes classes, et essaie de voir s'il n'y a pas moyen de mettre tes heures qui posent problème dans les "trous" des élèves, ou en première ou dernière heure. S'il/elle est réticent(e), explique-lui tes soucis de transport. Si tu finis tard et commence tôt, il y a peut-être moyen de dormir sur place pour pas cher à l'internat (ou dans l'internat d'un établissement voisin), demande à ton principal adjoint ou au gestionnaire.
- FiatLuxFidèle du forum
Quelle situation atroce. Je compatis sincèrement. Je tiens également à ajouter que tout ce qui arrive n'est pas ta faute : tu es entourée de guignols. Je suis dépitée de constater que le personnel de l'éducation nationale "accueille" ainsi les nouveaux enseignants ... Il n'est pas juste que tu aies une piètre opinion de toi-même alors que tu endures la bêtise d'autrui. Je n'ai pas de meilleurs conseils que ceux donnés précédemment quant au travail en lui-même mais, j'insiste, profite du peu de temps que tu as chez toi pour faire toutes les activités qui te permettent de te rappeler que tu as une vie et une valeur certaine en dehors du travail.
- SeiGrand Maître
C'est une chose d'être testé par les élèves lorsqu'on arrive dans un établissement, surtout lorsqu'on débute, c'en est une autre d'être ainsi traité par ses collègues. Je suis assez pessimiste sur le fait que les choses puissent véritablement aller en s'arrangeant à cause de cette ambiance délétère.
Pour ma part, j'ai bien envie de te dire d'aller voir ton médecin si tu sens que c'est trop dur (ce qui semble être le cas) pour ne pas t'abîmer trop, et d'avertir le rectorat que tu ne peux assurer ce remplacement à cause des transports presque inexistants et d'un système de covoiturage loin d'être à la hauteur.
Garde toute ta confiance, ce que tu vis est anormal, et ce n'est pas toi qui dysfonctionnes.
Pour ma part, j'ai bien envie de te dire d'aller voir ton médecin si tu sens que c'est trop dur (ce qui semble être le cas) pour ne pas t'abîmer trop, et d'avertir le rectorat que tu ne peux assurer ce remplacement à cause des transports presque inexistants et d'un système de covoiturage loin d'être à la hauteur.
Garde toute ta confiance, ce que tu vis est anormal, et ce n'est pas toi qui dysfonctionnes.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- DanskaProphète
Au risque d'apporter une note plus négative, je ne vois sincèrement pas comment on peut s'en sortir en cumulant inexpérience totale (ce qui n'est pas une critique, il faut bien commencer un jour), méconnaissance complète de la discipline qu'on enseigne et classes difficiles (mais même une classe "facile" peut devenir infecte face à un enseignant qui ne maîtrise pas du tout son travail). Indépendamment des dysfonctionnements évidents du système scolaire, de l'EN et de cette situation en particulier, le fait est que se lancer dans ces conditions revient à se tirer une balle dans le pied.
Personnellement, @Abernathy - et encore une fois, n'y vois pas une critique, ce n'est pas du tout l'objectif, je pense que tu as intérêt à profiter de cet arrêt d'abord pour te reposer, ensuite pour te poser la question de tes objectifs : veux-tu enseigner par conviction, par intérêt pour ce travail ? Si oui, il vaut mieux prendre le temps de le faire dans de bonnes conditions, c'est-à-dire en étudiant d'abord la discipline concernée et les programmes. Enseigner ne s'improvise pas, et on ne peut pas acquérir sur le tas à la fois la connaissance disciplinaire et les habitudes de gestion de classe.
Est-ce pour une question de salaire ? Si oui, vu la paye d'un contractuel, on doit pouvoir trouver pas mal de petits boulots tout aussi bien payés et dans lesquels tu ne laisseras pas ta santé, au moins le temps de te remettre sur pied.
Personnellement, @Abernathy - et encore une fois, n'y vois pas une critique, ce n'est pas du tout l'objectif, je pense que tu as intérêt à profiter de cet arrêt d'abord pour te reposer, ensuite pour te poser la question de tes objectifs : veux-tu enseigner par conviction, par intérêt pour ce travail ? Si oui, il vaut mieux prendre le temps de le faire dans de bonnes conditions, c'est-à-dire en étudiant d'abord la discipline concernée et les programmes. Enseigner ne s'improvise pas, et on ne peut pas acquérir sur le tas à la fois la connaissance disciplinaire et les habitudes de gestion de classe.
Est-ce pour une question de salaire ? Si oui, vu la paye d'un contractuel, on doit pouvoir trouver pas mal de petits boulots tout aussi bien payés et dans lesquels tu ne laisseras pas ta santé, au moins le temps de te remettre sur pied.
- ZybulkaHabitué du forum
Salut,
Je n'ai pas beaucoup de temps mais juste un mot d'encouragement, parce que je sais à quel point ce genre de situation peut te bouffer et te gâcher la vie... J'ai vécu plus ou moins la même chose à mes débuts, les galères administratives et logistiques en moins (j'avais la chance d'être déjà titulaire d'un poste pas loin de chez moi). Aujourd'hui, je suis bien dans mon métier, heureuse d'être prof, et je crois, pas trop mauvaise dans ce que je fais. Bref, rien n'est perdu
Cela dit, vu la situation que tu décris, et puisque tu demandes conseil sur ce point : vu de l'extérieur, à moins que tu aies impérativement besoin du fric que te rapporte ce boulot, j'arrêterais ce contrat, parce que tout est ligué contre toi. Je pense que tu peux exposer au rectorat le fait que c'est beaucoup plus inaccessible que ce qu'on t'a fait miroiter et que donc tu perds trop de temps, d'énergie et d'argent dans les transports, si bien que ce poste ne présente finalement pas d'intérêt (n'évoque pas tes difficultés éventuelles). En revanche, ça ne t'empêche pas de te reproposer pour des remplacements dans de meilleures conditions (plus près de chez toi, avec du temps pour te préparer, dans des matières où tu te sens compétente). Fort de ta première expérience, tu partiras sûrement sur de meilleurs rails.
Si toutefois tu choisis de continuer dans ton job actuel à la fin de ton arrêt, dis-toi que rien n'est jamais perdu et que tout peut toujours s'améliorer ! Comme déjà dit, fais-toi aider des bonnes personnes (collègues qui ne te rabaissent pas et sont prêts à te filer un coup de main, si besoin sur des forums de profs de ta matière, éventuellement cpe et direction si tu les sens aidants), et rappelle-toi que ta santé et ton bien-être priment, et comme les débuts sont quoi qu'il arrive souvent difficiles, n'hésite pas à retourner voir ton médecin si tu sens que ça ne va pas. C'est humain, c'est normal, et tu n'as aucunement à culpabiliser car c'est l'institution qui est responsable de ce qui pourrait arriver, en te mettant dans une situation très délicate sans aucun soutien.
Bon courage !
Je n'ai pas beaucoup de temps mais juste un mot d'encouragement, parce que je sais à quel point ce genre de situation peut te bouffer et te gâcher la vie... J'ai vécu plus ou moins la même chose à mes débuts, les galères administratives et logistiques en moins (j'avais la chance d'être déjà titulaire d'un poste pas loin de chez moi). Aujourd'hui, je suis bien dans mon métier, heureuse d'être prof, et je crois, pas trop mauvaise dans ce que je fais. Bref, rien n'est perdu
Cela dit, vu la situation que tu décris, et puisque tu demandes conseil sur ce point : vu de l'extérieur, à moins que tu aies impérativement besoin du fric que te rapporte ce boulot, j'arrêterais ce contrat, parce que tout est ligué contre toi. Je pense que tu peux exposer au rectorat le fait que c'est beaucoup plus inaccessible que ce qu'on t'a fait miroiter et que donc tu perds trop de temps, d'énergie et d'argent dans les transports, si bien que ce poste ne présente finalement pas d'intérêt (n'évoque pas tes difficultés éventuelles). En revanche, ça ne t'empêche pas de te reproposer pour des remplacements dans de meilleures conditions (plus près de chez toi, avec du temps pour te préparer, dans des matières où tu te sens compétente). Fort de ta première expérience, tu partiras sûrement sur de meilleurs rails.
Si toutefois tu choisis de continuer dans ton job actuel à la fin de ton arrêt, dis-toi que rien n'est jamais perdu et que tout peut toujours s'améliorer ! Comme déjà dit, fais-toi aider des bonnes personnes (collègues qui ne te rabaissent pas et sont prêts à te filer un coup de main, si besoin sur des forums de profs de ta matière, éventuellement cpe et direction si tu les sens aidants), et rappelle-toi que ta santé et ton bien-être priment, et comme les débuts sont quoi qu'il arrive souvent difficiles, n'hésite pas à retourner voir ton médecin si tu sens que ça ne va pas. C'est humain, c'est normal, et tu n'as aucunement à culpabiliser car c'est l'institution qui est responsable de ce qui pourrait arriver, en te mettant dans une situation très délicate sans aucun soutien.
Bon courage !
- FiatLuxFidèle du forum
Je rejoins entièrement Danska. J'arrêterais aussi ce contrat.
- zigmag17Guide spirituel
Manifestement certains de tes collègues s'emparent de ton inexpérience pour jouer les cadors, ce qui ne fait que te culpabiliser davantage. Or tu ne dois te sentir responsable de rien. Les élèves dont tu as la charge ont souvent des profils assez durs et essaient de mettre en défaut leurs enseignants fussent-ils aguerris. Les collègues "installés" dans un établissement ont une réputation établie et ont beau jeu de te faire croire qu'avec eux ça roule tout seul et que même, tiens, ils vont profiter de ton absence pour prendre la classe et par la même occasion bien faire sentir à la classe que eux ont l'autorité et pas toi. C'est abject.
Je suis d'accord avec les interventions précédentes: si tu peux trouver une solution de repli momentané, ménage-toi, prolonge ton arrêt et/ou cherche quelque chose de moins épuisant pour gagner de quoi payer tes frais incompressibles. La santé d'abord.
Ensuite, je suis persuadée que tu peux enseigner ailleurs, dans des conditions "normales", où il ne s'agit pas de devoir en découdre avec élèves et adultes du lycée, mais où l'accueil des nouveaux professeurs est au minimum chaleureux , disons le mot, "professionnel".
Préserve-toi. Ce qui est un mode de fontionnement toxique dans le cas que tu cites est -j'espère- assez rare, il serait peut-être bon de savoir combien de contractuels ils ont déjà épuisés dans ce lycée?
La situation telle que tu la décris n'est pas de ton fait.
Repose-toi et garde confiance en toi!
Je suis d'accord avec les interventions précédentes: si tu peux trouver une solution de repli momentané, ménage-toi, prolonge ton arrêt et/ou cherche quelque chose de moins épuisant pour gagner de quoi payer tes frais incompressibles. La santé d'abord.
Ensuite, je suis persuadée que tu peux enseigner ailleurs, dans des conditions "normales", où il ne s'agit pas de devoir en découdre avec élèves et adultes du lycée, mais où l'accueil des nouveaux professeurs est au minimum chaleureux , disons le mot, "professionnel".
Préserve-toi. Ce qui est un mode de fontionnement toxique dans le cas que tu cites est -j'espère- assez rare, il serait peut-être bon de savoir combien de contractuels ils ont déjà épuisés dans ce lycée?
La situation telle que tu la décris n'est pas de ton fait.
Repose-toi et garde confiance en toi!
- JacqGuide spirituel
Abernathy a écrit: [...]
Une semaine après les réunions parents-profs commencent ; l’accueil est un peu sec me concernant. Visiblement les élèves comme les parents sont sceptiques et ne comprennent pas le changement d’enseignant. Une de mes élèves qui y’assistait lève les yeux au ciel en gloussant devant sa mère dès que je prends la parole... Le professeur principal vient me voir le lendemain en me confiant qu’avant mon arrivée au sein de la réunion, les élèves qui étaient là se sont plaints de mon premier cours, que je n’interagissais pas avec eux et que je les faisais trop écrire... Pourtant je leur demandais régulièrement s’ils avaient des questions. Quand je leur demande des explications le lendemain, j’ai droit à une évaluation collective comme si j’étais l’élève. Je recadre ensuite une élève durant la pause et peu de temps après, elle me demande d’un air narquois quel est le nom exact du lycée où j’ai enseigné avant, car elle s’est renseignée et n’a jamais entendu parler de moi dans le coin. Je m’embourbe niveau discipline dans les autres classes, je suis épuisée. Je m’en tiens à ce qu’on m’a dit de leur dire mais il est clair que ce que je raconte ne tient pas du tout debout, et elle le voit. Je paie les conséquences de mon attitude, je ne me suis pas imposée à temps, j’ai perdu toute main mise sur eux, je le sens immédiatement.
[...]
Tout d'abord je suis d'accord avec ce qui a été répondu par les collègues.
Je ne reprends que quelques éléments. Le tract, nous l'avons tous ou presque et il est encore plus normal d'en avoir quand on débute du jour au lendemain. On mesure la difficulté lorsque l'on débute tous, et c'est pire encore pour un contractuel, sans formation et qui débute avec un horaire complet du jour au lendemain. Lorsque j'ai débuté en tant que stagiaire je n'avais que 6 heures hebdomadaires ! Du temps pour travailler et pour douter et pour confronter ces doutes avec les autres stagiaires. Une amie a été contractuelle en LP fin mai début juin 2019, elle a souffert de la même façon. Et les bac techno sont parfois devenus plus difficiles que beaucoup de LP, il ne faut pas se leurrer.
Les élèves qui testent, classique. La question "où avez-vous enseigné ?" ils peuvent la poser car ils se la posent et lorsque j'ai débuté j'avais menti (prétendant avoir déjà enseigné, mais tellement loin de la zone où j'étais qu'ils ne pouvaient pas vérifier, car dans une ville, même grande, tout le monde connaît tout le monde, les prof se connaissent, les élèves aussi).
Ce qui m'interpelle c'est cette histoire de réunion parents-professeurs. On a parlé de notre collègue en son absence ? Et ses collègues ont laissé "parler" ? Dans une réunion parents-prof les prof parlent aux parents, présentent l'année, les enjeux, on n'est pas là pour parler de l'enseignement de l'un ou de l'autre en son absence !
Enfin un débutant, contractuel ou non, on doit le soutenir.
Il y a trois ans (en comptant cette année qui débute) mes élèves de la classe de seconde dont j'étais PP (actuellement en terminale) se plaignaient d'un contractuel il est vrai calamiteux (pas de généralisation, je parle d'une personne, pas de son statut) et je l'ai soutenu devant les élèves et ensuite en décembre face aux parents d'élèves lors de la réunion parents-prof (alors que franchement, il faisait tout de travers). Lorsque l'on me disait qu'il se contentait de lire le fichier d'exercices, de le faire compléter, je disais qu'il n'avait jamais enseigné en bac pro, qu'il n'avait eu jusque là que des CAP (vrai) et qu'il lui fallait du temps pour s'adapter aux programmes de bac. Lorsque mes élèves me disaient qu'il leur parlait mal (vrai) j'indiquais qu'il lui fallait un peu de temps pour prendre nos codes... A chaque fois je noyais le poisson. A la fin je ne pouvais que souscrire aux plaintes des élèves car je savais qu'ils avaient raison et, je dois le dire, c'était en plus un vrai fumiste qui n'était là que pour le pognon (pourtant bien maigre) et qu'il n'en avait rien à foutre. Tout allait de travers avec lui (les élèves faisaient ce qu'ils voulaient, il répondait au téléphone en cours pour des conversations privées, ils laissaient les élèves seuls en classe - dès le premier jour, disparition de deux clefs USB - , arrivait en retard, les laissait partir en avance, leur parlait comme à de la racaille de quartier, le merdier total, et ne préparait aucun cours : bien loin du message d'origine laissé par notre collègue ici). Durant l'année, sans jamais lui faire aucun reproche, j'ai tenté de le faire entendre deux ou trois choses discrètement, mais comme il n'en avait rien à faire, étant là uniquement pour de l'alimentaire, rien n'a changé. Mais jamais je n'ai laissé penser à la classe que nous étions désunis, jamais une faille entre nous. Ce n'était pas pour lui d'ailleurs, mais simplement parce qu'on ne peut laisser penser à une classe qu'il y a une faille dans l'équipe pédagogique.
- buttersNiveau 4
Bonjour,
Pour moi tous les voyants sont aux rouges.
Comme l'ont dit les collègues, prends soin de toi en premier. Tu ne dors plus, tu as la boule au ventre, ce n'est pas normal. Tu ne dois rien à ceux qui ne veulent pas recevoir d'instruction.
Ensuite tes conditions de travail sont très préoccupantes, car les collègues ne te soutiennent pas, ni la direction dans un sens puisqu'elle écoute les plaintes des uns et des autres.
Refuse ce poste, appelle peut être la DPE avant (mais il faut se méfier de ce que tu leur dis), pour leur dire que ce n'est pas possible dans cet établissement.
Après il y a aussi un problème de spécialité, dans le sens où ils te mettent dans une mauvaise spé, puis te remettent dans une autre sans aucun soutien en contenu, donc ça te met encore plus en difficulté.
Préserve toi, tu ne dois rien aux personnes qui t'ont recruté à l'arrache ni aux élèves qui se plaignent (mais depuis quand les élèves peuvent démettre des profs bon sang!).
Bref, rien dans cette situation ne vaut que tu mette ta santé en jeu.
Pour moi tous les voyants sont aux rouges.
Comme l'ont dit les collègues, prends soin de toi en premier. Tu ne dors plus, tu as la boule au ventre, ce n'est pas normal. Tu ne dois rien à ceux qui ne veulent pas recevoir d'instruction.
Ensuite tes conditions de travail sont très préoccupantes, car les collègues ne te soutiennent pas, ni la direction dans un sens puisqu'elle écoute les plaintes des uns et des autres.
Refuse ce poste, appelle peut être la DPE avant (mais il faut se méfier de ce que tu leur dis), pour leur dire que ce n'est pas possible dans cet établissement.
Après il y a aussi un problème de spécialité, dans le sens où ils te mettent dans une mauvaise spé, puis te remettent dans une autre sans aucun soutien en contenu, donc ça te met encore plus en difficulté.
Préserve toi, tu ne dois rien aux personnes qui t'ont recruté à l'arrache ni aux élèves qui se plaignent (mais depuis quand les élèves peuvent démettre des profs bon sang!).
Bref, rien dans cette situation ne vaut que tu mette ta santé en jeu.
- Une passanteEsprit éclairé
Je suis totalement d'accord avec Danska, méconnaissance de ce qu'il faut enseigner + méconnaissance de la gestion de classe + conditions matérielles de transport difficiles et épuisantes + absence de soutien des collègues et de la direction, je ne vois pas comment on peut s'en sortir...
Devenir enseignant, c'est apprendre à surmonter un certain nombre de difficultés, mais toutes à la fois, cela me paraît infaisable !
Devenir enseignant, c'est apprendre à surmonter un certain nombre de difficultés, mais toutes à la fois, cela me paraît infaisable !
- KimberliteExpert
Abermathy,
Je me joins aux collègues pour t'apporter du soutien. Si j'enseignais dans la même matière, je t'aurais filé mes cours (certainement pas parfaits, mais ça donne une base). Je ne sais pas si, sur neoprofs, il y a beaucoup de monde dans ta matière, mais j'espère que quelqu'un pourra t'aider.
Rien n'est de ta faute. Pour le transport, j'espère que tu vas trouver une solution: essaie peut-être du côté des sites de covoiturage... sinon, est-ce que tu aurais la possibilité de conduire un scooter?
En ce qui concerne les élèves: comme dit avant moi, ils sont immatures, et leur comportement n'est pas de ta faute. Ne te laisse pas déstabiliser, et fais le mieux que tu peux.
De toute façon, le but du travail n'est pas de détruire les gens: protège-toi, prend de la distance. Tu as eu affaire à des ***, parmi tes collègues. Généralement, ce sont les plus voyants. Regarde un peu mieux dans l'ensemble des enseignants: parmi les plus discrets, tu trouveras probablement plus de soutien, de compréhension (je te le souhaite).
La demande sur la raison de ton absence est inacceptable (surtout qu'elle n'est pas faite dans le but de t'aider, de vraiment s'inquiéter de toi!).
Même si tes débuts sont difficiles, tu fais preuve d'une grande clairvoyance sur ce qui est acceptable et ne l'est pas, sur les personnes qui se sont conduit de façon incorrecte. Appuie-toi sur cette force: tu es parfaitement capable de comprendre à quel point ce que tu vis n'est pas de ta faute (sache qu'à ta place, certains se seraient encore plus remis en question, et n'auraient peut-être pas décelé aussi finement les choses qui clochent).
Tu peux choisir de rester, faire front, mais sans t'épuiser, en te laissant le droit à l'erreur et en t'appuyant sur tes progrès, ou de laisser tomber. Les deux sont possibles, et peuvent être des choix valables. Mais, quoi que tu choisisses, il faudra te protéger, ne pas voir les choses comme un échec (ou du moins pas le tien, mais celui de l'institution).
Cordialement,
K.
Je me joins aux collègues pour t'apporter du soutien. Si j'enseignais dans la même matière, je t'aurais filé mes cours (certainement pas parfaits, mais ça donne une base). Je ne sais pas si, sur neoprofs, il y a beaucoup de monde dans ta matière, mais j'espère que quelqu'un pourra t'aider.
Rien n'est de ta faute. Pour le transport, j'espère que tu vas trouver une solution: essaie peut-être du côté des sites de covoiturage... sinon, est-ce que tu aurais la possibilité de conduire un scooter?
En ce qui concerne les élèves: comme dit avant moi, ils sont immatures, et leur comportement n'est pas de ta faute. Ne te laisse pas déstabiliser, et fais le mieux que tu peux.
De toute façon, le but du travail n'est pas de détruire les gens: protège-toi, prend de la distance. Tu as eu affaire à des ***, parmi tes collègues. Généralement, ce sont les plus voyants. Regarde un peu mieux dans l'ensemble des enseignants: parmi les plus discrets, tu trouveras probablement plus de soutien, de compréhension (je te le souhaite).
La demande sur la raison de ton absence est inacceptable (surtout qu'elle n'est pas faite dans le but de t'aider, de vraiment s'inquiéter de toi!).
Même si tes débuts sont difficiles, tu fais preuve d'une grande clairvoyance sur ce qui est acceptable et ne l'est pas, sur les personnes qui se sont conduit de façon incorrecte. Appuie-toi sur cette force: tu es parfaitement capable de comprendre à quel point ce que tu vis n'est pas de ta faute (sache qu'à ta place, certains se seraient encore plus remis en question, et n'auraient peut-être pas décelé aussi finement les choses qui clochent).
Tu peux choisir de rester, faire front, mais sans t'épuiser, en te laissant le droit à l'erreur et en t'appuyant sur tes progrès, ou de laisser tomber. Les deux sont possibles, et peuvent être des choix valables. Mais, quoi que tu choisisses, il faudra te protéger, ne pas voir les choses comme un échec (ou du moins pas le tien, mais celui de l'institution).
Cordialement,
K.
_________________
- Spoiler:
- pseudo-intelloSage
Honnêtement, si ta semaine, c'est rentrer à 21h pour te lever à 5h, avec les conditions de travail que tu décris, à ta place, je lâcherais l'affaire.
J'appellerais le rectorat pour lui signifier que le covoiturage, c'est pas gagné, et que les transports en commun ne sont pas compatibles avec l'EDT.
J'appellerais le rectorat pour lui signifier que le covoiturage, c'est pas gagné, et que les transports en commun ne sont pas compatibles avec l'EDT.
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- RendashBon génie
Sei a écrit: C'est une chose d'être testé par les élèves lorsqu'on arrive dans un établissement, surtout lorsqu'on débute, c'en est une autre d'être ainsi traité par ses collègues. Je suis assez pessimiste sur le fait que les choses puissent véritablement aller en s'arrangeant à cause de cette ambiance délétère.
Je suis assez d'accord avec toi. Abernathy a l'air d'être tombée sur de sacrés canards.
Abernathy, la première chose à faire est de te préserver. Aucun boulot ne vaut d'y laisser sa peau ; si vraiment tu ne peux pas tenir (qui le pourrait dans ces conditions de merle ?), va voir ton toubib, il t'arrêtera.
Si tu as des collègues un peu plus humains que l'autre conord de beauf', n'hésite pas à leur demander aide et soutien, notamment des supports de cours qui pourront d'une part t'aider à débrouiller un peu le bazar, d'autre part t'aider à gagner du temps.
C'est valable aussi pour les transports : n'y a-t-il personne qui puisse te covoiturer ? Au moins pour te rapprocher d'une ligne mieux desservie ? Quand je pense que depuis ce weekend, les collègues se démènent pour me voiturer parce que je suis en béquilles, alors que j'ai une ligne de bus proche de chez moi qui me dépose devant le bahut ...
Et si vraiment tu sens que c'est au-dessus de tes forces, nulle honte à cela : l'institution joue avec le moral et la santé de ses pions, plus encore celle des contractuels, et il n'y a pas de mal à faire ce qu'elle est infoutue de faire, à savoir prendre ses responsabilités. En l'occurrence, en mettant fin à ce contrat dément.
Enfin, laisse de côté les canords qui profitent de la situation pour se montrer condescendants ou méprisants. Ces cous du truls ne valent vraiment pas la peine de se relever la nuit, tout beauf's de proviseur qu'ils puissent être, si tant est que ce puisse être un titre de gloire
Jacq a écrit:
Ce qui m'interpelle c'est cette histoire de réunion parents-professeurs. On a parlé de notre collègue en son absence ? Et ses collègues ont laissé "parler" ? Dans une réunion parents-prof les prof parlent aux parents, présentent l'année, les enjeux, on n'est pas là pour parler de l'enseignement de l'un ou de l'autre en son absence !
Il semblerait qu'il y ait quelque chose de pourri au royaume de Danemark, en effet.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- zouzFidèle du forum
Feuchtwanger a écrit:La première chose à faire c'est de prendre soin de toi. Si tu continues comme cela tu risques de te rendre malade, or aucun travail au monde ne justifie de se rendre malade.
Je n'ai pas d'expérience de ces situations difficiles donc je ne peux que te donner des conseils généraux. Ce qui est évident à la lecture de ton post, c'est que c'est toi la victime de dysfonctionnements à la chaîne qui te sont imposés par des cadres à tous les niveaux incompétents. A partir, de là il faut prendre avec beaucoup de cynisme tout ce qui peut arriver. A aucun moment tu n'es responsable, les responsables sont ceux qui t'ont mis dans cette situation et qui en plus ne perdent pas une occasion de te savonner la planche. Tu n'as aucun engagement de ton côté à respecter, puisqu'on ne respecte que ce qui est respectable.
Les élèves sont par définition immatures et leur avis n'a aucune espèce d'importance. Si tu pars, contrairement à ce qu'ils croient, ils n'auront personne pour te remplacer. Peut-être même que c'est ce qu'ils souhaitent pour pouvoir glander au café du coin. Tes collègues ne veulent pas prendre sur leurs épaules les problèmes créés par le système et cela peut se comprendre également. Donc, il faut que tu penses à ton simple intérêt.
A partir de là, il faut que tu vois par rapport à ta situation et tes besoins financiers. Personnellement, cela me fait beaucoup de peine de te voir écrire en milieu de nuit ce que tu racontes et j'ai peur que cela soit le signe que cela commence à te miner et à t'atteindre. Il faut à tout prix éviter cela et c'est la première chose à considérer.
Bon courage et je penserai à toi dans les prochains jours à défaut de pouvoir donner des avis plus techniques.
Meilleure réponse ! Prends soin de toi, avant toute autre chose. Je penserai à toi moi aussi.
- AnankéNiveau 9
Je n'ai jamais compris ce conseil que l'on donne aux débutants de mentir sur leur statut. On m'a conseillé de ne pas dire que j'étais stagiaire quand je l'étais. Je n'ai pas appliqué le conseil, je l'ai même dit clairement aux élèves en début d'année pour leur expliquer la venue de plusieurs visiteurs en classes dans l'année. C'est beaucoup plus sain que d'entrer dans une logique de mensonges. Les élèves - comme tous - font plus confiance à qqn de sincère qui assume les choses comme elles sont plutôt que qqn qui cache les trucs sous le tapis ...
Pour en venir à ta situation : je lâcherais aussi l'affaire. Je ne pense pas que cela puisse s'arranger assez rapidement pour que tu puisses être dans un état d'épanouissement qui te permette de progresser. Personnellement, mon année de stage qui s'est passée sans problème objectif, je l'ai mal vécue sur les 10 mois, tout simplement parce que le lieu même était corrélé au stress que je me mettais. Même le repas de fin d'année m'a donné mal au ventre ...
Bref, sers-toi de cette première expérience chaotique pour redémarrer ailleurs (cette année de T2 n'a rien à voir avec mon stage, je ne stresse plus du tout, ayant une bonne base de cours déjà faite et me sentant plus légitime à ma place de professeure). Tu pourras alors éviter les erreurs et entamer qqch de nouveau avec beaucoup plus de confiance.
Bon courage !
C'est une bataille de perdue, pas la guerre ...
Pour en venir à ta situation : je lâcherais aussi l'affaire. Je ne pense pas que cela puisse s'arranger assez rapidement pour que tu puisses être dans un état d'épanouissement qui te permette de progresser. Personnellement, mon année de stage qui s'est passée sans problème objectif, je l'ai mal vécue sur les 10 mois, tout simplement parce que le lieu même était corrélé au stress que je me mettais. Même le repas de fin d'année m'a donné mal au ventre ...
Bref, sers-toi de cette première expérience chaotique pour redémarrer ailleurs (cette année de T2 n'a rien à voir avec mon stage, je ne stresse plus du tout, ayant une bonne base de cours déjà faite et me sentant plus légitime à ma place de professeure). Tu pourras alors éviter les erreurs et entamer qqch de nouveau avec beaucoup plus de confiance.
Bon courage !
C'est une bataille de perdue, pas la guerre ...
- MathadorEmpereur
Tu as fais cela avec des Terminales. Les stagiaires des autres matières ont presque tous des collégiens ou des Secondes qui sont nettement moins matures et qui n'ont pas APB/Parcoursup comme épée de Damoclès au-dessus d'eux.Ananké a écrit:Je n'ai jamais compris ce conseil que l'on donne aux débutants de mentir sur leur statut. On m'a conseillé de ne pas dire que j'étais stagiaire quand je l'étais. Je n'ai pas appliqué le conseil, je l'ai même dit clairement aux élèves en début d'année pour leur expliquer la venue de plusieurs visiteurs en classes dans l'année. C'est beaucoup plus sain que d'entrer dans une logique de mensonges. Les élèves - comme tous - font plus confiance à qqn de sincère qui assume les choses comme elles sont plutôt que qqn qui cache les trucs sous le tapis ...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- AnankéNiveau 9
Certes, il n'empêche que se faire griller en train de mentir parce qu'on a voulu se faire passer pour ce qu'on n'est pas est quasi irrattrapable, alors que d'assumer débuter n'a rien de honteux en soi.
- ZagaraGuide spirituel
Je vais être directe : change de travail.
On ne s'invente pas enseignant (surtout en STMG) du jour au lendemain, et je trouve que le rectorat/l'inspection t'a joué un très mauvais tour (certainement parce qu'ils sont dans une perspective de boucher les trous au maximum).
Mais vu ce que tu décris, l'urgence est de te reposer, puis de te demander quel autre métier te permettrait de gagner ta vie sans faire des burn out.
On ne s'invente pas enseignant (surtout en STMG) du jour au lendemain, et je trouve que le rectorat/l'inspection t'a joué un très mauvais tour (certainement parce qu'ils sont dans une perspective de boucher les trous au maximum).
Mais vu ce que tu décris, l'urgence est de te reposer, puis de te demander quel autre métier te permettrait de gagner ta vie sans faire des burn out.
- JennyMédiateur
Je ne continuerais pas dans ces conditions. Ca ne s'improvise pas.
Soit c'est une voie qui te tente, dans ce cas, il faut te former un minimum, soit il faut mieux faire autre chose dans ton intérêt et dans celui des élèves.
La charge de travail et le temps de transport vont être difficiles à surmonter d'autant plus qu'on t'a rendu la tâche bien difficile. Ca me paraît difficile à rattraper.
Bon courage à toi en tout cas.
Soit c'est une voie qui te tente, dans ce cas, il faut te former un minimum, soit il faut mieux faire autre chose dans ton intérêt et dans celui des élèves.
La charge de travail et le temps de transport vont être difficiles à surmonter d'autant plus qu'on t'a rendu la tâche bien difficile. Ca me paraît difficile à rattraper.
Bon courage à toi en tout cas.
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