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- User20159Esprit éclairé
mafalda16 a écrit:Oui et en plus comme ils n'ont pas le permis, il faut souvent qu'un provincial exilé se charge généreusement de les avancer en gadgetomobile jusqu'à la gare RER
Aucune générosité ici, il faut bien que les barbares de nos provinces (qui ont reçu l'insigne honneur de servir
#jamaissansmonchauffeur
- InhumaineNiveau 8
En vrai on sait pas trop sur quoi on va tomber. Moi j'ai vécu l'enfer en rep+ à Clichy-sous-Bois, alors qu'une amie à Stains, en rep+ aussi, s'en est bien sortie et a kiffé.
Wait and see.
PS : attention par contre à ne pas devenir, incidemment, alcoolique.
Wait and see.
PS : attention par contre à ne pas devenir, incidemment, alcoolique.
- User20159Esprit éclairé
Inhumaine a écrit:En vrai on sait pas trop sur quoi on va tomber. Moi j'ai vécu l'enfer en rep+ à Clichy-sous-Bois, alors qu'une amie à Stains, en rep+ aussi, s'en est bien sortie et a kiffé.
Wait and see.
Il est certain que l'on peut tomber sur toutes les situations, en REP+, en REP et même en pas REP. Même en prio' ( même en RP ), ça peut très bien se passer, le collègue qui a créé le fil ne doit pas s'inquiéter ; profiter de ses derniers jours de vacances ; se détendre (même si on est tous tendus à chaque rentrée, même après 10 ans en REP+, avant de prendre pour la première fois, ses classes). Les élèves ne mordent pas , il y a d'excellents conseils sur ce fil et dans le forum, et il pourra toujours revenir y poser ses questions...
Inhumaine a écrit:PS : attention par contre à ne pas devenir, incidemment, alcoolique.
Ce n'est pas parce qu'on est assidus à l'apéro qu'on est alcoolos , d'ailleurs ce soir re-belote , il faut bien profiter de la fin des vacances...
- CowabungaHabitué du forum
A ma dernière séance à l'IUFM (ça date un peu ), un formateur nous avait posé la question suivante : maintenant que vous avez achevé votre année de stage, si vous deviez donner un conseil, un seul, à quelqu'un qui sera stagiaire en septembre, ce serait ?
La première à avoir pris la parole était prof de SVT, et venait de passer l'année dans un des établissements REP+ les plus difficiles de l'académie ; moi qui avais demandé mon affectation en Educ Prio, j'étais particulièrement intéressée parce qu'elle avait à dire. "Commence par un sourire" fut son conseil. Je l'ai appliqué ma rentrée suivante… et toutes les autres, car ce sourire initial a toujours eu des effets incroyables.
Comme l'ont dit tous les autres, la situation n'est pas la même d'un REP à l'autre, et ton angoisse va passer au fur et à mesure que tu vas recevoir des informations. Je n'ai donc qu'un seul conseil à te donner : commence par un sourire.
La première à avoir pris la parole était prof de SVT, et venait de passer l'année dans un des établissements REP+ les plus difficiles de l'académie ; moi qui avais demandé mon affectation en Educ Prio, j'étais particulièrement intéressée parce qu'elle avait à dire. "Commence par un sourire" fut son conseil. Je l'ai appliqué ma rentrée suivante… et toutes les autres, car ce sourire initial a toujours eu des effets incroyables.
Comme l'ont dit tous les autres, la situation n'est pas la même d'un REP à l'autre, et ton angoisse va passer au fur et à mesure que tu vas recevoir des informations. Je n'ai donc qu'un seul conseil à te donner : commence par un sourire.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- HocamSage
Même si les élèves REP peuvent être statistiquement plus difficiles à gérer que les autres, ils peuvent aussi être très attachants, et aussi légèrement moins nombreux par classe (statistiquement encore une fois, il faut bien évidemment nuancer, hélas). Si tu as déjà fait deux ans dans la maison, ton cerveau s'est déjà habitué à beaucoup de choses qui devaient te sembler difficilement acceptables dans les premiers mois (préparation des cours, travail dans l'urgence, manque de sommeil à certaines périodes...). Tu t'habitueras.
Ensuite, tu as dû entendre plusieurs fois qu'il fallait être très carré et ne rien laisser passer dans les premières semaines. C'est bien évidemment très vrai, mais cela ne doit pas t'amener à conclure qu'on ne peut pas corriger le tir en cours d'année ; ne tombe pas dans une logique du genre « je me suis fait bordélisé dès le premier mois avec mes 3es, je suis grillé pour l'année ». Bien sûr qu'il vaut mieux les dompter au plus vite, qu'une fois qu'un mauvais pli est pris la tâche est nettement plus difficile, mais enfin, il y a beaucoup d'erreurs qui se rattrapent aussi (tu en feras, et nous en ferons tous cette année encore). Les classes qui te paraîtront horribles au début pourront se révéler les plus agréables par la suite : il suffit parfois du départ d'un seul élève (déménagement, exclusion — ce dernier cas est rare mais cela arrive) ou d'une semaine particulièrement bien menée pour reprendre un peu le dessus.
Surtout, comme d'autres l'ont dit avant, ce n'est qu'un métier, et aussi prenant soit-il, il ne mérite pas qu'on se fasse un sang d'encre toutes les semaines à cause de lui. Fais ton travail sérieusement sans te prendre trop au sérieux toi-même, entoure-toi de tout ce qui peut t'aider à relativiser et, ma foi, advienne que pourra. À long terme, nous serons tous morts, pour détourner un peu le sens de la citation de Keynes, et en attendant, fais ce que tu peux de ton « séjour involontaire sur terre » sans te mettre martel en tête à cause du travail.
Bon courage ! Ça ira.
Ensuite, tu as dû entendre plusieurs fois qu'il fallait être très carré et ne rien laisser passer dans les premières semaines. C'est bien évidemment très vrai, mais cela ne doit pas t'amener à conclure qu'on ne peut pas corriger le tir en cours d'année ; ne tombe pas dans une logique du genre « je me suis fait bordélisé dès le premier mois avec mes 3es, je suis grillé pour l'année ». Bien sûr qu'il vaut mieux les dompter au plus vite, qu'une fois qu'un mauvais pli est pris la tâche est nettement plus difficile, mais enfin, il y a beaucoup d'erreurs qui se rattrapent aussi (tu en feras, et nous en ferons tous cette année encore). Les classes qui te paraîtront horribles au début pourront se révéler les plus agréables par la suite : il suffit parfois du départ d'un seul élève (déménagement, exclusion — ce dernier cas est rare mais cela arrive) ou d'une semaine particulièrement bien menée pour reprendre un peu le dessus.
Surtout, comme d'autres l'ont dit avant, ce n'est qu'un métier, et aussi prenant soit-il, il ne mérite pas qu'on se fasse un sang d'encre toutes les semaines à cause de lui. Fais ton travail sérieusement sans te prendre trop au sérieux toi-même, entoure-toi de tout ce qui peut t'aider à relativiser et, ma foi, advienne que pourra. À long terme, nous serons tous morts, pour détourner un peu le sens de la citation de Keynes, et en attendant, fais ce que tu peux de ton « séjour involontaire sur terre » sans te mettre martel en tête à cause du travail.
Bon courage ! Ça ira.
- mariama71Niveau 5
Inhumaine a écrit:En vrai on sait pas trop sur quoi on va tomber. Moi j'ai vécu l'enfer en rep+ à Clichy-sous-Bois, alors qu'une amie à Stains, en rep+ aussi, s'en est bien sortie et a kiffé.
Wait and see.
PS : attention par contre à ne pas devenir, incidemment, alcoolique.
Je suis à Clichy l'an prochain, néotitulaire. Contente de mon affectation, je commence à m'inquiéter à la lecture de ton blog...
- MédéeÉrudit
En REP, c'est dur mais souvent les équipes sont plus soudées et c'est surtout ça l'important. De plus, l'an dernier j'avais un établissement de centre-ville qui était pire que mon rep+...
L'an prochain, j'ai dit oui pour retourner (pour la 3e année) dans mon collège rep+ alors que je redoutais d'y aller la première année.
Bref, pour le meilleur ou pour le pire, on ne sait jamais ce qui nous attend vraiment.
L'an prochain, j'ai dit oui pour retourner (pour la 3e année) dans mon collège rep+ alors que je redoutais d'y aller la première année.
Bref, pour le meilleur ou pour le pire, on ne sait jamais ce qui nous attend vraiment.
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Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- mariama71Niveau 5
Médée a écrit:En REP, c'est dur mais souvent les équipes sont plus soudées et c'est surtout ça l'important. De plus, l'an dernier j'avais un établissement de centre-ville qui était pire que mon rep+...
L'an prochain, j'ai dit oui pour retourner (pour la 3e année) dans mon collège rep+ alors que je redoutais d'y aller la première année.
Bref, pour le meilleur ou pour le pire, on ne sait jamais ce qui nous attend vraiment.
Oui, en effet, je suis contente de cette affectation, et j'ai de bons échos sur l'établissement. Je souhaitais simplement le point de vue d'"inhumaine" qui a eu apparement une expérience très particulière...
- MarsilaNiveau 2
J'ai été mutée en tant que néotit dans un collège REP du 91 réputé difficile quand j'ai été néotit. J'y termine mon année de T2, et j'ai survécu. En fait je voulais surtout être en poste fixe et pas me retrouvé TZR, j'étais donc contente de mon sort.
La première année a été difficile. Il faut à la fois trouver son rythme de travail à temps plein et gérer la fatigue des élèves souvent agités. Et puis le changement (j'étais stagiaire dans un lycée, je me suis retrouvée avec les 4 niveaux de collège en néotit, c'était chaud). La seconde déjà plus gérable (moins de niveau, des cours où je ne partais pas de 0, et puis les élèves me connaissaient, et je connaissais certains élèves).
L'avantage : les collègues sont souvent sympa et soudés, on s'entraide et c'est rare ceux qui mettront en doute tes problèmes de gestion de classe, car les collègues vivront les mêmes. On n'a pas honte de partager sur nos soucis, de dire que tel élève ou telle classe nous en a fait voir. On s'envoie les élèves relou quand ça va pas.
Pour les conseils, je suis d'accord avec ce qui a été dit. Au départ fait ce que tu peux (tout en étant bien prêt, au pire avoir une activité en plus de prévu au cas où ils vont plus vite), vois le niveau des élèves, mais faut pas hésiter à tenter des trucs aussi quand tu te sens plus à l'aise. C'est pas parce qu'ils sont en REP qu'on ne peut pas être exigeant et faire des trucs sympa avec eux, des activités qui nous plaisent. Au contraire. Bien sûr il faut adapter, s'adapter aux élèves, mais on arrive à les faire bosser. Souvent c'est ce qui marche le mieux. Et puis avoir sous le coude un plan B au cas où (genre un diapo de cours à recopier quand ils sont infâmes ou autre).
Je n'ai pas une grande autorité non plus, faut le dire, j'ai eu des difficultés, rarement de gros bordel. Finalement, les élèves, même en REP, sont pour la plupart... des élèves. Il y en a des très difficile, des classes très dures aussi, mais la majorité te voient comme un prof au départ, et donc vont écouter, bien que tester ensuite. Il faut punir, mais pas trop, ne pas hésiter et être sûr de soi (au moins en apparence, faire croire qu'on sait ce qu'on fait, même quand on n'a jamais fait face à la situation), et puis voir les collègues, ce qu'ils disent de la classe, des élèves. En vrai on s'affirme avec le temps.
Et pas rester seul, parler de nos problèmes aux collègues, on voit que les autres aussi galèrent, parfois ça rassure.
Faut voir les bons côtés : poste fixe (c'est mieux que TZR), les points pour les mutations (éventuellement la prime) et l'idée qu'après on est rodé pour affronter n'importe quoi dans le métier (sur le plan gestion des élèves).
La première année a été difficile. Il faut à la fois trouver son rythme de travail à temps plein et gérer la fatigue des élèves souvent agités. Et puis le changement (j'étais stagiaire dans un lycée, je me suis retrouvée avec les 4 niveaux de collège en néotit, c'était chaud). La seconde déjà plus gérable (moins de niveau, des cours où je ne partais pas de 0, et puis les élèves me connaissaient, et je connaissais certains élèves).
L'avantage : les collègues sont souvent sympa et soudés, on s'entraide et c'est rare ceux qui mettront en doute tes problèmes de gestion de classe, car les collègues vivront les mêmes. On n'a pas honte de partager sur nos soucis, de dire que tel élève ou telle classe nous en a fait voir. On s'envoie les élèves relou quand ça va pas.
Pour les conseils, je suis d'accord avec ce qui a été dit. Au départ fait ce que tu peux (tout en étant bien prêt, au pire avoir une activité en plus de prévu au cas où ils vont plus vite), vois le niveau des élèves, mais faut pas hésiter à tenter des trucs aussi quand tu te sens plus à l'aise. C'est pas parce qu'ils sont en REP qu'on ne peut pas être exigeant et faire des trucs sympa avec eux, des activités qui nous plaisent. Au contraire. Bien sûr il faut adapter, s'adapter aux élèves, mais on arrive à les faire bosser. Souvent c'est ce qui marche le mieux. Et puis avoir sous le coude un plan B au cas où (genre un diapo de cours à recopier quand ils sont infâmes ou autre).
Je n'ai pas une grande autorité non plus, faut le dire, j'ai eu des difficultés, rarement de gros bordel. Finalement, les élèves, même en REP, sont pour la plupart... des élèves. Il y en a des très difficile, des classes très dures aussi, mais la majorité te voient comme un prof au départ, et donc vont écouter, bien que tester ensuite. Il faut punir, mais pas trop, ne pas hésiter et être sûr de soi (au moins en apparence, faire croire qu'on sait ce qu'on fait, même quand on n'a jamais fait face à la situation), et puis voir les collègues, ce qu'ils disent de la classe, des élèves. En vrai on s'affirme avec le temps.
Et pas rester seul, parler de nos problèmes aux collègues, on voit que les autres aussi galèrent, parfois ça rassure.
Faut voir les bons côtés : poste fixe (c'est mieux que TZR), les points pour les mutations (éventuellement la prime) et l'idée qu'après on est rodé pour affronter n'importe quoi dans le métier (sur le plan gestion des élèves).
- FenrirFidèle du forum
Je dirais : faire ce que tu dis (avec comme corollaire de ne pas dire n'importe quoi sinon c'est chaud), être crédible, juste, vérifier tous ce qu'ils racontent auprès des collègues et partir du principe que tu risques d'en prendre plein la poire. Laisse toi de la souplesse dans ton cadre et évite de négocier.
D'autres on fait la partie bisounours, je m'en dispense, ce qui ne veut pas dire qu'ils ont tort.
D'autres on fait la partie bisounours, je m'en dispense, ce qui ne veut pas dire qu'ils ont tort.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- mariama71Niveau 5
Fenrir a écrit:Je dirais : faire ce que tu dis (avec comme corollaire de ne pas dire n'importe quoi sinon c'est chaud), être crédible, juste, vérifier tous ce qu'ils racontent auprès des collègues et partir du principe que tu risques d'en prendre plein la poire. Laisse toi de la souplesse dans ton cadre et évite de négocier.
D'autres on fait la partie bisounours, je m'en dispense, ce qui ne veut pas dire qu'ils ont tort.
Merci pour vos conseils ! Je me ferai une petite piqûre de rappel des indispensables en gestion de classe avant la rentrée. Pour l'heure, je vais essayer de bien bien anticiper mes séquences quand j'aurai mes niveaux, comme ça, ça sera plus simple pour l'ajustement. J'ai déjà une petite expérience en tant que PE (6ans), mais la réalité d'un collège, des élèves est souvent très différentes. J'ai hâte de rencontrer le principal et de visiter l'établissement, j'ai rdv cette semaine.
J'ai eu de bons échos de mon collège et j'avoue que je suis très contente d'être en poste fixe proche de chez moi !
- User20159Esprit éclairé
mariama71 a écrit:Merci pour vos conseils ! Je me ferai une petite piqûre de rappel des indispensables en gestion de classe avant la rentrée. Pour l'heure, je vais essayer de bien bien anticiper mes séquences quand j'aurai mes niveaux, comme ça, ça sera plus simple pour l'ajustement. J'ai déjà une petite expérience en tant que PE (6ans), mais la réalité d'un collège, des élèves est souvent très différentes. J'ai hâte de rencontrer le principal et de visiter l'établissement, j'ai rdv cette semaine.
J'ai eu de bons échos de mon collège et j'avoue que je suis très contente d'être en poste fixe proche de chez moi !
Et surtout, ne pas oublier de prendre des vacances, de décompresser, de ne pas travailler tout l'été ! Et bonne T1.
- mariama71Niveau 5
Ha@_x a écrit:mariama71 a écrit:Merci pour vos conseils ! Je me ferai une petite piqûre de rappel des indispensables en gestion de classe avant la rentrée. Pour l'heure, je vais essayer de bien bien anticiper mes séquences quand j'aurai mes niveaux, comme ça, ça sera plus simple pour l'ajustement. J'ai déjà une petite expérience en tant que PE (6ans), mais la réalité d'un collège, des élèves est souvent très différentes. J'ai hâte de rencontrer le principal et de visiter l'établissement, j'ai rdv cette semaine.
J'ai eu de bons échos de mon collège et j'avoue que je suis très contente d'être en poste fixe proche de chez moi !
Et surtout, ne pas oublier de prendre des vacances, de décompresser, de ne pas travailler tout l'été ! Et bonne T1.
Oui, oui en effet c'est important . Merci !! Bonnes vacances à tous !
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