- User7488Niveau 7
ysabel a écrit:Retour d'expérience (je suis en vacances, j'ai le temps ! )
Evidemment, les élèves étaient contents de ne pas écrire.
2 classes différentes : une a 35 et une avec moins de 20 élèves (je n'ai qu'une partie de la classe car les CREPS ont cours délocalisé pour le français) mais d'une manière générale des élèves "normaux"
ça a beaucoup plus aux élèves qui participent déjà et à ceux qui ont du mal à prendre des notes et à participer en même temps, j'ai donc eu davantage de participation.
Le souci, c'est avec la classe à 35 car assise au bureau à taper, je ne peux voir ce qu'il se passe derrière. Donc je referai mais je demanderai à un élève d'être au clavier (en faisant des changements dans l'heure) afin que je puisse être debout, circuler et interroger tout le monde.
Merci
- eliamEsprit éclairé
Le problème, c'est que les élèves qui ne sont pas lecteurs ne lisent pas, même les OI.asoph17 a écrit:donc ça ne sert à rien de nous imposer dans les textes du BO une LC d'un autre siècle obligatoirement si à l'oral peu importe finalement....l'élève peut avoir étudié (et tomber à l'oral) Le rouge et le noir et présenter le même roman à l'entretien...
et un élève peut ne rien lire du tout en LC et juste prendre une des 4 oeuvres...personne ne vérifiera qu'il n'a rien lu en plus....
on nous met beaucoup d'obligations dans les textes du BO ...pour pas grand chose finalement...tant mieux pour les élèves qui ne sont pas lecteurs en fait...ils peuvent se contenter du minimum syndical... mais déjà conséquent...
- AscagneGrand sage
J'ai du mal à trouver la bonne méthode pour l'explication linéaire avec ma première STMG. Ils sont plutôt calmes mais apathiques, plutôt zombies en français, en fait, si on me permet l'expression. Je me triture la tête car après trois ou quatre rappels, seuls quelques uns se sont procurés la Déclaration... sur laquelle on va bientôt commencer à travailler, ils ont du mal à s'organiser (j'ai donné en avance un exercice de contraction et la méthode, pour qu'ils aient le temps de s'avancer, et rien que ça troublait les élèves ) : en somme, c'est laborieux. Et ça me renvoie à mes problèmes de pédagogie face à un tel public. Je stresse car je vois mal comment bien avancer vu le programme chargé et le nombre d'heures. Quant aux LC...
Comment faites-vous face à une telle classe ? Je travaille sur un texte, qui m'a servi d'entraînement à la contraction et que j'aborde maintenant comme EL pour le bac. Les élèves écrivent lentement et je pense que ça les rassurerait d'avoir une "trace écrite" assez complète comme fondement des révisions plus tard, mais je vois mal comment lier cela à une activité dynamique en cours : texte à trous à remplir par exemple ?
Comment faites-vous face à une telle classe ? Je travaille sur un texte, qui m'a servi d'entraînement à la contraction et que j'aborde maintenant comme EL pour le bac. Les élèves écrivent lentement et je pense que ça les rassurerait d'avoir une "trace écrite" assez complète comme fondement des révisions plus tard, mais je vois mal comment lier cela à une activité dynamique en cours : texte à trous à remplir par exemple ?
- PunkyNiveau 9
Pour ma part, je leur ai photocopié le texte... attendre est vain avec ma stmg.
- BlondieHabitué du forum
D’après mon expérience des stmg qui sont très faibles chez moi, il faut tout reprendre sur le plan des méthodes et énormément les guider au départ. Je ferais un premier exercice avec eux pour montrer la démarche ( pour chaque exercice type bac).
La prise de notes autonome est quasi inexistante dans nos classes donc on peut prévoir une synthèse à trous à compléter. J’avais aussi l’habitude de leur faire surligner d’une couleur les procédés nommés dans la synthèse et d’une autre l’interprétation. Cela les valorise car s’ils ont bien compris ils participent et ils mémorisent mieux la méthode de l’explication. On peut aussi travailler par groupe sur une partie de texte. Il faut varier les activités.
La prise de notes autonome est quasi inexistante dans nos classes donc on peut prévoir une synthèse à trous à compléter. J’avais aussi l’habitude de leur faire surligner d’une couleur les procédés nommés dans la synthèse et d’une autre l’interprétation. Cela les valorise car s’ils ont bien compris ils participent et ils mémorisent mieux la méthode de l’explication. On peut aussi travailler par groupe sur une partie de texte. Il faut varier les activités.
- AscagneGrand sage
Merci pour vos messages. Cela m'aide. Ton idée des couleurs peut en effet aider, je vais y penser, @Blondie.
- HapoNiveau 4
Bonjour à tous,
Après presque un an de lycée, et un an d'explications linéaires avec mes élèves de 1ère, je dois bien avouer que, de mon point de vue, c'est un échec.
Attention, je ne dis pas du tout que l'exercice est mauvais, juste, c'est un échec car je ne suis pas capable de bien mener l'exercice avec mes élèves. C'est essentiellement de ma faute, je n'ai juste pas réussi à bien percevoir les attendus dans la façon de mener une explication linéaire pour préparer au baccalauréat. Et ce malgré tout ce que j'ai lu sur ce forum (et sur ce sujet notamment), ou plus largement sur internet (par exemple sur les sites des académies).
Je vais développer un peu plus en détail mes difficultés, et j'espère que certains sauront y répondre, voire me donner des conseils concrets pour que je réussisse mieux l'an prochain.
D'abord, pour poser le cadre : j'ai des classes technos dans un lycée qui n'est pas classé REP mais qui n'est pas toujours facile, et je suis jeune professeur.
J'ai pris le parti, en début d'année, de ne pas distribuer de polycopié récapitulant l'explication à mes élèves, car j'avais peur qu'ils soient beaucoup moins travailleurs en classe en sachant que la quasi-totalité de ce qu'ils devront avoir pour préparer l'épreuve leur sera donnée. Avec le recul, je me dis que c'est peut-être un grosse erreur de ma part, car le résultat est que je prends ENORMEMENT de temps sur le travail des textes : il est impossible pour moi de le faire en moins d'une semaine, et le plus de temps est dans la restitution et la trace écrite.
Voici comment je fonctionne (et je compte sur votre indulgence, car j'imagine qu'il y a beaucoup à redire... Je fais de mon mieux) :
Je distribue un nouveau texte à mes élèves. Nous le lisons ensemble, ou ils le lisent silencieusement. Ensuite, en commun, nous faisons un petit résumé du texte pour voir si ils ont bien compris ce qu'il se passe, de façon très terre-à-terre. Nous passons également en revue les mots de vocabulaire inconnus.
Après cela, à l'aide du résumé que nous avons fait, je leur demande de repérer les mouvements du texte. C'est déjà assez compliqué de leur faire comprendre la notion de mouvement, bien souvent ils se contentent de découper au niveau des paragraphes sans forcément y mettre de sens, même lorsque je leur demande de donner un titre à chaque mouvement afin que ce soit justifié. Bon, je suis peut-être mauvaise langue, ils ont bien progressé à ce niveau-là... Mais ça a été laborieux pendant longtemps.
Ensuite, nous avons donc plusieurs mouvements (généralement 3). Là, nous discutons ensemble (assez rapidement) pour cerner 2-3 enjeux à chaque mouvement : quelle idée est défendue ? Comment sont présentés les personnages ? Etc. (tout dépend du texte, évidemment).
Puis, le plus souvent, je mets en élèves en groupes de travail, en leur donnant un mouvement à étudier avec les enjeux que nous avons trouvés. Ils doivent réaliser l'explication linéaire du mouvement. Ici aussi, ils sont souvent confrontés à un problème : doit-on tout analyser, absolument chaque phrase ? Doit-on analyser seulement ce qui nous saute aux yeux ? Ils ont du mal à savoir quelles citations choisir pour les analyser, et je suis souvent bien en peine pour leur répondre. Le problème étant, vous le verrez plus loin, que j'analyse quasiment tout le texte, tout ce qu'il y a dedans, et donc ils se croient obligés de tout analyser dans leur mouvement. Ils prennent le mouvement groupe de mots par groupe de mots, et à chaque groupe de mots, ils se disent "alors, qu'est-ce qu'on peut en dire, en s'aidant des enjeux qui ont été trouvés ?".
Pour chaque citation, je leur demande de suivre la méthode "citation - procédé - analyse". Bref, ça leur prend beaucoup de temps, et souvent ils ne savent pas vraiment quoi dire donc on sent que c'est très artificiel. Evidemment, je passe entre les groupes pour les aider mais c'est laborieux, et j'ai le sentiment qu'ils ne sont pas beaucoup plus performants à la fin du cours qu'au début.
Tout ce travail prend déjà deux bonnes heures (et j'insiste sur le "bonnes", car ça les dépasse souvent allègrement).
Ensuite, nous faisons généralement une restitution de ce qui a été trouvé par chaque groupe. Ca peut prendre la forme d'une restitution orale notée, ou écrite notée. Parfois, il n'y a pas de restitution particulière, et on passe simplement à la trace écrite qu'ils doivent aider à constituer à partir de ce qu'ils ont trouvé en groupes.
Enfin, et c'est ce qui me prend le plus de temps : la trace écrite. Là, c'est vraiment le moment que je redoute, et que je gère le moins bien. Nous reprenons tout le texte depuis le début et en faisons toute l'analyse ensemble, à partir de ce qu'ils ont trouvé (et de ce qu'ils n'ont pas trouvé mais que je leur aide à repérer). Nous analysons chaque citation au fur et à mesure du texte, en donnant un procédé et une analyse qui correspond aux enjeux. L'explication me parait très bonne, le souci n'est pas vraiment sur le fond. Mais c'est extrêmement long, pour un texte d'une vingtaine de lignes. A chaque citation, je leur demande ce qu'ils ont à me dire, certains me donnent une analyse, je la précise, et puis ils la notent sur leur cahier. Je ne sais pas si et à quel point j'en suis responsable, mais la prise de note est en réalité surtout de la dictée, car ils n'arrivent vraiment pas à prendre en note (malgré des fiches méthode que j'ai pu leur distribuer).
La restitution prend souvent minimum 2h. Oui, c'est très long, mais je n'arrive pas à faire plus court, surtout si l'objectif est qu'ils aient de quoi parler pendant 8mn. Et le pire est que j'ai vraiment le sentiment qu'ils n'apprennent rien durant cette restitution, mais qu'ils reçoivent juste des informations qu'ils écrivent, en participant de temps en temps. Ca me gêne beaucoup.
Pour terminer (et là c'est un choix que j'ai fait et qui sera sûrement très contesté), on trouve une problématique qui regroupe bien les enjeux du texte que nous avons étudié. Vous allez me dire que la problématique est là pour donner un sens à l'explication qui sera faite, donc qu'il est absurde de la trouver à la fin. Mais en réalité, je trouve plus simple pour les élèves de trouver une question lorsqu'ils ont déjà la réponse que le contraire. Je sais que, lorsque j'étais étudiant, le choix de la problématique était souvent la dernière étape de mon brouillon. Au moins, il n'y a pas de risque de hors-sujet, ni de risque que la problématique ne prenne pas en compte un aspect important du texte. Donc voilà, on finit pas trouver une problématique qui regroupe l'ensemble de notre explication. Cette partie-là est très rapide, ils n'ont pas vraiment de difficultés pour le faire.
Bref, au final, on est à chaque fois autour de 5h de travail pour un texte, voire davantage. Quasiment tout le temps de cours de cette année a été mangé par ces études linéaires. On a pu également faire les méthodes de l'écrit, mais pas assez à mon goût, et surtout très peu de travail autour des œuvres et extérieur à l'étude des textes à proprement parler.
L'an prochain, je ne veux pas reproduire ce que j'ai fait cette année : trop de temps perdu, et au final le sentiment que les élèves n'ont pas beaucoup travaillé. Lorsque les élèves travaillent, c'est peu efficace, et il y a souvent un monde entre ce qu'ils ont fait dans leurs groupes et ce qu'ils écrivent ensuite sur leurs cahiers, tant leurs analyses étaient peu approfondies.
Je veux vraiment changer de façon de fonctionner, mais je ne sais pas comment faire. Me conseillez-vous de leur distribuer l'explication en polycopiés ? De cesser de leur demander simplement de travailler sur les mouvements à partir d'enjeux, et en devant juste appliquer la méthode "citation-procédé-analyse" ? Je suis perdu.
Après presque un an de lycée, et un an d'explications linéaires avec mes élèves de 1ère, je dois bien avouer que, de mon point de vue, c'est un échec.
Attention, je ne dis pas du tout que l'exercice est mauvais, juste, c'est un échec car je ne suis pas capable de bien mener l'exercice avec mes élèves. C'est essentiellement de ma faute, je n'ai juste pas réussi à bien percevoir les attendus dans la façon de mener une explication linéaire pour préparer au baccalauréat. Et ce malgré tout ce que j'ai lu sur ce forum (et sur ce sujet notamment), ou plus largement sur internet (par exemple sur les sites des académies).
Je vais développer un peu plus en détail mes difficultés, et j'espère que certains sauront y répondre, voire me donner des conseils concrets pour que je réussisse mieux l'an prochain.
D'abord, pour poser le cadre : j'ai des classes technos dans un lycée qui n'est pas classé REP mais qui n'est pas toujours facile, et je suis jeune professeur.
J'ai pris le parti, en début d'année, de ne pas distribuer de polycopié récapitulant l'explication à mes élèves, car j'avais peur qu'ils soient beaucoup moins travailleurs en classe en sachant que la quasi-totalité de ce qu'ils devront avoir pour préparer l'épreuve leur sera donnée. Avec le recul, je me dis que c'est peut-être un grosse erreur de ma part, car le résultat est que je prends ENORMEMENT de temps sur le travail des textes : il est impossible pour moi de le faire en moins d'une semaine, et le plus de temps est dans la restitution et la trace écrite.
Voici comment je fonctionne (et je compte sur votre indulgence, car j'imagine qu'il y a beaucoup à redire... Je fais de mon mieux) :
Je distribue un nouveau texte à mes élèves. Nous le lisons ensemble, ou ils le lisent silencieusement. Ensuite, en commun, nous faisons un petit résumé du texte pour voir si ils ont bien compris ce qu'il se passe, de façon très terre-à-terre. Nous passons également en revue les mots de vocabulaire inconnus.
Après cela, à l'aide du résumé que nous avons fait, je leur demande de repérer les mouvements du texte. C'est déjà assez compliqué de leur faire comprendre la notion de mouvement, bien souvent ils se contentent de découper au niveau des paragraphes sans forcément y mettre de sens, même lorsque je leur demande de donner un titre à chaque mouvement afin que ce soit justifié. Bon, je suis peut-être mauvaise langue, ils ont bien progressé à ce niveau-là... Mais ça a été laborieux pendant longtemps.
Ensuite, nous avons donc plusieurs mouvements (généralement 3). Là, nous discutons ensemble (assez rapidement) pour cerner 2-3 enjeux à chaque mouvement : quelle idée est défendue ? Comment sont présentés les personnages ? Etc. (tout dépend du texte, évidemment).
Puis, le plus souvent, je mets en élèves en groupes de travail, en leur donnant un mouvement à étudier avec les enjeux que nous avons trouvés. Ils doivent réaliser l'explication linéaire du mouvement. Ici aussi, ils sont souvent confrontés à un problème : doit-on tout analyser, absolument chaque phrase ? Doit-on analyser seulement ce qui nous saute aux yeux ? Ils ont du mal à savoir quelles citations choisir pour les analyser, et je suis souvent bien en peine pour leur répondre. Le problème étant, vous le verrez plus loin, que j'analyse quasiment tout le texte, tout ce qu'il y a dedans, et donc ils se croient obligés de tout analyser dans leur mouvement. Ils prennent le mouvement groupe de mots par groupe de mots, et à chaque groupe de mots, ils se disent "alors, qu'est-ce qu'on peut en dire, en s'aidant des enjeux qui ont été trouvés ?".
Pour chaque citation, je leur demande de suivre la méthode "citation - procédé - analyse". Bref, ça leur prend beaucoup de temps, et souvent ils ne savent pas vraiment quoi dire donc on sent que c'est très artificiel. Evidemment, je passe entre les groupes pour les aider mais c'est laborieux, et j'ai le sentiment qu'ils ne sont pas beaucoup plus performants à la fin du cours qu'au début.
Tout ce travail prend déjà deux bonnes heures (et j'insiste sur le "bonnes", car ça les dépasse souvent allègrement).
Ensuite, nous faisons généralement une restitution de ce qui a été trouvé par chaque groupe. Ca peut prendre la forme d'une restitution orale notée, ou écrite notée. Parfois, il n'y a pas de restitution particulière, et on passe simplement à la trace écrite qu'ils doivent aider à constituer à partir de ce qu'ils ont trouvé en groupes.
Enfin, et c'est ce qui me prend le plus de temps : la trace écrite. Là, c'est vraiment le moment que je redoute, et que je gère le moins bien. Nous reprenons tout le texte depuis le début et en faisons toute l'analyse ensemble, à partir de ce qu'ils ont trouvé (et de ce qu'ils n'ont pas trouvé mais que je leur aide à repérer). Nous analysons chaque citation au fur et à mesure du texte, en donnant un procédé et une analyse qui correspond aux enjeux. L'explication me parait très bonne, le souci n'est pas vraiment sur le fond. Mais c'est extrêmement long, pour un texte d'une vingtaine de lignes. A chaque citation, je leur demande ce qu'ils ont à me dire, certains me donnent une analyse, je la précise, et puis ils la notent sur leur cahier. Je ne sais pas si et à quel point j'en suis responsable, mais la prise de note est en réalité surtout de la dictée, car ils n'arrivent vraiment pas à prendre en note (malgré des fiches méthode que j'ai pu leur distribuer).
La restitution prend souvent minimum 2h. Oui, c'est très long, mais je n'arrive pas à faire plus court, surtout si l'objectif est qu'ils aient de quoi parler pendant 8mn. Et le pire est que j'ai vraiment le sentiment qu'ils n'apprennent rien durant cette restitution, mais qu'ils reçoivent juste des informations qu'ils écrivent, en participant de temps en temps. Ca me gêne beaucoup.
Pour terminer (et là c'est un choix que j'ai fait et qui sera sûrement très contesté), on trouve une problématique qui regroupe bien les enjeux du texte que nous avons étudié. Vous allez me dire que la problématique est là pour donner un sens à l'explication qui sera faite, donc qu'il est absurde de la trouver à la fin. Mais en réalité, je trouve plus simple pour les élèves de trouver une question lorsqu'ils ont déjà la réponse que le contraire. Je sais que, lorsque j'étais étudiant, le choix de la problématique était souvent la dernière étape de mon brouillon. Au moins, il n'y a pas de risque de hors-sujet, ni de risque que la problématique ne prenne pas en compte un aspect important du texte. Donc voilà, on finit pas trouver une problématique qui regroupe l'ensemble de notre explication. Cette partie-là est très rapide, ils n'ont pas vraiment de difficultés pour le faire.
Bref, au final, on est à chaque fois autour de 5h de travail pour un texte, voire davantage. Quasiment tout le temps de cours de cette année a été mangé par ces études linéaires. On a pu également faire les méthodes de l'écrit, mais pas assez à mon goût, et surtout très peu de travail autour des œuvres et extérieur à l'étude des textes à proprement parler.
L'an prochain, je ne veux pas reproduire ce que j'ai fait cette année : trop de temps perdu, et au final le sentiment que les élèves n'ont pas beaucoup travaillé. Lorsque les élèves travaillent, c'est peu efficace, et il y a souvent un monde entre ce qu'ils ont fait dans leurs groupes et ce qu'ils écrivent ensuite sur leurs cahiers, tant leurs analyses étaient peu approfondies.
Je veux vraiment changer de façon de fonctionner, mais je ne sais pas comment faire. Me conseillez-vous de leur distribuer l'explication en polycopiés ? De cesser de leur demander simplement de travailler sur les mouvements à partir d'enjeux, et en devant juste appliquer la méthode "citation-procédé-analyse" ? Je suis perdu.
- CochonouNiveau 9
Hapo,
Je ne te donnerai aucun conseil pratique, non seulement parce que d'autres sont plus qualifiés que moi pour le faire mais aussi parce que - de mon point de vue - l'essentiel n'est pas là.
L'art d'enseigner est complexe. Nous avons tous beaucoup à apprendre et nous pouvons tous progresser. Cela dit, après un nombre d'années conséquent au service de l'Education Nationale, j'ai acquis la conviction, profonde et sincère, que l'Education Nationale condamne les enseignants à nourrir un sentiment d'échec quasi permanent. L'Education Nationale refuse de prendre en compte les réalités du terrain et s'obstine à exiger de nous et de la plupart des élèves ce qui relève de l'impossible. Les notes que nous devons mettre le jour des examens permettent de cacher l'incapacité du plus grand nombre à atteindre les objectifs officiels.
Il est bon de savoir se remettre en question. Cela dit, je crois aussi qu'il faut savoir raison garder : à l'impossible nul n'est tenu et personne ne devrait s'en vouloir ne pas atteindre les objectifs qui lui sont fixés lorsque lesdits objectifs sont impossibles à atteindre.
Je n'ai pas le plaisir de te connaître, mais je postule que tu es un bon enseignant, comme l'écrasante majorité des enseignants, et je suis persuadé que tes élèves ont beaucoup de chance d'assister à tes cours.
Je ne te donnerai aucun conseil pratique, non seulement parce que d'autres sont plus qualifiés que moi pour le faire mais aussi parce que - de mon point de vue - l'essentiel n'est pas là.
L'art d'enseigner est complexe. Nous avons tous beaucoup à apprendre et nous pouvons tous progresser. Cela dit, après un nombre d'années conséquent au service de l'Education Nationale, j'ai acquis la conviction, profonde et sincère, que l'Education Nationale condamne les enseignants à nourrir un sentiment d'échec quasi permanent. L'Education Nationale refuse de prendre en compte les réalités du terrain et s'obstine à exiger de nous et de la plupart des élèves ce qui relève de l'impossible. Les notes que nous devons mettre le jour des examens permettent de cacher l'incapacité du plus grand nombre à atteindre les objectifs officiels.
Il est bon de savoir se remettre en question. Cela dit, je crois aussi qu'il faut savoir raison garder : à l'impossible nul n'est tenu et personne ne devrait s'en vouloir ne pas atteindre les objectifs qui lui sont fixés lorsque lesdits objectifs sont impossibles à atteindre.
Je n'ai pas le plaisir de te connaître, mais je postule que tu es un bon enseignant, comme l'écrasante majorité des enseignants, et je suis persuadé que tes élèves ont beaucoup de chance d'assister à tes cours.
- sinanNiveau 9
Les méthodes exposées, Hapo, me semblent tout à fait pertinentes : faire comprendre un texte, l'analyser, apprendre la méthode du commentaire, c'est long et fastidieux par définition.
Perso je me refuse aussi à donner un joli poly avec toute l'analyse.
Mes conseils : la phase en groupe que tu proposes est intéressante, mais je la ferais seulement une ou deux fois pour que les élèves se confrontent au texte. Ils doivent être capables de suivre et noter les analyses (prise de notes est un grand mot en techno...).
Je gagne aussi du temps en leur donnant directement la problématique, la structure du texte...
Perso je me refuse aussi à donner un joli poly avec toute l'analyse.
Mes conseils : la phase en groupe que tu proposes est intéressante, mais je la ferais seulement une ou deux fois pour que les élèves se confrontent au texte. Ils doivent être capables de suivre et noter les analyses (prise de notes est un grand mot en techno...).
Je gagne aussi du temps en leur donnant directement la problématique, la structure du texte...
- HapoNiveau 4
Cochonou a écrit:Hapo,
Je ne te donnerai aucun conseil pratique, non seulement parce que d'autres sont plus qualifiés que moi pour le faire mais aussi parce que - de mon point de vue - l'essentiel n'est pas là.
L'art d'enseigner est complexe. Nous avons tous beaucoup à apprendre et nous pouvons tous progresser. Cela dit, après un nombre d'années conséquent au service de l'Education Nationale, j'ai acquis la conviction, profonde et sincère, que l'Education Nationale condamne les enseignants à nourrir un sentiment d'échec quasi permanent. L'Education Nationale refuse de prendre en compte les réalités du terrain et s'obstine à exiger de nous et de la plupart des élèves ce qui relève de l'impossible. Les notes que nous devons mettre le jour des examens permettent de cacher l'incapacité du plus grand nombre à atteindre les objectifs officiels.
Il est bon de savoir se remettre en question. Cela dit, je crois aussi qu'il faut savoir raison garder : à l'impossible nul n'est tenu et personne ne devrait s'en vouloir ne pas atteindre les objectifs qui lui sont fixés lorsque lesdits objectifs sont impossibles à atteindre.
Je n'ai pas le plaisir de te connaître, mais je postule que tu es un bon enseignant, comme l'écrasante majorité des enseignants, et je suis persuadé que tes élèves ont beaucoup de chance d'assister à tes cours.
Merci beaucoup Cochonou, ton message m'apaise quelque peu.
Il est vrai qu'on fait avec les moyens dont on dispose, le temps dont on dispose, et des exigences qui sont en vrai décalage avec tout cela et avec le niveau des élèves.
Mais je lis sur internet des études linéaires de préparation au bac et j'ai toujours l'impression qu'ils réussissent à aller beaucoup plus rapidement que moi, et qu'il n'y a quasiment rien au niveau de la trace écrite (les 8/10è du temps semblant consacrés au travail des élèves sur le texte, à leur mise en activité), donc je ne sais pas quelle attitude adopter. Je vais prendre un exemple : dans cette étude linéaire postée sur le site de l'académie de Versailles (https://lettres.ac-versailles.fr/spip.php?article1567), le deuxième exemple retrace ce qui est attendu dans une explication linéaire. Outre le fait que l'étude en elle-même me paraisse moins approfondie que ce que je fais, et semble ne pas permettre de tenir 8mn (je n'ai pas essayé mais il y a finalement peu de remarques spécifiques sur des citations du texte), il n'y a strictement rien à propos de la trace écrite.
Dans cet autre document (https://lettres.ac-versailles.fr/IMG/pdf/article-explication-linaire-pdl.pdf), il est dit que la trace écrite est un moment à ne pas négliger, mais concrètement, ils n'expliquent pas jusqu'où il faut aller avec les élèves. Ils donnent bien un exemple de vidéo construite par des élèves, mais je sais bien que mes élèves diront que ce n'est pas assez clair pour savoir quoi apprendre pour le jour de l'épreuve (déjà qu'ils se plaignent que je ne leur distribue pas le bilan en polycopié...), et ils auront probablement raison sur ce point.
Autrement, j'ai vu plus haut la méthode proposée par Ysabel au cours de laquelle c'est le professeur qui prend en note les analyses à l'ordinateur au fur et à mesure qu'elles sont restituées par les élèves, sans qu'ils n'aient à prendre de notes. C'est intéressant, je m'en inspirerai peut-être l'an prochain.
Tu as cependant raison, je ne peux pas me flageller parce que j'ai du mal à atteindre les objectifs que je me fixe, et parce que j'ai du mal à me dire que ce que je fais est vraiment utile et efficace.
- HapoNiveau 4
Merci Sinan.sinan a écrit:Les méthodes exposées, Hapo, me semblent tout à fait pertinentes : faire comprendre un texte, l'analyser, apprendre la méthode du commentaire, c'est long et fastidieux par définition.
Perso je me refuse aussi à donner un joli poly avec toute l'analyse.
Mes conseils : la phase en groupe que tu proposes est intéressante, mais je la ferais seulement une ou deux fois pour que les élèves se confrontent au texte. Ils doivent être capables de suivre et noter les analyses (prise de notes est un grand mot en techno...).
Je gagne aussi du temps en leur donnant directement la problématique, la structure du texte...
Quand tu dis que tu le ferais seulement une ou deux fois, tu veux dire que pour les autres textes, tu leur demanderais de le faire chez eux, à la maison, et qu'on passe directement ensemble à l'explication linéaire à proprement parler (c'est à dire la revue du texte pas à pas avec l'analyse des citations et des procédés) ?
- cannelle21Grand Maître
Avec les STMG, je varie les stratégies :
- Prise de notes sur l'ordinateur pendant qu'ils analysent à l'oral.
- Je leur donne toujours le texte en A3 pour qu'ils prennent les notes autour du texte.
- Je charge deux élèves de faire un oral blanc préparé et enregistré après l'étude en cours : s'il est bon, je le mets en ligne pour tous.
- En début d'année, au lieu de leur donner un polycopié, je m'enregistre en train de faire un oral : ils ont ainsi la reprise du texte et la méthode de l'oral.
- Je leur donne souvent à préparer le mouvement 2 chez eux avec reprise en cours
- S'il y a travail de groupes, ma reprise est moins longue.
- Ils ont régulièrement à préparer une rangée l'intro, une rangée le mouvement 1, une rangée le mouvement 2... à l'oral après l'étude du texte, afin de réancrer.
- Sur les neuf textes étudiés, j'ai donné à apprendre par coeur les deux poèmes et des extraits pour trois autres... ce qui permet là encore d'ancrer dans la mémoire.
Ce sont des pistes
- Prise de notes sur l'ordinateur pendant qu'ils analysent à l'oral.
- Je leur donne toujours le texte en A3 pour qu'ils prennent les notes autour du texte.
- Je charge deux élèves de faire un oral blanc préparé et enregistré après l'étude en cours : s'il est bon, je le mets en ligne pour tous.
- En début d'année, au lieu de leur donner un polycopié, je m'enregistre en train de faire un oral : ils ont ainsi la reprise du texte et la méthode de l'oral.
- Je leur donne souvent à préparer le mouvement 2 chez eux avec reprise en cours
- S'il y a travail de groupes, ma reprise est moins longue.
- Ils ont régulièrement à préparer une rangée l'intro, une rangée le mouvement 1, une rangée le mouvement 2... à l'oral après l'étude du texte, afin de réancrer.
- Sur les neuf textes étudiés, j'ai donné à apprendre par coeur les deux poèmes et des extraits pour trois autres... ce qui permet là encore d'ancrer dans la mémoire.
Ce sont des pistes
_________________
Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- HapoNiveau 4
cannelle21 a écrit:Avec les STMG, je varie les stratégies :
- Prise de notes sur l'ordinateur pendant qu'ils analysent à l'oral.
- Je leur donne toujours le texte en A3 pour qu'ils prennent les notes autour du texte.
- Je charge deux élèves de faire un oral blanc préparé et enregistré après l'étude en cours : s'il est bon, je le mets en ligne pour tous.
- En début d'année, au lieu de leur donner un polycopié, je m'enregistre en train de faire un oral : ils ont ainsi la reprise du texte et la méthode de l'oral.
- Je leur donne souvent à préparer le mouvement 2 chez eux avec reprise en cours
- S'il y a travail de groupes, ma reprise est moins longue.
- Ils ont régulièrement à préparer une rangée l'intro, une rangée le mouvement 1, une rangée le mouvement 2... à l'oral après l'étude du texte, afin de réancrer.
- Sur les neuf textes étudiés, j'ai donné à apprendre par coeur les deux poèmes et des extraits pour trois autres... ce qui permet là encore d'ancrer dans la mémoire.
Ce sont des pistes
Merci beaucoup, c'est hyper intéressant. Vraiment, ça m'aide beaucoup.
Donc finalement, tu ne leur fais jamais écrire eux-mêmes la totalité de l'explication, sur leurs cahiers. As-tu eu un problème de désengagement de certains élèves, qui se disent que de toute façon ils auront chez eux les enregistrements ou les traces écrites donc qu'ils n'ont pas besoin de dépenser leur énergie durant les cours à s'investir ?
Concernant la prise de note sur ordinateur, tu l'envoies ensuite aux élèves, c'est ça ? Et ils la retravaillent chez eux ?
Quand tu parles de reprise en cours, c'est juste revenir avec eux sur les différents points importants du texte, les analyses, mais sans leur faire écrire l'intégralité de l'explication, ai-je bien compris ?
Concernant la préparation de l'intro et des mouvements par les rangées de la classe après l'étude du texte (donc j'imagine qu'ils ont tout sous forme de notes issues d'un enregistrement ou de polycopié distribué), ils l'enregistrent chez eux et tu notes leurs enregistrements ? Ou ils passent classe devant tout le monde (mais j'imagine que c'est un peu redondant) ?
(désolé de te demander toutes ces précisions, mais ça me donne beaucoup d'idées et c'est une mine d'or pour moi).
- SeiGrand Maître
Oui, merci beaucoup, Cannelle !
Je suis mécontente de mon travail cette année avec les STMG, je changerai beaucoup de choses l'année prochaine et ton partage d'expérience m'est précieux.
Je suis mécontente de mon travail cette année avec les STMG, je changerai beaucoup de choses l'année prochaine et ton partage d'expérience m'est précieux.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- HapoNiveau 4
Par pure curiosité, quelles sont les difficultés auxquelles tu as fait face ? (histoire qu'en changeant ma façon de faire, je ne me mette pas à commettre d'autres erreurs...)Sei a écrit:Oui, merci beaucoup, Cannelle !
Je suis mécontente de mon travail cette année avec les STMG, je changerai beaucoup de choses l'année prochaine et ton partage d'expérience m'est précieux.
- cannelle21Grand Maître
Hapo a écrit:cannelle21 a écrit:Avec les STMG, je varie les stratégies :
- Prise de notes sur l'ordinateur pendant qu'ils analysent à l'oral.
- Je leur donne toujours le texte en A3 pour qu'ils prennent les notes autour du texte.
- Je charge deux élèves de faire un oral blanc préparé et enregistré après l'étude en cours : s'il est bon, je le mets en ligne pour tous.
- En début d'année, au lieu de leur donner un polycopié, je m'enregistre en train de faire un oral : ils ont ainsi la reprise du texte et la méthode de l'oral.
- Je leur donne souvent à préparer le mouvement 2 chez eux avec reprise en cours
- S'il y a travail de groupes, ma reprise est moins longue.
- Ils ont régulièrement à préparer une rangée l'intro, une rangée le mouvement 1, une rangée le mouvement 2... à l'oral après l'étude du texte, afin de réancrer.
- Sur les neuf textes étudiés, j'ai donné à apprendre par coeur les deux poèmes et des extraits pour trois autres... ce qui permet là encore d'ancrer dans la mémoire.
Ce sont des pistes
Merci beaucoup, c'est hyper intéressant. Vraiment, ça m'aide beaucoup.
Donc finalement, tu ne leur fais jamais écrire eux-mêmes la totalité de l'explication, sur leurs cahiers. As-tu eu un problème de désengagement de certains élèves, qui se disent que de toute façon ils auront chez eux les enregistrements ou les traces écrites donc qu'ils n'ont pas besoin de dépenser leur énergie durant les cours à s'investir ?
Concernant la prise de note sur ordinateur, tu l'envoies ensuite aux élèves, c'est ça ? Et ils la retravaillent chez eux ?
Quand tu parles de reprise en cours, c'est juste revenir avec eux sur les différents points importants du texte, les analyses, mais sans leur faire écrire l'intégralité de l'explication, ai-je bien compris ?
Concernant la préparation de l'intro et des mouvements par les rangées de la classe après l'étude du texte (donc j'imagine qu'ils ont tout sous forme de notes issues d'un enregistrement ou de polycopié distribué), ils l'enregistrent chez eux et tu notes leurs enregistrements ? Ou ils passent classe devant tout le monde (mais j'imagine que c'est un peu redondant) ?
(désolé de te demander toutes ces précisions, mais ça me donne beaucoup d'idées et c'est une mine d'or pour moi).
Quand je prends des notes sur ordinateur en direct, je leur envoie après. Ce sont donc leurs analyses. Mais je sais les guider pour qu'ils arrivent où j'ai envie qu'ils aillent.
Voici, par exemple, ce que j'ai fait cette année :
- Etude linéaire 1 : Olympe de Gouges : Entièrement faite en classe avec prise de notes sur format A3 / Apprentissage du début du texte / Enregistrement de ma part pour un "modèle d'EL" (je crois à la pédagogie par l'exemple)
- Etude linéaire 2 : Olympe de Gouges : Analyse générale faite et cours + premier mouvement / pour le mouvement 2 tableau à compléter par groupes qui distinguent citations-procédés-analyse / Apprentissage d'une partie du texte (celle qui les a marqués)
- Etude linéaire 3 : Le Nègre de Surinam dans Candide : La méthode de l'introduction en cours + Etude du mouvement 1 ensemble / Préparation du mouvement 2 à la maison / Reprise en cours / Enregistrement de l'introduction et du mouvement 1 pour tous les élèves qui sont tous évalués
- Etude linéaire 4 : Le Prologue de Juste la fin du monde : Travail de mise en voix sur le texte + Partir du travail de mise en voix pour aller vers de l'analyse dans une sorte de collectage / Etude linéaire faite en cours / Oral improvisé devant eux de ma part (je conclus souvent mes études linéaires en faisant semblant de passer le bac devant eux (parfois je fais le texte que l'on vient d'étudier, parfois je leur demande de me choisir le texte sur lequel je dois passer)) / Ramassage de toutes les prises de notes et correction tapée par moi de l'étude linéaire
- Etude linéaire 5 : Le dénouement de Juste la fin du monde : Apprentissage d'une partie du texte / Le texte est projeté : les élèves bossent par groupe le premier mouvement et viennent écrire au tableau leur piste d'analyse (le groupe qui a le plus de pistes a 20) / Mouvement 2 ensemble / Les élèves doivent ensuite préparer soit l'intro + mouvement 1 , soit le mouvement 2 et la conclusion : j'en fais passer ensuite à l'oral devant leurs camarades
- Etude linéaire 6 : A une passante : Mise en jeu du poème (travail sur le corps (je suis aussi prof de théâtre)) / Apprentissage du poème par coeur / Etude linéaire du poème en entier avec eux en vidéoprojetant (j'aime tellement ce poème que je veux vraiment leur en parler) / Tous les élèves préparent l'étude en entier / J'en interroge quelques uns devant leurs camarades qui ont la grille d'évaluation du bac
- Etude linéaire 7 : L'Albatros : Comme je les sens fatigués, je leur propose cette fois de ne rien noter. Je projette le poème. Je leur parle aussi de la pièce By Heart, de Tiago Rogrigues (durant laquelle un groupe de spectateurs apprend un sonnet de Shakespeare par coeur). Ils analysent à l'oral, à force de répéter le poème l'apprennent, je tape en même temps autour du poème et je leur donne la trace écrite.
- Bac blanc
Je prends souvent 3 heures pour faire une étude. J'ai 3H30 par semaine. J'ai accepté que tous n'étaient pas égaux devant cet exercice donc je me débrouille pour qu'ils repartent avec une béquille :
- Un enregistrement : moi ou un camarade
- Une trace écrite
- Un mouvement tapé
Je sais que certains vont hurler que je les babysitte trop. Mais c'est ainsi que je fonctionne. Ils le savent dès le début. J'essaie d'aller vers davantage d'autonomie au fur et à mesure de l'année. Il me reste deux textes à traiter et je sais que ça va aller tout seul. J'essaie aussi d'ancrer des réflexes : la problématique est inscrite en haut et en rouge sur la feuille de texte, les mouvements sont notés dans la marge gauche, on entoure, on souligne, on triture le texte. Le format A3 fonctionne bien.
Ils ont un site sur lequel je mets les textes vierges, les aides diverses et variées, les méthodes...
Les limites à ce travail :
- "Madame je comprends rien"
- Les élèves qu'il faut régulièrement solliciter
- Je ramasse souvent pour vérifier
- ça prend du temps
Je ne sais pas si c'est très clair.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- HapoNiveau 4
C'est hyper clair, et c'est super pour moi d'avoir un retour aussi précis. Je sens que je vais beaucoup m'en inspirer. Un grand merci !
- Ad_GloriamNiveau 5
Bonjour à tous.
Cannelle, pourrais-tu nous montrer concrètement ce que ton texte en A 3 donne avec les colonnes etc? Je trouve ton fonctionnement très clair et pratique et je vais m'inspirer de plusieurs de tes idées!
Merci à toi!
Cannelle, pourrais-tu nous montrer concrètement ce que ton texte en A 3 donne avec les colonnes etc? Je trouve ton fonctionnement très clair et pratique et je vais m'inspirer de plusieurs de tes idées!
Merci à toi!
- NLM76Grand Maître
Il m'arrive maintenant d'enregistrer les exemples d'explication que je propose à mes élèves, d'une part pour les mettre à leur disposition, et d'autre part parce qu'il me semble que cela peut être intéressant pour le débat pédagogique. Il me semble qu'en l'espèce, l'explication que j'ai publiée ci-dessous est assez intéressante pour évoquer ce vers quoi on pourrait aller, en particulier dans le but d'éviter les beaux objets bien léchés, bien fignolés, tout lisses, et qui sont en réalité une façon de fermer le rideau, et poussent les élèves à apprendre un discours sur le texte, plutôt que d'aller à sa rencontre.
- https://www.lettresclassiques.fr/2024/02/09/buveurs-tres-illustres-2/
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- roxanneOracle
Allez, pour vous détendre et relativiser tout ça : hier, cours avec mes STI2D, lecture linéaire, la septième. Un élève lève la main et très sérieusement demande "Mais, ça sert à quoi ça? C'est quoi le rapport avec le bac? "
Alors, tapée, pas tapée, à trous, enregistrée, mimée, ça ne change rien. à ce niveau là. Bon, ils sont particulièrement gratinés cette année et paumés de chez paumés ( 6 ans que j'ai des STI, c'est le pire du pire). Heureusement qu'il y a un AESH (qui se cachait pour pas rire) en classe, j'aurais un témoin.
Alors, tapée, pas tapée, à trous, enregistrée, mimée, ça ne change rien. à ce niveau là. Bon, ils sont particulièrement gratinés cette année et paumés de chez paumés ( 6 ans que j'ai des STI, c'est le pire du pire). Heureusement qu'il y a un AESH (qui se cachait pour pas rire) en classe, j'aurais un témoin.
- NLM76Grand Maître
Ah. Mes 1re techno de l'an dernier ont déménagé en Auvergne ?
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- TivinouDoyen
Exclamation indignée de la semaine en première ST2S :
"Mais je croyais qu'on choisissait le texte à l'oral. C'est vous qui nous l'avez dit."
Alors je recommence mes explications (chaque élève a depuis septembre une photocopie présentant l'épreuve orale dans son classeur, s'il a un classeur complet !):
"L'examinateur choisit le texte de l'explication de texte, parmi les 12 étudiés. Vous, vous choisissez le livre que vous souhaitez présenter.
- Comment ça ? Quel livre ?"
Je jette l'éponge. Maintenant, ma réponse standard sera :
"LIS le document que je t'ai donné".
"Mais je croyais qu'on choisissait le texte à l'oral. C'est vous qui nous l'avez dit."
Alors je recommence mes explications (chaque élève a depuis septembre une photocopie présentant l'épreuve orale dans son classeur, s'il a un classeur complet !):
"L'examinateur choisit le texte de l'explication de texte, parmi les 12 étudiés. Vous, vous choisissez le livre que vous souhaitez présenter.
- Comment ça ? Quel livre ?"
Je jette l'éponge. Maintenant, ma réponse standard sera :
"LIS le document que je t'ai donné".
- Spoiler:
- J'imagine déjà la réponse :
"Comment ça ? Quel document ?"
- roxanneOracle
C'est le même gamin qui à la fin d'un commentaire écrit a conclu par "J'ai choisi ce texte parce que j'aime bien la manière dont c'est raconté"..
Mais Ducon, tu n'as rien choisi (parce que bon Sartre, tu ne risquais pas de le choisir en plus). Franchement, j'ai de plus en plus l'impression d'être dans un monde parallèle.
Mais Ducon, tu n'as rien choisi (parce que bon Sartre, tu ne risquais pas de le choisir en plus). Franchement, j'ai de plus en plus l'impression d'être dans un monde parallèle.
- NLM76Grand Maître
Cela dit, la question n'est peut-être pas seulement celle de la fainéantise ou de la sottise de certains élèves. Enfin, ce n'est pas celle que je posais. Il m'a semblé que l'avantage de mon enregistrement était de montrer un style d'explication , où l'on sent que celui qui parle se confronte à nouveau au texte, avec ses interlocuteurs. Autrement dit, on entend vraiment là l'ébauche d'une rencontre entre la pensée de celui qui parle, le texte, et ses interlocuteurs. J'ai l'impression d'avoir trouvé là un équilibre qui n'est pas si mauvais que cela, malgré de nombreuses imperfections... mais peut-être aussi grâce à ses nombreuses imperfections.
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- cannelle21Grand Maître
Cela me fait réfléchir. Je m'enregistre aussi régulièrement pour mes STMG et généralement cet enregistrement a pour objectif d'être un modèle. D'où une production très soignée, même si elle est construite à partir des remarques faites en cours. Tu me fais m'interroger sur les inconvénients de mon modèle et je vais peut-être également envisagée de faire quelque chose de plus "naturel"...
Bref, je m'interroge.
Sinon, je pose ça ici, mais mes élèves aiment beaucoup quand il y a un enregistrement final. Ce sont eux qui me le disent. Cela leur permet de revoir leurs textes un peu partout.
Prochaine étape pour l'étude linéaire 7 : que ce soit eux qui s'enregistrent.
Bref, je m'interroge.
Sinon, je pose ça ici, mais mes élèves aiment beaucoup quand il y a un enregistrement final. Ce sont eux qui me le disent. Cela leur permet de revoir leurs textes un peu partout.
Prochaine étape pour l'étude linéaire 7 : que ce soit eux qui s'enregistrent.
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- TivinouDoyen
Je ne m'enregistre pas : l'enregistrement a un caractère "définitif" qui ne correspond pas à ma façon de faire ; il faudrait que ce soit parfait, et ça ne l'est jamais.
Mais je présente l'exposé en 10 minutes en classe à la fin de l'étude linéaire quand j'ai le temps.
Mais je présente l'exposé en 10 minutes en classe à la fin de l'étude linéaire quand j'ai le temps.
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