Lycée Raynouard de Brignoles (Var) : un prof séquestre sa classe de terminale

"D’après quatre témoins directs et indirects des événements, l’enseignant aurait verrouillé les portes puis fermé volets et fenêtres de la salle. Avant de se mettre à hurler et de retourner une partie du mobilier. Paralysés par la peur, les élèves n’avaient plus d’issue de secours. Une première intervention d’un personnel de l’établissement aurait permis à une dizaine d’entre eux de s’échapper au bout de quinze minutes. Les autres ont pu s’enfuir à leur tour quelques minutes plus tard."

Source : Var Matin : https://www.varmatin.com/faits-divers/une-classe-sequestree-par-son-professeur-dans-un-lycee-de-brignoles-quatre-temoins-sous-le-choc-racontent-414071

J'ai ri. Je sais: c'est mal...

Bon il a pété les plombs c'est clair mais il est vrai que quand quand on est à bout...ça fait peur quand même de voir où le métier peut en pousser certains.

Leroy86 a écrit:J'ai ri. Je sais: c'est mal...

Ce qui est inquiétant c’est que pour le moment il n’y ait pas plus d’information dans les médias. Sont où les médias ?

Volo' a écrit:

Leroy86 a écrit:J'ai ri. Je sais: c'est mal...

Ce qui est inquiétant c’est que pour le moment il n’y ait pas plus d’information dans les médias. Sont où les médias ?

Je n'ai pas ri, du tout, comme Daphné, mais la réaction de Leroy a fait que je me suis demandé si c'était une vraie info (elle était donnée à plus de 16h , tout l'article au conditionnel, et il y a un calembour sur le nom de l'auteur, mais tant de parents ont des idées tordues que ce dernier point n'est pas révélateur), et du coup je me pose la même question que Volo.

Cela ne me fait pas rire, ça m'attriste. Un enseignant peut avoir des problèmes personnels, qui peuvent d'ailleurs être liés au métier lui-même, et face auxquels il peut ne pas être accompagné ou se sentir très seul... Bref, disjoncter est hélas possible, avec ce type de conséquences.

Spoiler:

Ascagne a écrit:Cela ne me fait pas rire, ça m'attriste. Un enseignant peut avoir des problèmes personnels, qui peuvent d'ailleurs être liés au métier lui-même, et face auxquels il peut ne pas être accompagné ou se sentir très seul... Bref, disjoncter est hélas possible, avec ce type de conséquences.

Spoiler:

Eh bien à un moment donné il est assez bien je trouve que les élèves à leur tour se rendent compte qu'lis peuvent pousser quelqu'un qui n'est qu'humain comme eux à bout, et que tout comportement inadapté a ses limites. Si l'institution arrêtait de nous considérer comme des garde-fous au lieu de nous permettre de travailler dans des conditions décentes, nous n'en serions pas là.
J'epsère que cela permettra à ces jeunes gens de réfléchir un peu aux conséquences possibles de leurs actes -ou paroles- souvent inadaptés aux salles de classe. J'imagine que s'il a agi comme cela avec eux, c'est qu'il y a une raison.
Pour une fois que c'est un enseignant qui met le boxon dans sa classe, personnellement ça me fait rire (et je mesure en même temps le tragique de sa situation pour qu'il en arrive là).

L'info se trouve dans le Figaro : ça s'est passé mardi, et on comprend mieux l'enchainement des faits.
http://premium.lefigaro.fr/flash-actu/coup-de-folie-au-lycee-un-professeur-sequestre-une-vingtaine-d-eleves-dans-sa-classe-20190919

zigmag17 a écrit:

Ascagne a écrit:Cela ne me fait pas rire, ça m'attriste. Un enseignant peut avoir des problèmes personnels, qui peuvent d'ailleurs être liés au métier lui-même, et face auxquels il peut ne pas être accompagné ou se sentir très seul... Bref, disjoncter est hélas possible, avec ce type de conséquences.

Spoiler:

Eh bien à un moment donné il est assez bien je trouve que les élèves à leur tour se rendent compte qu'lis peuvent pousser quelqu'un qui n'est qu'humain comme eux à bout, et que tout comportement inadapté a ses limites. Si l'institution arrêtait de nous considérer comme des garde-fous au lieu de nous permettre de travailler dans des conditions décentes, nous n'en serions pas là.
J'epsère que cela permettra à ces jeunes gens de réfléchir un peu aux conséquences possibles de leurs actes -ou paroles- souvent inadaptés aux salles de classe. J'imagine que s'il a agi comme cela avec eux, c'est qu'il y a une raison.
Pour une fois que c'est un enseignant qui met le boxon dans sa classe, personnellement ça me fait rire (et je mesure en même temps le tragique de sa situation pour qu'il en arrive là).

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Oudemia a écrit:L'info se trouve dans le Figaro : ça s'est passé mardi, et on comprend mieux l'enchainement des faits.
http://premium.lefigaro.fr/flash-actu/coup-de-folie-au-lycee-un-professeur-sequestre-une-vingtaine-d-eleves-dans-sa-classe-20190919

Ah ! On se doutait bien qu'il avait des "problèmes personnels"...
Je n'ai pas bien compris l'utilité du Lucifer à passer en classe mais le noir s'imposait effectivement. Si c'est ça, où le rapport avec les difficultés personnelles ? Tout cela est bien confus.

Sans doute le collègue avait-il vu la journée de la jupe...

Ascagne a écrit:Cela ne me fait pas rire, ça m'attriste. Un enseignant peut avoir des problèmes personnels, qui peuvent d'ailleurs être liés au métier lui-même, et face auxquels il peut ne pas être accompagné ou se sentir très seul... Bref, disjoncter est hélas possible, avec ce type de conséquences.

Spoiler:

Tu sais Ascagne, les cauchemars du genre, j'en fais aussi. Et pourtant je ne suis pas en dépression. Je pense que ça fait partie du travail normal du cerveau.
Il m'arrive régulièrement de faire des rêves ultra violents, par exemple où je me dispute avec une violence inouïe avec mes parents (j'ai de très bonnes relations avec eux par ailleurs), ou bien dans lesquels je hurle sur une classe ingérable et où tout part en sucette alors que dans la vie ça se passe normalement (ni plus ni moins).

zigmag17 a écrit:

Ascagne a écrit:Cela ne me fait pas rire, ça m'attriste. Un enseignant peut avoir des problèmes personnels, qui peuvent d'ailleurs être liés au métier lui-même, et face auxquels il peut ne pas être accompagné ou se sentir très seul... Bref, disjoncter est hélas possible, avec ce type de conséquences.

Spoiler:

Eh bien à un moment donné il est assez bien je trouve que les élèves à leur tour se rendent compte qu'lis peuvent pousser quelqu'un qui n'est qu'humain comme eux à bout, et que tout comportement inadapté a ses limites. Si l'institution arrêtait de nous considérer comme des garde-fous au lieu de nous permettre de travailler dans des conditions décentes, nous n'en serions pas là.
J'epsère que cela permettra à ces jeunes gens de réfléchir un peu aux conséquences possibles de leurs actes -ou paroles- souvent inadaptés aux salles de classe. J'imagine que s'il a agi comme cela avec eux, c'est qu'il y a une raison.
Pour une fois que c'est un enseignant qui met le boxon dans sa classe, personnellement ça me fait rire (et je mesure en même temps le tragique de sa situation pour qu'il en arrive là).

Enfin, sans parler de ce cas-là, on ne peut non plus tout admettre et excuser sous ce prétexte. Tous les élèves ne sont pas des délinquants ou des fouteurs de … en puissance. Ce n'est pas drôle pour le collègue, mais ça ne l'est pas pour ses élèves. J'ai du mal avec le "c'est mérité, ça leur montrera..". E,n l'occurrence, l'expérience montre que ça ne permettra en rien de montrer quoi que ce soit aux éventuels perturbateurs qui se diront "ben, c'était un taré" .Quant aux autres (la majorité) ils pouvaient se passer de ça.

Cela dépend. On ne connaît pas la relation entretenue entre cette classe et cet enseignant. Une réaction de ce type peut se comprendre si elle est le résultat de nombreux facteurs qui par exemple depuis le début de l'année (ou davantage?) empêchent l'enseignant de fonctionner dans sa classe. Je ne crois pas que des élèves se posent autant de questions quand il s'agit de pourrir le cours d'un enseignant. Au bout d'un moment ça suffit. Les élèves savent très bien quand ils dépassent les bornes, et les réactions disproportionnées les marquent au fer rouge car ils n'en rencontrent pas beaucoup dans leur cursus je crois. Et les bons et calmes élèves de toute façon comprennent la situation et si c'est justifié n'en veulent aucunement au professeur. La situation a au moins le mérite de pouvoir ensuite recadrer la classe. Cela bien sûr s'il s'agit d'une classe infernale dans laquelle quelques gros durs mènent les troupes et empêchent toute volonté de travailler.

Pas de vague? Je n'ai pas envie de me répéter: cliquer ici.

roxanne a écrit: Ce n'est pas drôle pour le collègue, mais ça ne l'est pas pour ses élèves.

+ 1
Et ça aurait pu finir bien plus mal.
Je connais des Terminales qui ne se seraient pas laissé séquestrer ainsi sans réagir.

Et comme d'habitude, il est trop tôt pour émettre des jugements, on n'en sait pas assez pour ça.
Attendons.

J'ai connu l'année dernière une collègue complètement barrée. Son cas relevait de la psychiatrie. Elle était TZR et était ballotée d'établissement en établissement chaque année, histoire que les CDE s'en débarrassent. Il nous avait d'ailleurs dit que son dossier était énorme mais que le système était ainsi fait qu'on laissait de tels prof dans le circuit.
Elle s'en est pris aux uns, avec une prédilection pour les unes, puis aux autres : accusations diverses (vol de cours, de clef USB, de CI, de CB, de sac, de photocopies, intrusion supposée dans ses cours. Elle est allée jusqu'à se plaindre d'avoir découvert un élève dans son lit un matin). Plus personne n'osait rester seul avec elle en salle des profs, ni la croiser dans les couloirs ou les escaliers. Elle a même déposé plainte pour harcèlement. Elle était certaine que le CDE était amoureux d'elle. Elle a tenté de l'embrasser.
J'étais devenue dépositaire de "SES" secrets... Je la fuyais. Alors, elle venait dans mes cours sous d'obscures prétextes, et dansait dans les travées. Oufffff...

Bref, pendant ce temps-là, elle faisait cours.

Cela a duré, jusqu'à ce que le CDE réussisse, on ne sait comment, à la faire hospitaliser.

Quand j'étais au lycée, ma prof d'espagnol nous insultait (p..e, co.......se). Le prof de maths nous humiliait pendant de trèèèèèès longues minutes dos au tableau. Seul lui riait de ses calembours. J'ai toujours détesté les maths. Allez savoir pourquoi.

Elaïna a écrit:

Ascagne a écrit:Cela ne me fait pas rire, ça m'attriste. Un enseignant peut avoir des problèmes personnels, qui peuvent d'ailleurs être liés au métier lui-même, et face auxquels il peut ne pas être accompagné ou se sentir très seul... Bref, disjoncter est hélas possible, avec ce type de conséquences.

Spoiler:

Tu sais Ascagne, les cauchemars du genre, j'en fais aussi. Et pourtant je ne suis pas en dépression. Je pense que ça fait partie du travail normal du cerveau.
Il m'arrive régulièrement de faire des rêves ultra violents, par exemple où je me dispute avec une violence inouïe avec mes parents (j'ai de très bonnes relations avec eux par ailleurs), ou bien dans lesquels je hurle sur une classe ingérable et où tout part en sucette alors que dans la vie ça se passe normalement (ni plus ni moins).

Comme je rêvais souvent que je frappais mes élèves, leur hurlais dessus, etc., un psy m'a indiqué qu'il s'agissait d'une manière d'évacuer la frustration.
Grâce à cela, tous mes élèves sont encore en vie :lol:

Delia a écrit:Sans doute le collègue avait-il vu la journée de la jupe...

Ou le très bon roman de Marie Pellan et William Lafleur (Monsieur Le prof), Le Hussard noir.

J'avoue que je n'ai pas très bien compris cette histoire de Lucifer. Quelle matière le collègue enseigne t il ?

Une passante a écrit:

Delia a écrit:Sans doute le collègue avait-il vu la journée de la jupe...

Ou le très bon roman de Marie Pellan et William Lafleur (Monsieur Le prof), Le Hussard noir.

OU L'exorciste

Marieke a écrit:Quand j'étais au lycée, ma prof d'espagnol nous insultait (p..e, co.......se). Le prof de maths nous humiliait pendant de trèèèèèès longues minutes dos au tableau. Seul lui riait de ses calembours. J'ai toujours détesté les maths. Allez savoir pourquoi.

j'ai eu le même alors sauf qu'à peine 6 ans plus tard, je l'ai recroisé, dans la salle des profs, mais comme collègue…
des collègues “barrés”, on en voit toujours ça et là: est-ce qu'il y en a plus ou moins maintenant qu'avant, ça reste, je pense, une question…

Cdlt

Vous remarquerez que, très opportunément, le Figaro propose en dessous une vidéo "les enseignants français sont-ils mauvais?").

Personnellement, je n'ai pas eu de fous furieux, mais parfois des personnalités marquantes... un brin de folie, mais c'est généralement les profs que j'ai préféré.

Marieke a écrit:J'ai connu l'année dernière une collègue complètement barrée. Son cas relevait de la psychiatrie. Elle était TZR et était ballotée d'établissement en établissement chaque année, histoire que les CDE s'en débarrassent. Il nous avait d'ailleurs dit que son dossier était énorme mais que le système était ainsi fait qu'on laissait de tels prof dans le circuit.
Elle s'en est pris aux uns, avec une prédilection pour les unes, puis aux autres : accusations diverses (vol de cours, de clef USB, de CI, de CB, de sac, de photocopies, intrusion supposée dans ses cours. Elle est allée jusqu'à se plaindre d'avoir découvert un élève dans son lit un matin). Plus personne n'osait rester seul avec elle en salle des profs, ni la croiser dans les couloirs ou les escaliers. Elle a même déposé plainte pour harcèlement. Elle était certaine que le CDE était amoureux d'elle. Elle a tenté de l'embrasser.
J'étais devenue dépositaire de "SES" secrets... Je la fuyais. Alors, elle venait dans mes cours sous d'obscures prétextes, et dansait dans les travées. Oufffff...

Bref, pendant ce temps-là, elle faisait cours.

Cela a duré, jusqu'à ce que le CDE réussisse, on ne sait comment, à la faire hospitaliser.

Quand j'étais au lycée, ma prof d'espagnol nous insultait (p..e, co.......se). Le prof de maths nous humiliait pendant de trèèèèèès longues minutes dos au tableau. Seul lui riait de ses calembours. J'ai toujours détesté les maths. Allez savoir pourquoi.

Pour ton ancienne collègue il faut savoir qu'on peut faire interner une personne sur certificat d'un médecin sans être un proche, après elle peut sortir rapidement mais vu le cas décrit, ça semble peu probable. Pour les insultes, un enregistrement vocal avec témoins est déjà un bon début pour une plainte.

Marieke je me demande si on n'a pas connu la même ...