Les choses que vous voudriez dire à votre collègue contractuel qui entre dans le métier

C'est fou l'image que l'on donne de notre métier...
On ne parvient plus à trouver quelque chose de positif !

Pour ma part, si j'avais su..., j'aurais pas venu dans l'EN !

Le bon, ce sont les élèves, quand ça marche, ce sont des moments inoubliables.

Ce n'est pas ce que tu crois…

Kimberlite a écrit:Ce sera de toute façon une expérience intéressante. Quelles sont tes perspectives? Continuer dans le métier ou faire ce travail un moment, puis passer à autre chose?

Ne t'épuise pas dans ce travail, qui peut parfois devenir envahissant (par la charge de travail, mais aussi au niveau émotionnel). Ne néglige donc pas ta vie personnelle en dehors: rencontrer d'autres personnes, la famille, les amis, se réserver des moments de respiration.

Ne pas garder pour soi ce qui ne va pas (mais, comme dit avant, choisir les bonnes personnes pour échanger).

Garder confiance en l'humain, malgré tout, savourer les beaux moments, les progrès...

Pendant cette année, ne pas ressasser, mais rester lucide: tu feras le bilan de cette expérience en fin d'année, et prendras tes décisions pour l'avenir à l'issue de ce bilan (ça vaudra le coup, alors, de coucher sur le papier ce que tu as vécu, avantages, inconvénients...).

Cordialement,
K.

D'abord merci pour tes conseils et merci à toutes et tous les autres pour vos réponses. En ce qui concerne mes perspectives, je pourrais éventuellement trouver du travail dans le domaine de l'humanitaire, l'interprétariat, du tourisme, commerce etc. vu les études que j'ai faites. Néanmoins, j'ai rêvé depuis mon enfance d'enseigner. Je compte passer le CAPES au mois de mars en espérant de continuer dans le 2nd degré par la suite.

bgg a écrit:

Kimberlite a écrit:Ce sera de toute façon une expérience intéressante. Quelles sont tes perspectives? Continuer dans le métier ou faire ce travail un moment, puis passer à autre chose?

Ne t'épuise pas dans ce travail, qui peut parfois devenir envahissant (par la charge de travail, mais aussi au niveau émotionnel). Ne néglige donc pas ta vie personnelle en dehors: rencontrer d'autres personnes, la famille, les amis, se réserver des moments de respiration.

Ne pas garder pour soi ce qui ne va pas (mais, comme dit avant, choisir les bonnes personnes pour échanger).

Garder confiance en l'humain, malgré tout, savourer les beaux moments, les progrès...

Pendant cette année, ne pas ressasser, mais rester lucide: tu feras le bilan de cette expérience en fin d'année, et prendras tes décisions pour l'avenir à l'issue de ce bilan (ça vaudra le coup, alors, de coucher sur le papier ce que tu as vécu, avantages, inconvénients...).

Cordialement,
K.

Néanmoins, j'ai rêvé depuis mon enfance d'enseigner.

Alors écoute ton coeur.

Écoute ton coeur mais aussi (et surtout) ton porte-monnaie. Être prof, c'est peu financièrement très peu gratifiant.

Il faut bien tout mettre dans la balance.
Certains préféreront un métier qu'ils aiment mais relativement mal payé, à un métier bien payé où ils s'ennuient.
C'est sûr que l'idéal, c'est d'avoir un super métier super bien payé

L'amour du métier est lié à celui du salaire. Sinon, c'est de l'auto- vol.

Vu la façon dont les contractuels sont traités et la rémunération, je conseillerais de ne pas rester contractuel plus d'un an, il faut obtenir le concours (et une année intense d'agrég vaut vraiment le coup), ou trouver un autre travail.

Il faut beaucoup travailler pendant les vacances scolaires pour ne pas souffrir pendant l'année, mais se garder une période de repos complet.

Euh... Vraiment, au quotidien, vous retirez si peu de satisfaction de votre métier ?
Non, parce que, même si je suis très engagée sur le plan syndical et que je trouve les traitements trop bas et les conditions de travail loin d'être idéales, dans l'ensemble, je ne fais pas mon métier par défaut, loin de là. Sans être riche, je vis plutôt bien, en tous cas j'ai un toit, une voiture et je peux faire les courses sans compter chaque centime et me faire un petit plaisir de temps en temps, je voyage, j'ai du temps pour moi (sport, loisirs, vie associative, lecture, jeux vidéos). J'ai jusqu'ici eu des collègues plutôt sympa (à quelques exceptions près mais je m'en suis vite éloignée) et des directions itou (ça, ça compte énormément). Les horaires sont quand même plutôt confortables (j'ai bossé en horaires de bureau et en 3x8, y'a pas photo pour moi). On n'a pas (encore) de patron sur le dos et une organisation plutôt libre. Bref, dans l'ensemble, j'aime mon métier et quand je vous lis, ça me rend quand même un peu triste...

J'aime enseigner, mais les conditions de travail m'ont rendue malheureuse : réformes, disparition de ma discipline, coups bas, difficultés pour
évoluer, plafond de verre, impossibilité de muter à cause des suppressions de postes :16 ans de 2 à 3 heures de trajet par jour avec des proviseurs qui n'hésitent pas à vous donner un emploi du temps infect...

Tout cela qui recommence chaque année, ma famille en souffre, mon couple aussi, et les idées noires ont fait leur apparition l'année dernière.
Partir ?  Pour quoi faire ? À mon âge ? Avec quels risques pour mon couple ? J'y songe parfois.

Je compte mes sous de plus en plus...

Alors, il faut prévenir un contractuel, qui sera payé de façon indécente, de tout ce qu'il risque.
Il n'en reste pas moins que beaucoup de collègues sont heureux, une des solutions est peut-être de ne pas s'investir affectivement dans ce travail.
Les moments les plus agréables sont ceux que l'on passe avec les élèves, selon les années et les classes.

Toi qui entre ici, abandonne toute espérance.

Sans être riche, je vis plutôt bien, en tous cas j'ai un toit, une voiture et je peux faire les courses sans compter chaque centime et me faire un petit plaisir de temps en temps, je voyage, j'ai du temps pour moi

Effectivement, mais je ne pense pas que ce soit le cas d'un contractuel en région parisienne.

Simeon a écrit:

Sans être riche, je vis plutôt bien, en tous cas j'ai un toit, une voiture et je peux faire les courses sans compter chaque centime et me faire un petit plaisir de temps en temps, je voyage, j'ai du temps pour moi

Effectivement, mais je ne pense pas que ce soit le cas d'un contractuel en région parisienne.

Non.

Un autre conseil : tiens bien tes comptes et archive bien tous tes papiers. Les incidents et conflits autour du paiement pour les contractuels sont fréquents.

Je connais de nombreux contractuels et leur situation financière personnelle en région parisienne n'est pas enviable (j'ai même connu une collègue lauréate d'une thèse prestigieuse mais d'origine étrangère qui vivait dans un squat... bref... on a essayé de faire ce qu'on pouvait pour l'aider).

Nous : collègue non payé pendant 2 mois. Il a mis du temps à oser parler de la situation au CDE qui a pu arranger les choses.

C'est arrivé à mes débuts: je reçois une petite avance courant novembre puis un "salaire" en mars et je suis régularisé (donc en gros, de quoi remplir un Livret A entier) fin mai. Heureusement que j'avais un autre boulot à côté, que je vivais chez mes parents et que j'avais des économies. Je passais mon temps à les appeler, pour me faire envoyer sur les roses à chaque fois. J'ai fini par m'énerver contre une secrétaire qui m'a reproché de ne penser qu'à l'argent. Et bien évidemment, même si le salaire est très en retard, il ne faut attendre ni excuses, ni indemnité de retard.

Après, il y a aussi des cas où les choses se passent bien : mon compagnon a été recruté la première fois fin août 2017 pour un poste annuel, il a été payé dès septembre ou début octobre, avec un salaire relativement enviable, largement supérieur à celui d'un certifié en début de carrière. Il aurait eu de quoi vivre en région parisienne (pas à Paris, certes, mais en banlieue oui) sans problème. Je pense tout de même que son cas reste minoritaire, cela dit.

Poupoutch a écrit:Euh... Vraiment, au quotidien, vous retirez si peu de satisfaction de votre métier ?
Non, parce que, même si je suis très engagée sur le plan syndical et que je trouve les traitements trop bas et les conditions de travail loin d'être idéales, dans l'ensemble, je ne fais pas mon métier par défaut, loin de là. Sans être riche, je vis plutôt bien, en tous cas j'ai un toit, une voiture et je peux faire les courses sans compter chaque centime et me faire un petit plaisir de temps en temps, je voyage, j'ai du temps pour moi (sport, loisirs, vie associative, lecture, jeux vidéos). J'ai jusqu'ici eu des collègues plutôt sympa (à quelques exceptions près mais je m'en suis vite éloignée) et des directions itou (ça, ça compte énormément). Les horaires sont quand même plutôt confortables (j'ai bossé en horaires de bureau et en 3x8, y'a pas photo pour moi). On n'a pas (encore) de patron sur le dos et une organisation plutôt libre. Bref, dans l'ensemble, j'aime mon métier et quand je vous lis, ça me rend quand même un peu triste...

Tout ce que tu soulignes est vrai mais après plus de 15 ans dans ce métier je trouve que ces aspects agréables sont le prétexte pour nier tout ce qu'il a de repoussant : certes pas d'horaires de bureau mais franchement je me prends à rêver d'un travail de bureau lorsque je sors nerveusement essorée d'une heure où j'aurai eu à ne jamais laisser transparaître mon découragement, ma colère, mon dégoût quand, en représentation devant tout un groupe d'ados, le travail où j'aurai investi de mon temps, de mon énergie et de mon enthousiasme aura été saboté par certains d'entre eux pour des raisons indépendantes de la qualité de mon travail (opposition à l'adulte, rapports de force inévitables au sein d'un groupe, problèmes familiaux, lacunes scolaires accumulées et insurmontables dans le cadre d'une classe). Ce métier peut être gratifiant mais les moments où il ne l'est pas sont nombreux et profondément usants. Ca ressemble fort à une arnaque si l'on ajoute à cela tous les efforts déployés pour avoir le droit de l'exercer (au moins trois ans d'études après le bac, plus une année de préparation à un concours, sans prise en compte de ces années pour la retraite), le salaire minable car injuste (35 % de moins qu'un autre fonctionnaire de catégorie A, c'est-à-dire avec les mêmes contraintes d'étude et de concours que les nôtres), et pour les générations d'après 1963 une retraite moindre que celle à laquelle on aurait pu aspirer si on avait eu la bonne idée d'entrer au MINEFI au lieu de croire aux fables de la vocation, des vacances et de la joie ineffable à transmettre nos connaissances auprès de jeunes apprenants qui ont des étoiles dans les yeux.

Poupoutch, tu es agrégée, tu gagnes donc presque correctement ta vie, alors que nous parlons de contractuels payés au lance-pierre. Après, si tu as la vie que tu souhaites, tant mieux pour toi, je suis sincère. Mais pour certains, avoir ce que tu dis ne suffit pas.

HORA a écrit:

Poupoutch a écrit:Euh... Vraiment, au quotidien, vous retirez si peu de satisfaction de votre métier ?
Non, parce que, même si je suis très engagée sur le plan syndical et que je trouve les traitements trop bas et les conditions de travail loin d'être idéales, dans l'ensemble, je ne fais pas mon métier par défaut, loin de là. Sans être riche, je vis plutôt bien, en tous cas j'ai un toit, une voiture et je peux faire les courses sans compter chaque centime et me faire un petit plaisir de temps en temps, je voyage, j'ai du temps pour moi (sport, loisirs, vie associative, lecture, jeux vidéos). J'ai jusqu'ici eu des collègues plutôt sympa (à quelques exceptions près mais je m'en suis vite éloignée) et des directions itou (ça, ça compte énormément). Les horaires sont quand même plutôt confortables (j'ai bossé en horaires de bureau et en 3x8, y'a pas photo pour moi). On n'a pas (encore) de patron sur le dos et une organisation plutôt libre. Bref, dans l'ensemble, j'aime mon métier et quand je vous lis, ça me rend quand même un peu triste...

Tout ce que tu soulignes est vrai mais après plus de 15 ans dans ce métier je trouve que ces aspects agréables sont le prétexte pour nier tout ce qu'il a de repoussant : certes pas d'horaires de bureau mais franchement je me prends à rêver d'un travail de bureau lorsque je sors nerveusement essorée d'une heure où j'aurai eu à ne jamais laisser transparaître mon découragement, ma colère, mon dégoût quand, en représentation devant tout un groupe d'ados, le travail où j'aurai investi de mon temps, de mon énergie et de mon enthousiasme aura été saboté par certains d'entre eux pour des raisons indépendantes de la qualité de mon travail (opposition à l'adulte, rapports de force inévitables au sein d'un groupe, problèmes familiaux, lacunes scolaires accumulées et insurmontables dans le cadre d'une classe). Ce métier peut être gratifiant mais les moments où il ne l'est pas sont nombreux et profondément usants. Ca ressemble fort à une arnaque si l'on ajoute à cela tous les efforts déployés pour avoir le droit de l'exercer (au moins trois ans d'études après le bac, plus une année de préparation à un concours, sans prise en compte de ces années pour la retraite), le salaire minable car injuste (35 % de moins qu'un autre fonctionnaire de catégorie A, c'est-à-dire avec les mêmes contraintes d'étude et de concours que les nôtres), et pour les générations d'après 1963 une retraite moindre que celle à laquelle on aurait pu aspirer si on avait eu la bonne idée d'entrer au MINEFI au lieu de croire aux fables de la vocation, des vacances et de la joie ineffable à transmettre nos connaissances auprès de jeunes apprenants qui ont des étoiles dans les yeux.

Je suis bien d'accord avec ça. Le métier a des aspects agréables (la relation avec les élèves, enfin certains, les voir progresser, la satisfaction d'un cours qui marche) mais étant en ce moment en pleine reconversion vers un travail de bureau, je trouve ce nouveau métier bien moins stressant (même si j'attends encore les mois qui viennent pour me faire une idée) et quand je sors du travail (7 heures par jour), je trouve cela beaucoup moins épuisant que deux heures de cours ! Et quand je rentre, même si il est plus tard qu'en étant professeur, je peux faire ce que je veux et couper totalement du travail alors qu'en étant professeur, j'avais TOUJOURS quelque chose à faire ou à penser. Je n'en suis qu'au début de ma reconversion mais c'est ce que je ressens en ce moment, il faudra, je pense, une année complète pour me faire une vraie idée.

Je vois qu'il y a beaucoup des avantages aussi que des inconvénients dans ce métier mais je me dis que c'est probablement toujours mieux travailler dans l'enseignement vu les horaires et les vacances que par exemple se tuer pendant toute la semaine par exemple 50 h/semaine pour enfin n'avoir que quelques jours et une vie privée détruite? Vu que la retraite est bien plus basse que si on travaille dans le public?

Oulah !

Eleven a écrit:

HORA a écrit:

Poupoutch a écrit:Euh... Vraiment, au quotidien, vous retirez si peu de satisfaction de votre métier ?
Non, parce que, même si je suis très engagée sur le plan syndical et que je trouve les traitements trop bas et les conditions de travail loin d'être idéales, dans l'ensemble, je ne fais pas mon métier par défaut, loin de là. Sans être riche, je vis plutôt bien, en tous cas j'ai un toit, une voiture et je peux faire les courses sans compter chaque centime et me faire un petit plaisir de temps en temps, je voyage, j'ai du temps pour moi (sport, loisirs, vie associative, lecture, jeux vidéos). J'ai jusqu'ici eu des collègues plutôt sympa (à quelques exceptions près mais je m'en suis vite éloignée) et des directions itou (ça, ça compte énormément). Les horaires sont quand même plutôt confortables (j'ai bossé en horaires de bureau et en 3x8, y'a pas photo pour moi). On n'a pas (encore) de patron sur le dos et une organisation plutôt libre. Bref, dans l'ensemble, j'aime mon métier et quand je vous lis, ça me rend quand même un peu triste...

Tout ce que tu soulignes est vrai mais après plus de 15 ans dans ce métier je trouve que ces aspects agréables sont le prétexte pour nier tout ce qu'il a de repoussant : certes pas d'horaires de bureau mais franchement je me prends à rêver d'un travail de bureau lorsque je sors nerveusement essorée d'une heure où j'aurai eu à ne jamais laisser transparaître mon découragement, ma colère, mon dégoût quand, en représentation devant tout un groupe d'ados, le travail où j'aurai investi de mon temps, de mon énergie et de mon enthousiasme aura été saboté par certains d'entre eux pour des raisons indépendantes de la qualité de mon travail (opposition à l'adulte, rapports de force inévitables au sein d'un groupe, problèmes familiaux, lacunes scolaires accumulées et insurmontables dans le cadre d'une classe). Ce métier peut être gratifiant mais les moments où il ne l'est pas sont nombreux et profondément usants. Ca ressemble fort à une arnaque si l'on ajoute à cela tous les efforts déployés pour avoir le droit de l'exercer (au moins trois ans d'études après le bac, plus une année de préparation à un concours, sans prise en compte de ces années pour la retraite), le salaire minable car injuste (35 % de moins qu'un autre fonctionnaire de catégorie A, c'est-à-dire avec les mêmes contraintes d'étude et de concours que les nôtres), et pour les générations d'après 1963 une retraite moindre que celle à laquelle on aurait pu aspirer si on avait eu la bonne idée d'entrer au MINEFI au lieu de croire aux fables de la vocation, des vacances et de la joie ineffable à transmettre nos connaissances auprès de jeunes apprenants qui ont des étoiles dans les yeux.

Je suis bien d'accord avec ça. Le métier a des aspects agréables (la relation avec les élèves, enfin certains, les voir progresser, la satisfaction d'un cours qui marche) mais étant en ce moment en pleine reconversion vers un travail de bureau, je trouve ce nouveau métier bien moins stressant (même si j'attends encore les mois qui viennent pour me faire une idée) et quand je sors du travail (7 heures par jour), je trouve cela beaucoup moins épuisant que deux heures de cours ! Et quand je rentre, même si il est plus tard qu'en étant professeur, je peux faire ce que je veux et couper totalement du travail alors qu'en étant professeur, j'avais TOUJOURS quelque chose à faire ou à penser. Je n'en suis qu'au début de ma reconversion mais c'est ce que je ressens en ce moment, il faudra, je pense, une année complète pour me faire une vraie idée.

Félicitations pour ta reconversion, Eleven
Et oui, n'hésite pas à nous faire part de tes impressions. (Honnêtement je pense que tu as réussi à t'extirper d'un guêpier...)

bgg a écrit:Quelles sont les choses que vous voudriez dire à un enseignant contractuel qui entre dans le métier?

J'aime enseigner, mais les conditions de travail m'ont rendu malheureux, si bien que mon seul échappatoire c'est de changer d'établissement tous les 2 ou 3 ans grand max.
Donc si j'ai un conseil à te donner "le jeune" , c'est "trouve ce qui te motivera à faire ce métier pendant les 40 ans à venir" si au bout d'une année d'enseignement tu n'as pas trouvé de let-motiv je te conseille vivement de chercher un autre métier. Perso , c'est le gout du voyage qui m'anime. Le jour où l'on me dira que je suis condamné à rester dans le même bahut jusqu'à la fin de ma carrière, je crois que je démissionne (sauf s'il me reste moins de 3 ans avant l'éventuelle retraite, qui n'existera surement plus en 2051 )....

En tout cas fiston, tu en as bien du courage de choisir cette voie. Moi j'ai vu de la lumière et je suis entré, j'ai trouvé ma raison de bosser et donc je suis resté      
Bonne rentrée à toi: à vaincre sans péril , on triomphe sans gloire

De ne pas rester contractuel.

Ce n'est pas tant les conditions de travail que leurs évolutions qui rendent presque tout le monde négatif.
En 30 ans, le salaire et les conditions de travail ont énormément changer et pour le pire.
Et la dégradation du métier continue sans marquer de pause..

Donc quand on se demande à quoi ressemblera notre salaire et nos conditions de travail dans 20 - 30 ans, dans un métier où l'employeur n'a pas de concurrence et la réorientation complexe, il me semble qu'il n'y a pas besoin d'être pessimiste pour être négatif.

bgg a écrit:Je vois qu'il y a beaucoup des avantages aussi que des inconvénients dans ce métier mais je me dis que c'est probablement toujours mieux travailler dans l'enseignement vu les horaires et les vacances que par exemple se tuer pendant toute la semaine par exemple 50 h/semaine pour enfin n'avoir que quelques jours et une vie privée détruite? Vu que la retraite est bien plus basse que si on travaille dans le public?

1/ Que de fautes dans ces quelques lignes. Tu es PE tout de même !!!
2/Si pour toi enseignement est synonyme de vacances et d'horaires 'cools' , alors tu vas tomber de haut une fois devant les élèves !!