- 20thNiveau 1
Bonjour à tous,
Je viens de finir mon année de stage et vient d'être affecté en tant que TZR dans une zone située à 7h de route de chez moi. Plusieurs facteurs (le statut de TZR qui ne me tente guère, l'éloignement de mes proches, la zone de remplacement elle-même dont la visite il y a peu m'a laissé totalement mortifié...) me poussent aujourd'hui à rétropédaler des quatre fers et à chercher une alternative à cette situation.
Mon projet est le suivant : survivre comme je peux cette année et tenter ma chance à la prochaine session du CAFEP (qui si j'ai bien compris fonctionne de manière intra-académique, donc m'éviterait d'être envoyé dans un lieu trop inhospitalier). J'ai également rendez-vous en septembre avec un professeur de mon ancienne université car j'envisage de m'inscrire en parallèle en doctorat (sans aucun espoir d'un quelconque poste en fac, malheureusement).
J'ai d'abord, dans un accès de folie à la suite de mon road trip sur la zone d'affectation, envoyé au rectorat une demande de mise en disponibilité d'un an à compter de la rentrée pour préparation du concours. Mais à tête reposée je prends conscience que la réponse (potentiellement négative) peut mettre plusieurs mois à arriver, sachant qu'en plus la date limite de l'envoi des demandes, pour cette académie, est en mars... Bref, peu d'espoir de ce côte-là, c'était un geste irréfléchi.
Je songe donc à envoyer ma démission, mais je réalise là encore que le préavis est de quatre mois pour un titulaire ! J'ai donc plusieurs questions.
1) Cela veut donc dire qu'il me faut bel et bien aller m'installer sur ma ZR en attendant (jusqu'au mois de novembre si j'envoie ma démission maintenant donc), pour assurer un poste dont je n'ai aucune envie ?
2) Pouvez-vous me confirmer que le fait de démissionner ne m'empêche pas de retenter par la suite un concours de la fonction publique, et même plus spécifiquement de l'EN ?
3) Voyez-vous une alternative à la démission (radicale) et à la demande de mise en dispo (trop tardive donc sans doute vaine) qui me permettrait d'échapper à mon triste sort ?
Merci d'avance pour vos réponses.
P.S. : Je suis ouvert à tous les conseils sur ces points-là, mais je vous demande humblement de m'épargner les discours moralisateurs type "accepte ton affectation, quelques années difficiles ne pèsent pas lourd face aux avantages de notre statut etc.", que j'ai vus fleurir sur les autres sujets de ce type. Ce n'est pas ce sur quoi je m'interroge et je suis en paix avec mon ressenti : il est hors de question que je m'installe de façon durable dans cette ZR qui correspond tout à fait à mon idée de l'enfer, et chaque jour passé là-bas sera un jour de trop.
Je viens de finir mon année de stage et vient d'être affecté en tant que TZR dans une zone située à 7h de route de chez moi. Plusieurs facteurs (le statut de TZR qui ne me tente guère, l'éloignement de mes proches, la zone de remplacement elle-même dont la visite il y a peu m'a laissé totalement mortifié...) me poussent aujourd'hui à rétropédaler des quatre fers et à chercher une alternative à cette situation.
Mon projet est le suivant : survivre comme je peux cette année et tenter ma chance à la prochaine session du CAFEP (qui si j'ai bien compris fonctionne de manière intra-académique, donc m'éviterait d'être envoyé dans un lieu trop inhospitalier). J'ai également rendez-vous en septembre avec un professeur de mon ancienne université car j'envisage de m'inscrire en parallèle en doctorat (sans aucun espoir d'un quelconque poste en fac, malheureusement).
J'ai d'abord, dans un accès de folie à la suite de mon road trip sur la zone d'affectation, envoyé au rectorat une demande de mise en disponibilité d'un an à compter de la rentrée pour préparation du concours. Mais à tête reposée je prends conscience que la réponse (potentiellement négative) peut mettre plusieurs mois à arriver, sachant qu'en plus la date limite de l'envoi des demandes, pour cette académie, est en mars... Bref, peu d'espoir de ce côte-là, c'était un geste irréfléchi.
Je songe donc à envoyer ma démission, mais je réalise là encore que le préavis est de quatre mois pour un titulaire ! J'ai donc plusieurs questions.
1) Cela veut donc dire qu'il me faut bel et bien aller m'installer sur ma ZR en attendant (jusqu'au mois de novembre si j'envoie ma démission maintenant donc), pour assurer un poste dont je n'ai aucune envie ?
2) Pouvez-vous me confirmer que le fait de démissionner ne m'empêche pas de retenter par la suite un concours de la fonction publique, et même plus spécifiquement de l'EN ?
3) Voyez-vous une alternative à la démission (radicale) et à la demande de mise en dispo (trop tardive donc sans doute vaine) qui me permettrait d'échapper à mon triste sort ?
Merci d'avance pour vos réponses.
P.S. : Je suis ouvert à tous les conseils sur ces points-là, mais je vous demande humblement de m'épargner les discours moralisateurs type "accepte ton affectation, quelques années difficiles ne pèsent pas lourd face aux avantages de notre statut etc.", que j'ai vus fleurir sur les autres sujets de ce type. Ce n'est pas ce sur quoi je m'interroge et je suis en paix avec mon ressenti : il est hors de question que je m'installe de façon durable dans cette ZR qui correspond tout à fait à mon idée de l'enfer, et chaque jour passé là-bas sera un jour de trop.
- MathadorEmpereur
On n'enverra pas de gendarme à ta porte pour te forcer à occuper ton poste: tu es civil, pas militaire. Si tu abandonnes ton poste tu seras radié des cadres et pourras continuer tranquillement ta vie de civil. Il ne me semble pas que cela t'empêche de candidater de nouveau à la fonction publique ou à l'armée, mais j'attends la confirmation de Néos plus expérimentés.
Par contre:
Par contre:
Sans vouloir faire la morale (peu me chaut), tu as passé le CAPES (ou l'agrégation) qui est un concours national à affectation nationale. Si tu veux être sûr de rester dans ton académie tu peux passer le CRPE ou l'un des deux concours recrutant des SAENES, tous ces concours étant déconcentrés; si tu es déjà titulaire de la fonction publique et que tu passes ensuite le CAPES ou l'agrégation tu as des bonifications conséquentes pour rester près de l'ancien poste.20th a écrit:mais je vous demande humblement de m'épargner les discours moralisateurs type "accepte ton affectation, quelques années difficiles ne pèsent pas lourd face aux avantages de notre statut etc.", que j'ai vus fleurir sur les autres sujets de ce type.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- User20159Esprit éclairé
Il y a un autre fil ailleurs, exactement sur le même sujet....
1) Non tu peux démissionner tout de suite si tu le souhaites, en envoyant un courrier.....
2) Rien ne t'empêche de repasser un concours après une démission, je connais même des licenciés, qui ont repassé et réussi le concours
3) Non je ne vois pas d'alternative.
PS/PS : aucune morale à apporter, généralement les membres du forum ne jugent pas leurs collègues. Mais quand on passe un concours national on s'expose parfois aux problèmes qui se posent à toi. (et des stratégies pour les éviter existent) Quant à notre statut, oh là non......vu le salaire, il n'a plus grand chose d'enviable de nos jours
Bon courage à toi.
1) Non tu peux démissionner tout de suite si tu le souhaites, en envoyant un courrier.....
2) Rien ne t'empêche de repasser un concours après une démission, je connais même des licenciés, qui ont repassé et réussi le concours
3) Non je ne vois pas d'alternative.
PS/PS : aucune morale à apporter, généralement les membres du forum ne jugent pas leurs collègues. Mais quand on passe un concours national on s'expose parfois aux problèmes qui se posent à toi. (et des stratégies pour les éviter existent) Quant à notre statut, oh là non......vu le salaire, il n'a plus grand chose d'enviable de nos jours
Bon courage à toi.
- 20thNiveau 1
Mathador a écrit:On n'enverra pas de gendarme à ta porte pour te forcer à occuper ton poste: tu es civil, pas militaire. Si tu abandonnes ton poste tu seras radié des cadres et pourras continuer tranquillement ta vie de civil. Il ne me semble pas que cela t'empêche de candidater de nouveau à la fonction publique ou à l'armée, mais j'attends la confirmation de Néos plus expérimentés.
C'est justement la question, j'ai lu ailleurs (sur ce forum entre autre) qu'un abandon de poste, au contraire d'une démission dans les formes, pouvait poser problème pour une nouvelle candidature. Mais si vous me dites que ça ne gêne en rien, c'est une bonne nouvelle !
Quant à savoir à quoi je m'exposais, effectivement, mais il y a toujours une différence entre la théorie ("Avec un peu de chance j'aurai quelque chose de pas trop horrible") et la réalité quand elle s'impose. Parfois on surestime ses forces, c'est mon cas. Erreur de calcul, ça arrive !
- roxanneOracle
Après, TZR n'est pas un statut, n'oublions pas. Ce n'est pas à vie. Tu peux aussi te retrouver avec un poste à l'année ou un gros remplacement dans un endroit sympa, un bion lycée difficile à obtenir par ailleurs. Bon, tu peux cumuler les remplacements aussi, mais voir ce que tu préfères comme niveau. Effectivement, quoiqu'il en soit, il va falloir ronger ton frein. A toi de voir si tu acceptes.
- CathEnchanteur
Tu démissionnes quand tu veux, il suffit que tu n'ailles plus travailler. Et tu peux repasser un concours.
- stenchMonarque
Cath a écrit:Tu démissionnes quand tu veux, il suffit que tu n'ailles plus travailler. Et tu peux repasser un concours.
On m'a pourtant dit que si je ne retourne plus travailler avant d'avoir reçu la lettre du rectorat acceptant ma démission, c'est un abandon de poste et que dans ce cas, la fonction publique m'est fermée à vie (contrairement à la démission justement). Ce serait donc faux ? J'aimerais beaucoup que ça le soit parce que je suis dans une impasse...
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- CeladonDemi-dieu
Prends l'avis d'un syndicat, Stench. Courage quelle que soit ta décision.
- User20159Esprit éclairé
stench a écrit:On m'a pourtant dit que si je ne retourne plus travailler avant d'avoir reçu la lettre du rectorat acceptant ma démission, c'est un abandon de poste et que dans ce cas, la fonction publique m'est fermée à vie (contrairement à la démission justement). Ce serait donc faux ? J'aimerais beaucoup que ça le soit parce que je suis dans une impasse...
Pfff....j'adore le coup de pression....Il y en a combien des abandons de postes, des postes refusés par des titulaires, chaque année, dans nos académies déficitaires ? Et ils sont relogés après être allés chouiner dans leurs rectorats respectifs... , c'est consternant.
Quand on veut démissionner on démissionne, accord ou pas du rectorat....et la fonction publique fermée à vie, ça n'est possible qu'au pénal.
C'était l'avis vespéral syndical
- gauvain31Empereur
Voici quelques informations sur ce site :
http://abandondeposte.fr/abandon-de-poste-fonction-publique/
http://abandondeposte.fr/abandon-de-poste-fonction-publique/
- CathEnchanteur
stench a écrit:Cath a écrit:Tu démissionnes quand tu veux, il suffit que tu n'ailles plus travailler. Et tu peux repasser un concours.
On m'a pourtant dit que si je ne retourne plus travailler avant d'avoir reçu la lettre du rectorat acceptant ma démission, c'est un abandon de poste et que dans ce cas, la fonction publique m'est fermée à vie (contrairement à la démission justement). Ce serait donc faux ? J'aimerais beaucoup que ça le soit parce que je suis dans une impasse...
Non, c'est faux.
- CathEnchanteur
Mon mari a fait en sorte de se faire renvoyer de la fonction publique hospitalière. Il a simplement cessé de se rendre à son travail. Quelques années plus tard, il a passé un autre concours de la fonction publique, dont il a d'ailleurs démissionné peu après, faut croire que ce n'est vraiment pas son truc.
- edu_cationNiveau 4
Je me permets de poster pour te conseiller plutôt de ne pas démissionner ; je suis TZR depuis l'année dernière et comme toi, l'an dernier, je n'étais pas très enthouasismée par ce statut pour une raison : je n'avais pas le permis de conduire. Mais bon, ça m'a obligée à le passer enfin, donc c'était un mal pour un bien ! bon, je n'ai toujours pas de voiture mais ça va venir.
Toutes les ZR ne sont pas formidables, c'est sûr, mais dis-toi que c'est pour un temps (parfois très court) et que même les ZR au fin fond de la campagne - si c'est ton cas - peuvent être riantes et pense aux collègues, aux élèves et aux établissements peut-être extraordinnaires que tu vas connaître dans cette ZR qui te déprime pour l'instant.
Bon courage ! ce serait dommage de perdre le bénéfice de ton concours alors que le métier te plaît et tu ne seras pas TZR toute ta vie
Toutes les ZR ne sont pas formidables, c'est sûr, mais dis-toi que c'est pour un temps (parfois très court) et que même les ZR au fin fond de la campagne - si c'est ton cas - peuvent être riantes et pense aux collègues, aux élèves et aux établissements peut-être extraordinnaires que tu vas connaître dans cette ZR qui te déprime pour l'instant.
Bon courage ! ce serait dommage de perdre le bénéfice de ton concours alors que le métier te plaît et tu ne seras pas TZR toute ta vie
- LagomorpheFidèle du forum
stench a écrit:Cath a écrit:Tu démissionnes quand tu veux, il suffit que tu n'ailles plus travailler. Et tu peux repasser un concours.
On m'a pourtant dit que si je ne retourne plus travailler avant d'avoir reçu la lettre du rectorat acceptant ma démission, c'est un abandon de poste et que dans ce cas, la fonction publique m'est fermée à vie (contrairement à la démission justement). Ce serait donc faux ? J'aimerais beaucoup que ça le soit parce que je suis dans une impasse...
C'est faux, j'ai personnellement expérimenté: abandon d'un poste CNRS - s'ils n'ont pas, eux de problème de recrutement, ça a fait quand même de gros gros dégâts sur le labo que je quittais - et prise de poste EN. Le fait d'avoir abandonné un poste dans une branche de la fonction publique ne m'a pas fermé la porte d'une autre, encore moins à vie, et n'a même pas invalidé le concours que j'avais passé dans l'autre.
- OrlandaFidèle du forum
Je te souhaite bon courage et ne te ferai pas la morale sur ton envie de démissionner. Mais je suis curieuse de connaître en MP la zone de l’enfer!
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
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