Notre ministre fait le bilan dans Le parisien : il est content de lui...

J'adore la phrase : "Nous allons en effet tirer les conséquences de ce qui s'est passé et faire évoluer les modalités d'organisation pour se prémunir."

C'est d'une sincérité parfaite : ce qui est ennuyeux c'est la capacité des personnels à pouvoir parler et agir, donc on va se donner les moyens réglementaires de leur faire fermer leur bouche.

Zagara a écrit:J'adore la phrase : "Nous allons en effet tirer les conséquences de ce qui s'est passé et faire évoluer les modalités d'organisation pour se prémunir."

C'est d'une sincérité parfaite : ce qui est ennuyeux c'est la capacité des personnels à pouvoir parler et agir, donc on va se donner les moyens réglementaires de leur faire fermer leur bouche.

C'est fou ces opprimés qui osent encore l'ouvrir devant les puissants, ils pourraient pas y mettre un peu du leur pour se faire écraser un peu ?

Ruthven a écrit:

Sherlock a écrit:

Pour les corrections, est-ce qu'il n'envisagerait pas plutôt de faire corriger les copies sur place comme pour le DNB ?

C'est écœurant tout ça...

La dématérialisation ne sera pas encore au point partout l'an prochain ; je sens bien arriver aussi la correction sur site envisagée comme une punition (entre 100 et 170 copies en philo), avec quand même trois problèmes pour les organisateurs : a) les frais de déplacement, b) la possibilité de jour de grève (et d'un blocage de la correction), c) le rassemblement de la profession en un même lieu, qui favorise la mobilisation.

Quand je corrige, pour le faire sérieusement j'ai besoin de bonnes conditions. J'ai des problèmes de dos et ne peut pas rester assise longtemps sur une banale chaise de classe. Je ne dois pas être la seule à pouvoir fournir un certificat médical...
Sans compter le risque de canicule.

lisa81 a écrit:

Ruthven a écrit:

Sherlock a écrit:

Pour les corrections, est-ce qu'il n'envisagerait pas plutôt de faire corriger les copies sur place comme pour le DNB ?

C'est écœurant tout ça...

La dématérialisation ne sera pas encore au point partout l'an prochain ; je sens bien arriver aussi la correction sur site envisagée comme une punition (entre 100 et 170 copies en philo), avec quand même trois problèmes pour les organisateurs : a) les frais de déplacement, b) la possibilité de jour de grève (et d'un blocage de la correction), c) le rassemblement de la profession en un même lieu, qui favorise la mobilisation.

Quand je corrige, pour le faire sérieusement j'ai besoin de bonnes conditions. J'ai des problèmes de dos et ne peut pas rester assise longtemps sur une banale chaise de classe. Je ne dois pas être la seule à pouvoir fournir un certificat médical...
Sans compter le risque de canicule.

Tiens, c'est une bonne idée, climatiser, ou au moins ventiler les classes et investir dans des chaises un tant soi peu confortables. Mais chuuuuuut, ça coûte cher, l'intérêt des élèves (et des travailleurs).

La correction sur site, je pratique déjà (en double correction) et c'est pas si pire... Malheureusement, ça ne permet pas souvent de mobiliser les troupes. On tire de tout cela une amère conséquence : personne n'est content mais personne ne se mobilise réellement ; la plupart du temps, on est très bon pour dire ce qui "ne marchera pas" et ce qui "aurait dû être fait".
Pour moi, ce que veut dire Blanquer, c'est que les "radicaux" ont été identifiés et seront écartés des corrections et des jurys.
En ce moment, le simple fait de lire son nom m'énerve. J'ai pas mal de mots qui me viennent en lisant cet article, dont la plupart riment avec "canard"...

Aucune volonté d'apaisement. "J'ai gagné le bras de fer" et puis c'est tout. Ce ministre m'inquiète de plus en plus.

Quelle morgue...

Blanquer a écrit:
Vous allez prendre des sanctions. Irez-vous plus loin que le blâme ?

Les choses se feront à froid, selon les procédures prévues, au cas par cas et rectorat par rectorat. Il y aura des critères établis par la commission des affaires juridiques.

Déjà rien que la question tellement peu orientée du "journaliste" : plus loin que le blâme (c'est un peu OMO qui lave plus blanc que blanc).

Bien que l'on ait beaucoup disserté déjà ici sur les éventuelles sanctions, improbables face au droit de grève, ce passage de l'interview me rend inquiet pour les collègues.
J'ai l'impression qu'au ministère on a envie de travailler sérieusement le sujet des représailles.
J'espère que les syndicats tiendront leur engagement de soutenir tous ceux qui subiraient, directement ou indirectement, les conséquences de leurs actions courageuses.

Message de la modération

La modération a modifié la façon dont le ministre était nommé dans ce message, pour rétablir son nom.
Nous vous demandons, en particulier dans les fils en accès publics, visibles donc de n'importe quel internaute non-enseignant, mais aussi sur le forum en général, d'éviter surnoms, sobriquets et diminutifs moqueurs, car nous sommes convaincus que les arguments et les critiques ont d'autant plus de poids qu'ils sont exprimés sans tomber dans ce genre de travers, où la forme méprisante affaiblit la pertinence du contenu.
Merci d'avance pour votre vigilance.

Pour l'équipe de modération du forum,
henriette

Poupoutch a écrit:La correction sur site, je pratique déjà (en double correction) et c'est pas si pire... Malheureusement, ça ne permet pas souvent de mobiliser les troupes. On tire de tout cela une amère conséquence : personne n'est content mais personne ne se mobilise réellement ; la plupart du temps, on est très bon pour dire ce qui "ne marchera pas" et ce qui "aurait dû être fait".
Pour moi, ce que veut dire Blanquer, c'est que les "radicaux" ont été identifiés et seront écartés des corrections et des jurys.
En ce moment, le simple fait de lire son nom m'énerve. J'ai pas mal de mots qui me viennent en lisant cet article, dont la plupart riment avec "canard"...

Pourtant, ce n'est pas un anar'. Ni un motard je crois. Pas non plus un routard.

@ZeSandman Je suis moi aussi inquiète pour les collègues... Cela va dans le sens d'une criminalisation de tout mouvement social. Et je suis d'autant plus inquiète que, si les journalistes en font autant dans ce sens, ce n'est sans doute pas tant parce qu'eux-mêmes rêvent de sanctions que parce qu'ils ont bien compris qu'une bonne partie de l'opinion publique a ce fantasme d'un État fort qui punit les fauteurs de trouble... Nous nous dirigeons de plus en plus vers un mode de gouvernance autoritaire (musèlement des contestataires, des syndicats, de la presse également, décrédibilisation et criminalisation des voix qui s'opposent, appel à de grands idéaux- la République, l'Ordre ... - pour justifier l'injustifiable, mise dos à dos de toutes les catégories, mépris social, casse des services publics... Nous nous dirigeons de plus en plus clairement vers le chaos...)

@Babarette je pensais plutôt, par exemple, à un synonyme de ce pain qui se situe entre la baguette et le pain d'un kg...

NVB a totalement détruit le collège (chez moi : 98.5 pour 100 de réussite + 70 pour 100 de mentions…) , JM Blanquer achève le lycée...Je suis écœuré et si triste.
Respect aux résistants qui ont tenu tête. Quel gâchis.
J'espère que les syndicats pourront au moins les protéger …

Les parents regretteront…

Tiberius a écrit:

Nous allons entre autres mesures, déployer une gestion des ressources humaines de proximité, de façon à ce que les professeurs aient un interlocuteur à moins de 20 minutes de leur établissement pour parler de leur carrière.

Voilà LA solution
Avec cela, L'EN est sauvée. Tous les problèmes vont disparaitre!!

On nous a déjà fait le coup avec le "gestionnaire de carrière" sur iprof dont on peut "lire les mails" : ben le mien n'a jamais rien à me dire.

Poupoutch a écrit:
Pour moi, ce que veut dire Blanquer, c'est que les "radicaux" ont été identifiés et seront écartés des corrections et des jurys.

En philo, c'est matériellement impossible.

Le Figaro a écrit:Blocage des copies du bac: les Français approuvent les mesures prises par Blanquer

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/blocage-des-copies-du-bac-les-francais-approuvent-les-mesures-prises-par-blanquer-20190711?fbclid=IwAR1Km9n4789-z13rMGJhbjbFLmVVzRJpJf7xF_3MfagjdFuxpXK0nKpyC_I

Il a l'opinion avec lui....

Je fais toute confiance à ce gouvernement pour trouver un moyen d'arriver à ses fins.

Isis39 a écrit:

Le Figaro a écrit:Blocage des copies du bac: les Français approuvent les mesures prises par Blanquer

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/blocage-des-copies-du-bac-les-francais-approuvent-les-mesures-prises-par-blanquer-20190711?fbclid=IwAR1Km9n4789-z13rMGJhbjbFLmVVzRJpJf7xF_3MfagjdFuxpXK0nKpyC_I

Il a l'opinion avec lui....

Il a Le Figaro avec lui*

Zagara a écrit:

Isis39 a écrit:

Le Figaro a écrit:Blocage des copies du bac: les Français approuvent les mesures prises par Blanquer

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/blocage-des-copies-du-bac-les-francais-approuvent-les-mesures-prises-par-blanquer-20190711?fbclid=IwAR1Km9n4789-z13rMGJhbjbFLmVVzRJpJf7xF_3MfagjdFuxpXK0nKpyC_I

Il a l'opinion avec lui....

Il a Le Figaro avec lui*

Regarde l'article et les résultats du sondage.

Le sondage Odoxa à la nouille je t'en sors 10 si j'ai des sous pour les payer.

Faut arrêter de croire qu'un sondage fait par ces instituts méthodologiquement nuls = état de l'opinion publique. Entre les biais du commanditaire, de celui qui pose les questions, du redressage des données, etc, tu peux créer à peu près n'importe quel résultat n'importe comment.

Par contre ce sont des outils de prescription et de pression politiques, comme le démontre d'ailleurs bien cet article.

stanleymilgram a écrit:NVB a totalement détruit le collège (chez moi : 98.5 pour 100 de réussite + 70 pour 100 de mentions…)  , JM Blanquer achève le lycée...Je suis écœuré et si triste.
Respect aux résistants qui ont tenu tête. Quel gâchis.
J'espère que les syndicats pourront au moins  les protéger …

Les parents regretteront…

Lesquels? Tant qu'on fera garderie et qu'à la fin on leur donnera un diplôme en carton ou en chocolat, personne ne bougera et pour ceux qui savent, il y a longtemps qu'ils savent jouer de la carte scolaire ou autres contorsions diverses et variées pour mettre leur progéniture dans les bons établissements.

Isis39 a écrit:Regarde l'article et les résultats du sondage.

Si je commande un sondage et que les résultats ne me plaisent pas, ça m'étonnerait que j'en recommande un autre au même sondeur.

Will.T a écrit:Je fais toute confiance à ce gouvernement pour trouver un moyen d'arriver à ses fins.

L'imagination perverse des technocrates de la rue de Grenelle est effectivement sans limite. Mais le seul moyen restera de supprimer le droit de grève pour tous les fonctionnaires. Le problème est que c’est un droit constitutionnel : il faudrait donc modifier la constitution et réunir le congrès: est-ce que politiquement c'est possible ? (cela englobera aussi la fonction publique hospitalière et on voit l'intérêt des mouvements de grève pour alerter l'opinion

C'est sûr qu'après une semaine de discours médiatique à sens unique, un sondage reprenant les termes mêmes de ce discours arrive à ce résultat.
Conclusion de ce sondage : ça marche bien la propagande...

ZeSandman a écrit:C'est sûr qu'après une semaine de discours médiatique à sens unique, un sondage reprenant les termes mêmes de ce discours arrive à ce résultat.
Conclusion de ce sondage : ça marche bien la propagande...

Le résultat c'est qu'il peut triompher.

Il aurait tort de s'en priver...

gauvain31 a écrit:

Will.T a écrit:Je fais toute confiance à ce gouvernement pour trouver un moyen d'arriver à ses fins.

L'imagination perverse des technocrates de la rue de Grenelle est effectivement sans limite. Mais le seul moyen restera de supprimer le droit de grève pour tous les fonctionnaires. Le problème est que c’est un droit constitutionnel : il faudrait donc modifier la constitution et réunir le congrès: est-ce que politiquement c'est possible ? (cela englobera aussi la fonction publique hospitalière et on voit l'intérêt des mouvements de grève pour alerter l'opinion

Non y'a pas besoin de modifier la constitution, parce que l'article dit que les limites et conditions du droit de grève sont fixés par la loi. Il suffit donc que le conseil constitutionnel déclare que les nouvelles modalités sont proportionnées.

Par exemple les militaires n'ont pas le droit de grève, au nom du besoin impérieux qu'ils soient disponibles à tout moment pour protéger le territoire et la population.

Ça tombe bien, Macron vient de nommer 2 ou 3 copains au CC, dont Juppé, le délinquant et mentor du premier ministre.

Ruthven a écrit:

Sherlock a écrit:

Pour les corrections, est-ce qu'il n'envisagerait pas plutôt de faire corriger les copies sur place comme pour le DNB ?

C'est écœurant tout ça...

La dématérialisation ne sera pas encore au point partout l'an prochain ; je sens bien arriver aussi la correction sur site envisagée comme une punition (entre 100 et 170 copies en philo), avec quand même trois problèmes pour les organisateurs : a) les frais de déplacement, b) la possibilité de jour de grève (et d'un blocage de la correction), c) le rassemblement de la profession en un même lieu, qui favorise la mobilisation.

Cela poserait trop de problème de logistique pour faire corriger sur site les matières littéraires. Cette année, avec la dématérialisation je n'étais qu'à 2 copies dans l'heure alors que normalement (pour les techno) j'en fait 3 voire 4.

Bonjour à tous,

Je crois qu'il est très possible de faire corriger sur place y compris pour la philo, l'HG. Et pour éviter la concentration de flemmards-agitateurs profs dans un même lieu, il suffit de dématérialiser les copies en obligeant chacun à corriger dans son établissement de 8h à 17h durant 5 jours.
Je sais très bien qu'il est difficile de corriger des heures durant sur une petite chaise bancale mais les profs de LP le font sans que l'administration sans émeuve. Je suis d'humeur pessimiste.