Re: Victime de harcèlement scolaire, une élève de sixième se suicide dans sa chambre

Dhaiphi a écrit:

Elaïna a écrit:Alors certes il ne l'a pas super bien pris et m'a promis de "me crever à la sortie" mais à ce jour j'attends encore.

Pfff... Aucune suite dans les idées. Nous savons bien qu'il ne faut pas menacer de sanctions sans jamais les appliquer.

Bon à sa décharge je pense qu'il a eu un peu les foies car mon père était prof dans le lycée et qu'en général j'en sortais en même temps que lui (et que mon père animait le club de rugby, avec la carrure idoine et congruente).

Lene, mon mari a aussi été harcelé et ça s'est arrêté quand il a mis des pains dans la face.
C'est très triste à dire mais bon...

Elaïna a écrit:mon père était prof dans le lycée et j'en sortais en même temps que lui (mon père animait le club de rugby, avec la carrure idoine et congruente).

Ah oui, je comprends mieux : vous étiez une chipie qui provoquait de grands ados un peu benêts et ensuite vous alliez pleurnicher auprès de votre papounet à la carrure idoine et congruente.
Ce n'est pas joli, joli, tout ça. Evil or Very Mad

Sessi a écrit:C'est terrible, ce qui est arrivé à cette petite. J'ai été victime du harcèlement moi aussi dans mes années de collège (ça a déterminé d'ailleurs pas mal de mes choix de vie par la suite), et cette triste expérience m'a permis à plusieurs reprises de lever des cas dans les établissements où j'ai exercé. Encore cette année d'ailleurs. Je me suis retrouvée même une année comme PP à lutter pour faire entendre la voix des parents et de l'élève face à l'administration qui me rétorquait "oui mais, cette élève est spéciale, elle le cherche aussi"... Alors que toute la classe avait décidé de ne plus lui parler... Cette année encore, un élève de 4ème a fait l'objet de moqueries ouvertement dans les cours, face aux professeurs donc. J'en ai averti le PP qui m'a retorqué que c'était des gamineries d'ado. Quand je lui ai fait remarquer que le jeune ne se défendait pas, on m'a répondu "oui mais il en rit avec les autres aussi" et ça n'a eu aucune suite, il n'y a même pas eu d'HVC à ce sujet. Pour que ça cesse, il a fallu le leur pointer du doigt: oui, c'est insidieux, et on peut potentiellement être un harceleur en se laissant entraîner par le groupe, en se cachant derrière ce groupe, et en se disant que puisque l'autre rigole, ce n'est pas si grave. Des cours d'empathie, oui ce serait une première. Mais le problème est bien plus profond.

Et un signalement à l'infirmière? Il y a des collègues qui sont à baffer, sur des sujets pourtant sensibles comme le harcèlement. Il y en a certains par lesquels je ne passe même plus. C'est directement infirmière-direction (avec rapport d'incident histoire de laisser une trace) - CPE + blabla en sdp, histoire que personne ne puisse dire "je ne savais pas".
Je vois encore le regard plein de reconnaissance d'une gamine de 5e qui avait explosé en plein cours face à une énième remarque insupportable de son harceleur. Pour une autre, après l'alerte, j'avais directement filé à la mère le numéro d'une psychiatre. Je n'étais sans doute pas dans les clous, mais je n'attends plus de l'EN qu'elle réagisse...

Dhaiphi a écrit:

Elaïna a écrit:mon père était prof dans le lycée et j'en sortais en même temps que lui (mon père animait le club de rugby, avec la carrure idoine et congruente).

Ah oui, je comprends mieux : vous étiez une chipie qui provoquait de grands ados un peu benêts et ensuite vous alliez pleurnicher auprès de votre papounet à la carrure idoine et congruente.
Ce n'est pas joli, joli, tout ça.

Tu cherches les problèmes, toi! abi

Quant à mon fils (qui est quand même parti au bout d'un mois de CP avec ambulance et SAMU et trauma crânien suite à un "accident" qui est toujours resté flou), lorsqu'il a commencé à me parler de grands qui "l'embêtaient"), je lui ai dit que si on le tapait de se coucher par terre et ne de plus bouger en disant qu'il avait mal à la tête. Je ne sais si c'est mieux, mais je me suis dit que ça inquièterait peut-être un peu. Ce n'est pas terrible non plus.

Le fait qu'il choisisse de le faire (donc qu'il réagisse) est probablement utile, psychologiquement.

Marie Laetitia a écrit:Tu cherches les problèmes, toi!

Ah mais oui, bon sang ! Victime de harcèlement scolaire, une élève de sixième se suicide dans sa chambre - Page 4 999940070

Je risque des problèmes avec le papounet à la carrure idoine et congruente. Diantre, fichtre, que n'y ai-je pensé plutôt ! Victime de harcèlement scolaire, une élève de sixième se suicide dans sa chambre - Page 4 3631399767

Victime de harcèlement scolaire, une élève de sixième se suicide dans sa chambre - Page 4 3631399767

Dhaiphi a écrit:

Marie Laetitia a écrit:Tu cherches les problèmes, toi!

Ah mais oui, bon sang !
Je risque des problèmes avec le papounet à la carrure idoine et congruente. Diantre, fichtre, que n'y ai-je pensé plutôt !

T'inquiète. Mon père a pris sa retraite de rugbyman amateur. Il ne se concentre plus que sur des transcriptions de conciles tardo-antiques. Du coup, ça va, c'est pas violent XD

lene75 a écrit:
Soit dit en passant, c'est aussi la solution que mon neveu, ex-harcelé, a donnée à ma fille quand elle commençait à être harcelée au CP : d'abord tu fais du bruit, tu dis "arrête !" bien fort pour que tout le monde, et surtout la maîtresse, entende, si ta maîtresse ne réagit pas et/ou si ça continue, tu vas voir la maîtresse, mais en général ça ne sert à rien (je confirme : j'y suis allée, moi, adulte, et elle a nié les faits sous prétexte qu'elle ne les voyait pas, alors que c'est le principe même du harcèlement que de le faire en douce, c'est en allant voir la mère de la harceleuse que ça a résolu le problème - il paraît qu'il ne faut pas faire ça). Et donc, ce qu'il faut faire si faire du bruit ne suffit pas, c'est qu'à un moment où la maîtresse ne regarde pas et ou l'autre ne s'y attend pas, tu tapes celle qui te harcèle et tu t'arrange pour qu'elle réponde à tes coups au moment où la maîtresse arrive et tu fais comme si elle t'avait agressée sans que tu n'aies rien fait, comme ça c'est elle qui se fait punir. Je ne sais pas si c'est la psy qui lui a donné cette astuce ou s'il l'a trouvée tout seul

Concernant les parents, il n'y a pas de règles : certains sont très bien, éduquent correctement leur marmot, qui pour un raison ou une autre, va virer relou, potentiellement harceleur, peut-être entraîné par un modèle, peut-être après avoir vu une cambronnerie de film teenage à la télé, allez savoir... dans ce cas, les parents recadrent, on passe à autre chose. Il y a d'autres cas de figures, qui apparaissent déjà dans plusieurs anecdotes de ce fil.

La stratégie que je conseillerais à mes enfants, c'est
1- tu la joues réglo, tu vas voir l'adulte, tu en parles avec d’autres enfants si ça vaut le coup d'essayer, bref, dans les clous.
2- si ça ne marche pas parce que les adultes veulent pas ou peuvent pas (ce n'est pas évident à gérer), tu te défends, verbalement ou davantage si nécessaire, même si tu risques d'être puni. Ou tu te venges différemment.

Je pense (mais ce n'est que mon opinion) qu'il est important de ne pas rester dans la posture de victime.

Elaïna a écrit:Lene, mon mari a aussi été harcelé et ça s'est arrêté quand il a mis des pains dans la face.
C'est très triste à dire mais bon...

Si si, ça marche bien. La copine (j'étais beaucoup plus jeune l'époque) d'un membre de mon équipe de rugby était harcelée dans son lycée à l'époque.
On a été y faire un tour, histoire de mettre les points sur les I, tout en faisant comprendre que le T pouvait se transformer en G.

J'en venais aux mains quand je n'avais plus l'énergie de répondre autrement aux attaques verbales incessantes. Après j'étais puni. Tout le monde estimait que les mots étaient moins graves que les coups.