- CasparProphète
J'ai bien aimé le documentaire et le débat (même si on évite pas le côté gnangnan parfois du professeur passionné avec la vocation chevillée au corps) mais on est passé très vite sur la violence qui règne dans certains établissements, et la sociologue de service nous a ressorti la tarte à la crème de "oui mais il y a ait déjà des chahuts et de la violence avant" ainsi que la deuxième tarte à la crème de l'exception française (ici concernant la formation) qui a le don de me faire hérisser le poil: non il n'y a pas d'exception française ou alors chaque pays est une exception. Les modes de recrutement et de formation diffèrent, ainsi que les conditions d'exercice et les salaires, selon les pays.
- kensingtonEsprit éclairé
Juste vu un court extrait pour l"instant qui m'a un peu "refroidi", les PE qui font ce métier pour que "les enfants se sentent bien et aient le sourire parce que c'est tellement beau, sniff".
Et du coup je partage complètement l'avis plus général de Ventre-Saint-Gris.
Et du coup je partage complètement l'avis plus général de Ventre-Saint-Gris.
- pseudo-intelloSage
Justement, ce qui est plutôt marrant c'est que les premiers extraits sur chacun des enseignants sont très très nuancés par la suite.
La prof qui aurait peu apparaître comme revêche et pasgentillevilaine pour un public non averti est nettement plus concernée qu'on ne pourrait le croire, le prof tout positif bienveillant mignon qui "ne doit sans doute pas être un de ces râleurs, celui-là", en a gros sur la patate, et le dit plus tard. D’ailleurs, plus tard dans le reportage, on le retrouve à un moment où il est un peu débordé, et où il dit explicitement à ses élèves qu'ils "font n'importe quoi".
Madame "je souris" nuance aussi son propos, même si elle est encore bien jeune, bien fraîche, et se ressource en faisant du yoga au soleil, la prof de PLP se démène comme elle peut en tentant de jongler entre l’exigence et la compréhension au vu de la situation sociale de ses élèves, bref. Ce documentaire a plusieurs mérites, dont celui de montrer qu'on ne peut pas catégoriser un prof par rapport à ce qu'on voit sur UN instant T.
Le débat est nettement meilleur que d'habitude, même si Laformation et Laccompagnement des enseignants, ça va bien. Et je rêve d'une émission sur l'école où ne serait pas une seule fois prononcé le terme de "bienveillance". Je rejoins tout à fait Ventre-Saint-Gris sur ce point : l'éducation de l'enfant, son rapport à l'autorité, son rapport à l'adulte, on eut creuser ? Ou alors prouver qu'une mutation génétique des années 1990 a modifié les capacités cognitives, de concentration et d'obéissance de nos élèves et qu'on ne peut rien y faire ?
La prof qui aurait peu apparaître comme revêche et pasgentillevilaine pour un public non averti est nettement plus concernée qu'on ne pourrait le croire, le prof tout positif bienveillant mignon qui "ne doit sans doute pas être un de ces râleurs, celui-là", en a gros sur la patate, et le dit plus tard. D’ailleurs, plus tard dans le reportage, on le retrouve à un moment où il est un peu débordé, et où il dit explicitement à ses élèves qu'ils "font n'importe quoi".
Madame "je souris" nuance aussi son propos, même si elle est encore bien jeune, bien fraîche, et se ressource en faisant du yoga au soleil, la prof de PLP se démène comme elle peut en tentant de jongler entre l’exigence et la compréhension au vu de la situation sociale de ses élèves, bref. Ce documentaire a plusieurs mérites, dont celui de montrer qu'on ne peut pas catégoriser un prof par rapport à ce qu'on voit sur UN instant T.
Le débat est nettement meilleur que d'habitude, même si Laformation et Laccompagnement des enseignants, ça va bien. Et je rêve d'une émission sur l'école où ne serait pas une seule fois prononcé le terme de "bienveillance". Je rejoins tout à fait Ventre-Saint-Gris sur ce point : l'éducation de l'enfant, son rapport à l'autorité, son rapport à l'adulte, on eut creuser ? Ou alors prouver qu'une mutation génétique des années 1990 a modifié les capacités cognitives, de concentration et d'obéissance de nos élèves et qu'on ne peut rien y faire ?
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- InvitéInvité
J'ai visionné le débat à l'instant du coup! La sociologue de l'éducation, bon, un peu hors-sol, comme souvent. Le reste est intéressant même si trop bref pour vraiment creuser certaines questions. Il faudrait un programme de cette qualité sur France 2 à 21h en semaine...
- CasparProphète
pseudo-intello a écrit:Justement, ce qui est plutôt marrant c'est que les premiers extraits sur chacun des enseignants sont très très nuancés par la suite.
La prof qui aurait peu apparaître comme revêche et pasgentillevilaine pour un public non averti est nettement plus concernée qu'on ne pourrait le croire, le prof tout positif bienveillant mignon qui "ne doit sans doute pas être un de ces râleurs, celui-là", en a gros sur la patate, et le dit plus tard. D’ailleurs, plus tard dans le reportage, on le retrouve à un moment où il est un peu débordé, et où il dit explicitement à ses élèves qu'ils "font n'importe quoi".
Madame "je souris" nuance aussi son propos, même si elle est encore bien jeune, bien fraîche, et se ressource en faisant du yoga au soleil, la prof de PLP se démène comme elle peut en tentant de jongler entre l’exigence et la compréhension au vu de la situation sociale de ses élèves, bref. Ce documentaire a plusieurs mérites, dont celui de montrer qu'on ne peut pas catégoriser un prof par rapport à ce qu'on voit sur UN instant T.
Le débat est nettement meilleur que d'habitude, même si Laformation et Laccompagnement des enseignants, ça va bien. Et je rêve d'une émission sur l'école où ne serait pas une seule fois prononcé le terme de "bienveillance". Je rejoins tout à fait Ventre-Saint-Gris sur ce point : l'éducation de l'enfant, son rapport à l'autorité, son rapport à l'adulte, on eut creuser ? Ou alors prouver qu'une mutation génétique des années 1990 a modifié les capacités cognitives, de concentration et d'obéissance de nos élèves et qu'on ne peut rien y faire ?
Je suis d'accord en tout point avec ton analyse: la prof de français n'avait pas la "vocation", elle a fait comme beaucoup d'entre nous: études littéraires par passion, on passe les concours parce que c'est la suite logique et on "finit" prof, pour reprendre l'expression d'une de mes élèves. Cela ne l'empêche pas d'être motivée et impliquée, tout en étant désespérée par le système. (Ne serait-elle pas d'ailleurs une ancienne Neo ? J'éditerai si c'est gênant).
Pour la petite histoire, j'ai enseigné non loin du village montré dans le doc et si on n'est pas en "zone violence" le public scolaire n'est pas toujours spécialement facile dans cette région économiquement sinistrée et très "France périphérique" (mais attachante, et aucun mépris de ma part: je viens moi-même d'une petit village "rural" comme il est dit dans le reportage (par opposition aux villages "urbains"?)
- CathEnchanteur
"tenus au devoir de réserve", ça commence mal.
- gauvain31Empereur
Le ministre a-t-il réagi suite à la diffusion du documentaire ?
- LoreleiiNeoprof expérimenté
ça m'étonnerait : il est sourd !
- pseudo-intelloSage
Il n'est pas sourd : il a fait des grimaces en entendant la chronique de Thomas Legrand.ça m'étonnerait : il est sourd !
gauvain31 a écrit:Le ministre a-t-il réagi suite à la diffusion du documentaire ?
Il a fait des grimaces, je suppose.
- VanGogh59Expert spécialisé
pseudo-intello a écrit:Il n'est pas sourd : il a fait des grimaces en entendant la chronique de Thomas Legrand.ça m'étonnerait : il est sourd !
Suspicion du syndrome Gilles de la Tourette
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- CasparProphète
Titre du journal de 18 heures sur France Inter tout à l'heure: "C'est le bazar dans nos classes, plus que chez nos voisins. En cause: le manque de formation continue des enseignants."
- acsyleNiveau 10
Traduction : "c'est de la faute des profs ! Ils n'ont qu'à se former ! "
- Philomène87Grand sage
Caspar a écrit:Titre du journal de 18 heures sur France Inter tout à l'heure: "C'est le bazar dans nos classes, plus que chez nos voisins. En cause: le manque de formation continue des enseignants."
Oui, c'est dommage de ne pas se former, surtout avec des formations sur la gestion de classe d'une si grande qualité.
- VanGogh59Expert spécialisé
Caspar a écrit:Titre du journal de 18 heures sur France Inter tout à l'heure: "C'est le bazar dans nos classes, plus que chez nos voisins. En cause: le manque de formation continue des enseignants."
Vous vous ennuyez encore à écouter ces médias qui relaient la propagande gouvernementale ?
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- *Plume*Niveau 10
Suite à vos avis positifs dans l'ensemble, j'ai moi aussi regardé ce documentaire. Je l'ai apprécié, ça fait plaisir de voir un documentaire de ce type sur l'enseignement même si quelques petites choses m'ont un peu fait tiquer.
Par contre, je trouve qu'on n'y a pas assez évoqué le manque de réelles sanctions face aux élèves très très pénibles, l'absence de mesures fortes qui leur passeraient l'envie de recommencer (on parle un peu de l'ITEP et de l'enseignante qui a reçu une gifle, mais rien sur les sanctions). Et la fermeture progressive des structures adaptées (SEGPA, ITEP, IME et autres) et l'inclusion de tous les élèves qui n'est pas une bonne solution non plus, pour ces élèves comme pour les enseignants.
J'entends toujours les collègues dire qu'ils veulent démissionner, surtout pas à cause des élèves, mais à cause de tous les "à côté", comme c'est encore dit dans le documentaire. Ben moi, quand j'ai des envies de démission, c'est en grande partie à cause des élèves insolents, impolis et irrespectueux.
Quant à la formation, si c'était la solution miracle, ça se saurait depuis longtemps...
Mais bon, je reste sur le côté positif et j'apprécie qu'un tel documentaire ait été proposé.
Par contre, je trouve qu'on n'y a pas assez évoqué le manque de réelles sanctions face aux élèves très très pénibles, l'absence de mesures fortes qui leur passeraient l'envie de recommencer (on parle un peu de l'ITEP et de l'enseignante qui a reçu une gifle, mais rien sur les sanctions). Et la fermeture progressive des structures adaptées (SEGPA, ITEP, IME et autres) et l'inclusion de tous les élèves qui n'est pas une bonne solution non plus, pour ces élèves comme pour les enseignants.
J'entends toujours les collègues dire qu'ils veulent démissionner, surtout pas à cause des élèves, mais à cause de tous les "à côté", comme c'est encore dit dans le documentaire. Ben moi, quand j'ai des envies de démission, c'est en grande partie à cause des élèves insolents, impolis et irrespectueux.
Quant à la formation, si c'était la solution miracle, ça se saurait depuis longtemps...
Mais bon, je reste sur le côté positif et j'apprécie qu'un tel documentaire ait été proposé.
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- "Humeur du moment" :
Ma motivation est sans limite. Hum...
- OlympiasProphète
Emmanuelle du documentaire vous remercie.
- JaneBNeoprof expérimenté
*Plume* a écrit:
J'entends toujours les collègues dire qu'ils veulent démissionner, surtout pas à cause des élèves, mais à cause de tous les "à côté", comme c'est encore dit dans le documentaire. Ben moi, quand j'ai des envies de démission, c'est en grande partie à cause des élèves insolents, impolis et irrespectueux.
Je te rejoins là-dessus!
- pseudo-intelloSage
Je pense que les collègues ont voulu éviter de donner des bâtons pour se faire battre en se focalisant explicitement sur les élèves mal élevés. Le public s'empresserait d'entendre "vous éduquez mal vos mômes, bandes de parents d'élèves défaillants", et s'empresserait de dire que les profs n'aiment pas les enfants, que les profs critiquent les parents, bref, pas terrible.
L'un dit que si tu doit éduquer et instruire en même temps, ben tu instruis moins. L'autre pointe les élèves que leur famille n'aident pas, ce qui nuit à leur scolarité. On évoque le manque d'autonomie, le manque de respect, la difficulté de se concentrer, enfin ps mal de choses, mine de rien, mais plus en douceur, dirons-nous, ce qui favorise la captatio benevolentiae.
L'un dit que si tu doit éduquer et instruire en même temps, ben tu instruis moins. L'autre pointe les élèves que leur famille n'aident pas, ce qui nuit à leur scolarité. On évoque le manque d'autonomie, le manque de respect, la difficulté de se concentrer, enfin ps mal de choses, mine de rien, mais plus en douceur, dirons-nous, ce qui favorise la captatio benevolentiae.
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- Melyne5Fidèle du forum
Olympias a écrit:Emmanuelle du documentaire vous remercie.
⚘🌷🌼🌻🌺🌹
- Volo'Neoprof expérimenté
*Plume* a écrit:Suite à vos avis positifs dans l'ensemble, j'ai moi aussi regardé ce documentaire. Je l'ai apprécié, ça fait plaisir de voir un documentaire de ce type sur l'enseignement même si quelques petites choses m'ont un peu fait tiquer.
Par contre, je trouve qu'on n'y a pas assez évoqué le manque de réelles sanctions face aux élèves très très pénibles, l'absence de mesures fortes qui leur passeraient l'envie de recommencer (on parle un peu de l'ITEP et de l'enseignante qui a reçu une gifle, mais rien sur les sanctions). Et la fermeture progressive des structures adaptées (SEGPA, ITEP, IME et autres) et l'inclusion de tous les élèves qui n'est pas une bonne solution non plus, pour ces élèves comme pour les enseignants.
J'entends toujours les collègues dire qu'ils veulent démissionner, surtout pas à cause des élèves, mais à cause de tous les "à côté", comme c'est encore dit dans le documentaire. Ben moi, quand j'ai des envies de démission, c'est en grande partie à cause des élèves insolents, impolis et irrespectueux.
Quant à la formation, si c'était la solution miracle, ça se saurait depuis longtemps...
Mais bon, je reste sur le côté positif et j'apprécie qu'un tel documentaire ait été proposé.
Je te rejoins mais ce n'est pas l'angle d'approche du documentaire. Il est centré sur les enseignants. Et c'est, je crois, la première fois où je vois le centrage sur les enseignants et non sur la relation enseignant-élève voire seulement sur les élèves. Ce sont leurs ressentis, leur quotidien.
L'enseignante en LP m'a beaucoup touché. Quelqu'un soulignait qu'elle était trop bienveillante avec la jeune fille à qui elle permet de faire le devoir en différé. Il ne faut pas oublier qu'on ne connaît pas l'élève et que nous ne connaissons pas son parcours sur l'année. Cette enseignante m'a justement fait penser à tous les commentaires qu'on peut lire et entendre sur "nous sommes trop peu exigeants et donnons tout". Son portrait sur le reportage montre bien qu'elle a le souci de bien faire et que les entraves qu'elle a viennent surtout de l'institution et du mode de fonctionnement de celle-ci.
- JacqGuide spirituel
ddalcatel a écrit:Lord Steven a écrit:Je trouvais la prof de lettres assez sympathique... jusqu'à ce qu'elle s'enorgueillisse d'envoyer ses enfants dans le privé parce que "quand même là bas les profs font du vrai boulot alors que dans le public c'est du grand n'importe quoi heureusement qu'elle est là pour relever le niveau dans son collège" mais quitter le statut de fonctionnaire ? Oh non c'est trop avantageux. Curieusement elle a perdu toute sa crédibilité à mes yeux.
Je n'ai pas vu l'émission hier soir, mais je me retrouve totalement dans ce que dit (et que vous notez) cette prof de lettres.
Dans une grande ville souvent si on n'est pas dans le bon secteur le public est un véritable naufrage... On n'a plus qu'une solution : envoyer nos enfants dans le privé. Fonctionnaire ou pas.
Je n'ai pas lu la totalité des réponses, mais en même temps cela pose clairement le problème : des enseignants du public, avec la vocation du public, face à la mauvaise gestion et discipline de l'EN en arrivent à placer leurs enfants dans le privé. J'ai plein de collègues qui ont eu ce débat. Une hiérarchie qui suit, des prof pas meilleures (nous avons le même concours) ou parfois pire. Après il ne faut pas idéaliser, dans le privé on peut renvoyer, mais dans le même temps "papa-maman" font le chèque, et donc on ne peut pas obligatoirement renvoyer. Nous avons la hiérarchie faussement bienveillante, mais nos collègues du privé ont la pression du chèque ! C'est intéressant de voir une collègue du public constater que les conditions proposées par l'école publique pour laquelle elle se dévoue n'est pas capable, du fait de la politique nationale, de fournir à son enfant les meilleures conditions pour progresser. Ce n'est pas cette dame qui devrait avoir honte mais bien nos responsable de l'EN, planqués dans leurs bureaux et cloîtrés derrière leurs textes.
- zigmag17Guide spirituel
Je viens de regarder le reportage, je réserve le débat pour le week-end! Hormis quelques réserves sur des tournures de phrases qui font mal aux oreilles (le "il était hors de question que je le déçois" servi par la collègue de LP et qui la fiche mal pour la conjugaison (mais ça c'est mon côté maîtresse d'école frustrée sûrement ), j'ai été heureuse d'y entendre des vérités souvent occultées et méconnues du grand public. L'enseignant en maternelle et la jeune PE directrice m'ont impressionnée par leur calme et leurs méthodes pour intéresser leurs petits élèves. Pour le collège, la dictée ne m'a pas choquée du tout, j'en vois des bien pires dans les devoirs!
Pour parler de ce que je connais, c'est-à-dire le LP, j'ai reconnu dans les approches et le discours de la collègue des vérités: nos élèves arrivent au lycée pro cabossés, blessés par beaucoup de choses (scolarité chaotique jusque là, contexte familial parfois désastreux...), pas toujours mais souvent. Le choix de l'écoute, et le fait par exemple de proposer à une élève de souffler avant de refaire un devoir peut se présenter à nous, et si c'est bien compris par la classe car cela reste exceptionnel, n'est pas choquant. De plus, cette collègue travaille avec ses élèves une ou des matières professionnelles (elles sont en ASSP si j'ai bien compris, aide à la personne); de ce fait elle doit très bien les connaître car elle les voit de nombreuses heures par semaine, les amène à prendre confiance en elles /eux -mais il s'agit plutôt de filles je pense- , les aide comme elle l'a dit à trouver des lieux de stages, bref leur sert de référent et tisse avec elles/eux des liens de confiance qui leur permettent de trouver de la réassurance. Je suis un peu plus sceptique sur les stages refusés ( je pourrais citer des raisons probables des refus mais je ne connais pas ce cas précis donc ne me prononcerai pas), et ne pas en dormir la nuit me paraît un peu too much, mais c'est là où le bât blesse pour nous: nous faire sentir responsables de tout, alors que les stages sont l'affaire de tous et surtout, au départ, de l'élève lui-même. Mais c'est un autre débat.
Pour parler de ce que je connais, c'est-à-dire le LP, j'ai reconnu dans les approches et le discours de la collègue des vérités: nos élèves arrivent au lycée pro cabossés, blessés par beaucoup de choses (scolarité chaotique jusque là, contexte familial parfois désastreux...), pas toujours mais souvent. Le choix de l'écoute, et le fait par exemple de proposer à une élève de souffler avant de refaire un devoir peut se présenter à nous, et si c'est bien compris par la classe car cela reste exceptionnel, n'est pas choquant. De plus, cette collègue travaille avec ses élèves une ou des matières professionnelles (elles sont en ASSP si j'ai bien compris, aide à la personne); de ce fait elle doit très bien les connaître car elle les voit de nombreuses heures par semaine, les amène à prendre confiance en elles /eux -mais il s'agit plutôt de filles je pense- , les aide comme elle l'a dit à trouver des lieux de stages, bref leur sert de référent et tisse avec elles/eux des liens de confiance qui leur permettent de trouver de la réassurance. Je suis un peu plus sceptique sur les stages refusés ( je pourrais citer des raisons probables des refus mais je ne connais pas ce cas précis donc ne me prononcerai pas), et ne pas en dormir la nuit me paraît un peu too much, mais c'est là où le bât blesse pour nous: nous faire sentir responsables de tout, alors que les stages sont l'affaire de tous et surtout, au départ, de l'élève lui-même. Mais c'est un autre débat.
- NitaEmpereur
Melyne5 a écrit:Orlanda a écrit:
Dans les portraits j’ai été touchée particulièrement par celui de la collègue de PLP.
Alors que j'ai été exaspérée par sa bienveillance extrême face à l'élève en pleurs qui ne pouvait pas faire son évaluation et qui pourrait la faire plus tard quand elle serait prête...mais je ne connais pas le public des LP...
Ça m'a agacée aussi, mais je me suis rappelé que j'avais eu une élève avec laquelle j'avais fait la même chose, quand elle est revenue après avoir perdu son père dans un accident de voiture. Elle ne supportait pas de rester à la maison, sa mère étant, bien entendu, très en souffrance. Elle fuyait en venant voir ses copines, qui l'entouraient en permanence. Grand moment de solitude, devant cette gosse qui ne pouvait pas arrêter de pleurer, qui ne voulait pas aller à l'infirmerie, ou dans le couloir, ou rentrer à la maison.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- Melyne5Fidèle du forum
Je viens de regarder le tout début que j'avais manqué et cerise sur le gâteau : gros plan sur les manuels Terre des Lettres, signe éternel de reconnaissance d'une certaine categorie de profs de francais(😉Véro)😁
- CasparProphète
Olympias a écrit:Emmanuelle du documentaire vous remercie.
Tu lui feras une bise de ma part.
- VerduretteModérateur
Caspar a écrit:Titre du journal de 18 heures sur France Inter tout à l'heure: "C'est le bazar dans nos classes, plus que chez nos voisins. En cause: le manque de formation continue des enseignants."
Acsyle a écrit:Traduction : "c'est de la faute des profs ! Ils n'ont qu'à se former ! "
J'ai eu ça aussi sur France Info, et le pompon, c'est que c'est un délégué de SE UNSA qui expliquait la chose. Il n'a pas pensé un seul instant à parler des élèves (et parents) ingérables, ni des CDE qui refusent toute sanction au nom de Sainte Bienveillance ... Ca fait plaisir de se sentir représenté et défendu efficacement par un syndicat enseignant.
Bref nous n'avons plus qu'à nous auto-flageller pour ce manquement de plus.
PS Moi aussi j'ai collé mes gamines dans le privé après que la PE de la deuxième, qui faisait (la PE) des tonnes de fautes d'orthographe, ait eng... ma fille et une de ses copines, également fille d'instit, qui relevaient une erreur de grammaire, elle leur a dit qu'elle "en avait marre de ces filles d'instit qui savaient tout". Je n'ai pas aimé. Et c'était vers 2001.
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