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- MoonchildSage
F.Lemoine a écrit:Leroy86 a écrit:Ça bouge: [Francetvinfo] "Tout ça a bousillé des gens" : après le fiasco du bac 2019, élèves et parents s'insurgent contre une notation "aléatoire".
Ca bouge peut-être mais pas dans le bon sens : l'article est une charge contre les professeurs qui n'ont pas fait leur boulot et sont même implicitement accusés de malhonnêteté et de malveillance envers les candidats.
Avec la magouille instaurée par Blanquer, il y a effectivement eu rupture d'égalité entre les candidats ; mais certains des témoignages recueillis dans cet article me paraissent relever d'une autre catégorie de problèmes que nous ne connaissons que trop bien.
Ihab a écrit:Au départ, j'avais trois notes non rendues et du coup ils avaient pris la moyenne de l'année en histoire (12), en philo (8) et en SES [sciences économiques et sociales] (9). Ils m'ont ensuite donné un nouveau bulletin et ces notes n'avaient pas bougé. Je suis sûr qu'on n'a pas corrigé mes copies.
Au lieu de s'imaginer victime de correcteurs fumistes, Ihab devrait plutôt envisager que, dans ces trois matières, ses notes de Bac sont inférieures à celle du contrôle continu ; il devrait remercier les grévistes sans lesquels il n'aurait peut-être pas eu le diplôme.
La mère de François a écrit:Il a une dysgraphie : il écrit mal et il fait des fautes. Et la seule chose qu'il a vu sur sa copie de philo, c'est : '47 fautes d'orthographe' !
Il était pris sur ParcourSup en histoire à Paris-8, et c'est raté. Et comme ce n'est pas un enfant scolaire, je pense qu'il ne va pas redoubler… Le lycée, c'est fini pour lui."
Ce qui se passe est aberrant. Je n'en veux pas aux profs grévistes, mais il suffisait que Blanquer accepte une concertation et recule les résultats. Tout ça a bousillé des gens. Mon gamin, il est fragile...
Même si Blanquer avait accepté le dialogue ou reculé la parution des résultats, François aurait fait 47 fautes d'orthographe sur sa copie de philo ; on peut compatir aux difficultés de cet élève, mais elles n'ont absolument rien à voir avec cette grève.
Zachary a écrit:En histoire et en philo, j'ai eu 9. Mais je suis sûr de mériter plus, ça ne correspond pas à ma moyenne de l'année. Je pense qu'ils ont mis une note au hasard ou qu'ils se sont basés sur mes notes de l'année.
Puisque ça ne correspond pas à sa moyenne de l'année, Zachary en déduit qu'ils se sont peut-être basés sur ses notes de l'année. Zachary a vraiment de la chance qu'on l'ait laissé aller au rattrapage.
Philomène87 a écrit:Néanmoins, je reste étonnée devant le nombre d'élèves qui "selon eux, méritaient mieux".
C'est presque comme s'ils considéraient qu'avoir une note au Bac supérieure à leur moyenne de l'année était un droit.
- Volo'Neoprof expérimenté
69% des Français estiment que les professeurs grévistes "ont eu tort en retenant les copies, car ils ont pénalisé les bacheliers", selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting* pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi 11 juillet. 31% trouvent "qu’ils ont eu raison car ils n’avaient aucun autre moyen de se faire entendre".
Lien vers l’article
- Leroy86Niveau 9
La mère de François est-elle consciente de faire de son fils un boulet?
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"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- CathEnchanteur
61% des sondés estiment juste l'idée d'une sanction financière de 10 à 15 jours de salaire.
61% des Français devraient garder leurs gosses chez eux et leur faire l'école à la maison. On pourrait ainsi augmenter raisonnablement les salaires des profs.
Plus sérieusement, cela me fait dire qu'il faut revenir aux fondamentaux : les Français ne se rendent pas compte que cette lutte était pour LEURS enfants : pour les nôtres, on sait gérer. Ça aurait dû être aux parents de manifester. Ils ne l'ont pas fait ? Tant pis pour eux, leurs gosses vont manger, qu'ils ne viennent pas pleurer.
Revenons à NOUS : réclamons une digne revalorisation des NOS traitements, indécemment bas par rapport à ceux des autres cadres A. Et que les parents se débrouillent.
Ouais, je suis dépitée.
61% des Français devraient garder leurs gosses chez eux et leur faire l'école à la maison. On pourrait ainsi augmenter raisonnablement les salaires des profs.
Plus sérieusement, cela me fait dire qu'il faut revenir aux fondamentaux : les Français ne se rendent pas compte que cette lutte était pour LEURS enfants : pour les nôtres, on sait gérer. Ça aurait dû être aux parents de manifester. Ils ne l'ont pas fait ? Tant pis pour eux, leurs gosses vont manger, qu'ils ne viennent pas pleurer.
Revenons à NOUS : réclamons une digne revalorisation des NOS traitements, indécemment bas par rapport à ceux des autres cadres A. Et que les parents se débrouillent.
Ouais, je suis dépitée.
- Leroy86Niveau 9
Cath a écrit:61% des sondés estiment juste l'idée d'une sanction financière de 10 à 15 jours de salaire.
61% des Français devraient garder leurs gosses chez eux et leur faire l'école à la maison. On pourrait ainsi augmenter raisonnablement les salaires des profs.
Plus sérieusement, cela me fait dire qu'il faut revenir aux fondamentaux : les Français ne se rendent pas compte que cette lutte était pour LEURS enfants : pour les nôtres, on sait gérer. Ça aurait dû être aux parents de manifester. Ils ne l'ont pas fait ? Tant pis pour eux, leurs gosses vont manger, qu'ils ne viennent pas pleurer.
Revenons à NOUS : réclamons une digne revalorisation des NOS traitements, indécemment bas par rapport à ceux des autres cadres A. Et que les parents se débrouillent.
Ouais, je suis dépitée.
“Les peuples veulent l’égalité dans la liberté et, s’ils ne peuvent l’obtenir, ils la veulent encore dans l’esclavage” Tocqueville
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- Ramanujan974Érudit
Cath a écrit:61% des sondés estiment juste l'idée d'une sanction financière de 10 à 15 jours de salaire.
61% des Français devraient garder leurs gosses chez eux et leur faire l'école à la maison. On pourrait ainsi augmenter raisonnablement les salaires des profs.
Plus sérieusement, cela me fait dire qu'il faut revenir aux fondamentaux : les Français ne se rendent pas compte que cette lutte était pour LEURS enfants : pour les nôtres, on sait gérer. Ça aurait dû être aux parents de manifester. Ils ne l'ont pas fait ? Tant pis pour eux, leurs gosses vont manger, qu'ils ne viennent pas pleurer.
Revenons à NOUS : réclamons une digne revalorisation des NOS traitements, indécemment bas par rapport à ceux des autres cadres A. Et que les parents se débrouillent.
Ouais, je suis dépitée.
Ce n'est pas du dépit, c'est une prise de conscience !
Le jour où les enseignants cesseront de s'inquiéter du devenir de leur élèves avant de penser à leurs conditions de travail, alors on ...
Ben non, en fait, ce jour n'arrivera jamais.
- Volo'Neoprof expérimenté
Je ne suis pas certain que les deux soient séparables. Les conditions des élèves dépendent aussi de nos conditions...
- CathEnchanteur
Oui sur certains points : effectif des classes, par exemple.
Mais pas en ce qui concerne les salaires. Ou indirectement.
Donc : SALAIRES !!!
(ou je sais, on dit traitement mais bon)
Mais pas en ce qui concerne les salaires. Ou indirectement.
Donc : SALAIRES !!!
(ou je sais, on dit traitement mais bon)
- Ramanujan974Érudit
Volo' a écrit:Je ne suis pas certain que les deux soient séparables. Les conditions des élèves dépendent aussi de nos conditions...
Quand une majorité de médecins étaient contre la CMU, c'est parce qu'ils avaient peur de ne pas être payés.
- CathEnchanteur
Ramanujan974 a écrit:Volo' a écrit:Je ne suis pas certain que les deux soient séparables. Les conditions des élèves dépendent aussi de nos conditions...
Quand une majorité de médecins étaient contre la CMU, c'est parce qu'ils avaient peur de ne pas être payés.
Et quand on leur a demandé de s'informatiser (carte vitale), ils ont eu une prime.
- Volo'Neoprof expérimenté
Sauf que je ne parle pas des médecins mais bien de l'éducation. Nous ne sommes pas payés par des organismes ou par les particuliers directement.
Je trouve que ce passage est quand même surprenant, voire inquiétant :
Nous travaillons au contact de gamins, nous ne sommes pas dans un métier qui produit immédiatement. Et surtout c'est une production invisible.
Perdre de vue que les élèves et les enseignants sont dans une relation indissociable, c'est dangereux. Il est certain que descendre nos salaires est complètement contre productif. Néanmoins revaloriser les salaires ne résoudra pas tout. Il n'y a pas que ce cheval de bataille...
Je trouve que ce passage est quand même surprenant, voire inquiétant :
Le jour où les enseignants cesseront de s'inquiéter du devenir de leur élèves avant de penser à leurs conditions de travail, alors on ...
Nous travaillons au contact de gamins, nous ne sommes pas dans un métier qui produit immédiatement. Et surtout c'est une production invisible.
Perdre de vue que les élèves et les enseignants sont dans une relation indissociable, c'est dangereux. Il est certain que descendre nos salaires est complètement contre productif. Néanmoins revaloriser les salaires ne résoudra pas tout. Il n'y a pas que ce cheval de bataille...
- Ramanujan974Érudit
Volo' a écrit:Sauf que je ne parle pas des médecins mais bien de l'éducation. Nous ne sommes pas payés par des organismes ou par les particuliers directement.
Je trouve que ce passage est quand même surprenant, voire inquiétant :
Le jour où les enseignants cesseront de s'inquiéter du devenir de leur élèves avant de penser à leurs conditions de travail, alors on ...
Nous travaillons au contact de gamins, nous ne sommes pas dans un métier qui produit immédiatement. Et surtout c'est une production invisible.
Perdre de vue que les élèves et les enseignants sont dans une relation indissociable, c'est dangereux. Il est certain que descendre nos salaires est complètement contre productif. Néanmoins revaloriser les salaires ne résoudra pas tout. Il n'y a pas que ce cheval de bataille...
Je suis désolé, mais ton discours est celui qui, depuis plus de 30 ans et sous des prétextes humanitaires, contribue à l'affaiblissement de nos conditions de travail, surtout matérielles. Ce qui n'est pas le cas des médecins.
Le même discours qui veut que l'on soit enseignant, mais aussi et maintenant surtout assistance sociale, psy et parents de substitution.
Mon job est d'enseigner les maths. Cela ne m'intéresse pas de savoir où habitent mes élèves, dans quelles conditions, combien de fois ils mangent et à quelle heure ils se couchent. Ni s'ils ont les moyens d'aller au théâtre ou d'acheter des livres.
Je ne dis pas que ce n'est pas important, mais ce n'est pas mon rôle.
- IphigénieProphète
Ramanujan974 a écrit:Volo' a écrit:Sauf que je ne parle pas des médecins mais bien de l'éducation. Nous ne sommes pas payés par des organismes ou par les particuliers directement.
Je trouve que ce passage est quand même surprenant, voire inquiétant :
Le jour où les enseignants cesseront de s'inquiéter du devenir de leur élèves avant de penser à leurs conditions de travail, alors on ...
Nous travaillons au contact de gamins, nous ne sommes pas dans un métier qui produit immédiatement. Et surtout c'est une production invisible.
Perdre de vue que les élèves et les enseignants sont dans une relation indissociable, c'est dangereux. Il est certain que descendre nos salaires est complètement contre productif. Néanmoins revaloriser les salaires ne résoudra pas tout. Il n'y a pas que ce cheval de bataille...
Je suis désolé, mais ton discours est celui qui, depuis plus de 30 ans et sous des prétextes humanitaires, contribue à l'affaiblissement de nos conditions de travail, surtout matérielles. Ce qui n'est pas le cas des médecins.
Le même discours qui veut que l'on soit enseignant, mais aussi et maintenant surtout assistance sociale, psy et parents de substitution.
Mon job est d'enseigner les maths. Cela ne m'intéresse pas de savoir où habitent mes élèves, dans quelles conditions, combien de fois ils mangent et à quelle heure ils se couchent. Ni s'ils ont les moyens d'aller au théâtre ou d'acheter des livres.
Je ne dis pas que ce n'est pas important, mais ce n'est pas mon rôle.
Voilà .
D’autant que la confusion des genres et l’amateurisme ne font pas forcément l’interêt des élèves.
- CathEnchanteur
Volo' a écrit:Sauf que je ne parle pas des médecins mais bien de l'éducation. Nous ne sommes pas payés par des organismes ou par les particuliers directement.
Je trouve que ce passage est quand même surprenant, voire inquiétant :
Le jour où les enseignants cesseront de s'inquiéter du devenir de leur élèves avant de penser à leurs conditions de travail, alors on ...
Nous travaillons au contact de gamins, nous ne sommes pas dans un métier qui produit immédiatement. Et surtout c'est une production invisible.
Perdre de vue que les élèves et les enseignants sont dans une relation indissociable, c'est dangereux. Il est certain que descendre nos salaires est complètement contre productif. Néanmoins revaloriser les salaires ne résoudra pas tout. Il n'y a pas que ce cheval de bataille...
Tu te rends compte qu'avec ce discours, nous n'obtiendrons rien du tout ?
- Volo'Neoprof expérimenté
Ramanujan974 a écrit:Volo' a écrit:Sauf que je ne parle pas des médecins mais bien de l'éducation. Nous ne sommes pas payés par des organismes ou par les particuliers directement.
Je trouve que ce passage est quand même surprenant, voire inquiétant :
Le jour où les enseignants cesseront de s'inquiéter du devenir de leur élèves avant de penser à leurs conditions de travail, alors on ...
Nous travaillons au contact de gamins, nous ne sommes pas dans un métier qui produit immédiatement. Et surtout c'est une production invisible.
Perdre de vue que les élèves et les enseignants sont dans une relation indissociable, c'est dangereux. Il est certain que descendre nos salaires est complètement contre productif. Néanmoins revaloriser les salaires ne résoudra pas tout. Il n'y a pas que ce cheval de bataille...
Je suis désolé, mais ton discours est celui qui, depuis plus de 30 ans et sous des prétextes humanitaires, contribue à l'affaiblissement de nos conditions de travail, surtout matérielles. Ce qui n'est pas le cas des médecins.
Le même discours qui veut que l'on soit enseignant, mais aussi et maintenant surtout assistance sociale, psy et parents de substitution.
Mon job est d'enseigner les maths. Cela ne m'intéresse pas de savoir où habitent mes élèves, dans quelles conditions, combien de fois ils mangent et à quelle heure ils se couchent. Ni s'ils ont les moyens d'aller au théâtre ou d'acheter des livres.
Je ne dis pas que ce n'est pas important, mais ce n'est pas mon rôle.
Tu peux être désolé si tu le souhaites mais il ne me semble pas avoir parlé d'humanitaire, ni d'où habitent les élèves. J'ai mis en avant que la revalorisation salariale ne règle pas tout, voire pas grand chose selon moi. Il faut aussi que l'EN donne des moyens aux EPLE en conséquence, ce qui n'est pas le cas. Sauf que si nous avons des moyens, c'est aussi pour les élèves.
Si je lie ça aux grèves contre la réforme Blanquer, les professeurs qui ont contesté sont donc pétris de ce discours humanitaire ? Il ne me semble pas que la réforme ne touche que les enseignants. Ce n'est effectivement pas notre rôle. Et je suis d'accord avec toi que c'est important. Si c'est important, dans ce cas la revalorisation n'est pas la seule revendication.
Cath, il va falloir m'expliquer. Donc demandons simplement la revalorisation des salaires et le MEN va tout nous donner ? Je dois avoir un problème cognitif. Je ne comprends pas les liens.
- Ramanujan974Érudit
IL faut revaloriser nos salaires parce que :
- nous sommes payés 30 % de moins que les autres catégories A.
- il y a pénurie de profs compétents voire de profs tout court dans certaines matières, et qu'il faut donc attirer des (bons) candidats.
Quand une classe n'a pas de prof de maths pendant 3 mois, je trouve cette situation grave et inquiétante.
Mais je fais ce constat de manière générale, je ne me sens pas concerné par les situations individuelles de chacun des élèves de cette classe. Je ne me sens pas responsable s'ils arrivent avec des lacunes l'année suivante et ce n'est pas à moi seul, sans moyens ni rémunération supplémentaire, d'y pallier.
- nous sommes payés 30 % de moins que les autres catégories A.
- il y a pénurie de profs compétents voire de profs tout court dans certaines matières, et qu'il faut donc attirer des (bons) candidats.
Quand une classe n'a pas de prof de maths pendant 3 mois, je trouve cette situation grave et inquiétante.
Mais je fais ce constat de manière générale, je ne me sens pas concerné par les situations individuelles de chacun des élèves de cette classe. Je ne me sens pas responsable s'ils arrivent avec des lacunes l'année suivante et ce n'est pas à moi seul, sans moyens ni rémunération supplémentaire, d'y pallier.
- Volo'Neoprof expérimenté
J'ai bien compris ta position et je suis d'accord avec ton dernier message. Néanmoins cela ne répond toujours pas à ce que j'ai écrit.
- Ramanujan974Érudit
Volo' a écrit:J'ai bien compris ta position et je suis d'accord avec ton dernier message. Néanmoins cela ne répond toujours pas à ce que j'ai écrit.
Le fait que le salaire ne soit pas le seul problème n'est pas une raison pour ne pas insister là-dessus !
Surtout que c'est facile à faire.
- IphigénieProphète
Le salaire, c'est le statut du professeur. Sa dégringolade, c'est la dégringolade du statut.
Si les professeurs sont vus comme "de pauvres types, virables à volonté" et "soumis au doigt et à l'oeil" ( ce qui est la raison première de la dégringolade des salaires depuis quarante ans)" je vois mal comment les élèves pourront les considérer: le salaire n'est pas tout mais tout découle aussi du salaire. Et cela n'oppose pas le matériel au spirituel: des professeurs compétents, ça commence par là.
Si les professeurs sont vus comme "de pauvres types, virables à volonté" et "soumis au doigt et à l'oeil" ( ce qui est la raison première de la dégringolade des salaires depuis quarante ans)" je vois mal comment les élèves pourront les considérer: le salaire n'est pas tout mais tout découle aussi du salaire. Et cela n'oppose pas le matériel au spirituel: des professeurs compétents, ça commence par là.
- Leroy86Niveau 9
Iphigénie a écrit:Le salaire, c'est le statut du professeur. Sa dégringolade, c'est la dégringolade du statut.
Si les professeurs sont vus comme "de pauvres types, virables à volonté" et "soumis au doigt et à l'oeil" ( ce qui est la raison première de la dégringolade des salaires depuis quarante ans)" je vois mal comment les élèves pourront les considérer: le salaire n'est pas tout mais tout découle aussi du salaire. Et cela n'oppose pas le matériel au spirituel: des professeurs compétents, ça commence par là.
Casser du fonctionnaire fait gagner des voix, vive l'égalité dans la misère!
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"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- MoonchildSage
Iphigénie a écrit:Le salaire, c'est le statut du professeur. Sa dégringolade, c'est la dégringolade du statut.
Si les professeurs sont vus comme "de pauvres types, virables à volonté" et "soumis au doigt et à l'oeil" ( ce qui est la raison première de la dégringolade des salaires depuis quarante ans)" je vois mal comment les élèves pourront les considérer: le salaire n'est pas tout mais tout découle aussi du salaire. Et cela n'oppose pas le matériel au spirituel: des professeurs compétents, ça commence par là.
Je ne me place pas du tout dans une perspective humanitaire de l'intérêtdesélèves mais je crois moi aussi que la revalorisation des salaires ne suffira pas car elle ne fera pas cesser par magie les injonctions contradictoires, les prescriptions pédagogiques absurdes, les programmes incohérents ou infaisables dans l'horaire imparti, les passages systématiques, les insolences des élèves, les contestations des familles... bref, tout ce qui fait que notre métier n'est pas seulement dévalorisé mais qu'il est aussi dénaturé.
En insistant uniquement sur la question des salaires, on risque au final d'obtenir une augmentation décevante en contrepartie de dégradations supplémentaires et substantielles de nos conditions de travail (par exemple annualisation, formations imposées,
- trompettemarineMonarque
De quand date la dernière revalorisation des salaires (point d'indice) se tous les enseignants (pas seulement les primes "aumônes" pour la bonne conscience) ? (à part les 2 mois avant les élections)
Je ne suis pas économiste du tout : que pensez-vous de cet article ?
https://www.cairn.info/revue-d-economie-politique-2007-3-page-323.htm#
J'édite mon post : voici la réponse à la question que je me posais :
J'ai commencé à enseigner vers 1993.
Autre extrait :
Je vais essayer de trouver d'autres courts extraits significatifs. Mais je me fiche aujourd'hui de toute réforme qui ne soit pas salariale.
Dernier extrait :
Sinon, les solutions proposées par l'article, que je n'ai pas reproduites ici, ne me plaisent pas (mais j'ai peut-être mal compris).
Je ne suis pas économiste du tout : que pensez-vous de cet article ?
https://www.cairn.info/revue-d-economie-politique-2007-3-page-323.htm#
Dans les lignes qui suivent, nous défendons l’idée que la dérive de la fonction publique, est seulement en partie visible, en nous appuyant sur des considérations d’« économie du personnel » A l’appui de notre thèse, nous présentons un dossier empirique, brossant un tableau rétrospectif de l’évolution des traitements des professeurs des écoles (instituteurs), du secondaire et des universités, depuis 1960.
J'édite mon post : voici la réponse à la question que je me posais :
Tout d’abord, la rupture de tendance que constitue le « tournant de la rigueur » de 1983, sous les premiers gouvernements socialistes (de la cinquième République). Ce « tournant » mérite bien son nom. A partir de 1982-83, les fonctionnaires, qui jusque là avaient joui de gains substantiels de pouvoir d’achat, rentrent dans une phase de régression lente, certaine et constante, qui n’a pas cessé aujourd’hui.
J'ai commencé à enseigner vers 1993.
Autre extrait :
De 1981 à 2004 également, la baisse des traitements nets réels des agrégés de l’enseignement secondaire est de 15 à 20 % (selon l’échelon considéré). Ces résultats sont obtenus en utilisant l’indice des prix à la consommation de l’INSEE comme déflateur. Pour ce qui concerne les certifiés, si la dévalorisation de leurs échelons atteint près de 20 % également, ils ont cependant joui, à partir de 1990, des possibilités d’accélération de carrière offertes par l’ouverture d’une échelle « hors classe », qui a atténué pour eux ce phénomène, dans une certaine mesure.
Je vais essayer de trouver d'autres courts extraits significatifs. Mais je me fiche aujourd'hui de toute réforme qui ne soit pas salariale.
Il y a tout de même une nouvelle « culture » qui s’est mise en place, et qui consiste, pour le Ministre de la fonction publique, de manière récurrente, à faire prendre à ses agents des vessies pour des lanternes : considérer les augmentations mécaniques liées à l’avancement à l’ancienneté comme de véritables augmentations (alors que ces dernières devraient être des revalorisations de la grille indiciaire elle-même), utiliser le fait que les avancements d’échelon automatiques à l’ancienneté jouent comme une anesthésie pour les agents de l’Etat, qui ne se rendraient pas clairement compte de leur lent déclin. Nous avons sous les yeux un fait curieux, à peine croyable, à savoir que les fonctionnaires sont des employés à vie, syndiqués et dotés du droit de grève, et qui acceptent des réductions de leur salaire réel depuis 25 ans sans trop protester. Le grignotage du pouvoir d’achat se produisant au taux de 0,88 % par an en moyenne, une hypothèse possible serait donc qu’en dessous d’un seuil de 1 % par an, on peut grignoter le pouvoir d’achat sans provoquer de réaction violente du « mammouth ».
Dernier extrait :
Nous émettons enfin l’hypothèse que l’acceptation par les fonctionnaires du déclin salarial se double d’un prix à payer très important, mais seulement en partie observé, en termes d’effort des agents, de qualité du service, et de qualité des recrutements. Le déclin salarial accompagne donc, selon toute vraisemblance, une décadence du service public lui-même, et dont les conséquences possibles à long terme sont inquiétantes.
Sinon, les solutions proposées par l'article, que je n'ai pas reproduites ici, ne me plaisent pas (mais j'ai peut-être mal compris).
- Leroy86Niveau 9
@trompettemarine Dommage que ton post se retrouve inévitablement noyé par les commentaires mais ça vaut peut-être mieux, vu l'effet sur le moral .
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"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- MathadorEmpereur
Dans l'article:
Commençons donc par faire cela en remplaçant « fonctionnaires » par « lycéens et étudiants ».Il nous faudrait, en bref, moins de fonctionnaires, mais de meilleure qualité, et mieux les récompenser.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- IphigénieProphète
Le salaire n’est pas tout on est bien d’accord, mais c’est le début: et les dégradations supplémentaires on est bien d’accord qu’elles se profilent sans augmentation...Moonchild a écrit:Iphigénie a écrit:Le salaire, c'est le statut du professeur. Sa dégringolade, c'est la dégringolade du statut.
Si les professeurs sont vus comme "de pauvres types, virables à volonté" et "soumis au doigt et à l'oeil" ( ce qui est la raison première de la dégringolade des salaires depuis quarante ans)" je vois mal comment les élèves pourront les considérer: le salaire n'est pas tout mais tout découle aussi du salaire. Et cela n'oppose pas le matériel au spirituel: des professeurs compétents, ça commence par là.
Je ne me place pas du tout dans une perspective humanitaire de l'intérêtdesélèves mais je crois moi aussi que la revalorisation des salaires ne suffira pas car elle ne fera pas cesser par magie les injonctions contradictoires, les prescriptions pédagogiques absurdes, les programmes incohérents ou infaisables dans l'horaire imparti, les passages systématiques, les insolences des élèves, les contestations des familles... bref, tout ce qui fait que notre métier n'est pas seulement dévalorisé mais qu'il est aussi dénaturé.
En insistant uniquement sur la question des salaires, on risque au final d'obtenir une augmentation décevante en contrepartie de dégradations supplémentaires et substantielles de nos conditions de travail (par exemple annualisation, formations imposées,bivalenceflexibilité, augmentation du temps de service...).
- LaotziSage
Le début de la dégradation est bien connu : c'est la suppression de l'échelle mobile des salaires dans la fonction publique par Jacques Delors en 1982. Depuis ce moment là, notre salaire réel diminue.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
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