Pour papoter en Histoire-Géographie tous ensemble

Cléopatra2 a écrit:Certes, mais quand on a ça en terminale générale, c'est problématique. Et le programme ne prend pas ce temps en compte.

+1

Perles....
"Staline a déporté des familles entières pour peupler la Sicile. Les animaux de compagnie étaient exécutés."

"PIB : produit intérieur du business".

Sinon, prof d'histoire niveau, je te rejoins à propos des thèmes de géo.
Mais attention, la géo physique, c'est le mal ! Montrer des littoraux vierges, bouh....

Bon, c'est de l'ironie. Complètement d'accord avec toi.

Il y a peut-être un problème de français, mais je pense qu'il y en a aussi un sur ce qu'on fait en géo en primaire.
"Habiter", cela fait sérieux, mais ... apprendre la géo de nomenclature de base, c'est utile aussi. Je m'arrache les cheveux parce que 2/3 de ma 6ème ne connaissent toujours pas les océans et les continents. Je retrouve la mer Rouge dans l'Océan Indien, la mer Méditerranée dans l'Atlantique... (Téléscopage avec les noms vus en histoire...)

T'inquiète, j'ai passé deux semaines en début de seconde à leur ré-apprendre océans, continents, lignes imaginaires, chiffres romains et 4 périodes classiques.
Si ça rentre déjà en 6e, quelle avance ils vont prendre !

Répété 3 fois dans la copie "Les Américains sortent de l'isolationnisme en 1917 après l'attaque de Pearl Harbor".
C'est la seule chose qu'elle pensait savoir, je suppose, puisqu'elle a poursuivi sur Halloween.
Vive les TL. Juste 22 semaines avant le bac...

https://www.aphg.fr/L-APHG-denonce-les-difficultes-de-mise-en-oeuvre-de-la-reforme-des-Lycees

Honchamp a écrit:Perles....
"Staline a déporté des familles entières pour peupler la Sicile. Les animaux de compagnie étaient exécutés."

"PIB : produit intérieur du business".

Sinon, prof d'histoire niveau, je te rejoins à propos des thèmes de géo.
Mais attention, la géo physique, c'est le mal ! Montrer des littoraux vierges, bouh....

Bon, c'est de l'ironie. Complètement d'accord avec toi.

Il y a peut-être un problème de français, mais je pense qu'il y en a aussi un sur ce qu'on fait en géo en primaire.
"Habiter", cela fait sérieux, mais ... apprendre la géo de nomenclature de base, c'est utile aussi. Je m'arrache les cheveux parce que 2/3 de ma 6ème ne connaissent toujours pas les océans et les continents. Je retrouve la mer Rouge dans l'Océan Indien, la mer Méditerranée dans l'Atlantique... (Téléscopage avec les noms vus en histoire...)

Effectivement, la géographie physique n'est même plus le parent pauvre de la géographie scolaire, c'est devenu le grand absent des programmes. Je me rappelle avoir discuter ici, à l'époque des changements de programmes (vers 2015-2016), de l'indigence des programmes de géographie en CM1 et CM2.
Je vois le résultat. Tout un pan du vocabulaire nécessaire en 4e n'est pas maîtrisé, pas mal d'eleves ne sont pas capables d'identifier correctement les différentes formes de relief à partir d'un paysage. Un peu de cours "nomenclarural" ne ferait pas de mal en cycle 3 par exemple.
Nous avons cependant un rôle à jouer dans l'enrichissement du vocabulaire de nos élèves. J'ai moins peur désormais  d'utiliser des mots ou expressions complexes en classe, à condition de bien les expliquer.


Tiens, je continue mon post sur un autre sujet.
Je mets en lien une vidéo plutôt intéressante qui parle de l'instrumentalisation politique et médiatique de l'histoire.

Shajar a écrit:T'inquiète, j'ai passé deux semaines en début de seconde à leur ré-apprendre océans, continents, lignes imaginaires, chiffres romains et 4 périodes classiques.
Si ça rentre déjà en 6e, quelle avance ils vont prendre !

Répété 3 fois dans la copie "Les Américains sortent de l'isolationnisme en 1917 après l'attaque de Pearl Harbor".
C'est la seule chose qu'elle pensait savoir, je suppose, puisqu'elle a poursuivi sur Halloween.
Vive les TL. Juste 22 semaines avant le bac...

Ah mais ce n'est pas parce qu'on le fait en 6e, qu'ils le sauront en 2nde. Pour une moitié de mes 3e, la France métropolitaine est bordée par l'océan Pacifique ou Pacifik ou passifik ou ...
et parfois aussi par l'artik
Et je sais qu'ils l'on tous vu en 6e.
(c'est une 3e prépamétiers mais mes collègues ont la même chose avec leurs 3e)

Bah, des élèves que j'avais eus en 6e (et à qui j'avais donc personnellement fait réviser les différents repères) ne les savaient pas en 2de non plus. Affligeant. Je ne sais pas comment faire pour qu'ils retiennent ça alors qu'on a 10 000 autres trucs à essayer de leur faire comprendre.
Le mieux que j'ai eu, une fois : je demande d'apprendre par coeur les pays et capitales du monde (étalés par continents sur longtemps). Une élève a eu une grosse taule au premier devoir et a pleuré en me disant qu'elle n'avait pas COMPRIS.

titus06 a écrit:

Honchamp a écrit:Perles....
"Staline a déporté des familles entières pour peupler la Sicile. Les animaux de compagnie étaient exécutés."

"PIB : produit intérieur du business".

Sinon, prof d'histoire niveau, je te rejoins à propos des thèmes de géo.
Mais attention, la géo physique, c'est le mal ! Montrer des littoraux vierges, bouh....

Bon, c'est de l'ironie. Complètement d'accord avec toi.

Il y a peut-être un problème de français, mais je pense qu'il y en a aussi un sur ce qu'on fait en géo en primaire.
"Habiter", cela fait sérieux, mais ... apprendre la géo de nomenclature de base, c'est utile aussi. Je m'arrache les cheveux parce que 2/3 de ma 6ème ne connaissent toujours pas les océans et les continents. Je retrouve la mer Rouge dans l'Océan Indien, la mer Méditerranée dans l'Atlantique... (Téléscopage avec les noms vus en histoire...)

Effectivement, la géographie physique n'est même plus le parent pauvre de la géographie scolaire, c'est devenu le grand absent des programmes. Je me rappelle avoir discuter ici, à l'époque des changements de programmes (vers 2015-2016), de l'indigence des programmes de géographie en CM1 et CM2.
Je vois le résultat. Tout un pan du vocabulaire nécessaire en 4e n'est pas maîtrisé, pas mal d'eleves ne sont pas capables d'identifier correctement les différentes formes de relief à partir d'un paysage. Un peu de cours "nomenclarural" ne ferait pas de mal en cycle 3 par exemple.
Nous avons cependant un rôle à jouer dans l'enrichissement du vocabulaire de nos élèves. J'ai moins peur désormais  d'utiliser des mots ou expressions complexes en classe, à condition de bien les expliquer.

Ce qui est dramatique avec la disparition de la géo physique est qu'elle manque pour expliquer certains aspects qu'on veut nous voir traiter dans le dvt durable et autre.
Ex : lé régime des pluies : pluies méditerranéennes d'automne ou début d'hiver. Climat méditerranéen "et ses excès", comme on disait pour simplifier.
Les pb du littoral méditerranéen sont effectivement liés à l'artificialisation des sols, mais pas que...
La notion de lit mineur/lit majeur d'un fleuve manque également.

Mais on ne revient pas là dessus dans la déclinaison parue hier au BO. On nous demande de renforcer certains aspects. mais pas de retour d'aspects simples de la géo phy...

Je profite de la discussion pour savoir si vous avez des références d’ouvrages de géographie physique que nous pourrions ajouter à nos bibliographies disciplinaires dans la section Histoire Géographie.
Personnellement, à l’université j’ai fait très peu de géographie physique et cela me manque parfois.

C'est quoi la déclinaison parue au BO?

La disparition d'une dose nécessaire de géographie physique et de climato a fait des dégâts considérables.
La méconnaissance de l'atlas tout autant.
Maintenant, j'en ai marre. Les arrivants en seconde apprennent l'atlas. On a commencé par l'Europe. Ce n'est pas gagné.
Je réalise aussi que certains élèves n'ont jamais appris une leçon de leur vie. Forcément quand chez moi, il faut réfléchir, écrire et apprendre et qu'on vient d'un collège avec textes à trous, bidouilles diverses et diaporamas, ça fait mal.

Ah ben oui mais quand tu te prends par l'ien bim dans ta face l'interdiction de poser les points cardinaux sur l'atlas avant de faire ta leçon de géographie "humaine" d'aménagements des espaces que les élèves sont incapables de situer de loin et même de près, tu fais comment ? Tu es tellement révolté(e) par tant d'inconséquence que tu laisses passer et tu sais que tu continueras à poser les repères fondamentaux, mais ta note en pâtit d'office, c'est du frontal, s'pas... Et je te parle d'il y a presque 20 ans. Alors aujourd'hui, j'imagine les profonds dégâts. :pleurs:

Cléopatra2 a écrit:C'est quoi la déclinaison parue au BO?

J'ai dit une ânerie.

Ce n'est pas paru au BO, mais sur Eduscol : ce sont les projets d'ajustement des programmes proposés par le conseil supérieur des programmes, sur la demande du ministre.

Le but est de tenir davantage compte "du changement climatique, de la biodiversité et du dvt durable".

Il y a des propositions sur chaque cycle et chaque discipline. Y compris l'EMC de 3ème par exemple.


Mais pas plus de géo physique/climatique !

https://www.education.gouv.fr/cid146132/changement-climatique-biodiversite-developpement-durable-dans-les-programmes-scolarite-obligatoire.html

L'honnêteté me fait préciser que je n'ai pas trouvé cela toute seule, c'est par l'expresso du Café Pédagogique.

Ah ok, merci. Je n'irai pas faire un tour!

Olympias a écrit:La disparition d'une dose nécessaire de géographie physique  et de climato a fait des dégâts considérables.
La méconnaissance de l'atlas tout autant.
Maintenant, j'en ai marre. Les arrivants en seconde apprennent l'atlas. On a commencé par l'Europe. Ce n'est pas gagné.
Je réalise aussi que certains élèves n'ont jamais appris une leçon de leur vie. Forcément quand chez moi,  il faut réfléchir, écrire et apprendre et qu'on vient d'un collège avec textes à trous, bidouilles diverses et diaporamas, ça fait mal.

Libre à toi de penser cela mais je ne peux pas être d'accord sur ce point. La critique est facile, trop facile. La principale difficulté que nous rencontrons au collège est liée d'une part à la situation sociale des familles et, d'autre part, au fait que les élèves peuvent maintenant accéder en Seconde avec un faible niveau. Le DNB étant ce qu'il est et le passage d'une classe à l'autre étant automatique de la 6e à la 3e (et maintenant en Seconde), la majorité ne voit pas l'intérêt de travailler pour accéder à l'excellence. Le conseil de classe n'a qu'un avis consultatif et les enseignants sont les premiers à le dire. Je vois des élèves arriver en 6e qui ne savent pas construire une phrase simple. Je ne condamne pas pour autant les collègues PE qui bossent énormément et avec qui j'ai l'occasion d'échanger. Je ne connais pas de collègues qui font des "textes à trous, bidouilles diverses et...".

Olympias a écrit:La disparition d'une dose nécessaire de géographie physique  et de climato a fait des dégâts considérables.
La méconnaissance de l'atlas tout autant.
Maintenant, j'en ai marre. Les arrivants en seconde apprennent l'atlas. On a commencé par l'Europe. Ce n'est pas gagné.
Je réalise aussi que certains élèves n'ont jamais appris une leçon de leur vie. Forcément quand chez moi,  il faut réfléchir, écrire et apprendre et qu'on vient d'un collège avec textes à trous, bidouilles diverses et diaporamas, ça fait mal.

Bah ouais, que trous dans texte dans collège faits. Pas possible car pas écrire savent profs collège !! Oh la vieille querelle "si les élèves de lycée ne savent pas faire, c'est à cause des profs de collège", idem entre les profs de collège et les profs des écoles ... Jamais je n'ai dit et pensé cela de mes collègues des écoles et pourtant actuellement on a plus de 50% des élèves de 6è qui ne savent pas lire et écrire, alors comprendre et apprendre ...
Et puis pensez bien que les profs de collège ont souffert (et souffrent encore) : ils ont du appliquer la réforme (et personne n'a entendu/voulu entendre leur mal-être et leur malaise malgré les grèves, les lettres envoyées au ministère, ...) et qu'elle est ignominieuse cette réforme, bien loin de la bienveillance qu'il nous faut appliquer au quotidien ("tu ne sais pas faire, je te mets satisfaisant" car c'est bien, tu as essayé).
Courage les profs de lycée ... Et ne vous inquiétez pas trop, il faut bien 3-4 ans pour avaler ce genre de changements (programme / façon de travailler / examen / inspection ...) et maintenant qu'en collège, on commence à remonter la pente (et à se résigner dans mon cas), on va encore tout rechanger puisqu'un nouveau brevet est prévu pour 2021 (encore aucune nouvelle d'ailleurs) et de nouveaux programmes de collège sont aussi prévus, le CSP a déjà été missionné par le Ministre de l'EN. A suivre ... car bien entendu, aucune nouvelle à part l'EMC qui doit intégrer le SNU.
Les dégâts se démultiplieront peut-être ...
:dehors2:

Olympias a écrit:La disparition d'une dose nécessaire de géographie physique  et de climato a fait des dégâts considérables.
La méconnaissance de l'atlas tout autant.
Maintenant, j'en ai marre. Les arrivants en seconde apprennent l'atlas. On a commencé par l'Europe. Ce n'est pas gagné.
Je réalise aussi que certains élèves n'ont jamais appris une leçon de leur vie. Forcément quand chez moi,  il faut réfléchir, écrire et apprendre et qu'on vient d'un collège avec textes à trous, bidouilles diverses et diaporamas, ça fait mal.

Ben ouais, en collège, on ne demande pas aux élèves de réfléchir, d'écrire et d'apprendre. C'est bien connu. Mais heureusement qu'il y a des enseignants comme toi. Qu'est ce qu'ils doivent être brillants tes élèves au bac!

kiwi a écrit:

Olympias a écrit:La disparition d'une dose nécessaire de géographie physique  et de climato a fait des dégâts considérables.
La méconnaissance de l'atlas tout autant.
Maintenant, j'en ai marre. Les arrivants en seconde apprennent l'atlas. On a commencé par l'Europe. Ce n'est pas gagné.
Je réalise aussi que certains élèves n'ont jamais appris une leçon de leur vie. Forcément quand chez moi,  il faut réfléchir, écrire et apprendre et qu'on vient d'un collège avec textes à trous, bidouilles diverses et diaporamas, ça fait mal.

Ben ouais, en collège, on ne demande pas aux élèves de réfléchir, d'écrire et d'apprendre. C'est bien connu. Mais heureusement qu'il y a des enseignants comme toi. Qu'est ce qu'ils doivent être brillants tes élèves au bac!

Modéré Je suis en collège et je suis sidérée d'en être encore à devoir montrer à des 4e comment on apprend une leçon. Et des collègues qui se contentent de l'ultra minimum par chapitre, sans faire écrire ( à part pour réciter un bout de cours), il y en a malheureusement. D'autres qui utilisent encore les textes à trou, il y en a probablement.

Pourquoi c**? Tu t'es pas sentie méprisée, toi? Relis bien les propos tenus, il ne s'agit pas que de déplorer le niveau, mais bien aussi d'en imputer la responsabilité aux enseignants de collège qui manifestement ne font ni réfléchir, ni écrire, ni apprendre. C'est à minima du mépris, et probablement de la méconnaissance totale de l'enseignement en collège et des problématiques propres au collège. En 15ans, aucun IPR n'a donné pour consigne de faire des textes à trous. Bien au contraire: on fait ça en inspection, on se fait défoncer. Mais passons.

Moi, ma réalité quotidienne, c'est des élèves qui entrent en 6ème et qui ne font pas de phrase, ne savent pas en faire, ont une pauvreté de vocabulaire telle qu'en 5ème, ils ne comprennent pas la consigne" hachure". Ma réalité, ce sont des classes de 6ème où je dois ramasser la moitié des carnets pour travail non fait, avec des mots dedans "mon enfant n'a pas compris/ n'a pas pu faire car il avait aquaponey.  Ma réalité, ce sont des classes où les leçons ne sont jamais apprises, non pas que je ne le demande pas, mais parce que les élèves ne se sortent pas les doigts du fion pour le faire. Ma réalité, c'est qu'on fait passer 70% des élèves en 2de GT, alors qu'ils sont illettrés pour la moitié d'entre eux et qu'on passe pour des guignols. Ma réalité, c'est que 100% des élèves de mes classes soupirent quand je demande à sortir un stylo pour écrire. Ma réalité, c'est systématiquement 3/4 oublis de matériel (cahier, bouquin) par cours, la moitié en 3ème. Ma réalité, c'est que je perds entre 15 et 30min par cours à demander à trucmuche de se la boucler, de lever la main, d'arrêter de se retourner, de prendre son stylo, de sortir ses affaires de son sac, de pas pioncer, d'arrêter de triturer son blanc. Ma réalité, c'est que dans mon collège qui relève de la politique de la ville, ils sont 30 par classe maintenant, 30 élèves complètement azimutés, incapables d'écouter et d'appliquer une consigne. Et j'en oublie... Il faudrait se référer au post de Titeprof qui n'en peut plus et qui décrit ce qu'elle vit au quotidien.

Cette réalité là, elle commence à débarquer en lycée GT. Mais dites-vous bien collègues de lycée qu'elle est encore édulcorée car vous bénéficiez d'un écrémage qui certes, est de moins en moins important, mais qui est encore là. Vous n'avez pas les pires en termes de comportement et de niveau scolaire.

Donc pour résumer : les collègues de collège font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont et ce qu'on leur donne comme moyens. Et il y en a vraiment ras le bol de ce genre de propos qui consistent à dire : "avec moi, ils savent ce que c'est que de bosser". Comprendre : avant, on se touche la nouille. C'est à se demander d'ailleurs pourquoi, avec de si bons enseignants en lycée qui savent si bien les faire travailler, on se retrouve avec un tel niveau dans les copies de baccalauréat.

kiwi a écrit:Pourquoi c**? Tu t'es pas sentie méprisée, toi? Relis bien les propos tenus, il ne s'agit pas que de déplorer le niveau, mais bien aussi d'en imputer la responsabilité aux enseignants de collège qui manifestement ne font ni réfléchir, ni écrire, ni apprendre. C'est à minima du mépris, et probablement de la méconnaissance totale de l'enseignement en collège et des problématiques propres au collège. En 15ans, aucun IPR n'a donné pour consigne de faire des textes à trous. Bien au contraire: on fait ça en inspection, on se fait défoncer. Mais passons.

Moi, ma réalité quotidienne, c'est des élèves qui entrent en 6ème et qui ne font pas de phrase, ne savent pas en faire, ont une pauvreté de vocabulaire telle qu'en 5ème, ils ne comprennent pas la consigne" hachure". Ma réalité, ce sont des classes de 6ème où je dois ramasser la moitié des carnets pour travail non fait, avec des mots dedans "mon enfant n'a pas compris/ n'a pas pu faire car il avait aquaponey.  Ma réalité, ce sont des classes où les leçons ne sont jamais apprises, non pas que je ne le demande pas, mais parce que les élèves ne se sortent pas les doigts du fion pour le faire. Ma réalité, c'est qu'on fait passer 70% des élèves en 2de GT, alors qu'ils sont illettrés pour la moitié d'entre eux et qu'on passe pour des guignols. Ma réalité, c'est que 100% des élèves de mes classes soupirent quand je demande à sortir un stylo pour écrire. Ma réalité, c'est systématiquement 3/4 oublis de matériel (cahier, bouquin) par cours, la moitié en 3ème. Ma réalité, c'est que je perds entre 15 et 30min par cours à demander à trucmuche de se la boucler, de lever la main, d'arrêter de se retourner, de prendre son stylo, de sortir ses affaires de son sac, de pas pioncer, d'arrêter de triturer son blanc. Ma réalité, c'est que dans mon collège qui relève de la politique de la ville, ils sont 30 par classe maintenant, 30 élèves complètement azimutés, incapables d'écouter et d'appliquer une consigne. Et j'en oublie... Il faudrait se référer au post de Titeprof qui n'en peut plus et qui décrit ce qu'elle vit au quotidien.

Cette réalité là, elle commence à débarquer en lycée GT. Mais dites-vous bien collègues de lycée qu'elle est encore édulcorée car vous bénéficiez d'un écrémage qui certes, est de moins en moins important, mais qui est encore là. Vous n'avez pas les pires en termes de comportement et de niveau scolaire.

Donc pour résumer : les collègues de collège font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont et ce qu'on leur donne comme moyens. Et il y en a vraiment ras le bol de ce genre de propos qui consistent à dire : "avec moi, ils savent ce que c'est que de bosser". Comprendre : avant, on se touche la nouille. C'est à se demander d'ailleurs pourquoi, avec de si bons enseignants en lycée qui savent si bien les faire travailler, on se retrouve avec un tel niveau dans les copies de baccalauréat.

Tu viens d'exprimer exactement ma pensée en lisant les propos précédents.

Penser que les enseignants du collège ne fassent pas correctement leur travail, c'est méconnaître notre quotidien. Mes élèves écrivent, doivent apprendre, voient l'ensemble des méthodes de notre discipline dès l'année de 6e. Mais désolé d'avoir des situations personnels et sociales difficiles dans certains de nos établissements...
Parfois, il serait intéressant que les enseignants du lycée qui, je n'ai pas peur des mots, méprisent le collège viennent faire une semaine de stage. Ils comprendraient sûrement enfin...

kiwi a écrit:Pourquoi c**? Tu t'es pas sentie méprisée, toi? Relis bien les propos tenus, il ne s'agit pas que de déplorer le niveau, mais bien aussi d'en imputer la responsabilité aux enseignants de collège qui manifestement ne font ni réfléchir, ni écrire, ni apprendre. C'est à minima du mépris, et probablement de la méconnaissance totale de l'enseignement en collège et des problématiques propres au collège. En 15ans, aucun IPR n'a donné pour consigne de faire des textes à trous. Bien au contraire: on fait ça en inspection, on se fait défoncer. Mais passons.

Moi, ma réalité quotidienne, c'est des élèves qui entrent en 6ème et qui ne font pas de phrase, ne savent pas en faire, ont une pauvreté de vocabulaire telle qu'en 5ème, ils ne comprennent pas la consigne" hachure". Ma réalité, ce sont des classes de 6ème où je dois ramasser la moitié des carnets pour travail non fait, avec des mots dedans "mon enfant n'a pas compris/ n'a pas pu faire car il avait aquaponey.  Ma réalité, ce sont des classes où les leçons ne sont jamais apprises, non pas que je ne le demande pas, mais parce que les élèves ne se sortent pas les doigts du fion pour le faire. Ma réalité, c'est qu'on fait passer 70% des élèves en 2de GT, alors qu'ils sont illettrés pour la moitié d'entre eux et qu'on passe pour des guignols. Ma réalité, c'est que 100% des élèves de mes classes soupirent quand je demande à sortir un stylo pour écrire. Ma réalité, c'est systématiquement 3/4 oublis de matériel (cahier, bouquin) par cours, la moitié en 3ème. Ma réalité, c'est que je perds entre 15 et 30min par cours à demander à trucmuche de se la boucler, de lever la main, d'arrêter de se retourner, de prendre son stylo, de sortir ses affaires de son sac, de pas pioncer, d'arrêter de triturer son blanc. Ma réalité, c'est que dans mon collège qui relève de la politique de la ville, ils sont 30 par classe maintenant, 30 élèves complètement azimutés, incapables d'écouter et d'appliquer une consigne. Et j'en oublie... Il faudrait se référer au post de Titeprof qui n'en peut plus et qui décrit ce qu'elle vit au quotidien.

Cette réalité là, elle commence à débarquer en lycée GT. Mais dites-vous bien collègues de lycée qu'elle est encore édulcorée car vous bénéficiez d'un écrémage qui certes, est de moins en moins important, mais qui est encore là. Vous n'avez pas les pires en termes de comportement et de niveau scolaire.

Donc pour résumer : les collègues de collège font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont et ce qu'on leur donne comme moyens. Et il y en a vraiment ras le bol de ce genre de propos qui consistent à dire : "avec moi, ils savent ce que c'est que de bosser". Comprendre : avant, on se touche la nouille. C'est à se demander d'ailleurs pourquoi, avec de si bons enseignants en lycée qui savent si bien les faire travailler, on se retrouve avec un tel niveau dans les copies de baccalauréat.

Je ne me suis absolument pas sentie méprisée, non. De toute façon, c'est bien mal connaître Olympias que de croire cinq seconde qu'elle méprise un collègue... Et elle poste assez régulièrement et elle fait assez de choses via l'APHG pour qu'on en ait pas l'idée.

À te lire, un PE pourrait se sentir méprisé, aussi.

Oui, nous avons fort à faire avec des élèves qui ne savent pas se tenir en classe et qui ne travaillent pas. Mais il y a aussi un problème avec des élèves sérieux qui n'ont pas appris les bases ou les méthodes. Il faut aussi pouvoir le dire.

Ce qui ne manque pas de sel, c'est de voir les profs du lycée venir se plaindre du niveau de leurs élèves aujourd'hui en accusant les profs du collège d'en être responsables. La responsabilité est principalement liée à la réforme du collège que nous sommes nombreux (je parle des profs du collège) à avoir combattu. si quelques collègues du lycée nous ont rejoint, la plupart se sont contentés de se dire qu'ils s'en foutaient parce que ça ne les touchaient pas ce en quoi ils ont fait 2 grossières erreurs :
1) Oui, cela allait les toucher directement car, qui disait réforme du collège, dirait quelques années plus tard réforme du lycée. Et lorsque la réforme du lycée a eu lieu, ils ont crié au loup en implorant les profs du collège de venir à la rescousse. Problème : les profs du collège ont de la mémoire...
2) Oui, cela allait les toucher indirectement car la baisse du niveau qu'incluait la réforme du collège allait fortement impacter le lycée quelques années plus tard quand ces chers bambins allaient passer en 3ème.
Maintenant, il est trop tard pour venir vous plaindre. Fallait venir nous filer un coup de main quand nous avions besoin de vous. Mais on apprend toujours de ces erreurs parait-il...

Pour le texte à trou, je rejoins Kiwi. Après, ai-je besoin de donner ma position sur ce qui se dit sur ce sujet ?

Réforme ou pas, d'ailleurs. C'est à chacun de former avec exigence ses élèves.

VanGogh59 a écrit:Ce qui ne manque pas de sel, c'est de voir les profs du lycée venir se plaindre du niveau de leurs élèves aujourd'hui en accusant les profs du collège d'en être responsables. La responsabilité est principalement liée à la réforme du collège que nous sommes nombreux (je parle des profs du collège) à avoir combattu. si quelques collègues du lycée nous ont rejoint, la plupart se sont contentés de se dire qu'ils s'en foutaient parce que ça ne les touchaient pas ce en quoi ils ont fait 2 grossières erreurs :
1) Oui, cela allait les toucher directement car, qui disait réforme du collège, dirait quelques années plus tard réforme du lycée. Et lorsque la réforme du lycée a eu lieu, ils ont crié au loup en implorant les profs du collège de venir à la rescousse. Problème : les profs du collège ont de la mémoire...
2) Oui, cela allait les toucher indirectement car la baisse du niveau qu'incluait la réforme du collège allait fortement impacter le lycée quelques années plus tard quand ces chers bambins allaient passer en 3ème.
Maintenant, il est trop tard pour venir vous plaindre. Fallait venir nous filer un coup de main quand nous avions besoin de vous. Mais on apprend toujours de ces erreurs parait-il...

Parce que la réforme du collège a fondamentalement changé méthodes et contenus? Pour moi, pas. Et je ne pense pas m'affranchir des programmes.

Ah, le contraire de ta part m'aurait étonné. Tu manie à la perfection l'art de faire semblant de ne pas comprendre les écrits des autres. Pour quelle raison au juste?

À te lire, un PE pourrait se sentir méprisé, aussi.

Ah bon? Ai-je incriminé l'enseignement élémentaire? Ai-je dis que les collègues de primaire ne faisaient ni "réfléchir, écrire et apprendre" leurs élèves? Non. J'ai dit que mes élèves ne savent pas écrire, ont une pauvreté de vocabulaire telle qu'ils ne peuvent pas entrer dans les apprentissages et répondre aux attendus de fin de cycle 3 et 4. C'est un fait. En aucun cas je n'ai dit que c'était la faute des collègues PE qui "faisaient des textes à trous, des diaporamas et autres bidules" au lieu de faire du "vrai" travail, et qu'enfin, avec moi, ils étaient mis au turbin. Je pense que le niveau de mes élèves est imputable à bien d'autres choses que ce que font ou non les PE dans leurs classes. Tout comme le niveau des élèves entrant au lycée est imputable à bien d'autres choses que les seules démarches pédagogiques utilisées en classe par certains collègues de collège (car je n'ose croire que l'ensemble des collègues des collèges du secteur du lycée d'Olympias pratique des textes à trous, diaporamas et autres bidules. Cela doit représenter sans doute une vingtaine d'enseignants. Tous, vraiment?).

De toute façon, c'est bien mal connaître Olympias que de croire cinq seconde qu'elle méprise un collègue... Et elle poste assez régulièrement et elle fait assez de choses via l'APHG pour qu'on en ait pas l'idée.

Précisément : c'est d'autant plus incroyable de tenir ce genre de propos quand on est engagé au sein de l'APHG.

Oui, nous avons fort à faire avec des élèves qui ne savent pas se tenir en classe et qui ne travaillent pas. Mais il y a aussi un problème avec des élèves sérieux qui n'ont pas appris les bases ou les méthodes. Il faut aussi pouvoir le dire.

Ai-je dis le contraire quelque part? Ai-je dis qu'il ne "fallait pas le dire"? J'ai seulement dis que d'imputer la responsabilité de ce fiasco aux enseignants qui précédaient était méprisant, et que si les collègues de lycée réussissaient là où leurs prédécesseurs avaient échoué, ça se saurait. Hélas.