Le Neo-défi lecture 2019 - Ici, on papote !

Sphinx a écrit:Fenimore Cooper c'est plutôt le XIXe, non ?

Totalement, tu as raison !
Bon, il me faut un autre titre... Merci Sphinx de l'avoir vu .
Edit : je le mets donc en défi "classique du XIXe siècle"... (il ne s'agit pas forcément de classiques français, si ?). Il déloge la méchante Cousine Bette, qui se retrouve en catégorie "auteur publié dans La Pléiade"...

Wouahou Sphinx, mille respects de t'être lancée dans l'Edda ! Si les mythologies nordiques t'intéressent, dans un registre plus léger, il y a un bon bouquin par Arnaldur Indridasson, Le livre du roi. C'est une sorte de polar avec les grandes sagas nordiques en toile de fond et un paléographe comme héros, c'est pas mal du tout.

Pointàlaligne a écrit:

Sphinx a écrit:Fenimore Cooper c'est plutôt le XIXe, non ?

Totalement, tu as raison !
Bon, il me faut un autre titre... Merci Sphinx de l'avoir vu   .
Edit : je le mets donc en défi "classique du XIXe siècle"... (il ne s'agit pas forcément de classiques français, si ?). Il déloge la méchante Cousine Bette, qui se retrouve en catégorie "auteur publié dans La Pléiade"...

Ah oui, ça fonctionne bien comme ça

Shajar a écrit:Wouahou Sphinx, mille respects de t'être lancée dans l'Edda ! Si les mythologies nordiques t'intéressent, dans un registre plus léger, il y a un bon bouquin par Arnaldur Indridasson, Le livre du roi. C'est une sorte de polar avec les grandes sagas nordiques en toile de fond et un paléographe comme héros, c'est pas mal du tout.

Ah, merci de la référence, j'aime bien Indridasson mais Erlendur et Marion Briem commençaient à me saouler un peu

16. Un livre évoquant un des sept péchés capitaux. M.C. Beaton, Agatha Raisin et la Quiche Fatale. Polar facile lu en une soirée, en VF (je déroge à mon principe de lire en VO mais en même temps ça entre quasi systématiquement en contradiction avec mon principe d'essayer d'acheter moins et de prendre ce qu'il y a à la médiathèque...) Un polar ni très original ni incroyablement bien ficelé (je n'ai pas franchement bien compris les motivations du/de la coupable tout en l'ayant vu(e) venir à peu près dès le début), mais sympathique, avec notamment une héroïne atypique, quinqua irascible peu douée aussi bien pour les relations sociales malgré son passé de chargée de relations publiques en préretraite dans un petit village paumé que pour le ménage et la cuisine. Des passages rigolos. Je lirai la suite je suppose. Contrairement à ce que le titre laisse entendre ce n'est pas la gourmandise le péché capital en cause (l'héroïne carbure aux lasagnes-frites et au gin-tonic au pub du coin et maîtrise tout au plus le passage de surgelés au micro-ondes), mais l'envie, la luxure et l'orgueil, la colère aussi dans une moindre mesure - je ne développe pas pour ne pas spoiler, mais ça n'étonnera personne pour un roman policier, surtout se passant dans un petit village anglais, le meurtre a un peu toujours les mêmes ressorts.

Sphinx a écrit:

16. Un livre évoquant un des sept péchés capitaux. M.C. Beaton, Agatha Raisin et la Quiche Fatale. Polar facile lu en une soirée, en VF (je déroge à mon principe de lire en VO mais en même temps ça entre quasi systématiquement en contradiction avec mon principe d'essayer d'acheter moins et de prendre ce qu'il y a à la médiathèque...) Un polar ni très original ni incroyablement bien ficelé (je n'ai pas franchement bien compris les motivations du/de la coupable tout en l'ayant vu(e) venir à peu près dès le début), mais sympathique, avec notamment une héroïne atypique, quinqua irascible peu douée aussi bien pour les relations sociales malgré son passé de chargée de relations publiques en préretraite dans un petit village paumé que pour le ménage et la cuisine. Des passages rigolos. Je lirai la suite je suppose. Contrairement à ce que le titre laisse entendre ce n'est pas la gourmandise le péché capital en cause (l'héroïne carbure aux lasagnes-frites et au gin-tonic au pub du coin et maîtrise tout au plus le passage de surgelés au micro-ondes), mais l'envie, la luxure et l'orgueil, la colère aussi dans une moindre mesure - je ne développe pas pour ne pas spoiler, mais ça n'étonnera personne pour un roman policier, surtout se passant dans un petit village anglais, le meurtre a un peu toujours les mêmes ressorts.

Ça alors, je viens juste de le finir: commencé hier pendant la panne de Néo et fini ce matin. J'en ai les mêmes impressions que toi.
Je n'avais pas pensé le caser dans ce défi-là mais c'est une bonne idée. Je crois que c'est Laverdure qui est fan d'Agatha Raisin, donc on peut aussi le caser dans le défi 45 et le 15 aussi, puisqu'il évoque quand même le sens du goût aussi, si on ne peut parler de gourmandise.

Je suis une fan d'Agatha Raisin, je n'avais pas pensé à la caser ici!

Je viens enfin de finir Le Capitaine Fracasse après une longue interruption. Je dois dire que la 2e partie m'a plus intéressée que la première, même si elle est convenue. Tout y est : les reconnaissances, les duels, le trésor caché, l'enfant perdue et retrouvée. Il ne manque rien. Mais le rythme est plus vif que dans la première partie du roman.
J'ai été impressionnée par le vocabulaire employé : que de mots que je n'avais même jamais entendus! J'étais contente de le lire sur ma Kindle pour avoir le dictionnaire en ligne. Cela dit, j'ai souvent eu l'impression de descriptions pour le plaisir de décrire. Bref, "l'art pour l'art"!
Un personnage m'a marquée : la petite Chiquita.

Plus que trois!

Je viens seulement de terminer mon vingtième:

32. Un livre du réalisme magique. Le cœur cousu, de Carole Martinez

J'avais beaucoup aimé Du domaine des Murmures mais je n'avais encore pas lu celui ci, ça m'a vraiment beaucoup plu. C'est une belle écriture et elle a vraiment le chic pour introduire progressivement des éléments de merveilleux dans son intrigue; cette galerie de portraits féminins est très attachante. Bref, je suis ravie!
La difficulté va être de trouver quelque chose qui rentre dans le défi mais corresponde à mes envies bien vacancières de divertissement et de légèreté... Je vais de nouveau éplucher le fil!

Amaliah a écrit:Je viens enfin de finir Le Capitaine Fracasse après une longue interruption. Je dois dire que la 2e partie m'a plus intéressée que la première, même si elle est convenue.

C'est drôle, j'ai eu l'impression exactement inverse quand je l'ai lu (en même temps j'étais gamine, il faudrait sans doute que je le relise) : j'ai adoré ce roman, mais j'ai préféré la première partie, avec la troupe de théâtre à l'aventure, la seconde partie m'avait semblé davantage pleine de clichés et traînant en longueur.

Je viens de remonter les pages pour vous lire, j'ai complètement laissé de côté ce défi, je n'ai pas eu le temps de lire en cette fin d'année scolaire épique! Je ne finirai jamais le défi c'est certain, mais je vais essayer de me redonner le goût de la lecture (ce qui est grave pour un prof de LM)!

Bravo Nasopi, comme d'habitude, tu finis vite et bien le défi !

Celles et ceux qui ont lu Chien blanc, de Romain Gary, le jugeriez-vous convenir pour le défi 18 (Un livre dont l'histoire évoque un conflit social) ? Je pensais le placer en défi 10 ou 12 mais à bien y penser, le mouvement pour les Droits civiques largement évoqué dans le texte est bien un conflit social, non ? Qu'en pensez-vous ?
J'ai adoré cette lecture, je suis terriblement amatrice de son écriture, de son humour, de sa façon de se livrer toutes tripes à l'air avec humilité et un regard acéré sur le monde.

Sinon j'ai lu Le collier rouge de JC Rufin, texte habillement publié au beau milieu des commémorations de '14-'18. Je n'ai pas très bonne opinion de Rufin que je trouve trop médiatisé par rapport à la profondeur de son œuvre, néanmoins le texte se lit facilement et n'est pas sans intérêt. Une approche potable pour des collégiens de la guerre de '14 et de son contexte historique. (M'enfin ça ne vaut pas La Chambre des officiers).

Je vous trouve bien courageuse les filles d'avoir fini Le Capitaine Fracasse ! Je l'ai lu ado très certainement en version allégée et quel pensum !!! Pourtant j'aime assez la poésie de Théophile Gautier mais ces aventures, quel ennui...

Je suis dans deux autres lectures qui pour le moment me captivent mais j'avoue que depuis que j'ai recommencé à regarder des séries avec mon compagnon, ça n'avance  pas vite... :lol:

Bel été de lectures à toutes et tous !

Frisouille a écrit:Bravo Nasopi, comme d'habitude, tu finis vite et bien le défi !

Celles et ceux qui ont lu Chien blanc, de Romain Gary, le jugeriez-vous convenir pour le défi 18 (Un livre dont l'histoire évoque un conflit social) ? Je pensais le placer en défi 10 ou 12 mais à bien y penser, le mouvement pour les Droits civiques largement évoqué dans le texte est bien un conflit social, non ? Qu'en pensez-vous ?
J'ai adoré cette lecture, je suis terriblement amatrice de son écriture, de son humour, de sa façon de se livrer toutes tripes à l'air avec humilité et un regard acéré sur le monde.

J'avais prévu de le lire mais soit pour l'auteur qui use de plusieurs noms de plume soit pour l'auteur en Pléiade puisqu'il vient d'y entrer, donc je ne peux pas encore te répondre, mais oui je suppose que pour le conflit social ça fonctionne

Je vous trouve bien courageuse les filles d'avoir fini Le Capitaine Fracasse ! Je l'ai lu ado très certaienemnt en version allégée et quel pensum !!! Pourtant j'aime assez la poésie de Théophile Gautier mais ces aventures, quel ennui...

Oooh, mais je suis la seule fan du Capitaine Fracasse alors ?

Sphinx a écrit:

Frisouille a écrit:Bravo Nasopi, comme d'habitude, tu finis vite et bien le défi !

Celles et ceux qui ont lu Chien blanc, de Romain Gary, le jugeriez-vous convenir pour le défi 18 (Un livre dont l'histoire évoque un conflit social) ? Je pensais le placer en défi 10 ou 12 mais à bien y penser, le mouvement pour les Droits civiques largement évoqué dans le texte est bien un conflit social, non ? Qu'en pensez-vous ?
J'ai adoré cette lecture, je suis terriblement amatrice de son écriture, de son humour, de sa façon de se livrer toutes tripes à l'air avec humilité et un regard acéré sur le monde.

J'avais prévu de le lire mais soit pour l'auteur qui use de plusieurs noms de plume soit pour l'auteur en Pléiade puisqu'il vient d'y entrer, donc je ne peux pas encore te répondre, mais oui je suppose que pour le conflit social ça fonctionne

Oh, il vient d'entrer dans la Pléiade ? Tu me l'apprends ? Cela ravit mon cœur de midinette ! :lol:
Merci de ta réponse.

Sphinx a écrit:
Oooh, mais je suis la seule fan du Capitaine Fracasse alors ?

Meuh nan :malaga:

Une lecture agréable si l'on veut des mots d'esprit : N'écoutez pas Mesdames de Sacha Guitry. La pièce rompt le quatrième mur, et contient une apostrophe dans le titre...

24. Un livre dont le titre comporte un prénom féminin ou un prénom masculin. Mikhaïl Boulgakov, Le Maître et Marguerite. Ça faisait longtemps que j'avais envie de le lire, maintenant que c'est fait je ne sais trop quoi penser :lol: Alors bien sûr c'est très bien écrit, on le lit d'une traite. Mais il est (était) complètement fou, non ? Disons qu'on a l'impression de lire une fantaisie au pinacle de l'absurde jusqu'à ce qu'on lise les notes de bas de pages qui traduisent le moindre rebondissement et le moindre personnage négatif contre une attaque en règle d'un esprit aigri (de façon certes compréhensible) contre tel et tel critique au service de la doxa intellectuelle stalinienne qui l'a éreinté. Pour finir j'ai bien aimé mais j'aurais préféré ne pas avoir cette lecture à clés je pense, et garder seulement ce qui se comprend à première lecture (pas forcément ultra informée) des critiques du système.

Pour le livre qui évoque un conflit social ou des grèves, j'ai A Tale of Two Cities qui me regarde d'un air réprobateur depuis bien deux ans qu'il est dans ma bibliothèque, est-ce que ça conviendrait ? La Révolution, c'est un gros conflit social, non ?

Sphinx a écrit:

Pour le livre qui évoque un conflit social ou des grèves, j'ai A Tale of Two Cities qui me regarde d'un air réprobateur depuis bien deux ans qu'il est dans ma bibliothèque, est-ce que ça conviendrait ? La Révolution, c'est un gros conflit social, non ?

Je crois, oui. Vaguement. Soyons généreux.

Semaine 28, défi 28, Un livre d'un auteur portugais :  Le cul de Judas, Antonio Lobo Antunes

Lobo Antunes a écrit:Le jour va pointer et toutes les lampes deviendront inutiles, le soleil exhibera sans pitié nos corps couchés, les rides, les tristes plis de la bouche, les cheveux emmêlés, les traces de maquillage et de crème sur l'oreiller. Comme un champ de bataille, vous savez comment c'est, jonché du désordre qui n'est même plus pathétique des cadavres, un simple désordre de grenier où les meubles seraient des corps dépecés et risibles. L'énergie musclée du jour nous pousse, comme les chouettes, vers les derniers plis de l'ombre, où nous agitons des plumes humides dans une anxiété inquiète, recroquevillés l'un contre l'autre, à la recherche d'une protection qui n'existe pas. Parce que personne ne nous sauvera, personne ne pourra jamais plus nous sauver, aucune compagnie ne viendra, le mortier au poing, à notre rencontre. Nous voici irrémédiablement seuls, sur le pont de ce lit sans boussole, balançant sur la moquette de la chambre des hésitations de radeau. D'une certaine manière nous serons toujours en Angola, vous et moi"

Un homme rencontre une femme dans un bar à Lisbonne et lui raconte sa vie, et en particulier son séjour comme médecin en Angola pendant la guerre. C'est le monologue de cet homme que nous lisons. On a affaire ici à un livre construit sur des procédés type "flux de conscience" ou "monologue intérieur", avec un récit décousu, non chronologique, fait d'une multiplicité d'informations et de sensations transmises au lecteur.
Pour résumer en deux mots ce que je pense de ce livre : j'ai rien compris et j'aime bien ça. Bon j'exagère un peu, mais c'est vrai que c'est difficile à suivre même si c'est bien écrit. Je crois que c'est le genre de livre qui ne s'apprécie vraiment qu'à la relecture, quand on a une vision d'ensemble et qu'on comprend mieux les allusions disséminées dans le récit. Si vous voulez un livre facile à lire, ce n'est sans doute pas le meilleur choix, mais si vous n'avez pas peur de vous perdre, ça reste une belle lecture.

Verdict : à (re)lire

Sphinx : Ca fait un moment qu'il est dans ma PAL.

4. Un livre qui évoque l’esclavage - Pascale Quiviger, Le royaume de Pierre d'Angle, tome 1 : L'art du naufrage
1er tome d'une série de fantasy pour ado. Après Gioconda et Le quatrième mur, j'avais envi de quelque chose de plus léger.
Le prince Thibault, prince héritier du royaume de Pierre d'Angle, sillonne les océans depuis deux ans. Il est originaire d'un royaume neutre, qui refuse de participer aux conflits de la région. Thibault préfère sa liberté, évite sa belle-mère et son demi-frère, ainsi que les mondanités, mais il est temps de retrouver le royaume et de remplir ses obligations. Seulement, une passagère clandestine, Ema, esclave en fuite, bouleverse la vie de l'équipage et celle de Thibault.
La seconde partie, après un retour chaotique, révèle le terrible secret du royaume qu'Ema va découvrir à ses dépens. La magie y est plus présente.
C'est parfois un peu enfantin et l'auteur a la fâcheuse manie de raconter la suite avant qu'elle ne se produise avec des phrases du style : "c'est la dernière fois qu'il fait ça" ou "il sait qu'il va mourir" ce qui rend le livre assez prévisible. Cependant, elle met en place un univers intéressant et c'est plutôt distrayant. J'ai bien aimé certains personnages aussi : celui d'Ema, le précepteur de Thibault. Je lirais probablement la suite.

Défi 42 : Un livre d'un auteur sur lequel on a des a-priori : Simone Veil, Une vie, 2007

Je partais sur ce livre avec beaucoup d'enthousiasme et une image complètement mythifiée de Simone Veil. Au final, je fois avouer que je suis un peu déçue. Certes, il y a beaucoup de choses très intéressantes dans cette traversée d'un demi-siècle d'histoire, racontée par une femme ayant suivi une longue carrière politique. Certes, il y a un caractère exemplaire dans cette vie menée avec beaucoup d'autorité et d'indépendance. Certes, c'est un puits à textes pour terminales. Certes, le récit de son enfance et d'Auschwitz est poignant. Mais je trouve l'ensemble très froid, très peu humain, avec une écriture qui manque sérieusement de souffle. J'ai l'impression d'un livre destiné à donner une image lisse et parfaite d'une carrière politique, s'intéressant beaucoup aux questions de personnes, distribuant des bons et des mauvais points, mais s'intéressant peu à l'essentiel. Il y a finalement peu de convictions fortes, ou tout du moins fortement développées, même dans le récit du combat contre l'IVG. Une pensée que je trouve aussi un peu hautaine, un peu verticale, de quelqu'un qui fait partie des puissants. Bref, un livre qui m'a fait dépasser mes a priori très favorables sur Simone Veil pour la voir finalement comme une femme politique remarquable, mais pas aussi exceptionnelle que je l'imaginais.

Pointàlaligne a écrit:

Sphinx a écrit:
Oooh, mais je suis la seule fan du Capitaine Fracasse alors ?

Meuh nan :malaga:

J'aime beaucoup moi aussi

Bon, ça fait bien longtemps que je ne suis pas venue ici ; je n'ai lu que cette page, je vais essayer de faire le point sur mes lectures, remonter les pages pour voir où vous en êtes et récolter des idées.

Je viens de terminer Le lambeau de Philippe Lançon et il me permet de valider le défi 45 "Un livre lu par un autre participant".

Ce livre raconte la reconstruction de Philippe Lançon narrée par lui-même après l'attentat du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo.

Mon avis : que dire ? Un grand livre, poignant, touchant, intelligent. Il n'y a rien de voyeuriste, rien de revanchard ; au contraire, la description de l'avant 7 janvier, de l'attentat lui-même et des longs mois d'hospitalisation est pleine de pudeur. Un livre qui fait réfléchir et que je vais très probablement garder longtemps en tête.

Frisouille, pour moi Chien blanc que j'ai lu l'été dernier va bien pour le conflit social.

Ryuzaki a écrit:Semaine 28, défi 28, Un livre d'un auteur portugais :  Le cul de Judas, Antonio Lobo Antunes

Lobo Antunes a écrit:Le jour va pointer et toutes les lampes deviendront inutiles, le soleil exhibera sans pitié nos corps couchés, les rides, les tristes plis de la bouche, les cheveux emmêlés, les traces de maquillage et de crème sur l'oreiller. Comme un champ de bataille, vous savez comment c'est, jonché du désordre qui n'est même plus pathétique des cadavres, un simple désordre de grenier où les meubles seraient des corps dépecés et risibles. L'énergie musclée du jour nous pousse, comme les chouettes, vers les derniers plis de l'ombre, où nous agitons des plumes humides dans une anxiété inquiète, recroquevillés l'un contre l'autre, à la recherche d'une protection qui n'existe pas. Parce que personne ne nous sauvera, personne ne pourra jamais plus nous sauver, aucune compagnie ne viendra, le mortier au poing, à notre rencontre. Nous voici irrémédiablement seuls, sur le pont de ce lit sans boussole, balançant sur la moquette de la chambre des hésitations de radeau. D'une certaine manière nous serons toujours en Angola, vous et moi"

Un homme rencontre une femme dans un bar à Lisbonne et lui raconte sa vie, et en particulier son séjour comme médecin en Angola pendant la guerre. C'est le monologue de cet homme que nous lisons. On a affaire ici à un livre construit sur des procédés type "flux de conscience" ou "monologue intérieur", avec un récit décousu, non chronologique, fait d'une multiplicité d'informations et de sensations transmises au lecteur.
Pour résumer en deux mots ce que je pense de ce livre : j'ai rien compris et j'aime bien ça. Bon j'exagère un peu, mais c'est vrai que c'est difficile à suivre même si c'est bien écrit. Je crois que c'est le genre de livre qui ne s'apprécie vraiment qu'à la relecture, quand on a une vision d'ensemble et qu'on comprend mieux les allusions disséminées dans le récit. Si vous voulez un livre facile à lire, ce n'est sans doute pas le meilleur choix, mais si vous n'avez pas peur de vous perdre, ça reste une belle lecture.

Verdict : à (re)lire

Je n'ai lu que le dernier de cet auteur, Jusqu'à ce que les pierres deviennent plus douces que l'eau, dont j'ai parlé il y a quelque temps mais j'aurais pu écrire presque le même avis que toi sur cet autre livre. Je ne connais pas du tout cet auteur mais il semble avoir un style bien particulier et l'Angola semble au coeur de son oeuvre.

Shajar a écrit:Défi 42 : Un livre d'un auteur sur lequel on a des a-priori : Simone Veil, Une vie, 2007

Je partais sur ce livre avec beaucoup d'enthousiasme et une image complètement mythifiée de Simone Veil. Au final, je fois avouer que je suis un peu déçue. Certes, il y a beaucoup de choses très intéressantes dans cette traversée d'un demi-siècle d'histoire, racontée par une femme ayant suivi une longue carrière politique. Certes, il y a un caractère exemplaire dans cette vie menée avec beaucoup d'autorité et d'indépendance. Certes, c'est un puits à textes pour terminales. Certes, le récit de son enfance et d'Auschwitz est poignant. Mais je trouve l'ensemble très froid, très peu humain, avec une écriture qui manque sérieusement de souffle. J'ai l'impression d'un livre destiné à donner une image lisse et parfaite d'une carrière politique, s'intéressant beaucoup aux questions de personnes, distribuant des bons et des mauvais points, mais s'intéressant peu à l'essentiel. Il y a finalement peu de convictions fortes, ou tout du moins fortement développées, même dans le récit du combat contre l'IVG. Une pensée que je trouve aussi un peu hautaine, un peu verticale, de quelqu'un qui fait partie des puissants. Bref, un livre qui m'a fait dépasser mes a priori très favorables sur Simone Veil pour la voir finalement comme une femme politique remarquable, mais pas aussi exceptionnelle que je l'imaginais.

Je te comprends, si la vie de S. Veil est tout à fait admirable, je n'avais pas été subjuguée par son écriture.

Pour les enfers, j'ai finalement renoncé à Terreur (après avoir vu le nombre de pages...) et je me suis lancée dans L'Espèce humaine de Robert Antelme que je voulais lire depuis des années. Un récit sur les camps mais loin de l'écriture de Charlotte Delbo. Un récit de la vie quotidienne dans le camp qui dépeint des personnages, des bourreaux et aussi des gens pleins d'humanité. J'en suis à plus de la moitié.

Il me restera le roman grec et le narrateur peu fiable puisque j'ai utilisé mon joker pour ne pas lire un polar d'Europe du sud.

Valor a écrit:

Sphinx a écrit:

Valor a écrit:Pour le défi n°3 (Un classique de la littérature américaine), j'ai lu Breakfast at Tiffany's de Truman Capote en version bilingue et j'ai été déçue. Le personnage de Holly, par sa frivolité, sa superficialité, son inconséquence, m'a quelque peu irritée même s'il ne s'agit là que d'une carapace contre la cruauté de la vie. Je n'y ai trouvé que peu d'intérêt (ou alors je suis vraiment fatiguée et suis passée à côté). A mon avis, rien de comparable avec De sang froid du même auteur.

Ah mince, je l'ai commandé. Tu me refroidis :|

La littérature est aussi une affaire de sensibilité et de subjectivité, et je connais plusieurs personnes qui ont trouvé ce livre formidable. Je ne partage pas leur enthousiasme, et peut-être qu'il n'en sera pas de même pour toi. J'ai hâte d'avoir ton avis sur cette lecture.

Bon alors, je l'ai lu, et pour le même défi. J'ai bien aimé D'abord, n'ayant pas vu le film mais uniquement des photos d'Audrey Hepburn avec un tas de diamants pendu au cou, je m'attendais à totalement autre chose. Le nom de Holly Golightly est trompeur, il n'y a aucun petit déjeuner chez Tiffany (même si on en parle plusieurs fois) et si elle est si superficielle, c'est qu'au fond elle est complètement ravagée. J'ai trouvé le personnage assez fascinant même si, ou parce que, je n'ai pas éprouvé de sympathie pour elle - à l'inverse de Gatsby par exemple qui m'agace parce que je ne trouve pas que ses raisons à lui d'être superficiel soient si émouvantes et profondes que ça. Toujours pour comparer Capote et Fitzgerald, il n'y a pas chez le premier les interminables descriptions de fêtes qui m'avaient inspiré un ennui sans bornes chez le second, et il y a beaucoup plus d'humour et de sens de l'absurde aussi. Mon édition (Penguin Classics) comportait également trois nouvelles de l'auteur, House of Flowers, A Diamond Guitar et A Christmas Memory, dans lesquelles l'auteur montre la même tendresse pour ses personnages tout en jetant aussi bien la morale aux orties. Bref, j'en lirai davantage de cet auteur.

J'ai entamé La Légende Dorée de Jacques de Voragine mais je ne sais pas où je vais pouvoir le caser ("Un livre poétique" ? Ce n'est pas le but et ce n'est pas écrit en vers, mais moi ça m'évoque irrésistiblement Le Rêve de Zola, qui m'avait fascinée étant ado, et mille musées italiens de peinture religieuse ; ou bien "un livre dont l'histoire contient un procès" ? Je ne sais pas si on peut qualifier comme telles les auditions des martyrs par les vilains méchants procurateurs et autres préfets romains ).

Sphinx : Truman Capote est un de mes auteurs préférés.

Suite aux discussions sur le nouveau programme de seconde, je me suis lancée dans Les Rois maudits de Druon, donc j'attaque le tome3; roman historique avec intrigues et complots, mariages arrangés et adultères... tout pour plaire pour l'été! Je pense le classer dans un livre évoquant les 7 péchés capitaux parce qu'ils ne sont pas loin de tous y être: luxure pour les Bourguignonnes, colère pour le Roi Louis...

Les rois maudits, c'est hyper bien et je me souviens qu'à un moment l'auteur-narrateur donne son avis et ses sentiments sur toute cette histoire, je crois que c'est dans le dernier tome, et c'est de ce passage-là dont je me souviens le plus parce que je me suis sentie en complète communion d'esprit avec lui.

Moi aussi, j'avais adoré lire Les Rois maudits!