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- User20159Esprit éclairé
On ne monte jamais en sanction en CD. Le chef propose. Si le vote est contre, on descend automatiquement à la sanction en dessous.
C'est ce que j'ai vu en 9 ans de CD.
Alors généralement dans le type d'établissements où j'ai exercé, on ne réunit pas un CD pour coller un blâme, l'élève qui arrive en CD s'est déjà pris bien pire au préalable.
C'est ce que j'ai vu en 9 ans de CD.
Alors généralement dans le type d'établissements où j'ai exercé, on ne réunit pas un CD pour coller un blâme, l'élève qui arrive en CD s'est déjà pris bien pire au préalable.
- AiônNiveau 8
Je vais sagement me retenir de dire ce que je pense. C'est hors-charte. Et trop violent. :censure: C'est aussi ma pratique au lycée, essayer de protéger ma carrière en évitant que le sang n'y coule par ma main vengeresse. Et je connais plus d'une manière de tuer quelqu'un... J'ai une méthode imparable, il faut respirer profondément en pensant à la prison sur les inspirations, et à la sécurité de l'emploi sur les expirations. Ça fonctionne, au moins durant un certain temps.
- JacqGuide spirituel
Ha@_x a écrit:On ne monte jamais en sanction en CD. Le chef propose. Si le vote est contre, on descend automatiquement à la sanction en dessous.
C'est ce que j'ai vu en 9 ans de CD.
Alors généralement dans le type d'établissements où j'ai exercé, on ne réunit pas un CD pour coller un blâme, l'élève qui arrive en CD s'est déjà pris bien pire au préalable.
On peut le convoquer pour avoir le symbole du passage en CD, même pour une exclusion de 5 jours (alors que ce n'est pas nécessaire) et justement parce que il y a une instance et que la décision n'est pas isolée. Ainsi la sanction n'est pas le fait du CDE isolé.
On vote contre la sanction proposée, le CDE doit en proposer une autre, pas nécessairement à la baisse. Comme il y a eu discussion concernant la proposition de la sanction avant le vote, le CDE sait pourquoi les gens ont voté contre. A lui de décider s'il propose une sanction à la baisse ou à la hausse. C'est comme cela que j'ai vu fonctionner le CD pendant un certain nombre d'années avec des CDE différents. Il nous est arrivé deux fois d'avoir un différent concernant la sanction proposée. Une fois nous l'avions su à l'avance et des collègues avaient déboulé dans le bureau du pro à l'avance pour dire qu'ils n'étaient pas d'accord (nous en avions déjà discuté sur un autre post, de cette méthode) et qu'ils se mettraient en arrêt s'il n'y avait pas "proposition" d'exclusion définitive. Une autre fois il y a eu un vote contre, les CDE savait que nous voulions plus et il a proposé une sanction plus haute proposée et qui a été votée, acceptée.
La discussion avant le vote étant confidentielle, rien n'empêche les membres du CD, après un vote négatif, de dire pourquoi ils ont voté contre et que la sanction soit augmentée. Si une sanction est refusée car jugée trop basse par les membres, il n'y a aucun intérêt à en proposer une plus basse ensuite (idem dans le sens inverse).
- Hermione0908Modérateur
Jacq a écrit:Ha@_x a écrit:On ne monte jamais en sanction en CD. Le chef propose. Si le vote est contre, on descend automatiquement à la sanction en dessous.
C'est ce que j'ai vu en 9 ans de CD.
Alors généralement dans le type d'établissements où j'ai exercé, on ne réunit pas un CD pour coller un blâme, l'élève qui arrive en CD s'est déjà pris bien pire au préalable.
On peut le convoquer pour avoir le symbole du passage en CD, même pour une exclusion de 5 jours (alors que ce n'est pas nécessaire) et justement parce que il y a une instance et que la décision n'est pas isolée. Ainsi la sanction n'est pas le fait du CDE isolé.
On vote contre la sanction proposée, le CDE doit en proposer une autre, pas nécessairement à la baisse. Comme il y a eu discussion concernant la proposition de la sanction avant le vote, le CDE sait pourquoi les gens ont voté contre. A lui de décider s'il propose une sanction à la baisse ou à la hausse. C'est comme cela que j'ai vu fonctionner le CD pendant un certain nombre d'années avec des CDE différents. Il nous est arrivé deux fois d'avoir un différent concernant la sanction proposée. Une fois nous l'avions su à l'avance et des collègues avaient déboulé dans le bureau du pro à l'avance pour dire qu'ils n'étaient pas d'accord (nous en avions déjà discuté sur un autre post, de cette méthode) et qu'ils se mettraient en arrêt s'il n'y avait pas "proposition" d'exclusion définitive. Une autre fois il y a eu un vote contre, les CDE savait que nous voulions plus et il a proposé une sanction plus haute proposée et qui a été votée, acceptée.
La discussion avant le vote étant confidentielle, rien n'empêche les membres du CD, après un vote négatif, de dire pourquoi ils ont voté contre et que la sanction soit augmentée. Si une sanction est refusée car jugée trop basse par les membres, il n'y a aucun intérêt à en proposer une plus basse ensuite (idem dans le sens inverse).
Si, la sanction prononcée en deuxième intention est forcément inférieure.
http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-agir/le-film-annuel-des-personnels-de-direction/detail-pdf/?a=32&cHash=c52d730bc8&pdfV=1&NFile=Conseil%20de%20discipline
Document Esen conseil de discipline a écrit:Délibérations et votes
Le président propose une sanction et la soumet au vote du conseil de discipline qui délibère à bulletins secrets. Le président a voix prépondérante. En l'absence de majorité des suffrages exprimés, une sanction inférieure est proposée et ce, jusqu'à l'obtention de la majorité.
_________________
Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- JacqGuide spirituel
Cela a peut-être changé alors (cela fait quatre ans que je ne suis plus au CD).
Si c'est le cas, c'est débile.
Mais si c'est débile, n'est-ce pas logique au sein de l'Education nationale d'adopter du débile ?
Si c'est le cas, c'est débile.
Mais si c'est débile, n'est-ce pas logique au sein de l'Education nationale d'adopter du débile ?
- AiônNiveau 8
Heureusement donc que nos CDE sont des gens raisonnables, et de fiers représentant de la République, qui ne minimisent pas le nazisme car ils sont conscients du risque que nous courrons tous à ce que cette idéologie soit toujours davantage tolérée. J'ose du moins l'espérer...
- HélipsProphète
Jacq a écrit:Cela apeut-êtrechangé alors (cela fait quatre ans que je ne suis plus au CD).Sic'est le cas, c'est débile.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- JacqGuide spirituel
Hélips a écrit:Jacq a écrit:Cela apeut-êtrechangé alors (cela fait quatre ans que je ne suis plus au CD).Sic'est le cas, c'est débile.
- MaellerpÉrudit
Effectivement, jamais à la hausse. Heureusement par principe notre CDE commence toujours par proposer l'exclusion définitive sans sursis. Du coup je ne comprends même pas pourquoi on convoque un CD si on ne commence pas par là.
- JacqGuide spirituel
Maellerp a écrit:Effectivement, jamais à la hausse. Heureusement par principe notre CDE commence toujours par proposer l'exclusion définitive sans sursis. Du coup je ne comprends même pas pourquoi on convoque un CD si on ne commence pas par là.
Communication.. surtout si la hausse n'est plus possible.
Communication : c'est tout du bon, en phase avec notre supposé ministre et notre hiérarchie.
Mais déjà sous Sarko-Chatel-Blanquer, la marge de nuance de la sanction avait été réduite. Hein ? Blanquer est le ministre du retour à l'autorité ? Dans les médias. Dans les faits c'est exactement l'inverse.
- MaellerpÉrudit
Jacq a écrit:Maellerp a écrit:Effectivement, jamais à la hausse. Heureusement par principe notre CDE commence toujours par proposer l'exclusion définitive sans sursis. Du coup je ne comprends même pas pourquoi on convoque un CD si on ne commence pas par là.
Communication.. surtout si la hausse n'est plus possible.
Communication : c'est tout du bon, en phase avec notre supposé ministre et notre hiérarchie.
Mais déjà sous Sarko-Chatel-Blanquer, la marge de nuance de la sanction avait été réduite. Hein ? Blanquer est le ministre du retour à l'autorité ? Dans les médias. Dans les faits c'est exactement l'inverse.
Eh bien du coup je mesure ma chance que cela se passe "correctement" ici... Et je suis triste et dégoutée à la lecture de ce fil. J'ai fait mon année de stage dans ce lycée de Combs la Ville, il y a bien longtemps, et j'en avais gardé un bon souvenir des élèves. Mais c'était il y a très longtemps...
- PrezboGrand Maître
profs:( a écrit:Compliqué d'ignorer complètement une source mais compliqué de lui faire confiance aveuglément. Il ne vous aura pas échappé que c'est un blog. De plus, à la lecture de l'article, on n'a pas l'impression que l'auteur soit neutre et/ou modéré. Il doit être assez facile de trouver un blog avec des témoignages d agressions d extrême gauche sur des gilets jaunes.
Des signes neonazis, des chants, ..... tout cela est très grave mais je ne crois vraiment pas que ce soit un problème récurrent dans les locaux de l EN. Toutefois,
ce serait une faute de ne pas déclarer de tels agissements et de ne pas les punir. Maintenant, je crois qu'il y en a bcp d'autres et qui sont, eux, récurrents.
Il aurait été prudent de se renseigner sur le sujet avant de contester, parce qu'il se trouve que Lyon a effectivement une actualité chargée en matière d'agressions par des groupuscules d'extrème-droite, et ce depuis plusieurs années, bien avant la crise des gilets jaunes. Quelques exemples en vrac (liste non exhaustive).
https://www.rue89lyon.fr/2014/02/16/deux-mineurs-agresses-au-couteau-dans-le-vieux-lyon-la-marque-de-lextreme-droite/
https://www.lepoint.fr/societe/lyon-neuf-skins-juges-pour-la-tres-violente-agression-d-un-couple-en-2011-23-09-2014-1865752_23.php
https://www.rue89lyon.fr/2017/06/02/deux-militants-du-gud-condamnes-pour-avoir-agresse-un-prof-proximite-lyon-3/
https://www.rue89lyon.fr/2014/01/02/agression-dun-militant-antifasciste-gabriac-et-sa-clique-nationaliste-en-representation/
A vrai dire, je ne comprends pas bien cette volonté de vouloir contester, minimiser, ou relativiser en invoquant d'autres types d'agressions ou de propos racistes les faits rapportés dans cette discussion.
- profs(Niveau 9
Comme on m'interpelle, je suis bien obligé de répondre :
"Contester et minimiser" : "Des signes neonazis, des chants, ..... tout cela est très grave mais je ne crois vraiment pas que ce soit un problème récurrent dans les locaux de l EN. Toutefois, ce serait une faute de ne pas déclarer de tels agissements et de ne pas les punir."
Je ne pense pas donc ni contester ni minimiser.
"Relativiser" : oui.
Définition : "Faire perdre à quelque chose son caractère absolu en le replaçant dans un ensemble, un contexte."
Selon moi le problème du néonazisme dans les lycées est quasi inexistant (comparativement à de nombreuses autres agressions qui n'auront, je crois, jamais de titre de topic sur le forum). Après avoir écrit cela, je me sens obligé tout de suite d'ajouter (pourtant cela ne fait que quelques lignes que cela a été déjà fait) que je condamne ces faits.
Pourquoi ai-je alors réagi ?
Quand j'ai répondu, mon but premier n'était pas de replacer cela dans un ensemble (même si je m'en suis servi) mais le fait de rapprocher au bout de quelques messages l'enseignement privé et le néonazisme m'a agacé.
Voilà, j'espère avoir répondu à tes interrogations.
"Contester et minimiser" : "Des signes neonazis, des chants, ..... tout cela est très grave mais je ne crois vraiment pas que ce soit un problème récurrent dans les locaux de l EN. Toutefois, ce serait une faute de ne pas déclarer de tels agissements et de ne pas les punir."
Je ne pense pas donc ni contester ni minimiser.
"Relativiser" : oui.
Définition : "Faire perdre à quelque chose son caractère absolu en le replaçant dans un ensemble, un contexte."
Selon moi le problème du néonazisme dans les lycées est quasi inexistant (comparativement à de nombreuses autres agressions qui n'auront, je crois, jamais de titre de topic sur le forum). Après avoir écrit cela, je me sens obligé tout de suite d'ajouter (pourtant cela ne fait que quelques lignes que cela a été déjà fait) que je condamne ces faits.
Pourquoi ai-je alors réagi ?
Quand j'ai répondu, mon but premier n'était pas de replacer cela dans un ensemble (même si je m'en suis servi) mais le fait de rapprocher au bout de quelques messages l'enseignement privé et le néonazisme m'a agacé.
Voilà, j'espère avoir répondu à tes interrogations.
- mrlNiveau 10
profs:( a écrit:Pour te rassurer, j'ai fait une recherche «agression lyon neonazi».
Cela m'a quand même semblé assez calme sur ce plan. Après, si j'enlève le mot néonazi, il y a en effet des agressions à Lyon mais le danger premier ne semble pas venir de là en tout cas. Essaie avec d autres mots clés. Peut-être qu'il y aura davantage de cas.
Ah ! moi qui suis lyonnaise, me voilà rassurée. Internet, avec les mots-clés "agression", "lyon" et "néonazis", dit que tout est calme à Lyon.
Merci internet. Moi qui pensait que le GUD et consorts étaient très actifs dans le deuxième arrondissement et dans le Vieux Lyon. Me voilà détrompée.
J'ajoute quand même que, d'un point de vue méthodologique, et donc honnêteté intellectuelle, choisir le mot-clé "néonazi" est un biais et pas des moindres. Le terme n'est pas utilisé à la légère dans les médias, puisqu'il peut donner lieu à des procès en diffamation.
Par exemple, ce n'est pas avec le mot clé "néonazi" qu'on tombe sur cet article :
https://www.20minutes.fr/lyon/2141895-20170929-vieux-lyon-mesures-apres-saccage-horloger-saint-paul-impute-extreme-droite-radicale
Ni sur celui-là : https://www.leprogres.fr/rhone-69-edition-lyon-metropole/2019/01/06/agression-raciste-dans-le-vieux-lyon-une-victime-raconte
- profs(Niveau 9
scot69 a écrit:Les néonazis me font peur. Ils sont de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes. Plusieurs cellules existent ici à Lyon. Dès que leurs associations sont dissoutes par la justice, une nouvelle est créée. Le pire est qu'il n'ont aucun programme qui se tienne, juste un vomissement de haine.
Je ne faisais que reprendre le terme de ce message. Pardon de ne pas avoir testé tous les mots possibles et d'avoir créé un biais méthodologique dans un message sur un forum.
- mrlNiveau 10
Ah oui, tu reprenais ce message... Et tu as lu la partie de mon message qui disait que les médias n'utilisaient pas le terme "néonazi" et que te contenter de ce mot-clé était par conséquent un biais méthodologique ?
Quand on fait une recherche sur le GUD ou le Bastion social, apparaissent tout de suite l'appellation néofasciste. C'est à cela que faisait référence @scot69
Il a entièrement raison. À Lyon, ces groupes ne cessent de renaître et sont très actifs.
Comme on le voit par exemple très clairement ici : https://www.streetpress.com/sujet/1545152622-soupes-populaires-ratonnades-saluts-nazis-bienvenue-bastion-social
Alors oui, dans les médias, ce sont seulement des "néofascites" ou des "groupuscules d'extrême droite" qui font des saluts nazis.
Tu ne peux cependant pas nier qu'ils existent et qu'ils sont très actifs simplement parce que les médias ne les appellent pas "néonazis".
Après, si tu as envie de penser qu'il n'y a pas de néonazis parce que les recherches sur internet ne donnent rien avec le mot-clé "néonazis", libre à toi...
Ou bien tu peux aller t'informer en lisant cet article de Rue89Lyon et y apprendre que le Bastion social a été dissout il y a peu de temps justement à cause notamment des agressions qu'ils faisaient subir : https://www.rue89lyon.fr/2019/04/24/extreme-droite-le-bastion-social-dissout-en-conseil-des-ministres/
Quand on fait une recherche sur le GUD ou le Bastion social, apparaissent tout de suite l'appellation néofasciste. C'est à cela que faisait référence @scot69
Il a entièrement raison. À Lyon, ces groupes ne cessent de renaître et sont très actifs.
Comme on le voit par exemple très clairement ici : https://www.streetpress.com/sujet/1545152622-soupes-populaires-ratonnades-saluts-nazis-bienvenue-bastion-social
Alors oui, dans les médias, ce sont seulement des "néofascites" ou des "groupuscules d'extrême droite" qui font des saluts nazis.
Tu ne peux cependant pas nier qu'ils existent et qu'ils sont très actifs simplement parce que les médias ne les appellent pas "néonazis".
Après, si tu as envie de penser qu'il n'y a pas de néonazis parce que les recherches sur internet ne donnent rien avec le mot-clé "néonazis", libre à toi...
Ou bien tu peux aller t'informer en lisant cet article de Rue89Lyon et y apprendre que le Bastion social a été dissout il y a peu de temps justement à cause notamment des agressions qu'ils faisaient subir : https://www.rue89lyon.fr/2019/04/24/extreme-droite-le-bastion-social-dissout-en-conseil-des-ministres/
Des militants du GUD devenu Bastion social sont responsables de nombreuses agressions racistes (lire ici ou là) ou dirigées contre ceux qu’ils considèrent comme « gauchistes » (lire ici ou là), commises notamment dans cet arrondissement. Le Vieux Lyon est un quartier que les nationalistes et les identitaires considèrent comme leur fief.
La dissolution des différentes associations liées au Bastion Social s’appuie justement sur la nature de ces actes commis à Lyon ou ailleurs.
- profs(Niveau 9
profs:( a écrit:Pour te rassurer, j'ai fait une recherche «agression lyon neonazi».
Cela m'a quand même semblé assez calme sur ce plan. Après, si j'enlève le mot néonazi, il y a en effet des agressions à Lyon mais le danger premier ne semble pas venir de là en tout cas. Essaie avec d autres mots clés. Peut-être qu'il y aura davantage de cas.
Je propose de faire dans le message ci dessus, une recherche avec d'autres mots clés, preuve d'une grande malhonnêteté intellectuelle.
Je précise aussi que le danger premier ne semble pas venir de là. Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas !
Merci de continuer cette discussion en mp. En effet, malgré, le fait que je réponde très calmement sans utiliser de termes méprisants (contrairement à des interlocuteurs), et que je n'ai pas relancé en premier le sujet, je pense que je serai le fautif désigné.
- MoonchildSage
scot69 a écrit:Les néonazis me font peur. Ils sont de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes. Plusieurs cellules existent ici à Lyon. Dès que leurs associations sont dissoutes par la justice, une nouvelle est créée. Le pire est qu'il n'ont aucun programme qui se tienne, juste un vomissement de haine.
Y a-t-il vraiment une recrudescence aussi marquée du phénomène ?
Je ne peux pas juger de la quantité, mais ce qui est décrit ici ne me semble pas très nouveau : il y a une trentaine d'années, dans la ville de province où j'ai passé ma jeunesse, il y avait déjà des bandes de skinheads qui cherchaient toutes les occasions de donner du coup de poing et à défaut de pouvoir faire des ratonnades - il n'y avait quasiment pas d'immigrés dans le coin - il allaient régulièrement se friter avec les punks à la sortie des concerts. Apparemment c'était assez violent dans la classe d'âge qui avait 4 ou 5 ans de plus que moi ; personnellement, j'ai croisé les petits frères de ces skinheads qui les ont imités dès leurs 15 ou 16 ans mais, même si je m'en méfiais, ils étaient nettement moins agressifs que leurs aînés.
Dans les années 90, il y a eu un renversement de situation et, à la fin de la décennie, c'était plutôt les antifas qui cognaient à peu près tous ceux qui ne leur revenaient pas (leur définition de "fasciste" était visiblement très extensible). Cela fait vingt ans que je ne retourne là-bas que pour les vacances et, comme je n'ai plus la même vie nocturne, je ne sais pas quel groupuscule est le plus violent en ce moment.
Quant à la ville de Lyon, même si je ne la connais pas par expérience, je sais qu'elle avait déjà la réputation il y a trente ans d'abriter pas mal de groupuscules d'extrême-droite ; il doit y avoir un nid et le problème semble resurgir périodiquement.
Cela dit, il y a peut-être une nouveauté par rapport à ma génération : à l'époque, dans ma région, les skinheads ou affiliés arrivaient rarement au lycée général et les lycéens se revendiquant d'extrême-droite étaient plutôt des petits bourgeois tradis qui n'allaient pas prendre le risque de faire de la provocation gratuite dans un établissement scolaire et, du coup, la question de la sanction de l'institution ne se posait pas.
- AiônNiveau 8
Moonchild a écrit:à la fin de la décennie, c'était plutôt les antifas qui cognaient à peu près tous ceux qui ne leur revenaient pas (leur définition de "fasciste" était visiblement très extensible).
Je ne peux témoigner pour les années 2000 et pour la France entière... Mais je connais bien des amis personnels de Clément Méric, et des personnes investies dans la lutte contre le fascisme (qui tiennent essentiellement des fichiers). Certains sont d'ailleurs nos collègues. Je peux témoigner sur l'honneur qu'ils ne frappent personne à ma connaissance, et je ne vois pas pourquoi ils m'auraient menti dans les circonstances de nos rencontres. Par rapport à mon expérience je trouve que mettre tout le monde dans le même panier relève d'un confusionnisme sordide et dangereux. Mais si ou plutôt quand certains "antifascistes" se comportent comme vous dites je serais ou suis le premier à demander qu'on les mette en prison. Je n'ai jamais frappé quelqu'un que je trouverais "fasciste" (et j'ai fait de la boxe). Mais j'ai déjà été agressé par des militants d'extrême-droite sur une table de presse. Ces gens là voulant ma mort a priori, d'abord pour des raisons "raciales", ensuite politiques, j'espère que chacun comprendra que prévenir le pire soit simplement rationnel.
- PrezboGrand Maître
Moonchild a écrit:
Y a-t-il vraiment une recrudescence aussi marquée du phénomène ?
Je ne peux pas juger de la quantité, mais ce qui est décrit ici ne me semble pas très nouveau : il y a une trentaine d'années, dans la ville de province où j'ai passé ma jeunesse, il y avait déjà des bandes de skinheads qui cherchaient toutes les occasions de donner du coup de poing et à défaut de pouvoir faire des ratonnades - il n'y avait quasiment pas d'immigrés dans le coin - il allaient régulièrement se friter avec les punks à la sortie des concerts. Apparemment c'était assez violent dans la classe d'âge qui avait 4 ou 5 ans de plus que moi ; personnellement, j'ai croisé les petits frères de ces skinheads qui les ont imités dès leurs 15 ou 16 ans mais, même si je m'en méfiais, ils étaient nettement moins agressifs que leurs aînés.
Dans les années 90, il y a eu un renversement de situation et, à la fin de la décennie, c'était plutôt les antifas qui cognaient à peu près tous ceux qui ne leur revenaient pas (leur définition de "fasciste" était visiblement très extensible). Cela fait vingt ans que je ne retourne là-bas que pour les vacances et, comme je n'ai plus la même vie nocturne, je ne sais pas quel groupuscule est le plus violent en ce moment.
Quant à la ville de Lyon, même si je ne la connais pas par expérience, je sais qu'elle avait déjà la réputation il y a trente ans d'abriter pas mal de groupuscules d'extrême-droite ; il doit y avoir un nid et le problème semble resurgir périodiquement.
Cela dit, il y a peut-être une nouveauté par rapport à ma génération : à l'époque, dans ma région, les skinheads ou affiliés arrivaient rarement au lycée général et les lycéens se revendiquant d'extrême-droite étaient plutôt des petits bourgeois tradis qui n'allaient pas prendre le risque de faire de la provocation gratuite dans un établissement scolaire et, du coup, la question de la sanction de l'institution ne se posait pas.
Ce n'est pas complètement faux.
L'apparition en France d'une partie de la mouvance skinhead récupérée par l'extrême-droite cela date approximativement du milieu des années 80, trente-cinq ans environ donc. (Et cela ne nous rajeunit pas au passage.)
Lyon a effectivement une tradition bien ancrée dans le domaine, qui s'exprime comme ailleurs de manière cyclique, chaque génération se faisant remarquer quelques années avant de se ranger des voitures ou de poursuivre ses activités de manière plus intermittente, des plus jeunes prenant la relève en s'inspirant de leur ainés dont certains sont entourés de légende de rue assez douteuses.
Certain témoignages reçus me laissent même penser que l'ambiance était même plus violente il y a une trentaine d'année -mais c'est toute la scène rock disons indépendante qui me semblait globalement plus proche des milieux populaires et marginaux il y a une trentaine d'années-.
Ces dernières années ont quand même été très difficiles, les groupuscules d'extrême droite s'étant bien implantés dans certains quartiers -notamment le vieux Lyon- dans lesquels il était honnêtement devenu dangereux de s'afficher si on était identifié comme militant antifachiste. J'ai cité ci-dessus plusieurs agressions connues, il en est d'autres pour lesquelles les victimes n'ont pas forcément porté plainte et les rumeurs locales font état de détails sordides.
S'il y a une nouveauté, c'est peut-être dans la volonté -largement favorisée par les nouvelles formes de militantisme sur internet, et peut-être par l'embourgeoisement d'une partie de la mouvance- de se structurer et de se donner une visibilité politique et médiatique. On parle d'organisations qui avaient encore il y a quelques mois tout à fait officiellement leur local dans le vieux Lyon, où elles organisaient conférences politiques comme cours de sports de combat. Elles organisent aussi de façon intermittentes concerts ou compétitions de free-fight dans des salles excentrées de la région, généralement en utilisant un prête-nom et en prétextant une soirée privée.
Le mouvement des gilets jaunes, qui a donné à Lyon à plusieurs samedi de suite de manifestations rituelles non déclarées et systématiquement émaillées d'incidents dans le centre ville, ont été aussi l'occasion de batailles rangées spectaculaires, pour une au moins filmée par les témoins, entre militants d’extrêmes droites et antifachistes venu de façon coordonnée. Honnêtement, pour avoir vu les images, je pense que quelqu'un aurait très bien pu rester sur le carreau.
L'embourgeoisement du milieu dont je parle est par ailleurs à relativiser. Dans les faits qui ont donné lieu à procès, on retrouve souvent le même type de prévenus, qui sont ceux qui ont été impliqués dans l'affaire Clément Méric à Paris : des jeunes issus des classes populaires blanches, peu diplômés et probablement complètement paumés culturellement, avec une représentation troublante de jeunes issues des zones rurales à qui les réseaux d'extrême-droites ont servis de moyen de sociabilisation une fois arrivé en ville.
Mes informations ne sont par ailleurs plus vraiment de première fraicheur, puisque ma vie nocturne et sociale a pour moi aussi beaucoup évoluée avec l'âge et les responsabilités familiales.
C'est une réalité qui reste bien sûr très marginale numériquement, et qui, si elle peut être localement réellement dangereuse, crée des fantasmes effectivement probablement disproportionnés par rapport à son influence réelle. L'exemple du passé montre après tout que son poids politique est resté négligeable.
De ce point de vue, il n'est factuellement pas faux de dire que cette mouvance n'est responsable que d'une petite minorité des agressions dans la région de Lyon. C'est juste que cette façon de faire dériver la discussion sur autre chose pourrait paraître tendancieuse.
- AiônNiveau 8
Je viens d'arracher un autocollant de l'Action Française en bas de mon propre bahut. Dans une petite ville rurale sympa, tolérante et accueillante . Il me semble qu'on ne doit pas baisser la garde.
La lutte entre fascistes et antifascistes a un sens en termes de lutte des classes. Néanmoins le recrutement des militants ne s'explique pas de façon simple par l'origine sociale. C'est normal, ou du moins on a remarqué qu'il y avait des paradoxes depuis le début du mouvement ouvrier. Les gens n'agissent pas strictement dans leur intérêt. Et ça me rassure sur l'humanité.
Prezbo a écrit:L'embourgeoisement du milieu dont je parle est par ailleurs à relativiser.
La lutte entre fascistes et antifascistes a un sens en termes de lutte des classes. Néanmoins le recrutement des militants ne s'explique pas de façon simple par l'origine sociale. C'est normal, ou du moins on a remarqué qu'il y avait des paradoxes depuis le début du mouvement ouvrier. Les gens n'agissent pas strictement dans leur intérêt. Et ça me rassure sur l'humanité.
- ZagaraGuide spirituel
Petite anecdote : quand j’étais en poste au collège, est arrivée en milieu d'année une élève de 3e qui vivait habituellement en Amérique du Sud. Les collègues qui l'avaient ont découvert, au détour des cours sur la shoah, qu'elle était d'éducation nazie. Ses parents semblaient être des descendants de collabos ou d'officiers nazis qui avaient fui l'Allemagne en 1945. Elle était gentille, naïve comme tout, voulait bien faire, mais pour elle, les thèses nazies étaient normales, c'était ce qu'on lui avait inculqué depuis qu'elle était née. Ça la rendait très perplexe qu'on essaye de lui expliquer que non les juifs n'étaient pas des animaux, que non Hitler n'avait pas raison de les tuer, etc.
Je ne vous raconte pas les discussions lunaires en SDP. D'un côté j'étais bien contente de ne pas l'avoir, de l'autre j’étais fascinée par cette situation qui ressemblait à un mauvais film de série B.
Je ne vous raconte pas les discussions lunaires en SDP. D'un côté j'étais bien contente de ne pas l'avoir, de l'autre j’étais fascinée par cette situation qui ressemblait à un mauvais film de série B.
- AiônNiveau 8
Zagara a écrit:D'un côté j'étais bien contente de ne pas l'avoir
Il me semble que c'est un cas où l'on a particulièrement besoin de nous. Il m'arrive d'avoir envie de les tuer, mais ça m'intéresse d'avoir des élèves fachos (beau défi). J'ai fait un assez bon boulot avec un élève raciste cette année. Ce n'était pas au niveau de celui que tu cites, heureusement. Après, il faut être fin psychologue, et ça ne marche pas toujours. Je précise que ça m'a amené à exposer des doctrines de l'extrême-droite (ethno-différentialisme, grand remplacement) à leur meilleur niveau théorique (Alain de Benoist, Renaud Camus...) pour les critiquer méthodiquement. Cette classe était raciste dans l'ensemble, mais pas méchamment généralement, des vannes sur les origines, bien acceptées par les victimes elles-mêmes la plupart du temps, qui défendaient leurs agresseurs, mais pas toujours, et parfois se moquaient d'elles-mêmes. C'était un peu compliqué. J'ai fait cours sur l'universalisme et le différentialisme (avec Derrida notamment) pour conclure sur un éloge de la laïcité. C'était en techno, j'ai essayé de faire le plus simple possible et je crois qu'ils ont plutôt bien compris dans l'ensemble. L'analyse de Polanyi appliquée à la désindustrialisation de leur territoire a particulièrement intéressé certains.
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