- User20159Esprit éclairé
Anton.O a écrit: « le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent. »
Cet article fonde les possibilités de réquisitions dans les cas d’urgence.
Certes, mais il est heureux que dans l'histoire, les luttes sociales n'aient pas toujours respecté le "droit" de l'époque, droit souvent au service du capital et de ses serviteurs. Sinon nos acquis...
Anton.O a écrit:Pour les services publics, les actions menées – par exemple à la SNCF, modèle de monopole étatique inefficace et terriblement coûteux pour la collectivité – ne sauraient mettre aucun capitaliste dans une situation difficile (il n’y en a pas !) Le blocage des services publics s’attaque aux seuls citoyens, dans la poche desquels on finira toujours par prendre ce qui est nécessaire à la survie et au développement des services monopolistiques. Je pense que le mot « grève » n’est pas approprié dans ce cas, il existe par contre dans notre code pénal un terme qui décrit exactement la situation « l’extorsion en bande organisée ».
Prendre la SNCF en exemple et traiter certains d'entre nous de gangsters est tout à fait révélateur. La casse que vous avez organisé à la SNCF et celle que vous êtes en train d'organiser dans l'hôpital public et dans le service public d'éducation, en prenant le "citoyen" à témoin est tout à fait insupportable. Au fait les agents publics sont aussi des "citoyens" pour mémoire... N'en jetez plus ! LREM est sur néoprofs...
Anton.O a écrit:De nombreux pays fort démocratiques, dont l’Allemagne, interdisent la « grève » aux agents publics, ce qui est une contrepartie logique de l’emploi à vie et des promotions à l’ancienneté et une reconnaissance de la primauté de l'intérêt général.
La France a longtemps interdit la grève aux fonctionnaires, ces derniers ont acquis ce droit. Quant à certaines démocraties, tout le monde sait comment elles peuvent tourner, n'est ce pas genosse ?
Anton.O a écrit:Oui, le ministère peut et doit réquisitionner les agents nécessaires au bon fonctionnement du baccalauréat. Il peut aussi, si des perturbations interdisent de valider les diplôme de certains candidats, donner aux parents les moyens d’obtenir en justice l’indemnisation – par les responsable de l’annulation d'épreuves – du coût de l’année d’étude supplémentaire imposé illégalement aux familles.
Bon, je le sais, cela ressemble un peu à un rêve éveillé, mais sur le fond, quiconque refuse de corriger en attribuant systématiquement la note 20 (par exemple) ou refuse d’accomplir toute tâche de surveillance alors qu’il est réquisitionné, devrait faire face au dommage énorme qu'il cause aux familles. Personne ne comprendrait, en tout cas, que de tels comportements restent sans sanctions.
En fait non seulement t'es prof dans le privé, mais tu viens menacer tes collègues du public à demi-mots dans ce post...
C'est affligeant.
- User20159Esprit éclairé
Mathador a écrit:Le « privé » sous contrat n'est pas réellement privé, c'est une cooptation des religieux dans le système de l'instruction publique.
- Philomène87Grand sage
Tiens, c'est le retour des aigris anti-privé, ça faisait longtemps.
A part ça, je trouve assez indécent de venir étaler ses convictions anti-grève et culpabiliser les grévistes, sur un post justement dédié à la grève.
A part ça, je trouve assez indécent de venir étaler ses convictions anti-grève et culpabiliser les grévistes, sur un post justement dédié à la grève.
- User20159Esprit éclairé
Philomène87 a écrit:Tiens, c'est le retour des aigris anti-privé, ça faisait longtemps.
A part ça, je trouve assez indécent de venir étaler ses convictions anti-grève et culpabiliser les grévistes, sur un post justement dédié à la grève.
@Philomène87, on peut être anti-privé (c'est une conviction politique) sans être :
1- aigri
2- contre les agents de l'enseignement privé....qui sont...nos collègues...
- Vincent83Niveau 6
Alors petite précision dont l'évidence s'impose: tous les maîtres du privé sous contrat ne sont pas de l'avis d'Anton.O dont les propos laissent perplexe. Il faut vraiment n'avoir aucune idée des injustices dans notre pays et du massacre en cours de l'éducation nationale pour se leurrer à ce point. D'autant plus que le privé sous contrat n'a rien à "gagner" dans cette histoire et sera tout autant massacré. Quand au privé hors-contrat, lui, qui sait qui y enseignera et avec quelle(s) qualification(s)...
- User20159Esprit éclairé
Vincent83 a écrit:Alors petite précision dont l'évidence s'impose: tous les maîtres du privé sous contrat ne sont pas de l'avis d'Anton.O dont les propos laissent perplexe. Il faut vraiment n'avoir aucune idée des injustices dans notre pays et du massacre en cours de l'éducation nationale pour se leurrer à ce point. D'autant plus que le privé sous contrat n'a rien à "gagner" dans cette histoire et sera tout autant massacré. Quand au privé hors-contrat, lui, qui sait qui y enseignera et avec quelle(s) qualification(s)...
Mais alors, personne n'en doutait.
- henrietteMédiateur
Anton.O a le droit de s'exprimer ici.
A titre personnel, je trouve très instructif de lire ce qu'il écrit : je vois pourquoi le système libéral et l'endoctrinement qu'il produit (donner en exemple la SNCF révèle une telle méconnaissance de la réalité que c'est un cas d'école) aliène littéralement les masses aveuglées par le credo "le public c'est naze et ça coûte cher, le privé c'est mieux et ça coûte moins cher".
Ne pas réaliser la nocivité absolue de cette réforme qui va déboucher sur un système scolaire public complètement dégradé, et justifier a posteriori son dépeçage au profit non des élèves, mais des intérêts privés, cela montre surtout, je pense, l'absence de sens de l'intérêt commun.
Anton. O devrait considérer le scandale de l'ouverture à la concurrence de l'électricité et ses conséquences dramatiques pour le porte-feuille du consommateur, ou celui de la privatisation des autoroutes, et mettre cela en perspective avec ce qui se prépare pour l'EN en particulier, et la fonction public en général.
A titre personnel, je trouve très instructif de lire ce qu'il écrit : je vois pourquoi le système libéral et l'endoctrinement qu'il produit (donner en exemple la SNCF révèle une telle méconnaissance de la réalité que c'est un cas d'école) aliène littéralement les masses aveuglées par le credo "le public c'est naze et ça coûte cher, le privé c'est mieux et ça coûte moins cher".
Ne pas réaliser la nocivité absolue de cette réforme qui va déboucher sur un système scolaire public complètement dégradé, et justifier a posteriori son dépeçage au profit non des élèves, mais des intérêts privés, cela montre surtout, je pense, l'absence de sens de l'intérêt commun.
Anton. O devrait considérer le scandale de l'ouverture à la concurrence de l'électricité et ses conséquences dramatiques pour le porte-feuille du consommateur, ou celui de la privatisation des autoroutes, et mettre cela en perspective avec ce qui se prépare pour l'EN en particulier, et la fonction public en général.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- User20159Esprit éclairé
henriette a écrit:Ne pas réaliser la nocivité absolue de cette réforme qui va déboucher sur un système scolaire public complètement dégradé, et justifier a posteriori son dépeçage au profit non des élèves, mais des intérêts privés, cela montre surtout, je pense, l'absence de sens de l'intérêt commun.
Nous dépecer est une priorité, le marché, pèse au bas mot plusieurs dizaines de milliards d'euros. Ils ne reculent devant rien, et ça fait plusieurs années que le service public d'éducation est en train de crever la bouche ouverte, et que les minima ne sont assurés que grâce au dévouement absolu de collègues sous-payés. Et ils osent encore venir palabrer sur un fil dédié à la grève, c'est d'une indécence...
Et ça avance tranquillement (la bande de trolls ultra-libéraux, peu importe la matière ou le statut affiché) à coup de petites phrases, de petites interventions. Semer le doute, diviser pour toujours mieux régner....consternant
- henrietteMédiateur
Franchement tu trouves que les propos d'Anton.O sèment le moindre doute ? C'est tellement le degré zéro de la réflexion politique qu'on pense effectivement à du trollage (en mode : pas possible qu'il puisse être vrai) et que cela fait au mieux rire, au pire rager, mais sûrement pas changer d'avis qui que ce soit.Ha@_x a écrit:henriette a écrit:Ne pas réaliser la nocivité absolue de cette réforme qui va déboucher sur un système scolaire public complètement dégradé, et justifier a posteriori son dépeçage au profit non des élèves, mais des intérêts privés, cela montre surtout, je pense, l'absence de sens de l'intérêt commun.
Nous dépecer est une priorité, le marché, pèse au bas mot plusieurs dizaines de milliards d'euros. Ils ne reculent devant rien, et ça fait plusieurs années que le service public d'éducation est en train de crever la bouche ouverte, et que les minima ne sont assurés que grâce au dévouement absolu de collègues sous-payés. Et ils osent encore venir palabrer sur un fil dédié à la grève, c'est d'une indécence...
Et ça avance tranquillement (la bande de trolls ultra-libéraux, peu importe la matière ou le statut affiché) à coup de petites phrases, de petites interventions. Semer le doute, diviser pour toujours mieux régner....consternant
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- MathadorEmpereur
Ces politiques ne sont pas libérales: privatiser des monopoles naturels ne conduit pas à davantage de concurrence libre et non faussée (pour la SNCF, on peut avoir certes plusieurs exploitants mais comme la SNCF décide des péages ces exploitants sont à peu près aussi indépendants de la SNCF que les collectivités territoriales le sont de l'État) mais plutôt à davantage de rentes de situation qui profitent à ceux qui rachètent les médias.henriette a écrit:A titre personnel, je trouve très instructif de lire ce qu'il écrit : je vois pourquoi le système libéral et l'endoctrinement qu'il produit (donner en exemple la SNCF révèle une telle méconnaissance de la réalité que c'est un cas d'école) aliène littéralement les masses aveuglées par le credo "le public c'est naze et ça coûte cher, le privé c'est mieux et ça coûte moins cher".
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- User20159Esprit éclairé
Oui mais le troll a un effet sur les esprits faibles
Blague à part, c'est une vieille méthode éculée, et oui c'est rageant
Blague à part, c'est une vieille méthode éculée, et oui c'est rageant
- RendashBon génie
henriette a écrit:Anton.O a le droit de s'exprimer ici.
A titre personnel, je trouve très instructif de lire ce qu'il écrit : je vois pourquoi le système libéral et l'endoctrinement qu'il produit (donner en exemple la SNCF révèle une telle méconnaissance de la réalité que c'est un cas d'école) aliène littéralement les masses aveuglées par le credo "le public c'est naze et ça coûte cher, le privé c'est mieux et ça coûte moins cher".
Ne pas réaliser la nocivité absolue de cette réforme qui va déboucher sur un système scolaire public complètement dégradé, et justifier a posteriori son dépeçage au profit non des élèves, mais des intérêts privés, cela montre surtout, je pense, l'absence de sens de l'intérêt commun.
Anton. O devrait considérer le scandale de l'ouverture à la concurrence de l'électricité et ses conséquences dramatiques pour le porte-feuille du consommateur, ou celui de la privatisation des autoroutes, et mettre cela en perspective avec ce qui se prépare pour l'EN en particulier, et la fonction public en général.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User20159Esprit éclairé
Mathador a écrit:Ces politiques ne sont pas libérales: privatiser des monopoles naturels ne conduit pas à davantage de concurrence libre et non faussée (pour la SNCF, on peut avoir certes plusieurs exploitants mais comme la SNCF décide des péages ces exploitants sont à peu près aussi indépendants de la SNCF que les collectivités territoriales le sont de l'État) mais plutôt à davantage de rentes de situation qui profitent à ceux qui rachètent les médias.
Ah mais le libéralisme n'est pas au niveau de l'entreprise (des entreprises), ça c'est le vieux libéralisme, il est au niveau des actionnaires. Le libéralisme et la concurrence libre et non faussée , c'est pour eux...après tout c'est eux qui encaissent, les dividendes et les produits, du travail et du capital ( le beurre , l'argent du beurre et le c.. de la crémière, paquet cadeau )
- RendashBon génie
Ha@_x a écrit:après tout c'est eux qui encaissent, les dividendes et les produits, du travail et du capital ( le beurre , l'argent du beurre et le c.. de la crémière, paquet cadeau )
... tout en rappelant au bon peuple qu'il ne faut pas manger trop gras, trop salé, trop sucré
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- henrietteMédiateur
Et cinq fruits et légumes par jourRendash a écrit:Ha@_x a écrit:après tout c'est eux qui encaissent, les dividendes et les produits, du travail et du capital ( le beurre , l'argent du beurre et le c.. de la crémière, paquet cadeau )
... tout en rappelant au bon peuple qu'il ne faut pas manger trop gras, trop salé, trop sucré
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- User20159Esprit éclairé
Rendash a écrit:... tout en rappelant au bon peuple qu'il ne faut pas manger trop gras, trop salé, trop sucré
Faut bien que
- LaotziSage
Rien à rajouter à la très bonne réaction d'henriette.
Je rajoute juste, pour éviter toute diffusion de désinformation, puisqu'Anton.O en parle, que la réquisition des professeurs n'est possible que sur ordre du préfet (venant lui même d'un décret pris en Conseil des ministres). Autrement dit, c'est une procédure complexe et la réquisition ne peut certainement pas venir du chef d'établissement ni même du recteur.
Je rajoute juste, pour éviter toute diffusion de désinformation, puisqu'Anton.O en parle, que la réquisition des professeurs n'est possible que sur ordre du préfet (venant lui même d'un décret pris en Conseil des ministres). Autrement dit, c'est une procédure complexe et la réquisition ne peut certainement pas venir du chef d'établissement ni même du recteur.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- MoonchildSage
henriette a écrit:Ne pas réaliser la nocivité absolue de cette réforme qui va déboucher sur un système scolaire public complètement dégradé, et justifier a posteriori son dépeçage au profit non des élèves, mais des intérêts privés, cela montre surtout, je pense, l'absence de sens de l'intérêt commun.
Je suis entièrement d'accord sur la nocivité de la réforme du lycée mais je ne suis même pas sûr qu'elle se fasse vraiment au profit des intérêts privés, du moins pas si on pense uniquement aux établissements privés sous contrat qui, comme le rappelle, Vincent83 vont subir les mêmes contraintes de structure que le public à ceci près que les CDE y auront peut-être un peu plus de latitude dans les modalités de mise en application (ce qui est toujours à double tranchant car tout dépend de la qualité du CDE, comme dans le public) et que le fait de pouvoir sélectionner les élèves est un avantage certain dans le cadre qui se profile. En revanche, les cours complémentaires et autres entreprises de soutien scolaire ont sans doute de beaux jours devant eux, mais je ne suis pas persuadé que cela soit un objectif recherché de cette réforme qui ne me semble pas pensée plus loin que les économies qu'elle va générer.
Anton.O a écrit:Je ne suis pas fonctionnaire, je ne l’ai jamais été, et je suis venu à l’enseignement tardivement, comme « agent contractuel » dans l’enseignement privé. Ce qui explique sans doute mon effarement devant l’étalage cynique, épouvantable, de tant de mauvaise volonté et de mauvaise foi face à la réforme du baccalauréat.
En tant qu'enseignant, on peut parfaitement avoir un regard "technique" sur une réforme et avoir un jugement professionnel très négatif de celle-ci en particulier (même si en cela elle ne se démarque pas des précédentes). Moi je veux bien qu'on me dise qu'en tant que fonctionnaire je dois me contenter d'obéir aux consignes et que mon avis n'a pas à être pris en compte, mais dans ce cas qu'on me fournisse des cours entièrement exploitables en classe, détaillés heure par heure et validés par ma hiérarchie afin que je puisse véritablement être un simple exécutant sans avoir à me demander comment je vais m'y prendre pour boucler des programmes qui ne peuvent pas être traités dans le temps imparti avec les élèves qu'on m'envoie.
- LagomorpheFidèle du forum
Anton.O a écrit:
Pour les services publics, les actions menées – par exemple à la SNCF, modèle de monopole étatique inefficace et terriblement coûteux pour la collectivité – ne sauraient mettre aucun capitaliste dans une situation difficile (il n’y en a pas !) Le blocage des services publics s’attaque aux seuls citoyens, dans la poche desquels on finira toujours par prendre ce qui est nécessaire à la survie et au développement des services monopolistiques. Je pense que le mot « grève » n’est pas approprié dans ce cas,
J'aurais aimé qu'il existât d'autres moyens que la grève des examens pour protester contre l'accumulation de réformes dont la conséquence est d'alourdir considérablement notre charge de travail, d'en dégrader les conditions et de diminuer notre pouvoir d'achat. Malheureusement:
- nous sommes fonctionnaires, nous n'avons pas signé de contrat de travail opposable à la volonté de notre employeur d'en changer unilatéralement les termes à nos dépens: nous avons un statut, des conditions de travail de de rémunération définis par différents décrets que le gouvernement peut modifier à sa guise;
- de plus, précisément à cause du caractère quasi-monopolistique de l'Education Nationale, il est presque impossible à un professeur d'aller vendre ses compétences à un autre employeur mieux-disant. Les professeurs du privé sont eux aussi rémunérés par l'Etat.
La grève est donc le seul moyen de lutte pour des agents publics "piégés" par le monopole étatique lorsque l'Etat entend abuser de son pouvoir pour, en somme, nous demander d'en faire toujours plus dans des conditions toujours pires, en étant toujours moins nombreux et payés toujours moins. C'est exactement la même colère qui motive la grève des services d'urgence.
- User20159Esprit éclairé
Moonchild a écrit:mais je ne suis pas persuadé que cela soit un objectif recherché de cette réforme qui ne me semble pas pensée plus loin que les économies qu'elle va générer.
En fait l'agenda est progressif, et l'objectif est à moyen terme : il faut absolument démolir l'enseignement public pour pouvoir justifier de sa privatisation dans 10 ou 20 ans. D'ailleurs la contractualisation programmée va dans ce sens : mettre des incompétents devant élèves ne peut qu'accélérer le processus.
Le débat n'est pas privé vs public. Je connais des établissements publics qui ont tout mis en place pour que la réforme du collège ne s'applique pas (avec un habile maquillage, approuvé par tous, tiens bizarrement c'était des bahuts très favorisés )
Moonchild a écrit:En revanche, les cours complémentaires et autres entreprises de soutien scolaire ont sans doute de beaux jours devant eux
Ils sont florissants, et leur avenir...radieux
- AiônNiveau 8
Il me paraît évident que certains peuvent espérer se faire de l'argent sur le dépeçage du service public. Dans la mesure même où ils raisonnent avec un porte-monnaie à la place du cerveau je ne les pense pas complètement stupides ou menés par des idéologies carricaturales, car il est dangereux de sous-estimer ses adversaires. Je ne connais pas de pays qui, au sens strict, n'ait pas de lycée public par ultralibéralisme, mais peut-être quelqu'un a-t-il un contre-exemple. Les services de médecine font encore moins grève que nous, parce qu'après il y a des morts.
- User20159Esprit éclairé
Tiens voilà le retour du troll numéro 1....
Je peux te citer l'exemple de l'Egypte, qui a un système d'enseignement public (celui pour les pauvres) où les élèves sont 50 par classe, où il existe deux journées scolaires (Première vague 7h30-12h30), seconde vague 13h-18h, dans beaucoup d'établissements) , où le privé est hyper développé (et peut coûter une blinde, pour ceux qui en ont les moyens) et où les cours particuliers post-classe concernent ....100 % des élèves (du public comme du privé, ceux qui n'en prennent pas doivent être les élèves du Lycée américain ou du Lycée Français, et encore, des parents parano ça court les rues)
Le rêve ou la caricature néo-libérale en somme
Je peux te citer l'exemple de l'Egypte, qui a un système d'enseignement public (celui pour les pauvres) où les élèves sont 50 par classe, où il existe deux journées scolaires (Première vague 7h30-12h30), seconde vague 13h-18h, dans beaucoup d'établissements) , où le privé est hyper développé (et peut coûter une blinde, pour ceux qui en ont les moyens) et où les cours particuliers post-classe concernent ....100 % des élèves (du public comme du privé, ceux qui n'en prennent pas doivent être les élèves du Lycée américain ou du Lycée Français, et encore, des parents parano ça court les rues)
Le rêve ou la caricature néo-libérale en somme
- henrietteMédiateur
Ha@_x, je me permets de me citer :
henriette a écrit:
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CeladonDemi-dieu
C'est aussi celui d'un pays que je ne citerai pas. Et sans doute des autres pays de la région. Les cours particuliers vont bon train (même dans les lycées étrangers, supposés diffuser un enseignement "au top"). Quant aux pauvres élèves des écoles, collèges et lycées publics, ils ont intérêt, démarchés dès les premiers jours de la rentrée par leurs propres enseignants, à s'inscrire à leurs cours particuliers payants car on y diffuse les contrôles du lendemain, correction comprise bien sûr. Malheur à celui qui résisterait à ce système...
- MoonchildSage
Aiôn a écrit:Il me paraît évident que certains peuvent espérer se faire de l'argent sur le dépeçage du service public. Dans la mesure même où ils raisonnent avec un porte-monnaie à la place du cerveau je ne les pense pas complètement stupides ou menés par des idéologies carricaturales, car il est dangereux de sous-estimer ses adversaires. Je ne connais pas de pays qui, au sens strict, n'ait pas de lycée public par ultralibéralisme, mais peut-être quelqu'un a-t-il un contre-exemple.
Il y a en revanche des pays dont les lycées publics sont dans l'ensemble très dégradés et où l'enseignement dispensé ne peut être au mieux que très médiocre. Ces lycées publics font office d'alibi, ils préservent l'illusion de l'accès de tous à l'instruction afin de maintenir une certaine paix sociale. Cela justifie les dépenses minimales consenties par un Etat libéral dans un système éducatif pourtant peu efficace.
Cela dit, je crois que, sous l'influence des pédagos qui ont bien vendu
- AiônNiveau 8
Tu ne me contredis pas Ha@_x. Et Dieu sait que l'Égypte est souvent gouvernée de manière stupide. C'est ancien, la Bible raconte comment Joseph a dû y introduire la TVA pour éviter que la famine n'emporte tout (Genèse, 47,13 et suite). Je suis d'accord que la situation peut se dégrader, c'est pour ça que je lutte et eux aussi.
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