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- LucileHGNiveau 1
Bonjour,
Je suis prof (stagiaire) d'HG en lycée et je cherche des idées pour renouveler mon stock (très mince) de mise en perspective pour la géographie. Je me lasse très vite du cours magistral, et le cours dialogué ressemble très souvent à un monologue ou un dialogue avec les bons élèves qui participent pour "me faire plaisir".
Avez-vous des idées ? La fin d'année approche certes mais il n'est jamais trop tard pour demander un coup de pouce!
Merci pour vos retours!
Je suis prof (stagiaire) d'HG en lycée et je cherche des idées pour renouveler mon stock (très mince) de mise en perspective pour la géographie. Je me lasse très vite du cours magistral, et le cours dialogué ressemble très souvent à un monologue ou un dialogue avec les bons élèves qui participent pour "me faire plaisir".
Avez-vous des idées ? La fin d'année approche certes mais il n'est jamais trop tard pour demander un coup de pouce!
Merci pour vos retours!
- Cléopatra2Guide spirituel
La fin d'année et surtout la fin du programme!
Réunion avec l'AG lundi dernier, qui confirme que les études de cas ne seront plus obligatoires, donc plus besoin de "mise en perspective".
Sinon, des cartes sur le thème général sont un bon départ. Mais j'ai du mal à comprendre ta demande. Moi j'ai plus de mal à trouver une étude de cas!
Réunion avec l'AG lundi dernier, qui confirme que les études de cas ne seront plus obligatoires, donc plus besoin de "mise en perspective".
Sinon, des cartes sur le thème général sont un bon départ. Mais j'ai du mal à comprendre ta demande. Moi j'ai plus de mal à trouver une étude de cas!
- ShajarVénérable
Pareil, j'ai un peu de mal à voir ce que tu cherches. Ca dépend beaucoup de la manière dont tu as mené tes études de cas et dont tu conçois le chapitre de manière globale.
En vrac, des idées comme ça si ça peut t'être utile
- trois groupes d'élèves dans la classe qui font trois études de cas à partir d'un dossier en 2h, 3 groupes passent au tableau la troisième heure, avec une petite correction entre chaque. Ensuite, tu fais généraliser les élèves à partir des exemples vus, soit à l'oral (tu poses des questions - quels sont les grands thèmes, quelles différences entre les exemples vus...) + restitution écrite à partir des notes prises au tableau, soit directement à l'écrit (questionnaire).
- Tu fais remplir un tableau à 3 colonnes, deux études de cas, + une généralisation à partir du manuel.
- Tu fais un exercice de prise de notes à partir d'un dessous des cartes ou d'une émission de vulgarisation, puis tu leur demandes à l'oral de faire les liens avec l'EdC
- Tu "files" l'étude de cas au long du chapitre, en faisant un plan sur la général et en incluant des exercices sur l'étude de cas à chaque partie/sous-partie.
- Tu fais faire un croquis à l'échelle mondiale
De toute manière, quelle que soit la manière dont tu procèdes, je trouve qu'il est très difficile pour les élèves de travailler en multi-scalaire quand on fait une étude de cas et une mise en perspective ; ils ont tendance à séparer dans leur tête les deux éléments, sans faire les liens. Je préfère nettement, quoiqu'en disent les programmes, sabrer un peu l'EdC, et faire un cours "classique", qui utilise plusieurs exemples différents après l'exposé des idées principales, avec alternance de dialogué et d'exercices/documents variés. Ca permet aussi de travailler la mémorisation des localisations. Mais c'est une question de ressenti. Et je suis plus à l'aise en dialogué qu'en activités de groupe ou très originales, ce que mes élèves ressentent bien. (*se fouette avec des orties fraîches*)
Elyas doit avoir plein de meilleures pratiques, notamment avec les plans de travail et les exercices d'écriture.
En vrac, des idées comme ça si ça peut t'être utile
- trois groupes d'élèves dans la classe qui font trois études de cas à partir d'un dossier en 2h, 3 groupes passent au tableau la troisième heure, avec une petite correction entre chaque. Ensuite, tu fais généraliser les élèves à partir des exemples vus, soit à l'oral (tu poses des questions - quels sont les grands thèmes, quelles différences entre les exemples vus...) + restitution écrite à partir des notes prises au tableau, soit directement à l'écrit (questionnaire).
- Tu fais remplir un tableau à 3 colonnes, deux études de cas, + une généralisation à partir du manuel.
- Tu fais un exercice de prise de notes à partir d'un dessous des cartes ou d'une émission de vulgarisation, puis tu leur demandes à l'oral de faire les liens avec l'EdC
- Tu "files" l'étude de cas au long du chapitre, en faisant un plan sur la général et en incluant des exercices sur l'étude de cas à chaque partie/sous-partie.
- Tu fais faire un croquis à l'échelle mondiale
De toute manière, quelle que soit la manière dont tu procèdes, je trouve qu'il est très difficile pour les élèves de travailler en multi-scalaire quand on fait une étude de cas et une mise en perspective ; ils ont tendance à séparer dans leur tête les deux éléments, sans faire les liens. Je préfère nettement, quoiqu'en disent les programmes, sabrer un peu l'EdC, et faire un cours "classique", qui utilise plusieurs exemples différents après l'exposé des idées principales, avec alternance de dialogué et d'exercices/documents variés. Ca permet aussi de travailler la mémorisation des localisations. Mais c'est une question de ressenti. Et je suis plus à l'aise en dialogué qu'en activités de groupe ou très originales, ce que mes élèves ressentent bien. (*se fouette avec des orties fraîches*)
Elyas doit avoir plein de meilleures pratiques, notamment avec les plans de travail et les exercices d'écriture.
- egometDoyen
Mise en perspective, c'est assez vague. Ca peut aller d'études de cas de façon très académique, à des choses très concrètes comme une randonnée pour appréhender la notion de distance ou la notion d'obstacle. Si on veut comprendre l'histoire ancienne, il est bon de faire 40 kilomètres à pieds. Pour un très bon marcheur, ça prend la journée. Pour le coup, on comprend mieux ce que signifiait la campagne de Russie. Rien de tel qu'une course d'orientation pour comprendre ce qu'est une carte. Si les élèves doivent faire de pénibles détours, c'est encore mieux. Ca leur apprend à faire attention aux détails de la carte. Plus facile de comprendre les relations entre l'Inde et la Chine après ça.
Mais on peut le travailler plus intellectuellement en faisant des séries de calculs pour comparer des phénomènes. Convertir les taux de mortalité infantile pour les mettre sur 10 permet de bien mieux se représenter le problème des pays pauvres. En gros, les familles nombreuses sont la norme et la majorité des élèves africains ont perdu un frère ou un sœur. C'est juste normal. Comparer systématiquement les villes dont on parle avec une ville qu'ils connaissent. Je crois que ça c'est un réflexe à prendre. Toujours trouver un point de comparaison à l'échelle des élèves: un navire de 400m, dit comme ça, ça ne parle pas. C'est abstrait. Dire qu'il faut 4 minutes à un bon marcheur ou superposer le navire et un plan de l'école, ça, ça parle. Un porte-conteneur de 11000 EVP, c'est 5500 semi-remorques mis bout-à-bout. Calculez l'emprise sur une route des ces semi-remorques.
Je ne proposerai pas l'expérience de Camus pour comprendre l'échelle de l'épidémie de peste (sortir les spectateurs de 4 grandes salles de cinéma et les tuer sur une place publique pour commencer à y voir clair).
Mais on peut le travailler plus intellectuellement en faisant des séries de calculs pour comparer des phénomènes. Convertir les taux de mortalité infantile pour les mettre sur 10 permet de bien mieux se représenter le problème des pays pauvres. En gros, les familles nombreuses sont la norme et la majorité des élèves africains ont perdu un frère ou un sœur. C'est juste normal. Comparer systématiquement les villes dont on parle avec une ville qu'ils connaissent. Je crois que ça c'est un réflexe à prendre. Toujours trouver un point de comparaison à l'échelle des élèves: un navire de 400m, dit comme ça, ça ne parle pas. C'est abstrait. Dire qu'il faut 4 minutes à un bon marcheur ou superposer le navire et un plan de l'école, ça, ça parle. Un porte-conteneur de 11000 EVP, c'est 5500 semi-remorques mis bout-à-bout. Calculez l'emprise sur une route des ces semi-remorques.
Je ne proposerai pas l'expérience de Camus pour comprendre l'échelle de l'épidémie de peste (sortir les spectateurs de 4 grandes salles de cinéma et les tuer sur une place publique pour commencer à y voir clair).
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- ShajarVénérable
J'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce message sur un fil sérieux consacré à l'enseignement de la géographie.
- kiwiGuide spirituel
Shajar a écrit:J'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce message sur un fil sérieux consacré à l'enseignement de la géographie.
J'avoue, j'étais aussi perplexe ce matin. Je crois qu'on n'a pas tout à fait la même définition de mise en perspective, ni d'edc.
- Volo'Neoprof expérimenté
Shajar a écrit:Pareil, j'ai un peu de mal à voir ce que tu cherches. Ca dépend beaucoup de la manière dont tu as mené tes études de cas et dont tu conçois le chapitre de manière globale.
En vrac, des idées comme ça si ça peut t'être utile
- trois groupes d'élèves dans la classe qui font trois études de cas à partir d'un dossier en 2h, 3 groupes passent au tableau la troisième heure, avec une petite correction entre chaque. Ensuite, tu fais généraliser les élèves à partir des exemples vus, soit à l'oral (tu poses des questions - quels sont les grands thèmes, quelles différences entre les exemples vus...) + restitution écrite à partir des notes prises au tableau, soit directement à l'écrit (questionnaire).
- Tu fais remplir un tableau à 3 colonnes, deux études de cas, + une généralisation à partir du manuel.
- Tu fais un exercice de prise de notes à partir d'un dessous des cartes ou d'une émission de vulgarisation, puis tu leur demandes à l'oral de faire les liens avec l'EdC
- Tu "files" l'étude de cas au long du chapitre, en faisant un plan sur la général et en incluant des exercices sur l'étude de cas à chaque partie/sous-partie.
- Tu fais faire un croquis à l'échelle mondiale
De toute manière, quelle que soit la manière dont tu procèdes, je trouve qu'il est très difficile pour les élèves de travailler en multi-scalaire quand on fait une étude de cas et une mise en perspective ; ils ont tendance à séparer dans leur tête les deux éléments, sans faire les liens. Je préfère nettement, quoiqu'en disent les programmes, sabrer un peu l'EdC, et faire un cours "classique", qui utilise plusieurs exemples différents après l'exposé des idées principales, avec alternance de dialogué et d'exercices/documents variés. Ca permet aussi de travailler la mémorisation des localisations. Mais c'est une question de ressenti. Et je suis plus à l'aise en dialogué qu'en activités de groupe ou très originales, ce que mes élèves ressentent bien. (*se fouette avec des orties fraîches*)
Elyas doit avoir plein de meilleures pratiques, notamment avec les plans de travail et les exercices d'écriture.
Ce que je trouve un peu plus "abstrait" et qui tombe comme un cheveu sur la soupe c'est vraiment la mise en perspective. Nous faisons des EDC précises sur des phénomènes, des dynamiques des espaces particuliers et comme tu le dis, ils ont tendance à ne pas changer d'échelle. Mais est-ce que ce n'est pas aussi de notre fait ? La mise en perspective, pour mon cas, reste encore (trop je pense) la généralisation du cas particulier alors qu'il existe des différences. Je trouve ça trop superficiel. Et je pense que cela vient du problème d'intégration de l'EDC dans la mise en perspective, de manière plus forte.
- ShajarVénérable
Ah, j'ai cru que c'était volontairement absurde pour faire de l'humourkiwi a écrit:Shajar a écrit:J'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce message sur un fil sérieux consacré à l'enseignement de la géographie.
J'avoue, j'étais aussi perplexe ce matin. Je crois qu'on n'a pas tout à fait la même définition de mise en perspective, ni d'edc.
- ShajarVénérable
Volo' a écrit:
Ce que je trouve un peu plus "abstrait" et qui tombe comme un cheveu sur la soupe c'est vraiment la mise en perspective. Nous faisons des EDC précises sur des phénomènes, des dynamiques des espaces particuliers et comme tu le dis, ils ont tendance à ne pas changer d'échelle. Mais est-ce que ce n'est pas aussi de notre fait ? La mise en perspective, pour mon cas, reste encore (trop je pense) la généralisation du cas particulier alors qu'il existe des différences. Je trouve ça trop superficiel. Et je pense que cela vient du problème d'intégration de l'EDC dans la mise en perspective, de manière plus forte.
C'est pour cela que, à mon humble avis, il vaut mieux intégrer les EdC dans un discours général, plutôt que faire l'inverse, même si ça va à l'encontre des programmes. Quand on prend beaucoup de temps sur l'EdC, la mise en perspective est une sorte de généralisation abusive et simpliste, et les élèves ne voient pas la différence d'échelle. Alors que si on tient un discours général à l'échelle mondiale, et qu'on intègre à l'intérieur des exemples développés à plus grande échelle, la réflexion multiscalaire est beaucoup plus claire pour les élèves.
C'est un peu une question de mode pédagogique "constructiviste", ces études de cas, où on essaye de faire deviner à l'élève une situation globale à partir de l'exemple, ce qui est une démarche intellectuelle franchement discutable en géo.
- kiwiGuide spirituel
Shajar a écrit:Ah, j'ai cru que c'était volontairement absurde pour faire de l'humourkiwi a écrit:Shajar a écrit:J'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce message sur un fil sérieux consacré à l'enseignement de la géographie.
J'avoue, j'étais aussi perplexe ce matin. Je crois qu'on n'a pas tout à fait la même définition de mise en perspective, ni d'edc.
Ah peut-être! J'ai pas tout pigé! Entre les kilomètres de rando à pied et les statistiques de la mortalité infantile...
- Volo'Neoprof expérimenté
Shajar a écrit:Volo' a écrit:
Ce que je trouve un peu plus "abstrait" et qui tombe comme un cheveu sur la soupe c'est vraiment la mise en perspective. Nous faisons des EDC précises sur des phénomènes, des dynamiques des espaces particuliers et comme tu le dis, ils ont tendance à ne pas changer d'échelle. Mais est-ce que ce n'est pas aussi de notre fait ? La mise en perspective, pour mon cas, reste encore (trop je pense) la généralisation du cas particulier alors qu'il existe des différences. Je trouve ça trop superficiel. Et je pense que cela vient du problème d'intégration de l'EDC dans la mise en perspective, de manière plus forte.
C'est pour cela que, à mon humble avis, il vaut mieux intégrer les EdC dans un discours général, plutôt que faire l'inverse, même si ça va à l'encontre des programmes. Quand on prend beaucoup de temps sur l'EdC, la mise en perspective est une sorte de généralisation abusive et simpliste, et les élèves ne voient pas la différence d'échelle. Alors que si on tient un discours général à l'échelle mondiale, et qu'on intègre à l'intérieur des exemples développés à plus grande échelle, la réflexion multiscalaire est beaucoup plus claire pour les élèves.
C'est un peu une question de mode pédagogique "constructiviste", ces études de cas, où on essaye de faire deviner à l'élève une situation globale à partir de l'exemple, ce qui est une démarche intellectuelle franchement discutable en géo.
De ton côté tu fais donc plutôt un discours général et plusieurs EDC plus restreintes pour étudier un aspect géographique ?
- kiwiGuide spirituel
Dans ce cas, il ne s'agit plus d'edc mais d'exemples développés, venant en appui du discours général. La démarche n'est pas la même.
- ShajarVénérable
Je n'enseigne pas en lycée cette année, je suis en train de me remettre en selle pour l'an prochain, mais ça dépend des sujets je pense. Sur la ville en 2de, par exemple, tu pouvais faire deux "études de cas" au plein milieu du cours, ça s'y prête assez bien et tu peux quand même y passer du temps et aller en profondeur. Idem sur Nourrir les hommes.
Mais kiwi a raison, ce n'est plus vraiment la même démarche, ce sont plutôt des exemples développés.
kiwi, tu n'as pas le même problème de transition entre EdC et mise en perspective ?
Par contre, tu peux traiter les pôles comme une grosse étude de cas préalable à un autre chapitre, l'énergie par exemple (ce qui te fait gagner du temps !).
Enfin, ça, c'est vrai quand tu n'es pas en stage, évidemment. Tant que ta titularisation est en jeu, tu fais bien tout comme ça t'est demandé !
Mais kiwi a raison, ce n'est plus vraiment la même démarche, ce sont plutôt des exemples développés.
kiwi, tu n'as pas le même problème de transition entre EdC et mise en perspective ?
Par contre, tu peux traiter les pôles comme une grosse étude de cas préalable à un autre chapitre, l'énergie par exemple (ce qui te fait gagner du temps !).
Enfin, ça, c'est vrai quand tu n'es pas en stage, évidemment. Tant que ta titularisation est en jeu, tu fais bien tout comme ça t'est demandé !
- kiwiGuide spirituel
Si, mais de moins en moins. Pour faire le lien entre l'edc et la mp, je fais un très court bilan à l'oral avec les élèves. "Qu'avez-vous appris avec le cas de l'eau en Californie? De la population en Chine? ..."
Ainsi, on aboutit à quelques idées d'ordre général qui sont transposables à l'échelle mondiale notamment. Je trouve que c'est assez efficace.
Intellectuellement, la démarche d'edc ne me pose pas de problème en géographie. Beaucoup plus en histoire en revanche où je ne la trouve pas pertinente. Partir de cas individuels pour en retirer des généralités ou des modèles est très problématique.
Ainsi, on aboutit à quelques idées d'ordre général qui sont transposables à l'échelle mondiale notamment. Je trouve que c'est assez efficace.
Intellectuellement, la démarche d'edc ne me pose pas de problème en géographie. Beaucoup plus en histoire en revanche où je ne la trouve pas pertinente. Partir de cas individuels pour en retirer des généralités ou des modèles est très problématique.
- Volo'Neoprof expérimenté
Je vois ce que vous voulez dire. Peut-être que pour l'approche multiscalaire il pourrait être intéressant de faire EDC, approche régionale pour ensuite intégrer l'ensemble sur une approche mondiale... Mais cela demanderait de revoir l'approche.
Je suis au collège de mon côté.
Edit : kiwi pareillement en histoire, je ne me prête pas à ce jeu. Il y a eu une grande discussion sur l'histoire et son enseignement sur je ne sais plus quel fil !
Je suis au collège de mon côté.
Edit : kiwi pareillement en histoire, je ne me prête pas à ce jeu. Il y a eu une grande discussion sur l'histoire et son enseignement sur je ne sais plus quel fil !
- ShajarVénérable
Je crois que je ne fais pas assez ce genre de restitutions à la fin, or c'est très utile pour tout un tas de choses : tirer un bilan construit d'une activité longue, voir si l'essentiel est bien passé auprès des élèves ou s'il y a des éléments d'incompréhension, favoriser la mémorisation à long terme... Le souci étant, encore et toujours, le temps... Je crois que je vais essayer de m'y contraindre davantage (bonnes résolutions... :lol:).kiwi a écrit:
Pour faire le lien entre l'edc et la mp, je fais un très court bilan à l'oral avec les élèves. "Qu'avez-vous appris avec le cas de l'eau en Californie? De la population en Chine? ..." Ainsi, on aboutit à quelques idées d'ordre général qui sont transposables à l'échelle mondiale notamment. Je trouve que c'est assez efficace.
Je suis d'accord avec toi pour l'histoire, mais justement, je trouve qu'intellectuellement, on a le même souci en géo en fait : on extrapole à partir d'un cas précis dans un contexte précis. Or la population en Chine, ça s'explique par tout un tas d'éléments spécifiques à l'histoire, à la politique, etc. chinois, qui ne sont pas transposables. Même pour des phénomènes dont on a l'impression qu'ils sont assez universels. L'an dernier, j'enseignais à niveau universitaire la géo de l'Afghanistan, eh bien le contexte politique afghan a interrompu le processus de transition démographique, et on a une évolution qui n'a rien à voir avec le modèle. Et quand on creuse un peu, on s'aperçoit qu'il y a plein de cas comme ça dans le monde. Le Pakistan, certains pays d'Asie Centrale (probablement aussi en Afrique, mais pour le coup, je ne suis pas assez compétente).
Pour moi, partir d'un seul "cas" précis est donc intellectuellement problématique, car il n'est pas réellement généralisable. Il faudrait faire plusieurs études de cas, pour avoir un vrai tableau nuancé.
Du coup, je trouve que l'usage d'exemples est à la fois meilleur sur le plan pédagogique (on a seul canevas pour un seul cours, la progression est plus logique pour les élèves) et sur le plan intellectuel, puisqu'il n'extrapole pas artificiellement un cas particulier.
- kiwiGuide spirituel
C'est pour ça que sur certains thèmes, le programme (en collège) demande de réaliser 2edc.
Je suis d'accord qu'en géographie, les territoires peuvent avoir des spécificités difficilement généralisables. Toutefois, c'est plus aisé de modéliser et de transposer à d'autres échelles que de considérer qu'une trajectoire individuelle d'un individu (en histoire) est révélatrice d'une période, d'un phénomène etc. Je pense notamment aux travaux de Brunet pour modéliser l'île tropicale par exemple.
Je suis d'accord qu'en géographie, les territoires peuvent avoir des spécificités difficilement généralisables. Toutefois, c'est plus aisé de modéliser et de transposer à d'autres échelles que de considérer qu'une trajectoire individuelle d'un individu (en histoire) est révélatrice d'une période, d'un phénomène etc. Je pense notamment aux travaux de Brunet pour modéliser l'île tropicale par exemple.
- DhaiphiGrand sage
En tant que PE, je ne vais pas me mêler d'HG à un niveau que je ne maîtrise pas.LucileHG a écrit:le cours dialogué ressemble très souvent à un monologue ou un dialogue avec les bons élèves qui participent pour "me faire plaisir".
Je voulais simplement signaler à notre collègue que les "bons" élèves se font plaisir lorsqu'il "vous font plaisir" et que cet échange est fort enrichissant pour les deux parties.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- InvitéInvité
Il me semble que personne n'a jamais prétendu que l'étude de cas devait être modélisante, non ? Il ne s'agit pas d'un cas généralisable mais d'une situation précise avec ses particularités, mais pas trop atypique tout de même dans le sujet traité par rapport aux grandes tendances mondiales. Sur la TD par exemple c'est intéressant ensuite de montrer la modélisation et le fait que justement un modèle peut n'être pas toujours applicable aux cas particuliers. Si le cas est "imparfait" cela ne me semble pas grave, au contraire. Après l'EDC présente l'avantage pédagogique de rentrer par quelque chose de très concret et qui permet un moment de travail personnel conséquent des élèves et l'émergence de questions. Je trouve que cela ne fonctionne pas mal dans mes classes.
- ElyasEsprit sacré
Je rejoins Tamerlan.
J'ajouterai que la pratique de l'étude de cas est riche parce qu'elle génère apprentissage du raisonnement, de l'analyse et de la pratique des langages qui sont les fondations de notre enseignement.
Après, il faut s'entendre. Lors de la "mise en perspective", que vise-t-on ? La modélisation, la conceptualisation ou la catégorisation ? Selon ce qu'on souhaite, on ne travaillera pas de la même façon.
De même, on doit différencier le travail thématique (une étude de cas peut amener à une carte thématique) ou la catégorisation/conceptualisation/modélisation.
Quand je vais travailler l'Afrique, je vais faire trois petites études de cas sur l'Afrique de l'ouest (le wax, la téléphonie mobile et une analyse de document sur Black Panther) qui vont m'amener à voir les traits généraux et particuliers des espaces de l'ouest africain. En revanche, quand je vais travailler Mers et océans, mon but sera la modélisation (interface maritime) et la catégorisation. J'ai donc besoin de deux-trois études de cas. Enfin, le changement d'échelles est toujours un moyen de voir les généralités et les singularités. Je ne comprends donc pas certains propos développés sur ce fil sur la défiance vis-à-vis du modèle de l'étude de cas vers la mise en perspective (qui n'est pas nécessairement que généralisation).
Pour l'histoire, il n'y a pas d'études de cas. Il n'y a que des enquêtes sur des objets singuliers. Après, on suit l'idée du paradigme indiciaire de Ginzburg ou pas. Personnellement, je suis cette démarche d'enquête pour amener les élèves à comprendre une époque.
Sur la modélisation et la cartographie, un article de Thémines, Fontanabona et Journot. Cela concerne la cartographie mais cela donne des pistes pour la mise en perspective (surtout l'idée du croquis-idée) : https://www.persee.fr/doc/ingeo_0020-0093_2002_num_66_2_2806
Sur al didactique de la géographie, une récension de Sophie Gaujal sur un travail de synthèse de Thémines : http://didageo.blogspot.com/2018/09/cr-article-jean-francois-themines.html
J'ajouterai que la pratique de l'étude de cas est riche parce qu'elle génère apprentissage du raisonnement, de l'analyse et de la pratique des langages qui sont les fondations de notre enseignement.
Après, il faut s'entendre. Lors de la "mise en perspective", que vise-t-on ? La modélisation, la conceptualisation ou la catégorisation ? Selon ce qu'on souhaite, on ne travaillera pas de la même façon.
De même, on doit différencier le travail thématique (une étude de cas peut amener à une carte thématique) ou la catégorisation/conceptualisation/modélisation.
Quand je vais travailler l'Afrique, je vais faire trois petites études de cas sur l'Afrique de l'ouest (le wax, la téléphonie mobile et une analyse de document sur Black Panther) qui vont m'amener à voir les traits généraux et particuliers des espaces de l'ouest africain. En revanche, quand je vais travailler Mers et océans, mon but sera la modélisation (interface maritime) et la catégorisation. J'ai donc besoin de deux-trois études de cas. Enfin, le changement d'échelles est toujours un moyen de voir les généralités et les singularités. Je ne comprends donc pas certains propos développés sur ce fil sur la défiance vis-à-vis du modèle de l'étude de cas vers la mise en perspective (qui n'est pas nécessairement que généralisation).
Pour l'histoire, il n'y a pas d'études de cas. Il n'y a que des enquêtes sur des objets singuliers. Après, on suit l'idée du paradigme indiciaire de Ginzburg ou pas. Personnellement, je suis cette démarche d'enquête pour amener les élèves à comprendre une époque.
Sur la modélisation et la cartographie, un article de Thémines, Fontanabona et Journot. Cela concerne la cartographie mais cela donne des pistes pour la mise en perspective (surtout l'idée du croquis-idée) : https://www.persee.fr/doc/ingeo_0020-0093_2002_num_66_2_2806
Sur al didactique de la géographie, une récension de Sophie Gaujal sur un travail de synthèse de Thémines : http://didageo.blogspot.com/2018/09/cr-article-jean-francois-themines.html
- ShajarVénérable
L'exemple de la transition démographique était peut-être mal choisi en effet.
Mais j'ai du mal à voir en quoi l'utilisation d'un exemple développé au sein de la structure générale d'un cours s'oppose aux avantages que vous reconnaissez aux EdC. On peut être tout à fait concret, faire travailler et raisonner les élèves en creusant à fond un exemple.
Ce qui me gène, c'est ce truc artificiel de forcément commencer par l'EdC, qui amène à tirer des conclusions sur un cas précis, puis à passer à l'échelle mondiale. Les élèves doivent naviguer entre deux parties de cours juxtaposées : cela a le défaut - à mon sens du moins - de mettre sur le même plan le cas et l'étude globale, tout en nécessitant des élèves qu'ils tissent eux-mêmes les liens entre EdC et échelle mondiale. Inclure les exemples dans une seule structure de cours me paraît plus clair sur le plan didactique.
Après, si ça marche bien de votre côté, tant mieux.
Merci Elyas pour les articles.
Cependant, on s'éloigne un peu du sujet, qui était plutôt sur la mise en oeuvre concrète de la mise en perspective que sur le bien-fondé théorique de l'enseignement par EdC, donc je m'arrête là.
Elyas, je suis très curieuse de savoir comment tu mets cela en pratique, avec tes plans de travail notamment.
Mais j'ai du mal à voir en quoi l'utilisation d'un exemple développé au sein de la structure générale d'un cours s'oppose aux avantages que vous reconnaissez aux EdC. On peut être tout à fait concret, faire travailler et raisonner les élèves en creusant à fond un exemple.
Ce qui me gène, c'est ce truc artificiel de forcément commencer par l'EdC, qui amène à tirer des conclusions sur un cas précis, puis à passer à l'échelle mondiale. Les élèves doivent naviguer entre deux parties de cours juxtaposées : cela a le défaut - à mon sens du moins - de mettre sur le même plan le cas et l'étude globale, tout en nécessitant des élèves qu'ils tissent eux-mêmes les liens entre EdC et échelle mondiale. Inclure les exemples dans une seule structure de cours me paraît plus clair sur le plan didactique.
Après, si ça marche bien de votre côté, tant mieux.
Merci Elyas pour les articles.
Cependant, on s'éloigne un peu du sujet, qui était plutôt sur la mise en oeuvre concrète de la mise en perspective que sur le bien-fondé théorique de l'enseignement par EdC, donc je m'arrête là.
Elyas, je suis très curieuse de savoir comment tu mets cela en pratique, avec tes plans de travail notamment.
- ElyasEsprit sacré
Pour faire rapide (je reviendrai plus longuement plus tard), je sens surtout l'idée d'appliquer la logique historienne (enfin, une logique historienne parmi d'autres) plutôt que la logique géographique (c'est le mot exemple qui me fait penser à ça).
De toute façon, de l'aveu de plusieurs MCF et PU de géographie, leur espoir que les cours de géographie se géographisent en introduisant l'étude de cas en 2004 si je me souviens bien a été très vite douché. Or, la mise en perspective est liée au travail sur les études de cas.
A noter qu'une mise en perspective n'a pas nécessairement vocation à être faite à l'échelle mondiale. Sincèrement, je pense qu'il faut surtout penser avec des exemples précis pour se comprendre sans quiproquo. "Un exemple développé au sein de la structure générale d'un cours" me fait penser à du cours magistral démonstratif (ce qui est très bien mais on n'est pas dans les mêmes enjeux d'apprentissage).
Je prends mon exemple sur Mers et Océans :
- EdC sur la ZIP de Rotterdam.
- EdC sur la CMA-CGM.
- EDC sur les câbles sous-marins et la localisation des grands "data centers"
- EdC sur la route maritime arctique.
Avec les éléments de croisement de toutes ces EdC, je peux amener les élèves à modéliser certains espaces et certaines pratiques spatiales (comme les interfaces maritimes ou les flux maritimes) ou les nuances/typologies liées au sujet tout en travaillant la catégorisation des pratiques diverses ou inégalement réparties (avec les causes de cette inégale répartition).
Si je faisais en plan de travail, ma mise en perspective serait une triple-production :
- production d'une carte de la maritimisation des échanges (carte thématique).
- production de croquis-modèle des infrastructures (interface maritime, flux maritimes).
- tableau/carte mentale de la place des régions du monde dans la maritimisation.
Et une conclusion caractérisant le tout. Selon le temps, soit les élèves font tout soit on fait du dialogué/magistral.
De toute façon, de l'aveu de plusieurs MCF et PU de géographie, leur espoir que les cours de géographie se géographisent en introduisant l'étude de cas en 2004 si je me souviens bien a été très vite douché. Or, la mise en perspective est liée au travail sur les études de cas.
A noter qu'une mise en perspective n'a pas nécessairement vocation à être faite à l'échelle mondiale. Sincèrement, je pense qu'il faut surtout penser avec des exemples précis pour se comprendre sans quiproquo. "Un exemple développé au sein de la structure générale d'un cours" me fait penser à du cours magistral démonstratif (ce qui est très bien mais on n'est pas dans les mêmes enjeux d'apprentissage).
Je prends mon exemple sur Mers et Océans :
- EdC sur la ZIP de Rotterdam.
- EdC sur la CMA-CGM.
- EDC sur les câbles sous-marins et la localisation des grands "data centers"
- EdC sur la route maritime arctique.
Avec les éléments de croisement de toutes ces EdC, je peux amener les élèves à modéliser certains espaces et certaines pratiques spatiales (comme les interfaces maritimes ou les flux maritimes) ou les nuances/typologies liées au sujet tout en travaillant la catégorisation des pratiques diverses ou inégalement réparties (avec les causes de cette inégale répartition).
Si je faisais en plan de travail, ma mise en perspective serait une triple-production :
- production d'une carte de la maritimisation des échanges (carte thématique).
- production de croquis-modèle des infrastructures (interface maritime, flux maritimes).
- tableau/carte mentale de la place des régions du monde dans la maritimisation.
Et une conclusion caractérisant le tout. Selon le temps, soit les élèves font tout soit on fait du dialogué/magistral.
- ShajarVénérable
Quand je parle d'exemple, je pense surtout à des changements d'échelle. Grosso modo, présenter une situation simple à petite échelle - sur le commerce maritime, pour reprendre ton exemple, les principaux ports, les échanges, et comment ils modèlent une carte du monde, pour faire simple -, et ensuite grossir le zoom, à échelle régionale - questions d'hinterland, de façade maritime etc. - ou locale - prendre Rotterdam et le regarder sous toutes ses facettes : organisation de l'espace, place dans le commerce mondial, liens avec les centres..., pour regarder le concret et apporter de la nuance. Je dis peut-être un peu n'importe quoi sur la mer, ça fait quelques années que je n'enseigne quasiment que des pays enclavés
Après, oui, je suis plus à l'aise en magistral (j'ai horreur du travail de groupe, qui dégénère souvent en bazar et où les élèves ne font pas grand chose), mais je me soigne , je voudrais vraiment essayer les plans de travail l'an prochain, d'où mes questions
Bref, cette fois-ci, j'arrête vraiment sur le côté théorique.
C'est intéressant ce que tu proposes, merci ! Question cependant : cela signifie que, en dehors de la production graphique, tu n'as pas de discours général (au sens "récit, explication, écriture, verbalisation", je ne sais pas quel terme employer), qui reprenne les principaux thèmes du cours ? Ca ne perd pas tes élèves ? Comment évalues-tu à la fin ?
En effet, si tu fais beaucoup d'EdC à chaque chapitre, la pratique me paraît plus sensée, car tu peux voir plusieurs aspects, ce que ne permet souvent pas une seule EdC. Mais en lycée, il me semble qu'on est censés en faire une par chapitre. Combien de temps cela te prend-t-il de faire 4 EdC ? Ca me paraît énorme.
Après, oui, je suis plus à l'aise en magistral (j'ai horreur du travail de groupe, qui dégénère souvent en bazar et où les élèves ne font pas grand chose), mais je me soigne , je voudrais vraiment essayer les plans de travail l'an prochain, d'où mes questions
Bref, cette fois-ci, j'arrête vraiment sur le côté théorique.
C'est intéressant ce que tu proposes, merci ! Question cependant : cela signifie que, en dehors de la production graphique, tu n'as pas de discours général (au sens "récit, explication, écriture, verbalisation", je ne sais pas quel terme employer), qui reprenne les principaux thèmes du cours ? Ca ne perd pas tes élèves ? Comment évalues-tu à la fin ?
En effet, si tu fais beaucoup d'EdC à chaque chapitre, la pratique me paraît plus sensée, car tu peux voir plusieurs aspects, ce que ne permet souvent pas une seule EdC. Mais en lycée, il me semble qu'on est censés en faire une par chapitre. Combien de temps cela te prend-t-il de faire 4 EdC ? Ca me paraît énorme.
- ElyasEsprit sacré
Oh, les élèves ne sont pas paumés. On peut leur donner un cours magistral à côté mettant tout en relation. Je parlais de ce qu'on pouvait faire pour faire travailler les élèves.
En collège, on a du temps. Je peux passer 6-7h sur un chapitre de géographie sans que ma programmation soit chamboulée tout en étant dans le doxa du partage égal horaire entre histoire et géographie (d'ailleurs, c'est préférable de faire plus en fait ^^).
Je trouve que c'est plus difficile de faire une seule EDC pour aboutir à la mise en perspective/généralisation sauf à faire un plan de cours multiscalaire. Heureusement, je suis au collège ^^
En collège, on a du temps. Je peux passer 6-7h sur un chapitre de géographie sans que ma programmation soit chamboulée tout en étant dans le doxa du partage égal horaire entre histoire et géographie (d'ailleurs, c'est préférable de faire plus en fait ^^).
Je trouve que c'est plus difficile de faire une seule EDC pour aboutir à la mise en perspective/généralisation sauf à faire un plan de cours multiscalaire. Heureusement, je suis au collège ^^
- ShajarVénérable
Donc en fait, on se rejoint sur l'essentiel
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